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Property Today FR 2020 Edition 3

Magazine de la copropriété

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EDITION 3 - <strong>2020</strong> - MAI-JUIN<br />

LE MAGAZINE DE LA COPROPRIÉTÉ<br />

SUMMER<br />

<strong>Edition</strong><br />

Gérer l’agression verbale<br />

lors de l’AG<br />

Tips & tricks<br />

De assemblées générales<br />

numériques en copropriété ?<br />

Le secteur préconise plus de souplesse<br />

Le registre national<br />

des experts judiciaires<br />

Quid pour les syndics ?<br />

LE TRANSFERT DU BUREAU DE SYNDIC<br />

Dans certaines circonstances, le syndic peut<br />

transférer volontairement son cabinet à un tiers<br />

s’étant porté candidat à la reprise de son portefeuille.<br />

Lorsqu'un syndic exerce la gestion d’immeuble dans<br />

le cadre d’une société et qu’il souhaite transférer son<br />

activité, deux options ... lire la suite page 16.<br />

SYNDIC PROVISOIRE<br />

VS ADMINISTRATEUR PROVISOIRE<br />

La résolution des conflits au sein d'une copropriété<br />

prévoit non seulement la désignation légale d'un<br />

syndic provisoire, mais aussi, depuis la loi du 18 juin<br />

2018, celle d’un administrateur provisoire, figure<br />

juridique actuellement ... lire la suite page 18.


2<br />

VOUS ÊTES<br />

SYNDIC?<br />

Alors devenez dès aujourd’hui membre<br />

de l’Union des Syndics!<br />

Si vous adhérez à notre fédération<br />

professionnelle, vous bénéficierez<br />

de nombreux avantages :<br />

Assistance juridique GRATUITE<br />

Assurance protection disciplinaire<br />

GRATUITE<br />

Accès à l’intranet UDS avec de nombreux<br />

documents, modèles et de l’information<br />

Tables rondes interactives entre syndics<br />

pour aborder tous vos problèmes<br />

Participation GRATUITE aux séminaires,<br />

rencontres, et activités diverses<br />

Vous êtes proposé aux propriétaires à la<br />

recherche d’un syndic<br />

Si vous le souhaitez, vos collaborateurs<br />

peuvent devenir membres GRATUITEMENT<br />

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privilégié lors de la participation au Salon<br />

de la Copropriété<br />

Plus d’informations:<br />

www.ufsyndics.be<br />

info@ufsyndics.be<br />

T 0499 51 19 95


SOMMAIRE<br />

04<br />

07<br />

08<br />

DÉGÂTS DU BÉTON<br />

DANS LES BÂTIMENTS<br />

LE SYNDIC NE PEUT LAISSER<br />

TRAÎNER LES CHOSES…<br />

L’ACCÈS AUX BOÎTES AUX LETTRES:<br />

QUELLES SONT LES RÈGLES?<br />

10<br />

VERS DES ASSEMBLÉES GÉNÉRALES<br />

NUMÉRIQUES EN COPROPRIÉTÉ?<br />

12<br />

NOUVEAU LOOK POUR LA LOI<br />

SUR LA COPROPRIÉTÉ<br />

13<br />

NOUVELLES DE <strong>FR</strong>ANCE ...<br />

EDITION 3<br />

<strong>2020</strong> - MAI-JUIN<br />

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vous recevrez trois parutions par an.<br />

16<br />

18<br />

20<br />

24<br />

25<br />

26<br />

LE TRANSFERT DU BUREAU<br />

D’UN SYNDIC - PARTIE (1/4)<br />

SYNDIC PROVISOIRE VS<br />

ADMINISTRATEUR PROVISOIRE<br />

LA TENDANCE POUR <strong>2020</strong> ET L’AVENIR:<br />

L’HABITAT COMPACT (GROUPÉ)<br />

LE REGISTRE NATIONAL<br />

DES EXPERTS JUDICIAIRES<br />

NOUVELLE PROPOSITION DE LOI<br />

GÉRER L’AGRESSION VERBALE LORS<br />

DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE.<br />

Editeur<br />

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Steenwinkelstraat 425<br />

2627 Schelle<br />

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info@propertytoday.be<br />

Rédaction<br />

redac@propertytoday.be<br />

Mise en page<br />

D&K Vision BVBA<br />

T 03 877 29 20<br />

propertytoday@dkvision.eu<br />

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BOÎTE AUX LETTRES!<br />

Copyright / Toute diffusion, reproduction ou modification sous quelque forme que ce soit, partielle ou totale, ne peut se faire sans l’accord préalable écrite de l’ éditeur.<br />

Les informations contenues dans ce magazine sont vérifiées avec le plus grand soin. Le lecteur est averti qu’il ne pourra invoquer une responsabilité de la rédaction pour<br />

les conséquences d’éventuelles omissions ou erreurs.


