1001Ebooks.com-Louise-Valmont-Mine-Again-_2018_

Émerveillée, j’avance de quelques pas mais aussitôt je cherche Jesse du
regard. C’est comme si son corps me manquait. Immobile, il m’observe. Son
regard est si intense que je frissonne. Il dépose lentement les casques au sol, puis
me tend la main avec un sourire craquant. Quand mes doigts saisissent les siens,
électrisée, je vibre des pieds à la tête. Il m’attire doucement à lui. Je ne résiste
pas. J’entends Dobby japper non loin de nous.
Je ne réagis pas. Seuls comptent les yeux bleus de Jesse, fascinants, profonds,
toujours rivés aux miens. Lentement il lâche mes doigts, remonte le long de mon
bras et pose ses deux mains sur mes épaules. Son souffle caresse mon visage. Je
continue à le fixer en silence, puis sans réfléchir, je pose les mains sur ses
hanches. Ses yeux prennent un éclat vif, entre étonnement et admiration.
Quand nos lèvres se touchent, j’ai l’impression étrange et déstabilisante de
retrouver une sensation que je connais. Et en même temps, je me sens comblée,
comme si j’avais retrouvé une clé, résolu un mystère… Cela me trouble
profondément : je m’écarte de lui pour chercher une réponse dans ses yeux. Il ne
semble pas surpris de ma réaction et me sourit tendrement, comme pour me dire
que tout ira bien. Nos visages se font face, si près l’un de l’autre que j’en
tremble. Le désir que je lis dans ses yeux est irrésistible et égal au mien. Alors
arrimant mes mains autour de sa taille, je pose ma bouche sur la sienne.
De doux et délicat, notre baiser devient urgent et impératif.
Car plus je l’embrasse, plus je comprends que c’est ce dont j’avais envie
depuis des heures, des jours et des nuits.
Quelques minutes plus tard, nos bouches sont toujours fondues l’une à l’autre
et nous tournons sur nous-mêmes. Ses mains sont sur ma nuque tandis que je
glisse les miennes sous son tee-shirt, cherchant sa peau pour m’en rassasier. Il
me semble que je suis assoiffée de lui. Chaque baiser et chaque caresse semblent
combler un manque essentiel en moi. Combien de temps nous embrassons-nous,
debout au milieu de cette pièce à peine meublée, où par les baies vitrées le soleil
décline doucement, rougeoyant, envoyant des rayons cuivrés sur ses cheveux ?
Attrapant mon visage, il murmure mon nom tout en embrassant lentement mes
joues, mon front, mes paupières.
Je lui réponds en couvrant son visage de baisers. Tout en glissant mes lèvres