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Property Today FR 2020 Edition 2

Magazine de la copropriété.

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EDITION 2 - <strong>2020</strong> - FEV.-MARS<br />

LE MAGAZINE DE LA COPROPRIÉTÉ<br />

<strong>2020</strong> QUO VADIS ?<br />

Le syndic plus fort<br />

avec l’aide des experts<br />

Annulation de la disposition sur démolition<br />

Conséquences pratiques<br />

Transférer un dossier à un syndic nouvellement désigné :<br />

sans faille… c’est possible !<br />

Le syndic: un manager de rénovations?<br />

Une interview de Ing. Joris Breugelmans de BTV<br />

L’AMIANTE EN COPROPRIETE,<br />

UNE RESPONSABILITE PARTAGEE<br />

Cela fait seulement 20 ans (2001) que l’utilisation de<br />

l’amiante est interdite en Belgique. Dans les années 1960<br />

et 1970, la Belgique était l’un des plus grands importateurs<br />

mondiaux de fibres d’amiante brutes. On retrouve encore<br />

beaucoup d’amiante dans nos immeubles en <strong>2020</strong>.<br />

LE SYNDIC EST PLUS FORT AVEC<br />

LE SOUTIEN DES EXPERTS<br />

On ne peut pas attendre du syndic qu’il soit parfaitement<br />

compétent dans tous les domaines. En tant que<br />

représentant légal de l’ACP, il n’est ni entrepreneur en<br />

bâtiment, ni comptable, ni juriste, ni ingénieur. Il doit<br />

faire appel aux experts.


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SOMMAIRE<br />

04<br />

LE SYNDIC EST PLUS FORT<br />

AVEC LE SOUTIEN DES EXPERTS<br />

EDITION 2<br />

<strong>2020</strong> - FEV.-MARS<br />

07<br />

09<br />

12<br />

15<br />

17<br />

CRISE CORONAVIRUS:<br />

QUID DES DECISIONS IMPORTANTES<br />

A PRENDRE DANS UNE ACP?<br />

L’AMIANTE EN COPROPRIETE,<br />

UNE RESPONSABILITE PARTAGEE -<br />

L’INVENTAIRE AMIANTE<br />

ASCENSEURS HISTORIQUES - suite<br />

LES DETECTEURS DE FUMEE SONT-ILS<br />

OBLIGATOIRES DANS LES<br />

PARTIES COMMUNES?<br />

LE CPE DES PARTIES COMMUNES:<br />

BTV VA PLUS LOIN!<br />

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tout moment.<br />

L’abonnement au magazine est gratuit;<br />

vous recevrez trois parutions par an.<br />

18<br />

20<br />

22<br />

VOTRE MANDAT DE SYNDIC EXPIRERA<br />

PENDANT LA CRISE DU CORONAVIRUS:<br />

QUE FAIRE?<br />

TRANSFERER SANS FAILLE UN DOSSIER<br />

A UN SYNDIC NOUVELLEMENT DESIGNE<br />

... C’EST POSSIBLE!<br />

LA DISPOSITION RELATIVE A LA<br />

DEMOLITION ANNULEE PAR LA COUR<br />

CONSTITUTIONNELLE: QUELQUES<br />

CONSEQUENCES PRATIQUES<br />

POUR LES SYNDICS<br />

Editeur<br />

PROFIT & FUN BVBA<br />

Steenwinkelstraat 425<br />

2627 Schelle<br />

Régie publicitaire<br />

info@propertytoday.be<br />

Rédaction<br />

redac@propertytoday.be<br />

Mise en page<br />

D&K Vision BVBA<br />

T 03 877 29 20<br />

propertytoday@dkvision.eu<br />

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BOITE AUX LETTRES!<br />

Copyright / Toute diffusion, reproduction ou modification sous quelque forme que ce soit, partielle ou totale, ne peut se faire sans l’accord préalable écrite de l’ éditeur.<br />

Les informations contenues dans ce magazine sont vérifiées avec le plus grand soin. Le lecteur est averti qu’il ne pourra invoquer une responsabilité de la rédaction pour<br />

les conséquences d’éventuelles omissions ou erreurs.


04<br />

Le syndic est plus fort<br />

avec le soutien des experts<br />

On ne peut pas attendre du syndic qu’il soit parfaitement compétent dans tous les domaines.<br />

Le syndic, en tant que représentant légal de l’ACP (association des copropriétaires), n’est<br />

ni entrepreneur en bâtiment, ni comptable, ni juriste, ni ingénieur. Selon les règles du droit<br />

commun en matière de mandat, le syndic est tout à fait autorisé – en tant que mandataire –<br />

à se faire assister par un expert.<br />

Non seulement il peut, mais il doit faire appel aux experts.<br />

En général, le syndic n’est pas rémunéré pour faire exécuter,<br />

contrôler des travaux ou pour être présent aux réunions de<br />

chantier. Cette tâche n’est habituellement pas mentionnée dans<br />

son contrat et n’est pas prévue dans la législation en la matière. Il<br />

arrive aussi fréquemment que les copropriétaires considèrent, à<br />

tort, que ces tâches font partie des obligations légales du syndic<br />

(en exécution de la décision de l’assemblée générale), et sont<br />

par conséquent déjà rémunérées dans le cadre des honoraires<br />

mensuels. Il ressort également d’entretiens avec certains syndics<br />

que, trop souvent, ces derniers n’osent pas demander d’honoraires<br />

supplémentaires pour ces tâches, car ils craignent de perdre leur<br />

mandat de gestion de l’immeuble s’ils deviennent trop chers.<br />

Voici un petit aperçu (non exhaustif) des tâches incombant au syndic lors de travaux de rénovation :<br />

1. Faire établir le cahier des charges par un organisme/bureau compétent (voir, si nécessaire, art. 577-8-§4-13° du Code civil).<br />

2. Demander différents devis (voir art. 577-7-§1-d du Code civil – à l’exception des travaux imposés par la loi et des travaux conservatoires<br />

et d’administration provisoire).<br />

3. Organiser le financement (prêt, acomptes, acomptes sur le fonds de réserve, suivi des paiements (paiements partiels ou incorrects)<br />

et envoi des rappels.<br />

4. Organiser l’assemblée générale et y assister.<br />

5. Organiser les appels de fonds.<br />

6. Commander/confirmer les travaux de rénovation conformément au(x) devis une fois les fonds versés sur le compte de réserve<br />

correspondant et après le délai d’attente requis (4 mois), sauf décision contraire de l’AG.<br />

7. Faire dresser un inventaire amiante si nécessaire.<br />

8. Faire établir un état des lieux avant travaux avec assistance sur place.<br />

9. Souscrire une assurance.<br />

10. Organiser éventuellement une assemblée générale extraordinaire (en cas de travaux supplémentaires ou de frais supplémentaires).<br />

11. Assister aux réunions de chantier et informer les copropriétaires.<br />

12. Réception des travaux avec l’expert/architecte responsable.<br />

13. Vérifier les états d’avancement avec l’expert en ce qui concerne la facturation.<br />

14. Payer les factures (acomptes à l’entrepreneur et facture finale).<br />

15. Établir les décomptes.<br />

La contribution de p.ex. 20 € par appartement et par mois pour l’ensemble des tâches de gestion, de comptabilité, d’administration et<br />

des autres tâches techniques est sans aucun doute insuffisante pour rémunérer correctement ces prestations supplémentaires et les<br />

responsabilités spécifiques qui les accompagnent. Le syndic qui ne demande pas d’honoraires pour ces services doit donc faire appel à un<br />

expert aux frais de l’ACP.


