Production Maintenance n° 63
Les économies d'énergie au cœur des préoccupations de la maintenance
Les économies d'énergie au cœur des préoccupations de la maintenance
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ÉvÉNEMENT<br />
Le Sepem Douai :<br />
l’événement industriel<br />
du début de l’année<br />
2019<br />
<strong>n°</strong> <strong>63</strong> | novembre 2018 | Trimestriel | 20€<br />
TEChNOLOGIES<br />
Le préventif,<br />
un sujet toujours<br />
au cœur de la stratégie<br />
de maintenance<br />
DOSSIER 38<br />
Les économies<br />
d’énergie au cœur<br />
des préoccupations<br />
de la maintenance<br />
11 14 30 54<br />
MAINTENANCE<br />
EN PRODUCTION<br />
All4Pack – mieux organiser<br />
la surveillance des machines<br />
d’emballage<br />
PRÉvENTION<br />
DES RISqUES<br />
Spécial Sécurité Machines :<br />
mieux équiper son outil<br />
de production
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éDITORIAL<br />
Quand économies d’énergie et compétitivité<br />
font bon ménage<br />
On ne sera jamais assez convaincant en affirmant qu’investir dans les technologies<br />
plus propres et moins consommatrices d’énergie est un pari pour l’avenir. À l’inverse,<br />
ce n’est pas revêtir la veste d’un quelconque courant « écolo » que de dire que recourir<br />
aux énergies fossiles et émettrices de gaz à effet de serre nous permettra de régler<br />
notre dépendance énergétique et ainsi réduire nos dépenses, dont le montant ne fait<br />
que croître et creuser notre déficit commercial.<br />
Olivier Guillon<br />
Rédacteur en chef<br />
Comme toute médaille a son revers, cette vision « courtermiste » nous plongera tôt ou<br />
tard dans les abîmes d’une spirale infernale dictée par un rapport de force permanent<br />
– et totalement improductif pour l’industrie – entre variation de prix de la matière<br />
première et mise au ban de la justice européenne pour avoir cette année encore grever<br />
le plafond du quotas carbone.<br />
« Les moyens d’engager l’usine dans<br />
une stratégie gagnante de compétitivité<br />
et de pérennité sont nombreux »<br />
Investir dans des technologies<br />
nouvelles moins émettrices de<br />
CO 2 , dans des moteurs à haut<br />
rendement, associés à des réducteurs<br />
ou des servomoteurs,<br />
réduire les puissances de transmission<br />
ou la pression en optimisant les réseaux ou en équipant les installations de<br />
compresseurs à vitesse variable, sans oublier l’utilisation d’outils logiciels de diagnostic<br />
afin d’identifier les points énergivores de l’atelier afin d’intervenir sur les équipements<br />
critiques... les moyens d’engager l’usine non pas seulement dans une noble cause, mais<br />
dans une stratégie gagnante de compétitivité et de pérennité sont nombreux. Et cette<br />
démarche ne peut que valoriser encore davantage les métiers de la maintenance, véritable<br />
clef de voûte de la transition énergétique d’une entreprise. ●<br />
Envie de réagir ?<br />
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Fax : 01 34 29 61 02<br />
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/@productionmaint<br />
direction :<br />
Michaël Lévy<br />
directeur de publication :<br />
Jérémie Roboh<br />
rédacteur en chef :<br />
Olivier Guillon<br />
CoMMErCIaLISaTIon<br />
Publicité :<br />
Sonia Cheniti<br />
s.cheniti@mrj-corp.fr<br />
diffusion et abonnements :<br />
vad.mrj-presse.fr<br />
Prix au numéro :<br />
20 €<br />
Abonnement 1 an :<br />
85 € / 4 numéros<br />
Étranger :<br />
100 €<br />
Règlement par chèque<br />
bancaire à l’ordre de MRJ<br />
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Conception graphique :<br />
Eden Studio<br />
Maquette :<br />
Géraldine Lepoivre<br />
Impression :<br />
Rivadeneyra, sa<br />
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Poligono Industrial de Los Angeles<br />
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<strong>n°</strong>ISSn :<br />
1<strong>63</strong>2 - 4153<br />
Commission paritaire :<br />
0 414 T 83 214<br />
dépôt légal : à parution<br />
Périodicité : Trimestrielle<br />
numéro : <strong>63</strong><br />
date : novembre-décembre 2018<br />
rédaCTIon<br />
ont collaboré à ce numéro :<br />
Frédéric Bauer (Schmersal)<br />
Benoit Degraeve<br />
(SDT International)<br />
Mathieu Kutac (DSD System)<br />
Bruno Turlan (Boge France)<br />
Flir<br />
Membre du réseau rEPM-EMPn<br />
CrédITS<br />
photo de couverture :<br />
Photo : iStock<br />
Crédit : adventtr<br />
Toute reproduction, totale ou<br />
partielle, est soumise à l’accord<br />
préalable de la société MRJ.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı1
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Themis<br />
Q HSE MANAGER
sommaire<br />
dossier<br />
SPÉCIAL ÉCONOMIES D’ÉNERGIE<br />
38 Impliquer la maintenance dans la réduction<br />
de la facture énergétique<br />
40 Prendre la mesure de l’impact des moteurs électriques<br />
dans la consommation de l’usine<br />
42 Le professionnel de la maintenance, un acteur essentiel<br />
pour réduire la facture d’énergie<br />
48 Récupération de la chaleur – et de la rentabilité<br />
50 Des économies d’énergie « 4.0 »<br />
38<br />
Actualités<br />
06 Une usine extraordinaire s’ouvre<br />
au Grand Palais<br />
06 TSI évolue vers la maintenance<br />
industrielle « Full Service »<br />
06 KTR présente son nouvel<br />
accouplement Rigiflex-N AH<br />
06 Un vérificateur/gonfleur<br />
pour une maintenance sûre<br />
des accumulateurs hydropneumatiques<br />
08 Endel et ASC renforcent<br />
leur collaboration<br />
08 Pour ses 60 ans, Molydal s’offre<br />
un agrandissement de ses<br />
locaux de stockage<br />
08 Une nouvelle application pour<br />
accompagner les équipes<br />
de maintenance<br />
08 Un programme de simulation de<br />
calcul de roulements de broche<br />
08 Brammer fait l’acquisition<br />
de STC<br />
Technologies<br />
14 Le préventif, un sujet toujours<br />
au cœur de la stratégie<br />
de maintenance<br />
16 Un avenir toujours prometteur<br />
pour la maintenance préventive<br />
20 Quand les nouvelles<br />
technologies rattrapent<br />
la maintenance préventive<br />
22 Des instruments et des outils<br />
de plus en plus connectés<br />
24 Quelle est votre distance<br />
de mesure maximale ?<br />
28 Bretagne Ateliers migre vers<br />
Altair Enterprise, la GMAO Web<br />
de nouvelle génération<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
en production<br />
30 Répondre aux enjeux de<br />
l’industrie de l’emballage par<br />
la maintenance prévisionnelle<br />
32 Penser l’emballage de demain<br />
sur le salon All4Pack Paris<br />
34 All4Pack Paris : des innovations<br />
qui concernent aussi<br />
la maintenance<br />
35 Des solutions intégrées pour<br />
accroître le taux de rendement<br />
global (TRG)<br />
© Schmersal<br />
Prévention<br />
des risques<br />
52 Prendre conscience de<br />
l’importance de la sécurité<br />
machines<br />
54 De nouvelles exigences<br />
pour la sécurité des machines<br />
dans l’industrie 4.0<br />
56 Un point sur la réglementation<br />
entourant la sécurité<br />
des machines<br />
60 Vue d’ensemble des solutions<br />
pour améliorer la sécurité<br />
des machines<br />
62 Jorns AG équipe sa presse<br />
plieuse d’un scanner de sécurité<br />
Outils<br />
© Tecnalia<br />
© O. Guillon<br />
<strong>63</strong> Agenda<br />
64 Au sommaire du prochain numéro<br />
64 Index<br />
64 Le chiffre à retenir<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı3
nos dossiers en un clin d’œil<br />
© Schmersal<br />
© Constellium<br />
© Olivier Guillon<br />
© Synergys<br />
TECHNOLOGIES<br />
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
MANAGEMENT<br />
prévention des risques<br />
La maintenance préventive,<br />
une stratégie à part entière<br />
p. 14 à 29<br />
Si l’on désire mettre aujourd’hui toute l’industrie à l’heure<br />
de sa quatrième révolution, faisant de fait basculer la<br />
maintenance vers l’ère du futur – ou plus concrètement vers<br />
le « prévisionnel » – la maintenance préventive n’en reste pas<br />
moins un élément incontournable, du moins en attendant<br />
les nouvelles technologies dites « 4.0 »…<br />
Quelles solutions<br />
de maintenance sur les lignes<br />
d’emballage p. 30 à 37<br />
À l’occasion de la nouvelle édition du salon All4Pack, <strong>Production</strong><br />
<strong>Maintenance</strong> revient sur les technologies permettant aujourd’hui<br />
de mieux surveiller les installations industrielles d’emballage<br />
et de conditionnement. À ce titre, le magazine a participé au jury<br />
dans le cadre du concours récompensant les innovations dans<br />
le domaine de l’emballage et de l’empaquetage des produits,<br />
visant pour certaines d’entre elles à faciliter la maintenance.<br />
Les économies d’énergie<br />
au cœur de la stratégie<br />
de maintenance p. 38 à 51<br />
Maîtriser la dépense énergétique d’une entreprise n’est pas<br />
uniquement une manière de se démarquer en termes d’image ;<br />
c’est aussi et surtout un facteur significatif de rentabilité et<br />
de compétitivité. En témoignent les résultats qui ressortent<br />
des audits énergétiques des usines par exemple et des gains<br />
substantiels que procure la mise en œuvre d’une démarche<br />
visant à intervenir sur les équipements les plus énergivores.<br />
Sécurité Machines :<br />
mieux équiper son outil<br />
de production p. 52 à 62<br />
Équiper au mieux l’outil de production afin de réduire au<br />
maximum les risques lors des opérations de production<br />
mais aussi – et surtout – à l’arrêt, au moment où l’on ouvre<br />
la machine pour intervenir sur l’origine de la panne, tel est<br />
l’objectif premier de la réglementation entourant la sécurité<br />
des machines. Au programme de ce dossier : un point sur la<br />
réglementation et les technologies existantes sur le marché.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı5
ACTUALITéS<br />
EN BREF<br />
TSI évolue vers la<br />
maintenance industrielle<br />
« Full Service »<br />
Acteur reconnu dans le secteur de la<br />
maintenance industrielle préventive et<br />
corrective, TSI poursuit<br />
le développement de son activité<br />
« <strong>Maintenance</strong> » avec un périmètre<br />
d’action désormais « Full Service ».<br />
TSI entend ainsi répondre aux besoins<br />
des entreprises souhaitant se<br />
consacrer à leur cœur de métier<br />
et maîtriser leur budget annuel<br />
de maintenance. TSI propose des<br />
solutions sur-mesure de facility<br />
management intégré ainsi que<br />
des prestations dans le cadre d’un<br />
processus d’amélioration continue<br />
des installations industrielles. ●<br />
éVénEMEnT<br />
Une usine extraordinaire<br />
s’ouvre au Grand Palais<br />
Sur une surface de 13 000 m 2 , l’Usine extraordinaire ouvrira ses portes du 22<br />
au 24 novembre. Placée sous le haut patronage du Président de la République,<br />
elle aura lieu au Grand Palais, au cœur d’un symbole de tradition industrielle<br />
française à une époque où les grandes inventions ont vu le jour. Pour Bruno Granjean,<br />
président de la FIM et de la Fondation pour l’usine extraordinaire : « une usine<br />
est une véritable communauté humaine, un lieu unique avec un véritable creuset sans<br />
“bull-shit job” […] Nous voulons montrer à travers ce projet le caractère inclusif de<br />
l’usine, sa capacité à innover et à s’ouvrir vers l’extérieur grâce à une communauté de<br />
femmes et d’hommes que l’on ne connaît plus depuis les années 80-90 ». Une action<br />
au service de la communauté française en somme, bien décidée d’entreprendre une<br />
reconquête industrielle en poussant les jeunes à faire le choix des usines... et de casser<br />
l’image désuète des usines qui désormais reposent autour des nouvelles technologies.<br />
kTR présente son nouvel<br />
accouplement rigiflex-n ah<br />
KTR a développé un accouplement<br />
à membranes en acier, sans jeu, sans<br />
entretien, rigide en torsion, qui est<br />
assemblé et désassemblé en une<br />
unité complète. Le Rigiflex-N type<br />
A-H est conçu selon API 610 et 671 et<br />
est disponible en six tailles pour des<br />
couples nominaux jusqu’à 2400 Nm.<br />
Les applications principales sont les<br />
applications de pompage dans les<br />
industries de process et chimiques. ●<br />
Un vérificateur/gonfleur<br />
pour une maintenance<br />
sûre des accumulateurs<br />
hydro-pneumatiques<br />
Parker Hannifin, le leader mondial<br />
des technologies du mouvement et<br />
du contrôle présente un nouveau kit<br />
vérificateur / gonfleur pour un contrôle<br />
ou une précharge sûre et précise des<br />
accumulateurs hydro-pneumatiques.<br />
La nouvelle mallette Super Complet<br />
VGU (SC-VGU) a été développée pour<br />
faciliter la maintenance et agir<br />
en toute sécurité. ●<br />
© DR<br />
UNE MOBILISATION fORTE DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES<br />
Commissaire général de l’exposition, Jean Tournoux insiste sur la scénographie de<br />
« ce lieu vivant, de déambulation, où le visiteur découvrira ce qu’est une usine avec<br />
quatre univers ». Dans l’univers « Inventer », plusieurs îlots mettront en avant le<br />
pneu connecté de Michelin, les connecteurs de Stäubli ou encore le stylo injectable<br />
d’insuline de Sanofi, la fabrication additive du Cetim et d’Addup ou encore<br />
le diagnostic avec Biomérieux. Deuxième grand espace de déambulation, « Fabriquer<br />
» sera un lieu de rencontre sur des thèmes de l’énergie avec le Mix electrique<br />
d’EDF, la robotisation avec Stäubli ou encore la fabrication d’objets de grande<br />
consommation avec la Compagnie du Mât, sans oublier les lignes de production<br />
avec une lignes de convoyage de SEW Usocome, une ligne de soudage avec Fives<br />
et, naturellement, un exemple d’usine du futur avec Sanofi.<br />
Dans l’espace « Connecter » (à la fois les hommes et les femmes, et l’usine en tant<br />
que telle), l’UIMM mettra en avant ses actions en matière de recrutement et Bosch<br />
présentera son incubateur 4.0 ; quant à EDF, l’énergéticien fera la lumière à travers<br />
son « vestiaire » sur les différents métiers qui composent l’usine. Michelin y présentera<br />
son écosystème industriel tandis que Smile présentera ses actions en faveur<br />
des jeunes et les Arts et Métiers y mèneront une exposition photos. Enfin, avec<br />
le dernier univers, « Partager », le dôme du Grand Palais sera réquisitionné afin<br />
d’abriter des conférences, des agoras ainsi que le Conseil national de l’industrie avec<br />
Édouard Philippe ou encore un show technologique organisé par Bosch Rexroth. ●<br />
Olivier Guillon<br />
En SaVoIr PLUS > www.usineextraordinaire.com<br />
6ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
Collecteur de données<br />
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UAS4.0<br />
Logiciel d’analyse
actualités<br />
en bref<br />
Une nouvelle application<br />
pour accompagner les<br />
équipes de maintenance<br />
Spécialiste du Smart Manufacturing,<br />
sedApta-osys vient de lancer Smart<br />
Asset Management, un module de<br />
la suite logicielle 360° S&OP et MOM,<br />
dédié à la gestion de la maintenance.<br />
Grâce à cet outil, la configuration,<br />
la planification, et la création de<br />
demandes d’intervention sont prises<br />
en charge en temps réel depuis<br />
une seule et même interface.<br />
S’inscrivant dans la plateforme<br />
de la suite sedApta, Smart Asset<br />
Management peut être ainsi interfacé<br />
avec le logiciel d’ordonnancement<br />
ainsi que celui de suivi de production,<br />
le rendant le plus complet<br />
du marché. ●<br />
Un programme<br />
de simulation de calcul<br />
de roulements de broche<br />
SKF vient de lancer SimPro Spindle,<br />
un nouvel outil de simulation<br />
permettant aux ingénieursconcepteurs<br />
de broches d’identifier<br />
rapidement la configuration de<br />
roulements optimale pour une<br />
application donnée. Ce nouveau<br />
programme de simulation de<br />
roulements de broche se base sur<br />
le logiciel de calcul SKF SimPro et<br />
fonctionne comme un « banc d’essai »<br />
virtuel. Cet outil fournit en effet, des<br />
informations importantes sur les<br />
forces dynamiques auxquelles sont<br />
exposés les roulements de broche,<br />
tout en tenant compte de l’interaction<br />
entre les différents paramètres, par<br />
exemple, les roulements et<br />
les systèmes de lubrification. ●<br />
Brammer fait l’acquisition<br />
de STC<br />
Le groupe Brammer France<br />
(spécialiste reconnu en transmission<br />
de puissance, réseau du groupe<br />
Rubix) conforte la stratégie de<br />
développement de ses pôles de<br />
compétences techniques par<br />
l’acquisition de la société STC<br />
dans le Maine-et-Loire, experte<br />
en transmission mécanique et<br />
pneumatique, ainsi qu’en réparation<br />
et bobinage de moteurs, pompes<br />
et motoréducteurs. STC, dirigée<br />
par Guy Jouin, fut créée en 1985 et<br />
compte aujourd’hui quatre agences<br />
de proximité réalisant un chiffre<br />
d’affaires annuel de plus de 8 M€<br />
avec vingt-neuf salariés. ●<br />
contrat<br />
Endel et ASC<br />
renforcent leur collaboration<br />
Endel Engie et ASC Pty Ltd, entreprise australienne spécialisée dans la<br />
construction et la maintenance des sous- marins, ont signé un accord de<br />
collaboration. Il vise à mener à bien une opération commune pour soutenir<br />
la société Naval Group dans la conception et la construction de la future flotte<br />
sous-marine australienne, qui sera construite en Australie. Cette collaboration,<br />
signée lors du salon Euronaval à Paris, regroupe ASC et Endel Engie, fournisseur<br />
de prestations de construction et d’assemblage pour les programmes de sous-marins<br />
de Naval Group à Cherbourg, en France.<br />
Entre février 1990 et mars 2003, ASC a construit six sous-marins Classe Collins<br />
de troisième génération à propulsion diesel-électrique, lors d’un transfert de technologie<br />
depuis Kockums, en Suède. Aujourd’hui, en tant que soutien et MCO de<br />
la flotte Classe Collins, ASC procède à<br />
des modifications approuvées dans la<br />
conception de plateforme sous-marine<br />
et effectue des travaux de fabrication<br />
et de modification incluant la découpe<br />
et la reprise de la soudure des coques<br />
épaisses de sous-marins. ●<br />
EN SAVOIR PLUS > www.endel-engie.fr<br />
La signature a eu lieu lors du salon EuroNaval, en octobre dernier<br />
Investissement<br />
Pour ses 60 ans, Molydal s’offre<br />
un agrandissement de ses locaux<br />
de stockage<br />
Avec une forte croissance de ses lubrifiants industriels écoresponsables, la<br />
société Molydal investit dans la construction d’un nouveau bâtiment de stockage,<br />
attenant au siège dans l’Oise. Créée en 1958, la société Molydal conçoit<br />
et commercialise des solutions de lubrification industrielle destinées aux différentes<br />
applications des différents secteurs d’activité : automobile, agro-alimentaire, travail<br />
des métaux, énergie, sidérurgie…<br />
Une stratégie d’innovations<br />
écoresponsables<br />
en lubrifiants industriels<br />
Avec une demande croissante pour ses produits écoresponsables, Molydal doit<br />
augmenter sa production, et de ce fait sa surface de stockage ; la construction d’un<br />
nouveau bâtiment d’une surface au sol de 1 000 m 2 a débuté en juin 2018 et devrait<br />
s’achever courant du 4 e trimestre de cette même année. Dédié au stockage des produits<br />
non dangereux, ce nouveau local sera attenant au siège basé à Saint Maximin dans<br />
