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Même si les écoles les plus prestigieuses sont<br />
majoritairement des établissements généralistes<br />
formant des ingénieurs polyvalents – c’est le cas<br />
de CentraleSupélec ou de l’École polytechnique –,<br />
l’absence de spécialité est un manque à gagner<br />
en soi. Certaines écoles, comme les Écoles des<br />
mines (aujourd’hui IMT Mines), étaient à l’origine<br />
spécialisées. Puis elles ont développé plus tard<br />
des formations dites « générales ». D’autres<br />
écoles, identifiées comme « spécialisées »,<br />
promeuvent aujourd’hui le caractère généraliste<br />
de leurs diplômés. Bilan des opérations :<br />
un surdimensionnement « publicitaire » de<br />
l’étiquette généraliste au détriment des<br />
formations spécialisées. La CTI (Commission<br />
des titres d’ingénieurs) affronte aujourd’hui ce<br />
qu’elle nomme la « dérive généraliste » et tente<br />
de lutter contre l’idée préconçue selon laquelle<br />
« généralisme = prestige = sécurité de l’emploi ».<br />
Soutenue dans cet élan par les entreprises,<br />
elles-mêmes en mal de recrutement de profils<br />
spécialisés, la frontière floue entre « ingénieur<br />
spécialiste » et « ingénieur généraliste » devrait<br />
gagner progressivement en netteté.<br />
Il n’en demeure pas moins que les écoles misent<br />
sur un ou plusieurs domaines d’excellence. Pour<br />
ce faire, elles investissent sans relâche dans la<br />
pédagogie de la formation, le recrutement des<br />
enseignants, les programmes de recherche, les<br />
outils de laboratoire, etc.<br />
LES CRITÈRES POUR BIEN<br />
CHOISIR SON ÉCOLE<br />
offres relatives à l’encadrement dans l’industrie, la<br />
recherche ou les services, il est possible, malgré tout,<br />
de classer les écoles en deux catégories principales :<br />
• les écoles généralistes. Elles n’arborent pas de<br />
spécialité dominante mais proposent toutefois<br />
des orientations sectorielles en fin de parcours ;<br />
• les écoles spécialisées. Leur principe repose<br />
sur l’acquisition de bases scientifiques<br />
relayée, en seconde moitié de cursus, par<br />
un approfondissement des connaissances<br />
inhérentes à un domaine d’études particulier tel<br />
que celui de l’électronique, la chimie, le génie<br />
industriel.<br />
Cependant, il n’est pas rare que des ingénieurs<br />
diplômés dans une spécialité particulière travaillent,<br />
par la suite, dans une branche différente<br />
de leur formation d’origine.<br />
Les écoles d’ingénieurs sont nombreuses et proposent<br />
un éventail de formations riche et varié.<br />
Bien choisir son établissement suppose d’en<br />
connaître les tenants et aboutissants.<br />
Réputation, cote et classements<br />
Quelles sont les meilleures écoles ? Cette question<br />
légitime demeure inévitable. Chacun souhaite<br />
naturellement intégrer une école qui offre des<br />
perspectives de carrière. Mais cette question est<br />
aujourd’hui faussée par les enjeux commerciaux<br />
des écoles que la presse entretient en établissant<br />
des palmarès parfois saugrenus et/ou non justifiés.<br />
Au bout du compte, personne ne sait plus comment<br />
affronter la question et, donc, ne délivre plus<br />
aucune réponse ! Certaines grandes entreprises<br />
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RÉUSSIR LES ÉCOLES<br />
D’INGÉNIEURS <strong>2019</strong>