05<br />

RESPONSABILITÉ TOUS AZIMUTS<br />

En tant que mandataire de l’ACP, le syndic doit s’assurer que tout<br />

se déroule bien. Par conséquent, il n’est légalement pas tenu par<br />

une obligation de résultat, mais par une obligation de moyen.<br />

Et, bien que le syndic ne soit généralement pas rémunéré (ou n’ose<br />

pas se faire rémunérer) pour les tâches de supervision technique<br />

et le suivi des travaux de rénovation, il est et il reste responsable de<br />

tout ce qui se passe dans les parties communes.<br />

Il est indéniable que ce manque de motivation financière et,<br />

parfois, de bagage technique explique en partie le retard<br />

considérable que l’on constate dans l’avancée des rénovations et<br />

des améliorations énergétiques dans de nombreux bâtiments.<br />

Souvent, le syndic lui-même ne possède pas les connaissances<br />

suffisantes pour constituer des dossiers techniques complexes et<br />

vérifier certains travaux (p. ex. isolation, toiture, fenêtres, travaux<br />

de façade). Mais en fin de compte, même avec les connaissances<br />

suffisantes, ce n’est pas au syndic qu’il appartient de s’occuper de<br />

ces questions. S’il ne bénéficie pas de l’ avis spécialisé et neutre<br />

d’un expert, le syndic doit se fier aveuglément à l’entrepreneur.<br />

À long terme, cela peut mener à d’âpres discussions, voire à des<br />

procédures dans lesquelles le syndic pourrait se voir reprocher de<br />

n’avoir pas fait vérifier les travaux par des spécialistes... !<br />

C’est pourquoi nous incitons les syndics à avoir recours plus<br />

souvent, et même exclusivement, à des spécialistes. Si le syndic<br />

n’est pas spécialiste dans un domaine particulier, il doit se faire<br />

assister par un expert.<br />

CHOIX PERTINENT DE L’EXPERT<br />

Il lui incombe, par conséquent, de choisir l’expert avec soin. À cette<br />

fin, il peut demander des références et une estimation des coûts.<br />

Si l’expert ne fait pas correctement son travail, par exemple s’il<br />

n’assiste pas aux réunions de chantier ou se montre négligent,<br />

le syndic doit le mettre en demeure. À défaut, le syndic peut être<br />

tenu personnellement responsable de sa « mauvaise » sélection<br />

« Culpa in eligendo ».<br />

Dans la pratique, il faudrait que le syndic fasse toujours appel à<br />

des experts dès qu’il s’agit de tâches dans un domaine où il n’a<br />

pas suffisamment de connaissances. De même il est également<br />

recommandé de se faire aider pour réceptionner des travaux<br />

de rénovation ou lors de la reprise d’un immeuble, ou en cas de<br />

rectification comptable.<br />

Le soutien d’un expert offre plusieurs avantages au syndic. En<br />

effet, ce sont les experts, tels que des architectes et des bureaux<br />

d’étude, disposant des connaissances techniques, qui assument<br />

la responsabilité des travaux. La réception des travaux se fait alors<br />

en toute connaissance de cause, ce qui constitue une garantie en<br />

cas d’investissements importants. Si la réception se passe bien,<br />

les travaux peuvent être payés sans discussion avec le feu vert de<br />

l’expert/architecte. En cas de désaccord, l’expert est le mieux placé<br />

pour trouver la solution, et en cas de problème, la responsabilité<br />

est partagée avec le professionnel. S’il s’avère nécessaire de<br />

réaliser des travaux supplémentaires ou en cas d’imprévu, les<br />

experts apportent les informations nécessaires lors de l’assemblée<br />

générale extraordinaire, ce qui contribue finalement à augmenter<br />

la satisfaction des copropriétaires, au bénéfice du syndic.<br />

Le syndic doit-il toujours demander l’autorisation de l’assemblée<br />

générale pour mandater un expert? Lorsqu’il s’agit d’une<br />

assistance occasionnelle pour une tâche spécifique, ce n’est pas<br />

nécessaire car au final, l’intervention d’un expert est toujours dans<br />

l’intérêt de la copropriété.<br />

Le syndic a le choix entre deux méthodes :<br />

1. Il demande l’approbation de l’AG sur la base de plusieurs devis :<br />

Issue de vote 1 : l’AG accepte et la majorité suffisante (1/2 + 1) est<br />

atteinte pour désigner un spécialiste. La responsabilité de ce choix<br />

incombe à l’ACP.<br />

Issue de vote 2 : l’AG refuse de désigner un spécialiste/expert,<br />

généralement en raison des frais supplémentaires que cela<br />

implique.<br />

Dans ce cas, le syndic doit ajouter la clause suivante à son PV :<br />

« Vu le vote négatif sur ce point, le syndic ne peut être tenu<br />

responsable des erreurs, négligences, manquements, et/ou<br />

finitions incorrectes de ces travaux, ni du (des) paiement(s)<br />

effectué(s) au(x) contractant(s) concerné(s). En outre, il ne peut pas<br />

être tenu responsable des conséquences et coûts liés à ces erreurs<br />

et à leur rectification »<br />

2. Il ne demande pas l’approbation de l’AG<br />

Dans ce cas, le syndic désigne lui-même un expert/spécialiste. En<br />

tant que syndic, il se porte garant du choix de l’expert qu’il désigne.


06<br />

QUELQUES CONSEILS UTILES POUR LE SYNDIC<br />

Conseil 1 : Il est judicieux de toujours budgétiser un montant<br />

pour la participation d’un expert à l’ACP dans le budget annuel.<br />

Cela présente l’avantage d’informer préalablement les copropriétaires<br />

de cette possibilité. Si l’assemblée générale accepte<br />

le budget sans réserve, les copropriétaires donnent leur accord<br />

tacite à cette éventualité. Bien entendu, l’approbation de l’assemblée<br />

générale est toujours requise pour mandater un expert<br />

dont le coût s’avèrerait particulièrement élevé, ce dans le cadre<br />

de travaux exceptionnels.<br />

Conseil 2 : Il est conseillé au syndic de souscrire une assurance<br />

garantie pour les gros travaux. Cette assurance s’accompagne<br />

toujours d’une inspection des travaux effectuée par un organisme<br />

d’inspection agrée et spécialisé. Ce contrôle fournit une garantie<br />

supplémentaire au maître d’ouvrage en termes de qualité du<br />

travail et au niveau des produits utilisés.<br />

Conseil 3 : Il est également nécessaire de prévoir dans le contrat<br />

de syndic des honoraires pour le démarrage et le suivi de tous<br />

les travaux, comme c’est le cas en France depuis des années.<br />

Les prestations et les honoraires du syndic dans le cadre de<br />

rénovations doivent être indiqués dans le contrat de gestion,<br />

sous la forme d’un taux horaire ou en pourcentage (p. ex. 2%<br />

ou 4 %). Si ce n’est pas prévu, l’assemblée générale peut encore<br />

l’approuver à la majorité absolue (50 % + 1).<br />

SOLUTIONS STRUCTURELLES ET OBJECTIFS CLIMATIQUES<br />

En vue de résoudre les problèmes et défis actuels, il convient de<br />

chercher des solutions structurelles, car si la tendance actuelle se<br />

poursuit, nous n’atteindrons jamais les objectifs climatiques en<br />

2050.<br />

Les copropriétaires, les syndics, les communes et les villes doivent<br />

travailler main dans la main. De nombreux projets pilotes sont en<br />

cours et testent des solutions globales par ville ou par province.<br />

Ils sont destinés d’une part à motiver les copropriétaires, et<br />

d’autre part à soulager les syndics. L’Union des Syndics accueille<br />

favorablement toutes ces initiatives.<br />

INFO<br />

Domique Krickovic<br />

présidente UDS<br />

Projets ICCARus (Gent knapt op)<br />

Province de Flandre-<br />

Occidentale : projet MAKE.shore<br />

PROPERTYTODAY<br />

Beter gekeurd<br />

Bien vérifié<br />

Le CPE des parties communes arrive !<br />

Vous êtes propriétaire ou gestionnaire d’un immeuble ?<br />

Depuis le 1er janvier <strong>2020</strong>, un CPE (Certificat de<br />

Performance Energétique) des parties communes<br />

est recommandé en Flandre pour<br />

chaque bâtiment d’au moins<br />

deux unités . Au 1er janvier<br />

2022 au plus tard, l’ACP<br />

devra obligatoirement<br />

disposer d’un<br />

CPE des parties<br />

communes.<br />

BTV va plus loin<br />

En tant que syndic, vous êtes responsable de la gestion<br />

et du bon fonctionnement des installations techniques.<br />

Pour vous BTV va encore plus loin et vous propose la<br />

Carte Bâtiment BTV qui regroupe les services suivants :<br />

CPE des parties communes<br />

Contrôle de conformité au Code du logement<br />

de la Région flamande<br />

Audit du bâtiment<br />

Budgétisation des coûts<br />

Préparez l’avenir!<br />

Présentation PowerPoint<br />

pour l’assemblée générale


07<br />

L’AG est reportée à cause du Coronavirus ?<br />

Quid des décisions importantes<br />

à prendre dans une ACP ?<br />

En tant que syndic vous avez déjà été largement informé, par<br />

divers media, que pendant cette période de crise du Coronavirus,<br />

toutes les assemblées générales de vos ACP doivent être reportées<br />

à une date ultérieure.<br />

La plupart des bureaux du Syndic ont d’ailleurs fermé leurs portes<br />

ou travaillent à guichets fermés.<br />

Dès lundi dernier votre fédération professionnelle UDS vous<br />

avait conseillé de reporter toutes vos assemblées générales. En<br />

soit, déplacer les assemblées générales ne devrait pas poser de<br />

problème, le report n’étant pas une annulation.<br />

Par ailleurs, en cas d’urgence, le syndic est toujours légalement<br />

autorisé à accomplir tous actes conservatoires et tous actes<br />

d’administration provisoire (CC Art 577-8 §4 )<br />

Mais il ne peut être exclu que, dans certaines situations, des<br />

décisions importantes doivent être prises (et que l’on sait que les<br />

copropriétaires souhaitent voir traitées rapidement).<br />

Légalement il est tout à fait possible de prendre des décisions<br />

légales en dehors de l’Assemblée Générale.<br />

Pour les décisions dont le syndic sait qu’il existe un consensus<br />

entre les copropriétaires et qui concernent des matières pour<br />

lesquelles aucun report n’est souhaité, L’Art. 577-6 §11 CC apporte<br />

une solution:<br />

CC Art. 577-6 §11 : Les membres de l’association des<br />

copropriétaires peuvent prendre à l’unanimité et par<br />

écrit toutes les décisions relevant des compétences de<br />

l’assemblée générale, à l’exception de celles qui doivent<br />

être passées par acte authentique. Le syndic en dresse le<br />

procès-verbal.<br />

Vous devez donc procéder comme suit:<br />

1. Envoyez à chaque copropriétaire une invitation écrite par<br />

courrier postal, avec un agenda clairement énoncé. Avec les<br />

communications électroniques, vous courez le risque que<br />

les copropriétaires ne reçoivent pas votre message (spam,<br />

adresse mail modifiée, ...) et que votre décision ne soit donc<br />

pas juridiquement valable.<br />

2. Ajoutez un bulletin de vote personnel, reprenant clairement<br />

le ou les points de l’ordre du jour concerné.<br />

3. Prévoyez un espace suffisant pour le nom et le prénom, le(s)<br />

lot(s) correct(s) concerné(s), le nombre d’actions/parts, ainsi<br />

que la possibilité pour chaque propriétaire de cocher son<br />

choix «oui» - «non» - «abstention» pour chaque point de<br />

l’ordre du jour.<br />

4. Prévoyez également un espace suffisant pour que les<br />

copropriétaires concernés puissent signer leur bulletin de<br />

vote pour approbation.<br />

5. Les bulletins de vote sont retournés au syndic dans le délai<br />

imparti (ex: 10 jours civiles).<br />

6. En cas de décision valable, le syndic dresse un procès-verbal,<br />

tout en conservant les bulletins de vote qui vont avec.<br />

7. Pour la clarté et la traçabilité de ces décisions, nous vous<br />

conseillons de les mentionner dans le procès-verbal de<br />

votre prochaine assemblée générale. Vous y reprendrez les<br />

points de l’agenda concerné, le résultat de votes obtenu, les<br />

décisions prises ainsi que la mention de l’existence du procésverbal<br />

concerné.<br />

Pour garantir la validité de cette décision prise hors de l’assemblée<br />

générale, il faut réunir les conditions suivantes :<br />

• chaque copropriétaire sans exception doit avoir répondu<br />

dans le délai imparti.<br />

• tous les copropriétaires doivent prendre la même décision à<br />

l’unanimité (par exemple, tout le monde répond «oui» sans<br />

exception)<br />

• Vous devez en tant que syndic établir un PV.<br />

INFO<br />

Union des Syndics asbl<br />

https://www.uniondessyndics.be/<br />

PROPERTYTODAY


Un sinistre dans votre immeuble ?<br />

Gagnez du temps avec la vidéo expertise !<br />

Lorsqu’un client déclare un sinistre à<br />

sa compagnie d’assurance, il attend en retour<br />

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AXA met tout en œuvre pour satisfaire le<br />

client à court délai grâce à la vidéo expertise<br />

dès que celle-ci est possible: endéans les 72h<br />

après la déclaration d’un sinistre couvert<br />

d’un immeuble à appartements, l’expert<br />

peut proposer au client une expertise à<br />

distance, simplement via un smartphone<br />

ou une tablette. L’estimation financière est<br />

immédiate.<br />

Avantages pour le syndic et<br />

les copropriétaires<br />

■ Un délai rapide et l’heure de rendez-vous<br />

flexible.<br />

■ L’expertise est faite à distance. Il suffit<br />

donc qu’une seule personne soit sur<br />

place pour montrer les dégâts à l’aide<br />

d’un smartphone ou d’une tablette.<br />

Cela peut être le courtier, le syndic ou le<br />

copropriétaire concerné.<br />

■ L’expert visionne la scène en direct depuis<br />

son bureau et peut demander à filmer<br />

ou prendre des photos d’un endroit en<br />

particulier.<br />

■ Le montant estimé pour les réparations<br />

est rapidement envoyé par mail au client<br />

qui peut l’accepter par simple retour<br />

de mail.<br />

■ Le montant, une fois accepté, est payé<br />

au client.<br />

Bon à savoir<br />

■ Le client est libre d’accepter ou non<br />

la vidéo expertise.<br />

■ Si les circonstances le nécessitent, l’expert<br />

pourra toujours décider de se rendre sur<br />

place suite à la vidéo expertise réalisée.<br />

Grâce à sa simplicité et sa rapidité, le nombre<br />

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Une urgence ?<br />

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est immédiate lors de situations<br />

urgentes mettant en péril la sécurité<br />

de l’immeuble et des personnes. AXA<br />

s’occupe de sauvegarder les biens et<br />

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mais aussi du relogement d’urgence<br />

de tous les occupants de l’immeuble<br />

rendu inhabitable suite au sinistre.<br />

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Comment se passe une vidéo expertise ?<br />