l’Oise. Le stockage de tout autre produit reste quant à lui en sous-traitance dans le<br />
nord de la région parisienne. ●<br />
EN SAVOIR PLUS > www.molydal.com<br />
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29>31 JANVIER 2019<br />
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Pôle Machine-outil & robotique<br />
ANGERS<br />
08>10 OCTOBRE 2019<br />
Pôle Sous-traitance<br />
COLMAR<br />
09>11 JUIN 2020<br />
Pôle Sous-traitance<br />
NOUVELLES<br />
DATES<br />
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ROUEN<br />
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AVIGNON<br />
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ACTUALITéS<br />
éVénEMEnT<br />
Le Sepem met le cap au nord !<br />
Le Sepem fera étape dans le nord de la France du 29 au 31 janvier, à Douai. Pour cette nouvelle édition, la plus<br />
importante des salons Sepem Industrie, près de 720 exposants se réuniront pour répondre aux besoins « cœur<br />
d’usine » des industries des régions environnantes, avec pour temps fort le cycle de Conférences <strong>Maintenance</strong><br />
qui soufflera sa première bougie.<br />
Des visiteurs, on en attend pas moins<br />
de 7 000 lors de cette édition à douaisienne,<br />
lieu historique du salon). Il<br />
faut dire que ces régions des Hautsde-France,<br />
de la Normandie et de la<br />
Champagne-Ardenne demeurent des<br />
berceaux industriels. « Il n’y a pas<br />
qu’Ascoval qui doit symboliser le sort<br />
de l’industrie dans le nord de l’Hexagone<br />
; cette partie de la France abrite<br />
des usines de Renault et de Toyota, de<br />
l’industrie ferroviaire et demeure très<br />
présente dans l’agroalimentaire et l’industrie<br />
pharmaceutique ».<br />
Si l’industrie – sans vouloir porter malheur – connaît un certain essoufflement<br />
en France depuis quelques mois, les salons Sepem eux, ne sont<br />
en rien impactés par la conjoncture économique mondiale quelque peu<br />
chahutée par la guerre commerciale que les États-Unis mènent contre la Chine<br />
et l’Europe notamment. « Nous sommes à l’inverse confrontés au même problème<br />
qui est celui de refuser plusieurs dizaines d’entreprises faute de place, alors même<br />
que nous allons investir un nouveau hall de 2 000 m 2 , déplore Philippe Dutheil,<br />
directeur des salons Sepem Industries. Notre position reste inchangée : nous<br />
voulons organiser des salons cœur de métier, facilement accessibles et de taille<br />
humaine aux allées remplies de professionnels à la recherche de solutions techniques,<br />
tant en production qu’en maintenance ». À ce titre, la production sera<br />
fortement représentée avec des espaces dédiés à la machine-outil et à la sous-traitance<br />
industrielle.<br />
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événement qui fêtera son premier anniversaire<br />
en janvier prochain, un an après<br />
Rouen et plusieurs éditions à succès qui<br />
se sont déroulées à Colmar et récemment<br />
à Avignon. Cette fois, pas moins<br />
de sept conférences porteront sur l’industrie<br />
et la <strong>Maintenance</strong> du futur mais<br />
aussi sur des problématiques techniques,<br />
le tout reposant sur des retours d’expérience<br />
de responsables maintenance. ●<br />
Olivier Guillon<br />
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10ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
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Méthode<br />
La VDMxl poursuit son bonhomme de chemin<br />
Cela fait plus d’un an que le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> évoque le VDMxl, une méthodologie mise<br />
au point par la société hollandaise Mainnovation dédiée à la maintenance et à la gestion des actifs basée sur<br />
la valeur. Pour la première fois, cette méthode fera l’objet d’une conférence sur le salon Sepem Douai, fin janvier.<br />
© Olivier Guillon<br />
Après avoir organisé à Paris puis à Lyon ses premiers<br />
rendez-vous techniques visant à faire découvrir aux<br />
professionnels de la maintenance la méthodologie<br />
Value Driven <strong>Maintenance</strong> (VDM), Mainnovation reviendra<br />
dans le nord de la France, plus précisément à Douai, en<br />
janvier prochain, non loin de sa région natale. L’occasion<br />
pour l’entreprise d’une vingtaine d’années originaire des Pays-<br />
Bas et implantée en France depuis deux ans de continuer<br />
de répandre la « bonne parole ». Cette parole, c’est celle de<br />
Mark Haarman, un ingénieur mécanicien spécialisé dans le<br />
management de la maintenance et qui s’emploie depuis des<br />
années à démontrer l’idée que la maintenance n’est plus un<br />
centre de coûts mais de profits.<br />
Concrètement, sur quoi repose cette méthodologie ? « La<br />
VDM se décline selon trois piliers : l’organisation, les KPI’s et<br />
le système informatique, répond Mark Haarman. Une fois que<br />
tout est bien en place, la maintenance bascule d’un centre de<br />
coûts à un centre de profits ». S’adressant aux responsables<br />
maintenance, la VDMxl permet d’extraire le maximum de<br />
valeur économique d’une usine, d’un parc de véhicules ou<br />
d’une infrastructure existants en utilisant une approche de<br />
gestion professionnelle. « Le tout est d’avoir l’esprit suffisamment<br />
ouvert pour mettre en œuvre de nouvelles pratiques »,<br />
assure le dirigeant de Mainnovation.<br />
La méthode ne date pas d’hier et a<br />
déjà fait l’objet il y a quinze ans d’un<br />
premier ouvrage traitant du prolongement<br />
des assets et de l’usine à préparer<br />
pour les dix ou vingt prochaines<br />
années. L’objectif était le suivant : lutter<br />
contre le vieillissement technique de<br />
l’outil de production mais pas seulement,<br />
puisqu’il s’agissait également de<br />
s’adapter à la législation et de moderniser<br />
le parc machines pour répondre<br />
aux exigences réglementaires futures.<br />
Une opportunité<br />
pour la maintenance<br />
Mark Haarman n’a pas attendu son<br />
premier projet en France pour organiser<br />
des rendez-vous techniques dans le<br />
pays ; déjà une dizaine d’entreprises ont<br />
adopté la démarche, à l’image de Sanofi,<br />
Dior, Epson ou encore EDF Mayotte.<br />
Il faut dire que l’enjeu est de taille : «<br />
d’ici à 2025, selon une étude menée il y<br />
a trois ans, près de 44% des équipements<br />
12ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
actualités<br />
seront considérés comme étant en fin de vie ». Un véritable défi<br />
pour l’industrie, en particulier en France où l’on sait l’outil<br />
de production vieillissant. « Il s’agit d’une réelle opportunité<br />
pour la maintenance dont le rôle est d’augmenter la durée de<br />
vie des équipements et par là-même celle des usines dans le but<br />
de maintenir voire d’augmenter leur niveau de compétitivité ».<br />
à être nombreux… et satisfaits des bienfaits de la méthodologie,<br />
lorsque celle-ci est bien appliquée naturellement.<br />
Le succès de son déploiement s’illustre chez Volvo notamment,<br />
sur le site flamand de Gand. Le challenge ? Quelque<br />
temps après le rachat du constructeur suédois en 1999 par<br />
Ford, l’usine belge souhaitait uniformiser l’ensemble des sites<br />
autour du « Volvo Car Manufacturing System » (VCMS),<br />
et, au passage, ne pas adopter le système américain jugé à<br />
l’époque moins performant. La méthode VDM a beaucoup<br />
aidé à convaincre la direction de l’Américain grâce notamment<br />
au fait d’avoir concentré de la valeur sur des équipements<br />
et fédéré les équipes autour d’un même objectif. ●<br />
Olivier Guillon<br />
© SKF<br />
Aujourd’hui, la méthode prend encore de l’ampleur avec<br />
la sortie l’an passé d’une nouvelle publication, encore plus<br />
riche en retours d’expériences (voir notre <strong>n°</strong> 61 de <strong>Production</strong><br />
<strong>Maintenance</strong>, page 6). Et les utilisateurs commencent<br />
© Olivier Guillon<br />
Couverture du dernier ouvrage sorti en 2017<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı13
technologies<br />
Tendances<br />
Le préventif, un sujet toujours au cœur<br />
de la stratégie de maintenance<br />
Le préventif aussi est « tendance ». Certes, un peu – ou<br />
franchement – moins que la « maintenance prédictive »<br />
comme on dit, ou plutôt, comme les défenseurs de la<br />
langue française et accessoirement de la norme NF EN 13306<br />
X 60-319, la maintenance prévisionnelle. Mais avant d’entamer<br />
une démarche d’industrie du futur et faire transiter toute<br />
sa maintenance dans l’ère du tout connecté, il convient déjà<br />
de maîtriser l’existant, à commencer par le préventif voire<br />
le « systématique », même s’il est bon de repérer les équipements<br />
pouvant s’affranchir de ces opérations régulières mais<br />
parfois mal orientées et, par définition, coûteuses.<br />
Afin d’en finir avec la maintenance systématique, des solutions<br />
existent et celles-ci, même si elles relèvent de la maintenance<br />
préventive, appartiennent bel et bien aux technologies<br />
d’avenir. De l’analyse vibratoire au graissage dit intelligent<br />
en passant par l’incontournable relais de planification que<br />
représente la GMAO, la maintenance préventive se révèle<br />
toujours comme une étape absolument essentielle. Celle-ci<br />
répond également à des besoins moins pressants de surveiller<br />
en temps réel certaines installations, laissant aux équipements<br />
les plus critiques les outils IoT voire d’intelligence artificielle,<br />
lesquels imposent une attention particulière, des investissements<br />
conséquents et parfois un autre type de qualification.<br />
À travers les pages de ce dossier, la rédaction de <strong>Production</strong><br />
<strong>Maintenance</strong> a choisi de faire intervenir deux sociétés spécialistes<br />
– entre autre – de la maintenance préventive, mais<br />
également des fournisseurs de technologies d’un point de<br />
vue à la fois « solutions » mais aussi technique, sans oublier<br />
un REX concernant l’utilisation quotidienne d’un outil de<br />
GMAO Web. ●<br />
Olivier Guillon<br />
au sommaire de ce dossier<br />
16 Un avenir toujours prometteur pour la maintenance préventive<br />
20 Quand les nouvelles technologies rattrapent la maintenance préventive<br />
22 Des instruments et des outils de plus en plus connectés<br />
24 Quelle est votre distance de mesure maximale ?<br />
28 Bretagne Ateliers migre vers Altair Enterprise, la GMAO Web de nouvelle génération<br />
© Kone<br />
14ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
TECHNOLOGIES<br />
TEndanCES<br />
Un avenir toujours prometteur<br />
pour la maintenance préventive<br />
On en parle peut-être moins que la « predictive maintenance », mais le préventif n’est pas pour autant le parent<br />
pauvre de la maintenance. Le spécialiste de la réparation des composants électroniques Aserti Electronic,<br />
qui ne cesse de se développer pour devenir aujourd’hui un acteur important de la maintenance industrielle,<br />
mise encore beaucoup sur le préventif.<br />
© Aserti Electronic<br />
Dans un contexte de reprise économique,<br />
les entreprises sont confrontées au manque de ressources humaines<br />
Aserti a mis en place un troisième pôle,<br />
dédié à la robotique, avec le rachat fin<br />
2017 de la société Robot Système. Basée<br />
en région Nantaise, cette filiale joue un<br />
rôle d’intégrateur pour les îlots robotisés<br />
neufs ou rétrofités. « Nous employons<br />
à ce jour 280 personnes pour un chiffre<br />
d’affaires de 40 millions d’euros mais nous<br />
ne nous arrêterons pas là ; notre ambition<br />
est en effet de doubler notre chiffre d’affaires<br />
dans les années à venir à travers<br />
des opérations de croissance externe dans<br />
le domaine de la robotique dans le but,<br />
notamment d’intervenir sur site et de<br />
remettre en service des cellules robotisées<br />
le plus rapidement possible », souligne<br />
Matthias Da Silva, responsable Développement.<br />
Si la maintenance prévisionnelle et l’industrie du futur<br />
occupent une place croissante, les besoins en outils et en<br />
solutions visant à améliorer la maintenance préventive<br />
sont toujours bel et bien présents. En témoigne la croissance<br />
d’entreprises telles qu’Aserti Electronic, spécialisée dans la<br />
maintenance d’équipements industriels. Le groupe se compose<br />
de trois pôles. Le pôle équipements industriels, porté par la<br />
filiale Aserti Electronic, intervient à la fois en France, en Allemagne<br />
et en Suisse. Les filiales « Aserti Exchange » (échange<br />
standard, vente d’occasion et gestion d’obsolescence), « Power<br />
Save » (maintenance d’onduleurs), « Motion Control » (maintenance<br />
de servomoteurs) et « E2M » (vérification, ajustage,<br />
étalonnage et réparation d’appareils de mesure) complètent ce<br />
premier pôle. Le second porte quant à lui sur la maintenance<br />
de machines-outils équipées de commandes numériques, de<br />
machines de décolletage et des électrobroches. Le groupe<br />
Cette forte croissance s’explique par<br />
un marché en progression mais aussi<br />
et surtout par l’enjeu important et croissant<br />
du maintien en condition opérationnelle<br />
(MCO) dans la mesure où le<br />
parc de machines est vieillissant. C’est<br />
tout particulièrement le cas dans le<br />
secteur automobile où un nombre croissant<br />
de machines doit être modernisé<br />
et rapidement remis en service. « La<br />
raison s’explique à la fois par des besoins<br />
de production et de productivité croissants<br />
mais également par la sécurisation<br />
du process de production, laquelle passe<br />
inévitablement par de la maintenance<br />
préventive. »<br />
16ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
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La tendance haussière de la maintenance préventive<br />
a contribué à faire bondir le CA du pôle Aserti Electronic<br />
de 14 à plus de 19 M€ entre 2014 et 2018<br />
UN MARChÉ DU PRÉvENTIf EN CONSTANTE<br />
AUGMENTATION<br />
Malgré les quelques soubresauts que la conjoncture connaît<br />
depuis le second semestre de l’année, l’industrie va mieux.<br />
Fort de ce constat, Matthias Da Silva insiste sur le fait que,<br />
dans ce contexte de reprise économique, les entreprises sont<br />
confrontées au manque de ressources humaines. « Cette pénurie<br />
de compétences facilite l’entrée dans l’atelier de nouveaux<br />
outils et d’une stratégie reposant davantage sur le préventif,<br />
voire sur de la maintenance prévisionnelle en détectant en<br />
temps réel d’éventuelles dérives. Nous sommes très attentifs<br />
à cette quatrième révolution industrielle, et pas seulement<br />
sur l’intégration de nouveaux capteurs mais dans leur utilisation<br />
afin de montrer l’intérêt de faire du prévisionnel chez<br />
nos clients. »<br />
Du côté de la maintenance préventive, des équipes d’Aserti<br />
Electronic interviennent au cœur de l’équipement, suivant<br />
les recommandations du constructeur, en s’appuyant sur<br />
le MTBF connu du fabricant ainsi que sur la durée de vie<br />
supposée de certains composants ; « il s’agit là du premier<br />
point d’entrée avant le retour d’expérience. En ce qui concerne<br />
le «Rex», nous effectuons près de 60 000 interventions chaque<br />
année auprès de plus de 8 000 clients depuis plus de vingt-cinq<br />
ans. Ce sont définitivement les retours d’expérience qui nous<br />
aident à construire des gammes de maintenance préventive en<br />
tenant compte des besoins de nos clients, de l’environnement<br />
industriel et des évolutions technologiques. »<br />
Pour bien mener une opération de maintenance préventive,<br />
il est conseillé avant tout de réaliser un audit. Mais<br />
cela nécessite la mobilisation de ressources importantes et<br />
les industriels n’ont pas toujours le temps ni le personnel à<br />
disposition. Le mieux reste donc de sous-traiter cette partie<br />
afin de mettre l’accent sur les équipements critiques et stratégiques.<br />
« Deux éléments sont déclencheurs, à commencer<br />
par l’obsolescence ; cela s’avère à la fois lourd et coûteux pour<br />
l’industriel d’adapter ou de changer le matériel installé. La<br />
production à flux tendu fait également office de déclencheur ;<br />
l’industriel ne peut dès lors plus se permettre l’arrêt de production<br />
et on va devoir l’accompagner afin de limiter le nombre de<br />
pannes sur des pièces telles que les variateurs ou les servomoteurs,<br />
des éléments de machine-outil et de commande numérique<br />
ou encore des terminaux et les écrans ; en somme tout<br />
ce qui contient un composant électronique. »<br />
Cette tendance haussière de la maintenance préventive a<br />
contribué à faire bondir le chiffre d’affaires du pôle Aserti<br />
Electronic de 14 à plus de 19 millions d’euros entre 2014 et<br />
2018 ; une croissance à deux chiffres notamment stimulée par<br />
la maintenance préventive, « laquelle est amenée à augmenter,<br />
précise le responsable Développement. Notre offre s’est structurée,<br />
de même que notre approche. Nous l’orientons d’ailleurs<br />
vers de nouvelles technologies en regardant de près tout ce qui<br />
relève de l’industrie 4.0 ». Affaire à suivre… ●<br />
Olivier Guillon<br />
En matière de planification des interventions sur des plages<br />
plus ou moins importantes pour remplacer l’équipement<br />
susceptible de tomber en panne, Aserti Electronic s’appuie là<br />
encore sur sa longue expérience, tant pour des interventions<br />
courtes que des interventions plus longues ; « on intervient sur<br />
l’équipement et on réalise une gamme de maintenance préventive<br />
ce qui permet de sécuriser le moyen de production stratégique<br />
de l’industriel. Nous garantissons deux ans nos prestations. »<br />
© Aserti Electronic<br />
Pour bien mener une opération<br />
de maintenance préventive,<br />
il est conseillé avant tout de réaliser un audit<br />
18ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
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Quand les nouvelles technologies<br />
rattrapent la maintenance préventive<br />
Si OneProd se définit chez Acoem comme la marque dédiée à la maintenance prévisionnelle, avec notamment<br />
des technologies sans fil et d’intelligence artificielle, l’entité du groupe n’a pas manqué l’occasion d’élargir sa<br />
gamme d’instruments à la maintenance préventive.<br />
Faciliter la surveillance des installations industrielles, tel<br />
est l’objectif de la marque OneProd (groupe Acoem).<br />
Celle-ci a en effet lancé sur le marché une solution<br />
simplifiée au maximum permettant d’effectuer des tâches de<br />
mesures vibratoires dans le cadre de programmes préventifs.<br />
Mais ce n’est pas tout. Car l’entreprise, en faisant l’acquisition<br />
en 2014 de la société suédoise FixturLaser, spécialisée dans le<br />
lignage laser, a pu mettre au point une solution permettant<br />
de faire de l’alignement pour du correctif mais également<br />
dans le but d’établir de bonnes pratiques de maintenance<br />
préventive lors de l’installation d’une machine en fonction<br />
des conditions optimales afin de durer le plus longtemps<br />
possible et de consommer moins d’énergie. « Nos différentes<br />
marques travaillent de plus en plus ensemble au sein du groupe<br />
Acoem, créant ainsi de véritables synergies », souligne Bertrand<br />
Wascat, responsable marketing de la marque OneProd.<br />
