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Production Maintenance n° 63

Les économies d'énergie au cœur des préoccupations de la maintenance

Les économies d'énergie au cœur des préoccupations de la maintenance

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ÉvÉNEMENT<br />

Le Sepem Douai :<br />

l’événement industriel<br />

du début de l’année<br />

2019<br />

<strong>n°</strong> <strong>63</strong> | novembre 2018 | Trimestriel | 20€<br />

TEChNOLOGIES<br />

Le préventif,<br />

un sujet toujours<br />

au cœur de la stratégie<br />

de maintenance<br />

DOSSIER 38<br />

Les économies<br />

d’énergie au cœur<br />

des préoccupations<br />

de la maintenance<br />

11 14 30 54<br />

MAINTENANCE<br />

EN PRODUCTION<br />

All4Pack – mieux organiser<br />

la surveillance des machines<br />

d’emballage<br />

PRÉvENTION<br />

DES RISqUES<br />

Spécial Sécurité Machines :<br />

mieux équiper son outil<br />

de production


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éDITORIAL<br />

Quand économies d’énergie et compétitivité<br />

font bon ménage<br />

On ne sera jamais assez convaincant en affirmant qu’investir dans les technologies<br />

plus propres et moins consommatrices d’énergie est un pari pour l’avenir. À l’inverse,<br />

ce n’est pas revêtir la veste d’un quelconque courant « écolo » que de dire que recourir<br />

aux énergies fossiles et émettrices de gaz à effet de serre nous permettra de régler<br />

notre dépendance énergétique et ainsi réduire nos dépenses, dont le montant ne fait<br />

que croître et creuser notre déficit commercial.<br />

Olivier Guillon<br />

Rédacteur en chef<br />

Comme toute médaille a son revers, cette vision « courtermiste » nous plongera tôt ou<br />

tard dans les abîmes d’une spirale infernale dictée par un rapport de force permanent<br />

– et totalement improductif pour l’industrie – entre variation de prix de la matière<br />

première et mise au ban de la justice européenne pour avoir cette année encore grever<br />

le plafond du quotas carbone.<br />

« Les moyens d’engager l’usine dans<br />

une stratégie gagnante de compétitivité<br />

et de pérennité sont nombreux »<br />

Investir dans des technologies<br />

nouvelles moins émettrices de<br />

CO 2 , dans des moteurs à haut<br />

rendement, associés à des réducteurs<br />

ou des servomoteurs,<br />

réduire les puissances de transmission<br />

ou la pression en optimisant les réseaux ou en équipant les installations de<br />

compresseurs à vitesse variable, sans oublier l’utilisation d’outils logiciels de diagnostic<br />

afin d’identifier les points énergivores de l’atelier afin d’intervenir sur les équipements<br />

critiques... les moyens d’engager l’usine non pas seulement dans une noble cause, mais<br />

dans une stratégie gagnante de compétitivité et de pérennité sont nombreux. Et cette<br />

démarche ne peut que valoriser encore davantage les métiers de la maintenance, véritable<br />

clef de voûte de la transition énergétique d’une entreprise. ●<br />

Envie de réagir ?<br />

@productionmaint<br />

édITEUr<br />

MrJ Informatique<br />

Le Trèfle<br />

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92130 Issy-les-Moulineaux<br />

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Fax : 01 34 29 61 02<br />

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/@productionmaint<br />

direction :<br />

Michaël Lévy<br />

directeur de publication :<br />

Jérémie Roboh<br />

rédacteur en chef :<br />

Olivier Guillon<br />

CoMMErCIaLISaTIon<br />

Publicité :<br />

Sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

diffusion et abonnements :<br />

vad.mrj-presse.fr<br />

Prix au numéro :<br />

20 €<br />

Abonnement 1 an :<br />

85 € / 4 numéros<br />

Étranger :<br />

100 €<br />

Règlement par chèque<br />

bancaire à l’ordre de MRJ<br />

réaLISaTIon<br />

Conception graphique :<br />

Eden Studio<br />

Maquette :<br />

Géraldine Lepoivre<br />

Impression :<br />

Rivadeneyra, sa<br />

Calle Torneros, 16<br />

Poligono Industrial de Los Angeles<br />

28906 Gerafe - Madrid<br />

<strong>n°</strong>ISSn :<br />

1<strong>63</strong>2 - 4153<br />

Commission paritaire :<br />

0 414 T 83 214<br />

dépôt légal : à parution<br />

Périodicité : Trimestrielle<br />

numéro : <strong>63</strong><br />

date : novembre-décembre 2018<br />

rédaCTIon<br />

ont collaboré à ce numéro :<br />

Frédéric Bauer (Schmersal)<br />

Benoit Degraeve<br />

(SDT International)<br />

Mathieu Kutac (DSD System)<br />

Bruno Turlan (Boge France)<br />

Flir<br />

Membre du réseau rEPM-EMPn<br />

CrédITS<br />

photo de couverture :<br />

Photo : iStock<br />

Crédit : adventtr<br />

Toute reproduction, totale ou<br />

partielle, est soumise à l’accord<br />

préalable de la société MRJ.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı1


pub-GMAO-AFIM.ai 2 12/02/2018 10:19:29<br />

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SERVICE E MANAGER<br />

QHSE<br />

Themis<br />

Q HSE MANAGER


sommaire<br />

dossier<br />

SPÉCIAL ÉCONOMIES D’ÉNERGIE<br />

38 Impliquer la maintenance dans la réduction<br />

de la facture énergétique<br />

40 Prendre la mesure de l’impact des moteurs électriques<br />

dans la consommation de l’usine<br />

42 Le professionnel de la maintenance, un acteur essentiel<br />

pour réduire la facture d’énergie<br />

48 Récupération de la chaleur – et de la rentabilité<br />

50 Des économies d’énergie « 4.0 »<br />

38<br />

Actualités<br />

06 Une usine extraordinaire s’ouvre<br />

au Grand Palais<br />

06 TSI évolue vers la maintenance<br />

industrielle « Full Service »<br />

06 KTR présente son nouvel<br />

accouplement Rigiflex-N AH<br />

06 Un vérificateur/gonfleur<br />

pour une maintenance sûre<br />

des accumulateurs hydropneumatiques<br />

08 Endel et ASC renforcent<br />

leur collaboration<br />

08 Pour ses 60 ans, Molydal s’offre<br />

un agrandissement de ses<br />

locaux de stockage<br />

08 Une nouvelle application pour<br />

accompagner les équipes<br />

de maintenance<br />

08 Un programme de simulation de<br />

calcul de roulements de broche<br />

08 Brammer fait l’acquisition<br />

de STC<br />

Technologies<br />

14 Le préventif, un sujet toujours<br />

au cœur de la stratégie<br />

de maintenance<br />

16 Un avenir toujours prometteur<br />

pour la maintenance préventive<br />

20 Quand les nouvelles<br />

technologies rattrapent<br />

la maintenance préventive<br />

22 Des instruments et des outils<br />

de plus en plus connectés<br />

24 Quelle est votre distance<br />

de mesure maximale ?<br />

28 Bretagne Ateliers migre vers<br />

Altair Enterprise, la GMAO Web<br />

de nouvelle génération<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

en production<br />

30 Répondre aux enjeux de<br />

l’industrie de l’emballage par<br />

la maintenance prévisionnelle<br />

32 Penser l’emballage de demain<br />

sur le salon All4Pack Paris<br />

34 All4Pack Paris : des innovations<br />

qui concernent aussi<br />

la maintenance<br />

35 Des solutions intégrées pour<br />

accroître le taux de rendement<br />

global (TRG)<br />

© Schmersal<br />

Prévention<br />

des risques<br />

52 Prendre conscience de<br />

l’importance de la sécurité<br />

machines<br />

54 De nouvelles exigences<br />

pour la sécurité des machines<br />

dans l’industrie 4.0<br />

56 Un point sur la réglementation<br />

entourant la sécurité<br />

des machines<br />

60 Vue d’ensemble des solutions<br />

pour améliorer la sécurité<br />

des machines<br />

62 Jorns AG équipe sa presse<br />

plieuse d’un scanner de sécurité<br />

Outils<br />

© Tecnalia<br />

© O. Guillon<br />

<strong>63</strong> Agenda<br />

64 Au sommaire du prochain numéro<br />

64 Index<br />

64 Le chiffre à retenir<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı3


nos dossiers en un clin d’œil<br />

© Schmersal<br />

© Constellium<br />

© Olivier Guillon<br />

© Synergys<br />

TECHNOLOGIES<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

MANAGEMENT<br />

prévention des risques<br />

La maintenance préventive,<br />

une stratégie à part entière<br />

p. 14 à 29<br />

Si l’on désire mettre aujourd’hui toute l’industrie à l’heure<br />

de sa quatrième révolution, faisant de fait basculer la<br />

maintenance vers l’ère du futur – ou plus concrètement vers<br />

le « prévisionnel » – la maintenance préventive n’en reste pas<br />

moins un élément incontournable, du moins en attendant<br />

les nouvelles technologies dites « 4.0 »…<br />

Quelles solutions<br />

de maintenance sur les lignes<br />

d’emballage p. 30 à 37<br />

À l’occasion de la nouvelle édition du salon All4Pack, <strong>Production</strong><br />

<strong>Maintenance</strong> revient sur les technologies permettant aujourd’hui<br />

de mieux surveiller les installations industrielles d’emballage<br />

et de conditionnement. À ce titre, le magazine a participé au jury<br />

dans le cadre du concours récompensant les innovations dans<br />

le domaine de l’emballage et de l’empaquetage des produits,<br />

visant pour certaines d’entre elles à faciliter la maintenance.<br />

Les économies d’énergie<br />

au cœur de la stratégie<br />

de maintenance p. 38 à 51<br />

Maîtriser la dépense énergétique d’une entreprise n’est pas<br />

uniquement une manière de se démarquer en termes d’image ;<br />

c’est aussi et surtout un facteur significatif de rentabilité et<br />

de compétitivité. En témoignent les résultats qui ressortent<br />

des audits énergétiques des usines par exemple et des gains<br />

substantiels que procure la mise en œuvre d’une démarche<br />

visant à intervenir sur les équipements les plus énergivores.<br />

Sécurité Machines :<br />

mieux équiper son outil<br />

de production p. 52 à 62<br />

Équiper au mieux l’outil de production afin de réduire au<br />

maximum les risques lors des opérations de production<br />

mais aussi – et surtout – à l’arrêt, au moment où l’on ouvre<br />

la machine pour intervenir sur l’origine de la panne, tel est<br />

l’objectif premier de la réglementation entourant la sécurité<br />

des machines. Au programme de ce dossier : un point sur la<br />

réglementation et les technologies existantes sur le marché.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı5


ACTUALITéS<br />

EN BREF<br />

TSI évolue vers la<br />

maintenance industrielle<br />

« Full Service »<br />

Acteur reconnu dans le secteur de la<br />

maintenance industrielle préventive et<br />

corrective, TSI poursuit<br />

le développement de son activité<br />

« <strong>Maintenance</strong> » avec un périmètre<br />

d’action désormais « Full Service ».<br />

TSI entend ainsi répondre aux besoins<br />

des entreprises souhaitant se<br />

consacrer à leur cœur de métier<br />

et maîtriser leur budget annuel<br />

de maintenance. TSI propose des<br />

solutions sur-mesure de facility<br />

management intégré ainsi que<br />

des prestations dans le cadre d’un<br />

processus d’amélioration continue<br />

des installations industrielles. ●<br />

éVénEMEnT<br />

Une usine extraordinaire<br />

s’ouvre au Grand Palais<br />

Sur une surface de 13 000 m 2 , l’Usine extraordinaire ouvrira ses portes du 22<br />

au 24 novembre. Placée sous le haut patronage du Président de la République,<br />

elle aura lieu au Grand Palais, au cœur d’un symbole de tradition industrielle<br />

française à une époque où les grandes inventions ont vu le jour. Pour Bruno Granjean,<br />

président de la FIM et de la Fondation pour l’usine extraordinaire : « une usine<br />

est une véritable communauté humaine, un lieu unique avec un véritable creuset sans<br />

“bull-shit job” […] Nous voulons montrer à travers ce projet le caractère inclusif de<br />

l’usine, sa capacité à innover et à s’ouvrir vers l’extérieur grâce à une communauté de<br />

femmes et d’hommes que l’on ne connaît plus depuis les années 80-90 ». Une action<br />

au service de la communauté française en somme, bien décidée d’entreprendre une<br />

reconquête industrielle en poussant les jeunes à faire le choix des usines... et de casser<br />

l’image désuète des usines qui désormais reposent autour des nouvelles technologies.<br />

kTR présente son nouvel<br />

accouplement rigiflex-n ah<br />

KTR a développé un accouplement<br />

à membranes en acier, sans jeu, sans<br />

entretien, rigide en torsion, qui est<br />

assemblé et désassemblé en une<br />

unité complète. Le Rigiflex-N type<br />

A-H est conçu selon API 610 et 671 et<br />

est disponible en six tailles pour des<br />

couples nominaux jusqu’à 2400 Nm.<br />

Les applications principales sont les<br />

applications de pompage dans les<br />

industries de process et chimiques. ●<br />

Un vérificateur/gonfleur<br />

pour une maintenance<br />

sûre des accumulateurs<br />

hydro-pneumatiques<br />

Parker Hannifin, le leader mondial<br />

des technologies du mouvement et<br />

du contrôle présente un nouveau kit<br />

vérificateur / gonfleur pour un contrôle<br />

ou une précharge sûre et précise des<br />

accumulateurs hydro-pneumatiques.<br />

La nouvelle mallette Super Complet<br />

VGU (SC-VGU) a été développée pour<br />

faciliter la maintenance et agir<br />

en toute sécurité. ●<br />

© DR<br />

UNE MOBILISATION fORTE DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES<br />

Commissaire général de l’exposition, Jean Tournoux insiste sur la scénographie de<br />

« ce lieu vivant, de déambulation, où le visiteur découvrira ce qu’est une usine avec<br />

quatre univers ». Dans l’univers « Inventer », plusieurs îlots mettront en avant le<br />

pneu connecté de Michelin, les connecteurs de Stäubli ou encore le stylo injectable<br />

d’insuline de Sanofi, la fabrication additive du Cetim et d’Addup ou encore<br />

le diagnostic avec Biomérieux. Deuxième grand espace de déambulation, « Fabriquer<br />

» sera un lieu de rencontre sur des thèmes de l’énergie avec le Mix electrique<br />

d’EDF, la robotisation avec Stäubli ou encore la fabrication d’objets de grande<br />

consommation avec la Compagnie du Mât, sans oublier les lignes de production<br />

avec une lignes de convoyage de SEW Usocome, une ligne de soudage avec Fives<br />

et, naturellement, un exemple d’usine du futur avec Sanofi.<br />

Dans l’espace « Connecter » (à la fois les hommes et les femmes, et l’usine en tant<br />

que telle), l’UIMM mettra en avant ses actions en matière de recrutement et Bosch<br />

présentera son incubateur 4.0 ; quant à EDF, l’énergéticien fera la lumière à travers<br />

son « vestiaire » sur les différents métiers qui composent l’usine. Michelin y présentera<br />

son écosystème industriel tandis que Smile présentera ses actions en faveur<br />

des jeunes et les Arts et Métiers y mèneront une exposition photos. Enfin, avec<br />

le dernier univers, « Partager », le dôme du Grand Palais sera réquisitionné afin<br />

d’abriter des conférences, des agoras ainsi que le Conseil national de l’industrie avec<br />

Édouard Philippe ou encore un show technologique organisé par Bosch Rexroth. ●<br />

Olivier Guillon<br />

En SaVoIr PLUS > www.usineextraordinaire.com<br />

6ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


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UAS4.0<br />

Logiciel d’analyse


actualités<br />

en bref<br />

Une nouvelle application<br />

pour accompagner les<br />

équipes de maintenance<br />

Spécialiste du Smart Manufacturing,<br />

sedApta-osys vient de lancer Smart<br />

Asset Management, un module de<br />

la suite logicielle 360° S&OP et MOM,<br />

dédié à la gestion de la maintenance.<br />

Grâce à cet outil, la configuration,<br />

la planification, et la création de<br />

demandes d’intervention sont prises<br />

en charge en temps réel depuis<br />

une seule et même interface.<br />

S’inscrivant dans la plateforme<br />

de la suite sedApta, Smart Asset<br />

Management peut être ainsi interfacé<br />

avec le logiciel d’ordonnancement<br />

ainsi que celui de suivi de production,<br />

le rendant le plus complet<br />

du marché. ●<br />

Un programme<br />

de simulation de calcul<br />

de roulements de broche<br />

SKF vient de lancer SimPro Spindle,<br />

un nouvel outil de simulation<br />

permettant aux ingénieursconcepteurs<br />

de broches d’identifier<br />

rapidement la configuration de<br />

roulements optimale pour une<br />

application donnée. Ce nouveau<br />

programme de simulation de<br />

roulements de broche se base sur<br />

le logiciel de calcul SKF SimPro et<br />

fonctionne comme un « banc d’essai »<br />

virtuel. Cet outil fournit en effet, des<br />

informations importantes sur les<br />

forces dynamiques auxquelles sont<br />

exposés les roulements de broche,<br />

tout en tenant compte de l’interaction<br />

entre les différents paramètres, par<br />

exemple, les roulements et<br />

les systèmes de lubrification. ●<br />

Brammer fait l’acquisition<br />

de STC<br />

Le groupe Brammer France<br />

(spécialiste reconnu en transmission<br />

de puissance, réseau du groupe<br />

Rubix) conforte la stratégie de<br />

développement de ses pôles de<br />

compétences techniques par<br />

l’acquisition de la société STC<br />

dans le Maine-et-Loire, experte<br />

en transmission mécanique et<br />

pneumatique, ainsi qu’en réparation<br />

et bobinage de moteurs, pompes<br />

et motoréducteurs. STC, dirigée<br />

par Guy Jouin, fut créée en 1985 et<br />

compte aujourd’hui quatre agences<br />

de proximité réalisant un chiffre<br />

d’affaires annuel de plus de 8 M€<br />

avec vingt-neuf salariés. ●<br />

contrat<br />

Endel et ASC<br />

renforcent leur collaboration<br />

Endel Engie et ASC Pty Ltd, entreprise australienne spécialisée dans la<br />

construction et la maintenance des sous- marins, ont signé un accord de<br />

collaboration. Il vise à mener à bien une opération commune pour soutenir<br />

la société Naval Group dans la conception et la construction de la future flotte<br />

sous-marine australienne, qui sera construite en Australie. Cette collaboration,<br />

signée lors du salon Euronaval à Paris, regroupe ASC et Endel Engie, fournisseur<br />

de prestations de construction et d’assemblage pour les programmes de sous-marins<br />

de Naval Group à Cherbourg, en France.<br />

Entre février 1990 et mars 2003, ASC a construit six sous-marins Classe Collins<br />

de troisième génération à propulsion diesel-électrique, lors d’un transfert de technologie<br />

depuis Kockums, en Suède. Aujourd’hui, en tant que soutien et MCO de<br />

la flotte Classe Collins, ASC procède à<br />

des modifications approuvées dans la<br />

conception de plateforme sous-marine<br />

et effectue des travaux de fabrication<br />

et de modification incluant la découpe<br />

et la reprise de la soudure des coques<br />

épaisses de sous-marins. ●<br />

EN SAVOIR PLUS > www.endel-engie.fr<br />

La signature a eu lieu lors du salon EuroNaval, en octobre dernier<br />

Investissement<br />

Pour ses 60 ans, Molydal s’offre<br />

un agrandissement de ses locaux<br />

de stockage<br />

Avec une forte croissance de ses lubrifiants industriels écoresponsables, la<br />

société Molydal investit dans la construction d’un nouveau bâtiment de stockage,<br />