■ L’expert décide selon le dommage, si<br />

une vidéo expertise peut avoir lieu.<br />

Le client a toujours le choix de l’accepter<br />

ou de préférer une expertise sur place.<br />

■ Le rendez-vous est confirmé par l’expert,<br />

avec la date et l’heure. La personne qui<br />

doit être présente sur place peut être<br />

le courtier, le syndic de l’immeuble ou<br />

le copropriétaire concerné. S’il ne peut<br />

pas se déplacer, le courtier peut aussi<br />

suivre l’expertise de son bureau.<br />

■ Au moment du rendez-vous, un SMS<br />

comprenant un lien, est envoyé à<br />

la personne présente pour la vidéo<br />

expertise.<br />

■ Une fois que les conditions d’utilisation<br />

de l’appareil photo et de la vidéo sont<br />

acceptées, l’expertise peut commencer<br />

via smartphone ou tablette.<br />

■ Durant l’expertise, c’est l’expert lui-même<br />

qui photographie et enregistre les dégâts<br />

indiqués.<br />

■ A la fin de l’expertise, un PV d’estimation<br />

amiable est envoyé aux parties<br />

concernées.<br />

■ Le client marque son accord sur<br />

le montant repris sur le PV d’estimation<br />

amiable, par simple retour de mail avant<br />

que le montant de l’indemnisation ne<br />

puisse lui être versé.<br />

■ Le paiement est fait par l’expert sous<br />

quelques jours.<br />

Table ronde AXA organisée pour les syndics, en<br />

collaboration avec l’Union des Syndics (UFS).<br />

En présence de la Présidente de l’UFS, Dominique<br />

Krickovic. Ont participé à cette journée: Dethoor<br />

Jean-Nicolas, Duponcheele Christophe, Herman<br />

Yannick, Oudaha Idir, Vanopdensbosch Adrien,<br />

Anneet Gérard, Hazan Emile.<br />

Vous êtes syndic d’immeubles ?<br />

Vous souhaitez, vous aussi, participer<br />

aux events AXA organisés dans le cadre<br />

de l’assurance habitation pour immeubles ?<br />

Contactez AXA : koen.vanderlinden@axa.be<br />

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incendie et autres dégâts à l’habitation. Ces produits ont été développés par AXA Belgium, compagnie d’assurance belge, et sont soumis au droit belge. Le contrat d’assurance est conclu pour une<br />

durée d’un an avec possibilité de reconduction tacite. N’hésitez pas à faire appel à votre intermédiaire en assurances pour obtenir plus d’informations ou demander une offre. Nous vous invitons à<br />

consulter les conditions générales et la fiche produit (IPID) avant de souscrire. Elles reprennent les couvertures offertes et précisent les limites et exclusions des garanties. Ces documents sont disponibles<br />

gratuitement auprès de votre intermédiaire en assurances ou sur www.axa.be. Vous n’êtes pas satisfait ? Contactez-nous. Si la solution proposée ne vous convient pas, vous pouvez vous adresser au service<br />

Ombudsman Assurances, square de Meeûs 35 à 1000 Bruxelles (www.ombudsman.as).<br />

AXA Belgium, S.A. d’assurances agréée sous le n° 0039 pour pratiquer les branches vie et non-vie (A.R. 04-07-1979, M.B. 14-07-1979) • Siège social : Place du Trône 1, B-1000 Bruxelles • www.axa.be<br />

Tél. : 02 678 61 11 • Fax : 02 678 93 40 • N° BCE : TVA BE 0404.483.367 RPM Bruxelles • 7.06.7041 - 0120. E.R. : G.Uytterhoeven, AXA Belgium sa, Place du Trône 1, 1000 Bruxelles (Belgique).


L’amiante en copropriété,<br />

une responsabilité partagée<br />

L’inventaire amiante<br />

09<br />

LA BELGIQUE EN TÊTE...<br />

Cela fait seulement 20 ans (2001) que l’utilisation de l’amiante<br />

est interdite en Belgique. Dans les années 1960 et 1970, la Belgique<br />

était l’un des plus grands importateurs mondiaux de fibres<br />

d’amiante brutes. La plupart de nos immeubles datant de la période<br />

de l’amiante, il n’est pas surprenant qu’on en retrouve encore<br />

beaucoup en <strong>2020</strong>.<br />

Selon les chiffres de l’OVAM, l’agence publique flamande des<br />

déchets, la probabilité de présence d’amiante dépasse souvent<br />

90 % dans les constructions des années 2000 en Flandre. Plus de<br />

2,3 millions de tonnes de matériaux contenant de l’amiante seraient<br />

encore présents dans les immeubles flamands. En région bruxelloise,<br />

la teneur passive en amiante des immeubles est estimée à 0,4<br />

million de tonnes. Il n’existe pas de chiffres pour la Région wallonne.<br />

Où se trouve l’amiante dans<br />

les immeubles à appartements ?<br />

Nombreuses ont été les applications de l’amiante dans les<br />

immeubles, souvent à des fins de sécurité incendie. Outre sa<br />

résistance à la chaleur, les autres propriétés uniques de ce<br />

prétendu remède miracle ont fait qu’on le retrouve un peu partout<br />

à l’intérieur et autour des immeubles et de leurs installations. Les<br />

revêtements de toit et de façade, tous les types de revêtements<br />

intérieurs tels que les dalles de sol en vinyle, les puits et les tuyaux,<br />

l’isolation des tuyaux, le plâtrage, les revêtements métalliques et<br />

les installations techniques sont autant d’endroits typiques où se<br />

trouve de l’amiante.<br />

QUELLE EST LA RÉGLEMENTATION<br />

EN MATIÈRE D’AMIANTE EN BELGIQUE ?<br />

La principale réglementation en matière d’amiante se trouve,<br />

d’une part, dans la législation fédérale du travail et, d’autre part,<br />

dans les réglementations environnementales régionales. Le<br />

titre 3 du livre VI du Code fédéral du bien-être au travail énonce<br />

la réglementation visant à protéger les travailleurs contre les<br />

risques d’exposition à l’amiante. Il impose différentes obligations<br />

à tout employeur belge, comme celle de disposer d’un inventaire<br />

amiante. La réglementation environnementale flamande<br />

énonce les dispositions visant à protéger tous les citoyens et<br />

l’environnement contre les risques liés à l’amiante.<br />

La Région de Bruxelles-Capitale impose un permis<br />

d’environnement et un inventaire amiante pour tous les travaux<br />

de désamiantage.<br />

Le gouvernement flamand s’efforce de modifier la législation<br />

pour accélérer l’élimination progressive des matériaux présentant<br />

un risque élevé d’amiante :<br />

• d’ici 2034, les applications d’amiante à haut risque les<br />

plus facilement accessibles, c’est-à-dire les applications<br />

d’amiante friable et les enveloppes extérieures en amianteciment,<br />

devront être supprimées.<br />

• d’ici 2040, tous les autres produits d’amiante en mauvais<br />

état devront être supprimés.<br />

En Wallonie, un permis d’environnement est également requis<br />

pour les travaux de désamiantage.