Avant de déployer un programme de maintenance, il apparaît<br />
toujours nécessaire d’effectuer une analyse de criticité<br />
du parc d’équipements. Il ne s’agit pas, comme le confirme le<br />
responsable d’OneProd, « de faire du prévisionnel partout, sur<br />
toutes les machines, mais en priorité sur les outils de production<br />
et les process les plus critiques, à l’image des machines<br />
tournantes mais pas seulement ; Il existe en effet un volume<br />
important de machines présentant encore des enjeux stratégiques<br />
».<br />
Il existe en effet un réel problème de<br />
gestion des compétences mais aussi des<br />
connaissances. À titre d’exemple, pour<br />
une action de maintenance telles que le<br />
lignage, l’équilibrage ou encore l’inspection<br />
visuelle, il demeure beaucoup trop<br />
de rapports papier qui finissent au fond<br />
d’un tiroir. « Or le seul moyen de récupérer<br />
l’information est d’aller voir directement<br />
le technicien de maintenance et<br />
la lui demander. Ce problème de fluidité<br />
de l’information peut limiter fortement<br />
les programmes de fiabilité ». Car malgré<br />
la documentation produite lors d’une<br />
action menée sur le terrain, la masse<br />
d’informations est perdue. « Avec des<br />
technologies d’industrie connectée, on<br />
documente et on renseigne tout et automatiquement<br />
dans le système de l’entreprise<br />
afin de pouvoir ensuite exploiter<br />
l’information. On doit désormais vivre<br />
à l’ère de l’opérateur de maintenance<br />
connecté ».<br />
Le knowledge management au cœur des<br />
préoccupations<br />
Mais au-delà de la défaillance de certaines machines, la<br />
gestion des connaissances s’impose comme une préoccupation<br />
majeure. Le contexte est le suivant : « on passe d’une<br />
situation où le personnel de l’atelier était spécialisé dans différentes<br />
tâches à une organisation beaucoup plus généralisée<br />
avec des actions plus variées. »<br />
20ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
technologies<br />
Ces nouvelles technologies, quelles sont-elles ? Inimaginables<br />
il y a encore quelques années, celles-ci n’ont cessé de fleurir<br />
sur un marché industriel qui a tardé à s’ouvrir à la mobilité.<br />
Mais aujourd’hui, l’exemple des lunettes connectées est criant<br />
de vérité. « Ce type d’équipements suscite un intérêt de plus<br />
en plus fort bon nombre de nos clients pour la formation mais<br />
également pour pallier le problème de la gestion des compétences<br />
; un opérateur connecté à distance avec un expert évite<br />
à ce dernier de se déplacer alors même qu’il est régulièrement<br />
sollicité dans la journée ».<br />
Autre exemple, celui des drones et du<br />
rôle qu’ils jouent dans l’inspection<br />
visuelle préventive notamment sur des<br />
équipements peu accessibles à l’exemple<br />
des pipeline ou des pales d’éoliennes, de<br />
taille conséquente ou bien géographiquement<br />
éparpillés sur le territoire.<br />
Enfin, l’industrie connectée c’est aussi<br />
de plus en plus d’interfaces entre les<br />
différents systèmes reliant le monde de<br />
la production à celui de la maintenance<br />
via des solutions de M.E.S. sans oublier<br />
la GMAO. « Aujourd’hui, lorsqu’une<br />
machine s’arrête, la production sollicite<br />
le responsable maintenance qui prend le<br />
temps de regarder le planning et d’organiser<br />
l’intervention. Mais entre l’arrêt et<br />
le début de l’intervention il peut s’écouler<br />
deux ou trois jours. Demain, avec la<br />
génération automatique de travaux et de<br />
“workflow”, on saura immédiatement ce<br />
qui se passe ; le technicien le plus proche<br />
pourra leur dire s’il est en mesure d’intervenir<br />
».<br />
Connecter l’opérateur<br />
Le concept d’opérateur de maintenance<br />
connecté est donc de plus en<br />
plus concret pour Acoem : « nos clients<br />
équipent de plus en plus leurs techniciens<br />
de tablettes à pour saisir automatiquement<br />
les informations et accéder à la<br />
GMAO ainsi qu’aux procédures de maintenance<br />
sur le terrain. Ce qu’ils veulent<br />
aujourd’hui, ce sont des tablettes multifonctions,<br />
capable de couvrir l’ensemble<br />
des besoins. »<br />
Cette vision du mécanicien connecté<br />
prend forme au sein du groupe, à<br />
l’exemple de la solution de lignage laser utilisable à partir<br />
d’une tablette. Cette solution permet à des non spécialisés<br />
de prendre le contrôle sur les vibrations dans le cadre de<br />
maintenance préventive, le tout sans formation préalable et<br />
en une dizaine de secondes. Cette application Laser Kit téléchargeable<br />
gratuitement se présente ainsi comme une procédure<br />
guidée pas à pas et très visuelle ; une sorte de réalité<br />
augmentée en somme, capable d’envoyer l’ensemble des informations<br />
vers les principaux intéressés.<br />
En outre, l’entreprise a mis au point une solution d’évaluation<br />
de l’état de santé du roulement. « Auparavant une solution de<br />
mesure vibratoire existait déjà pour savoir s’il n’y avait pas de<br />
problème de balourd-lignage ; aujourd’hui, Bearing Defender<br />
va plus loin grâce à des capteurs sans fil qui mesurent en 3D ».<br />
En paramétrant seulement la plage de puissance et la plage de<br />
montage, on parvient à définir les catégories de la machine<br />
selon la norme ISO 18116 puis on obtient les conditions de<br />
mesures les mieux adaptées à la machine.<br />
Acoem a également développé un algorithme permettant, en<br />
connectant le capteur et en sélectionnant la plage de vitesse, la<br />
plage de puissance et le type de montage, d’obtenir trois indicateurs<br />
de défauts de roulement, la présence d’un balourd-lignage<br />
et tout autre défaut. Cette maintenance de premier<br />
niveau permet de déterminer si l’on a affaire à un problème<br />
ou non. De là, on échange facilement avec un expert grâce<br />
a une solution mobile et avec qui on parle le même langage,<br />
on échange les mêmes informations. Surtout, on sollicite<br />
l’expert à bon escient et on permet à ce dernier de déléguer<br />
ce type de tâches qui ne relève pas forcément de son spectre<br />
ou de demander simplement à un technicien d’aller rapidement<br />
vérifier une mesure. Ce capteur sans fils est le même<br />
que celui utilisé dans le Falcon, la solution phare de maintenance<br />
prévisionnelle d’OneProd. Quand la « predictive maintenance<br />
» rejoint la maintenance préventive… ●<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı21
technologies<br />
Solutions<br />
Des instruments et des outils<br />
de plus en plus connectés<br />
La maintenance préventive ne se limite pas à la mise en place<br />
d’une démarche parfois lourde et complexe à mener. Elle passe aussi<br />
par des outils et des solutions toujours plus connectées. Petit aperçu<br />
à travers les nouveautés de la division Outillage du groupe Bosch.<br />
Le<br />
plus grand employeur allemand dans l’Hexagone<br />
– avec 7 500 collaborateurs répartis sur<br />
vingt-trois sites – a entamé un virage stratégique,<br />
d’abord Outre-Rhin, et aujourd’hui dans l’Hexagone.<br />
Ce virage, c’est celui de la mobilité et de la digitalisation. Car<br />
les produits, bien que mobiles, sans logiciel ni objets intelligents,<br />
ne peuvent fonctionner. « Nous sommes en train d’investir<br />
massivement dans la connectivité et l’électroportatif »,<br />
indique Heiko Carrie, directeur du groupe Bosch en France<br />
et au Benelux, qui ne manque pas de rappeler que « pas moins<br />
de 10% du chiffre d’affaires mondial est investi en R&D, soit<br />
près de 7Md€ ».<br />
Caméra thermique GTC400C en application<br />
En matière de chiffres, Grégory Toy,<br />
responsable marketing Outillage professionnel,<br />
ne cache pas sa satisfaction<br />
quant au 5% de croissance dans cette<br />
division. « Cette croissance s’explique en<br />
grande partie par l’innovation permanente<br />
et l’idée de proposer non plus<br />
simplement des produits mais des solutions,<br />
en lien avec les attentes de chaque<br />
utilisateur. Car pour nous, l’outil n’est<br />
que l’extension de la main du technicien<br />
». Des démonstrateurs mais également<br />
une campagne d’essais faite pour<br />
et par les utilisateurs avec de nouveaux<br />
produits testés toutes les six semaines<br />
ont permis d’identifier les besoins des<br />
utilisateurs.<br />
Des nouveautés importantes<br />
dans l’électroportatif<br />
Le sans-fil, les produits connectés, la<br />
santé-sécurité et les systèmes (accessoires),<br />
voici les quatre piliers de l’innovation<br />
selon Bosch. Au niveau du<br />
sans-fil, on assiste à un réel bascule-<br />
22ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
technologies<br />
Toujours au sujet de la connectivité, les instruments de<br />
mesure sont tout aussi concernés, comme la caméra thermique<br />
GT4C, le Laser-Line ou encore le Télémètre laser<br />
GLM 120, nouvel équipement venant compléter la gamme<br />
« connectivité » avec en outre un détecteur de calibrage.<br />
Une offre pléthorique allant de paire avec des besoins croissants<br />
de la part des artisans et des industriels toujours à la<br />
recherche du moindre gain de temps. ●<br />
Olivier Guillon<br />
Télémètre laser GLM 120<br />
ment. D’où le lancement d’une nouvelle<br />
technologie de batterie lithium,<br />
ProCore, à trois niveaux de puissance :<br />
Compact 4 Ah (40% plus légère que<br />
l’ancienne), Performance 8 Ah (30%<br />
de performance de plus sur des outils<br />
actuels et près de deux fois plus performante<br />
que l’ancienne génération) et la<br />
première batterie 18 V 12 Ah. Totalement<br />
compatible avec les systèmes<br />
18V existants, « le sans-fil prend véritablement<br />
le pas sur les technologies<br />
filaires », d’autant sur les chargeurs<br />
suivent la tendance avec le nouveau<br />
GAL 18V-160 C.<br />
Autre virage, celui de la connectivité,<br />
et tout particulièrement au niveau des<br />
services, là encore, Bosch entend bien<br />
se développer, comme le confirme<br />
Sabrina Ourif, chef de projet au sein<br />
de la division Outillage électroportatif<br />
: « notre objectif est d’identifier de<br />
nouveaux services afin d’aller au-delà de<br />
la réparation et de renforcer la réactivité<br />
de notre SAV ou encore la disponibilité<br />
des pièces détachées par exemple, un<br />
contrat de service adapté au besoin ou<br />
un seul contrat pour plusieurs outils ».<br />
En matière de connectivité, notons<br />
le lancement de la solution Track-<br />
MyTools, une gestion intelligente de<br />
la flotte d’outils, déjà utilisée par un<br />
millier d’entreprises allemandes. « Il<br />
est possible de savoir où se trouve les<br />
outils, qui les utilise ou s’ils sont bien<br />
tous dans le camion au moment de<br />
partir sur une intervention de maintenance<br />
» (cf. encadré).<br />
Une nouvelle solution pour retrouver ses outils<br />
Quand la gestion des outils de travail se révèle chronophage, il est important<br />
de déléguer cette fonction, non pas à un opérateur, qui aura certainement<br />
autre chose à faire de son temps, mais à la technologie. C’est en partant<br />
de ce constat que Bosch a lancé TrackMyTools, une solution intelligente de<br />
gestion de parc d’outils. Cet outil offre une vue à la fois claire et globale de<br />
la position actuelle des outils, mais également à qui ils ont été attribués<br />
ou encore au moment où ceux-ci doivent faire l’objet d’une maintenance<br />
préventive.<br />
Pour mettre au point une telle solution, le mot d’ordre a été la simplicité.<br />
Des modules Bluetooth rapides à installer sur les outils, un logiciel facile à<br />
utiliser, où tout le matériel de l’entreprise peut être pris en charge ; « Track-<br />
MyTools est la solution intelligente pour une gestion simple et efficace, vantet-on<br />
au sein du groupe. Bosch a pensé cette solution en se concentrant sur<br />
l’expérience utilisateur. Il en ressort un matériel et un logiciel parfaitement<br />
optimisés pour que les outils et les véhicules de l’entreprise puissent être<br />
enregistrés, attribués, gérés et localisés plus rapidement ». Grâce à une<br />
interface optimisée et simple, les chefs d’entreprise possèdent désormais<br />
une vue d’ensemble précise et rapide de tous leurs équipements. De plus,<br />
des fonctions de paramétrage, de recherche, de filtrage, de cartographie<br />
et de calendrier facilitent les activités quotidiennes à tous les niveaux : pas<br />
d’outils introuvables, pas de perte de temps. Une réduction des efforts et<br />
des coûts, tout en responsabilisant les équipes.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı23
technologies<br />
Avis d’expert<br />
Quelle est votre distance<br />
de mesure maximale ?<br />
Si vous avez fait l’acquisition récente d’une caméra thermique, vous vous demandez peut-être quelle est sa<br />
distance de mesure maximale. Ou peut-être envisagez-vous d’en acheter une, mais vous ne savez pas laquelle<br />
vous permettra de mesurer précisément votre cible à un prix adapté à votre budget. La réponse à la question<br />
« Quelle est la distance de mesure maximale ? » dépend de facteurs tels que la résolution, le champ de vision<br />
instantané (IFOV), les objectifs, la dimension de l’objet et bien plus encore.<br />
Le rapport à la taille du point est essentiel<br />
© 2018 FLIR Systems, Inc.<br />
Vous pouvez comparer cela à la réalisation d’un<br />
examen visuel chez votre médecin. Lorsque vous<br />
regardez le tableau optométrique depuis le fauteuil<br />
de la salle d’examen, vous apercevez peut-être des lettres<br />
sur la plus petite ligne, mais jusqu’à quelle distance pouvezvous<br />
encore lire ces lettres (c’est- à-dire les « mesurer ») ?<br />
Si vous possédez une acuité visuelle de 10/10, vous pouvez<br />
lire les plus petites lettres à des distances supérieures. Dans<br />
ce cas, une vision de 10/10 correspond à une caméra thermique<br />
de haute résolution. Si votre vision n’est pas parfaite,<br />
vous pouvez l’améliorer avec des lunettes (par exemple en<br />
ajoutant une loupe de grossissement à la caméra) ou en vous<br />
rapprochant du tableau optométrique (c’est-à-dire en réduisant<br />
la distance qui vous sépare de la cible).<br />
Il est important de comprendre le principe du rapport à la<br />
taille du point. Ce rapport est un chiffre qui vous indique à<br />
quelle distance vous pouvez vous trouver d’une cible d’une<br />
certaine dimension, tout en continuant à obtenir des mesures<br />
thermiques précises.<br />
Pour réaliser des relevés de température aussi précis que<br />
possible, vous voulez optimiser au maximum le nombre de<br />
pixels du capteur de votre caméra sur la cible. Ceci permet<br />
d’améliorer le niveau de détail de votre image thermique.<br />
Plus vous vous éloignez de l’objet que vous voulez mesurer,<br />
et plus vous perdez la capacité de mesurer sa température<br />
avec précision. Plus la résolution de votre caméra est<br />
élevée, et plus vous êtes susceptible d’augmenter le nombre<br />
24ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
technologies<br />
de pixels sur une cible plus éloignée, tout en conservant des<br />
résultats précis. Le zoom numérique n’améliore pas la précision.<br />
Une résolution supérieure ou un champ de vision plus<br />
étroit sont donc essentiels.<br />
Imaginons que vous souhaitiez obtenir avec votre caméra thermique<br />
une mesure de température précise d’une cible de 20<br />
millimètres située à 15 mètres de distance. Comment procédez-vous<br />
pour savoir si votre caméra en est capable ? Vous<br />
devez consulter les spécifications de votre caméra et connaître<br />
à la fois le champ de vision et la résolution. Imaginons pour<br />
cet exemple que la résolution de votre caméra soit de 320 x<br />
240 pixels et que votre objectif présente un champ de vision<br />
horizontal de 24 degrés. Vous devez tout d’abord calculer<br />
l’IFOV en milliradians (mrad) à l’aide de la formule suivante :<br />
IFOV = (FOV/nombre de pixels 1 ) x<br />
[(3,14/180)(1000)]<br />
Étant donné que votre objectif dispose d’un FOV horizontal<br />
à 24 degrés, vous diviserez 24 par la résolution en pixels<br />
horizontale de la caméra, dans le cas présent 320. Ensuite,<br />
vous multiplierez ce nombre par 17,44, ce qui est le résultat<br />
de (3,14/180)(1000) dans l’équation ci-dessus.<br />
(24/320) x 17,44 = 1,308 mrad<br />
Sachant que le IFOV est de 1,308 mrad, vous devez ensuite<br />
trouver votre IFOV en millimètres à l’aide de cette formule :<br />
IFOV (mm) : (1,308/1000) x<br />
15000 2 mm = 19,62 mm<br />
Que signifie donc ce chiffre ? Le rapport à la taille du point<br />
est de 19,62:15000. Ce nombre est la dimension mesurable<br />
d’un seul pixel (1 x 1). Pour l’exprimer plus simplement, ce<br />
calcul vous indique que votre caméra peut mesurer un point<br />
de 19,62 mm à 15 mètres de distance.<br />
Cette mesure d’un seul pixel est appelée le « rapport théorique<br />
à la taille du point ». Certains fabricants font figurer ce<br />
rapport dans les spécifications de leurs produits. Même s’il<br />
peut être considéré comme le véritable rapport à la taille du<br />
point, il est trompeur, car il n’est pas nécessairement le plus<br />
précis. Ceci peut être dû au fait qu’il vous indique seulement la<br />
température d’une zone très réduite au sein d’un même pixel.<br />
Comme précédemment mentionné, vous souhaitez obtenir le<br />
plus de pixels possible sur votre cible afin de bénéficier d’une<br />
précision optimale. Un ou deux pixels peuvent suffire à identifier,<br />
de manière qualitative, l’existence d’une différence de<br />
température, mais ils ne peuvent suffire à fournir une représentation<br />
précise de la température moyenne d’une zone.<br />
Plus vous vous éloignez de l’objet que vous voulez mesurer, et plus<br />
vous perdez la capacité de mesurer sa température avec précision<br />
La mesure d’un seul pixel peut être imprécise pour diverses<br />
raisons :<br />
• Les caméras thermiques peuvent développer des pixels<br />
parasites<br />
• Reflet des objets – le reflet d’une rayure ou du soleil peut<br />
entraîner une erreur d’interprétation et donner lieu à une<br />
mesure exagérément élevée<br />
• Un objet chaud, par exemple la tête d’un boulon, peut avoir<br />
une largeur équivalente à celle d’un pixel, mais ces derniers<br />
sont de forme carrée alors qu’une tête de boulon est hexagonale<br />
• Aucun matériel optique n’est absolument parfait. Il existe<br />
toujours des distorsions dans les systèmes optiques,<br />
lesquelles se répercutent sur les mesures<br />
En raison d’un phénomène appelé la dispersion optique, le<br />
rayonnement d’une toute petite surface ne fournira pas à un<br />
appareil de détection assez d’énergie pour obtenir une valeur<br />
correcte. Nous recommandons de veiller à ce que la zone<br />
chaude où se trouve la valeur demandée recouvre une zone<br />
d’au moins 3 x 3 pixels. Il vous suffit de multiplier le rapport<br />
théorique à la taille du point en millimètres par trois, ce qui<br />
vous donne un rapport de 3 x 3 pixels au lieu de 1 x 1. Ce<br />
chiffre sera plus précis.<br />
L’IFOV est une projection angulaire de l’un des pixels du détecteur<br />
dans l’image IR. La zone perceptible par chaque pixel dépend<br />
de votre distance par rapport à la cible pour un objectif donné<br />
© 2018 FLIR Systems, Inc. © 2018 FLIR Systems, Inc.<br />
26ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
technologies<br />