04<br />

Dégâts du béton dans les bâtiments<br />

FEREB conçoit un plan étape par étape pour une<br />

réparation durable et de haute qualité du béton<br />

Fondée en 1992, FEREB représente, en tant qu’association<br />

professionnelle, les principales entreprises actives dans la<br />

réparation, le renforcement et la protection du béton. Nos membres<br />

sont des sociétés de services telles que des bureaux d’ingénierie<br />

spécialisées et des assureurs, des entrepreneurs et des fabricants de<br />

produits de réparation de béton.<br />

FEREB travaille ensemble avec ses membres pour une réparation<br />

durable et qualitative du béton et a développé un système de<br />

certification basé sur la norme européenne EN 1504.<br />

En collaboration avec tous les acteurs concernés, la FEREB a étendu<br />

les niveaux de certification de processus A, B et C déjà existants<br />

avec un niveau D. Ceci permettra aux syndics et aux copropriétaires<br />

d’obtenir une garantie sur la durabilité des réparations en béton.<br />

Dégâts du béton des appartements<br />

A partir des années 1960 et 1970, le béton, qui était auparavant<br />

principalement utilisé dans le génie civil (ponts, tunnels, murs de<br />

quai), est de plus en plus utilisé pour la construction d’immeubles<br />

d’habitation. Cela a permis de construire plus haut, plus vite et donc<br />

moins cher.<br />

Le béton est en effet un matériau de construction solide et durable<br />

qui inspire de nombreux architectes, qui offre aux bureaux d’études<br />

la possibilité de réaliser des bâtiments de grande hauteur et de<br />

grandes portées et qui peut être traité rapidement et efficacement<br />

par les entrepreneurs.<br />

Cependant, de plus en plus de structures et de bâtiments en<br />

béton ont besoin de réparations (urgentes). En effet, les médias<br />

font régulièrement état de la défaillance des infrastructures et des<br />

bâtiments en béton en Belgique. Dans le cas des appartements<br />

également, nous constatons souvent des dégâts des façades, les<br />

terrasses, les corniches ou les avant-toits en béton. Une réparation<br />

du béton est nécessaire mais... Une étude européenne montre<br />

que ces réparations du béton, dans plus de 50% des cas, échouent<br />

dans les 10 ans. Cependant, les connaissances nécessaires sont<br />

disponibles pour un résultat durable. Alors, où est-ce que ça tourne<br />

mal ?<br />

Causes des dommages au béton<br />

Les causes des dégâts du béton sont nombreuses. Dans certains cas,<br />

la durée de vie nominale de la structure en béton a été dépassée,<br />

la conception, l’exécution et l’utilisation des matériaux ont été<br />

insuffisantes en termes de durabilité, ou l’entretien a été insuffisant<br />

ou inexistant. Des facteurs externes tels que la carbonatation et<br />

l’attaque par des sels, en particulier à la côte, peuvent également<br />

causer des dommages.<br />

On distingue deux formes d’endommagement du béton,<br />

l’esthétique et la structure.<br />

Cependant, les dommages au béton ne doivent pas nécessairement<br />

signifier la fin du bâtiment. Après tout, une réparation peut résoudre<br />

les problèmes. Afin de pouvoir réaliser une réparation de béton<br />

qualitative et durable, elle doit répondre à certaines conditions.<br />

Pour plus d’informations à ce sujet, voir la norme NBN EN 1504.<br />

Un plan étape par étape pour une réparation de<br />

béton durable et de haute qualité<br />

En tant que fédération, FEREB se doit d’accompagner et de guider<br />

les maîtres d’ouvrages, les syndics et les copropriétaires dans le<br />

processus de réalisation d’une réparation durable du béton. Un<br />

plan détaillé étape par étape a été élaboré<br />

1 Diagnostic<br />

Avant de commencer une réparation de béton, il est important<br />

de déterminer la cause des dommages. Une étude préalable et<br />

approfondie par un bureau d’études ou un architecte certifié est<br />

essentielle. Sans un diagnostic approprié, qui est obligatoire selon<br />

la norme EN 1504, une réparation durable du béton est difficile à<br />

réaliser.<br />

En fonction de l’origine, de l’importance et de la pathologie des<br />

dégâts, la méthode de réparation est déterminée et le bon choix<br />

des produits est fait. Ensuite, en concertation avec le client, un<br />

planning des travaux est établi, un cahier des charges est rédigé et<br />

un appel d’offres est lancé.<br />

Le degré de difficulté de la réparation du béton détermine le niveau<br />

de certification (A ou B) que l’entrepreneur doit avoir. Sur la base de<br />

tous ces paramètres, le contractant peut établir une offre en toute<br />

connaissance de cause.<br />

2 Certification des produits<br />

Il est très important d’utiliser des produits de bonne qualité pour<br />

effectuer les travaux de réparation du béton. En collaboration<br />

avec ses partenaires, une certification de produit par laquelle les<br />

fabricants font tester leurs produits, qui doivent toujours porter un<br />

marquage CE, par un organisme de contrôle externe (BENOR ou<br />

TÜV). Cela donne aux produits un label de qualité externe (BENOR<br />

ou TÜV) qui démontre une confiance suffisante par rapport aux<br />

matériaux initialement testés.<br />

3 Exécution de la réparation du béton<br />

Le meilleur produit et le plus adapté n’offre pas encore de certitude<br />

s’il n’est pas appliqué de la bonne manière. Afin de pouvoir garantir<br />

une réparation durable du béton, un entrepreneur doit faire appel<br />

à des personnes qui ont les connaissances et l’expérience prouvées.<br />

Un système de certification qui permet aux entrepreneurs d’obtenir<br />

un certificat sur la base d’une formation spécifique et d’un examen<br />

théorique et pratique.<br />

Pendant l’exécution des travaux, l’architecte ou l’organisme<br />

accrédité, conformément à la norme européenne EN 1504 et au<br />

PTV/TRA de BENOR ou TÜV, effectuera régulièrement des contrôles<br />

qualité des travaux sur chantier.