attenant au siège dans l’Oise. Créée en 1958, la société Molydal conçoit<br />

et commercialise des solutions de lubrification industrielle destinées aux différentes<br />

applications des différents secteurs d’activité : automobile, agro-alimentaire, travail<br />

des métaux, énergie, sidérurgie…<br />

Une stratégie d’innovations<br />

écoresponsables<br />

en lubrifiants industriels<br />

Avec une demande croissante pour ses produits écoresponsables, Molydal doit<br />

augmenter sa production, et de ce fait sa surface de stockage ; la construction d’un<br />

nouveau bâtiment d’une surface au sol de 1 000 m 2 a débuté en juin 2018 et devrait<br />

s’achever courant du 4 e trimestre de cette même année. Dédié au stockage des produits<br />

non dangereux, ce nouveau local sera attenant au siège basé à Saint Maximin dans<br />

l’Oise. Le stockage de tout autre produit reste quant à lui en sous-traitance dans le<br />

nord de la région parisienne. ●<br />

EN SAVOIR PLUS > www.molydal.com<br />

8ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


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29>31 JANVIER 2019<br />

Pôle Sous-traitance &<br />

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Pôle Sous-traitance<br />

COLMAR<br />

09>11 JUIN 2020<br />

Pôle Sous-traitance<br />

NOUVELLES<br />

DATES<br />

NOUVELLES<br />

DATES<br />

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ACTUALITéS<br />

éVénEMEnT<br />

Le Sepem met le cap au nord !<br />

Le Sepem fera étape dans le nord de la France du 29 au 31 janvier, à Douai. Pour cette nouvelle édition, la plus<br />

importante des salons Sepem Industrie, près de 720 exposants se réuniront pour répondre aux besoins « cœur<br />

d’usine » des industries des régions environnantes, avec pour temps fort le cycle de Conférences <strong>Maintenance</strong><br />

qui soufflera sa première bougie.<br />

Des visiteurs, on en attend pas moins<br />

de 7 000 lors de cette édition à douaisienne,<br />

lieu historique du salon). Il<br />

faut dire que ces régions des Hautsde-France,<br />

de la Normandie et de la<br />

Champagne-Ardenne demeurent des<br />

berceaux industriels. « Il n’y a pas<br />

qu’Ascoval qui doit symboliser le sort<br />

de l’industrie dans le nord de l’Hexagone<br />

; cette partie de la France abrite<br />

des usines de Renault et de Toyota, de<br />

l’industrie ferroviaire et demeure très<br />

présente dans l’agroalimentaire et l’industrie<br />

pharmaceutique ».<br />

Si l’industrie – sans vouloir porter malheur – connaît un certain essoufflement<br />

en France depuis quelques mois, les salons Sepem eux, ne sont<br />

en rien impactés par la conjoncture économique mondiale quelque peu<br />

chahutée par la guerre commerciale que les États-Unis mènent contre la Chine<br />

et l’Europe notamment. « Nous sommes à l’inverse confrontés au même problème<br />

qui est celui de refuser plusieurs dizaines d’entreprises faute de place, alors même<br />

que nous allons investir un nouveau hall de 2 000 m 2 , déplore Philippe Dutheil,<br />

directeur des salons Sepem Industries. Notre position reste inchangée : nous<br />

voulons organiser des salons cœur de métier, facilement accessibles et de taille<br />

humaine aux allées remplies de professionnels à la recherche de solutions techniques,<br />

tant en production qu’en maintenance ». À ce titre, la production sera<br />

fortement représentée avec des espaces dédiés à la machine-outil et à la sous-traitance<br />

industrielle.<br />

En matière de temps forts, le Sepem<br />

Douai accueillera pour la première fois<br />

le cycle de Conférences <strong>Maintenance</strong>,<br />

événement qui fêtera son premier anniversaire<br />

en janvier prochain, un an après<br />

Rouen et plusieurs éditions à succès qui<br />

se sont déroulées à Colmar et récemment<br />

à Avignon. Cette fois, pas moins<br />

de sept conférences porteront sur l’industrie<br />

et la <strong>Maintenance</strong> du futur mais<br />

aussi sur des problématiques techniques,<br />

le tout reposant sur des retours d’expérience<br />

de responsables maintenance. ●<br />

Olivier Guillon<br />

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10ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


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actualités<br />

Méthode<br />

La VDMxl poursuit son bonhomme de chemin<br />

Cela fait plus d’un an que le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> évoque le VDMxl, une méthodologie mise<br />

au point par la société hollandaise Mainnovation dédiée à la maintenance et à la gestion des actifs basée sur<br />

la valeur. Pour la première fois, cette méthode fera l’objet d’une conférence sur le salon Sepem Douai, fin janvier.<br />

© Olivier Guillon<br />

Après avoir organisé à Paris puis à Lyon ses premiers<br />

rendez-vous techniques visant à faire découvrir aux<br />

professionnels de la maintenance la méthodologie<br />

Value Driven <strong>Maintenance</strong> (VDM), Mainnovation reviendra<br />

dans le nord de la France, plus précisément à Douai, en<br />

janvier prochain, non loin de sa région natale. L’occasion<br />

pour l’entreprise d’une vingtaine d’années originaire des Pays-<br />

Bas et implantée en France depuis deux ans de continuer<br />

de répandre la « bonne parole ». Cette parole, c’est celle de<br />

Mark Haarman, un ingénieur mécanicien spécialisé dans le<br />

management de la maintenance et qui s’emploie depuis des<br />

années à démontrer l’idée que la maintenance n’est plus un<br />

centre de coûts mais de profits.<br />

Concrètement, sur quoi repose cette méthodologie ? « La<br />

VDM se décline selon trois piliers : l’organisation, les KPI’s et<br />

le système informatique, répond Mark Haarman. Une fois que<br />

tout est bien en place, la maintenance bascule d’un centre de<br />

coûts à un centre de profits ». S’adressant aux responsables<br />

maintenance, la VDMxl permet d’extraire le maximum de<br />

valeur économique d’une usine, d’un parc de véhicules ou<br />

d’une infrastructure existants en utilisant une approche de<br />

gestion professionnelle. « Le tout est d’avoir l’esprit suffisamment<br />

ouvert pour mettre en œuvre de nouvelles pratiques »,<br />

assure le dirigeant de Mainnovation.<br />

La méthode ne date pas d’hier et a<br />

déjà fait l’objet il y a quinze ans d’un<br />

premier ouvrage traitant du prolongement<br />

des assets et de l’usine à préparer<br />

pour les dix ou vingt prochaines<br />

années. L’objectif était le suivant : lutter<br />

contre le vieillissement technique de<br />

l’outil de production mais pas seulement,<br />

puisqu’il s’agissait également de<br />

s’adapter à la législation et de moderniser<br />

le parc machines pour répondre<br />

aux exigences réglementaires futures.<br />

Une opportunité<br />

pour la maintenance<br />

Mark Haarman n’a pas attendu son<br />

premier projet en France pour organiser<br />

des rendez-vous techniques dans le<br />

pays ; déjà une dizaine d’entreprises ont<br />

adopté la démarche, à l’image de Sanofi,<br />

Dior, Epson ou encore EDF Mayotte.<br />

Il faut dire que l’enjeu est de taille : «<br />

d’ici à 2025, selon une étude menée il y<br />

a trois ans, près de 44% des équipements<br />

12ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


actualités<br />

seront considérés comme étant en fin de vie ». Un véritable défi<br />

pour l’industrie, en particulier en France où l’on sait l’outil<br />

de production vieillissant. « Il s’agit d’une réelle opportunité<br />

pour la maintenance dont le rôle est d’augmenter la durée de<br />

vie des équipements et par là-même celle des usines dans le but<br />

de maintenir voire d’augmenter leur niveau de compétitivité ».<br />

à être nombreux… et satisfaits des bienfaits de la méthodologie,<br />

lorsque celle-ci est bien appliquée naturellement.<br />

Le succès de son déploiement s’illustre chez Volvo notamment,<br />

sur le site flamand de Gand. Le challenge ? Quelque<br />

temps après le rachat du constructeur suédois en 1999 par<br />

Ford, l’usine belge souhaitait uniformiser l’ensemble des sites<br />

autour du « Volvo Car Manufacturing System » (VCMS),<br />

et, au passage, ne pas adopter le système américain jugé à<br />

l’époque moins performant. La méthode VDM a beaucoup<br />

aidé à convaincre la direction de l’Américain grâce notamment<br />

au fait d’avoir concentré de la valeur sur des équipements<br />

et fédéré les équipes autour d’un même objectif. ●<br />

Olivier Guillon<br />

© SKF<br />

Aujourd’hui, la méthode prend encore de l’ampleur avec<br />

la sortie l’an passé d’une nouvelle publication, encore plus<br />

riche en retours d’expériences (voir notre <strong>n°</strong> 61 de <strong>Production</strong><br />

<strong>Maintenance</strong>, page 6). Et les utilisateurs commencent<br />

© Olivier Guillon<br />

Couverture du dernier ouvrage sorti en 2017<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı13


technologies<br />

Tendances<br />

Le préventif, un sujet toujours au cœur<br />

de la stratégie de maintenance<br />

Le préventif aussi est « tendance ». Certes, un peu – ou<br />

franchement – moins que la « maintenance prédictive »<br />

comme on dit, ou plutôt, comme les défenseurs de la<br />

langue française et accessoirement de la norme NF EN 13306<br />

X 60-319, la maintenance prévisionnelle. Mais avant d’entamer<br />

une démarche d’industrie du futur et faire transiter toute<br />

sa maintenance dans l’ère du tout connecté, il convient déjà<br />

de maîtriser l’existant, à commencer par le préventif voire<br />

le « systématique », même s’il est bon de repérer les équipements<br />

pouvant s’affranchir de ces opérations régulières mais<br />

parfois mal orientées et, par définition, coûteuses.<br />

Afin d’en finir avec la maintenance systématique, des solutions<br />

existent et celles-ci, même si elles relèvent de la maintenance<br />

préventive, appartiennent bel et bien aux technologies<br />

d’avenir. De l’analyse vibratoire au graissage dit intelligent<br />

en passant par l’incontournable relais de planification que<br />

représente la GMAO, la maintenance préventive se révèle<br />

toujours comme une étape absolument essentielle. Celle-ci<br />

répond également à des besoins moins pressants de surveiller<br />

en temps réel certaines installations, laissant aux équipements<br />

les plus critiques les outils IoT voire d’intelligence artificielle,<br />

lesquels imposent une attention particulière, des investissements<br />

conséquents et parfois un autre type de qualification.<br />

À travers les pages de ce dossier, la rédaction de <strong>Production</strong><br />

<strong>Maintenance</strong> a choisi de faire intervenir deux sociétés spécialistes<br />

– entre autre – de la maintenance préventive, mais<br />

également des fournisseurs de technologies d’un point de<br />

vue à la fois « solutions » mais aussi technique, sans oublier<br />

un REX concernant l’utilisation quotidienne d’un outil de<br />

GMAO Web. ●<br />

Olivier Guillon<br />

au sommaire de ce dossier<br />

16 Un avenir toujours prometteur pour la maintenance préventive<br />

20 Quand les nouvelles technologies rattrapent la maintenance préventive<br />

22 Des instruments et des outils de plus en plus connectés<br />

24 Quelle est votre distance de mesure maximale ?<br />

28 Bretagne Ateliers migre vers Altair Enterprise, la GMAO Web de nouvelle génération<br />

© Kone<br />

14ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


TECHNOLOGIES<br />

TEndanCES<br />

Un avenir toujours prometteur<br />

pour la maintenance préventive<br />

On en parle peut-être moins que la « predictive maintenance », mais le préventif n’est pas pour autant le parent<br />

pauvre de la maintenance. Le spécialiste de la réparation des composants électroniques Aserti Electronic,<br />

qui ne cesse de se développer pour devenir aujourd’hui un acteur important de la maintenance industrielle,<br />

mise encore beaucoup sur le préventif.<br />

© Aserti Electronic<br />

Dans un contexte de reprise économique,<br />

les entreprises sont confrontées au manque de ressources humaines<br />

Aserti a mis en place un troisième pôle,<br />

dédié à la robotique, avec le rachat fin<br />

2017 de la société Robot Système. Basée<br />

en région Nantaise, cette filiale joue un<br />

rôle d’intégrateur pour les îlots robotisés<br />

neufs ou rétrofités. « Nous employons<br />

à ce jour 280 personnes pour un chiffre<br />

d’affaires de 40 millions d’euros mais nous<br />

ne nous arrêterons pas là ; notre ambition<br />

est en effet de doubler notre chiffre d’affaires<br />

dans les années à venir à travers<br />

des opérations de croissance externe dans<br />

le domaine de la robotique dans le but,<br />

notamment d’intervenir sur site et de<br />

remettre en service des cellules robotisées<br />

le plus rapidement possible », souligne<br />

Matthias Da Silva, responsable Développement.<br />

Si la maintenance prévisionnelle et l’industrie du futur<br />

occupent une place croissante, les besoins en outils et en<br />

solutions visant à améliorer la maintenance préventive<br />

sont toujours bel et bien présents. En témoigne la croissance<br />

d’entreprises telles qu’Aserti Electronic, spécialisée dans la<br />

maintenance d’équipements industriels. Le groupe se compose<br />

de trois pôles. Le pôle équipements industriels, porté par la<br />

filiale Aserti Electronic, intervient à la fois en France, en Allemagne<br />

et en Suisse. Les filiales « Aserti Exchange » (échange<br />

standard, vente d’occasion et gestion d’obsolescence), « Power<br />

Save » (maintenance d’onduleurs), « Motion Control » (maintenance<br />

de servomoteurs) et « E2M » (vérification, ajustage,<br />

étalonnage et réparation d’appareils de mesure) complètent ce<br />

premier pôle. Le second porte quant à lui sur la maintenance<br />

de machines-outils équipées de commandes numériques, de<br />

machines de décolletage et des électrobroches. Le groupe<br />

Cette forte croissance s’explique par<br />

un marché en progression mais aussi<br />

et surtout par l’enjeu important et croissant<br />

du maintien en condition opérationnelle<br />

(MCO) dans la mesure où le<br />

parc de machines est vieillissant. C’est<br />

tout particulièrement le cas dans le<br />

secteur automobile où un nombre croissant<br />

de machines doit être modernisé<br />

et rapidement remis en service. « La<br />

raison s’explique à la fois par des besoins<br />

de production et de productivité croissants<br />

mais également par la sécurisation<br />

du process de production, laquelle passe<br />

inévitablement par de la maintenance<br />

préventive. »<br />

16ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


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OBSOLESCENCE ET PRODUCTION EN fLUx TENDU :<br />

DEUx RAISONS DE RENfORCER LE PRÉvENTIf<br />

© Aserti Electronic<br />

La tendance haussière de la maintenance préventive<br />

a contribué à faire bondir le CA du pôle Aserti Electronic<br />

de 14 à plus de 19 M€ entre 2014 et 2018<br />

UN MARChÉ DU PRÉvENTIf EN CONSTANTE<br />

AUGMENTATION<br />

Malgré les quelques soubresauts que la conjoncture connaît<br />

depuis le second semestre de l’année, l’industrie va mieux.<br />

Fort de ce constat, Matthias Da Silva insiste sur le fait que,<br />

dans ce contexte de reprise économique, les entreprises sont<br />

confrontées au manque de ressources humaines. « Cette pénurie<br />

de compétences facilite l’entrée dans l’atelier de nouveaux<br />

outils et d’une stratégie reposant davantage sur le préventif,<br />

voire sur de la maintenance prévisionnelle en détectant en<br />

temps réel d’éventuelles dérives. Nous sommes très attentifs<br />

à cette quatrième révolution industrielle, et pas seulement<br />

sur l’intégration de nouveaux capteurs mais dans leur utilisation<br />

afin de montrer l’intérêt de faire du prévisionnel chez<br />

nos clients. »<br />

Du côté de la maintenance préventive, des équipes d’Aserti<br />

Electronic interviennent au cœur de l’équipement, suivant<br />

les recommandations du constructeur, en s’appuyant sur<br />

le MTBF connu du fabricant ainsi que sur la durée de vie<br />

supposée de certains composants ; « il s’agit là du premier<br />

point d’entrée avant le retour d’expérience. En ce qui concerne<br />

le «Rex», nous effectuons près de 60 000 interventions chaque<br />

année auprès de plus de 8 000 clients depuis plus de vingt-cinq<br />

ans. Ce sont définitivement les retours d’expérience qui nous<br />

aident à construire des gammes de maintenance préventive en<br />

tenant compte des besoins de nos clients, de l’environnement<br />

industriel et des évolutions technologiques. »<br />

Pour bien mener une opération de maintenance préventive,<br />

il est conseillé avant tout de réaliser un audit. Mais<br />

cela nécessite la mobilisation de ressources importantes et<br />

les industriels n’ont pas toujours le temps ni le personnel à<br />

disposition. Le mieux reste donc de sous-traiter cette partie<br />

afin de mettre l’accent sur les équipements critiques et stratégiques.<br />

« Deux éléments sont déclencheurs, à commencer<br />

par l’obsolescence ; cela s’avère à la fois lourd et coûteux pour<br />

l’industriel d’adapter ou de changer le matériel installé. La<br />

production à flux tendu fait également office de déclencheur ;<br />

l’industriel ne peut dès lors plus se permettre l’arrêt de production<br />

et on va devoir l’accompagner afin de limiter le nombre de<br />

pannes sur des pièces telles que les variateurs ou les servomoteurs,<br />

des éléments de machine-outil et de commande numérique<br />

ou encore des terminaux et les écrans ; en somme tout<br />

ce qui contient un composant électronique. »<br />

Cette tendance haussière de la maintenance préventive a<br />

contribué à faire bondir le chiffre d’affaires du pôle Aserti<br />

Electronic de 14 à plus de 19 millions d’euros entre 2014 et<br />

2018 ; une croissance à deux chiffres notamment stimulée par<br />

la maintenance préventive, « laquelle est amenée à augmenter,<br />

précise le responsable Développement. Notre offre s’est structurée,<br />

de même que notre approche. Nous l’orientons d’ailleurs<br />

vers de nouvelles technologies en regardant de près tout ce qui<br />

relève de l’industrie 4.0 ». Affaire à suivre… ●<br />

Olivier Guillon<br />

En matière de planification des interventions sur des plages<br />

plus ou moins importantes pour remplacer l’équipement<br />

susceptible de tomber en panne, Aserti Electronic s’appuie là<br />

encore sur sa longue expérience, tant pour des interventions<br />

courtes que des interventions plus longues ; « on intervient sur<br />

l’équipement et on réalise une gamme de maintenance préventive<br />

ce qui permet de sécuriser le moyen de production stratégique<br />

de l’industriel. Nous garantissons deux ans nos prestations. »<br />

© Aserti Electronic<br />

Pour bien mener une opération<br />

de maintenance préventive,<br />

il est conseillé avant tout de réaliser un audit<br />

18ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


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Tendances<br />

Quand les nouvelles technologies<br />

rattrapent la maintenance préventive<br />

Si OneProd se définit chez Acoem comme la marque dédiée à la maintenance prévisionnelle, avec notamment<br />

des technologies sans fil et d’intelligence artificielle, l’entité du groupe n’a pas manqué l’occasion d’élargir sa<br />