Par conséquent, si vous multipliez l’IFOV en mm (19,62)<br />
par 3, vous obtenez : 58,86 mm<br />
En d’autres termes, vous pouvez mesurer un point de 58,86<br />
millimètres à une distance de 15 mètres.<br />
Imaginons à présent que vous vouliez mesurer un point de<br />
20 millimètres. Jusqu’à quelle distance pouvez- vous obtenir<br />
une mesure exacte pour cette dimension de point spécifique ?<br />
Vous devez utiliser une courte formule de multiplication<br />
croisée :<br />
IFOV en mm : Distance en mm<br />
(15 m = 15 000 mm)<br />
58,86:15 000<br />
20 mm : x 15 000*20 = 58,86 * x<br />
300 000/58,86 = x<br />
x = 5096,8 mm ou environ 5,1 m<br />
Si vous envisagez d’effectuer une inspection thermographique,<br />
pensez à vérifier s’il vous est possible de vous rapprocher<br />
suffisamment d’une cible pour obtenir des relevés précis.<br />
Par précis, on entend « suffisamment bons pour permettre<br />
une interprétation juste ». Ceci ne signifie pas forcément<br />
que le résultat doit être conforme à la spécification de précision<br />
de votre caméra. Vous pouvez par erreur être décalé de<br />
plusieurs, voire de plusieurs centaines, de degrés si vous ne<br />
prêtez pas attention au rapport à la taille du point.<br />
Pour effectuer les calculs plus rapidement, Flir dispose d’un<br />
outil de calcul du FOV pour chacune de nos caméras. Vous<br />
le trouverez à l’adresse http://flir.custhelp.com. Il vous suffit<br />
de cliquer sur la série de caméras Flir que vous utilisez<br />
pour accéder à une liste de toutes les caméras de cette série.<br />
Cliquez sur « FOV Calc. » en regard de la caméra correcte,<br />
et le rapport à la taille du point de cette dernière s’affichera. ●<br />
Vous pouvez mesurer un point de 20 mm à environ 5 m<br />
de distance de la cible avec votre caméra d’une résolution<br />
de 320 x 240 pixels.<br />
D’autres fabricants n’utilisent pas forcément ce chiffre lorsqu’ils<br />
parlent de l’IFOV ou du SSR, mais il n’en reste pas<br />
moins que ce chiffre vous procurera un relevé de température<br />
plus précis en cas d’anomalie.<br />
Pour finir, le rapport à la taille du point a son importance, car<br />
il vous aide à découvrir si votre caméra thermique est capable<br />
de fournir des mesures thermiques précises à la distance<br />
souhaitée. Si vous voulez mesurer des cibles de petite taille<br />
à grande distance, il est essentiel de connaître le rapport à<br />
la taille du point de la caméra et de savoir si vous êtes positionné<br />
à une distance garantissant des mesures exactes.<br />
Une illustration du champ de vision de 2,6 mrad par rapport à 1,36 mrad.<br />
Image gracieusement fournie par l’Infrared Training Center<br />
© 2018 FLIR Systems, Inc.<br />
© 2018 FLIR Systems, Inc.<br />
Dans l’idéal, la cible projetée doit couvrir au moins un pixel. Pour<br />
s’assurer de mesures précises, il est conseillé de couvrir une surface<br />
plus large, afin de tenir compte de la dispersion optique de la projection<br />
1 <br />
Utilisez le nombre de pixels correspondant à la direction de votre FOV<br />
(horizontale/verticale)<br />
2<br />
La distance depuis votre cible<br />
> Pour plus d’informations sur les caméras thermiques<br />
ou sur cette application, veuillez consulter le site suivant :<br />
www.flir.com/instruments<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı27
technologies<br />
reportage<br />
Bretagne Ateliers migre versAltair Enterprise,<br />
la GMAO Web de nouvelle génération<br />
Bretagne Ateliers, entreprise incontournable de l’industrie<br />
manufacturière de l’ouest français, utilise depuis plus de cinq ans la<br />
solution GMAO Altair. Cette année, la société a décidé de renouveler<br />
sa confiance en DSDSystem en migrant vers Altair Enterprise, afin,<br />
notamment, d’améliorer ses opérations de maintenance préventive.<br />
Depuis trente-huit ans, Bretagne Ateliers combine<br />
utilité économique et développement social en<br />
proposant des prestations industrielles manufacturières<br />
(montage, câblage, usinage, métallerie...) et tertiaires<br />
(numérisation, reprographie, formation...) exécutées par une<br />
main-d’œuvre constituée à plus de 80% de personnes handicapées.<br />
Être une Enterprise Adaptée (EA) ne rime cependant<br />
pas avec un travail de moindre qualité. Certifié ISO 9001<br />
/2008, Bretagne Ateliers répond chaque année aux exigences<br />
du référentiel, conciliant avec succès prestations de qualité<br />
et engagement social. Les références prestigieuses de l’entreprise<br />
bretonne sont la garantie de son savoir-faire : Alstom,<br />
Airbus, le Crédit Agricole, la SNCF et au tout premier rang<br />
le groupe PSA-Peugeot- Citroën...<br />
Le choix d’un outil simple<br />
et performant<br />
Le parc machine de Bretagne Ateliers<br />
est conséquent : plus de 1 600 équipements<br />
au total sont présent, répartis<br />
sur deux sites de production. Des<br />
équipements de pointe que doivent<br />
maintenir en bon état de marche les<br />
six techniciens de maintenance du site.<br />
Yann Quéguiner, responsable informatique<br />
de Bretagne Ateliers, revient<br />
sur le choix de la GMAO Altair, il y a<br />
cinq ans : « Nous souhaitions une solution<br />
de dernière génération, 100% Web,<br />
proposant des fonctionnalités avancées<br />
et ergonomiques, répondant à trois<br />
volets principaux : la gestion des outils<br />
de production, la gestion des demandes<br />
d’intervention, et la gestion et rationalisation<br />
des stocks. »<br />
À ces besoins essentiels, se sont ajoutés<br />
au fil du temps des besoins nouveaux<br />
visant à augmenter l’efficacité de la maintenance,<br />
notamment en termes d’analyse<br />
et de gestion. « Altair nous permettait<br />
une gestion de maintenance efficace,<br />
mais nous ressentions le besoin de disposer<br />
d’un vrai planning intégré au logiciel,<br />
ainsi qu’un tableau de bord accessible<br />
offrant une vue d’ensemble sur la maintenance,<br />
poursuit Yann Quéguiner. Quand<br />
28ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
technologies<br />
Le saut technologique entre Altaïr v4 et Altair Enterprise a donc<br />
été appréhendé avec assurance par Bretagne Ateliers, qui y a<br />
trouvé réponse à nombre des besoins auquel les versions précédentes<br />
d’Altair n’apportaient pas la meilleure réponse possible.<br />
Altair Enterprise nous a été présenté, les<br />
nouveautés répondaient à chacun de ces<br />
besoins que nous avions, ce qui nous a<br />
facilement convaincu de sauter le pas ».<br />
Un saut technologique pour<br />
une expérience utilisateur<br />
neuve<br />
Outre les évolutions purement fonctionnelles,<br />
les attentes de Bretagne Ateliers<br />
étaient grandes en matière d’ergonomie<br />
et de fluidité de travail. Il fallait que le<br />
nouveau produit apporte une plus-value<br />
en matière d’accessibilité, de planification<br />
et de productivité, afin de répondre<br />
à leurs besoins. « La nouvelle interface<br />
d’Altair Enterprise est beaucoup plus<br />
fluide, avec un design plus accueillant,<br />
apportant technologiquement et fonctionnellement<br />
ce qui nous manquait<br />
dans la version précédente, explique<br />
Yann Quéguiner. Les améliorations se<br />
trouvent aussi dans les petits détails. Par<br />
exemple, l’ajout de photo sur équipement<br />
permet à nos stagiaires d’identifier rapidement<br />
les équipements et donc se mettre<br />
plus vite ‘’dans le bain’’. Je pense aussi au<br />
simple fait de pouvoir changer d’application<br />
sans avoir à repasser par l’écran d’accueil...<br />
un vrai gain de temps ! »<br />
Les atouts du projet<br />
Pour Bernard Decoster, directeur de DSDSystem, éditeur<br />
de la GMAO Altair Enterprise, « Bretagne Ateliers est pour<br />
nous une référence symbolique, comptant parmi nos plus<br />
fidèles clients. Cette fidélité s’est construite grâce à notre capacité<br />
d’écoute des besoins du terrain, afin de fournir à chaque<br />
nouvelle génération une GMAO à la pointe de la technologie<br />
et au fait des besoins du métier » Et d’ajouter : « Altair Enterprise<br />
est le fruit d’une refonte profonde de la GMAO, depuis le<br />
cœur du code jusqu’aux petits plus qui facilitent la vie des utilisateurs<br />
au quotidien. Ce travail de développement puisant à la<br />
fois dans l’innovation technologique et dans les besoins métiers<br />
constitue une tradition que DSDSystem perpétue depuis son<br />
origine, et continuera à appliquer avec Altair Enterprise dans<br />
les années à venir ». ●<br />
• Longue expérience d’utilisation de la GMAO Altair<br />
• Évolution des besoins fonctionnels<br />
• Attente forte en matière d’expérience utilisateur<br />
• CertificationISO9001/2008 défendue chaque année<br />
• Entreprise Adaptée employant près de 450 travailleurs handicapés<br />
La solution La GMAO Altair Enterprise et la mobilité Altair sont des applications<br />
éditées et distribuées par DSDSystem. Ces solutions sont le fruit de<br />
près de vingt ans d’expérience capitalisées par les ingénieurs maintenance et<br />
informatique spécialisés en organisation de maintenance industrielle et SAV.<br />
Avantages technologiques<br />
• Pas d’installation sur poste client<br />
• Rapidement opérationnelle<br />
• Compatible tous navigateurs récents<br />
• Technologie moderne<br />
• Nomade et mobile<br />
• Une installation centrale et sécurisée<br />
• Simple et agréable à utiliser aux besoins que nous avions,<br />
ce qui a facilement convaincu Bretagne Atelier de sauter le pas.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı29
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
événement<br />
Répondre aux enjeux de l’industrie<br />
de l’emballage par la maintenance<br />
prévisionnelle<br />
L’industrie de process, à laquelle appartiennent les<br />
secteurs de l’emballage et du conditionnement, est<br />
soumise aux risques d’arrêts de production plus que<br />
partout ailleurs. Bien au-delà des retards et des coûts d’intervention,<br />
la moindre défaillance d’un équipement peut<br />
entraîner la perte d’une partie de la production et porter un<br />
coup fatal à l’entreprise ; c’est tout particulièrement le cas<br />
dans le secteur pharmaceutique mais aussi l’agroalimentaire<br />
ou encore l’industrie cosmétique. Afin d’anticiper les<br />
problèmes pouvant survenir sur les machines, on met en<br />
place des actions de préventif et de maintenance conditionnelle,<br />
voire prévisionnelle avec des solutions connectées et<br />
d’IoT de plus en plus performantes.<br />
À l’heure où s’ouvre à Paris la biennale française de l’emballage<br />
All4Pack, qui en réalité s’affirme plutôt comme un événement<br />
européen voire international, le secteur de l’emballage<br />
est toujours en attente de solutions lui permettant de surveiller<br />
en temps réel le bon fonctionnement de son parc d’équipement,<br />
bien souvent composé de kilomètres de guidage<br />
100% automatisés, de cellules robotisées et de machines à la<br />
fois spéciales et complexes. Mais les industriels du secteur<br />
de l’emballage et du conditionnement sont également avides<br />
de technologies visant à garantir la qualité de leurs produits<br />
et par là-même la sécurité de leur process.<br />
Espérons que cette nouvelle édition<br />
parisienne d’All4Pack vienne combler<br />
les attentes de toute une filière dont<br />
les produits – et plus particulièrement<br />
leurs volumes et pour encore beaucoup<br />
d’entre eux leur problème lié au recyclage<br />
– sont aujourd’hui montrés du<br />
doigt par un nombre croissant d’organismes<br />
de défense de l’environnement.<br />
Du côté de la production et de la maintenance,<br />
c’est plutôt au niveau des arrêts<br />
de production que le bât blesse. Assurer<br />
la supervision des lignes en temps réel,<br />
intervenir au plus près de l’équipement,<br />
juste avant la panne, sont les priorités<br />
aujourd’hui de la production afin d’éviter<br />
de solliciter la maintenance pour de<br />
sérieux problèmes.<br />
Pour ce faire, logiciels de Manufacturing Execution System,<br />
GMAO, capteurs, logiciels et équipements de supervision<br />
voire des solutions d’intelligence artificielle et IIoT doivent<br />
être mobilisés et intégrés sur l’outil de production afin d’en<br />
assurer le suivi mais aussi de faire davantage collaborer les<br />
services de production et de maintenance. ●<br />
Olivier Guillon<br />
30ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
Événement<br />
Penser l’emballage de demain<br />
sur le salon All4Pack Paris<br />
Le salon All4Pack accueillera près de 80 000 personnes à Villepinte fin novembre<br />
© Photo Favart<br />
L’édition 2018 d’All4Pack Paris rassemblera près de 80 000 professionnels pour quatre jours<br />
d’échanges et de démonstrations, d’innovation et de présentations. Rendez-vous du 26 au 29<br />
novembre 2018 à Paris-Nord Villepinte.<br />
Rendez-vous à la fois international et incontournable de l’emballage et de<br />
l’intralogistique, All4Pack Paris, qui ouvrira ses portes au parc des expositions<br />
de Villepinte la dernière semaine de novembre, se positionne comme<br />
référent sur les zones Europe et Afrique grâce à son offre complète : packaging +<br />
processing + printing + logistics. De la matière première à la fin de ligne et l’intralogistique,<br />
l’univers de l’emballage est une chaîne globale de production, innovante<br />
et totalement connectée. Un secteur en pleine mutation, porté par les nouveaux<br />
besoins du commerce omnicanal BtoC et BtoB, qui s’appuie sur les opportunités<br />
de l’industrie 4.0 et sur les exigences réglementaires et environnementales.<br />
L’objectif des dirigeants de ce salon qui réunira plus de 1 350 exposants et marques<br />
représentées, dont 50% d’internationaux, est de mettre en lumière durant quatre<br />
jours toute la force d’innovation de cet écosystème : des matières premières aux<br />
32ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
technologies<br />
machines de process, d’emballage et de conditionnement, en<br />
passant inévitablement par le marquage-codage, les emballages<br />
et contenants, l’impression d’emballages et étiquettes<br />
ainsi que les machines d’emballages secondaires, tertiaires et<br />
d’expéditions. Autres secteurs et technologies représentées -<br />
et pas des moindres : la manutention continue, les systèmes<br />
automatisés, les prestations logistiques et les systèmes d’information<br />
ainsi que le stockage et les équipements d’entrepôts,<br />
levage, chariots…<br />
Du côté des visiteurs cette fois, All4Pack Paris attend plus<br />
de 80 000 professionnels, décideurs, leaders et influenceurs<br />
d’Europe et d’Afrique, dont 35% d’internationaux. Avec un<br />
visitorat très qualitatif, le salon s’affirme désormais comme<br />
une « place de marché » à part entière. En 2016, All4Pack<br />
Paris 2016 avait comptabilisé +32% de professionnels issus<br />
des directions générales et directions de site par rapport à<br />
la précédente édition. ●<br />
Des événements dans l’événement !<br />
• Creative lounge : Un nouvel espace qui accueillera une<br />
sélection de produits créatifs dénichés par Creapills<br />
et qui présentera les finalistes de plusieurs concours<br />
internationaux<br />
• All4Pack Innovation : La vitrine des tendances et nouveautés<br />
des exposants<br />
• Pack the future, The Sustainable Plastic Packaging<br />
Award : une compétition d’envergure européenne, résultat<br />
d’une coopération entre les deux organisations<br />
professionnelles : Elipso, et IK en Allemagne.<br />
• SIAL Innovation : All4Pack Paris accueille pour la première<br />
fois cet événement incontournable de SIAL Paris<br />
2018, une sélection de produits 100% innovants, 100%<br />
packaging.<br />
• Gouden Noot : le salon accueille la 29 e édition du Concours<br />
organisé par la NVC Pays-Bas. Les lauréats seront<br />
valorisés sur la Creative Lounge<br />
• Business meetings : un dispositif pour organiser, en<br />
amont du salon, des rendez-vous d’affaires entre visiteurs<br />
et exposants via une plateforme en ligne.<br />
• All4Pack Live : des conférences et des débats sur les<br />
enjeux majeurs de la filière, keynotes, interviews et<br />
remises de prix seront à y découvrir.<br />
• Virtual zone by Geppia, un espace offrant aux visiteurs une<br />
expérience unique pour dynamiser l’offre des constructeurs<br />
français de machines et leurs partenaires internationaux,<br />
mais également pour valoriser les innovations<br />
technologiques et savoir-faire des constructeurs<br />
• PETnology : pour la première fois en France, la 21 e<br />
conférence PETnology aura lieu pendant All4Pack Paris,<br />
les 26 et 27 novembre.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı33
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
Panorama<br />
All4Pack Paris : des innovations<br />
qui concernent aussi la maintenance<br />
Dans le cadre du concours de l’innovation qui se déroulera à l’occasion du salon All4Pack Paris 2018,<br />
auquel le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> participe en tant que membre du jury, un nombre non négligeable<br />
de solutions émergent, répondant à de nombreuses problématiques de maintenance.<br />
À<br />
l’occasion de cette nouvelle édition de la biennale de<br />
l’emballage, qui se déroulera à Paris-Nord Villepinte<br />
fin novembre, un concours est organisé afin de faire<br />
la lumière sur les innovations d’une filière multisectorielle.<br />
La remise des trophées se déroulera le premier jour – le lundi<br />
26 novembre, à 12h30 – dans le hall 7. Plusieurs catégories<br />
seront représentées : les « Matières premières et consommables<br />
/ Accessoires et composants / Emballage et contenants », les<br />
« Machines / Systèmes / Équipements pour emballage et conditionnement<br />
», les « Prestations de services / Logiciels pour<br />
emballage et conditionnement », et enfin les « Équipements /<br />
Logiciels / Systèmes automatisés / Prestations de services pour<br />
manutention, stockage, logistique.<br />
Girardin Packaging combine son banc<br />
de vissage à un cobot<br />
Associé à un robot collaboratif (cobot), le banc de vissage à<br />
contrôle de couple électronique Girardin Packaging permet<br />
ainsi d’alléger la charge et de maintenir la valeur ajoutée de<br />
l’opérateur ce qui, pour un investissement très raisonnable,<br />
contribue à élever significativement la qualité et la productivité<br />
de ce poste sensible. Les avantages d’un tel système<br />
résident avant tout dans l’ergonomie mais aussi la réduction<br />
des coûts en raison notamment de la modularité et de<br />
la flexibilité de cette solution.<br />
InUse fait parler les machines<br />
Conçue pour délivrer des services de<br />
maintenance connectés dans les usines,<br />
InUse est une application en mode SaaS<br />
qui transforme les données connectées<br />
des équipements industriels en recommandations<br />
opérationnelles pour les<br />
opérateurs dans l’usine. InUse permet<br />
par exemple de prévoir les pannes<br />
futures des équipements mais aussi<br />
des services plus spécifiques comme<br />
l’identification de sources de pertes<br />
de matières premières ou l’émission de<br />
rapport en temps réel de CIP ou COP.<br />
Accessible sans compétences de codes<br />
préalables, InUse démocratise l’accès à<br />
la transformation de la donnée, tout en<br />
renforçant les compétences des équipes<br />
terrain grâce aux recommandations des<br />
machines.<br />
34ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
UNISTA RÉSOUT LES PROBLèMES<br />
LIÉS AU vISSAGE ET PRÉvISSAGE<br />
L’ALLEMAND LENZE REND LE MOTORÉDUCTEUR<br />
INTELLIGENT<br />
Unista va présenter au concours Innovation<br />
All4Pack Paris 2018 une cellule<br />
robotisée de dépose capots est équipée<br />
d’un module prévissage breveté et<br />
vissage. « L’automatisation du prévissage<br />
a toujours été extrêmement compliquée<br />
pour la machinerie, mais avec notre<br />
solution brevetée, désormais le vissage<br />
et le prévissage des pots et des flacons<br />
ne posent plus de problèmes », assure<br />
Olga Spivak, responsable commerciale<br />
et marketing d’Unista. Une solution à<br />
la fois technologique, ergonomique et<br />
aux fonctionnalités accrues.<br />
Lenze innove avec le g350-B, un nouveau motoréducteur<br />
intelligent pour le convoyage horizontal. Une solution mécatronique<br />
pour entraîner les convoyeurs du futur, qu’ils soient<br />
à bande, à chaîne ou à rouleaux. Le changement de la vitesse<br />
s’effectue via un Smartphone et la technologie NFC ou technologie<br />
sans contact sur une large plage comprise entre 42<br />
et 221 tr/min. Grâce à son éco-conception, cette solution se<br />
révèle moins énergivore que les motoréducteurs habituellement<br />
utilisés pour le convoyage. En outre, celle-ci permet de<br />
réduire le nombre de références dans une installation avec<br />
beaucoup de convoyeurs et de réduire le nombre de pièces<br />
à tenir en stock en tant que pièces de rechange.<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı35
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
ADM assure la qualité<br />
de soudure à 100%<br />
cette solution évite les ralentissements de la cadence de production. Conçu pour<br />
sa simplicité, ce dispositif repose sur une technologie sophistiquée créée pour<br />
minimiser les erreurs humaines, interface simple d’utilisation. Sans contact, l’inspection<br />
est dès lors non intrusive et non destructrice.<br />
TwinCAT Speech simplifie la commande et la maintenance<br />
des installations<br />
Avec son nouveau dispositif de contrôle<br />
de processus de soudure (sur sachets,<br />
pots, blisters, tubes), ADM combine la<br />
technique d’imagerie thermique avec<br />
des algorithmes avancés en temps réel<br />
pour assurer une surveillance en ligne<br />
de 100% du processus de thermosoudage.<br />
Ce système d’inspection n’est pas<br />
destructif et n’entraîne pas de ralentissement<br />
de la production. Peu encombrant,<br />
il s’intègre sur la plupart des<br />
machines existantes. Différents systèmes<br />
sont proposés selon les applications. En<br />
détectant et en permettant de résoudre<br />
les problèmes potentiels en temps réel,<br />
Un système d’automatisation fonctionnant aussi bien que le corps humain ; tel est<br />
l’objectif que s’est donné Beckoff avec TwinCAT Speech, un nouveau module de<br />
commande vocale, « capable de donner la parole au logiciel TwinCAT », résumet-on<br />
chez le fabricant. Ce dernier maillon de la chaîne logicielle permet d’adresser<br />
des demandes de vive voix, en plusieurs langues, dans un cadre limité aux besoins<br />
de l’industrie. À l’inverse, le système est en mesure de délivrer oralement des informations.<br />
« TwinCAT Speech améliore et facilite ainsi considérablement l’interaction<br />
avec le système d’automatisation ». Son spectre d’utilisation ne se limite pas<br />
à certains domaines industriels ; il s’étend à une large palette d’applications de la<br />
construction mécanique à immotique. Par exemple, lors de travaux sur un composant<br />
de la machine, l’opérateur ou le personnel de maintenance a la possibilité de<br />
demander, même sans terminal classique,<br />
quelles sont les répercussions des<br />
réglages modifiés sur le programme de<br />
commande ou de simulation en cours.<br />
Pa ailleurs, le système est en mesure<br />
d’émettre des alarmes vocales lorsque<br />
des valeurs critiques sont en passe d’être<br />
atteintes sur une installation. ●<br />
36ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
Indicateurs<br />
Des solutions intégrées pour<br />
accroître le taux de rendement<br />
global (TRG)<br />
Sur le salon All4Pack Paris, les visiteurs pourront assister à la<br />
démonstration d’une ligne de production flexible équipée du nouveau robot<br />
i4 Scara d’Omron intégrant pour la première fois au monde des indicateurs<br />
pour la maintenance préventive et la réduction des temps d’arrêt.<br />
À<br />
l’occasion du salon international de l’emballage et de la logistique All4Pack<br />
qui se tiendra à Paris (26-29 novembre), Omron Industrial Automation<br />
présentera des environnements de production simulés entièrement<br />
flexibles grâce à ses solutions d’automatisation intégrées visant à aider les usines<br />
d’aujourd’hui à devenir celles de demain (stand 6 S 122). Surtout, le temps fort du<br />
stand résidera dans la démonstration d’une ligne de production flexible et intégrée<br />
à travers un exemple type : un fabricant souhaitant personnaliser facilement<br />
ses produits, en fonction des demandes spécifiques des clients.<br />
Composition de la cellule<br />
La démonstration combinera un robot mobile soulevant et transportant des<br />
palettes d’une cellule à une autre de manière autonome, avec une solution d’alimentation<br />
qui inclut un système de vision pour localiser les pièces ainsi qu’un<br />
robot de saisie et de mise en place pour remplir les palettes. Dans cette démonstration,<br />
Omron présentera également le nouveau robot i4 Scara, capable de visualiser<br />
les données de travail et de superviser son état avec les premiers signaux<br />
intégrés au monde pour la maintenance préventive, permettant ainsi aux utilisateurs<br />
de réduire les temps d’arrêt non<br />
planifiés. « Le taux de rendement global<br />
(TRG) est une priorité absolue pour les<br />
fabricants, c’est pourquoi nos solutions<br />
innovantes visent à optimiser la performance,<br />
la disponibilité et la qualité afin<br />
d’améliorer ce TRG, explique Stéphane<br />
Chômienne, directeur général d’Omron<br />
Electronics. Déterminer quelles sont les<br />
données pertinentes et nécessaires, où et<br />
comment les collecter, les visualiser et<br />
les interpréter nous permet de recueillir<br />
les bonnes informations afin d’automatiser<br />
les réglages, sans intervention<br />
humaine. Nous recueillons les données<br />
en direct, que nous intégrons à l’action<br />
et au Cloud. »<br />
Et le directeur d’ajouter : « Nous nous<br />
engageons à offrir des solutions qui<br />
permettront aux fabricants dans le<br />
secteur de l’agroalimentaire, de la cosmétique<br />
et des produits pharmaceutiques<br />
d’adopter, étape par étape, une production<br />
flexible. Omron, qui dispose des<br />
technologies et des solutions complètes<br />
permettant de s’adapter à ces changements<br />
et qui ne cesse de développer des<br />
innovations telles que la famille de robots<br />
i4, est particulièrement bien placé pour<br />
aider les fabricants et leurs OEM dans<br />
cette démarche. » ●<br />
Démonstration d’une ligne de production flexible équipée du robot i4 Scara d’Omron<br />
© Omron<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı37
MANAGEMENT<br />
doSSIEr<br />
Impliquer la maintenance<br />
dans la réduction<br />
de la facture énergétique<br />
Selon l’Ademe, « il recèle un potentiel d’économie [d’énergie] de 20% » dans l’industrie,<br />
filière qui se hisse à la troisième marche du podium des secteurs les<br />
plus énergivores, après le bâtiment et les transports. L’industrie, qui représente<br />
à elle seule 21% de la consommation totale d’énergie de l’Hexagone, doit,<br />
pour renverser la vapeur, miser en priorité sur « des opérations les plus rentables<br />
rapidement », d’après les conclusions d’une récente étude menée par Effy et le<br />
cabinet Enea Consulting auprès de 500 industriels et présentée à l’occasion du<br />
salon Energy Time, le 24 octobre dernier, à Paris.<br />
L’analyse prend en compte l’ensemble des différents types d’industries et de process.<br />
Elle s’est, pour chaque sous-secteur industriel, appuyée sur trois analyses complémentaires<br />
: la quantification des consommations énergétiques par usage, un état<br />
des lieux de la performance énergétique du parc d’usines concernées, et l’évaluation<br />
du gisement d’économie résultant de l’application d’un panel d’opérations<br />
« standardisables », préalablement sélectionnées en fonction des retours d’expérience<br />
terrain.<br />
L’étude en est venue à faire émerger<br />
plusieurs actions concrètes ; ces opérations<br />
concernent notamment la récupération<br />
de chaleur fatale sur un groupe de<br />
production de froid ou un compresseur<br />
d’air, les systèmes de régulation d’un<br />
groupe de production de froid, l’isolation<br />
des réseaux de vapeur ou encore<br />
l’utilisation de technologies électriques<br />
ou hybrides pour les presses à injecter.<br />
Des solutions à la fois concrètes et efficaces<br />
mais qui ne sont rien – ou presque<br />
– sans une réelle prise de conscience,<br />
à la fois environnementale et économique.<br />
Car ce type d’opérations ne<br />
verront le jour qu’à partir du moment<br />
où l’on aura réussi à convaincre l’ensemble<br />
du top management que l’investissement<br />
mais aussi l’utilisation<br />
par les hommes clefs que sont notamment<br />
les responsables et techniciens de<br />
maintenance permettront d’agir à tous<br />
les niveaux et de gagner des points de<br />
rentabilité. ●<br />
Olivier Guillon<br />
aU SoMMaIrE dE CE doSSIEr<br />
40 Prendre la mesure de l’impact des moteurs électriques<br />
dans la consommation de l’usine<br />
© DR Watson-Marlow<br />
42 Le professionnel de la maintenance, un acteur essentiel<br />
pour réduire la facture d’énergie<br />
48 Récupération de la chaleur – et de la rentabilité<br />
50 Des économies d’énergie « 4.0 »<br />
38ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
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MANAGEMENT<br />
MoTEUr<br />
Prendre la mesure de l’impact<br />
des moteurs électriques dans<br />
la consommation de l’usine<br />
Les moteurs électriques sont absolument partout, dans notre quotidien<br />
comme dans l’usine. À tel point qu’on a tendance à les oublier et à<br />
négliger leur impact pourtant important dans la facture énergétique.<br />
C’est du moins l’avis de Thierry Le Gal, de la société bretonne Jet Moteur.<br />
« Le moteur électrique est la pierre angulaire des économies d’énergie dans une<br />
usine » ; rien que ça. Pourtant, pour Thierry Le Gal, patron et fondateur de la<br />
société Jet Moteur, spécialiste en France de la vente, l’installation et le service des<br />
moteurs et réducteurs Cantoni et Siti, une chose est sûre : « lorsqu’on sait tout ce<br />
que l’on économise chez soi en coupant toutes nos alimentations de nos appareils<br />
électriques, imaginez un peu ce qu’une usine pourrait gagner en intervenant sur ses<br />
moteurs ! ». Il y a en effet énormément à faire lorsqu’on sait que 80% de l’énergie<br />
produite va pour les machines tournantes !<br />
Il est vrai que le dirigeant Breton ne cache pas son penchant vers l’écologie et la<br />
défense de l’environnement… allant jusqu’à déplorer que « sans la réglementation<br />
obligeant l’industrie depuis le 1 er janvier 2017 à utiliser des moteurs IE3 à haut<br />
rendement, les choses n’auraient pas bougé. Cela s’explique notamment parce que<br />
le comptable paie les factures et le service maintenance répare. Mais l’ensemble de<br />
la production ne se rend pas compte des dépenses parfois énormes que représente<br />
la consommation d’un moteur vieillissant ».<br />
Réducteur Siti<br />
ALORS COMMENT AGIR ?<br />
Pour Thierry Le Gal, le fait de savoir que trois moteurs sur cinq contiennent<br />
une boîte de vitesses résout en partie le problème : les réducteurs jouent un rôle<br />
majeur dans la réduction de la consommation énergétique ; encore faut-il adopter<br />
des composants les plus adaptés comme des réducteurs-couple coniques qui,<br />
lorsqu’un moteur à réducteur-roue à vis va afficher un rendement d’à peine 50%,<br />
atteindra quant à lui un rendement de 70% voire 98% dans certains cas.<br />
Autres précautions à prendre, l’utilisation d’une pince ampérométriques permet<br />
de mesurer l’intensité et le couple consommé ; un bon moyen de se rendre compte<br />
qu’un moteur d’une puissance de 32Kw va n’en utiliser que 25. Une aberration qui<br />
s’explique par une tendance – du moins durant de nombreuses années – de sur-dimensionner<br />
les équipements par rapport au besoin réel. « Le problème réside également<br />
dans le manque de connaissance sur les moteurs qui composent l’usine ; c’est<br />
seulement lorsqu’il arrive en fin de vie qu’on se rend compte de son existence ! ». ●<br />
Olivier Guillon<br />
Réducteur couple conique Siti<br />
40ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
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(*) Le nouveau nom des salons EMBALLAGE & MANUTENTION
MANAGEMENT<br />
Rabah Achemaoui<br />
Directeur du département<br />
<strong>Maintenance</strong> au sein d’Endel<br />
Engie, leader français des<br />
services au nucléaire et de<br />
la maintenance industrielle<br />
autour d’un cœur de métier<br />
de spécialistes du travail<br />
des métaux.<br />
Entretien<br />
Le professionnel de la maintenance,<br />
un acteur essentiel pour réduire<br />
la facture d’énergie<br />
À l’occasion de la conférence <strong>Maintenance</strong> portant sur les économies d’énergie, et qui s’était déroulée il y a près<br />
d’un an, sur le salon Sepem Rouen fin janvier 2018, Rabah Achemaoui, directeur de la maintenance chez Endel-<br />
Engie, revient sur le rôle clef de la maintenance et les bonnes pratiques à mettre en œuvre dans l’industrie.<br />
Présentez-vous (cursus, fonction<br />
dans l’entreprise) ainsi que<br />
l’entreprise / service auxquels<br />
vous appartenez<br />
J’ai démarré ma carrière professionnelle<br />
après un BTS maintenance en tant que<br />
technicien SAV, puis j’ai évolué vers un<br />
poste de chef d’équipe, chef de chantier<br />
et chargé d’affaires dans une entreprise<br />
de service spécialisée dans la maintenance<br />
des appareils de levage et de<br />
manutention.<br />
J’ai ensuite décidé de reprendre les<br />
études pour être ingénieur maintenance<br />
et j’ai pris la responsabilité d’un centre<br />
de profit dans cette même entreprise.<br />
J’ai ensuite rejoint la société Endel en<br />
tant que directeur de la maintenance,<br />
poste que j’occupe depuis 2002.<br />
À quels clients industriels vous<br />
adressez-vous ?<br />
Endel Engie dispose de plus de 2 500<br />
clients situés dans tous les secteurs d’activités<br />
comme l’énergie (EDF, Areva,<br />
CEA, Andra…), la métallurgie et la<br />
sidérurgie (Arcelor Mittal, Vallourec…),<br />
le raffinage, la pétrochimie et la chimie<br />
(Total, BASF…), l’aéronautique et le<br />
spatial (Cnes, Arianespace…), l’automobile<br />
(Renault…) ou encore la papeterie<br />
(Smurfit Kappa…) etc. Nous travaillons<br />
aussi bien avec de grands groupes<br />
que des PMI.<br />
Nos clients font appel à notre expertise<br />
soit pour des contrats de maintenance<br />
pluriannuels, soit pour des interventions<br />
ponctuelles ou dans le cadre des<br />
grands arrêts de maintenance. Ils nous<br />
sollicitent aussi pour des opérations de<br />
travaux neufs, de transfert industriel<br />
ou de rénovation. Dans ces différents<br />
types de prestation, nous déployons<br />
différentes expertises dans les métiers<br />
suivants : mécanique notamment sur<br />
les machines tournantes, sur la robinetterie,<br />
l’électromécanique, la chaudronnerie,<br />
la tuyauterie, le soudage, la<br />
manutention et le levage.<br />
42ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
MANAGEMENT<br />
Quelles sont leurs problématiques<br />
en matière d’économies d’énergie,<br />
tant au niveau outils de production<br />
qu’au niveau du bâtiment / tertiaire ?<br />
La mise en œuvre des politiques d’efficacité<br />
énergétique suppose l’adoption<br />
de moyens d’action visant à agir sur<br />
les différents leviers de l’amélioration<br />
de l’efficacité énergétique : techniques,<br />
économiques et sociaux. Ces moyens<br />
coûtent de l’argent, tant au contribuable<br />
qu’au consommateur, plus ou moins<br />
selon leur nature, et leur efficacité est<br />
inégale. Jusqu’où, et comment, vaut-il<br />
mieux améliorer l’efficacité énergétique<br />
que laisser croître les investissements de<br />
production-distribution énergétiques,<br />
les émissions et les importations d’énergie<br />
(ou baisser les ressources disponibles<br />
à l’export) ? Tel est le dilemme<br />
habituel de la politique énergétique et<br />
environnementale.<br />
Qu’entend-t-on par « efficacité<br />
énergétique » ?<br />
L’efficacité énergétique est le ratio, ou<br />
autre relation quantitative, entre une<br />
performance, un service, un bien ou une<br />
énergie produits et un apport en énergie<br />
(par exemple : énergie nécessaire/<br />
énergie utilisée). La performance énergétique<br />
est un résultat mesurable lié à<br />
l’efficacité énergétique, à l’usage énergétique<br />
et à la consommation énergétique.<br />
Au niveau d’une usine, d’un bâtiment ou<br />
d’une voiture, on associe volontiers l’efficacité<br />
énergétique à la consommation<br />
d’énergie nécessaire pour produire une<br />
tonne de produit (usine), pour maintenir<br />
une certaine température intérieure<br />
(bâtiment) ou pour rouler 1 km<br />
(voiture). On améliore l’efficacité énergétique<br />
si l’on réduit cette consommation<br />
sans toucher au service rendu<br />
(production, confort, mobilité). On<br />
parle alors d’économies d’énergie.<br />
L’efficacité énergétique peut avoir un<br />
sens plus large que ce qui est généralement<br />
compris : elle englobe tous<br />
les changements qui accompagnent<br />
la diminution de la quantité d’énergie<br />
requise pour produire une unité d’activité<br />
économique, ou pour obtenir un<br />
niveau donné de confort. En cela, l’effi-<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı43
MANAGEMENT<br />
industriels de réaliser les préconisations<br />
issues de l’audit et notre expérience<br />
montre que les industriels réalisent des<br />
investissements uniquement si le temps<br />
de retour sur investissement est inférieur<br />
à 18 ou 24 mois.<br />
En quoi ces questions concernentelles<br />
les responsables et techniciens<br />
de maintenance ?<br />
cacité énergétique incorpore à la fois une notion d’« efficacité<br />
technique » et une notion d’« efficacité socio-économique »<br />
et son évolution implique des changements de nature technique<br />
et de nature socio-économique.<br />
Où en-est la législation à ce sujet ?<br />
Les nouvelles lois et ordonnances placent la barre toujours<br />
plus haut en matière d’efficacité énergétique. En 2014, l’Union<br />
européenne a défini de nouveaux objectifs climatiques<br />
contraignants avec son « paquet Énergie-Climat 2030 ». Les<br />
mesures évoquées visent à réduire les émissions de CO2 d’au<br />
moins 40 % d’ici 2030 par rapport à 1990. De plus, la part<br />
d’énergies renouvelables devra représenter au moins 27 %<br />
de la production énergétique d’ici 2030. Enfin, les membres<br />
de l’UE se sont mis d’accord sur une réduction d’au moins<br />
