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PRATYAHARA<br />
TEXTE Saskia Grootegoed ILLUSTRATION Deborah van der Schaaf<br />
Étape n° 5 :<br />
Pratyahara<br />
Le nombre infini d’images et de sons<br />
qui nous assaillent au quotidien<br />
ne cesse d’ébranler notre monde<br />
intérieur. Les odeurs, les sensations<br />
et les goûts laissent leur empreinte,<br />
eux aussi. En yoga, on appelle ça les vrittis<br />
(turbulences de l’énergie). Plus nous recevons<br />
de stimuli, plus notre cerveau a besoin<br />
d’énergie pour les traiter. Rien d’étonnant,<br />
donc, à ce que notre tête ne se vide pas<br />
instantanément lorsque nous fermons les yeux<br />
pour méditer. Pratyahara signifie, littéralement,<br />
le retrait ou contrôle des sens – de ce que<br />
nous absorbons de l’extérieur. Durant cette<br />
cinquième étape de la voie du yoga, nous<br />
suspendons momentanément nos sens<br />
afin que notre esprit ait moins de stimuli à<br />
gérer, et que nous soyons plus à même de<br />
nous concentrer. Les textes de yoga anciens<br />
ne proposent pas beaucoup d’exercices<br />
concrets pour pratiquer pratyahara. En<br />
effet, cet apaisement sensoriel se produit<br />
inévitablement lorsqu’on pratique les autres<br />
étapes de la voie du yoga : l’esprit se calme<br />
tout naturellement, et l’attention se tourne<br />
vers l’intérieur.<br />
yoga magazine 85