gamme d’instruments à la maintenance préventive.<br />

Faciliter la surveillance des installations industrielles, tel<br />

est l’objectif de la marque OneProd (groupe Acoem).<br />

Celle-ci a en effet lancé sur le marché une solution<br />

simplifiée au maximum permettant d’effectuer des tâches de<br />

mesures vibratoires dans le cadre de programmes préventifs.<br />

Mais ce n’est pas tout. Car l’entreprise, en faisant l’acquisition<br />

en 2014 de la société suédoise FixturLaser, spécialisée dans le<br />

lignage laser, a pu mettre au point une solution permettant<br />

de faire de l’alignement pour du correctif mais également<br />

dans le but d’établir de bonnes pratiques de maintenance<br />

préventive lors de l’installation d’une machine en fonction<br />

des conditions optimales afin de durer le plus longtemps<br />

possible et de consommer moins d’énergie. « Nos différentes<br />

marques travaillent de plus en plus ensemble au sein du groupe<br />

Acoem, créant ainsi de véritables synergies », souligne Bertrand<br />

Wascat, responsable marketing de la marque OneProd.<br />

Avant de déployer un programme de maintenance, il apparaît<br />

toujours nécessaire d’effectuer une analyse de criticité<br />

du parc d’équipements. Il ne s’agit pas, comme le confirme le<br />

responsable d’OneProd, « de faire du prévisionnel partout, sur<br />

toutes les machines, mais en priorité sur les outils de production<br />

et les process les plus critiques, à l’image des machines<br />

tournantes mais pas seulement ; Il existe en effet un volume<br />

important de machines présentant encore des enjeux stratégiques<br />

».<br />

Il existe en effet un réel problème de<br />

gestion des compétences mais aussi des<br />

connaissances. À titre d’exemple, pour<br />

une action de maintenance telles que le<br />

lignage, l’équilibrage ou encore l’inspection<br />

visuelle, il demeure beaucoup trop<br />

de rapports papier qui finissent au fond<br />

d’un tiroir. « Or le seul moyen de récupérer<br />

l’information est d’aller voir directement<br />

le technicien de maintenance et<br />

la lui demander. Ce problème de fluidité<br />

de l’information peut limiter fortement<br />

les programmes de fiabilité ». Car malgré<br />

la documentation produite lors d’une<br />

action menée sur le terrain, la masse<br />

d’informations est perdue. « Avec des<br />

technologies d’industrie connectée, on<br />

documente et on renseigne tout et automatiquement<br />

dans le système de l’entreprise<br />

afin de pouvoir ensuite exploiter<br />

l’information. On doit désormais vivre<br />

à l’ère de l’opérateur de maintenance<br />

connecté ».<br />

Le knowledge management au cœur des<br />

préoccupations<br />

Mais au-delà de la défaillance de certaines machines, la<br />

gestion des connaissances s’impose comme une préoccupation<br />

majeure. Le contexte est le suivant : « on passe d’une<br />

situation où le personnel de l’atelier était spécialisé dans différentes<br />

tâches à une organisation beaucoup plus généralisée<br />

avec des actions plus variées. »<br />

20ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


technologies<br />

Ces nouvelles technologies, quelles sont-elles ? Inimaginables<br />

il y a encore quelques années, celles-ci n’ont cessé de fleurir<br />

sur un marché industriel qui a tardé à s’ouvrir à la mobilité.<br />

Mais aujourd’hui, l’exemple des lunettes connectées est criant<br />

de vérité. « Ce type d’équipements suscite un intérêt de plus<br />

en plus fort bon nombre de nos clients pour la formation mais<br />

également pour pallier le problème de la gestion des compétences<br />

; un opérateur connecté à distance avec un expert évite<br />

à ce dernier de se déplacer alors même qu’il est régulièrement<br />

sollicité dans la journée ».<br />

Autre exemple, celui des drones et du<br />

rôle qu’ils jouent dans l’inspection<br />

visuelle préventive notamment sur des<br />

équipements peu accessibles à l’exemple<br />

des pipeline ou des pales d’éoliennes, de<br />

taille conséquente ou bien géographiquement<br />

éparpillés sur le territoire.<br />

Enfin, l’industrie connectée c’est aussi<br />

de plus en plus d’interfaces entre les<br />

différents systèmes reliant le monde de<br />

la production à celui de la maintenance<br />

via des solutions de M.E.S. sans oublier<br />

la GMAO. « Aujourd’hui, lorsqu’une<br />

machine s’arrête, la production sollicite<br />

le responsable maintenance qui prend le<br />

temps de regarder le planning et d’organiser<br />

l’intervention. Mais entre l’arrêt et<br />

le début de l’intervention il peut s’écouler<br />

deux ou trois jours. Demain, avec la<br />

génération automatique de travaux et de<br />

“workflow”, on saura immédiatement ce<br />

qui se passe ; le technicien le plus proche<br />

pourra leur dire s’il est en mesure d’intervenir<br />

».<br />

Connecter l’opérateur<br />

Le concept d’opérateur de maintenance<br />

connecté est donc de plus en<br />

plus concret pour Acoem : « nos clients<br />

équipent de plus en plus leurs techniciens<br />

de tablettes à pour saisir automatiquement<br />

les informations et accéder à la<br />

GMAO ainsi qu’aux procédures de maintenance<br />

sur le terrain. Ce qu’ils veulent<br />

aujourd’hui, ce sont des tablettes multifonctions,<br />

capable de couvrir l’ensemble<br />

des besoins. »<br />

Cette vision du mécanicien connecté<br />

prend forme au sein du groupe, à<br />

l’exemple de la solution de lignage laser utilisable à partir<br />

d’une tablette. Cette solution permet à des non spécialisés<br />

de prendre le contrôle sur les vibrations dans le cadre de<br />

maintenance préventive, le tout sans formation préalable et<br />

en une dizaine de secondes. Cette application Laser Kit téléchargeable<br />

gratuitement se présente ainsi comme une procédure<br />

guidée pas à pas et très visuelle ; une sorte de réalité<br />

augmentée en somme, capable d’envoyer l’ensemble des informations<br />

vers les principaux intéressés.<br />

En outre, l’entreprise a mis au point une solution d’évaluation<br />

de l’état de santé du roulement. « Auparavant une solution de<br />

mesure vibratoire existait déjà pour savoir s’il n’y avait pas de<br />

problème de balourd-lignage ; aujourd’hui, Bearing Defender<br />

va plus loin grâce à des capteurs sans fil qui mesurent en 3D ».<br />

En paramétrant seulement la plage de puissance et la plage de<br />

montage, on parvient à définir les catégories de la machine<br />

selon la norme ISO 18116 puis on obtient les conditions de<br />

mesures les mieux adaptées à la machine.<br />

Acoem a également développé un algorithme permettant, en<br />

connectant le capteur et en sélectionnant la plage de vitesse, la<br />

plage de puissance et le type de montage, d’obtenir trois indicateurs<br />

de défauts de roulement, la présence d’un balourd-lignage<br />

et tout autre défaut. Cette maintenance de premier<br />

niveau permet de déterminer si l’on a affaire à un problème<br />

ou non. De là, on échange facilement avec un expert grâce<br />

a une solution mobile et avec qui on parle le même langage,<br />

on échange les mêmes informations. Surtout, on sollicite<br />

l’expert à bon escient et on permet à ce dernier de déléguer<br />

ce type de tâches qui ne relève pas forcément de son spectre<br />

ou de demander simplement à un technicien d’aller rapidement<br />

vérifier une mesure. Ce capteur sans fils est le même<br />

que celui utilisé dans le Falcon, la solution phare de maintenance<br />

prévisionnelle d’OneProd. Quand la « predictive maintenance<br />

» rejoint la maintenance préventive… ●<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı21


technologies<br />

Solutions<br />

Des instruments et des outils<br />

de plus en plus connectés<br />

La maintenance préventive ne se limite pas à la mise en place<br />

d’une démarche parfois lourde et complexe à mener. Elle passe aussi<br />

par des outils et des solutions toujours plus connectées. Petit aperçu<br />

à travers les nouveautés de la division Outillage du groupe Bosch.<br />

Le<br />

plus grand employeur allemand dans l’Hexagone<br />

– avec 7 500 collaborateurs répartis sur<br />

vingt-trois sites – a entamé un virage stratégique,<br />

d’abord Outre-Rhin, et aujourd’hui dans l’Hexagone.<br />

Ce virage, c’est celui de la mobilité et de la digitalisation. Car<br />

les produits, bien que mobiles, sans logiciel ni objets intelligents,<br />

ne peuvent fonctionner. « Nous sommes en train d’investir<br />

massivement dans la connectivité et l’électroportatif »,<br />

indique Heiko Carrie, directeur du groupe Bosch en France<br />

et au Benelux, qui ne manque pas de rappeler que « pas moins<br />

de 10% du chiffre d’affaires mondial est investi en R&D, soit<br />

près de 7Md€ ».<br />

Caméra thermique GTC400C en application<br />

En matière de chiffres, Grégory Toy,<br />

responsable marketing Outillage professionnel,<br />

ne cache pas sa satisfaction<br />

quant au 5% de croissance dans cette<br />

division. « Cette croissance s’explique en<br />

grande partie par l’innovation permanente<br />

et l’idée de proposer non plus<br />

simplement des produits mais des solutions,<br />

en lien avec les attentes de chaque<br />

utilisateur. Car pour nous, l’outil n’est<br />

que l’extension de la main du technicien<br />

». Des démonstrateurs mais également<br />

une campagne d’essais faite pour<br />

et par les utilisateurs avec de nouveaux<br />

produits testés toutes les six semaines<br />

ont permis d’identifier les besoins des<br />

utilisateurs.<br />

Des nouveautés importantes<br />

dans l’électroportatif<br />

Le sans-fil, les produits connectés, la<br />

santé-sécurité et les systèmes (accessoires),<br />

voici les quatre piliers de l’innovation<br />

selon Bosch. Au niveau du<br />

sans-fil, on assiste à un réel bascule-<br />

22ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


technologies<br />

Toujours au sujet de la connectivité, les instruments de<br />

mesure sont tout aussi concernés, comme la caméra thermique<br />

GT4C, le Laser-Line ou encore le Télémètre laser<br />

GLM 120, nouvel équipement venant compléter la gamme<br />

« connectivité » avec en outre un détecteur de calibrage.<br />

Une offre pléthorique allant de paire avec des besoins croissants<br />

de la part des artisans et des industriels toujours à la<br />

recherche du moindre gain de temps. ●<br />

Olivier Guillon<br />

Télémètre laser GLM 120<br />

ment. D’où le lancement d’une nouvelle<br />

technologie de batterie lithium,<br />

ProCore, à trois niveaux de puissance :<br />

Compact 4 Ah (40% plus légère que<br />

l’ancienne), Performance 8 Ah (30%<br />

de performance de plus sur des outils<br />

actuels et près de deux fois plus performante<br />

que l’ancienne génération) et la<br />

première batterie 18 V 12 Ah. Totalement<br />

compatible avec les systèmes<br />

18V existants, « le sans-fil prend véritablement<br />

le pas sur les technologies<br />

filaires », d’autant sur les chargeurs<br />

suivent la tendance avec le nouveau<br />

GAL 18V-160 C.<br />

Autre virage, celui de la connectivité,<br />

et tout particulièrement au niveau des<br />

services, là encore, Bosch entend bien<br />

se développer, comme le confirme<br />

Sabrina Ourif, chef de projet au sein<br />

de la division Outillage électroportatif<br />

: « notre objectif est d’identifier de<br />

nouveaux services afin d’aller au-delà de<br />

la réparation et de renforcer la réactivité<br />

de notre SAV ou encore la disponibilité<br />

des pièces détachées par exemple, un<br />

contrat de service adapté au besoin ou<br />

un seul contrat pour plusieurs outils ».<br />

En matière de connectivité, notons<br />

le lancement de la solution Track-<br />

MyTools, une gestion intelligente de<br />

la flotte d’outils, déjà utilisée par un<br />

millier d’entreprises allemandes. « Il<br />

est possible de savoir où se trouve les<br />

outils, qui les utilise ou s’ils sont bien<br />

tous dans le camion au moment de<br />

partir sur une intervention de maintenance<br />

» (cf. encadré).<br />

Une nouvelle solution pour retrouver ses outils<br />

Quand la gestion des outils de travail se révèle chronophage, il est important<br />

de déléguer cette fonction, non pas à un opérateur, qui aura certainement<br />

autre chose à faire de son temps, mais à la technologie. C’est en partant<br />

de ce constat que Bosch a lancé TrackMyTools, une solution intelligente de<br />

gestion de parc d’outils. Cet outil offre une vue à la fois claire et globale de<br />

la position actuelle des outils, mais également à qui ils ont été attribués<br />

ou encore au moment où ceux-ci doivent faire l’objet d’une maintenance<br />

préventive.<br />

Pour mettre au point une telle solution, le mot d’ordre a été la simplicité.<br />

Des modules Bluetooth rapides à installer sur les outils, un logiciel facile à<br />

utiliser, où tout le matériel de l’entreprise peut être pris en charge ; « Track-<br />

MyTools est la solution intelligente pour une gestion simple et efficace, vantet-on<br />

au sein du groupe. Bosch a pensé cette solution en se concentrant sur<br />

l’expérience utilisateur. Il en ressort un matériel et un logiciel parfaitement<br />

optimisés pour que les outils et les véhicules de l’entreprise puissent être<br />

enregistrés, attribués, gérés et localisés plus rapidement ». Grâce à une<br />

interface optimisée et simple, les chefs d’entreprise possèdent désormais<br />

une vue d’ensemble précise et rapide de tous leurs équipements. De plus,<br />

des fonctions de paramétrage, de recherche, de filtrage, de cartographie<br />

et de calendrier facilitent les activités quotidiennes à tous les niveaux : pas<br />

d’outils introuvables, pas de perte de temps. Une réduction des efforts et<br />

des coûts, tout en responsabilisant les équipes.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı23


technologies<br />

Avis d’expert<br />

Quelle est votre distance<br />

de mesure maximale ?<br />

Si vous avez fait l’acquisition récente d’une caméra thermique, vous vous demandez peut-être quelle est sa<br />

distance de mesure maximale. Ou peut-être envisagez-vous d’en acheter une, mais vous ne savez pas laquelle<br />

vous permettra de mesurer précisément votre cible à un prix adapté à votre budget. La réponse à la question<br />

« Quelle est la distance de mesure maximale ? » dépend de facteurs tels que la résolution, le champ de vision<br />

instantané (IFOV), les objectifs, la dimension de l’objet et bien plus encore.<br />