10<br />

INVENTAIRE AMIANTE EN CAS DE COPROPRIÉTÉ ?<br />

Quelles sont les obligations ?<br />

La tenue d’un inventaire amiante n’est actuellement obligatoire<br />

que si l’ACP emploie des salariés pour travailler dans l’immeuble,<br />

en tant qu’employeur. C’est le cas, par exemple, si le syndic,<br />

un concierge ou un technicien est employé par l’ACP contre<br />

rémunération. Cette obligation du Code s’applique à toutes les<br />

années de construction.<br />

Qu’en est-il si des employés externes effectuent des travaux<br />

d’entretien ou de rénovation dans l’immeuble à la demande<br />

de l’ACP ou du syndic ? Dans ce cas, l’employeur externe (p. ex.<br />

l’entrepreneur, l’entreprise de nettoyage, etc.) est tenu d’établir<br />

préalablement un inventaire amiante en vue de protéger ses<br />

employés contre les risques d’exposition à l’amiante. Seuls<br />

les professionnels indépendants ne sont pas soumis à cette<br />

obligation. Lors de travaux de désamiantage, l’employeur a<br />

l’obligation supplémentaire d’établir au préalable une analyse<br />

des risques et un plan de travail et de disposer des certificats de<br />

formation ou de l’agrément nécessaires. Ces éléments font partie<br />

de la préparation des travaux et constituent donc un coût fixe<br />

comptabilisé dans la facture payée par l’ACP.<br />

Actuellement, les particuliers ou les bailleurs ne sont pas<br />

contraints de disposer d’un inventaire amiante. Cela va toutefois<br />

changer en Flandre (voir certificat d’inventaire amiante).<br />

La réglementation environnementale flamande n’impose au<br />

maître d’ouvrage aucune obligation de notification ou de permis<br />

pour le désamiantage. À Bruxelles ou en Wallonie, cependant, le<br />

syndic est souvent tenu de demander un permis d’environnement<br />

spécifique pour le désamiantage des espaces communs, bien que<br />

ces tâches administratives soient généralement prises en charge<br />

par l’entreprise d’assainissement agréée.<br />

La réglementation environnementale<br />

de la Région de Bruxelles-Capitale<br />

présente une obligation spécifique d’inventaire amiante (Arrêté<br />

du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 10 avril<br />

2008 (MB 18/06/2008) relatif aux conditions applicables aux<br />

chantiers d’enlèvement et d’encapsulation d’amiante) associée à<br />

l’obligation de permis d’environnement pour les (grands) travaux<br />

de désamiantage, dans les cas suivants :<br />

• Démolition d’un bâtiment ou d’un ouvrage d’art d’une surface<br />

brute de plus de 500 m² ;<br />

• Transformation d’une surface de plus de 500 m² d’un bâtiment<br />

ou d’un ouvrage d’art.<br />

Ce décret précise également que l’inventaire doit être établi<br />

sous la responsabilité du gestionnaire de l’amiante, c’est-à-dire<br />

du titulaire de droit réel sur l’immeuble où se déroule l’activité<br />

(propriétaire, etc.).<br />

Les immeubles construits après le 30 septembre 1998 ne sont<br />

plus soumis à ces obligations. Le syndic est toujours tenu de<br />

signer l’inventaire amiante.<br />

La Région wallonne<br />

impose un permis d’environnement ou une obligation de<br />

notification similaire selon le type de travaux de désamiantage.<br />

Dans ce cas également, le demandeur du permis d’environnement<br />

pour le désamiantage doit s’assurer de la présence d’un inventaire<br />

amiante dans le dossier de demande. Toutefois, la Région<br />

wallonne n’impose pas de modèle fixe d’inventaire amiante.<br />

« Tout employeur dresse un inventaire de la totalité d’amiante et<br />

de tous les matériaux contenant de l’amiante. Le titre 3 du livre VI<br />

du code du bien-être au travail explique ce qui doit être repris<br />

dans l’inventaire amiante, de quelle manière dresser l’inventaire<br />

et comment l’actualiser. Son utilisation est également expliquée.<br />

Les travaux ne peuvent débuter sans cet inventaire. »<br />

La demande doit être introduite à la commune et les exigences<br />

peuvent différer d’une commune à l’autre.<br />

Avantages pour le syndic<br />

Étant donné que les travaux d’entretien et de rénovation dans les<br />

copropriétés sont nombreux, tant pour les parties privatives que<br />

pour les parties communes, un immeuble d’habitation moyen a<br />

sûrement déjà dû faire l’objet d’un inventaire amiante externe<br />

à plusieurs reprises. Il est dès lors judicieux de la part du syndic<br />

de penser à demander l’inventaire amiante aux entrepreneurs<br />

externes. Toute négligence dans les travaux liés à l’amiante<br />

implique, en effet, un risque résiduel pour les résidents !<br />

En tant que syndic, il est encore plus judicieux de veiller à ce<br />

qu’un inventaire amiante actualisé, au moins pour les parties<br />

communes, soit toujours disponible et consultable. Dans un souci<br />

de prévention et de sollicitude en général, personne ne souhaite<br />

que des risques latents liés à l’amiante passent inaperçus, ce qui<br />

représenterait un danger pour la santé des résidents.<br />

L’inventaire amiante actualisé permet à l’ACP de savoir où se<br />

trouve l’amiante et de détecter les situations à risque afin d’y<br />

remédier. Avant les travaux d’entretien ou de rénovation, tout<br />

employeur externe peut en outre consulter l’inventaire amiante<br />

existant et ne doit plus facturer ces frais, ce qui constitue un<br />

avantage supplémentaire.<br />

En tant que syndic, il est également conseillé de procéder (ou de<br />

faire procéder), durant les travaux et surtout après leur exécution,<br />

à un contrôle visuel pour s’assurer de leur déroulement correct et<br />

d’une réception adéquate.<br />

Qui peut dresser un inventaire amiante ?<br />

Le Code fédéral n’impose (malheureusement) aucune restriction<br />

à cet égard. Il n’existe donc aucun agrément pour l’établissement<br />

d’inventaires amiante. Dans la pratique, des laboratoires agréés<br />

et des agences d’études environnementales se sont spécialisés<br />

dans l’élaboration d’inventaires amiante. Le syndic peut engager<br />

ce type de tiers pour l’établissement ou l’évaluation annuelle de<br />

l’inventaire amiante des parties communes. Il peut également<br />

être intéressant pour le syndic de prévoir un soutien et une<br />

assistance sur demande pour les demandes de devis, le suivi<br />

de travaux de rénovation ou d’incidents liés à l’amiante (voir cidessous).


11<br />

OBLIGATION D’INFORMATION DE L’AGENT IMMOBILIER ?<br />

La reconnaissance et l’évaluation des nombreuses applications de<br />

l’amiante requiert une grande expertise et une longue expérience.<br />

Les syndics ou les agents immobiliers disposent rarement de cette<br />

expertise.<br />

L’obligation d’information d’un agent immobilier s’étend<br />

uniquement aux limites de ses possibilités. Il est donc judicieux<br />

de partager les informations disponibles au moment de la vente<br />

et, en l’absence de ces informations, de s’abstenir de faire des<br />

déclarations sur la présence ou absence présumée d’amiante dans<br />

le bien. La communication d’informations relatives à la probable<br />

présence d’amiante dans les constructions ultérieures à 2001 aux<br />

acheteurs intéressés ne pose évidemment pas de problème.<br />

QUE NOUS RÉSERVE L’AVENIR :<br />

LE CERTIFICAT FLAMAND D’INVENTAIRE AMIANTE<br />

À la suite de l’approbation du Plan d’action flamand contre<br />

l’amiante (2018), tout propriétaire d’une « construction accessible<br />

d’année à risque (500 m²<br />

En résumé : pour le syndic en Wallonie<br />

• même législation qu’en Flandre.<br />

Le certificat d’inventaire amiante est délivré par l’OVAM et consiste<br />

en un rapport d’inventaire amiante exhaustif. Seuls des experts en<br />

amiante certifiés seront autorisés à établir ces inventaires amiante<br />

selon un protocole d’inspection standard de l’OVAM. Le certificat<br />

flamand d’inventaire amiante sera tout aussi utile aux employeurs<br />

que l’inventaire amiante (non destructif) imposé par le Code.<br />

PREMIERS SECOURS EN CAS D’INCIDENT LIÉ À L’AMIANTE<br />

S’il existe un risque élevé de présence d’amiante dans l’immeuble,<br />

il est indispensable d’agir de manière efficace. Dans ce cas, il n’est<br />

pas superflu de disposer d’une procédure interne comprenant,<br />

notamment, des données de contact. La possibilité de pouvoir<br />

bénéficier du soutien et de l’assistance d’un expert en amiante<br />

à la demande peut également s’avérer utile. La première chose à<br />

faire consiste à empêcher la libération et la propagation des fibres<br />

d’amiante et à éviter ainsi l’exposition des résidents ou de tiers.<br />

Les fibres d’amiante se propagent par la circulation de l’air<br />

(ventilation naturelle ou mécanique) ou par les matériaux, les<br />

vêtements et les chaussures. En vue d’éviter sa propagation, la<br />

source d’amiante doit être rapidement recouverte (encapsulée)<br />

ou immobilisée et sa propagation par courant d’air ou passage<br />

évitée. L’expert en amiante peut conseiller le syndic sur les<br />

mesures de gestion (des risques) adéquates à prendre. Toute<br />

négligence des employés externes peut être signalée aux<br />

directions externes de l’autorité de contrôle SPF ETCS. En outre,<br />

les régulateurs environnementaux régionaux ou locaux peuvent<br />

également sanctionner les infractions aux réglementations<br />

environnementales régionales, que l’auteur soit un employé ou<br />

non.<br />

INFO<br />

M. Chris Loyens<br />

OVAM - Équipe Amiante<br />

Stationsstraat 110<br />

2800 Mechelen<br />

T 015 28 44 98<br />

E asbest@ovam.be<br />

W www.ovam.be<br />

M. Bernard Hermans<br />

Directeur technique<br />

a-ULaB<br />

Rue Auguste Piccard 48<br />

6041 Gosselies<br />

T 0471 38 51 45<br />

E beh@a-ulab.com<br />

W www.a-ulab.com<br />

PROPERTYTODAY


12<br />

Ascenseurs<br />

historiques<br />

- suite<br />

La gestion de copropriétés est un métier exigeant qui demande des<br />

qualités professionnelles et humaines pour faire face aux défis des<br />

nouvelles réglementations s’appliquant dans les immeubles que vous<br />

gérez. La mise en conformité des ascenseurs d’avant 1958 constitue un<br />

sujet d’interrogations pour nombreux d’entre vous et certainement une<br />

matière complexe d’un point de vue technique.<br />

Hélas, nos ascenseurs anciens, installés avant 1958, sont menacés et<br />

l’urgence est réelle.<br />

La mise en conformité de nos ascenseurs, conformément à l’Arrêté Royal<br />

de 2003 prévue pour le 31 décembre 2022, se rapproche. Elle oblige parfois<br />

les copropriétaires à des prises de décisions hâtives peu respectueuses de<br />

la physionomie de l’immeuble et des aspects esthétiques et patrimoniaux<br />

des ascenseurs. Rappelons que l’Etat Fédéral est compétent pour la<br />

sécurité des ascenseurs et les Régions le sont pour le Patrimoine.<br />

Save Our Elevators s’est engagé depuis plusieurs années dans la<br />

préservation des ascenseurs à valeur patrimoniale qui font le charme<br />

des beaux immeubles dans lesquels vous exercez votre mission. Notre<br />

association s’inscrit dans une démarche positive voulant concilier le<br />

respect des normes de sécurité à celle de la conservation de ce magnifique<br />

Patrimoine industriel qui fait le bonheur et la fierté de tant de copropriétés<br />

en Belgique.<br />

L’année écoulée a été fructueuse en termes de mobilisation et de succès.<br />

Nous avons présenté des interpellations citoyennes dans 10 communes<br />

de la Région bruxelloise qui ont suscité l’adoption de 6 motions votées<br />

à l’unanimité par les autorités communales (Bruxelles, Forest, Ixelles,<br />

Schaerbeek, Woluwé-Saint-Lambert et encore récemment à Uccle).<br />

Nous avons répertorié en quelques mois plus de 450 ascenseurs encore<br />

intacte dans quelques communes du sud de Bruxelles. Ces actions de<br />

sensibilisation ont permis de conscientiser la classe politique bruxelloise<br />

qui a mis ce point à l’agenda politique en inscrivant cette problématique<br />

dans l’Accord de Gouvernement de la Région bruxelloise.


