30.11.2018 Views

Les Cinémas Pathé Gaumont - Le mag - Décembre 2018

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

RENCONTRE<br />

Kad Merad<br />

QUINZE ANS APRÈS LA BEUZE, L’ACTEUR RETROUVE LE RÉALISATEUR FRANÇOIS DESAGNAT POUR<br />

LE GENDRE DE MA VIE, UNE COMÉDIE DOUCE-AMÈRE OÙ IL INCARNE UN PÈRE AUSSI AIMANT QU’INTRUSIF.<br />

PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PONT-NEUF<br />

I N T E R V I E W<br />

Comment êtes-vous arrivé sur ce projet ?<br />

J’ai fait une chose que je n’avais jamais faite auparavant<br />

: je suis allé voir le réalisateur - François Desagnat<br />

en l’occurrence - pour lui dire : « Je veux tourner avec<br />

toi ! » C’était en janvier 2016, j’étais alors président<br />

du Festival international du film de comédie de l’Alpe<br />

d’Huez et nous avions récompensé<br />

d’un prix du Jury son<br />

dernier film, Adopte un veuf. <strong>Le</strong><br />

film nous avait tous emballé…<br />

Qu’est-ce qui vous plaît<br />

particulièrement dans l’univers<br />

de François Desagnat ?<br />

La dimension très humaine<br />

et bienveillante qui se dégage<br />

de ses scénarios. François est<br />

toujours dans l’empathie, ne<br />

cherche jamais à disqualifier<br />

un personnage. <strong>Le</strong> rire qu’il<br />

provoque n’est pas distant. S’il<br />

est très réservé dans la vie, il<br />

se lâche dans l’écriture et la<br />

réalisation, mais toujours avec<br />

élégance.<br />

Votre personnage de papa<br />

poule dans <strong>Le</strong> Gendre de ma vie,<br />

vient justement bousculer<br />

ce calme apparent ?<br />

L’excentricité de mon personnage<br />

est d’autant plus ecace et percutante qu’elle<br />

s’inscrit dans un univers qui ne lui ressemble pas.<br />

Stéphane, que j’incarne, est un personnage classique<br />

de comédie qui passe son temps à s’embourber dans<br />

ses mensonges. Il ne fallait donc pas avoir peur de le<br />

teinter de ridicule. <strong>Le</strong> scénario ne cherche pas pour<br />

autant à accumuler les gags mais à trouver le ton juste<br />

pour chaque situation. Prenez la séquence où Stéphane<br />

se déguise en Père Noël pour espionner sa fille, c’est<br />

drôle, pathétique et touchant.<br />

De par son sujet, le film fait penser à Mon beau-père<br />

et moi…<br />

C’est l’exemple même de la comédie qui ose le relief<br />

sans perdre de vue le naturel, ce que, modestement,<br />

nous avons essayé de faire ici. Toutefois, s’il fallait<br />

trouver une influence dans mon jeu, ce serait celui<br />

de Louis de Funès. On l’i<strong>mag</strong>ine<br />

bien dans la peau de<br />

Stéphane, avec trois filles<br />

qu’il rêve de marier à des<br />

gendres idéaux. J’ai beaucoup<br />

pensé à L’Homme orchestre<br />

(Serge Korber, 1970) dans<br />

lequel il incarnait le maître<br />

de ballet d’une troupe de<br />

danseuses qu’il menait à la<br />

baguette.<br />

Face à vous, on trouve<br />

Julie Gayet dans le rôle de la<br />

mère et Pauline Étienne<br />

qui joue l’une des filles…<br />

Je ne suis pas tendre avec<br />

elles mais elles se défendent<br />

bien ! Je disais à Julie : « Si<br />

je suis de Funès, tu es Claude<br />

Gensac ! » Ce qui, venant<br />

de moi, est bien sûr un<br />

compliment. Pauline, elle,<br />

n’était pas habituée à la<br />

comédie. C’était intéressant<br />

de se renvoyer la balle en cherchant le bon équilibre,<br />

un peu à l’i<strong>mag</strong>e de notre relation dans le film.<br />

LE GENDRE DE MA VIE<br />

Réalisation : François Desagnat<br />

Avec : Kad Merad, Pauline Étienne,<br />

Julie Gayet…<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 40<br />

SORTIE : 19 DÉCEMBRE<br />

26<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!