Le rapport à la taille du point est essentiel<br />

© 2018 FLIR Systems, Inc.<br />

Vous pouvez comparer cela à la réalisation d’un<br />

examen visuel chez votre médecin. Lorsque vous<br />

regardez le tableau optométrique depuis le fauteuil<br />

de la salle d’examen, vous apercevez peut-être des lettres<br />

sur la plus petite ligne, mais jusqu’à quelle distance pouvezvous<br />

encore lire ces lettres (c’est- à-dire les « mesurer ») ?<br />

Si vous possédez une acuité visuelle de 10/10, vous pouvez<br />

lire les plus petites lettres à des distances supérieures. Dans<br />

ce cas, une vision de 10/10 correspond à une caméra thermique<br />

de haute résolution. Si votre vision n’est pas parfaite,<br />

vous pouvez l’améliorer avec des lunettes (par exemple en<br />

ajoutant une loupe de grossissement à la caméra) ou en vous<br />

rapprochant du tableau optométrique (c’est-à-dire en réduisant<br />

la distance qui vous sépare de la cible).<br />

Il est important de comprendre le principe du rapport à la<br />

taille du point. Ce rapport est un chiffre qui vous indique à<br />

quelle distance vous pouvez vous trouver d’une cible d’une<br />

certaine dimension, tout en continuant à obtenir des mesures<br />

thermiques précises.<br />

Pour réaliser des relevés de température aussi précis que<br />

possible, vous voulez optimiser au maximum le nombre de<br />

pixels du capteur de votre caméra sur la cible. Ceci permet<br />

d’améliorer le niveau de détail de votre image thermique.<br />

Plus vous vous éloignez de l’objet que vous voulez mesurer,<br />

et plus vous perdez la capacité de mesurer sa température<br />

avec précision. Plus la résolution de votre caméra est<br />

élevée, et plus vous êtes susceptible d’augmenter le nombre<br />

24ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


technologies<br />

de pixels sur une cible plus éloignée, tout en conservant des<br />

résultats précis. Le zoom numérique n’améliore pas la précision.<br />

Une résolution supérieure ou un champ de vision plus<br />

étroit sont donc essentiels.<br />

Imaginons que vous souhaitiez obtenir avec votre caméra thermique<br />

une mesure de température précise d’une cible de 20<br />

millimètres située à 15 mètres de distance. Comment procédez-vous<br />

pour savoir si votre caméra en est capable ? Vous<br />

devez consulter les spécifications de votre caméra et connaître<br />

à la fois le champ de vision et la résolution. Imaginons pour<br />

cet exemple que la résolution de votre caméra soit de 320 x<br />

240 pixels et que votre objectif présente un champ de vision<br />

horizontal de 24 degrés. Vous devez tout d’abord calculer<br />

l’IFOV en milliradians (mrad) à l’aide de la formule suivante :<br />

IFOV = (FOV/nombre de pixels 1 ) x<br />

[(3,14/180)(1000)]<br />

Étant donné que votre objectif dispose d’un FOV horizontal<br />

à 24 degrés, vous diviserez 24 par la résolution en pixels<br />

horizontale de la caméra, dans le cas présent 320. Ensuite,<br />

vous multiplierez ce nombre par 17,44, ce qui est le résultat<br />

de (3,14/180)(1000) dans l’équation ci-dessus.<br />

(24/320) x 17,44 = 1,308 mrad<br />

Sachant que le IFOV est de 1,308 mrad, vous devez ensuite<br />

trouver votre IFOV en millimètres à l’aide de cette formule :<br />

IFOV (mm) : (1,308/1000) x<br />

15000 2 mm = 19,62 mm<br />

Que signifie donc ce chiffre ? Le rapport à la taille du point<br />

est de 19,62:15000. Ce nombre est la dimension mesurable<br />

d’un seul pixel (1 x 1). Pour l’exprimer plus simplement, ce<br />

calcul vous indique que votre caméra peut mesurer un point<br />

de 19,62 mm à 15 mètres de distance.<br />

Cette mesure d’un seul pixel est appelée le « rapport théorique<br />

à la taille du point ». Certains fabricants font figurer ce<br />

rapport dans les spécifications de leurs produits. Même s’il<br />

peut être considéré comme le véritable rapport à la taille du<br />

point, il est trompeur, car il n’est pas nécessairement le plus<br />

précis. Ceci peut être dû au fait qu’il vous indique seulement la<br />

température d’une zone très réduite au sein d’un même pixel.<br />

Comme précédemment mentionné, vous souhaitez obtenir le<br />

plus de pixels possible sur votre cible afin de bénéficier d’une<br />

précision optimale. Un ou deux pixels peuvent suffire à identifier,<br />

de manière qualitative, l’existence d’une différence de<br />

température, mais ils ne peuvent suffire à fournir une représentation<br />

précise de la température moyenne d’une zone.<br />

Plus vous vous éloignez de l’objet que vous voulez mesurer, et plus<br />

vous perdez la capacité de mesurer sa température avec précision<br />

La mesure d’un seul pixel peut être imprécise pour diverses<br />

raisons :<br />

• Les caméras thermiques peuvent développer des pixels<br />

parasites<br />

• Reflet des objets – le reflet d’une rayure ou du soleil peut<br />

entraîner une erreur d’interprétation et donner lieu à une<br />

mesure exagérément élevée<br />

• Un objet chaud, par exemple la tête d’un boulon, peut avoir<br />

une largeur équivalente à celle d’un pixel, mais ces derniers<br />

sont de forme carrée alors qu’une tête de boulon est hexagonale<br />

• Aucun matériel optique n’est absolument parfait. Il existe<br />

toujours des distorsions dans les systèmes optiques,<br />

lesquelles se répercutent sur les mesures<br />

En raison d’un phénomène appelé la dispersion optique, le<br />

rayonnement d’une toute petite surface ne fournira pas à un<br />

appareil de détection assez d’énergie pour obtenir une valeur<br />

correcte. Nous recommandons de veiller à ce que la zone<br />

chaude où se trouve la valeur demandée recouvre une zone<br />

d’au moins 3 x 3 pixels. Il vous suffit de multiplier le rapport<br />

théorique à la taille du point en millimètres par trois, ce qui<br />

vous donne un rapport de 3 x 3 pixels au lieu de 1 x 1. Ce<br />

chiffre sera plus précis.<br />

L’IFOV est une projection angulaire de l’un des pixels du détecteur<br />

dans l’image IR. La zone perceptible par chaque pixel dépend<br />

de votre distance par rapport à la cible pour un objectif donné<br />

© 2018 FLIR Systems, Inc. © 2018 FLIR Systems, Inc.<br />

26ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


technologies<br />

Par conséquent, si vous multipliez l’IFOV en mm (19,62)<br />

par 3, vous obtenez : 58,86 mm<br />

En d’autres termes, vous pouvez mesurer un point de 58,86<br />

millimètres à une distance de 15 mètres.<br />

Imaginons à présent que vous vouliez mesurer un point de<br />

20 millimètres. Jusqu’à quelle distance pouvez- vous obtenir<br />

une mesure exacte pour cette dimension de point spécifique ?<br />

Vous devez utiliser une courte formule de multiplication<br />

croisée :<br />

IFOV en mm : Distance en mm<br />

(15 m = 15 000 mm)<br />

58,86:15 000<br />

20 mm : x 15 000*20 = 58,86 * x<br />

300 000/58,86 = x<br />

x = 5096,8 mm ou environ 5,1 m<br />

Si vous envisagez d’effectuer une inspection thermographique,<br />

pensez à vérifier s’il vous est possible de vous rapprocher<br />

suffisamment d’une cible pour obtenir des relevés précis.<br />

Par précis, on entend « suffisamment bons pour permettre<br />

une interprétation juste ». Ceci ne signifie pas forcément<br />

que le résultat doit être conforme à la spécification de précision<br />

de votre caméra. Vous pouvez par erreur être décalé de<br />

plusieurs, voire de plusieurs centaines, de degrés si vous ne<br />

prêtez pas attention au rapport à la taille du point.<br />

Pour effectuer les calculs plus rapidement, Flir dispose d’un<br />

outil de calcul du FOV pour chacune de nos caméras. Vous<br />

le trouverez à l’adresse http://flir.custhelp.com. Il vous suffit<br />

de cliquer sur la série de caméras Flir que vous utilisez<br />

pour accéder à une liste de toutes les caméras de cette série.<br />

Cliquez sur « FOV Calc. » en regard de la caméra correcte,<br />

et le rapport à la taille du point de cette dernière s’affichera. ●<br />

Vous pouvez mesurer un point de 20 mm à environ 5 m<br />

de distance de la cible avec votre caméra d’une résolution<br />

de 320 x 240 pixels.<br />

D’autres fabricants n’utilisent pas forcément ce chiffre lorsqu’ils<br />

parlent de l’IFOV ou du SSR, mais il n’en reste pas<br />

moins que ce chiffre vous procurera un relevé de température<br />

plus précis en cas d’anomalie.<br />

Pour finir, le rapport à la taille du point a son importance, car<br />

il vous aide à découvrir si votre caméra thermique est capable<br />

de fournir des mesures thermiques précises à la distance<br />

souhaitée. Si vous voulez mesurer des cibles de petite taille<br />

à grande distance, il est essentiel de connaître le rapport à<br />

la taille du point de la caméra et de savoir si vous êtes positionné<br />

à une distance garantissant des mesures exactes.<br />

Une illustration du champ de vision de 2,6 mrad par rapport à 1,36 mrad.<br />

Image gracieusement fournie par l’Infrared Training Center<br />

© 2018 FLIR Systems, Inc.<br />

© 2018 FLIR Systems, Inc.<br />

Dans l’idéal, la cible projetée doit couvrir au moins un pixel. Pour<br />

s’assurer de mesures précises, il est conseillé de couvrir une surface<br />

plus large, afin de tenir compte de la dispersion optique de la projection<br />

1 <br />

Utilisez le nombre de pixels correspondant à la direction de votre FOV<br />

(horizontale/verticale)<br />

2<br />

La distance depuis votre cible<br />

> Pour plus d’informations sur les caméras thermiques<br />

ou sur cette application, veuillez consulter le site suivant :<br />

www.flir.com/instruments<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı27


technologies<br />

reportage<br />

Bretagne Ateliers migre versAltair Enterprise,<br />

la GMAO Web de nouvelle génération<br />

Bretagne Ateliers, entreprise incontournable de l’industrie<br />

manufacturière de l’ouest français, utilise depuis plus de cinq ans la<br />

solution GMAO Altair. Cette année, la société a décidé de renouveler<br />

sa confiance en DSDSystem en migrant vers Altair Enterprise, afin,<br />

notamment, d’améliorer ses opérations de maintenance préventive.<br />

Depuis trente-huit ans, Bretagne Ateliers combine<br />

utilité économique et développement social en<br />

proposant des prestations industrielles manufacturières<br />

(montage, câblage, usinage, métallerie...) et tertiaires<br />

(numérisation, reprographie, formation...) exécutées par une<br />

main-d’œuvre constituée à plus de 80% de personnes handicapées.<br />

Être une Enterprise Adaptée (EA) ne rime cependant<br />

pas avec un travail de moindre qualité. Certifié ISO 9001<br />

/2008, Bretagne Ateliers répond chaque année aux exigences<br />

du référentiel, conciliant avec succès prestations de qualité<br />

et engagement social. Les références prestigieuses de l’entreprise<br />

bretonne sont la garantie de son savoir-faire : Alstom,<br />

Airbus, le Crédit Agricole, la SNCF et au tout premier rang<br />

le groupe PSA-Peugeot- Citroën...<br />

Le choix d’un outil simple<br />

et performant<br />

Le parc machine de Bretagne Ateliers<br />

est conséquent : plus de 1 600 équipements<br />

au total sont présent, répartis<br />

sur deux sites de production. Des<br />

équipements de pointe que doivent<br />

maintenir en bon état de marche les<br />

six techniciens de maintenance du site.<br />

Yann Quéguiner, responsable informatique<br />

de Bretagne Ateliers, revient<br />

sur le choix de la GMAO Altair, il y a<br />

cinq ans : « Nous souhaitions une solution<br />

de dernière génération, 100% Web,<br />

proposant des fonctionnalités avancées<br />

et ergonomiques, répondant à trois<br />

volets principaux : la gestion des outils<br />

de production, la gestion des demandes<br />

d’intervention, et la gestion et rationalisation<br />

des stocks. »<br />

À ces besoins essentiels, se sont ajoutés<br />

au fil du temps des besoins nouveaux<br />

visant à augmenter l’efficacité de la maintenance,<br />

notamment en termes d’analyse<br />

et de gestion. « Altair nous permettait<br />

une gestion de maintenance efficace,<br />

mais nous ressentions le besoin de disposer<br />

d’un vrai planning intégré au logiciel,<br />

ainsi qu’un tableau de bord accessible<br />

offrant une vue d’ensemble sur la maintenance,<br />

poursuit Yann Quéguiner. Quand<br />

28ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


technologies<br />

Le saut technologique entre Altaïr v4 et Altair Enterprise a donc<br />

été appréhendé avec assurance par Bretagne Ateliers, qui y a<br />

trouvé réponse à nombre des besoins auquel les versions précédentes<br />

d’Altair n’apportaient pas la meilleure réponse possible.<br />

Altair Enterprise nous a été présenté, les<br />

nouveautés répondaient à chacun de ces<br />

besoins que nous avions, ce qui nous a<br />

facilement convaincu de sauter le pas ».<br />

Un saut technologique pour<br />

une expérience utilisateur<br />

neuve<br />

Outre les évolutions purement fonctionnelles,<br />

les attentes de Bretagne Ateliers<br />

étaient grandes en matière d’ergonomie<br />

et de fluidité de travail. Il fallait que le<br />

nouveau produit apporte une plus-value<br />

en matière d’accessibilité, de planification<br />

et de productivité, afin de répondre<br />

à leurs besoins. « La nouvelle interface<br />

d’Altair Enterprise est beaucoup plus<br />

fluide, avec un design plus accueillant,<br />

apportant technologiquement et fonctionnellement<br />

ce qui nous manquait<br />

dans la version précédente, explique<br />

Yann Quéguiner. Les améliorations se<br />

trouvent aussi dans les petits détails. Par<br />

exemple, l’ajout de photo sur équipement<br />

permet à nos stagiaires d’identifier rapidement<br />

les équipements et donc se mettre<br />

plus vite ‘’dans le bain’’. Je pense aussi au<br />

simple fait de pouvoir changer d’application<br />

sans avoir à repasser par l’écran d’accueil...<br />

un vrai gain de temps ! »<br />

Les atouts du projet<br />

Pour Bernard Decoster, directeur de DSDSystem, éditeur<br />

de la GMAO Altair Enterprise, « Bretagne Ateliers est pour<br />

nous une référence symbolique, comptant parmi nos plus<br />

fidèles clients. Cette fidélité s’est construite grâce à notre capacité<br />

d’écoute des besoins du terrain, afin de fournir à chaque<br />

nouvelle génération une GMAO à la pointe de la technologie<br />

et au fait des besoins du métier » Et d’ajouter : « Altair Enterprise<br />

est le fruit d’une refonte profonde de la GMAO, depuis le<br />

cœur du code jusqu’aux petits plus qui facilitent la vie des utilisateurs<br />

au quotidien. Ce travail de développement puisant à la<br />

fois dans l’innovation technologique et dans les besoins métiers<br />

constitue une tradition que DSDSystem perpétue depuis son<br />

origine, et continuera à appliquer avec Altair Enterprise dans<br />

les années à venir ». ●<br />

• Longue expérience d’utilisation de la GMAO Altair<br />

• Évolution des besoins fonctionnels<br />

• Attente forte en matière d’expérience utilisateur<br />

• CertificationISO9001/2008 défendue chaque année<br />

• Entreprise Adaptée employant près de 450 travailleurs handicapés<br />

La solution La GMAO Altair Enterprise et la mobilité Altair sont des applications<br />

éditées et distribuées par DSDSystem. Ces solutions sont le fruit de<br />

près de vingt ans d’expérience capitalisées par les ingénieurs maintenance et<br />

informatique spécialisés en organisation de maintenance industrielle et SAV.<br />

Avantages technologiques<br />

• Pas d’installation sur poste client<br />

• Rapidement opérationnelle<br />

• Compatible tous navigateurs récents<br />

• Technologie moderne<br />

• Nomade et mobile<br />

• Une installation centrale et sécurisée<br />

• Simple et agréable à utiliser aux besoins que nous avions,<br />

ce qui a facilement convaincu Bretagne Atelier de sauter le pas.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı29


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

événement<br />

Répondre aux enjeux de l’industrie<br />

de l’emballage par la maintenance<br />

prévisionnelle<br />

L’industrie de process, à laquelle appartiennent les<br />

secteurs de l’emballage et du conditionnement, est<br />

soumise aux risques d’arrêts de production plus que<br />

partout ailleurs. Bien au-delà des retards et des coûts d’intervention,<br />

la moindre défaillance d’un équipement peut<br />

entraîner la perte d’une partie de la production et porter un<br />

coup fatal à l’entreprise ; c’est tout particulièrement le cas<br />

dans le secteur pharmaceutique mais aussi l’agroalimentaire<br />

ou encore l’industrie cosmétique. Afin d’anticiper les<br />

problèmes pouvant survenir sur les machines, on met en<br />

place des actions de préventif et de maintenance conditionnelle,<br />

voire prévisionnelle avec des solutions connectées et<br />

d’IoT de plus en plus performantes.<br />

À l’heure où s’ouvre à Paris la biennale française de l’emballage<br />

All4Pack, qui en réalité s’affirme plutôt comme un événement<br />

européen voire international, le secteur de l’emballage<br />

est toujours en attente de solutions lui permettant de surveiller<br />

en temps réel le bon fonctionnement de son parc d’équipement,<br />

bien souvent composé de kilomètres de guidage<br />

100% automatisés, de cellules robotisées et de machines à la<br />

fois spéciales et complexes. Mais les industriels du secteur<br />

de l’emballage et du conditionnement sont également avides<br />

de technologies visant à garantir la qualité de leurs produits<br />

et par là-même la sécurité de leur process.<br />

Espérons que cette nouvelle édition<br />

parisienne d’All4Pack vienne combler<br />

les attentes de toute une filière dont<br />

les produits – et plus particulièrement<br />

leurs volumes et pour encore beaucoup<br />

d’entre eux leur problème lié au recyclage<br />

– sont aujourd’hui montrés du<br />

doigt par un nombre croissant d’organismes<br />

de défense de l’environnement.<br />

Du côté de la production et de la maintenance,<br />

c’est plutôt au niveau des arrêts<br />

de production que le bât blesse. Assurer<br />

la supervision des lignes en temps réel,<br />

intervenir au plus près de l’équipement,<br />

juste avant la panne, sont les priorités<br />

aujourd’hui de la production afin d’éviter<br />

de solliciter la maintenance pour de<br />

sérieux problèmes.<br />

Pour ce faire, logiciels de Manufacturing Execution System,<br />

GMAO, capteurs, logiciels et équipements de supervision<br />

voire des solutions d’intelligence artificielle et IIoT doivent<br />

être mobilisés et intégrés sur l’outil de production afin d’en<br />

assurer le suivi mais aussi de faire davantage collaborer les<br />

services de production et de maintenance. ●<br />

Olivier Guillon<br />

30ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Événement<br />

Penser l’emballage de demain<br />

sur le salon All4Pack Paris<br />

Le salon All4Pack accueillera près de 80 000 personnes à Villepinte fin novembre<br />

© Photo Favart<br />

L’édition 2018 d’All4Pack Paris rassemblera près de 80 000 professionnels pour quatre jours<br />

d’échanges et de démonstrations, d’innovation et de présentations. Rendez-vous du 26 au 29<br />

novembre 2018 à Paris-Nord Villepinte.<br />

Rendez-vous à la fois international et incontournable de l’emballage et de<br />

l’intralogistique, All4Pack Paris, qui ouvrira ses portes au parc des expositions<br />

de Villepinte la dernière semaine de novembre, se positionne comme<br />

référent sur les zones Europe et Afrique grâce à son offre complète : packaging +<br />

processing + printing + logistics. De la matière première à la fin de ligne et l’intralogistique,<br />

l’univers de l’emballage est une chaîne globale de production, innovante<br />

et totalement connectée. Un secteur en pleine mutation, porté par les nouveaux<br />

besoins du commerce omnicanal BtoC et BtoB, qui s’appuie sur les opportunités<br />

de l’industrie 4.0 et sur les exigences réglementaires et environnementales.<br />

L’objectif des dirigeants de ce salon qui réunira plus de 1 350 exposants et marques<br />

représentées, dont 50% d’internationaux, est de mettre en lumière durant quatre<br />

jours toute la force d’innovation de cet écosystème : des matières premières aux<br />

32ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


technologies<br />

machines de process, d’emballage et de conditionnement, en<br />

passant inévitablement par le marquage-codage, les emballages<br />

et contenants, l’impression d’emballages et étiquettes<br />

ainsi que les machines d’emballages secondaires, tertiaires et<br />

d’expéditions. Autres secteurs et technologies représentées -<br />

et pas des moindres : la manutention continue, les systèmes<br />

automatisés, les prestations logistiques et les systèmes d’information<br />

ainsi que le stockage et les équipements d’entrepôts,<br />

levage, chariots…<br />

Du côté des visiteurs cette fois, All4Pack Paris attend plus<br />

de 80 000 professionnels, décideurs, leaders et influenceurs<br />

d’Europe et d’Afrique, dont 35% d’internationaux. Avec un<br />

visitorat très qualitatif, le salon s’affirme désormais comme<br />

une « place de marché » à part entière. En 2016, All4Pack<br />

Paris 2016 avait comptabilisé +32% de professionnels issus<br />

des directions générales et directions de site par rapport à<br />

la précédente édition. ●<br />

Des événements dans l’événement !<br />

• Creative lounge : Un nouvel espace qui accueillera une<br />

sélection de produits créatifs dénichés par Creapills<br />

et qui présentera les finalistes de plusieurs concours<br />

internationaux<br />

• All4Pack Innovation : La vitrine des tendances et nouveautés<br />

des exposants<br />

• Pack the future, The Sustainable Plastic Packaging<br />

Award : une compétition d’envergure européenne, résultat<br />

d’une coopération entre les deux organisations<br />

professionnelles : Elipso, et IK en Allemagne.<br />

• SIAL Innovation : All4Pack Paris accueille pour la première<br />

fois cet événement incontournable de SIAL Paris<br />

2018, une sélection de produits 100% innovants, 100%<br />

packaging.<br />

• Gouden Noot : le salon accueille la 29 e édition du Concours<br />

organisé par la NVC Pays-Bas. Les lauréats seront<br />

valorisés sur la Creative Lounge<br />

• Business meetings : un dispositif pour organiser, en<br />

amont du salon, des rendez-vous d’affaires entre visiteurs<br />

et exposants via une plateforme en ligne.<br />

• All4Pack Live : des conférences et des débats sur les<br />

enjeux majeurs de la filière, keynotes, interviews et<br />

remises de prix seront à y découvrir.<br />

• Virtual zone by Geppia, un espace offrant aux visiteurs une<br />

expérience unique pour dynamiser l’offre des constructeurs<br />

français de machines et leurs partenaires internationaux,<br />

mais également pour valoriser les innovations<br />

technologiques et savoir-faire des constructeurs<br />

• PETnology : pour la première fois en France, la 21 e<br />

conférence PETnology aura lieu pendant All4Pack Paris,<br />

les 26 et 27 novembre.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı33


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Panorama<br />

All4Pack Paris : des innovations<br />

qui concernent aussi la maintenance<br />

Dans le cadre du concours de l’innovation qui se déroulera à l’occasion du salon All4Pack Paris 2018,<br />

auquel le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> participe en tant que membre du jury, un nombre non négligeable<br />

de solutions émergent, répondant à de nombreuses problématiques de maintenance.<br />