05<br />

À la fin des travaux, les clients et l›entrepreneur signent un certificat<br />

confirmant que les travaux ont été exécutés conformément<br />

aux spécifications ou s›il y a des écarts. Le client s›engage ainsi à<br />

entretenir l›immeuble avec le plus grand soin après une inspection<br />

annuelle par un expert.<br />

4 Assurance garantie<br />

En concertation avec un certain nombre d’assureurs reconnus, les<br />

réparations de béton peuvent désormais être couvertes par une<br />

assurance garantie de 10 ans. Si toutes les conditions sont remplies,<br />

le client bénéficie d’une assurance de garantie de 10 ans qui couvre<br />

les défauts éventuels de la réparation effectuée, que l’entrepreneur<br />

soit toujours actif ou non.<br />

5 Prise de décision<br />

L’expérience montre qu’il n’est pas toujours facile de prendre des<br />

décisions concernant des rénovations majeures d’immeubles<br />

d’appartements en copropriété.<br />

Il en va de même pour la rénovation du béton. Ni les syndicats ni<br />

les copropriétaires n’ont souvent les connaissances techniques<br />

suffisantes pour prendre la bonne décision. Dans de nombreux<br />

cas, on choisit la solution la moins chère, qui n’est généralement<br />

pas la plus qualitative ou durable. Il y a aussi les problèmes de<br />

financement.<br />

6 Financement<br />

Les aspects financiers jouent souvent aussi un rôle dans l’exécution<br />

de travaux de rénovation importants des immeubles d’habitation.<br />

Après tout, tous les copropriétaires n’ont pas les moyens<br />

nécessaires pour cofinancer les travaux. Un certain nombre de<br />

banques offrent la possibilité de financement sur la base de la<br />

certification du processus proposé. Au moyen d’une hypothèque,<br />

un copropriétaire peut obtenir les fonds nécessaires pour partager<br />

les coûts de l’exécution des travaux.<br />

Les points de contrôle sont déterminés en collaboration avec<br />

des organismes neutres. De cette façon, nous pouvons garantir<br />

ensemble des réparations de béton durables, ce qui se traduit par<br />

une valeur ajoutée pour le bâtiment.<br />

Pour plus d’informations sur la réparation durable du béton, les<br />

activités et une liste de nos membres, veuillez visiter www.fereb.be.<br />

Visitez également le site web www.duurzaam-betonherstel.be<br />

(réparation durable du béton)<br />

Astuces pour le syndic<br />

problèmes avec le béton et/ou structures<br />

métalliques?<br />

1. contactez sans obligation la fédération Fereb<br />

pour vous éclairer<br />

2. les bureaux d’expertise et les entrepreneurs<br />

proposés par Fereb garantissent un<br />

aboutissement impeccable de votre dossier<br />

selon les règles de l’art.<br />

INFO<br />

3. suivez le plan étape par étape comme décrit cidessus.<br />

FEREB asbl<br />

Avenue Grootveld 148<br />

1150 Bruxelles<br />

info@fereb.be<br />

7 La solution gagnant/gagnant<br />