27 % de la consommation énergétique sur la même période<br />
via une augmentation de l’efficacité énergétique.<br />
En France, la norme NF EN 16247-3, publiée par le Comité<br />
européen de normalisation (CEN) en 2014, a rendu obligatoire<br />
les audits énergétiques pour les entreprises qui ont soit<br />
plus de 250 salariés, soit un chiffre d’affaires annuel supérieur<br />
à 50 M€ et un total de bilan dépassant les 43 M€. Les entreprises<br />
engagées dans une démarche d’amélioration continue<br />
de leur efficacité énergétique par la mise en place d’un<br />
Système de management de l’énergie (SME), certifié selon<br />
la norme ISO 50001 sur un périmètre couvrant 80% de la<br />
facture énergétique, sont exemptées de cette obligation. Cela<br />
a sûrement permis de prendre conscience du poids de la<br />
facture énergétique par rapport aux autres postes de coûts.<br />
Néanmoins, la réglementation française n’impose pas aux<br />
Le professionnel de la maintenance doit<br />
être un acteur important dans l’entreprise<br />
pour réduire la facture d’énergie<br />
car il a en charge le suivi des principaux<br />
consommateurs. Néanmoins, malheureusement<br />
son budget ne prend pas<br />
en compte cette facture d’énergie. Ce<br />
dernier n’est pas affecté si la facture<br />
augmente ou baisse.<br />
Notre sentiment est qu’il devrait porter<br />
cette démarche car il connaît ses équipements<br />
et peut associer à la fois les<br />
questions de disponibilité, de fiabilité,<br />
de vieillesse et obsolescence avec l’efficacité<br />
énergétique. Construire son<br />
budget notamment sur la rénovation<br />
ou le remplacement des équipements<br />
en s’appuyant aussi sur les gains énergétiques<br />
est une solution pour les professionnels<br />
de la maintenance. Cependant,<br />
dans les entreprises sensibles aux coûts<br />
des énergies, nous voyons de plus en<br />
plus un responsable en charge de mener<br />
des actions de réduction de ces coûts.<br />
Comment traitez-vous ces questions<br />
en tant que professionnels<br />
de la maintenance ?<br />
Il peut y avoir de multiples facteurs<br />
de surconsommations de l’énergie<br />
comme le manque de maintenance<br />
des installations (pertes de performances),<br />
le non-respect des paramètres<br />
de consignes (températures,<br />
pressions, débits…), le mauvais réglage<br />
des systèmes de production des utilités<br />
(chaudière, groupe froid, centrale de<br />
production d’air comprimé...), des équi-<br />
44ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
0 5 / 0 8 M A R S 2 0 1 9<br />
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MANAGEMENT<br />
pements surdimensionnés par rapport<br />
aux besoins de la production… Ainsi,<br />
pour réduire les consommations, nous<br />
sommes amenés à rerégler les équipements,<br />
à les remplacer, à réparer par<br />
exemple pour les fuites d’air mais aussi<br />
à réaliser des actions de maintenance.<br />
Quelles solutions avez-vous mis<br />
en place (parler d’un ou plusieurs<br />
retours d’expériences chez vos clients<br />
- sans forcément citer leur nom) ?<br />
Globalement il n’existe pas de solutions<br />
standard. Nous devons, après avoir réalisé un audit, étudier<br />
les solutions les plus adaptées avec un retour sur investissement<br />
le plus court. Par exemple, nous réalisons actuellement<br />
des audits sur les calorifuges des réseaux vapeurs sur toutes<br />
les usines d’un industriel important en Europe. Après l’audit,<br />
nous lui proposons des actions correctives en mettant<br />
en avant le temps de retour sur investissement. En fonction<br />
des pertes énergétiques et de l’investissement pour rénover<br />
les calorifuges, nous mettons en œuvre un plan d’action avec<br />
notre client en réalisant tous les travaux pour les actions qui<br />
ont un ROI inférieur à deux ans.<br />
Nous travaillons également sur des projets de récupération<br />
et de valorisation de chaleur fatale, qui constitue un<br />
potentiel d’économies d’énergie à exploiter, sur des équipements<br />
comme les fours industriels ou les chaudières<br />
afin de répondre à des besoins de chaleur propres à l’entreprise<br />
(séchage sur d’autres lignes de procédés, préchauffage<br />
de l’air comburant, chauffage des locaux, etc.), ou<br />
pour répondre à des besoins de chaleur d’autres entreprises<br />
situées à proximité d’un territoire (d’un réseau de<br />
chaleur urbain).<br />
Quels résultats avez-vous obtenus ?<br />
On a pu par exemple réaliser un gain de 157 k€ (4,6 MWh<br />
PCS/an, ROI ≈ 1 an) chez l’un de nos clients en installant un<br />
condenseur entre la chaudière et la cheminé pour préchauffer<br />
l’eau d’appoint de la bâche par condensation des fumées<br />
de la chaudière.<br />
Enfin, quels conseils et bonnes pratiques nous conseillezvous<br />
de mettre en place pour réduire les consommations<br />
d’énergie et faire des économies ?<br />
La gestion de l’énergie est extrêmement complexe et les<br />
contraintes sont nombreuses. Sur le plan technique, les<br />
interactions entre les équipements et les énergies sont<br />
souvent mal connues, donc mal maîtrisées par un manque<br />
de systèmes de comptage. Sur le plan humain, la culture<br />
actuelle des entreprises doit encore évoluer. Il faut se heurter<br />
aux changements des mentalités et combattre le fameux<br />
« on a toujours fait comme ça, alors pourquoi changer ? ».<br />
L’audit énergétique est le point de départ essentiel pour une<br />
bonne définition des actions de maîtrise de l’énergie. Il doit<br />
idéalement s’insérer dans une démarche plus globale que<br />
l’on peut qualifier d’étude énergétique. Il s’agit d’identifier le<br />
gisement d’économies d’énergie et d’établir un plan directeur<br />
pour son exploitation rationnelle afin d’adapter en continu<br />
la stratégie énergétique de l’entreprise.<br />
Une fois réalisé, l’audit énergétique fournit le socle nécessaire<br />
de démarches plus complètes. Il permet particulièrement de<br />
mettre en œuvre un Système de Management de l’Energie<br />
(SMÉ - ISO 50001) et de s’inscrire utilement dans la dynamique<br />
des Plans Climat-Energie Territoriaux. ●<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
46ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
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MANAGEMENT<br />
Avis d’expert<br />
Récupération de la chaleur<br />
– et de la rentabilité<br />
Pour les entreprises, il existe un certain nombre de pistes à explorer<br />
en matière d’économie d’énergie. Une option offerte à de nombreux<br />
utilisateurs d’air comprimé est la récupération de chaleur, explique<br />
Bruno Turlan, directeur de Boge France.<br />
La hausse des prix de l’énergie au cours des dernières années a ajouté un autre<br />
défi à ceux qui s’efforcent de maintenir leur rentabilité. Récupérer une partie<br />
du coût de l’énergie devient essentielle, en plus d’être éco-responsable, ainsi<br />
de plus en plus de sociétés développent des process de récupération de chaleur.<br />
Cette technologie est maintenant appliquée à grande échelle et les exemples<br />
ne manquent pas. Très innovant, un système de récupération de chaleur au<br />
Royaume-Uni est utilisé pour fournir de la chaleur aux maisons locales en<br />
canalisant la chaleur perdue provenant des tunnels souterrains de Londres. Le<br />
système de métro de Londres génère de grandes quantités de chaleur qui sont<br />
captées par un filtre Northern Line et acheminées vers le réseau de chauffage.<br />
Le projet a pour objectif de réduire les factures et les émissions de carbone,<br />
stimuler l’innovation, les emplois et la croissance dans ce secteur qui semble<br />
être en plein essor.<br />
Pour les entreprises, il existe un certain nombre de pistes à explorer en matière<br />
de récupération de chaleur, notamment pour les nombreux utilisateurs d’air<br />
comprimé qui peuvent ainsi faire des économies d’énergie. La quasi-totalité de la<br />
consommation d’énergie provenant du réseau d’alimentation d’un compresseur<br />
standard peut être convertie en chaleur.<br />
Prenons l’exemple d’un compresseur à vis lubrifié à l’huile: jusqu’à 94% de l’énergie<br />
électrique fournie à cet équipement est disponible pour la récupération de<br />
chaleur. Cette chaleur perdue générée par le compresseur peut être redirigée vers<br />
des espaces à chauffer, comme dans l’initiative du London Underground. Cela<br />
est particulièrement efficace dans les installations où le compresseur se trouve à<br />
proximité de la zone à chauffer, par exemple dans un atelier où le compresseur<br />
est installé ou sinon, par l’utilisation de conduits si le compresseur est situé dans<br />
un lieu plus éloigné.<br />
Il est également possible d’extraire la chaleur perdue du compresseur pour chauffer<br />
l’eau utilisée dans les systèmes de chauffage central ou de chaudières, les processus<br />
de nettoyage industriel, les pompes à chaleur, les laveries ou toute autre application<br />
nécessitant de l’eau chaude.<br />
Faire appel à des spécialistes<br />
des compresseurs<br />
Pour les entreprises qui envisagent d’investir<br />
dans la récupération de chaleur,<br />
un spécialiste des compresseurs peut<br />
aider à calculer les économies d’énergie<br />
et de coûts potentiels afin de mettre<br />
en évidence les retombées possibles<br />
en termes de réduction immédiate<br />
des coûts de carburant, de pétrole, de<br />
gaz ou d’électricité. Les avantages sont<br />
généralement frappants ; par exemple,<br />
48ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
MANAGEMENT<br />
le système de récupération de chaleur Boge Duotherm<br />
peut récupérer jusqu’à 94% de l’énergie d’entrée utilisée en<br />
compression sous forme de chaleur.<br />
Avant d’investir dans la récupération de chaleur, l’utilisateur<br />
final peut calculer les économies d’énergie et de coût potentiels<br />
liées à la récupération de chaleur en évaluant la demande<br />
de chaleur ou d’eau chaude dans les zones adjacentes à l’installation<br />
de compresseur. Cette évaluation peut ensuite être<br />
comparée aux heures de fonctionnement moyennes du<br />
système d’air comprimé existant, ce qui mettra en évidence<br />
les retombées possibles en termes de réduction immédiate<br />
des coûts de carburant, de pétrole et de gaz.<br />
de chaleur, le système de récupération de chaleur Duotherm<br />
est compact, ne nécessite qu’un encombrement minimum et<br />
se connecte au circuit d’huile du compresseur sans nécessiter<br />
d’énergie externe pour l’opération.<br />
La redirection de la chaleur générée par un compresseur pour<br />
chauffer des espaces ou pour chauffer de l’eau est une option<br />
qui peut aider l’utilisateur final à réduire de manière significative<br />
ses factures d’énergie et à optimiser son utilisation.<br />
Il convient donc de considérer la récupération de chaleur<br />
comme un moyen de récupérer non seulement de l’énergie,<br />
mais également de la rentabilité. ●<br />
Bruno Turlan (Boge France)<br />
La consommation d’énergie étant généralement la principale<br />
cible des opérateurs d’ingénierie pour gagner en efficacité,<br />
concepteurs et ingénieurs ont investi beaucoup de temps et<br />
d’efforts ces dernières années dans le développement de solutions<br />
d’air comprimé économes en énergie. Il s’agit d’une mission<br />
essentielle chez Boge, où la popularité croissante de la récupération<br />
de chaleur a conduit à l’extension de la gamme de produits<br />
de récupération de chaleur Duotherm, désormais disponible en<br />
tant que modèle externe autonome. En plus de récupérer jusqu’à<br />
94% de l’énergie d’entrée utilisée pour la compression sous forme<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı49
MANAGEMENT<br />
Retour d’expérience<br />
Benoit Degraeve<br />
Area Sales Manager France/<br />
Belgique/Luxembourg au sein<br />
de la société SDT International<br />
Des économies<br />
d’énergie « 4.0 »<br />
Nous l’avons déjà tous lu : la détection de fuites devrait<br />
être une priorité absolue sachant qu’elle représentent<br />
30 à 40 % du volume consommé… sans programme<br />
de chasse aux fuites. Mais pourquoi ce sujet reste-t-il<br />
d’actualité, pourquoi les choses ne changent-elles pas<br />
facilement sur le terrain ?<br />
L’une des applications la plus répandue dans l’utilisation<br />
des détecteurs d’ultrasons est la recherche de fuites<br />
dans le cadre d’économie d’énergie en industrie. Que ce<br />
soit pour les prestataires de services ou pour les techniciens<br />
de maintenance, le travail le plus conséquent à réaliser dans<br />
ce contexte n’est pas tant la localisation des fuites qui s’assimile<br />
à un jeu d’enfants lorsqu’on dispose de l’outil approprié,<br />
mais plutôt la réalisation du rapport de l’action menée,<br />
l’organisation des réparations nécessaires et la communication<br />
des gains réalisés au sein de l’entreprise. Un programme<br />
de réduction des coûts n’est réellement efficace qu’à partir<br />
du moment où il implique tous les acteurs au sein de l’entreprise.<br />
L’échec de l’implémentation d’un plan efficace de<br />
réductions de coûts d’énergie liés aux fuites d’air comprimé<br />
n’est pas à imputer à la technologie qui elle ne faillit jamais<br />
mais plutôt au facteur humain. Toutes les sociétés consultées<br />
ayant commencé un programme de chasse aux fuites<br />
n’ayant pas perduré sur le long terme avaient le même point<br />
commun : le manque de communication.<br />
La réussite de l’implémentation d’une<br />
stratégie de réductions des coûts de<br />
l’énergie repose sur une bonne communication<br />
entre l’ensemble des acteurs<br />
concernés de près ou de loin par cette<br />
démarche. Ce dont vous avez besoin<br />
c’est d’inclure cinq personnes différentes<br />
ayant toutes un rôle bien spécifique<br />
à jouer dans la campagne. La<br />
première personne est l’inspecteur ;<br />
il connaît le réseau et sait où trouver<br />
les pertes. La deuxième, c’est l’acheteur<br />
; il achète le matériel nécessaire<br />
à la bonne conduite du plan et négocie<br />
éventuellement l’approvisionnement<br />
énergétique. La troisième est le<br />
responsable du planning ; c’est lui qui<br />
va planifier les réparations à effectuer<br />
à la suite de l’inspection du réseau. La<br />
quatrième, le technicien, va réparer les<br />
défauts localiser. Enfin, la cinquième<br />
personne impliquée est la plus importante<br />
; il s’agit du « sponsor » qui pour<br />
rôle de communiquer les gains réalisés.<br />
En communiquant sur ces gains au sein<br />
de l’entreprise, il va donner un sens au<br />
projet grâce à des résultats visibles et<br />
mesurables.<br />
Il est vrai que c’est vite dit mais dans les<br />
faits, cela demande beaucoup de temps<br />
et d’organisation. Cependant, depuis<br />
l’arrivée des smartphones, tablettes et<br />
autres objets connectés au sein de la<br />
maintenance, il existe désormais des<br />
outils gratuits d’aide sous forme d’ap-<br />
Ordre de travail généré automatiquement par l’application<br />
50ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
MANAGEMENT<br />
plication iOS/Android permettant de<br />
mesurer les coûts liés aux fuites et de<br />
les documenter à l’aide de photos. Ces<br />
mêmes applications permettent également<br />
d’accompagner les différents<br />
acteurs et de suivre les différentes<br />
étapes jusqu’au terme du plan mis en<br />
place (exp : LEAKReporter, LeakSurvey).<br />
Ces outils sont désormais capables<br />
d’estimer automatiquement les coûts<br />
des défauts trouvés au cours d’une<br />
année complète. Désormais grâce à<br />
eux, la communication se fait simplement<br />
et naturellement entre tous les<br />
services impactés de près ou de loin<br />
par le programme.<br />
En 2018, nous sommes intervenus<br />
dans une société au nord de Manchester<br />
disposant depuis de nombreuses<br />
années d’appareils de mesures dédiés<br />
à la chasse aux fuites. Cependant,<br />
aucun gain n’avait été enregistré ni<br />
mesuré. La conséquence ne s’est pas<br />
fait attendre : démotivation complète<br />
de l’équipe et abandon de la stratégie<br />
de réductions des coûts. La demande<br />
de notre client était simple : donner un<br />
second souffle aux projets. La première<br />
étape consista à redéfinir clairement<br />
les rôles que chacun devait remplir. La<br />
seconde fut la formation l’équipe aux<br />
nouveaux outils disponibles : détecteur<br />
de fuites et applications mobiles.<br />
La troisième en une réflexion commune<br />
avec l’ensemble des intervenants sur la<br />
meilleure approche à adopter pour<br />
la gestion et l’organisation d’une<br />
campagne de chasse aux fuites avant,<br />
pendant et après l’intervention (voir<br />
diagramme ci-après). Finalement, la<br />
quatrième étape fut la célébration des<br />
résultats avec l’ensemble de personnes<br />
impliquées dans le projet.<br />
À l’issue de ces deux jours d’intervention,<br />
tout le monde savait précisément<br />
ce que l’on attendait de lui, dix-sept<br />
fuites furent localisées pour gain annuel<br />
potentiel de 3 934 £ (4 481€) et un gain<br />
réel après réparation rapide de sept<br />
fuites, 1 648 £ (1 877€). Résultat des<br />
CHASSE AUX FUITES<br />
DE LA DÉTECTION A LA RÉPARATION<br />
1 2 3 4<br />
Préparation Début de l’inspection Localiser et marquer Réparer et documenter<br />
Sécurité:<br />
Vérifier les consignes.<br />
L’installation à inspecter<br />
est-elle sécurisée ?<br />
Etudier le schéma de<br />
l’installation pneumatique.<br />
Vérifier que la pression<br />
de l’installation est correcte.<br />
LEAK<br />
Inspecter la zone, localiser les tuyaux,<br />
vannes et raccords.<br />
LEAK<br />
Vérifier votre équipement:<br />
1. EPI (Equipement de protection<br />
individuelle)<br />
2. Détecteur d’ultrasons<br />
3. Casque d’écoute<br />
4. Cône d’amplification<br />
5. Canne flexible<br />
6. Capteur parabolique<br />
7. Chiffon isolant<br />
8. Etiquettes de marquage/stylo<br />
9. Plan du réseau<br />
10. Lampe de poche<br />
LEAK<br />
LEAK<br />
PSI<br />
Préserver vos oreilles en ajustant<br />
le volume sonore dans le casque<br />
d’écoute.<br />
Balayer la zone de gauche à droite, de<br />
bas en haut.<br />
Localiser les fuites.<br />
Ajuster l’amplification du capteur<br />
pour gagner en précision.<br />
Réajuster l’amplification du capteur<br />
et le volume du casque.<br />
© Copyright 2018 par SDT INTERNATIONAL. Aucune copie ou reproduction de ces informations, sous quelque forme que ce soit, ne peut être entreprise sans<br />
l’autorisation écrite expresse de SDT INTERNATIONAL. AVERTISSEMENT: Le contenu de ce graphique est un guide de base pour la détection des fuites. En pratique,<br />
plus de détails doivent être pris en compte. SDT INTERNATIONAL n’est pas responsable des dommages ou blessures résultant de l’utilisation de ce document.<br />
LEAK<br />
LEAK<br />
Contrôler l’emplacement de la fuite.<br />
LEAK<br />
LEAK<br />
LEAK<br />
Localiser avec précision l’origine<br />
de la fuite en vous rapprochant<br />
de la source si les consignes de<br />
sécurité le permettent.<br />
Diminuer l’amplification du capteur<br />
afin de gagner en précision.<br />
Utiliser votre corps pour faire barrière<br />
d’un signal non désirable perturbant la<br />
localisation.<br />
Faire attention aux « effets rebonds ».<br />
Assurez-vous d’être en face de la source<br />
de la fuite et non sur une réflexion de<br />
la source.<br />
Utiliser l’application LEAKReporter<br />