À<br />

l’occasion de cette nouvelle édition de la biennale de<br />

l’emballage, qui se déroulera à Paris-Nord Villepinte<br />

fin novembre, un concours est organisé afin de faire<br />

la lumière sur les innovations d’une filière multisectorielle.<br />

La remise des trophées se déroulera le premier jour – le lundi<br />

26 novembre, à 12h30 – dans le hall 7. Plusieurs catégories<br />

seront représentées : les « Matières premières et consommables<br />

/ Accessoires et composants / Emballage et contenants », les<br />

« Machines / Systèmes / Équipements pour emballage et conditionnement<br />

», les « Prestations de services / Logiciels pour<br />

emballage et conditionnement », et enfin les « Équipements /<br />

Logiciels / Systèmes automatisés / Prestations de services pour<br />

manutention, stockage, logistique.<br />

Girardin Packaging combine son banc<br />

de vissage à un cobot<br />

Associé à un robot collaboratif (cobot), le banc de vissage à<br />

contrôle de couple électronique Girardin Packaging permet<br />

ainsi d’alléger la charge et de maintenir la valeur ajoutée de<br />

l’opérateur ce qui, pour un investissement très raisonnable,<br />

contribue à élever significativement la qualité et la productivité<br />

de ce poste sensible. Les avantages d’un tel système<br />

résident avant tout dans l’ergonomie mais aussi la réduction<br />

des coûts en raison notamment de la modularité et de<br />

la flexibilité de cette solution.<br />

InUse fait parler les machines<br />

Conçue pour délivrer des services de<br />

maintenance connectés dans les usines,<br />

InUse est une application en mode SaaS<br />

qui transforme les données connectées<br />

des équipements industriels en recommandations<br />

opérationnelles pour les<br />

opérateurs dans l’usine. InUse permet<br />

par exemple de prévoir les pannes<br />

futures des équipements mais aussi<br />

des services plus spécifiques comme<br />

l’identification de sources de pertes<br />

de matières premières ou l’émission de<br />

rapport en temps réel de CIP ou COP.<br />

Accessible sans compétences de codes<br />

préalables, InUse démocratise l’accès à<br />

la transformation de la donnée, tout en<br />

renforçant les compétences des équipes<br />

terrain grâce aux recommandations des<br />

machines.<br />

34ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

UNISTA RÉSOUT LES PROBLèMES<br />

LIÉS AU vISSAGE ET PRÉvISSAGE<br />

L’ALLEMAND LENZE REND LE MOTORÉDUCTEUR<br />

INTELLIGENT<br />

Unista va présenter au concours Innovation<br />

All4Pack Paris 2018 une cellule<br />

robotisée de dépose capots est équipée<br />

d’un module prévissage breveté et<br />

vissage. « L’automatisation du prévissage<br />

a toujours été extrêmement compliquée<br />

pour la machinerie, mais avec notre<br />

solution brevetée, désormais le vissage<br />

et le prévissage des pots et des flacons<br />

ne posent plus de problèmes », assure<br />

Olga Spivak, responsable commerciale<br />

et marketing d’Unista. Une solution à<br />

la fois technologique, ergonomique et<br />

aux fonctionnalités accrues.<br />

Lenze innove avec le g350-B, un nouveau motoréducteur<br />

intelligent pour le convoyage horizontal. Une solution mécatronique<br />

pour entraîner les convoyeurs du futur, qu’ils soient<br />

à bande, à chaîne ou à rouleaux. Le changement de la vitesse<br />

s’effectue via un Smartphone et la technologie NFC ou technologie<br />

sans contact sur une large plage comprise entre 42<br />

et 221 tr/min. Grâce à son éco-conception, cette solution se<br />

révèle moins énergivore que les motoréducteurs habituellement<br />

utilisés pour le convoyage. En outre, celle-ci permet de<br />

réduire le nombre de références dans une installation avec<br />

beaucoup de convoyeurs et de réduire le nombre de pièces<br />

à tenir en stock en tant que pièces de rechange.<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı35


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

ADM assure la qualité<br />

de soudure à 100%<br />

cette solution évite les ralentissements de la cadence de production. Conçu pour<br />

sa simplicité, ce dispositif repose sur une technologie sophistiquée créée pour<br />

minimiser les erreurs humaines, interface simple d’utilisation. Sans contact, l’inspection<br />

est dès lors non intrusive et non destructrice.<br />

TwinCAT Speech simplifie la commande et la maintenance<br />

des installations<br />

Avec son nouveau dispositif de contrôle<br />

de processus de soudure (sur sachets,<br />

pots, blisters, tubes), ADM combine la<br />

technique d’imagerie thermique avec<br />

des algorithmes avancés en temps réel<br />

pour assurer une surveillance en ligne<br />

de 100% du processus de thermosoudage.<br />

Ce système d’inspection n’est pas<br />

destructif et n’entraîne pas de ralentissement<br />

de la production. Peu encombrant,<br />

il s’intègre sur la plupart des<br />

machines existantes. Différents systèmes<br />

sont proposés selon les applications. En<br />

détectant et en permettant de résoudre<br />

les problèmes potentiels en temps réel,<br />

Un système d’automatisation fonctionnant aussi bien que le corps humain ; tel est<br />

l’objectif que s’est donné Beckoff avec TwinCAT Speech, un nouveau module de<br />

commande vocale, « capable de donner la parole au logiciel TwinCAT », résumet-on<br />

chez le fabricant. Ce dernier maillon de la chaîne logicielle permet d’adresser<br />

des demandes de vive voix, en plusieurs langues, dans un cadre limité aux besoins<br />

de l’industrie. À l’inverse, le système est en mesure de délivrer oralement des informations.<br />

« TwinCAT Speech améliore et facilite ainsi considérablement l’interaction<br />

avec le système d’automatisation ». Son spectre d’utilisation ne se limite pas<br />

à certains domaines industriels ; il s’étend à une large palette d’applications de la<br />

construction mécanique à immotique. Par exemple, lors de travaux sur un composant<br />

de la machine, l’opérateur ou le personnel de maintenance a la possibilité de<br />

demander, même sans terminal classique,<br />

quelles sont les répercussions des<br />

réglages modifiés sur le programme de<br />

commande ou de simulation en cours.<br />

Pa ailleurs, le système est en mesure<br />

d’émettre des alarmes vocales lorsque<br />

des valeurs critiques sont en passe d’être<br />

atteintes sur une installation. ●<br />

36ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Indicateurs<br />

Des solutions intégrées pour<br />

accroître le taux de rendement<br />

global (TRG)<br />

Sur le salon All4Pack Paris, les visiteurs pourront assister à la<br />

démonstration d’une ligne de production flexible équipée du nouveau robot<br />

i4 Scara d’Omron intégrant pour la première fois au monde des indicateurs<br />

pour la maintenance préventive et la réduction des temps d’arrêt.<br />

À<br />

l’occasion du salon international de l’emballage et de la logistique All4Pack<br />

qui se tiendra à Paris (26-29 novembre), Omron Industrial Automation<br />

présentera des environnements de production simulés entièrement<br />

flexibles grâce à ses solutions d’automatisation intégrées visant à aider les usines<br />

d’aujourd’hui à devenir celles de demain (stand 6 S 122). Surtout, le temps fort du<br />

stand résidera dans la démonstration d’une ligne de production flexible et intégrée<br />

à travers un exemple type : un fabricant souhaitant personnaliser facilement<br />

ses produits, en fonction des demandes spécifiques des clients.<br />

Composition de la cellule<br />

La démonstration combinera un robot mobile soulevant et transportant des<br />

palettes d’une cellule à une autre de manière autonome, avec une solution d’alimentation<br />

qui inclut un système de vision pour localiser les pièces ainsi qu’un<br />

robot de saisie et de mise en place pour remplir les palettes. Dans cette démonstration,<br />

Omron présentera également le nouveau robot i4 Scara, capable de visualiser<br />

les données de travail et de superviser son état avec les premiers signaux<br />

intégrés au monde pour la maintenance préventive, permettant ainsi aux utilisateurs<br />

de réduire les temps d’arrêt non<br />

planifiés. « Le taux de rendement global<br />

(TRG) est une priorité absolue pour les<br />

fabricants, c’est pourquoi nos solutions<br />

innovantes visent à optimiser la performance,<br />

la disponibilité et la qualité afin<br />

d’améliorer ce TRG, explique Stéphane<br />

Chômienne, directeur général d’Omron<br />

Electronics. Déterminer quelles sont les<br />

données pertinentes et nécessaires, où et<br />

comment les collecter, les visualiser et<br />

les interpréter nous permet de recueillir<br />

les bonnes informations afin d’automatiser<br />

les réglages, sans intervention<br />

humaine. Nous recueillons les données<br />

en direct, que nous intégrons à l’action<br />

et au Cloud. »<br />

Et le directeur d’ajouter : « Nous nous<br />

engageons à offrir des solutions qui<br />

permettront aux fabricants dans le<br />

secteur de l’agroalimentaire, de la cosmétique<br />

et des produits pharmaceutiques<br />

d’adopter, étape par étape, une production<br />

flexible. Omron, qui dispose des<br />

technologies et des solutions complètes<br />

permettant de s’adapter à ces changements<br />

et qui ne cesse de développer des<br />

innovations telles que la famille de robots<br />

i4, est particulièrement bien placé pour<br />

aider les fabricants et leurs OEM dans<br />

cette démarche. » ●<br />

Démonstration d’une ligne de production flexible équipée du robot i4 Scara d’Omron<br />

© Omron<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı37


MANAGEMENT<br />

doSSIEr<br />

Impliquer la maintenance<br />

dans la réduction<br />

de la facture énergétique<br />

Selon l’Ademe, « il recèle un potentiel d’économie [d’énergie] de 20% » dans l’industrie,<br />

filière qui se hisse à la troisième marche du podium des secteurs les<br />

plus énergivores, après le bâtiment et les transports. L’industrie, qui représente<br />

à elle seule 21% de la consommation totale d’énergie de l’Hexagone, doit,<br />

pour renverser la vapeur, miser en priorité sur « des opérations les plus rentables<br />

rapidement », d’après les conclusions d’une récente étude menée par Effy et le<br />

cabinet Enea Consulting auprès de 500 industriels et présentée à l’occasion du<br />

salon Energy Time, le 24 octobre dernier, à Paris.<br />

L’analyse prend en compte l’ensemble des différents types d’industries et de process.<br />

Elle s’est, pour chaque sous-secteur industriel, appuyée sur trois analyses complémentaires<br />

: la quantification des consommations énergétiques par usage, un état<br />

des lieux de la performance énergétique du parc d’usines concernées, et l’évaluation<br />

du gisement d’économie résultant de l’application d’un panel d’opérations<br />

« standardisables », préalablement sélectionnées en fonction des retours d’expérience<br />

terrain.<br />

L’étude en est venue à faire émerger<br />

plusieurs actions concrètes ; ces opérations<br />

concernent notamment la récupération<br />

de chaleur fatale sur un groupe de<br />

production de froid ou un compresseur<br />

d’air, les systèmes de régulation d’un<br />

groupe de production de froid, l’isolation<br />

des réseaux de vapeur ou encore<br />

l’utilisation de technologies électriques<br />

ou hybrides pour les presses à injecter.<br />

Des solutions à la fois concrètes et efficaces<br />

mais qui ne sont rien – ou presque<br />

– sans une réelle prise de conscience,<br />

à la fois environnementale et économique.<br />

Car ce type d’opérations ne<br />

verront le jour qu’à partir du moment<br />

où l’on aura réussi à convaincre l’ensemble<br />

du top management que l’investissement<br />

mais aussi l’utilisation<br />

par les hommes clefs que sont notamment<br />

les responsables et techniciens de<br />

maintenance permettront d’agir à tous<br />

les niveaux et de gagner des points de<br />

rentabilité. ●<br />

Olivier Guillon<br />

aU SoMMaIrE dE CE doSSIEr<br />

40 Prendre la mesure de l’impact des moteurs électriques<br />

dans la consommation de l’usine<br />

© DR Watson-Marlow<br />

42 Le professionnel de la maintenance, un acteur essentiel<br />

pour réduire la facture d’énergie<br />

48 Récupération de la chaleur – et de la rentabilité<br />

50 Des économies d’énergie « 4.0 »<br />

38ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


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de votre machine grâce à l’encodage automatique des valeurs mesurées !<br />

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radial)<br />

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(L défauts de lubrification, S détection de choc)<br />

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MANAGEMENT<br />

MoTEUr<br />

Prendre la mesure de l’impact<br />

des moteurs électriques dans<br />

la consommation de l’usine<br />

Les moteurs électriques sont absolument partout, dans notre quotidien<br />

comme dans l’usine. À tel point qu’on a tendance à les oublier et à<br />

négliger leur impact pourtant important dans la facture énergétique.<br />

C’est du moins l’avis de Thierry Le Gal, de la société bretonne Jet Moteur.<br />

« Le moteur électrique est la pierre angulaire des économies d’énergie dans une<br />

usine » ; rien que ça. Pourtant, pour Thierry Le Gal, patron et fondateur de la<br />

société Jet Moteur, spécialiste en France de la vente, l’installation et le service des<br />

moteurs et réducteurs Cantoni et Siti, une chose est sûre : « lorsqu’on sait tout ce<br />

que l’on économise chez soi en coupant toutes nos alimentations de nos appareils<br />

électriques, imaginez un peu ce qu’une usine pourrait gagner en intervenant sur ses<br />

moteurs ! ». Il y a en effet énormément à faire lorsqu’on sait que 80% de l’énergie<br />

produite va pour les machines tournantes !<br />

Il est vrai que le dirigeant Breton ne cache pas son penchant vers l’écologie et la<br />

défense de l’environnement… allant jusqu’à déplorer que « sans la réglementation<br />

obligeant l’industrie depuis le 1 er janvier 2017 à utiliser des moteurs IE3 à haut<br />

rendement, les choses n’auraient pas bougé. Cela s’explique notamment parce que<br />

le comptable paie les factures et le service maintenance répare. Mais l’ensemble de<br />

la production ne se rend pas compte des dépenses parfois énormes que représente<br />

la consommation d’un moteur vieillissant ».<br />

Réducteur Siti<br />

ALORS COMMENT AGIR ?<br />

Pour Thierry Le Gal, le fait de savoir que trois moteurs sur cinq contiennent<br />

une boîte de vitesses résout en partie le problème : les réducteurs jouent un rôle<br />

majeur dans la réduction de la consommation énergétique ; encore faut-il adopter<br />

des composants les plus adaptés comme des réducteurs-couple coniques qui,<br />

lorsqu’un moteur à réducteur-roue à vis va afficher un rendement d’à peine 50%,<br />

atteindra quant à lui un rendement de 70% voire 98% dans certains cas.<br />

Autres précautions à prendre, l’utilisation d’une pince ampérométriques permet<br />

de mesurer l’intensité et le couple consommé ; un bon moyen de se rendre compte<br />

qu’un moteur d’une puissance de 32Kw va n’en utiliser que 25. Une aberration qui<br />

s’explique par une tendance – du moins durant de nombreuses années – de sur-dimensionner<br />

les équipements par rapport au besoin réel. « Le problème réside également<br />

dans le manque de connaissance sur les moteurs qui composent l’usine ; c’est<br />

seulement lorsqu’il arrive en fin de vie qu’on se rend compte de son existence ! ». ●<br />

Olivier Guillon<br />

Réducteur couple conique Siti<br />

40ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


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(*) Le nouveau nom des salons EMBALLAGE & MANUTENTION


MANAGEMENT<br />

Rabah Achemaoui<br />

Directeur du département<br />

<strong>Maintenance</strong> au sein d’Endel<br />

Engie, leader français des<br />

services au nucléaire et de<br />

la maintenance industrielle<br />

autour d’un cœur de métier<br />

de spécialistes du travail<br />

des métaux.<br />

Entretien<br />

Le professionnel de la maintenance,<br />

un acteur essentiel pour réduire<br />

la facture d’énergie<br />

À l’occasion de la conférence <strong>Maintenance</strong> portant sur les économies d’énergie, et qui s’était déroulée il y a près<br />

d’un an, sur le salon Sepem Rouen fin janvier 2018, Rabah Achemaoui, directeur de la maintenance chez Endel-<br />

Engie, revient sur le rôle clef de la maintenance et les bonnes pratiques à mettre en œuvre dans l’industrie.<br />

Présentez-vous (cursus, fonction<br />

dans l’entreprise) ainsi que<br />

l’entreprise / service auxquels<br />

vous appartenez<br />

J’ai démarré ma carrière professionnelle<br />

après un BTS maintenance en tant que<br />

technicien SAV, puis j’ai évolué vers un<br />

poste de chef d’équipe, chef de chantier<br />

et chargé d’affaires dans une entreprise<br />

de service spécialisée dans la maintenance<br />

des appareils de levage et de<br />

manutention.<br />

J’ai ensuite décidé de reprendre les<br />

études pour être ingénieur maintenance<br />

et j’ai pris la responsabilité d’un centre<br />

de profit dans cette même entreprise.<br />

J’ai ensuite rejoint la société Endel en<br />

tant que directeur de la maintenance,<br />

poste que j’occupe depuis 2002.<br />

À quels clients industriels vous<br />

adressez-vous ?<br />

Endel Engie dispose de plus de 2 500<br />

clients situés dans tous les secteurs d’activités<br />

comme l’énergie (EDF, Areva,<br />

CEA, Andra…), la métallurgie et la<br />

sidérurgie (Arcelor Mittal, Vallourec…),<br />

le raffinage, la pétrochimie et la chimie<br />

(Total, BASF…), l’aéronautique et le<br />

spatial (Cnes, Arianespace…), l’automobile<br />

(Renault…) ou encore la papeterie<br />

(Smurfit Kappa…) etc. Nous travaillons<br />

aussi bien avec de grands groupes<br />

que des PMI.<br />

Nos clients font appel à notre expertise<br />

soit pour des contrats de maintenance<br />

pluriannuels, soit pour des interventions<br />

ponctuelles ou dans le cadre des<br />

grands arrêts de maintenance. Ils nous<br />

sollicitent aussi pour des opérations de<br />

travaux neufs, de transfert industriel<br />

ou de rénovation. Dans ces différents<br />

types de prestation, nous déployons<br />

différentes expertises dans les métiers<br />

suivants : mécanique notamment sur<br />

les machines tournantes, sur la robinetterie,<br />

l’électromécanique, la chaudronnerie,<br />

la tuyauterie, le soudage, la<br />

manutention et le levage.<br />

42ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


MANAGEMENT<br />

Quelles sont leurs problématiques<br />

en matière d’économies d’énergie,<br />

tant au niveau outils de production<br />

qu’au niveau du bâtiment / tertiaire ?<br />

La mise en œuvre des politiques d’efficacité<br />

énergétique suppose l’adoption<br />

de moyens d’action visant à agir sur<br />

les différents leviers de l’amélioration<br />

de l’efficacité énergétique : techniques,<br />

économiques et sociaux. Ces moyens<br />

coûtent de l’argent, tant au contribuable<br />

qu’au consommateur, plus ou moins<br />

selon leur nature, et leur efficacité est<br />

inégale. Jusqu’où, et comment, vaut-il<br />

mieux améliorer l’efficacité énergétique<br />

que laisser croître les investissements de<br />

production-distribution énergétiques,<br />

les émissions et les importations d’énergie<br />

(ou baisser les ressources disponibles<br />

à l’export) ? Tel est le dilemme<br />

habituel de la politique énergétique et<br />

environnementale.<br />

Qu’entend-t-on par « efficacité<br />

énergétique » ?<br />

L’efficacité énergétique est le ratio, ou<br />

autre relation quantitative, entre une<br />

performance, un service, un bien ou une<br />

énergie produits et un apport en énergie<br />

(par exemple : énergie nécessaire/<br />

énergie utilisée). La performance énergétique<br />

est un résultat mesurable lié à<br />

l’efficacité énergétique, à l’usage énergétique<br />

et à la consommation énergétique.<br />

Au niveau d’une usine, d’un bâtiment ou<br />

d’une voiture, on associe volontiers l’efficacité<br />

énergétique à la consommation<br />

d’énergie nécessaire pour produire une<br />

tonne de produit (usine), pour maintenir<br />

une certaine température intérieure<br />

(bâtiment) ou pour rouler 1 km<br />

(voiture). On améliore l’efficacité énergétique<br />

si l’on réduit cette consommation<br />

sans toucher au service rendu<br />

(production, confort, mobilité). On<br />

parle alors d’économies d’énergie.<br />

L’efficacité énergétique peut avoir un<br />

sens plus large que ce qui est généralement<br />

compris : elle englobe tous<br />

les changements qui accompagnent<br />

la diminution de la quantité d’énergie<br />

requise pour produire une unité d’activité<br />

économique, ou pour obtenir un<br />

niveau donné de confort. En cela, l’effi-<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı43