Grâce à cette certification de processus offre la solution appropriée<br />

avec laquelle une assurance de garantie puisse être fournie.<br />

PROPERTYTODAY


06<br />

Buildimax All Risk<br />

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Le produit Buildimax All Risk est une assurance tous risques Building qui couvre les (co)propriétaires d’un immeuble à partir de 4 unités.<br />

Il a été développé par AXA Belgium, compagnie d’assurance belge, et est soumis au droit belge. Le contrat d’assurance est conclu pour<br />

une durée d’un an avec possibilité de reconduction tacite. N’hésitez pas à faire appel à votre courtier en assurances pour obtenir plus<br />

d’informations ou demander une offre. Il est à votre disposition et le plus à même de vous proposer ce qui vous convient le mieux. Nous<br />

vous invitons à consulter la fiche produit et les conditions générales de ce produit avant de souscrire. Elles reprennent les couvertures<br />

offertes et précisent les limites, plafonds et exclusions de garanties. Vous pouvez obtenir ces documents gratuitement auprès de votre<br />

courtier en assurances ou sur axa.be. Vous n’êtes pas satisfait ? Contactez-nous via customer.protection@axa.be. Si la solution proposée<br />

ne vous convient pas, vous pouvez vous adresser au service Ombudsman Assurances : Square de Meeûs 35, 1000 Bruxelles.<br />

AXA Belgium, S.A. d’assurances agréée sous le n° 0039 pour pratiquer les branches vie et non-vie (A.R. 04-07-1979, M.B. 14-07-1979) • Siège social : Place du Trône 1, B-1000 Bruxelles (Belgique) • www.axa.be<br />

Tél. : 02 678 61 11 • N° BCE : TVA BE 0404.483.367 RPM Bruxelles • 7.06.7175 - 0620. E.R. : G. Uytterhoeven, AXA Belgium S.A., Place du Trône 1, 1000 Bruxelles (Belgique).


07<br />

Le syndic ne peut laisser traîner<br />

les choses …<br />

Un syndic ne doit pas hésiter à prendre des “mesures conservatoires” p.ex. face à des dégâts<br />

des eaux ou de tempête. Un récent jugement met une fois de plus en exergue ce que risque un<br />

syndic qui n’agit pas en temps opportun.<br />

Que s’était-il passé ?<br />

Dans un immeuble à appartements, on avait con sta té un problème<br />

d’infiltrations d’eau aux ter ras ses. Du fait d’une absence de voies<br />

d’évacuation, l’eau restait stagner sur les terrasses, s’infiltrait lentement<br />

et s’insinuait finalement dans les pla fonds des appartements.<br />

Les faits s’étaient pro duits à la fin décembre 2000. Se fondant sur<br />

le rap port d’un expert, la compagnie d’assurances avait dé cidé de<br />

ne pas intervenir. Finalement, les tra vaux nécessaires avaient été<br />

exécutés en octo bre 2001, mais entre-temps, un locataire avait rompu<br />

son contrat de bail en raison de ces problèmes d’hu mi di té persistants.<br />

Le bailleur s’était alors adressé au syn dic et lui avait demandé<br />

réparation de son pré ju dice. D’après lui, son locataire n’au rait ja mais<br />