13<br />

Récemment, un beau et productif débat a eu lieu le 16 décembre<br />

au Parlement Bruxellois, le<br />

Secrétaire d’Etat Monsieur Pascal Smet a été interpellé par 5<br />

Députés sur l’urgence de préserver ces ascenseurs historiques et<br />

de développer des mesures équivalentes en termes de sécurité,<br />

aux ascenseurs modernes, qui préservent les ascenseurs à<br />

valeur patrimoniale. Monsieur Pascal Smet met déjà en place un<br />

inventaire régional. Nous vous invitons à participer à cet inventaire<br />

en proposant aux propriétaires de demander la reconnaissance<br />

de la valeur historique de l’ascenseur (Il ne s’agit que d’une<br />

reconnaissance pas d’un classement). Un dialogue entre les entités<br />

fédérées et l’Etat Fédéral devrait s’organiser sous peu.<br />

Le Ministre Flamand du Patrimoine, Monsieur Matthias<br />

Diependaele a également été interpellé le 16 janvier dernier<br />

par de nombreux parlementaire au Parlement Flamand sur<br />

cette thématique sensible. Il y aurait plus de 160 ascenseurs à<br />

sauver à Anvers et beaucoup d’autres dans le reste de la Région<br />

Flamande. En Wallonie, l’Agence Wallonne du Patrimoine a<br />

également sensibilisé, Madame la Ministre Valérie de Bue à cette<br />

problématique.<br />

Le Patrimoine concerne tout le monde et nous avons besoin de<br />

vous pour que ces beaux ascenseurs continuent à servir avec<br />

fiabilité les copropriétés. Notre association désire jouer un rôle de<br />

facilitateur entre les professionnels de l’immobilier, les copropriétés<br />

et le Ministère de l’Economie responsable de l’application de l’AR<br />

de 2003.<br />

Nous souhaitons collaborer en <strong>2020</strong> avec vous les syndics, en tant<br />

que représentants légaux des copropriétés, afin que les dispositifs<br />

de sécurité (rideaux électroniques, serrures positives sur grilles et<br />

portes anciennes, barres d’arrêts,..) inscrits dans l’AR et le recours<br />

à l’analyse de risques dite méthode Kinney soient appliqués<br />

à ces magnifiques ascenseurs qui font partie intégrante des<br />

copropriétés.<br />

Nous nous tenons à votre disposition pour vous renseigner et vous<br />

assister dans ce défi de mise en conformité des ascenseurs à valeur<br />

patrimoniale.<br />

INFO<br />

Save Our Elevators<br />

www.saveourelevators.com<br />

saveourelevators@gmail.com<br />

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Les détecteurs de fumée<br />

sont-ils obligatoires dans<br />

les parties communes ?<br />

15<br />

RÉGION FLAMANDE<br />

Que doit savoir le syndic sur les obligations en matière de<br />

détecteurs de fumée qui s’appliquent à tous les logements depuis le<br />

1er janvier <strong>2020</strong>, et plus particulièrement à propos de l’installation<br />

de détecteurs de fumée dans les parties communes des immeubles<br />

à appartements ? Qu’est-ce qui a changé depuis le 1er janvier <strong>2020</strong><br />

et qu’est-ce qui va changer à partir du 1er janvier 2021 ?<br />

Nouveau décret sur les détecteurs de fumée depuis<br />

le 1er janvier <strong>2020</strong> (Région flamande)<br />

Le 1er janvier <strong>2020</strong>, le décret sur les détecteurs de fumée du<br />

1er juin 2012 (MB 13/07/2012) a été abrogé et remplacé par le<br />

Décret du 10 mars 2017 (modifiant le décret du 15 juillet 1997<br />

contenant le Code flamand du logement, en ce qui concerne<br />

l’amélioration de la sécurité incendie par l’introduction générale<br />

de détecteurs de fumée optiques pour les lieux d’habitation).<br />

Depuis le 1er janvier <strong>2020</strong>, les obligations en matière de détecteurs<br />

de fumée seront donc reprises dans le Code flamand du logement<br />

et s’appliqueront aux logements de propriété et plus uniquement<br />

aux biens loués.<br />

Obligation concrète<br />

L’obligation concrète est formulée de manière très simple dans le<br />

nouveau décret :<br />

Une habitation doit être équipée d’un ou plusieurs détecteurs de<br />

fumée installés de la manière établie par le Gouvernement flamand<br />

ou doit disposer d’un système de détection d’incendie contrôlé et<br />

certifié par un organisme agréé à cet effet.<br />

Les obligations relatives aux détecteurs de fumée ne s’appliquent<br />

donc pas si l’immeuble est équipé d’un système de détection<br />

d’incendie contrôlé et certifié par un organisme agréé.<br />

Le décret actuel sur les détecteurs de fumée ne fait<br />

référence qu’à l’« habitation ».<br />

Comme il apparaît dans le manuel technique de l’Agence Wonen-<br />

Vlaanderen, AUCUNE obligation ne s’applique aux parties<br />

communes d’un immeuble à appartements (p. ex. hall d’entrée,<br />

ascenseur/cage d’escaliers, etc.).<br />

Il convient toutefois au syndic de tenir compte de quelques<br />

exceptions.<br />

de gaz ou la salle des déchets (en réalité, tout endroit<br />

où un incendie pourrait se produire) mais pas le robinet<br />

d’eau ou le tableau de commande du système d’alarme.<br />

En cas de doute, demandez conseil et/ou informez-vous<br />

auprès d’ un installateur qualifié.<br />

2. Caves individuelles accessibles directement depuis un<br />

appartement. En ce qui concerne les autres espaces du<br />

grenier et/ou de la cave, il convient de regarder comment on<br />

accède ou entre dans ces pièces. Si (1) ces espaces privatifs<br />

ou communs sont accessibles via un espace commun et<br />

(2) s’ils ne comprennent pas d’installation technique, ils<br />

ne doivent PAS être équipés d’un détecteur de fumée.<br />

Le manuel technique de l’Agence Wonen-Vlaanderen est clair<br />

à cet égard: Dans les caves des appartements (dans lesquelles<br />

ne se trouve aucune installation technique), un détecteur de<br />

fumée doit être installé si la cave est accessible normalement<br />

et directement depuis l’appartement, c’est-à-dire sans avoir à<br />

passer par les zones communes. Le syndic agira en bon père<br />

de famille et installera un détecteur de fumée à l’étage des<br />

caves et dans les halls d’ascenseur.<br />

Qu’est-ce changera le 1er janvier 2021 ?<br />

Le « décret d’optimisation » prendra ses effets au 1er janvier 2021.<br />

De nouveaux rapports techniques entreront alors en vigueur et<br />

l’évaluation s’effectuera sur la base de catégories plutôt que sur la<br />

base de points de pénalité.<br />

Il est important que le syndic sache que, d’ici là, il relève de sa<br />

responsabilité d’équiper les parties communes des immeubles<br />

à appartements d’un nombre suffisant de détecteurs de fumée<br />

pour que les appartements qui s’y trouvent soient conformes à<br />

la réglementation. L’évaluation de la présence de détecteurs de<br />

fumée aura lieu, par conséquent, à la fois au niveau de l’habitation<br />

et au niveau de l’ensemble du bâtiment.<br />

1. Greniers ou caves dans lesquels se trouve une installation<br />

technique. Dès qu’une forme d’installation technique est<br />

présente dans un grenier ou dans une cave, le grenier ou cave est<br />

considéré comme un étage et doit être équipé d’un détecteur<br />

de fumée, qu’il s’agisse d’un espace privatif ou commun.<br />

Par « installations techniques », nous entendons, par exemple,<br />

les chaufferies/chaudières, les transformateurs électriques,<br />

les machines ou salles des machines pour les ascenseurs,<br />

pour la climatisation, pour la ventilation, les compteurs


16<br />

Quel type de détecteur de fumée le syndic<br />

doit-il installer ?<br />

• Seuls les détecteurs de fumée optiques sont autorisés.<br />

• Les détecteurs de fumée doivent porter le marquage CE et être<br />

conformes à la norme NBN EN 14604.<br />

• Le type de pile est libre, mais nous recommandons d’opter pour<br />

une pile de type lithium non remplaçable/non amovible (ce qui<br />

évitera beaucoup d’ennuis au syndic et à ses copropriétaires).<br />

• Optez pour un détecteur assorti d’une période de garantie de<br />

10 ans.<br />

• L’appareil doit être muni d’un bouton de test.<br />

• En tant que syndic, faites installer les détecteurs de fumée<br />

aux endroits nécessaires. Faites-vous bien conseiller dans le<br />

cas d’un système de détection d’incendie. Celui-ci doit être<br />

conforme aux normes NBN S 21-100-1 et NBN S 21-100-2.<br />

Ces normes requièrent que la conception, l’installation et la<br />

maintenance soient effectuées par un installateur expérimenté<br />

(la certification BOSEC le garantit). L’inspection du système<br />

de détection d’incendie doit être confiée à un organisme de<br />

contrôle accrédité selon ces normes.<br />

Plus d’informations<br />

Pour toute information générale relative à l’installation obligatoire de<br />

détecteurs de fumée, veuillez consulter l’agence Wonen-Vlaanderen.<br />

Pour plus d’informations à propos des exigences techniques des<br />

détecteurs de fumée (optiques, marquage CE, norme NBN EN 14604,<br />

etc.) et de la localisation optimale, veuillez vous référer aux « Technische<br />

Richtlijnen voor een Woningkwaliteitsonderzoek - Handleiding bij de<br />

technische verslagen / November 2017 » (p. 76-80).<br />

RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE<br />

Détecteurs de fumée à Bruxelles<br />

Depuis le 1er juillet 2005, les détecteurs de fumée sont obligatoires<br />

dans les logements locatifs de la Région de Bruxelles-Capitale. Un<br />

détecteur de fumée doit être installé dans chaque pièce que vous<br />

traversez pour aller de la porte de la chambre à la sortie.<br />

Le détecteur de fumée doit être optique, certifié BOSEC et équipé<br />

d’une pile au lithium d’une durée de vie supérieure à 5 ans ou<br />

raccordé au secteur et équipé d’une pile de secours.<br />

RÉGION WALLONNE<br />

Détecteurs de fumée en Wallonie<br />

Les détecteurs de fumée sont obligatoires dans toute la Wallonie<br />

depuis le 1er juillet 2006. Le nombre de détecteurs de fumée<br />

dépend de votre type d’habitation.<br />

• Appartement : si vous vivez dans un appartement de moins de<br />

80 m2, il convient d’installer un détecteur de fumée. Si votre<br />

appartement est plus grand, 2 détecteurs seront nécessaires.<br />

• Maison : 1 détecteur de fumée est obligatoire par étage. Une<br />

mezzanine est considérée comme un étage complet. Si la surface<br />

au sol d’un étage est supérieure à 80 m2, il convient d’y installer<br />

2 détecteurs de fumée.<br />

Si vous possédez au moins 4 détecteurs de fumée dans votre maison<br />

conformément à ces directives, il convient de les interconnecter ou<br />

d’installer un système de détection centralisé.<br />

INFO<br />

Pour plus d’informations<br />

Leaflet Flandre « Rookmelders<br />

plaatsen is heel eenvoudig »<br />

https://www.vlaanderen.be/<br />

publicaties/rookmelders-hoe-<br />

La prévention se vit au<br />

quotidien : https://www.anpi.<br />

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dans les logements » ..\..\30.10<br />