MANAGEMENT<br />

industriels de réaliser les préconisations<br />

issues de l’audit et notre expérience<br />

montre que les industriels réalisent des<br />

investissements uniquement si le temps<br />

de retour sur investissement est inférieur<br />

à 18 ou 24 mois.<br />

En quoi ces questions concernentelles<br />

les responsables et techniciens<br />

de maintenance ?<br />

cacité énergétique incorpore à la fois une notion d’« efficacité<br />

technique » et une notion d’« efficacité socio-économique »<br />

et son évolution implique des changements de nature technique<br />

et de nature socio-économique.<br />

Où en-est la législation à ce sujet ?<br />

Les nouvelles lois et ordonnances placent la barre toujours<br />

plus haut en matière d’efficacité énergétique. En 2014, l’Union<br />

européenne a défini de nouveaux objectifs climatiques<br />

contraignants avec son « paquet Énergie-Climat 2030 ». Les<br />

mesures évoquées visent à réduire les émissions de CO2 d’au<br />

moins 40 % d’ici 2030 par rapport à 1990. De plus, la part<br />

d’énergies renouvelables devra représenter au moins 27 %<br />

de la production énergétique d’ici 2030. Enfin, les membres<br />

de l’UE se sont mis d’accord sur une réduction d’au moins<br />

27 % de la consommation énergétique sur la même période<br />

via une augmentation de l’efficacité énergétique.<br />

En France, la norme NF EN 16247-3, publiée par le Comité<br />

européen de normalisation (CEN) en 2014, a rendu obligatoire<br />

les audits énergétiques pour les entreprises qui ont soit<br />

plus de 250 salariés, soit un chiffre d’affaires annuel supérieur<br />

à 50 M€ et un total de bilan dépassant les 43 M€. Les entreprises<br />

engagées dans une démarche d’amélioration continue<br />

de leur efficacité énergétique par la mise en place d’un<br />

Système de management de l’énergie (SME), certifié selon<br />

la norme ISO 50001 sur un périmètre couvrant 80% de la<br />

facture énergétique, sont exemptées de cette obligation. Cela<br />

a sûrement permis de prendre conscience du poids de la<br />

facture énergétique par rapport aux autres postes de coûts.<br />

Néanmoins, la réglementation française n’impose pas aux<br />

Le professionnel de la maintenance doit<br />

être un acteur important dans l’entreprise<br />

pour réduire la facture d’énergie<br />

car il a en charge le suivi des principaux<br />

consommateurs. Néanmoins, malheureusement<br />

son budget ne prend pas<br />

en compte cette facture d’énergie. Ce<br />

dernier n’est pas affecté si la facture<br />

augmente ou baisse.<br />

Notre sentiment est qu’il devrait porter<br />

cette démarche car il connaît ses équipements<br />

et peut associer à la fois les<br />

questions de disponibilité, de fiabilité,<br />

de vieillesse et obsolescence avec l’efficacité<br />

énergétique. Construire son<br />

budget notamment sur la rénovation<br />

ou le remplacement des équipements<br />

en s’appuyant aussi sur les gains énergétiques<br />

est une solution pour les professionnels<br />

de la maintenance. Cependant,<br />

dans les entreprises sensibles aux coûts<br />

des énergies, nous voyons de plus en<br />

plus un responsable en charge de mener<br />

des actions de réduction de ces coûts.<br />

Comment traitez-vous ces questions<br />

en tant que professionnels<br />

de la maintenance ?<br />

Il peut y avoir de multiples facteurs<br />

de surconsommations de l’énergie<br />

comme le manque de maintenance<br />

des installations (pertes de performances),<br />

le non-respect des paramètres<br />

de consignes (températures,<br />

pressions, débits…), le mauvais réglage<br />

des systèmes de production des utilités<br />

(chaudière, groupe froid, centrale de<br />

production d’air comprimé...), des équi-<br />

44ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


0 5 / 0 8 M A R S 2 0 1 9<br />

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MANAGEMENT<br />

pements surdimensionnés par rapport<br />

aux besoins de la production… Ainsi,<br />

pour réduire les consommations, nous<br />

sommes amenés à rerégler les équipements,<br />

à les remplacer, à réparer par<br />

exemple pour les fuites d’air mais aussi<br />

à réaliser des actions de maintenance.<br />

Quelles solutions avez-vous mis<br />

en place (parler d’un ou plusieurs<br />

retours d’expériences chez vos clients<br />

- sans forcément citer leur nom) ?<br />

Globalement il n’existe pas de solutions<br />

standard. Nous devons, après avoir réalisé un audit, étudier<br />

les solutions les plus adaptées avec un retour sur investissement<br />

le plus court. Par exemple, nous réalisons actuellement<br />

des audits sur les calorifuges des réseaux vapeurs sur toutes<br />

les usines d’un industriel important en Europe. Après l’audit,<br />

nous lui proposons des actions correctives en mettant<br />

en avant le temps de retour sur investissement. En fonction<br />

des pertes énergétiques et de l’investissement pour rénover<br />

les calorifuges, nous mettons en œuvre un plan d’action avec<br />

notre client en réalisant tous les travaux pour les actions qui<br />

ont un ROI inférieur à deux ans.<br />

Nous travaillons également sur des projets de récupération<br />

et de valorisation de chaleur fatale, qui constitue un<br />

potentiel d’économies d’énergie à exploiter, sur des équipements<br />

comme les fours industriels ou les chaudières<br />

afin de répondre à des besoins de chaleur propres à l’entreprise<br />

(séchage sur d’autres lignes de procédés, préchauffage<br />

de l’air comburant, chauffage des locaux, etc.), ou<br />

pour répondre à des besoins de chaleur d’autres entreprises<br />

situées à proximité d’un territoire (d’un réseau de<br />

chaleur urbain).<br />

Quels résultats avez-vous obtenus ?<br />

On a pu par exemple réaliser un gain de 157 k€ (4,6 MWh<br />

PCS/an, ROI ≈ 1 an) chez l’un de nos clients en installant un<br />

condenseur entre la chaudière et la cheminé pour préchauffer<br />

l’eau d’appoint de la bâche par condensation des fumées<br />

de la chaudière.<br />

Enfin, quels conseils et bonnes pratiques nous conseillezvous<br />

de mettre en place pour réduire les consommations<br />

d’énergie et faire des économies ?<br />

La gestion de l’énergie est extrêmement complexe et les<br />

contraintes sont nombreuses. Sur le plan technique, les<br />

interactions entre les équipements et les énergies sont<br />

souvent mal connues, donc mal maîtrisées par un manque<br />

de systèmes de comptage. Sur le plan humain, la culture<br />

actuelle des entreprises doit encore évoluer. Il faut se heurter<br />

aux changements des mentalités et combattre le fameux<br />

« on a toujours fait comme ça, alors pourquoi changer ? ».<br />

L’audit énergétique est le point de départ essentiel pour une<br />

bonne définition des actions de maîtrise de l’énergie. Il doit<br />

idéalement s’insérer dans une démarche plus globale que<br />

l’on peut qualifier d’étude énergétique. Il s’agit d’identifier le<br />

gisement d’économies d’énergie et d’établir un plan directeur<br />

pour son exploitation rationnelle afin d’adapter en continu<br />

la stratégie énergétique de l’entreprise.<br />

Une fois réalisé, l’audit énergétique fournit le socle nécessaire<br />

de démarches plus complètes. Il permet particulièrement de<br />

mettre en œuvre un Système de Management de l’Energie<br />

(SMÉ - ISO 50001) et de s’inscrire utilement dans la dynamique<br />

des Plans Climat-Energie Territoriaux. ●<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

46ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


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MANAGEMENT<br />

Avis d’expert<br />

Récupération de la chaleur<br />

– et de la rentabilité<br />

Pour les entreprises, il existe un certain nombre de pistes à explorer<br />

en matière d’économie d’énergie. Une option offerte à de nombreux<br />

utilisateurs d’air comprimé est la récupération de chaleur, explique<br />

Bruno Turlan, directeur de Boge France.<br />

La hausse des prix de l’énergie au cours des dernières années a ajouté un autre<br />

défi à ceux qui s’efforcent de maintenir leur rentabilité. Récupérer une partie<br />

du coût de l’énergie devient essentielle, en plus d’être éco-responsable, ainsi<br />

de plus en plus de sociétés développent des process de récupération de chaleur.<br />

Cette technologie est maintenant appliquée à grande échelle et les exemples<br />

ne manquent pas. Très innovant, un système de récupération de chaleur au<br />

Royaume-Uni est utilisé pour fournir de la chaleur aux maisons locales en<br />

canalisant la chaleur perdue provenant des tunnels souterrains de Londres. Le<br />

système de métro de Londres génère de grandes quantités de chaleur qui sont<br />

captées par un filtre Northern Line et acheminées vers le réseau de chauffage.<br />

Le projet a pour objectif de réduire les factures et les émissions de carbone,<br />

stimuler l’innovation, les emplois et la croissance dans ce secteur qui semble<br />

être en plein essor.<br />

Pour les entreprises, il existe un certain nombre de pistes à explorer en matière<br />

de récupération de chaleur, notamment pour les nombreux utilisateurs d’air<br />

comprimé qui peuvent ainsi faire des économies d’énergie. La quasi-totalité de la<br />

consommation d’énergie provenant du réseau d’alimentation d’un compresseur<br />

standard peut être convertie en chaleur.<br />

Prenons l’exemple d’un compresseur à vis lubrifié à l’huile: jusqu’à 94% de l’énergie<br />

électrique fournie à cet équipement est disponible pour la récupération de<br />

chaleur. Cette chaleur perdue générée par le compresseur peut être redirigée vers<br />

des espaces à chauffer, comme dans l’initiative du London Underground. Cela<br />

est particulièrement efficace dans les installations où le compresseur se trouve à<br />

proximité de la zone à chauffer, par exemple dans un atelier où le compresseur<br />

est installé ou sinon, par l’utilisation de conduits si le compresseur est situé dans<br />

un lieu plus éloigné.<br />

Il est également possible d’extraire la chaleur perdue du compresseur pour chauffer<br />

l’eau utilisée dans les systèmes de chauffage central ou de chaudières, les processus<br />

de nettoyage industriel, les pompes à chaleur, les laveries ou toute autre application<br />

nécessitant de l’eau chaude.<br />

Faire appel à des spécialistes<br />

des compresseurs<br />

Pour les entreprises qui envisagent d’investir<br />

dans la récupération de chaleur,<br />

un spécialiste des compresseurs peut<br />

aider à calculer les économies d’énergie<br />

et de coûts potentiels afin de mettre<br />

en évidence les retombées possibles<br />

en termes de réduction immédiate<br />

des coûts de carburant, de pétrole, de<br />

gaz ou d’électricité. Les avantages sont<br />

généralement frappants ; par exemple,<br />

48ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


MANAGEMENT<br />

le système de récupération de chaleur Boge Duotherm<br />

peut récupérer jusqu’à 94% de l’énergie d’entrée utilisée en<br />

compression sous forme de chaleur.<br />

Avant d’investir dans la récupération de chaleur, l’utilisateur<br />

final peut calculer les économies d’énergie et de coût potentiels<br />

liées à la récupération de chaleur en évaluant la demande<br />

de chaleur ou d’eau chaude dans les zones adjacentes à l’installation<br />

de compresseur. Cette évaluation peut ensuite être<br />

comparée aux heures de fonctionnement moyennes du<br />

système d’air comprimé existant, ce qui mettra en évidence<br />

les retombées possibles en termes de réduction immédiate<br />

des coûts de carburant, de pétrole et de gaz.<br />

de chaleur, le système de récupération de chaleur Duotherm<br />

est compact, ne nécessite qu’un encombrement minimum et<br />

se connecte au circuit d’huile du compresseur sans nécessiter<br />

d’énergie externe pour l’opération.<br />

La redirection de la chaleur générée par un compresseur pour<br />

chauffer des espaces ou pour chauffer de l’eau est une option<br />

qui peut aider l’utilisateur final à réduire de manière significative<br />

ses factures d’énergie et à optimiser son utilisation.<br />

Il convient donc de considérer la récupération de chaleur<br />

comme un moyen de récupérer non seulement de l’énergie,<br />

mais également de la rentabilité. ●<br />

Bruno Turlan (Boge France)<br />

La consommation d’énergie étant généralement la principale<br />

cible des opérateurs d’ingénierie pour gagner en efficacité,<br />

concepteurs et ingénieurs ont investi beaucoup de temps et<br />

d’efforts ces dernières années dans le développement de solutions<br />

d’air comprimé économes en énergie. Il s’agit d’une mission<br />

essentielle chez Boge, où la popularité croissante de la récupération<br />

de chaleur a conduit à l’extension de la gamme de produits<br />

de récupération de chaleur Duotherm, désormais disponible en<br />

tant que modèle externe autonome. En plus de récupérer jusqu’à<br />

94% de l’énergie d’entrée utilisée pour la compression sous forme<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı49


MANAGEMENT<br />

Retour d’expérience<br />

Benoit Degraeve<br />

Area Sales Manager France/<br />

Belgique/Luxembourg au sein<br />

de la société SDT International<br />

Des économies<br />

d’énergie « 4.0 »<br />

Nous l’avons déjà tous lu : la détection de fuites devrait<br />

être une priorité absolue sachant qu’elle représentent<br />

30 à 40 % du volume consommé… sans programme<br />

de chasse aux fuites. Mais pourquoi ce sujet reste-t-il<br />

d’actualité, pourquoi les choses ne changent-elles pas<br />

facilement sur le terrain ?<br />

L’une des applications la plus répandue dans l’utilisation<br />

des détecteurs d’ultrasons est la recherche de fuites<br />

dans le cadre d’économie d’énergie en industrie. Que ce<br />

soit pour les prestataires de services ou pour les techniciens<br />

de maintenance, le travail le plus conséquent à réaliser dans<br />

ce contexte n’est pas tant la localisation des fuites qui s’assimile<br />

à un jeu d’enfants lorsqu’on dispose de l’outil approprié,<br />

mais plutôt la réalisation du rapport de l’action menée,<br />

l’organisation des réparations nécessaires et la communication<br />

des gains réalisés au sein de l’entreprise. Un programme<br />

de réduction des coûts n’est réellement efficace qu’à partir<br />

du moment où il implique tous les acteurs au sein de l’entreprise.<br />

L’échec de l’implémentation d’un plan efficace de<br />

réductions de coûts d’énergie liés aux fuites d’air comprimé<br />

n’est pas à imputer à la technologie qui elle ne faillit jamais<br />

mais plutôt au facteur humain. Toutes les sociétés consultées<br />

ayant commencé un programme de chasse aux fuites<br />

n’ayant pas perduré sur le long terme avaient le même point<br />

commun : le manque de communication.<br />

La réussite de l’implémentation d’une<br />

stratégie de réductions des coûts de<br />

l’énergie repose sur une bonne communication<br />

entre l’ensemble des acteurs<br />

concernés de près ou de loin par cette<br />

démarche. Ce dont vous avez besoin<br />

c’est d’inclure cinq personnes différentes<br />

ayant toutes un rôle bien spécifique<br />

à jouer dans la campagne. La<br />

première personne est l’inspecteur ;<br />

il connaît le réseau et sait où trouver<br />

les pertes. La deuxième, c’est l’acheteur<br />

; il achète le matériel nécessaire<br />

à la bonne conduite du plan et négocie<br />

éventuellement l’approvisionnement<br />

énergétique. La troisième est le<br />

responsable du planning ; c’est lui qui<br />

va planifier les réparations à effectuer<br />

à la suite de l’inspection du réseau. La<br />

quatrième, le technicien, va réparer les<br />

défauts localiser. Enfin, la cinquième<br />

personne impliquée est la plus importante<br />

; il s’agit du « sponsor » qui pour<br />

rôle de communiquer les gains réalisés.<br />

En communiquant sur ces gains au sein<br />

de l’entreprise, il va donner un sens au<br />

projet grâce à des résultats visibles et<br />

mesurables.<br />

Il est vrai que c’est vite dit mais dans les<br />

faits, cela demande beaucoup de temps<br />

et d’organisation. Cependant, depuis<br />

l’arrivée des smartphones, tablettes et<br />

autres objets connectés au sein de la<br />

maintenance, il existe désormais des<br />

outils gratuits d’aide sous forme d’ap-<br />

Ordre de travail généré automatiquement par l’application<br />

50ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


MANAGEMENT<br />

plication iOS/Android permettant de<br />

mesurer les coûts liés aux fuites et de<br />

les documenter à l’aide de photos. Ces<br />

mêmes applications permettent également<br />

d’accompagner les différents<br />

acteurs et de suivre les différentes<br />

étapes jusqu’au terme du plan mis en<br />

place (exp : LEAKReporter, LeakSurvey).<br />

Ces outils sont désormais capables<br />

d’estimer automatiquement les coûts<br />

des défauts trouvés au cours d’une<br />

année complète. Désormais grâce à<br />

eux, la communication se fait simplement<br />

et naturellement entre tous les<br />

services impactés de près ou de loin<br />

par le programme.<br />

En 2018, nous sommes intervenus<br />

dans une société au nord de Manchester<br />

disposant depuis de nombreuses<br />

années d’appareils de mesures dédiés<br />

à la chasse aux fuites. Cependant,<br />

aucun gain n’avait été enregistré ni<br />

mesuré. La conséquence ne s’est pas<br />

fait attendre : démotivation complète<br />

de l’équipe et abandon de la stratégie<br />

de réductions des coûts. La demande<br />

de notre client était simple : donner un<br />

second souffle aux projets. La première<br />

étape consista à redéfinir clairement<br />

les rôles que chacun devait remplir. La<br />

seconde fut la formation l’équipe aux<br />

nouveaux outils disponibles : détecteur<br />

de fuites et applications mobiles.<br />

La troisième en une réflexion commune<br />

avec l’ensemble des intervenants sur la<br />

meilleure approche à adopter pour<br />

la gestion et l’organisation d’une<br />

campagne de chasse aux fuites avant,<br />

pendant et après l’intervention (voir<br />

diagramme ci-après). Finalement, la<br />

quatrième étape fut la célébration des<br />

résultats avec l’ensemble de personnes<br />

impliquées dans le projet.<br />

À l’issue de ces deux jours d’intervention,<br />

tout le monde savait précisément<br />

ce que l’on attendait de lui, dix-sept<br />

fuites furent localisées pour gain annuel<br />

potentiel de 3 934 £ (4 481€) et un gain<br />

réel après réparation rapide de sept<br />

fuites, 1 648 £ (1 877€). Résultat des<br />

CHASSE AUX FUITES<br />

DE LA DÉTECTION A LA RÉPARATION<br />

1 2 3 4<br />

Préparation Début de l’inspection Localiser et marquer Réparer et documenter<br />

Sécurité:<br />

Vérifier les consignes.<br />

L’installation à inspecter<br />

est-elle sécurisée ?<br />

Etudier le schéma de<br />

l’installation pneumatique.<br />

Vérifier que la pression<br />

de l’installation est correcte.<br />

LEAK<br />

Inspecter la zone, localiser les tuyaux,<br />

vannes et raccords.<br />

LEAK<br />

Vérifier votre équipement:<br />

1. EPI (Equipement de protection<br />

individuelle)<br />

2. Détecteur d’ultrasons<br />

3. Casque d’écoute<br />

4. Cône d’amplification<br />

5. Canne flexible<br />

6. Capteur parabolique<br />

7. Chiffon isolant<br />

8. Etiquettes de marquage/stylo<br />

9. Plan du réseau<br />

10. Lampe de poche<br />

LEAK<br />

LEAK<br />

PSI<br />

Préserver vos oreilles en ajustant<br />

le volume sonore dans le casque<br />

d’écoute.<br />

Balayer la zone de gauche à droite, de<br />

bas en haut.<br />

Localiser les fuites.<br />

Ajuster l’amplification du capteur<br />

pour gagner en précision.<br />

Réajuster l’amplification du capteur<br />

et le volume du casque.<br />

© Copyright 2018 par SDT INTERNATIONAL. Aucune copie ou reproduction de ces informations, sous quelque forme que ce soit, ne peut être entreprise sans<br />

l’autorisation écrite expresse de SDT INTERNATIONAL. AVERTISSEMENT: Le contenu de ce graphique est un guide de base pour la détection des fuites. En pratique,<br />

plus de détails doivent être pris en compte. SDT INTERNATIONAL n’est pas responsable des dommages ou blessures résultant de l’utilisation de ce document.<br />