ré si lié son bail si lui, le syndic, était in ter ve nu plus vite.<br />

A-t-il manqué à ses obligations ?<br />

Le juge saisi du litige a constaté que les problèmes d’hu midité<br />

survenus dans les appartements pro ve naient des problèmes<br />

d’humidité qui affectaient les parties communes (les terrasses).<br />

Le syndic a manqué à ses obligations.<br />

En l’es pè ce, il aurait dû prendre immédiatement des me su res pour<br />

éviter que la situation n’empire. Or, les problèmes n’ont été résolus<br />

que près d’un an après les faits.<br />

Une mauvaise excuse.<br />

Le syndic faisait valoir qu’il n’était pas juriste et n’avait donc pas une<br />

con nais sance suffisante de la législation en vigueur. Ré ponse du juge<br />

: comme il avait accepté son man dat et que celui-ci était rémunéré, il<br />

lui incombait de connaître l’étendue de sa tâche.<br />

Payez maintenant…<br />

Finalement, le juge a con dam né le syndic à payer une indemnité de 2<br />

600 € au bailleur qui l’avait saisi du litige (Juge de paix du 4e canton<br />

de Bruges, 7 mars 2002).<br />

Il ne doit pas rester les bras ballants…<br />

Cette décision est correcte et montre une fois de plus l’importance<br />

du rôle du syndic quand un pro blème se produit. A lui de prendre des<br />

“mesures conservatoires”.<br />

Quelles mesures ?<br />

Tous travaux ou réparations “ur gentes ou nécessaires”. Ces mesures, il<br />

les prend sans avoir besoin de l’accord préalable des co propriétaires<br />

(art. 577-8 § 4 C. Civ.).<br />

Et qui paie ?<br />

Que peut faire l’assemblée générale des copropriétaires après coup si<br />

elle n’avalise pas les mesures conservatoires du syndic ?<br />

Attention !<br />

Jamais mettre à sa charge le coût des mesures qu’il a ainsi prises.<br />

Légalement, le syndic est en effet ha bi lité à agir pour le compte de<br />

l’association des co pro priétaires, qui auront de ce fait toujours à<br />

payer la note.<br />

Démettre le syndic.<br />

Si l’association des co pro prié taires estime qu’il n’existait p.ex. aucun<br />

motif jus tifiant une réparation aussi urgente, elle peut dé cider à tout<br />

moment de démettre le syndic de ses fonc tions. Par ailleurs, elle peut<br />

aussi invoquer sa res ponsabilité et lui réclamer un dédommagement<br />

en réparation de son éventuelle faute de gestion.<br />

Conseil.<br />

Si les mesures conservatoires à prendre sont très importantes,<br />

le syndic peut toujours con vo quer une assemblée générale<br />

extraordinaire et lui demander son approbation avant d’agir, s’il en a<br />

encore le temps du moins…<br />

En résumé:<br />

Un syndic a été condamné à payer une forte indemnité, car il était<br />

resté trop longtemps inactif face à des infiltrations aux terrasses d’un<br />

immeuble à appartements. Il lui incombe toujours de prendre en<br />

temps voulu les mesures conservatoires qui s’imposent, même sans<br />

l’accord des copropriétaires.<br />

INFO<br />

Astuces & Conseils<br />

Business Database<br />

(Indicator, Leuven)<br />

PROPERTYTODAY<br />

SYNDIC Channel<br />

NOUVEAU DANS LA COPROPRIÉTÉ EN BELGIQUE!<br />

Consultez le SYNDIC Channel sur YouTube, matériel nouveau en continu.


