journal_iebc_2015a_printemps.pdf
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La pensée du jour<br />
« Considérez-vous comme très heureux<br />
lorsque vous avez à passer par toutes sortes<br />
d’épreuves...»* Pardon ? H E U R E U X ?<br />
C’est l’histoire de cette femme, jeune,<br />
élégante, peut-être avec une situation<br />
professionnelle, mariée à un époux aimant,<br />
dévoué et travailleur. Elle vit<br />
dans une chaleureuse maison, est intégrée<br />
dans une famille qui respecte<br />
Dieu. Certes, cette famille doit faire<br />
face à quelques aléas de la vie. Jusquelà,<br />
rien de plus normal.<br />
Oui, mais pourtant, cela fait des années<br />
qu’elle essaie d’avoir un enfant sans<br />
jamais y parvenir. Le verdict tombe :<br />
STERILITE ! Une détresse qui prend<br />
rapidement un goût amer de malédiction.<br />
Et comme si cette douleur ne<br />
suffit pas, elle subit maintenant le<br />
regard et les moqueries des gens,<br />
notamment de cette autre femme,<br />
Peninna, qui elle, justement, est largement<br />
bénie par la vie. Mère de plusieurs<br />
enfants, elle ne perd pas une seconde<br />
pour appuyer là où cela fait mal. Notre<br />
Anne, est à présent sans cesse confrontée<br />
à des situations quotidiennes qui<br />
l’obligent inévitablement à se comparer<br />
à autrui et qui lui rappellent qu’elle ne<br />
sera jamais comme les autres...<br />
Bientôt, ce qui n’était qu’un manque se<br />
transforme, malgré elle, en un énorme<br />
vide, un défaut, une honte, une culpabilité,<br />
un handicap. Anne tombe en<br />
dépression. Cela est très difficile pour<br />
elle d’autant plus que son attitude et<br />
son mal être ne sont pas compris par<br />
son propre mari Elcanna. Lui, il continue<br />
à servir Dieu et à se réjouir de la<br />
vie comme si tout était normal, comme<br />
si tout allait bien.<br />
Après tout, tout va bien ! N’est-elle pas<br />
censée être heureuse, elle aussi, pour<br />
toutes les choses dont elle possède<br />
déjà et pour les attentions particulières<br />
que lui porte son mari : cette nouvelle<br />
voiture, ces belles soirées au restaurant,<br />
la nouvelle garde-robe... Tout ceci<br />
n’est il pas censé combler ce qui ne va<br />
pas ? Pourquoi se focaliser sur une injustice<br />
jusqu’à oublier et s’empêcher de<br />
vivre des instants de bonheur ? Cette<br />
tentative de résonnement de la part<br />
d’Elcanna, certes remplie d’amour, ressemble<br />
à des reproches, une insensibilité<br />
totale.<br />
Devant tant d’incompréhension, Anne<br />
s’isole pour aller parler à Dieu. Elle peut<br />
enfin pleurer sans se retenir et dire ce<br />
qu’elle a sur le cœur. Pour une fois, pas<br />
besoin de faire celle qui fait bonne figure,<br />
celle qui n’est pas affectée par<br />
cette adversité : cela demande tellement<br />
d’effort. Mais comment pourraitelle<br />
accepter la fatalité ? Elle décide<br />
alors de prier et crier son chagrin à<br />
Dieu. Elle le fait parce qu’elle reconnait<br />
que celui-ci est grand, c’est le « Dieu<br />
de l’Univers ». C’est aussi son (dernier)<br />
espoir : « Donne moi un bébé... »<br />
Ce genre de démarche aboutit à un<br />
réconfort, source de foi et de renouveau,<br />
parce qu’à chaque fois que nous<br />
mettons un problème, une impasse<br />
dans les mains de Dieu, nous nous donnons<br />
la possibilité de voir sa grandeur<br />
dans notre vie ! et cela rend heureux !<br />
Le livre de Samuel au chapitre 2 nous<br />
apprend que Dieu a entendu et répondu<br />
favorablement à la requête d’Anne.<br />
*Jacques 1.2<br />
Mélanie PADRE,<br />
IEBC France<br />
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