LEAK<br />

LEAK<br />

Contrôler l’emplacement de la fuite.<br />

LEAK<br />

LEAK<br />

LEAK<br />

Localiser avec précision l’origine<br />

de la fuite en vous rapprochant<br />

de la source si les consignes de<br />

sécurité le permettent.<br />

Diminuer l’amplification du capteur<br />

afin de gagner en précision.<br />

Utiliser votre corps pour faire barrière<br />

d’un signal non désirable perturbant la<br />

localisation.<br />

Faire attention aux « effets rebonds ».<br />

Assurez-vous d’être en face de la source<br />

de la fuite et non sur une réflexion de<br />

la source.<br />

Utiliser l’application LEAKReporter<br />

pour créer une campagne de chasse<br />

aux fuites et documenter celles<br />

trouvées sur le réseau.<br />

Gérer vos campagnes, coûts et<br />

réparations à partir du site<br />

leakreporter.sdtultrasound.com<br />

Sécurité:<br />

Sécuriser et baliser la zone<br />

d’intervention.<br />

Purger l’installation à réparer.<br />

Réparer les éléments défectueux.<br />

Informer vos collègues de la fin de<br />

l’inspection et réalimenter le réseau.<br />

Faites une seconde inspection pour<br />

confirmer que la réparation est effective.<br />

sdtultrasound.com<br />

courses : l’inspecteur maîtrise mieux son réseau, les pertes<br />

et la demande réelle en air comprimé. L’acheteur peut calculer<br />

un retour sur investissement, le technicien se sent valorisé<br />

par les gains générés par son travail, et le sponsor est<br />

remercié pour avoir (r)établi une communication entre les<br />

différents services. ●<br />

Benoit Degraeve (SDT International)<br />

LEAK<br />

LEAK<br />

LEAK<br />

LEAK<br />

LEAK<br />

LEAK<br />

LEAK<br />

Mettre à jour le statut des fuites<br />

réparées dans l’application<br />

LEAKReporter.<br />

Fiche de gains générée automatiquement par l’application mobile<br />

LEAK<br />

LEAK<br />

LEAK<br />

LEAK<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı51


PRévENTION DES RISqUES<br />

doSSIEr<br />

Prendre conscience de l’importance<br />

de la sécurité machines<br />

Drame humain, traumatisme général dans l’usine,<br />

arrêts de production, pénalités financières, procès<br />

interminables et de graves conséquences pour<br />

l’image de toute une société… les conséquences d’un accident<br />

s’avérer absolument désastreuses pour une entreprise.<br />

C’est dans cet optique et pour responsabiliser les constructeurs<br />

de machines mais aussi les industriels utilisateurs que<br />

sont apparues des directives et les normes que l’on connaît<br />

aujourd’hui dans l’industrie.<br />

Il faut dire que, même s’ils sont en baisse régulière depuis le<br />

renforcement de la loi relative à la sécurité des machines, les<br />

accidents existent toujours et surviennent – c’est d’ailleurs le<br />

propre d’un accident – au moment où l’on s’y attend le moins.<br />

Les mauvais réflexes, dictés par les habitudes du quotidien,<br />

font progressivement perdre toute notion de danger qui pourtant<br />

est bel et bien réel.<br />

Mais une norme, aussi complète soit-elle, ne peut être efficace<br />

sans adopter une prise de conscience et avoir plusieurs règles<br />

à l’esprit. Il est notamment conseillé, outre le fait de respecter<br />

stricto sensu les directives et les normes en vigueur, d’intégrer<br />

de façon globale la sécurité dans le processus de production, en<br />

particulier lors des arrêts et des pannes (notamment au moment<br />

de la recherche de celles-ci). Les solutions liées à la sécurité<br />

doivent être bien visibles et, surtout, simples et intuitives. D’un<br />

point de vue technologique, et c’est l’un des volets de ce dossier<br />

consacré à la sécurité des machines, il est essentiel pour un<br />

industriel de connaître l’ensemble des solutions qui s’offrent à<br />

lui, de la barrière immatérielle aux différents capteurs entourant<br />

la zone de danger en passant par les technologies d’accès plus<br />

ou moins personnalisé ou encore la consignation des énergies.<br />

Enfin, dernière règle et pas des moindres : bien expliquer<br />

pourquoi on sécurise les machines et l’outil de production.<br />

De la pédagogie et du management humain faciliteront l’acceptation<br />

de ce qui, le cas échéant, pourrait davantage être<br />

perçu comme une entrave à la liberté de travailler et d’intervenir<br />

rapidement sur les installations. Une bonne communication<br />

dissuadera certains techniciens se sentant trop bridés<br />

dans leurs tâches de contourner les règles de sécurité. ●<br />

Olivier Guillon<br />

© DR<br />

aU SoMMaIrE dE CE doSSIEr<br />

54 De nouvelles exigences pour la sécurité<br />

des machines dans l’industrie 4.0<br />

56 Un point sur la réglementation entourant<br />

la sécurité des machines<br />

60 Vue d’ensemble des solutions pour<br />

améliorer la sécurité des machines<br />

62 Jorns AG équipe sa presse plieuse<br />

d’un scanner de sécurité<br />

52ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


UNE NOUVELLE ÈRE NE POUVAIT COMMENCER<br />

AUSSI SÛREMENT.<br />

Entrez dans une nouvelle ère avec les solutions dernière<br />

génération de SICK, le leader des technologies de<br />

sécurité :<br />

• microScan3, scrutateurs laser de sécurité<br />

• deTec4 Prime, barrages immatériels de sécurité<br />

• STR1 , interrupteurs de sécurité<br />

• DFS60S Pro, codeurs de sécurité<br />

www.sick.fr


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

Solutions<br />

De nouvelles exigences pour la sécurité<br />

des machines dans l’industrie 4.0<br />

L’industrie 4.0 serait inconcevable sans la sécurité fonctionnelle des machines. Mais la transformation<br />

numérique pose de nouveaux défis aux experts en technologie de la sécurité. Ils doivent suivre le rythme rapide<br />

des développements techniques et de la normalisation.<br />

Contrôleur de sécurité modulaire, gamme PSC1 de Schmersal pour des systèmes de configuration flexibles et programmables<br />

L’un des principaux objectifs de l’industrie 4.0 est d’améliorer<br />

l’efficacité grâce à la maintenance prédictive.<br />

Cette dernière doit permettre une meilleure planification<br />

de la production, des durées de fonctionnement<br />

plus longues et une disponibilité accrue de la machine. Les<br />

composants utilisés dans les machines doivent générer des<br />

données et des informations lues de manière continue. Des<br />

prévisions peuvent être obtenues sur l’état du système pour<br />

planifier la maintenance, réduire les temps d’arrêt de production<br />

et optimiser la production. Les machines et les systèmes<br />

de transport devront à terme prendre des « décisions » autonomes<br />

concernant les étapes de production sans interrompre<br />

leur processus, même en cas de défaillance. De nouvelles<br />

solutions de sécurité doivent être inventées.<br />

Solutions de sécurité dynamiques<br />

Les unités de production deviennent dynamiques et<br />

intègrent toujours plus de contrôleurs de sécurité programmables.<br />

La gamme PSC1 de Schmersal permet de configurer<br />

des systèmes de sécurité programmables par logiciel et<br />

une communication inter-contrôleurs PSC1 sécurisée via<br />

Ethernet SDDC. La conception d’installations complexes en<br />

plusieurs parties avec des sous-systèmes de sécurité interconnectés<br />

s’en trouve simplifiée. Les signaux de diagnostic<br />

en provenance des organes de sécurité peuvent être transférés<br />

par bus de terrain vers un système de supervision. Il<br />

devient ainsi possible d’évaluer des signaux pertinents : état<br />

et désalignement des capteurs, température interne excessive,<br />

54ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


Plus de sécurité pour vos machines.<br />

Smart Safety Solution<br />

n Communication entre les capteurs et le Cloud<br />

n Contrôle des processus, où que vous soyez<br />

n Accès rapide aux informations pour une meilleure maintenance préventive<br />

n Détection rapide des défaillances pour moins d’arrêts machine<br />

Capteur de Sécurité RFID RSS260<br />

R<br />

C<br />

R<br />

n Nouvelle version avec câble et connecteur pour raccordement facile<br />

(M8 et M12 8 pôles)<br />

n Protection antifraude la plus élevée selon ISO 14119<br />

n Polyvalent, ultra compact, Cat4/ PLe/ SIL 3<br />

n Version SD: remontée des informations diagnostiques dans le Cloud<br />

Module de sécurité configurable SRB-E<br />

n 8 modules pour 80% de vos applications<br />

n Configurations et applications réglables pour tous vos dispositifs de<br />

sécurité classiques<br />

n 22.5 mm, borniers débrochables, couvercle consignable<br />

n Sorties de sécurité statiques jusqu‘à 5.5 A<br />

n Nouveau module 3 fonctions en 1: surveillance sûre d‘arrêt, minuterie<br />

et protecteur<br />

n Cat4/ PLe/ SIL 3<br />

www.schmersal.fr<br />

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PRÉVENTION DES RISQUES<br />

court circuits … pour éviter les temps d’arrêt et accroître la<br />

disponibilité des installations.<br />

Solutions économiques pour les petites<br />

et moyennes machines<br />

Depuis quinze ans, Schmersal propose un système précurseur<br />

de l’industrie 4.0 avec sa solution SD. Ces systèmes<br />

constituent une solution d’installation simple pour une<br />

connexion en série des organes de sécurité tout en conservant<br />

le diagnostic individuel. Les signaux de diagnostic sont<br />

transmis via le bus propriétaire SD et une passerelle au bus<br />

de terrain (par exemple Profibus, Profinet, Ethernet IP) et<br />

à l’API....<br />

(transport des données machine et description sémantique<br />

des données).<br />

Les avantages : les données de sécurité peuvent être transférées<br />

vers un Cloud et collectées. Un ordinateur supérieur<br />

peut alors analyser le risque et déterminer les mesures à<br />

prendre pour le réduire.<br />

Adapter les normes à l’industrie 4.0<br />

Pour gérer ces solutions, de nouveaux personnels doivent se<br />

former à la sécurité machine : les programmeurs, et comme<br />

avant-eux, les ingénieurs concepteurs ou experts informatiques.<br />

Pour assurer ce transfert de connaissances, Schmersal<br />

a créé sa division services: « tec.nicum » qui offre aux<br />

constructeurs et opérateurs machines formations, conseils<br />

neutres, mais aussi la programmation d’automates de sécurité.<br />

Transfert de connaissances<br />

et cas d’utilisation<br />

Safety Installation System, avec de gauche à droite,<br />

le module de distribution passif PDM, le boîtier de raccordement passif<br />

PFB et le boîtier actif d’extension d’entrées SRB-E<br />

Pour une solution sécurité optimale du point de vue économique,<br />

les spécialistes devraient être impliqués dès la phase<br />

de conception machines. En tant que membre du ZVEI, du<br />

VDMA et de « Mechanical Engineering Future Alliance »<br />

et LNI4.0 Labs Network Industry 4.0, Schmersal bénéficie<br />

d’échanges d’informations et collabore au quotidien avec<br />

les entreprises partenaires pour le plus grand bénéfice de<br />

ses clients. ●<br />

Pour assurer une architecture système simple et économique,<br />

les modules passifs PFB et PDM facilitent le raccordement<br />

en série des dispositifs de sécurité. En complément,<br />

le fabricant propose les nouveaux modules de sécurité polyvalents<br />

Protect SRB-E : des extensions d’entrées jusqu’à quatre<br />

capteurs offrant des solutions économiques compatibles avec<br />

de nombreuses applications. Également au programme, des<br />

systèmes connectés, l’une des gammes les plus complètes du<br />

marché en matière de solutions avec interface AS-i offrant<br />

diagnostic étendu et câblage minimum.<br />

Normalisation : données sécurisées via OPC-UA<br />

Les machines entrent de plein pied dans l’industrie du futur<br />

et envoient des données de sécurité au Cloud de manière<br />

prédictive. Pour que les contrôleurs assurent cet échange de<br />

données entre eux et le Cloud, la profession travaille à l’intégration<br />

d’OPC UA* en tant que protocole standardisé dans la<br />

prochaine génération de produits. Schmersal en fait déjà sa<br />

future norme pour les protocoles de communication M2M<br />

tec.nicum, la division indépendante service et conseil<br />

* protocole de communication Open Plattform Communication Unified<br />

Architecture<br />

56ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


PRévENTION DES RISqUES<br />

norMES<br />

Un point sur la<br />

réglementation<br />

entourant la sécurité<br />

des machines<br />

En vigueur depuis plusieurs années, la directive<br />

Sécurité Machines s’impose dans le paysage industriel,<br />

notamment à travers la norme l’ISO 13849-1.<br />

que recouvre-t-elle exactement ?<br />

Prendre en compte les problématiques d’entretien des<br />

machines relève de la maintenance dès la conception.<br />

Encore trop peu répandue chez les fabricants de<br />

machines industrielles, celle-ci permet pourtant de réduire<br />

considérablement les risques liés aux interventions de maintenance.<br />

Mais attention, car à trop vouloir mettre de la sécurité,<br />

« on tue la sécurité ! », avertit David Brynaert, ingénieur<br />

d’application Sécurité fonctionnelle au sein du fabricant<br />

Phoenix Contact. Et de préciser : « si on bride trop la machine<br />

et ses accès, on risque d’empêcher le technicien de maintenance<br />

de travailler ; celui-ci peut alors être tenté de détourner<br />

les systèmes de sécurité et se mettre ainsi en danger ». On<br />

comprend rapidement la subtilité de la sécurité des machines,<br />

dont la directive européenne mise à jour en 2009 fixant un<br />

niveau de sécurité « acceptable » a accouché d’une norme,<br />

l’ISO 13849-1, « qu’il est fortement conseillé suivre si l’on veut<br />

atteindre le niveau de performance souhaité ».<br />

Zone sécurisée.<br />

Solution performante.<br />

De meilleures perspectives.<br />

Les concepteurs d’installations et les constructeurs en sont<br />

conscients : la surveillance des zones dangereuses est tout aussi<br />

indispensable pour l’automatisation que la sécurité en montagne.<br />

Les risques doivent être détectés immédiatement et gérés en<br />

toute fiabilité. Grâce à de nombreuses années d’expérience dans<br />

le domaine des capteurs optoélectroniques, Pilz franchit une<br />

étape de plus avec une nouvelle famille de produits : les<br />

scrutateurs laser de sécurité PSENscan configurables de<br />

manière flexible pour la surveillance productive des surfaces,<br />

même en série.<br />

Jouez la carte de la sécurité avec les capteurs, les systèmes de<br />

contrôle-commande, le Motion Control et la visualisation. Tout<br />

d’un même fournisseur. La solution complète de Pilz.<br />

www.pilz.com/fr-FR/scanner<br />

Contrôle<br />

intrusion d’opérateur<br />

Pilz France www.pilz.fr 03 88 10 40 00<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı57


PRévENTION DES RISqUES<br />

En fixant les exigences essentielles<br />

pour la conception des machines et<br />

des composants de sécurité dans la<br />

Communauté européenne, la directive<br />

machine impose que chaque constructeur<br />

rende ses machines conformes.<br />

Pour celles jugées dangereuses (à l’image<br />

des presses…), tout comme certains<br />

composants de sécurité, ceux-ci font<br />

l’objet de mesures spéciales et sont<br />

soumis à l’examen de type CE ( attestation<br />

CE de conformité, validé si besoin<br />

par un organisme de contrôle). Quant<br />

à la norme, l’ISO 13849 (qui a remplacé<br />

l’EN954-1), celle-ci a beaucoup évolué,<br />

notamment en prenant plus seulement<br />

en compte l’architecture hardware mais<br />

également la qualité de l’ensemble des<br />

composants. Celle-ci décrit non seulement<br />

la structure matérielle des parties<br />

liées à la sécurité d’une commande,<br />

mais aussi la conception logicielle. Elle<br />

impose des exigences pour l’ensemble<br />

du cycle de vie des fonctions de sécurité<br />

et recommande des méthodes pour<br />

la mise en œuvre de modules de sécurité<br />

configurables. Pour faire simple, avec<br />

la norme 13849-1, toutes les technologies<br />

de contrôle sont désormais prises<br />

en compte. À l’inverse de l’EN 954-1,<br />

la nouvelle norme utilise la probabilité<br />

de défaut ; de même, la fiabilité des<br />

composants est considérée et, dorénavant,<br />

l’architecture de la chaîne de sécurité<br />

devient un critère.<br />

DISTINCTION ENTRE<br />

DEUx NORMES EN APPARENCE<br />

SIMILAIRES<br />

Des différences substantielles existent<br />

entre deux normes : l’EN 62061 et l’EN<br />

ISO 13849-1. Certes, la première porte<br />

sur les systèmes électromécaniques<br />

simples, comme des relais ou de l’électronique<br />

simple, tout comme la seconde. De<br />

même, elles concernent toutes les deux<br />

les systèmes électroniques complexes et<br />

systèmes programmables avec les architectures<br />

prévues. Mais tandis que les<br />

exigences de l’EN 62061 ciblent spécifiquement<br />

les systèmes électriques de régu-<br />

« Attention, car à trop vouloir<br />

mettre de la sécurité,<br />

on tue la sécurité ! »<br />

« L’objectif est de détecter<br />

n’importe quelle défaillance,<br />

des capteurs à l’automate<br />

de sécurité »<br />

Gamme Phoenix Contact de relais de sécurité PSR pour la surveillance,<br />

les arrêts d’urgence, les barrières immatérielles<br />

lation et de commande, l’EN ISO 13849-1<br />

entre en application directe pour les technologies<br />

en dehors de l’électrotechnique<br />

(par exemple, hydraulique et pneumatique).<br />

Alors que la première, la norme EN<br />

62061, décrit les aspects de sécurité<br />

fonctionnelle des systèmes de régulation<br />

et de commande électriques, électroniques<br />

et programmables liés à la<br />

sécurité (avec un niveau d’intégrité de<br />

sûreté – SIL), la 13849-1 décrit l’organisation<br />

des parties liées à la sécurité<br />

au sein des commandes ; elle utilise un<br />

niveau de performance (PL).<br />

L’IMPORTANCE DE RECOURIR<br />

à UNE STRUCTURE BI-CANALE<br />

En fonction de l’environnement de<br />

l’atelier, des sociétés spécialisées dans<br />

la sécurité – ou plus précisément le «<br />

safety » – à l’image de Phoenix Contact<br />

proposent aux industriels une logique<br />

de sécurité afin d’atteindre un niveau<br />

de sécurité et de performance maximal.<br />

Cela passe notamment par une architecture<br />

bi-canale. L’idée est de détecter<br />

n’importe quelle défaillance, que<br />

ce soit sur les capteurs, sur les relais et<br />

les modules de sécurité, et ce jusqu’à<br />

l’automate de sécurité, ce dernier étant<br />

plutôt destiné aux importantes installations<br />

composées de plusieurs centaines<br />

de capteurs comme les réseaux de gaz<br />

ou d’air comprimé dans lesquels les<br />

niveaux de pression sont surveillés en<br />

permanence. ●<br />

Olivier Guillon<br />

Contrôle de pression d’une cuve<br />

58ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


Sécurité Machine & Process<br />

Intégrer la technologie de sécurité facilement dans vos installations<br />

La gamme de sécurité Phoenix Contact vous permet de répondre aux exigences des normes de<br />

sécurité quelles que soient vos applications. Elle se distingue par sa simplicité d’installation et sa<br />

configuration aisée.<br />

Des relais de sécurité machine et couplage à l’API de sécurité, les experts Phoenix Contact vous<br />

accompagnent dans le choix et la mise en œuvre du produit adéquat. L’étendue de notre gamme<br />

vous garantit de trouver des produits innovants tels que des relais de sécurité multifonctions,<br />

contrôle de vitesse, ou programmables pour une solution efficace, conforme aux normes et<br />