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brandgevaar<br />

be/fr/detecteur-de-fumeedomestique<br />

La prévention se vit au<br />

quotidien : https://www.anpi.<br />

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PROPERTYTODAY


17<br />

Le CPE des Parties Communes arrive,<br />

mais BTV va plus loin !<br />

A partir du 1er janvier <strong>2020</strong>, un CPE (Certificat de Performance Energétique) des Parties<br />

Communes peut être établi en Flandre pour chaque bâtiment d’au moins deux unités. Au 1<br />

janvier 2022, date limite, votre ACP devra disposer d’un CPE. Ing. Joris Breugelmans, directeur<br />

commercial chez BTV, vous explique ce que cela signifie.<br />

Joris, tout le monde connaît BTV grâce au<br />

logo bien connu que l’on voit partout dans les<br />

ascenseurs, ou dans les nombreuses foires où<br />

vous êtes présents, sans compter lors de vos<br />

innombrables formations, mais que fait BTV<br />

exactement ? Pouvez-vous en deux mots nous<br />

décrire vos activités?<br />

En deux mots : nous sommes spécialistes des inspections et des<br />

contrôles techniques notamment dans les immeubles d’habitation:<br />

Électricité, CPE, mais aussi des contrôles des ascenseurs, par exemple.<br />

Et aujourd’hui, nous devons accorder une<br />

attention particulière à cette nouvelle obligation<br />

spécifique qui vient d’entrer en vigueur au 1er<br />

janvier <strong>2020</strong> ?<br />

Tout à fait ! Dès le 1er janvier <strong>2020</strong>, nous avons commencé à établir<br />

des CPE Parties Communes ; il s’agit d’un tout nouveau type de<br />

certificat de performance énergétique. Pour l’instant nous sommes<br />

encore dans la période transitoire, mais le 1er janvier 2022 au<br />

plus tard, chaque copropriété doit disposer de son CPE Parties<br />

Communes.<br />

En quoi consiste ce nouveau CPE ?<br />

Le CPE Parties Communes est un outil qui doit servir à guider les<br />

copropriétaires et les gestionnaires d’immeubles dans le cadre<br />

de l’amélioration de la performance énergétique du bâtiment et<br />

à les informer sur les mesures recommandées pour démarrer la<br />

rénovation énergétique du bâtiment.<br />

Le CPE de l’appartement lui-même et celui des<br />

parties communes sont-ils complémentaires ?<br />

En fait, les deux certificats contiennent les mêmes données. Le CPE<br />

des parties communes décrit clairement les parties communes de<br />

la copropriété et le chauffage collectif. Les CPE des appartements<br />

seront établis sur cette base également. Il est donc essentiel que<br />

les CPE des parties communes soient qualitatifs et extrêmement<br />

précis.<br />

Cette nouvelle obligation n’accroit-elle pas la<br />

complexité de la gestion pour les syndics et les<br />

copropriétaires ? Encore un autre certificat ?<br />

Non, absolument pas. L’objectif de ce certificat, qui est soumis à<br />

l’Assemblée Générale, est de sensibiliser tous les copropriétaires<br />

sur l’état énergétique du bâtiment. La question la plus importante<br />

est la suivante: quels objectifs devrons-nous atteindre d’ici 2050 ?<br />

Je sais, c’est dans 30 ans, mais il est essentiel de commencer dès<br />

maintenant à réfléchir sur la façon dont nous allons rénover nos<br />

bâtiments. Il est d’ores et déjà évident, que le syndic de demain<br />

sera un manager de rénovations, surtout compte tenu des objectifs<br />

présentés récemment par l’Agence flamande de l’Énergie. De plus,<br />

il est clair que le patrimoine immobilier flamand est obsolète et<br />

peu conforme au niveau énergétique. Par ailleurs, presque aucune<br />

technique nouvelle n’est utilisée dans les copropriétés.<br />

Comment cela se traduit-il dans la pratique ?<br />

Pour vous donner un exemple: aujourd’hui, presque tout le monde<br />

a des panneaux solaires sur son toit. On en voit partout, sauf sur<br />

les immeubles en copropriété. Ces techniques, ainsi que d’autres<br />

nouvelles techniques devraient aussi être intégrées dans les<br />

copropriétés afin de réduire la consommation d’énergie.<br />

Quand, il y a quelques années, le CPE est devenu<br />

obligatoire pour les appartements et les maisons<br />

individuelles, on a constaté des disparités<br />

qualitatives au niveau des CPE effectués . On ne<br />

plus se permettre de tels problèmes maintenant,<br />

n’est-ce pas ?<br />

Absolument. Une bonne rénovation doit être bien réfléchie. C’est<br />

pourquoi chez BTV nous avons décidé d’offrir des services annexes<br />

au CPE Parties Communes. Nous proposons de budgétiser les<br />

objectifs techniques fixés par l’Agence flamande de l’Énergie.<br />

En premier lieu nous proposons d’évaluer la conformité du<br />

bâtiment avec le code du logement flamand : y a-t-il des défauts<br />

dans le bâtiment, dans les parties communes, y a-t-il eu des<br />

avertissements ...etc.<br />

Ensuite, nous examinons l’état général du bâtiment en effectuant<br />

une inspection normalisée et complète du bâtiment. Grâce à tous<br />

ces éléments, nous obtenons un coût total pour 2050. Finalement,<br />

nous intégrons ces informations dans un plan de maintenance<br />

pluriannuel, afin de conseiller le syndic en fonction des objectifs<br />

pour 2050. Cet outil l’aidera à déterminer avec l’Assemblée<br />

Générale quel sera le plan d’action, notamment, et cet aspect<br />

ne doit pas être sous-estimé, sur le plan financier. Le CPE Parties<br />

Communes est la première étape de ce plan d’action.<br />

SYNDIC Channel<br />

NOUVEAU DANS LA COPROPRIÉTÉ EN BELGIQUE!<br />

Consultez le SYNDIC Channel sur YouTube, matériel nouveau en continu.


18<br />

Vous avez dit tout à l’heure que le syndic deviendra<br />

bientôt un manager de rénovations, mais quand<br />

je regarde vos propositions, j’en déduit que BTV<br />

ne sera plus uniquement l’organisme de contrôle<br />

standard, mais plutôt un conseiller avec une<br />

approche proactive.<br />

Dans ce cas, nous ne pouvons qu’encadrer la qualité. Le CPE des<br />

Parties Communes est bien défini, mais en fait, nous pouvons<br />

tout à fait regrouper plusieurs obligations légales en vigueur dans<br />

un seul rapport clair et lisible, y compris avec une présentation<br />

PowerPoint pour le syndic, contenant les diverses législations et<br />

comment elles peuvent être présentées à l’Assemblée Générale.<br />

C’est cela l’objectif ! Bien sûr, nous continuons à travailler de<br />

façon indépendante et déontologique en tant qu’inspecteur de<br />

bâtiments.<br />

Finalement, nous pouvons conclure que les<br />

rapports fournis par BTV sont des instruments<br />

pour les syndics et les gestionnaires d’immeubles<br />

leur permettant de mettre en place un système de<br />

gestion d’information ; ce qui signifie également<br />

un système d’économie d’énergie. Il faut donc<br />

commencer le plus vite possible, bien sûr?<br />

Absolument! Il est important de rénover et de commencer ces<br />

rénovations en temps utile. Plus vite l’état du bâtiment sera<br />

connu, plus vite les décisions pourront être prises pendant et avec<br />

l’Assemblée Générale.. Plus vite l’investissement aura lieu, plus vite<br />

la rénovation pourra démarrer au plus grand plaisir de chacun<br />

(c’est à dire: rendement et moins de consommation). Finalement,<br />

cela constituera une valeur ajoutée pour la copropriété et<br />

les appartements, et les résultats des CPE des appartements<br />

individuels amélioreront sans aucun doute.<br />

Le message pour le syndic consciencieux est<br />

donc : agissez maintenant et préparez-vous pour<br />

l’avenir !<br />

Recommendations UDS pour le syndic<br />

• ajouter sans tarder le point suivant à l’agenda de chaque AG à<br />

venir « CPE obligatoire pour les Parties Communes ». Majorité<br />

( 50% + 1 )<br />

• la première chose à décider est la désignation d’un<br />

certificateur énergétique classe A pour cette tâche. Notulez<br />

son nom ainsi que son numéro d’agrégation afin d’éviter<br />

toute discussion.<br />

• faites par la même occasion accepter vos honoraires de<br />

syndic pour votre coopération à cette tâche supplémentaire<br />

(p.ex. 250 euros, tva non applicable) ainsi qu’un supplément<br />

éventuel pour des prestations additionnelles (p.ex. tarif<br />

horaire).<br />

• mettez dès que possible le certificateur énergétique à l’œuvre<br />

et finalisez sans tarder la liste de vos immeubles. N’attendez<br />

surtout pas pour commencer cette mission.<br />

• ne vous laissez aucunement tenter à reporter cette décision<br />

jusqu’à l’AG en 2021. Il y a une grande chance que vous<br />

ne disposiez pas des attestations CPE requises pour le 01<br />

janvier 2022, car les certificateurs seront très prochainement<br />

débordés. La liste d’attente sera longue …<br />

INFO<br />

Ing. Joris Breugelmans,<br />

Directeur Commercial chez BTV,<br />

interviewé par l’UDS.<br />

PROPERTYTODAY<br />

Votre mandat de syndic expirera pendant la<br />

crise du Coronavirus. Que faire?<br />

Votre mandat de syndic prendra fin à la prochaine AG, mais<br />

malheureusement celle-ci a été reportée indéfiniment en raison<br />

des interdictions de réunions dues au Coronavirus: vous n’êtes<br />

donc pas en mesure de faire accepter la prolongation de votre<br />

mandat.<br />

Étant donné l’urgence nationale et l’interdiction de toutes les<br />

réunions, nous pensons, en tant que fédération professionnelle,<br />

que votre mandat se poursuivra de facto jusqu’à la prochaine<br />

assemblée générale. Vous resterez donc syndic de tous les<br />

immeubles sous votre gestion jusqu’à la prochaine assemblée<br />

générale et vous devrez continuer à gérer ces immeubles en “bon<br />

père de famille”.<br />

Astuce: assurez-vous que votre contrat de syndic prévoit la durée<br />

de votre mandat jusqu’à la prochaine AG. De cette façon, vous<br />

évitez également les problèmes avec certaines banques qui se<br />

permettent impunément de bloquer les comptes des ACP lorsque<br />

le PV qui enregistre votre renouvellement n’est pas remis en temps<br />

et en heure.


