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Vécu : Raphaël, réalisateur en audio visuel
Raphaël, quel est ton métier ?
Je suis réalisateur en audio-visuel. C'est comme réalisateur de cinéma
mais pour la télévision et la vidéo en général.
Que ce soit pour vous, pour une entreprise ou un média, je conçois,
filme et monte des vidéos. Ce peut être un reportage, une promotion,
des souvenirs. A regarder à la télévision, sur internet ou sur tout autre
support numérique.
Pour une idée plus précise, visitez mon site vsjprod.ch
Qu’est ce qui t’a poussé à choisir ce métier ?
Mon métier, c'est une passion. Elle a commencé alors que je devais avoir
douze ans. C'était par un atelier-loisir sur le thème de la télévision organisé avec la chaine de télévision
locale. Et depuis, l'audio-visuel et les médias me sont restés dans la peau.
Mais la raison a emporté sur la passion. Objectif premier : la Maturité (Bac en France). Puis, je voulais
servir Dieu, alors quoi de mieux que la théologie et le pastorat. Pourtant, tout au long de cette expérience,
l'audio-visuel m'a suivi. Mon mémoire en théologie était l'étude de l'impact d'une radio locale chrétienne.
Quand je me suis rendu compte qu'être pasteur risquait de m'entraîner vers un burnout, j'ai dû penser à
une reconversion : pourquoi ne pas revenir à mon « premier amour » ? J'ai alors suivi un cours du soir
et un stage de quatorze mois dans la télévision locale de ma jeunesse.
Ce parcours me montre que lorsque Dieu nous met à cœur une idée, un projet, une passion, un talent,
même si ce n'est pas pour tout de suite, rien n'est perdu et il saura les réveiller au moment opportun.
Comment gères-tu la pratique de foi dans ta vie professionnelle ?
Mon travail étant très technique, je me suis souvent posé la question de la place de Dieu et de la foi
dans mes journées. Pourtant je ressens bel et bien sa présence.
Quand je discute avec lui de mes idées de tournage et de montage, j'ai le sentiment d'être plus serein,
concentré, confiant et efficace pendant l'activité.
Ensuite, je doute souvent du produit fini. Le client en sera-t-il satisfait ? Le spectateur va-t-il l'aimer ?
Mes critères de qualité ne sont pas forcément les mêmes que ceux des mandataires. Et pourtant, à chaque
fois, les personnes sont satisfaites et pour certaines, enthousiastes. A ce moment-là, je réalise le talent
que Dieu m'a offert.
Enfin, comme mon métier est intermittent, je vois aussi Dieu dans le fait que notre famille a ce dont elle
a besoin pour vivre.
As-tu eu des choix difficiles à faire ?
Si mes valeurs chrétiennes m'aident à faire du travail de qualité, il est vrai que parfois, les choix sont
plus difficiles.
Dans les médias, pour faire sa place, il faut être disponible sept jours sur sept. Mon choix de garder
vingt-quatre heures pour Dieu par semaine fait que des postes en entreprise m'ont été refusés.
Par contre, être libre de choisir les clients et avoir la flexibilité horaire me permettant de voir grandir
mon fils sont une bénédiction.
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Propos recueillis par Yolande Grezet