adaptée à votre projet.<br />

Plus d’informations au 01.60.17.98.98 ou sur www.phoenixcontact.fr


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

Panorama<br />

Vue d’ensemble des solutions pour<br />

améliorer la sécurité des machines<br />

© iStock-Nostal6ie<br />

Un interrupteur de sécurité<br />

avec interverrouillage<br />

magnétique<br />

MLP1, Interrupteur de sécurité<br />

avec interverrouillage magnétique<br />

L’interrupteur de sécurité à transpondeur<br />

du fabricant Sick assure la<br />

meilleure sécurité possible pour la<br />

surveillance de position des portes<br />

grâce à des sorties à semi-conducteurs<br />

autocontrôlés, par ailleurs, un<br />

électro-aimant assure le maintien de<br />

la porte en position fermée et bloquée<br />

afin que le processus de production<br />

ne soit pas interrompu. La combinaison<br />

de ces deux technologies, procure<br />

l’avantage d’une usure mécanique<br />

réduite, et offre une grande tolérance<br />

par rapport au décalage des portes tout<br />

en augmentant la disponibilité de la<br />

machine.<br />

Le raccordement est rapide et la<br />

connexion en cascade est simple via un<br />

connecteur enfichable M12, ce qui réduit<br />

les coûts et l’effort de câblage. Grâce au<br />

concept de montage innovant et à l’actionneur<br />

plat, ils s’intègrent parfaitement<br />

au design de la machine. Le MLP1, en<br />

résumé, offre une force de verrouillage<br />

magnétique 500 N, une résistance à la<br />

traction 25 N et un PL e / cat. 4 (EN ISO<br />

13849), SIL3 (EN 61508) pour la surveillance<br />

de portes. La tolérance par rapport<br />

au décalage est de ± 5 mm et l’indice de<br />

protection de IP 67. Des variantes avec<br />

deux connecteurs sont enfichables M12<br />

pour une mise en cascade aisée.<br />

60ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

Des capteurs RFID codés<br />

pour une protection optimale<br />

Ces capteurs RFID sans contact entendent<br />

garantir le plus haut niveau de sécurité<br />

Les nouveaux capteurs RFID sans contact d’ifm permettent<br />

de surveiller l’état de portes de manière fiable et sans usure.<br />

L’anticipation d’une désactivation est possible grâce à l’information<br />

LED en local informant que le tag quitte sa position<br />

initiale. Cela garantit un positionnement optimal du tag en<br />

face du capteur et conduit à une disponibilité augmentée des<br />

machines. De plus, un codage unique du tag empêche toute<br />

fraude – jusqu’à 32 capteurs peuvent être raccordés en série<br />

sans changement de l’intégrité de la sécurité.<br />

L’essor des robots a entraîné une demande accrue de<br />

barrières immatérielles qui garantissent un environnement<br />

de travail sûr entre les cellules de travail robotisées et le reste<br />

de l’usine. Le système de barrières immatérielles de sécurité<br />

Allen-Bradley GuardShield 450L de Rockwell Automation se<br />

présente comme une solution flexible et économique renforçant<br />

la sécurité tout en améliorant la productivité grâce à<br />

une technologie d’émetteur-récepteur innovante. Le système<br />

d’alignement laser intégré (Ilas, Integrated Laser Alignment<br />

System) du nouveau système GuardShield 450L-E réduit<br />

le temps d’installation. Plusieurs points de balayage laser<br />

visibles optimisent la configuration d’une simple pression<br />

sur le symbole Ilas situé sur la vitre de la barrière. De plus,<br />

la conception compacte et le champ de protection complet<br />

facilitent l’intégration d’un système GuardShield 450L-E<br />

dans les applications de protection de la main et des doigts,<br />

la barrière allant de 150 mm à 1 950 mm, par incréments de<br />

150 mm. Après le démarrage, les utilisateurs peuvent tirer<br />

parti des caractéristiques et fonctionnalités avancées, telles<br />

que le montage en cascade, le blocage et l’effacement intégrés,<br />

afin d’améliorer la flexibilité tout en maintenant un<br />

niveau de sécurité optimal. ●<br />

Ces nouveaux capteurs, comme sous-système, permettent<br />

de réaliser des fonctions de sécurité jusqu’à PL e selon ISO<br />

13849-1 ou SILCL 3 selon CEI 62061. Même si 32 capteurs<br />

sont raccordés en série, le plus haut niveau de sécurité est<br />

ainsi garanti. Parmi les autres caractéristiques, notons la<br />

version à codage de tag programmable sans limite, la conformité<br />

de ces capteurs à la nouvelle classification CB24I du<br />

ZVEI ainsi que la classification de sécurité des capteurs intégrée<br />

dans une librairie selon la fiche standardisée VDMA<br />

66413 ; celle-ci peut être téléchargée sur le site web ifm.<br />

Un système de barrières immatérielles avancé<br />

pour améliore la sécurité<br />

Ce système de barrières immatérielles<br />

de sécurité se présente comme<br />

une solution flexible et économique<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı61


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

En application<br />

Jorns AG équipe sa presse plieuse<br />

d’un scanner de sécurité<br />

La société suisse Jorns AG qui a fourni à son compatriote helvétique<br />

Bühler Bedachtungen und Bauspenglerei une double presse dotée<br />

d’un protocole de sécurité.<br />

Un second scanner<br />

pour la surveillance<br />

aérienne de la machine<br />

Composée dans trente-cinq collaborateurs, l’entreprise<br />

suisse Bühler Bedachtungen und Bauspenglerei,<br />

spécialisée dans le travail du fer blanc, a fait l’acquisition<br />

d’une nouvelle presse plieuse TwinMatic-Pro 150. Une<br />

confiance accordée au fabricant Jorns qui a choisi de miser<br />

sur le scanner laser de sécurité RSL 430 de Leuze electronic<br />

qui sécurise l’accès à la longue partie avant de la machine<br />

par procédé optoélectronique. Le RSL 430 est positionné<br />

au milieu de la cuve de pliage de telle sorte que le capteur<br />

puisse couvrir un rayon maximal. Ainsi, un seul capteur peut<br />

couvrir toute la surface devant la machine.<br />

La nouvelle presse plieuse remplace pour la ferblanterie<br />

une machine âgée près de 20 ans avec des fonctionnalités<br />

similaires, et permet de plier les tôles les plus diverses en<br />

aluminium, zinc, cuivre et acier dans le cadre d’un processus<br />

entièrement automatisé. L’opérateur de la machine doit<br />

uniquement intervenir pour insérer et sortir les tôles. Dès<br />

que l’opérateur franchit la ligne rouge peinte au sol, située à<br />

environ 80 cm de la presse plieuse, autrement dit, dès qu’il<br />

pénètre dans la zone de risque de la machine, son mouvement<br />

est détecté par le scanner laser de sécurité RSL 430 et<br />

la machine s’arrête immédiatement. En cas de défaillance<br />

de cette surveillance de sécurité, un commutateur à pédale<br />

sert de « joker ».<br />

L’actionnement de celui-ci par le pied de l’opérateur active un<br />

interrupteur d’arrêt d’urgence qui stoppe la machine en une<br />

fraction de seconde. « Il est appréciable d’avoir deux sécurités.<br />

Heureusement, nous n’avons pas eu à nous en servir jusqu’à<br />

présent, déclare le ferblantier Bruno Bühler qui commande<br />

lui-même la presse plieuse. Le scanner laser de sécurité RSL<br />

430 travaille de manière fiable et sans erreur. Pour cette raison,<br />

il est pour nous la solution optimale ».<br />

Double sécurité<br />

avec le scanner laser<br />

de sécurité RSL 430<br />

et le commutateur<br />

à pédale<br />

Une protection complète sur tous les<br />

côtés de la machine ne peut cependant<br />

pas être assurée par un seul scanner<br />

laser de sécurité. Bühler a pris la<br />

décision de placer un second scanner<br />

laser de sécurité RSL 430 pour surveiller<br />

la zone de la machine par le haut<br />

et réduire ainsi la zone de risque à 80<br />

cm de profondeur. Le second scanner<br />

est accroché au plafond par une<br />

chaîne en fer et possède une portée de<br />

8,25 mètres, une résolution de 70 millimètres<br />

et une zone de détection à 270°.<br />

La position du scanner laser de sécurité<br />

s’accorde au capteur servant à surveiller<br />

la ligne de pliage. Il faut noter que<br />

le pupitre de commande est également<br />

détecté en tant qu’objet et qu’il doit<br />

ainsi se trouver en dehors de la zone<br />

de risque en mode automatique. ●<br />

Le ferblantier et opérateur de la machine<br />

Bruno Bühler au pupitre de commande<br />

62ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


agenda<br />

Du 29 au 31 janvier<br />

Sepem Douai<br />

Le Sepem fera étape dans le nord de la France, à Douai. Pour cette<br />

nouvelle édition, la plus importante des salons Sepem Industrie,<br />

près de 720 exposants se réuniront pour répondre aux besoins<br />

« cœur d’usine » des industries des régions environnantes, avec<br />

pour temps fort le cycle de Conférences <strong>Maintenance</strong> qui soufflera<br />

sa première bougie.<br />

Au parc des expositions de Douai douai.sepem-industries.com<br />

Les 5 et 6 février 2019<br />

Analyse Industrielle<br />

Le rendez-vous annuel du secteur ciblé Industrie et Process,<br />

accueillera près de 2 500 visiteurs professionnels pour découvrir<br />

les différentes technologies, les nouveaux produits en analyse<br />

industrielle, la mesure à l’émission, le contrôle de process,<br />

l’instrumentation, la détection, la micro-analyse…<br />

Espace Grande Arche, Paris la Défense www.analyse-industrielle.fr<br />

Du 5 au 8 mars 2019<br />

Global Industrie<br />

Lyon accueillera du 5 au 8 mars prochain le plus grand salon<br />

industriel français. Seront rassemblés pour l’occasion tout<br />

l’écosystème industriel, de la start-up au grand groupe de<br />

donneurs d’ordres, en passant par le sous-traitant, le fabricant<br />

d’équipement ou de solutions industrielles, les pôles de<br />

compétitivité, centres de recherche et incubateurs. Global Industrie<br />

rassemblera en un seul et même lieu les salons Industrie Lyon,<br />

Midest, Tolexpo et Smart Industries.<br />

À Lyon Eurexpo www.global-industrie.com<br />

Du 5 au 8 mars 2019<br />

Smart Industries<br />

Intégré au sein du salon Global Industrie, Smart Industries,<br />

l’événement dédié à l’usine connectée intelligente, collaborative<br />

et efficiente, aura lieu la première fois dans la capitale des Gaules.<br />

L’an passé, à Paris, l’édition avait accueilli plus de 10 000 visiteurs<br />

sur pas moins de 11 000 m 2 de surface d’exposition.<br />

À Lyon Eurexpo www.smart-industries.fr<br />

Du 12 au 14 mars 2019<br />

CFIA<br />

Situé au cœur de la Bretagne, première région agroalimentaire<br />

européenne, le CFIA rassemble une offre exclusive répartie<br />

en trois secteurs : Ingrédients et PAI, Équipements et procédés,<br />

Emballages et conditionnements.<br />

Parc Expo Rennes Aéroport www.cfiaexpo.com<br />

Les 20 et 21 mars 2019<br />

IoT World<br />

Décrypter le marché, les enjeux et stratégies liés aux objets et<br />

services connectés, tel est l’objectif de la 4 e Édition du Salon IoT<br />

World qui accueillera plus de 160 exposants et 6 000 visiteurs<br />

dont 4 500 auditeurs aux conférences et aux ateliers.<br />

À Paris Porte de Versailles www.iot-world.fr<br />

Du 2 au 4 avril 2019<br />

PharmaCosmetech<br />

Le salon des services, équipements et process pour les industries<br />

pharmaceutique et cosmétique, pour la parfumerie et pour<br />

la chimie fine, se déroulera pour la toute première fois à Chartres.<br />

Au parc des expositions de Chartres www.pharmacosmetech.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018 ı<strong>63</strong>


INDEX<br />

Au sommaire du prochain numéro :<br />

TECHNOLOGIES<br />

MANAGEMENT<br />

MAINTENANCE MéCANIqUE<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

PRévENTION DES RISqUES<br />

adEME.......................................................... 38 et 64<br />

adM ....................................................................... 36<br />

a-SaFE .................................................................. 61<br />

aCoEM .......................................................... 19 et 20<br />

aLL4PaCK ........................................ 30, 32, 41 et <strong>63</strong><br />

aSErTI ELECTronICS ............................... 16 et 25<br />

BITo ....................................................................... 31<br />

BoGE ...................................................................... 48<br />

BoSCh ................................................................... 22<br />

BraMMEr ............................................................... 8<br />

BrETaGnE aTELIEr ............................................ 28<br />

CFIa rEnnES .............................................. 47 et <strong>63</strong><br />

CorIM ...................................................................... 4<br />

dBVIB .................................................................... 15<br />

dIFoPE ......................................... 3 e de couverture<br />

dSd SYSTEM ................................................. 2 et 28<br />

EndEL-EnGIE ............................................... 8 et 42<br />

FLIr SYSTEMS ............. 22, 24 et 4 e de couverture<br />

FUChS LUBrIFIanTS ................. 2 e de couverture<br />

GIrardIn PaCKaGInG ....................................... 34<br />

GLoBaL IndUSTrIE ................................... 45 et <strong>63</strong><br />

IFM ELECTronIC ........................................ 17 et 61<br />

IGUS ....................................................................... 35<br />

InUSE .................................................................... 34<br />

JET MoTEUrS ............................................. 13 et 40<br />

JornS ................................................................... 62<br />

KTr .......................................................................... 6<br />

LEnZE .................................................................... 36<br />

LEUZE .................................................................... 62<br />

MaInnoVaTIon ................................................... 12<br />

MaInTEnanCE & Co ........................................... 36<br />

MaYr ..................................................................... 43<br />

MoLYdaL ....................................................... 8 et 33<br />

norELEM ............................................................. 49<br />

oMron .................................................................. 37<br />

ParKEr hannIFIn ............................................... 6<br />

PILZ ....................................................................... 57<br />

PhoEnIx ConTaCT .................................... 56 et 59<br />

ProdUCTIon TEMPS réEL ................................ <strong>63</strong><br />

roCKWELL aUToMaTIon .................................. 61<br />

rS CoMPonEnTS ................................................ 11<br />

SChMErSaL ................................................ 54 et 55<br />

SdT InTErnaTIonaL ................................... 7 et 50<br />

SEdaPTa-oSYS ...................................................... 8<br />

SEPEM doUaI ......................................... 9, 10 et <strong>63</strong><br />

SICK .............................................................. 53 et 60<br />

SKF .......................................................................... 8<br />

SYnErGYS ............................................................ 39<br />

TSI ............................................................................ 6<br />

UnISTa .................................................................. 35<br />

70%<br />

Voici la part considérable des gisements d’économie<br />

d’énergies que pourrait procurer la récupération<br />

de chaleur sur un groupe de production de froid, soit,<br />

pour l’Ademe, est « une opération devant faire l’objet<br />

d’un effort de massification ». Ce chiffre ne sort pas<br />

de nulle part puisqu’il est le résultat d’une étude menée<br />

par le spécialiste des services énergétiques Effy et<br />

le cabinet Enea auprès d’un panel très diversifié de 500<br />

industriels. Cette donnée figure parmi les multiples<br />

actions que préconisent les deux partenaires.<br />

> Plus d’informations sur la récupération de chaleur<br />

aux pages 48 et 49 de ce numéro.<br />

retrouvez nos anciens numéros sur :<br />

www.essais-simulations.com<br />

64ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>63</strong> • novembre 2018


Sans une bonne protection<br />

le monde serait différent<br />

Leader mondial de la Protection Anticorrosion , FUCHS apporte<br />

son expertise aux secteurs les plus exigeants - Aéronautique,<br />

Automobile, Ferroviaire, Roulement, Sidérurgie - avec des produits<br />

pour interopération, stockage et expédition, toujours plus<br />

innovants et respectueux de l’Homme et de l’Environnement.<br />

www.fuchs.com/fr


RAPPORT À LA TAILLE DU POINT<br />

NOTE TECHNIQUE<br />

Quelle est votre distance de mesure maximale ?<br />

Le rapport à la taille du point est essentiel<br />

Si vous avez fait l'acquisition récente d'une caméra thermique, vous vous demandez peut-être<br />

quelle est sa distance de mesure maximale. Ou peut-être envisagez-vous d'en acheter une,<br />

mais vous ne savez pas laquelle vous permettra de mesurer précisément votre cible à un prix<br />

adapté à votre budget. La réponse à la question « Quelle est la distance de mesure maximale ? »<br />

dépend de facteurs tels que la résolution, le champ de vision instantané (IFOV), les objectifs, la<br />

dimension de l'objet et bien plus encore.<br />

Vous pouvez comparer cela à la réalisation d'un<br />

examen visuel chez votre médecin. Lorsque vous<br />

regardez le tableau optométrique depuis le fauteuil<br />

de la salle d'examen, vous apercevez peut-être des<br />

lettres sur la plus petite ligne, mais jusqu'à quelle<br />

distance pouvez-vous encore lire ces lettres (c'està-dire<br />

les « mesurer ») ? Si vous possédez une<br />

acuité visuelle de 10/10, vous pouvez lire les plus<br />

petites lettres à des distances supérieures. Dans ce<br />

cas, une vision de 10/10 correspond à une caméra<br />

thermique de haute résolution. Si votre vision n'est<br />

pas parfaite, vous pouvez l'améliorer avec des lunettes<br />

(par exemple en ajoutant une loupe de grossissement<br />

à la caméra) ou en vous rapprochant du tableau<br />

optométrique (c'est-à-dire en réduisant la distance qui<br />

vous sépare de la cible).<br />

Il est important de comprendre le principe du rapport<br />

à la taille du point. Ce rapport est un chiffre qui<br />

vous indique à quelle distance vous pouvez vous<br />

trouver d'une cible d'une certaine dimension, tout en<br />

continuant à obtenir des mesures thermiques précises.<br />

Pour réaliser des relevés de température aussi précis<br />

que possible, vous voulez optimiser au maximum le<br />

nombre de pixels du capteur de votre caméra sur la<br />

cible. Ceci permet d'améliorer le niveau de détail de<br />

votre image thermique. Plus vous vous éloignez de<br />

l'objet que vous voulez mesurer, et plus vous perdez<br />

la capacité de mesurer sa température avec précision.<br />

Plus la résolution de votre caméra est élevée, et plus<br />

vous êtes susceptible d'augmenter le nombre de pixels<br />

sur une cible plus éloignée, tout en conservant des<br />

résultats précis. Le zoom numérique n'améliore pas la<br />

précision. Une résolution supérieure ou un champ de<br />

vision plus étroit sont donc essentiels.<br />

Imaginons que vous souhaitiez obtenir<br />

avec votre caméra thermique une mesure<br />

de température précise d'une cible<br />

de 20 millimètres située à 15 mètres de<br />

distance. Comment procédez-vous pour savoir<br />

si votre caméra en est capable ? Vous devez<br />

consulter les spécifications de votre caméra<br />

et connaître à la fois le champ de vision et<br />

la résolution. Imaginons pour cet exemple<br />

que la résolution de votre caméra soit de<br />

320 x 240 pixels et que votre objectif présente<br />

un champ de vision horizontal de 24 degrés.<br />

Champ de vision<br />

instantané<br />

(IFOV)<br />

Plus vous vous éloignez de l'objet que<br />

vous voulez mesurer, et plus vous perdez<br />

la capacité de mesurer sa température<br />

avec précision.<br />

Champ de<br />

vision<br />

(FOV)<br />

L'IFOV est une projection angulaire de l'un des pixels du<br />

détecteur dans l'image IR. La zone perceptible par chaque pixel<br />

dépend de votre distance par rapport à la cible pour un objectif<br />

donné.

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