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20<br />

Transférer sans faille un dossier à un syndic<br />

nouvellement désigné... c’est possible !<br />

voire de plaintes concernant des manquements présumés à des<br />

obligations déontologiques.<br />

Toutefois, on pourrait (plus) facilement éviter ces exemples négatifs<br />

si chacune des parties concernées connaissait les règles auxquelles<br />

doivent se soumettre le syndic sortant et le syndic entrant.<br />

Sous-estimée et difficile, la tâche d’un syndic est et reste, selon les<br />

règles du code civil, la gestion mandatée des biens d’autrui, ce qui<br />

signifie que chaque copropriétaire doit pouvoir s’y fier.<br />

Il conviendrait donc que chaque copropriétaire accorde<br />

positivement au syndic confiance et respect jusqu’au dernier jour<br />

de son mandat, y compris durant la période de 30 jours suivant la<br />

fin de son mandat.<br />

Souvent, le bât blesse lorsque le mandat d’un syndic se termine<br />

et qu’il est supposé remettre, en temps voulu et intégralement, le<br />

dossier de gestion de l’immeuble à son successeur.<br />

La déception d’un syndic dont le mandat a été résilié, un manque<br />

d’affinités entre le syndic et son successeur et d’autres causes<br />

possibles donnent généralement lieu à des discussions (non<br />

profitables à la copropriété) à l’occasion du transfert du dossier de<br />

gestion de l’immeuble.<br />

L’article 577-8 § 4, 9° du Code civil établit ce qui suit : « Quels<br />

que soient les pouvoirs qui lui sont conférés par le règlement de<br />

copropriété, le syndic est chargé de transmettre, si son mandat a<br />

pris fin de quelque manière que ce soit, dans un délai de trente<br />

jours suivant la fin de son mandat, l’ensemble du dossier de la<br />

gestion de l’immeuble à son successeur ou, en l’absence de ce<br />

dernier, au président de la dernière assemblée générale, y compris<br />

la comptabilité et les actifs dont il avait la gestion, tout sinistre, un<br />

historique du compte sur lequel les sinistres ont été réglés, ainsi<br />

que les documents prouvant l’affectation qui a été donnée à toute<br />

somme qui ne se retrouve pas sur les comptes financiers de la<br />

copropriété. »<br />

Le code de déontologie, approuvé par l’arrêté royal du 29/06/2018<br />

et publié au Moniteur belge le 31/10/2018, stipule, en ce qui<br />

concerne les obligations particulières des agents immobilierssyndics<br />

en vertu de l’article 85, que dans le cadre de la transmission<br />

entre agents immobiliers-syndics, le syndic démissionnaire et<br />

son successeur établissent un inventaire détaillé des documents<br />

transmis.<br />

Malgré la portée de ces articles, on constate dans la pratique<br />

l’existence de différends entre le syndic sortant et son successeur,<br />

Toute succession d’un syndic par un autre syndic et tous les<br />

contacts pratiques entre eux doivent faire l’objet d’un respect<br />

mutuel élémentaire, ce qui est par ailleurs inscrit dans les règles<br />

déontologiques générales qui garantissent (ou aident à garantir)<br />

l’honneur, la dignité et la bonne réputation des agents immobilierssyndics.<br />

En outre, tout syndic est tenu par les principes du droit commun et,<br />

en particulier, les principes de bonne foi et de loyauté.<br />

En résumé, le respect professionnel mutuel, dans l’intérêt de<br />

chaque copropriétaire de l’immeuble dont le dossier de gestion<br />

est transféré, est indispensable.<br />

En règle générale, il va de soi que le dossier de gestion de<br />

l’immeuble doit être transféré à temps et dans son intégralité,<br />

même en cas de contestations relatives aux frais ou honoraires,<br />

lesquelles ne peuvent, par ailleurs, nullement servir d’excuse pour<br />

renoncer à cette double obligation.<br />

Le dossier doit être remis par le syndic sortant dans un délai de<br />

30 jours suivant la fin de son mandat : la loi est claire à ce sujet et<br />

ne permet aucune interprétation.<br />

En outre, il peut être attendu du syndic sortant qu’il prenne les<br />

mesures nécessaires, avec une certaine diligence, pour transférer<br />

le dossier en temps opportun en vue d’assurer la continuité de la<br />

gestion de la copropriété.<br />

Afin de garantir le respect des délais, il est recommandé qu’à la<br />

suite du premier contact entre le syndic sortant et son successeur,<br />

ils conviennent immédiatement d’une date concrète pour le<br />

transfert du dossier, qu’ils s’engagent à respecter sauf en cas de<br />

force majeure, sous réserve bien sûr que le syndic entrant fasse<br />

preuve d’un mandat clair et valable.<br />

Le transfert du dossier doit de préférence se faire de la main à la main<br />

entre le syndic sortant et le syndic entrant, sans l’intervention d’un<br />

quelconque intermédiaire (dans la pratique, c’est généralement<br />

un huissier de justice, un service de courtage, un membre de la<br />

copropriété) dont le manque de disponibilité explique parfois<br />

pourquoi un transfert n’a pas lieu à l’issue du délai de 30 jours.<br />

Dans la pratique, il s’avère que la plupart des discussions et litiges<br />

concernent l’exhaustivité du dossier à transférer.


21<br />

Cela est souvent dû à deux raisons : d’une part, le syndic sortant<br />

et le syndic entrant ne s’accordent pas, a priori, sur ce qu’il faut<br />

entendre par un dossier complet et, d’autre part, l’exhaustivité<br />

du dossier est contestée a posteriori , donc pendant ou après le<br />

transfert.<br />

1)<br />

Un dossier complet suppose que le syndic sortant ait remis tous<br />

les documents relatifs à la gestion de l’immeuble, y compris le<br />

mandat écrit initial avec mention des honoraires, les preuves de<br />

convocation aux assemblées générales précédentes et les procèsverbaux<br />

de celles-ci, avec les listes de présence et les formulaires de<br />

procuration, les paiements effectués par copropriétaire, les statuts,<br />

le règlement d’ordre intérieur, les accords avec les fournisseurs,<br />

les rapports relatifs, par exemple, à l’inspection des ascenseurs,<br />

les documents pertinents relatifs, par exemple, aux réceptions<br />

de travaux effectués dans les parties communes, tout éventuel<br />

dossier judiciaire, l’administration sortante et entrante (p. ex. de/<br />

vers un notaire en cas de vente d’un appartement), la comptabilité<br />

et les comptes bancaires.<br />

Il est vrai que, dans une certaine mesure, le texte de fond de<br />

l’article 577-8 § 4, 9° du Code civil donne lieu à des interprétations<br />

divergentes : que faut-il entendre exactement, par exemple, par la<br />

notion de « comptabilité » ?<br />

Parmi les problèmes récurrents dans ce contexte, citons les<br />

discussions à propos du transfert des clés permettant d’accéder<br />

aux parties communes lorsque le syndic entrant, que ce soit ou non<br />

à la demande de l’association des copropriétaires de l’immeuble,<br />

déclare que la quantité de clés transférée n’est pas correcte.<br />

Si, après la réception initiale des clés, le syndic sortant n’a pas<br />

noté et procédé à une confirmation contradictoire du nombre<br />

de clés reçues, un problème de preuve se pose pour lui avec,<br />

malheureusement, tous les inconvénients qui peuvent s’ensuivre.<br />

En d’autres termes, il est essentiel pour tout syndic de répertorier<br />

correctement, et de préférence de manière contradictoire, tous<br />

les actifs mis à sa disposition ou collectés pendant la durée de son<br />

mandat. Sous réserve d’une bonne administration, cela permettra<br />

en effet de faciliter un transfert transparent et d’éviter toute<br />

discussion.<br />

Il est également particulièrement recommandé que le syndic<br />

sortant, en consultation avec le syndic entrant, prévoie un délai<br />

suffisant au moment du transfert pour examiner ensemble le<br />

contenu du dossier de gestion de l’immeuble afin que le syndic<br />

entrant puisse signer un accusé de réception écrit en toute<br />

connaissance de cause, comprenant l’approbation immédiate de<br />

l’ensemble du contenu requis par la loi.<br />

La « comptabilité » est en effet une notion large qui doit être<br />

réduite à sa juste valeur : contrairement à ce qu’il ressort de<br />

discussions récurrentes, le syndic sortant n’est pas tenu, par la loi<br />

ou par coutume, de fournir un bilan intermédiaire lors du transfert<br />

d’un dossier.<br />

Il est essentiel de fournir un aperçu chronologique de la situation<br />

financière de la copropriété, avec les résultats annuels des revenus,<br />

coûts et dépenses enregistrés, y compris les réserves accumulées,<br />

permettant le suivi et la vérification transparente des décisions<br />

financières, indépendamment de toute décharge éventuelle que<br />

le syndic sortant aurait pu recevoir au cours de son mandat.<br />

Par ailleurs, il arrive encore souvent que, dans le cadre des<br />

« comptes bancaires » à transférer, le syndic entrant demande,<br />

à tort, au syndic sortant les relevés bancaires papier, vu que les<br />

relevés bancaires électroniques sont disponibles et que le syndic<br />

entrant, moyennant un minimum d’efforts de sa part et s’il le juge<br />

nécessaire pour la bonne exécution de son mandat, peut obtenir<br />

lui-même des relevés bancaires sur papier via la plateforme en<br />

ligne dont dispose actuellement chaque banque.<br />

2)<br />

Lors du transfert ou à la suite de celui-ci, il arrive que des discussions<br />

aient lieu à propos de l’exhaustivité du dossier. La diligence et un<br />

souci de transparence permettent toutefois de les éviter.<br />

INFO<br />

Kris Maes<br />

Senior Partner – Association<br />

d’avocats Nelissen Grade<br />

Louvain – Bruxelles –<br />

Waasmunster<br />

kris.maes@nelissengrade.com<br />

En effet, il est recommandé qu’un syndic, dès le début de son<br />

mandat, dresse un inventaire soigné, si nécessaire contradictoire,<br />

des documents ou actifs qu’il reçoit dans le cadre de la gestion de<br />

l’immeuble.<br />

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22<br />

Quelques conséquences pratiques pour les syndics,<br />

de l’annulation par la Cour constitutionnelle<br />

de la disposition relative à la démolition dans la<br />

législation sur la copropriété<br />

Par jugement du 20 février <strong>2020</strong>, la Cour constitutionnelle a annulé la disposition de la loi qui<br />

permettait à l’assemblée générale d’une association de copropriétaires de statuer légalement,<br />