08<br />

L’accès aux boîtes aux lettres:<br />

quelles sont les règles ?<br />

L’accès aux boîtes aux lettres fait l’objet d’un cadre législatif précis.<br />

La liberté et le secret de la correspondance sont des éléments<br />

importants de nos libertés publiques. Les courriers publicitaires en<br />

font partie et jouent un rôle important a niveau économique et<br />

social. Leur diffusion libre et aisée dans les boîtes aux lettres doit<br />

être garantie.<br />

C’est au syndic d’organiser cet accès dans le cas des immeubles<br />

comprenant plusieurs boîtes aux lettres, avec le support de<br />

l’assemblée générale. Leur légitime soucis de propreté et d’accueil<br />

doit se faire dans le respect de la législation.<br />

Le libre accès aux boîtes aux lettres est réglé par arrêté ministériel<br />

(1). Il stipule que L’accès aux boîtes aux lettres ainsi que leur<br />

ouverture doivent être libres, aisés et exempts de danger pour le<br />

distributeur. Les boîtes aux lettres doivent être placées à la limite<br />

de la voirie publique. Lorsqu’une habitation comporte plus de<br />

quatre boîtes aux lettres, ces boîtes peuvent être placées soit à la<br />

porte d’entrée, soit au rez-de-chaussée en un endroit bien éclairé.<br />

Conscients de leur responsabilité, les secteurs impliqués dans<br />

la distribution du courrier publicitaire (2) (folders et presse<br />

régionale gratuite) collaborent avec les ministres régionaux<br />

responsables depuis plusieurs années pour améliorer le processus<br />

de distribution avec trois objectifs principaux : le respect du<br />

souhait des consommateurs, de l’environnement et de la propreté<br />

publique.<br />

En Flandres, cette collaboration s’est matérialisée par un<br />

accord signé le 15 avril 2019 entre les secteurs, le ministre de<br />

l’environnement et l’OVAM. Les secteurs collaborent étroitement<br />

avec l’OVAM, qui est chargé par le gouvernement de la mise<br />

en œuvre et du suivi de cet accord. Celui-ci comprend, entre<br />

autres choses, un engagement de collaboration étroite entre les<br />

distributeurs de folders et de presse régionale gratuite d’une part,<br />

et l’association représentative des syndics d’immeubles d’autre<br />

part. Cet article entre dans ce cadre ; après alignement avec la<br />

Présidente de l’UDS (Union des Syndics), Madame Krickovic.<br />

Vous, les syndics , en tant que responsables de la gestion des<br />

immeubles à appartements êtes bien entendu des parties<br />

prenantes importantes. La propreté et l’accessibilité des halls<br />

d’immeuble sont la vitrine de votre travail et votre soucis<br />

constant. Dans ce cadre, il est évident que la collaboration la plus<br />

transparente avec les distributeurs de courrier est essentielle dans<br />

le respect du cadre législatif existant. Comme illustré ci-dessus, les<br />

boîtes aux lettres doivent être librement accessibles.<br />

La responsabilité et l’obligation des distributeurs sont de déposer<br />

les courriers entièrement dans chaque boîte aux lettres.<br />

Sur le terrain, certains aménagements sont constatés pour le<br />

courrier non adressé (les folders et la presse régionale gratuite<br />

(PRG)). Dans certains immeubles, les syndics demandent de les<br />

déposer en tas sur les armoires contenant les boîtes aux lettres.<br />

Dans d’autres, ils interdisent ou rendent très difficile l’accès aux<br />

halls contenant les boîtes, ou le limitent à certains distributeurs sur<br />

base de leur notoriété ou de leur histoire. Si ces comportements<br />

peuvent se comprendre, ils ne sont cependant pas autorisés par<br />

la législation en vigueur, car ils limitent la liberté de recevoir de<br />

la correspondance dans un marché libéralisé dans lequel les<br />

limitations de la concurrence ne sont pas permises, mais limitent<br />

aussi la liberté de communiquer librement pour les annonceurs<br />

en ce qui concerne le courrier non adressé (les folders et la PRG).<br />

L’habitant peut bien entendu s’opposer à la distribution des<br />

folders via l’autocollant « STOP PUB », mais il s’agit de sa liberté<br />

individuelle. Il doit pouvoir en user librement. A côté de la<br />

correspondance privée et des courriers à contenu administratif<br />

tels que les factures, le courrier publicitaire joue un rôle important<br />

dans l’économie belge. Il représente une part importante du<br />

courrier que reçoivent les habitants des immeubles. Une étude<br />

récente (3) met en évidence l’impact important des courriers<br />

publicitaires au niveaux économique, social et environnemental.<br />

• La distribution du courrier fournit bien entendu plusieurs<br />

milliers d’emplois peu qualifiés et non délocalisables.<br />

• Le commerce local dépend des folders. Le folder et la presse<br />

