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LES VALEURS PORTEUSES DE MÉTAMORPHOSE
LES VALEURS
PORTEUSES DE MÉTAMORPHOSE
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Le mot du président<br />
DES VALEURS QUI CONDUISENT À<br />
Steve Jones<br />
LA MISSION<br />
LE MOT DU PRÉSIDENT<br />
J’ai grandi dans une petite banlieue anglophone de<br />
Montréal. Nous habitions à cinq minutes de marche<br />
d’une épicerie et d’une pharmacie. Jeune garçon, j’ai parcouru<br />
le boulevard Pine Beach pour aller chercher du lait<br />
ou du pain pour ma mère. M. Goldberg tenait une petite<br />
pharmacie de manière très efficace.<br />
À côté de cette pharmacie, Bruno était propriétaire d’une<br />
épicerie avec un comptoir de boucherie, où Bruno répandait<br />
du bran de scie sur les planchers. Son magasin était<br />
toujours un peu sombre et moins bien tenu que celui de<br />
son voisin. Les deux magasins côte à côte possédaient<br />
leurs forces et leurs faiblesses, mais au début des années<br />
70, M. Goldberg avait remarqué que les besoins de ses<br />
clients avaient changé. Davantage de clients désiraient<br />
entrer et sortir du magasin plus rapidement, plutôt que<br />
de bavarder avec le propriétaire des lieux. D’autres désiraient<br />
avoir une plus grande variété de marchandises et<br />
faisaient désormais leurs achats à la galerie marchande<br />
de Dorval, récemment ouverte. L’ère des centres commerciaux<br />
était née !<br />
M. Goldberg avait sans doute pressenti ces contradictions<br />
comme un ultime appel au changement. Bruno quant à<br />
lui, continuait de répandre son bran de scie sur le plancher<br />
de son magasin. Ma mère a commencé à m’amener<br />
chez Steinberg au centre commercial ; ce magasin bien<br />
éclairé avait un plancher resplendissant.<br />
M. Goldberg avait choisi de survivre, et même d’être<br />
florissant en dépit des changements. Il avait installé des<br />
comptoirs de bonbons, des étagères pour les livres et<br />
revues en libre-service et même un comptoir semblable<br />
pour la crème glacée et les Popsicles. Mes frères et moi<br />
nous nous trouvions au firmament des sucreries. Le propriétaire<br />
avait également embauché un autre pharmacien<br />
pour accélérer le service. Bruno, quant à lui, continuait<br />
de répandre son bran de scie sur le plancher de son<br />
épicerie.<br />
Au milieu des années 70, lorsque nous avons quitté<br />
Montréal, le magasin de Bruno avait fermé ses portes,<br />
alors que celui de M. Goldberg était florissant.<br />
LES VALEURS ÉCRITES OU LES VÉRITÉS COMPRISES ORIENTENT LA MANIÈRE<br />
DONT NOUS ALLONS EFFECTUER NOS OPÉRATIONS QUOTIDIENNES.