à la majorité des quatre cinquième, sur la démolition et / ou la reconstruction complète<br />

d’un immeuble d’habitation et d’un immeuble commun et qui autorisait par conséquent<br />

au propriétaire de renoncer à son lot selon des modalités et conditions précises. Les<br />

conséquences pratiques de cette annulation, ne sauraient être sous-estimées, notamment<br />

pour le syndic.<br />

La disposition de démolition.<br />

L’un des changements les plus révolutionnaires que la loi dite<br />

du Waterzooi du 18 juin 2018 a apporté à la législation sur les<br />

appartements est que l’unanimité des copropriétaires n’est<br />

plus requise pour décider de de démolir et / ou de reconstruire<br />

complètement un immeuble à appartements.<br />

Selon le nouvel article 577-7, §1, 2 ° h) du Code civil, une décision<br />

à la majorité des quatre cinquième de l’assemblée générale<br />

d’une association de copropriétaires était suffisante pour pouvoir<br />

décider de démolir et / ou reconstruire entièrement un immeuble<br />

à appartements pour des raisons d’hygiène, de sécurité ou lorsque<br />

le coût de la rénovation du bâtiment s’avérait excessif. En outre,<br />

cette disposition légale autorisait un copropriétaire à renoncer<br />

à son lot au profit des autres copropriétaires si sa valeur était<br />

inférieure à la part qu’il aurait à supporter dans le coût total des<br />

travaux, ce, le cas échéant, contre une indemnité déterminée d’un<br />

commun accord ou par le tribunal.<br />

Malgré le consensus sur la nécessité d’une réglementation<br />

juridique spécifique en vue d’une approche efficace du parc<br />

immobilier vieillissant, cette nouvelle disposition légale a<br />

immédiatement généré beaucoup d’encre et des questions ont<br />

été soulevées sur son application pratique et sa faisabilité. Une<br />

demande d’annulation de cette disposition a également été<br />

soumise à la Cour constitutionnelle.<br />

Arrêt d’annulation de la Cour Constitutionnelle<br />

du 20 février <strong>2020</strong>.<br />

Après avoir examiné la clause de démolition de l’article 1 du<br />

premier protocole additionnel à la Convention européenne<br />

des droits de l’homme, la Cour constitutionnelle a tout d’abord<br />

constaté que le législateur avait bien tenu compte de l’intérêt<br />

du copropriétaire qui s’oppose à la décision de démolir ou de<br />

reconstruire complètement l’immeuble.<br />

Toutefois, l’impact significatif de cette clause sur le droit de<br />

propriété , laisse à penser qu’elle pourrait avoir pour conséquence<br />

d’obliger un copropriétaire à renoncer à son droit de propriété. Le<br />

législateur n’a pas, selon la Cour, prévu de garanties suffisantes<br />

pour parvenir à un juste équilibre entre l’intérêt public et la<br />

protection du droit à la jouissance intacte des biens.<br />

Sur cette base, et comme cette disposition de la loi constituait un<br />

tout indissociable, la Cour constitutionnelle a finalement décidé de<br />

l’annuler.<br />

Il est donc désormais important d’évaluer correctement, les<br />

conséquences pratiques pour le syndic de l’annulation pure et<br />

simple de la disposition relative à la démolition, tant pour les<br />

futures décisions de démolir et / ou de reconstruire un immeuble<br />

à appartements que pour les décisions qui ont déjà été prises et à<br />

l’encontre desquelles une procédure peut être en cours ou au sujet<br />

de laquelle des arrêts peuvent déjà être intervenus.<br />

Effets du jugement sur les décisions futures<br />

concernant la démolition et / ou la reconstruction<br />

d’un immeuble d’appartement pour des raisons<br />

d’hygiène ou de sécurité ou si le coût d’ajustement<br />

du bâtiment serait excessif.<br />

En vertu de l’arrêt d’annulation de la Cour constitutionnelle, qui<br />

revêt l’autorité absolue depuis sa publication au Moniteur belge,<br />

on ne peut plus se baser sur la disposition annulée en matière<br />

de démolition et on ne peut plus être lié par celle-ci. En d’autres<br />

termes, la disposition de démolition annulée est supprimée de<br />

l’ordre juridique.<br />

Par conséquent, la disposition annulée de la loi ne peut plus être<br />

appliquée, de sorte qu’il n’est plus possible pour l’assemblée<br />

générale d’une association de copropriétaires de statuer<br />

valablement à la majorité des quatre cinquième sur la démolition<br />

et / ou la reconstruction complète de l’immeuble, même si la<br />

démolition et / ou la reconstruction pouvaient être justifiées par<br />

des raisons d’hygiène ou de sécurité, ou un coût excessif.<br />

Un syndic doit donc être conscient que désormais de telles décisions<br />

ne peuvent être légalement prises que dans les conditions qui<br />

s’appliquaient avant le 1er janvier 2019, date de l’entrée en vigueur<br />

de la nouvelle loi ayant introduit la clause annulée.<br />

Etant donné que précédemment à l’introduction de la disposition<br />

sur la démolition annulée, la loi ne prévoyait pas de conditions<br />

explicites sur la question de savoir qui pouvait décider de la<br />

démolition et / ou de la reconstruction complète d’un immeuble<br />

à appartements, la majorité de la doctrine supposait que chaque<br />

copropriétaire concerné devait y consentir.


23<br />

Un syndic consciencieux et prudent supposera donc à l’avenir que<br />

la décision de démolition et / ou de reconstruction d’un immeuble<br />

d’habitation requiert l’unanimité ou, en d’autres termes, l’accord<br />

de tous les copropriétaires.<br />

Effets du jugement sur une décision déjà prise<br />

par l’assemblée générale à la majorité des quatre<br />

cinquieme pour demolir et / ou reconstruire<br />

un immeuble d’appartement pour des raisons<br />

d’hygiène ou de sécurité ou lorsque le coût est<br />

excessif.<br />

L’annulation d’une disposition légale par la Cour constitutionnelle<br />

a non seulement des conséquences pour l’avenir, mais aussi pour<br />

le passé. En principe, l’annulation a un effet rétroactif, de sorte<br />

que la disposition qui a été annulée est réputée n’avoir jamais<br />

existé. C’est donc le cas pour la clause qui a été annulée ; la Cour<br />

constitutionnelle n’ayant pas fait usage de la possibilité de moduler<br />

dans le temps l’effet de l’arrêt de d’annulation du 20 février <strong>2020</strong>.<br />

Concrètement, l’effet rétroactif de l’arrêt d’annulation de la Cour<br />

constitutionnelle signifie que les actes fondés sur la disposition<br />

annulée n’ont plus de base juridique. De facto, cela signifie<br />

qu’une décision de démolir et / ou de reconstruire complètement<br />

un immeuble d’habitation qui a déjà été prise par l’assemblée<br />

générale d’une association de copropriétaires à la majorité des<br />

quatre cinquième perd sa base juridique et, de ce fait, peut être<br />

contestée par un copropriétaire.<br />

Dans un tel cas, une approche ouverte en consensuelle du syndic<br />

est recommandée.<br />

Il est clair qu’un syndic prudent informera correctement et sans<br />

délai les copropriétaires des conséquences de l’arrêt de la Cour<br />

constitutionnelle énoncé ci-dessus concernant la décision prise<br />

par l’assemblée générale à la majorité des quatre cinquième de<br />

démolir et / ou de reconstruire complètement le bâtiment et qu’il<br />

soumettra à nouveau cette question aux copropriétaires avec<br />

l’exigence d’unanimité de tous les copropriétaires.<br />

Tant que tous les copropriétaires n’ont pas accepté la démolition<br />

et / ou la reconstruction de l’immeuble, la prudence est de mise :<br />

le syndic ne doit donc pas entamer la phase de mise en œuvre<br />

de la démolition ; au contraire, il doit s’abstenir de toute initiative<br />

en ce sens. Par ailleurs, si la mise en œuvre a déjà débuté, il est<br />

conseillé au syndic, dans la mesure du possible, de suspendre<br />

temporairement les travaux de démolition.<br />

Effets du jugement sur les décisions judiciaires<br />

rejetant le recours d’un copropriétaire contre le<br />

rejet de la demande en annulation d’une décision<br />

prise par l’assemblée générale à la majorite des<br />

quatre cinquième.<br />

Enfin, la décision d’annulation de la Cour constitutionnelle peut<br />

même avoir des conséquences sur les décisions judiciaires déjà<br />

prises, et fondées sur l’application de la disposition annulée.<br />

En premier lieu, il va de soi qu’un copropriétaire pourrait introduire<br />

un recours contre un jugement par lequel le juge de paix<br />

s’opposerait à l’annulation d’une décision prise par l’assemblée<br />

générale à la majorité des quatre cinquième relative à la démolition<br />

et / ou la reconstruction complète de l’immeuble pour des raisons<br />

d’hygiène, de sécurité ou de coûts excessifs, à condition que ce<br />

jugement n’ait pas encore été signifié ou si le délai de recours d’un<br />

mois après sa signification n’est pas encore dépassé.<br />

Pourtant, même si le délai d’appel est expiré et qu’un tel jugement<br />

est ainsi devenu définitif, l’exécution d’une décision prise par<br />

l’assemblée générale à la majorité des quatre cinquième de<br />

démolir et / ou reconstruire complètement un immeuble à<br />

appartements n’est pas sans risque pour le syndic. Après tout,<br />

dans les six mois suivant l’annonce de l’arrêt sur l’annulation de<br />

la Cour constitutionnelle, une demande d’annulation peut être<br />

déposée contre une décision judiciaire exécutoire fondée sur une<br />

disposition de droit annulée par la Cour constitutionnelle. (Article<br />

16 de la loi spéciale sur la Cour constitutionnelle)<br />

Le syndic devra donc être conscient que même si un jugement<br />

définitif du juge de paix rejette le recours d’un copropriétaire<br />

contre une décision prise par l’assemblée générale à la majorité<br />

des quatre cinquième de démolir et / ou la reconstruction<br />

complète d’un immeuble à appartements, cela ne signifie pas une<br />

autorisation de commencer ou de poursuivre la mise en œuvre de<br />

cette démolition et / ou reconstruction.<br />

Au contraire, la plus grande prudence est de mise de la part du<br />

syndic jusqu’à l’intervention d’une nouvelle initiative législative à<br />

cet égard.<br />

INFO<br />

Frederiek Baudoncq<br />

Liesbet Van Gysel<br />

Association d’avocats Nelissen<br />

Grade<br />

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