gratuite forment un excellent moyen de promotion pour le<br />

commerce local, qu’il soit indépendant ou non (franchise,<br />

succursale). Rendre plus difficile la distribution des folders<br />

mettrait en péril la partie de ces commerces soumise à<br />

la concurrence du commerce électronique. L’étude parle<br />

de 18%. Si 5% de ces commerces disparaissaient, l’impact<br />

serait de 13.216 Equivalent Temps Plein (ETP) peu qualifiés<br />

et non délocalisables. Il y a une très forte corrélation entre<br />

la publicité en ligne et le développement du commerce en<br />

ligne qui est très fortement concentré (90% des transactions<br />

sont entre les mains de 4% des acteurs, dont 75% se trouvent<br />

à l’étranger et ne contribuent en rien à l’économie locale,<br />

contre 40% pour le commerce physique). Il serait très difficile<br />

pour les marques locales de bricolage, de vêtements, etc.<br />

de concurrencer les géants du secteur et d’avoir accès aux<br />

écrans des consommateurs. Sans compter l’impact sur les<br />

centre des villes en termes d’espaces commerciaux vides.<br />

• La population attend les folders et compte dessus. Les<br />

ménages qui n’ont pas de sticker STOP PUB lisent les folders<br />

dans leur majorité (89%) et 60% les utilisent pour comparer<br />

les prix. La réduction moyenne offerte dans les folders est<br />

de 20%. Ces folders ont un impact extrêmement important<br />

sur le pouvoir d’achat ; spécialement pour les milieux moins<br />

favorisés et victimes de la fracture numérique. La fraction la<br />

plus favorisée de la population passe en moyenne 16 minutes<br />

par semaine à lire les folders pour 21 minutes pour la fraction<br />

la moins favorisée, 43% de la classe défavorisée ne maîtrise<br />

pas l’utilisation de sites web comparatifs et 29% ne maîtrise<br />

pas l’envoi et la réception d’e-mails.<br />

• Par ailleurs au niveau environnemental, les producteurs de<br />

folders sont conscients de leur impact et travaillent depuis<br />

de nombreuses années à le réduire. Le papier utilisé pour les<br />

folders est recyclé à plus de 90%, il est constitué de plus de


09<br />

50% de fibres recyclées, le solde étant surtout issu de sousproduits.<br />

L’empreinte écologique et sociale des alternatives<br />

numériques est d’autre part loin d’être négligeable.<br />

Permettre aux habitants de nos immeubles de bénéficier de parties<br />

communes est votre obsession quotidienne. Elle doit être mise en<br />

œuvre dans le respect constant de la législation et de leur libre accès<br />

à leur courrier et aux promotions qui leur permettent de maximiser<br />

de leur pouvoir d’achat et leur liberté de choix. Quelqu’en soit le<br />

distributeur.<br />

(1) Arrêté ministériel du 20 avril 2007 portant réglementation des<br />

boîtes aux lettres particulières) moeten de brievenbussen toegankelijk<br />

zijn. (title 1 art. 1 : L’accès aux boîtes aux lettres ainsi que leur ouverture<br />

doivent être libres, aisés et exempts de danger pour le distributeur.<br />

Art. 2 § 1er. Les boîtes aux lettres doivent être placées à la limite de la<br />

voirie publique. L’alinéa 1er n’est pas applicable :1° pour les personnes<br />

handicapées dont le handicap est constaté par le service public<br />

compétent en la matière et qui résulte d’une mobilité réduite ou d’un<br />

déficit visuel;2° pour les immeubles à appartements avec un groupe<br />

de minimum quatre boîtes aux lettres.§ 2.<br />

Lorsqu’une habitation comporte plus de quatre boîtes aux lettres, ces<br />

boîtes peuvent être placées soit à la porte d’entrée, soit au rez-dechaussée<br />

en un endroit bien éclairé.<br />

(2) membres de la coalition : BDmyshopi, bpost, Comeos, UCM, Unizo,<br />

SNI, Febelgra, Wemedia, BAM…<br />

(3) Deloitte : Impact of unaddressed mail on the local & Belgian<br />

economy - March 2019<br />

Truc et astuces de bpost<br />

1. gardez les boîtes aux lettres accessibles (si elles<br />

sont restreintes pour des raisons de sécurité,<br />

indiquez clairement les modalités d’accès)<br />

2. Rappelez aux distributeurs de ne pas laisser<br />

d'imprimés non adressés / presse régionale<br />

gratuite hors des boîtes aux lettres, même<br />

déposés sur l’armoire<br />

3. prenez des accords clairs avec les distributeurs<br />

de folders/presse régionale gratuite.<br />

INFO<br />

Mr Pierre Fils<br />

bpost<br />

Centre Monnaie<br />

1000 Bruxelles<br />

pierre.fils@bpost.be<br />

www.bpost.be<br />

T 02 276 29 51<br />

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10<br />

Vers des assemblées générales<br />

numériques en copropriété?<br />

La crise du coronavirus ouvre-t-elle la porte aux assemblées générales numériques en<br />

copropriété? Olivier Blockhuys, syndic à Anvers, membre de l’UVS et de la CIB décrit la<br />