pour créer une campagne de chasse<br />
aux fuites et documenter celles<br />
trouvées sur le réseau.<br />
Gérer vos campagnes, coûts et<br />
réparations à partir du site<br />
leakreporter.sdtultrasound.com<br />
Sécurité:<br />
Sécuriser et baliser la zone<br />
d’intervention.<br />
Purger l’installation à réparer.<br />
Réparer les éléments défectueux.<br />
Informer vos collègues de la fin de<br />
l’inspection et réalimenter le réseau.<br />
Faites une seconde inspection pour<br />
confirmer que la réparation est effective.<br />
sdtultrasound.com<br />
courses : l’inspecteur maîtrise mieux son réseau, les pertes<br />
et la demande réelle en air comprimé. L’acheteur peut calculer<br />
un retour sur investissement, le technicien se sent valorisé<br />
par les gains générés par son travail, et le sponsor est<br />
remercié pour avoir (r)établi une communication entre les<br />
différents services. ●<br />
Benoit Degraeve (SDT International)<br />
LEAK<br />
LEAK<br />
LEAK<br />
LEAK<br />
LEAK<br />
LEAK<br />
LEAK<br />
Mettre à jour le statut des fuites<br />
réparées dans l’application<br />
LEAKReporter.<br />
Fiche de gains générée automatiquement par l’application mobile<br />
LEAK<br />
LEAK<br />
LEAK<br />
LEAK<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı51
PRévENTION DES RISqUES<br />
doSSIEr<br />
Prendre conscience de l’importance<br />
de la sécurité machines<br />
Drame humain, traumatisme général dans l’usine,<br />
arrêts de production, pénalités financières, procès<br />
interminables et de graves conséquences pour<br />
l’image de toute une société… les conséquences d’un accident<br />
s’avérer absolument désastreuses pour une entreprise.<br />
C’est dans cet optique et pour responsabiliser les constructeurs<br />
de machines mais aussi les industriels utilisateurs que<br />
sont apparues des directives et les normes que l’on connaît<br />
aujourd’hui dans l’industrie.<br />
Il faut dire que, même s’ils sont en baisse régulière depuis le<br />
renforcement de la loi relative à la sécurité des machines, les<br />
accidents existent toujours et surviennent – c’est d’ailleurs le<br />
propre d’un accident – au moment où l’on s’y attend le moins.<br />
Les mauvais réflexes, dictés par les habitudes du quotidien,<br />
font progressivement perdre toute notion de danger qui pourtant<br />
est bel et bien réel.<br />
Mais une norme, aussi complète soit-elle, ne peut être efficace<br />
sans adopter une prise de conscience et avoir plusieurs règles<br />
à l’esprit. Il est notamment conseillé, outre le fait de respecter<br />
stricto sensu les directives et les normes en vigueur, d’intégrer<br />
de façon globale la sécurité dans le processus de production, en<br />
particulier lors des arrêts et des pannes (notamment au moment<br />
de la recherche de celles-ci). Les solutions liées à la sécurité<br />
doivent être bien visibles et, surtout, simples et intuitives. D’un<br />
point de vue technologique, et c’est l’un des volets de ce dossier<br />
consacré à la sécurité des machines, il est essentiel pour un<br />
industriel de connaître l’ensemble des solutions qui s’offrent à<br />
lui, de la barrière immatérielle aux différents capteurs entourant<br />
la zone de danger en passant par les technologies d’accès plus<br />
ou moins personnalisé ou encore la consignation des énergies.<br />
Enfin, dernière règle et pas des moindres : bien expliquer<br />
pourquoi on sécurise les machines et l’outil de production.<br />
De la pédagogie et du management humain faciliteront l’acceptation<br />
de ce qui, le cas échéant, pourrait davantage être<br />
perçu comme une entrave à la liberté de travailler et d’intervenir<br />
rapidement sur les installations. Une bonne communication<br />
dissuadera certains techniciens se sentant trop bridés<br />
dans leurs tâches de contourner les règles de sécurité. ●<br />
Olivier Guillon<br />
© DR<br />
aU SoMMaIrE dE CE doSSIEr<br />
54 De nouvelles exigences pour la sécurité<br />
des machines dans l’industrie 4.0<br />
56 Un point sur la réglementation entourant<br />
la sécurité des machines<br />
60 Vue d’ensemble des solutions pour<br />
améliorer la sécurité des machines<br />
62 Jorns AG équipe sa presse plieuse<br />
d’un scanner de sécurité<br />
52ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
UNE NOUVELLE ÈRE NE POUVAIT COMMENCER<br />
AUSSI SÛREMENT.<br />
Entrez dans une nouvelle ère avec les solutions dernière<br />
génération de SICK, le leader des technologies de<br />
sécurité :<br />
• microScan3, scrutateurs laser de sécurité<br />
• deTec4 Prime, barrages immatériels de sécurité<br />
• STR1 , interrupteurs de sécurité<br />
• DFS60S Pro, codeurs de sécurité<br />
www.sick.fr
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
Solutions<br />
De nouvelles exigences pour la sécurité<br />
des machines dans l’industrie 4.0<br />
L’industrie 4.0 serait inconcevable sans la sécurité fonctionnelle des machines. Mais la transformation<br />
numérique pose de nouveaux défis aux experts en technologie de la sécurité. Ils doivent suivre le rythme rapide<br />
des développements techniques et de la normalisation.<br />
Contrôleur de sécurité modulaire, gamme PSC1 de Schmersal pour des systèmes de configuration flexibles et programmables<br />
L’un des principaux objectifs de l’industrie 4.0 est d’améliorer<br />
l’efficacité grâce à la maintenance prédictive.<br />
Cette dernière doit permettre une meilleure planification<br />
de la production, des durées de fonctionnement<br />
plus longues et une disponibilité accrue de la machine. Les<br />
composants utilisés dans les machines doivent générer des<br />
données et des informations lues de manière continue. Des<br />
prévisions peuvent être obtenues sur l’état du système pour<br />
planifier la maintenance, réduire les temps d’arrêt de production<br />
et optimiser la production. Les machines et les systèmes<br />
de transport devront à terme prendre des « décisions » autonomes<br />
concernant les étapes de production sans interrompre<br />
leur processus, même en cas de défaillance. De nouvelles<br />
solutions de sécurité doivent être inventées.<br />
Solutions de sécurité dynamiques<br />
Les unités de production deviennent dynamiques et<br />
intègrent toujours plus de contrôleurs de sécurité programmables.<br />
La gamme PSC1 de Schmersal permet de configurer<br />
des systèmes de sécurité programmables par logiciel et<br />
une communication inter-contrôleurs PSC1 sécurisée via<br />
Ethernet SDDC. La conception d’installations complexes en<br />
plusieurs parties avec des sous-systèmes de sécurité interconnectés<br />
s’en trouve simplifiée. Les signaux de diagnostic<br />
en provenance des organes de sécurité peuvent être transférés<br />
par bus de terrain vers un système de supervision. Il<br />
devient ainsi possible d’évaluer des signaux pertinents : état<br />
et désalignement des capteurs, température interne excessive,<br />
54ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
Plus de sécurité pour vos machines.<br />
Smart Safety Solution<br />
n Communication entre les capteurs et le Cloud<br />
n Contrôle des processus, où que vous soyez<br />
n Accès rapide aux informations pour une meilleure maintenance préventive<br />
n Détection rapide des défaillances pour moins d’arrêts machine<br />
Capteur de Sécurité RFID RSS260<br />
R<br />
C<br />
R<br />
n Nouvelle version avec câble et connecteur pour raccordement facile<br />
(M8 et M12 8 pôles)<br />
n Protection antifraude la plus élevée selon ISO 14119<br />
n Polyvalent, ultra compact, Cat4/ PLe/ SIL 3<br />
n Version SD: remontée des informations diagnostiques dans le Cloud<br />
Module de sécurité configurable SRB-E<br />
n 8 modules pour 80% de vos applications<br />
n Configurations et applications réglables pour tous vos dispositifs de<br />
sécurité classiques<br />
n 22.5 mm, borniers débrochables, couvercle consignable<br />
n Sorties de sécurité statiques jusqu‘à 5.5 A<br />
n Nouveau module 3 fonctions en 1: surveillance sûre d‘arrêt, minuterie<br />
et protecteur<br />
n Cat4/ PLe/ SIL 3<br />
www.schmersal.fr<br />
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PRÉVENTION DES RISQUES<br />
court circuits … pour éviter les temps d’arrêt et accroître la<br />
disponibilité des installations.<br />
Solutions économiques pour les petites<br />
et moyennes machines<br />
Depuis quinze ans, Schmersal propose un système précurseur<br />
de l’industrie 4.0 avec sa solution SD. Ces systèmes<br />
constituent une solution d’installation simple pour une<br />
connexion en série des organes de sécurité tout en conservant<br />
le diagnostic individuel. Les signaux de diagnostic sont<br />
transmis via le bus propriétaire SD et une passerelle au bus<br />
de terrain (par exemple Profibus, Profinet, Ethernet IP) et<br />
à l’API....<br />
(transport des données machine et description sémantique<br />
des données).<br />
Les avantages : les données de sécurité peuvent être transférées<br />
vers un Cloud et collectées. Un ordinateur supérieur<br />
peut alors analyser le risque et déterminer les mesures à<br />
prendre pour le réduire.<br />
Adapter les normes à l’industrie 4.0<br />
Pour gérer ces solutions, de nouveaux personnels doivent se<br />
former à la sécurité machine : les programmeurs, et comme<br />
avant-eux, les ingénieurs concepteurs ou experts informatiques.<br />
Pour assurer ce transfert de connaissances, Schmersal<br />
a créé sa division services: « tec.nicum » qui offre aux<br />
constructeurs et opérateurs machines formations, conseils<br />
neutres, mais aussi la programmation d’automates de sécurité.<br />
Transfert de connaissances<br />
et cas d’utilisation<br />
Safety Installation System, avec de gauche à droite,<br />
le module de distribution passif PDM, le boîtier de raccordement passif<br />
PFB et le boîtier actif d’extension d’entrées SRB-E<br />
Pour une solution sécurité optimale du point de vue économique,<br />
les spécialistes devraient être impliqués dès la phase<br />
de conception machines. En tant que membre du ZVEI, du<br />
VDMA et de « Mechanical Engineering Future Alliance »<br />
et LNI4.0 Labs Network Industry 4.0, Schmersal bénéficie<br />
d’échanges d’informations et collabore au quotidien avec<br />
les entreprises partenaires pour le plus grand bénéfice de<br />
ses clients. ●<br />
Pour assurer une architecture système simple et économique,<br />
les modules passifs PFB et PDM facilitent le raccordement<br />
en série des dispositifs de sécurité. En complément,<br />
le fabricant propose les nouveaux modules de sécurité polyvalents<br />
Protect SRB-E : des extensions d’entrées jusqu’à quatre<br />
capteurs offrant des solutions économiques compatibles avec<br />
de nombreuses applications. Également au programme, des<br />
systèmes connectés, l’une des gammes les plus complètes du<br />
marché en matière de solutions avec interface AS-i offrant<br />
diagnostic étendu et câblage minimum.<br />
Normalisation : données sécurisées via OPC-UA<br />
Les machines entrent de plein pied dans l’industrie du futur<br />
et envoient des données de sécurité au Cloud de manière<br />
prédictive. Pour que les contrôleurs assurent cet échange de<br />
données entre eux et le Cloud, la profession travaille à l’intégration<br />
d’OPC UA* en tant que protocole standardisé dans la<br />
prochaine génération de produits. Schmersal en fait déjà sa<br />
future norme pour les protocoles de communication M2M<br />
tec.nicum, la division indépendante service et conseil<br />
* protocole de communication Open Plattform Communication Unified<br />
Architecture<br />
56ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
PRévENTION DES RISqUES<br />
norMES<br />
Un point sur la<br />
réglementation<br />
entourant la sécurité<br />
des machines<br />
En vigueur depuis plusieurs années, la directive<br />
Sécurité Machines s’impose dans le paysage industriel,<br />
notamment à travers la norme l’ISO 13849-1.<br />
que recouvre-t-elle exactement ?<br />
Prendre en compte les problématiques d’entretien des<br />
machines relève de la maintenance dès la conception.<br />
Encore trop peu répandue chez les fabricants de<br />
machines industrielles, celle-ci permet pourtant de réduire<br />
considérablement les risques liés aux interventions de maintenance.<br />
Mais attention, car à trop vouloir mettre de la sécurité,<br />
« on tue la sécurité ! », avertit David Brynaert, ingénieur<br />
d’application Sécurité fonctionnelle au sein du fabricant<br />
Phoenix Contact. Et de préciser : « si on bride trop la machine<br />
et ses accès, on risque d’empêcher le technicien de maintenance<br />
de travailler ; celui-ci peut alors être tenté de détourner<br />
les systèmes de sécurité et se mettre ainsi en danger ». On<br />
comprend rapidement la subtilité de la sécurité des machines,<br />
dont la directive européenne mise à jour en 2009 fixant un<br />
niveau de sécurité « acceptable » a accouché d’une norme,<br />
l’ISO 13849-1, « qu’il est fortement conseillé suivre si l’on veut<br />
atteindre le niveau de performance souhaité ».<br />
Zone sécurisée.<br />
Solution performante.<br />
De meilleures perspectives.<br />
Les concepteurs d’installations et les constructeurs en sont<br />
conscients : la surveillance des zones dangereuses est tout aussi<br />
indispensable pour l’automatisation que la sécurité en montagne.<br />
Les risques doivent être détectés immédiatement et gérés en<br />
toute fiabilité. Grâce à de nombreuses années d’expérience dans<br />
le domaine des capteurs optoélectroniques, Pilz franchit une<br />
étape de plus avec une nouvelle famille de produits : les<br />
scrutateurs laser de sécurité PSENscan configurables de<br />
manière flexible pour la surveillance productive des surfaces,<br />
même en série.<br />
Jouez la carte de la sécurité avec les capteurs, les systèmes de<br />
contrôle-commande, le Motion Control et la visualisation. Tout<br />
d’un même fournisseur. La solution complète de Pilz.<br />
www.pilz.com/fr-FR/scanner<br />
Contrôle<br />
intrusion d’opérateur<br />
Pilz France www.pilz.fr 03 88 10 40 00<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı57
PRévENTION DES RISqUES<br />
En fixant les exigences essentielles<br />
pour la conception des machines et<br />
des composants de sécurité dans la<br />
Communauté européenne, la directive<br />
machine impose que chaque constructeur<br />
rende ses machines conformes.<br />
Pour celles jugées dangereuses (à l’image<br />
des presses…), tout comme certains<br />
composants de sécurité, ceux-ci font<br />
l’objet de mesures spéciales et sont<br />
soumis à l’examen de type CE ( attestation<br />
CE de conformité, validé si besoin<br />
par un organisme de contrôle). Quant<br />
à la norme, l’ISO 13849 (qui a remplacé<br />
l’EN954-1), celle-ci a beaucoup évolué,<br />
notamment en prenant plus seulement<br />
en compte l’architecture hardware mais<br />
également la qualité de l’ensemble des<br />
composants. Celle-ci décrit non seulement<br />
la structure matérielle des parties<br />
liées à la sécurité d’une commande,<br />
mais aussi la conception logicielle. Elle<br />
impose des exigences pour l’ensemble<br />
du cycle de vie des fonctions de sécurité<br />
et recommande des méthodes pour<br />
la mise en œuvre de modules de sécurité<br />
configurables. Pour faire simple, avec<br />
la norme 13849-1, toutes les technologies<br />
de contrôle sont désormais prises<br />
en compte. À l’inverse de l’EN 954-1,<br />
la nouvelle norme utilise la probabilité<br />
de défaut ; de même, la fiabilité des<br />
composants est considérée et, dorénavant,<br />
l’architecture de la chaîne de sécurité<br />
devient un critère.<br />
DISTINCTION ENTRE<br />
DEUx NORMES EN APPARENCE<br />
SIMILAIRES<br />
Des différences substantielles existent<br />
entre deux normes : l’EN 62061 et l’EN<br />
ISO 13849-1. Certes, la première porte<br />
sur les systèmes électromécaniques<br />
simples, comme des relais ou de l’électronique<br />
simple, tout comme la seconde. De<br />
même, elles concernent toutes les deux<br />
les systèmes électroniques complexes et<br />
systèmes programmables avec les architectures<br />
prévues. Mais tandis que les<br />
exigences de l’EN 62061 ciblent spécifiquement<br />
les systèmes électriques de régu-<br />
« Attention, car à trop vouloir<br />
mettre de la sécurité,<br />
on tue la sécurité ! »<br />
« L’objectif est de détecter<br />
n’importe quelle défaillance,<br />
des capteurs à l’automate<br />
de sécurité »<br />
Gamme Phoenix Contact de relais de sécurité PSR pour la surveillance,<br />
les arrêts d’urgence, les barrières immatérielles<br />
lation et de commande, l’EN ISO 13849-1<br />
entre en application directe pour les technologies<br />
en dehors de l’électrotechnique<br />
(par exemple, hydraulique et pneumatique).<br />
Alors que la première, la norme EN<br />
62061, décrit les aspects de sécurité<br />
fonctionnelle des systèmes de régulation<br />
et de commande électriques, électroniques<br />
et programmables liés à la<br />
sécurité (avec un niveau d’intégrité de<br />
sûreté – SIL), la 13849-1 décrit l’organisation<br />
des parties liées à la sécurité<br />
au sein des commandes ; elle utilise un<br />
niveau de performance (PL).<br />
L’IMPORTANCE DE RECOURIR<br />
à UNE STRUCTURE BI-CANALE<br />
En fonction de l’environnement de<br />
l’atelier, des sociétés spécialisées dans<br />
la sécurité – ou plus précisément le «<br />
safety » – à l’image de Phoenix Contact<br />
proposent aux industriels une logique<br />
de sécurité afin d’atteindre un niveau<br />
de sécurité et de performance maximal.<br />
Cela passe notamment par une architecture<br />
bi-canale. L’idée est de détecter<br />
n’importe quelle défaillance, que<br />
ce soit sur les capteurs, sur les relais et<br />
les modules de sécurité, et ce jusqu’à<br />
l’automate de sécurité, ce dernier étant<br />
plutôt destiné aux importantes installations<br />
composées de plusieurs centaines<br />
de capteurs comme les réseaux de gaz<br />
ou d’air comprimé dans lesquels les<br />
niveaux de pression sont surveillés en<br />
permanence. ●<br />
Olivier Guillon<br />
Contrôle de pression d’une cuve<br />
58ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
Sécurité Machine & Process<br />
Intégrer la technologie de sécurité facilement dans vos installations<br />
La gamme de sécurité Phoenix Contact vous permet de répondre aux exigences des normes de<br />
sécurité quelles que soient vos applications. Elle se distingue par sa simplicité d’installation et sa<br />
configuration aisée.<br />
Des relais de sécurité machine et couplage à l’API de sécurité, les experts Phoenix Contact vous<br />
accompagnent dans le choix et la mise en œuvre du produit adéquat. L’étendue de notre gamme<br />
vous garantit de trouver des produits innovants tels que des relais de sécurité multifonctions,<br />
contrôle de vitesse, ou programmables pour une solution efficace, conforme aux normes et<br />
adaptée à votre projet.<br />
Plus d’informations au 01.60.17.98.98 ou sur www.phoenixcontact.fr
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
Panorama<br />
Vue d’ensemble des solutions pour<br />
améliorer la sécurité des machines<br />
© iStock-Nostal6ie<br />
Un interrupteur de sécurité<br />
avec interverrouillage<br />
magnétique<br />
MLP1, Interrupteur de sécurité<br />
avec interverrouillage magnétique<br />
L’interrupteur de sécurité à transpondeur<br />
du fabricant Sick assure la<br />
meilleure sécurité possible pour la<br />
surveillance de position des portes<br />
grâce à des sorties à semi-conducteurs<br />
autocontrôlés, par ailleurs, un<br />
électro-aimant assure le maintien de<br />
la porte en position fermée et bloquée<br />
afin que le processus de production<br />
ne soit pas interrompu. La combinaison<br />
de ces deux technologies, procure<br />
l’avantage d’une usure mécanique<br />
réduite, et offre une grande tolérance<br />
par rapport au décalage des portes tout<br />
en augmentant la disponibilité de la<br />
machine.<br />
Le raccordement est rapide et la<br />
connexion en cascade est simple via un<br />
connecteur enfichable M12, ce qui réduit<br />
les coûts et l’effort de câblage. Grâce au<br />
concept de montage innovant et à l’actionneur<br />
plat, ils s’intègrent parfaitement<br />
au design de la machine. Le MLP1, en<br />
résumé, offre une force de verrouillage<br />
magnétique 500 N, une résistance à la<br />
traction 25 N et un PL e / cat. 4 (EN ISO<br />
13849), SIL3 (EN 61508) pour la surveillance<br />
de portes. La tolérance par rapport<br />
au décalage est de ± 5 mm et l’indice de<br />
protection de IP 67. Des variantes avec<br />
deux connecteurs sont enfichables M12<br />
pour une mise en cascade aisée.<br />
60ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
Des capteurs RFID codés<br />
pour une protection optimale<br />
Ces capteurs RFID sans contact entendent<br />
garantir le plus haut niveau de sécurité<br />
Les nouveaux capteurs RFID sans contact d’ifm permettent<br />
de surveiller l’état de portes de manière fiable et sans usure.<br />
L’anticipation d’une désactivation est possible grâce à l’information<br />
LED en local informant que le tag quitte sa position<br />
initiale. Cela garantit un positionnement optimal du tag en<br />
face du capteur et conduit à une disponibilité augmentée des<br />
machines. De plus, un codage unique du tag empêche toute<br />
fraude – jusqu’à 32 capteurs peuvent être raccordés en série<br />
sans changement de l’intégrité de la sécurité.<br />
L’essor des robots a entraîné une demande accrue de<br />
barrières immatérielles qui garantissent un environnement<br />
de travail sûr entre les cellules de travail robotisées et le reste<br />
de l’usine. Le système de barrières immatérielles de sécurité<br />
Allen-Bradley GuardShield 450L de Rockwell Automation se<br />
présente comme une solution flexible et économique renforçant<br />
la sécurité tout en améliorant la productivité grâce à<br />
une technologie d’émetteur-récepteur innovante. Le système<br />
d’alignement laser intégré (Ilas, Integrated Laser Alignment<br />
System) du nouveau système GuardShield 450L-E réduit<br />
le temps d’installation. Plusieurs points de balayage laser<br />
visibles optimisent la configuration d’une simple pression<br />
sur le symbole Ilas situé sur la vitre de la barrière. De plus,<br />
la conception compacte et le champ de protection complet<br />
facilitent l’intégration d’un système GuardShield 450L-E<br />
dans les applications de protection de la main et des doigts,<br />
la barrière allant de 150 mm à 1 950 mm, par incréments de<br />
150 mm. Après le démarrage, les utilisateurs peuvent tirer<br />
parti des caractéristiques et fonctionnalités avancées, telles<br />
que le montage en cascade, le blocage et l’effacement intégrés,<br />
afin d’améliorer la flexibilité tout en maintenant un<br />
niveau de sécurité optimal. ●<br />
Ces nouveaux capteurs, comme sous-système, permettent<br />
de réaliser des fonctions de sécurité jusqu’à PL e selon ISO<br />
13849-1 ou SILCL 3 selon CEI 62061. Même si 32 capteurs<br />
sont raccordés en série, le plus haut niveau de sécurité est<br />
ainsi garanti. Parmi les autres caractéristiques, notons la<br />
version à codage de tag programmable sans limite, la conformité<br />
de ces capteurs à la nouvelle classification CB24I du<br />
ZVEI ainsi que la classification de sécurité des capteurs intégrée<br />
dans une librairie selon la fiche standardisée VDMA<br />
66413 ; celle-ci peut être téléchargée sur le site web ifm.<br />
Un système de barrières immatérielles avancé<br />
pour améliore la sécurité<br />
Ce système de barrières immatérielles<br />
de sécurité se présente comme<br />
une solution flexible et économique<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı61
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
En application<br />
Jorns AG équipe sa presse plieuse<br />
d’un scanner de sécurité<br />
La société suisse Jorns AG qui a fourni à son compatriote helvétique<br />
Bühler Bedachtungen und Bauspenglerei une double presse dotée<br />
d’un protocole de sécurité.<br />
Un second scanner<br />
pour la surveillance<br />
aérienne de la machine<br />
Composée dans trente-cinq collaborateurs, l’entreprise<br />
suisse Bühler Bedachtungen und Bauspenglerei,<br />
spécialisée dans le travail du fer blanc, a fait l’acquisition<br />
d’une nouvelle presse plieuse TwinMatic-Pro 150. Une<br />
confiance accordée au fabricant Jorns qui a choisi de miser<br />
sur le scanner laser de sécurité RSL 430 de Leuze electronic<br />
qui sécurise l’accès à la longue partie avant de la machine<br />
par procédé optoélectronique. Le RSL 430 est positionné<br />
au milieu de la cuve de pliage de telle sorte que le capteur<br />
puisse couvrir un rayon maximal. Ainsi, un seul capteur peut<br />
couvrir toute la surface devant la machine.<br />
La nouvelle presse plieuse remplace pour la ferblanterie<br />
une machine âgée près de 20 ans avec des fonctionnalités<br />
similaires, et permet de plier les tôles les plus diverses en<br />
aluminium, zinc, cuivre et acier dans le cadre d’un processus<br />
entièrement automatisé. L’opérateur de la machine doit<br />
uniquement intervenir pour insérer et sortir les tôles. Dès<br />
que l’opérateur franchit la ligne rouge peinte au sol, située à<br />
environ 80 cm de la presse plieuse, autrement dit, dès qu’il<br />
pénètre dans la zone de risque de la machine, son mouvement<br />
est détecté par le scanner laser de sécurité RSL 430 et<br />
la machine s’arrête immédiatement. En cas de défaillance<br />
de cette surveillance de sécurité, un commutateur à pédale<br />
sert de « joker ».<br />
L’actionnement de celui-ci par le pied de l’opérateur active un<br />
interrupteur d’arrêt d’urgence qui stoppe la machine en une<br />
fraction de seconde. « Il est appréciable d’avoir deux sécurités.<br />
Heureusement, nous n’avons pas eu à nous en servir jusqu’à<br />
présent, déclare le ferblantier Bruno Bühler qui commande<br />
lui-même la presse plieuse. Le scanner laser de sécurité RSL<br />
430 travaille de manière fiable et sans erreur. Pour cette raison,<br />
il est pour nous la solution optimale ».<br />
Double sécurité<br />
avec le scanner laser<br />
de sécurité RSL 430<br />
et le commutateur<br />
à pédale<br />
Une protection complète sur tous les<br />
côtés de la machine ne peut cependant<br />
pas être assurée par un seul scanner<br />
laser de sécurité. Bühler a pris la<br />
décision de placer un second scanner<br />
laser de sécurité RSL 430 pour surveiller<br />
la zone de la machine par le haut<br />
et réduire ainsi la zone de risque à 80<br />
cm de profondeur. Le second scanner<br />
est accroché au plafond par une<br />
chaîne en fer et possède une portée de<br />
8,25 mètres, une résolution de 70 millimètres<br />
et une zone de détection à 270°.<br />
La position du scanner laser de sécurité<br />
s’accorde au capteur servant à surveiller<br />
la ligne de pliage. Il faut noter que<br />
le pupitre de commande est également<br />
détecté en tant qu’objet et qu’il doit<br />
ainsi se trouver en dehors de la zone<br />
de risque en mode automatique. ●<br />
Le ferblantier et opérateur de la machine<br />
Bruno Bühler au pupitre de commande<br />
62ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
agenda<br />
Du 29 au 31 janvier<br />
Sepem Douai<br />
Le Sepem fera étape dans le nord de la France, à Douai. Pour cette<br />
nouvelle édition, la plus importante des salons Sepem Industrie,<br />
près de 720 exposants se réuniront pour répondre aux besoins<br />
« cœur d’usine » des industries des régions environnantes, avec<br />
pour temps fort le cycle de Conférences <strong>Maintenance</strong> qui soufflera<br />
sa première bougie.<br />
Au parc des expositions de Douai douai.sepem-industries.com<br />
Les 5 et 6 février 2019<br />
Analyse Industrielle<br />
Le rendez-vous annuel du secteur ciblé Industrie et Process,<br />
accueillera près de 2 500 visiteurs professionnels pour découvrir<br />
les différentes technologies, les nouveaux produits en analyse<br />
industrielle, la mesure à l’émission, le contrôle de process,<br />
l’instrumentation, la détection, la micro-analyse…<br />
Espace Grande Arche, Paris la Défense www.analyse-industrielle.fr<br />
Du 5 au 8 mars 2019<br />
Global Industrie<br />
Lyon accueillera du 5 au 8 mars prochain le plus grand salon<br />
industriel français. Seront rassemblés pour l’occasion tout<br />
l’écosystème industriel, de la start-up au grand groupe de<br />
donneurs d’ordres, en passant par le sous-traitant, le fabricant<br />
d’équipement ou de solutions industrielles, les pôles de<br />
compétitivité, centres de recherche et incubateurs. Global Industrie<br />
rassemblera en un seul et même lieu les salons Industrie Lyon,<br />
Midest, Tolexpo et Smart Industries.<br />
À Lyon Eurexpo www.global-industrie.com<br />
Du 5 au 8 mars 2019<br />
Smart Industries<br />
Intégré au sein du salon Global Industrie, Smart Industries,<br />
l’événement dédié à l’usine connectée intelligente, collaborative<br />
et efficiente, aura lieu la première fois dans la capitale des Gaules.<br />
L’an passé, à Paris, l’édition avait accueilli plus de 10 000 visiteurs<br />
sur pas moins de 11 000 m 2 de surface d’exposition.<br />
À Lyon Eurexpo www.smart-industries.fr<br />
Du 12 au 14 mars 2019<br />
CFIA<br />
Situé au cœur de la Bretagne, première région agroalimentaire<br />
européenne, le CFIA rassemble une offre exclusive répartie<br />
en trois secteurs : Ingrédients et PAI, Équipements et procédés,<br />
Emballages et conditionnements.<br />
Parc Expo Rennes Aéroport www.cfiaexpo.com<br />
Les 20 et 21 mars 2019<br />
IoT World<br />
Décrypter le marché, les enjeux et stratégies liés aux objets et<br />
services connectés, tel est l’objectif de la 4 e Édition du Salon IoT<br />
World qui accueillera plus de 160 exposants et 6 000 visiteurs<br />
dont 4 500 auditeurs aux conférences et aux ateliers.<br />
À Paris Porte de Versailles www.iot-world.fr<br />
Du 2 au 4 avril 2019<br />
PharmaCosmetech<br />
Le salon des services, équipements et process pour les industries<br />
pharmaceutique et cosmétique, pour la parfumerie et pour<br />
la chimie fine, se déroulera pour la toute première fois à Chartres.<br />
Au parc des expositions de Chartres www.pharmacosmetech.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı<strong>63</strong>
INDEX<br />
Au sommaire du prochain numéro :<br />
TECHNOLOGIES<br />
MANAGEMENT<br />
MAINTENANCE MéCANIqUE<br />
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
PRévENTION DES RISqUES<br />
adEME.......................................................... 38 et 64<br />
adM ....................................................................... 36<br />
a-SaFE .................................................................. 61<br />
aCoEM .......................................................... 19 et 20<br />
aLL4PaCK ........................................ 30, 32, 41 et <strong>63</strong><br />
aSErTI ELECTronICS ............................... 16 et 25<br />
BITo ....................................................................... 31<br />
BoGE ...................................................................... 48<br />
BoSCh ................................................................... 22<br />
BraMMEr ............................................................... 8<br />
BrETaGnE aTELIEr ............................................ 28<br />
CFIa rEnnES .............................................. 47 et <strong>63</strong><br />
CorIM ...................................................................... 4<br />
dBVIB .................................................................... 15<br />
dIFoPE ......................................... 3 e de couverture<br />
dSd SYSTEM ................................................. 2 et 28<br />
EndEL-EnGIE ............................................... 8 et 42<br />
FLIr SYSTEMS ............. 22, 24 et 4 e de couverture<br />
FUChS LUBrIFIanTS ................. 2 e de couverture<br />
GIrardIn PaCKaGInG ....................................... 34<br />
GLoBaL IndUSTrIE ................................... 45 et <strong>63</strong><br />
IFM ELECTronIC ........................................ 17 et 61<br />
IGUS ....................................................................... 35<br />
InUSE .................................................................... 34<br />
JET MoTEUrS ............................................. 13 et 40<br />
JornS ................................................................... 62<br />
KTr .......................................................................... 6<br />
LEnZE .................................................................... 36<br />
LEUZE .................................................................... 62<br />
MaInnoVaTIon ................................................... 12<br />
MaInTEnanCE & Co ........................................... 36<br />
MaYr ..................................................................... 43<br />
MoLYdaL ....................................................... 8 et 33<br />
norELEM ............................................................. 49<br />
oMron .................................................................. 37<br />
ParKEr hannIFIn ............................................... 6<br />
PILZ ....................................................................... 57<br />
PhoEnIx ConTaCT .................................... 56 et 59<br />
ProdUCTIon TEMPS réEL ................................ <strong>63</strong><br />
roCKWELL aUToMaTIon .................................. 61<br />
rS CoMPonEnTS ................................................ 11<br />
SChMErSaL ................................................ 54 et 55<br />
SdT InTErnaTIonaL ................................... 7 et 50<br />
SEdaPTa-oSYS ...................................................... 8<br />
SEPEM doUaI ......................................... 9, 10 et <strong>63</strong><br />
SICK .............................................................. 53 et 60<br />
SKF .......................................................................... 8<br />
SYnErGYS ............................................................ 39<br />
TSI ............................................................................ 6<br />
UnISTa .................................................................. 35<br />
70%<br />
Voici la part considérable des gisements d’économie<br />
d’énergies que pourrait procurer la récupération<br />
de chaleur sur un groupe de production de froid, soit,<br />
pour l’Ademe, est « une opération devant faire l’objet<br />
d’un effort de massification ». Ce chiffre ne sort pas<br />
de nulle part puisqu’il est le résultat d’une étude menée<br />
par le spécialiste des services énergétiques Effy et<br />
le cabinet Enea auprès d’un panel très diversifié de 500<br />
industriels. Cette donnée figure parmi les multiples<br />
actions que préconisent les deux partenaires.<br />
> Plus d’informations sur la récupération de chaleur<br />
aux pages 48 et 49 de ce numéro.<br />
retrouvez nos anciens numéros sur :<br />
www.essais-simulations.com<br />
64ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018
Sans une bonne protection<br />
le monde serait différent<br />
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RAPPORT À LA TAILLE DU POINT<br />
NOTE TECHNIQUE<br />
Quelle est votre distance de mesure maximale ?<br />
Le rapport à la taille du point est essentiel<br />
Si vous avez fait l'acquisition récente d'une caméra thermique, vous vous demandez peut-être<br />
quelle est sa distance de mesure maximale. Ou peut-être envisagez-vous d'en acheter une,<br />
mais vous ne savez pas laquelle vous permettra de mesurer précisément votre cible à un prix<br />
adapté à votre budget. La réponse à la question « Quelle est la distance de mesure maximale ? »<br />
dépend de facteurs tels que la résolution, le champ de vision instantané (IFOV), les objectifs, la<br />
dimension de l'objet et bien plus encore.<br />
Vous pouvez comparer cela à la réalisation d'un<br />
examen visuel chez votre médecin. Lorsque vous<br />
regardez le tableau optométrique depuis le fauteuil<br />
de la salle d'examen, vous apercevez peut-être des<br />
lettres sur la plus petite ligne, mais jusqu'à quelle<br />
distance pouvez-vous encore lire ces lettres (c'està-dire<br />
les « mesurer ») ? Si vous possédez une<br />
acuité visuelle de 10/10, vous pouvez lire les plus<br />
petites lettres à des distances supérieures. Dans ce<br />
cas, une vision de 10/10 correspond à une caméra<br />
thermique de haute résolution. Si votre vision n'est<br />
pas parfaite, vous pouvez l'améliorer avec des lunettes<br />
(par exemple en ajoutant une loupe de grossissement<br />
à la caméra) ou en vous rapprochant du tableau<br />
optométrique (c'est-à-dire en réduisant la distance qui<br />
vous sépare de la cible).<br />
Il est important de comprendre le principe du rapport<br />
à la taille du point. Ce rapport est un chiffre qui<br />
vous indique à quelle distance vous pouvez vous<br />
trouver d'une cible d'une certaine dimension, tout en<br />
continuant à obtenir des mesures thermiques précises.<br />
Pour réaliser des relevés de température aussi précis<br />
que possible, vous voulez optimiser au maximum le<br />
nombre de pixels du capteur de votre caméra sur la<br />
cible. Ceci permet d'améliorer le niveau de détail de<br />
votre image thermique. Plus vous vous éloignez de<br />
l'objet que vous voulez mesurer, et plus vous perdez<br />
la capacité de mesurer sa température avec précision.<br />
Plus la résolution de votre caméra est élevée, et plus<br />
vous êtes susceptible d'augmenter le nombre de pixels<br />
sur une cible plus éloignée, tout en conservant des<br />
résultats précis. Le zoom numérique n'améliore pas la<br />
précision. Une résolution supérieure ou un champ de<br />
vision plus étroit sont donc essentiels.<br />
Imaginons que vous souhaitiez obtenir<br />
avec votre caméra thermique une mesure<br />
de température précise d'une cible<br />
de 20 millimètres située à 15 mètres de<br />
distance. Comment procédez-vous pour savoir<br />
si votre caméra en est capable ? Vous devez<br />
consulter les spécifications de votre caméra<br />
et connaître à la fois le champ de vision et<br />
la résolution. Imaginons pour cet exemple<br />
que la résolution de votre caméra soit de<br />
320 x 240 pixels et que votre objectif présente<br />
un champ de vision horizontal de 24 degrés.<br />
Champ de vision<br />
instantané<br />
(IFOV)<br />
Plus vous vous éloignez de l'objet que<br />
vous voulez mesurer, et plus vous perdez<br />
la capacité de mesurer sa température<br />
avec précision.<br />
Champ de<br />
vision<br />
(FOV)<br />
L'IFOV est une projection angulaire de l'un des pixels du<br />
détecteur dans l'image IR. La zone perceptible par chaque pixel<br />
dépend de votre distance par rapport à la cible pour un objectif<br />
donné.