situation actuelle et regarde vers l’avenir.<br />

Pendant la crise du coronavirus, la seule solution était de reporter<br />

immédiatement toutes les assemblées générales. C’était l’étape<br />

logique permettant d’éviter les contacts physiques, d’autant plus que<br />

de nombreux copropriétaires appartiennent aux groupe à risque. Par<br />

ailleurs il fallait aussi penser à protéger les employés et les collègues<br />

de bureaux. Pourtant, l’impact de cette étape de distanciation aurait<br />

été moins sévère si une alternative numérique avait existé.<br />

En l’état actuel de la législation, les réunions de l’assemblée<br />

générale (avec ou sans coronavirus) ne peuvent être légales que<br />

moyennant la présence physique des copropriétaires. La loi sur la<br />

copropriété ne prévoit qu’une seule exception à cette règle ; en<br />

cas d’unanimité absolue, les copropriétaires peuvent prendre des<br />

décisions par écrit.<br />

Cette exigence formelle est si stricte qu’en pratique, presque<br />

aucune assemblée générale ne peut avoir lieu par écrit, même<br />

en temps de crise. D’autant plus que chaque copropriétaire doit<br />

confirmer son accord à l’avance. Dès qu’une personne ne répond<br />

pas, aucune décision écrite ne peut être prise. En outre, chaque<br />

point de l’ordre du jour doit également être ratifié à l’unanimité.<br />

Qu’en est-il des réunions via livestream ou via visioconférence? Sur ce<br />

point également, le législateur est clair:, cela ne peut se faire que si<br />

les décisions prises sont confirmées ultérieurement par la procédure<br />

écrite. Là encore, on se heurte à l’exigence d’unanimité. Une assemblée<br />

générale avec diffusion en direct - même si tout le monde est présent -<br />

n’est donc pas équivalente à une réunion physique.<br />

UNE APPROCHE DIFFÉRENTE<br />

Une approche numérique différente aurait pourtant permis<br />

d’éviter les mesures sanitaires prises pour surmonter la crise. Le<br />

gouvernement a dû, en concertation avec le secteur, promulguer<br />

en quelques jours, un arrêté royal pour permettre aux syndics de<br />

reporter légalement les assemblées générales et de veiller à une<br />

bonne gestion des copropriétés pendant cette période.<br />

Ce contexte de crise nous a appris que le droit de la copropriété<br />

doit s’assouplir pour être, à l’avenir, en mesure de faire face à de<br />

telles situations. Le droit de la copropriété doit également pouvoir<br />

évoluer avec son temps. Les assemblées générales se tiennent<br />

presque exclusivement le soir, à une heure fixée d’année en<br />

année. Les solutions numériques offrent, par exemple, l’avantage<br />

d’éviter les déplacements inutiles et apportent plus de flexibilité<br />

aux syndics et aux copropriétaires, ce qui est gage d’un meilleur<br />

équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour toutes les<br />

parties concernées.<br />

La crise actuelle démontre la nécessité des assemblées numériques. (image: solvio.be)


11<br />

Les représentants du secteur ont, en collaboration avec un vaste<br />

groupe de syndics professionnels, émis une note politique: les<br />

choses peuvent être organisées différemment.<br />

La crise du coronavirus devrait inciter à la fois l’industrie et le<br />

législateur à trouver des solutions pour permettre des réunions à<br />

distance.<br />

Nous constatons que cet exercice n’est pas si évident, étant donné<br />

que non seulement des objections juridiques mais aussi toutes<br />

sortes d’objections pratiques entrent en jeu. Après tout, l’objectif<br />

n’est pas de rendre le travail des syndics plus difficile ou de<br />

compliquer l’accès des copropriétaires à une assemblée générale,<br />

mais au contraire de donner aux syndics et copropriétaires une<br />

alternative valable et réalisable à la réunion physique.<br />

CONCLUSION<br />

Bien que depuis des années, l’assemblée générale numérique<br />

soit à l’ordre du jour du secteur de la copropriété, le législateur<br />

n’a pas souhaité effectuer la modification législative du droit<br />

de la copropriété qui aurait permis des assemblées générales à<br />

distance. Le secteur est donc toujours demandeur d’alternatives<br />

légales en ce sens.<br />

INFO<br />

Olivier Blockhuys<br />

Syndic et Directeur Général<br />

Solvio,<br />

Membre UVS et membre du<br />

Conseil CIB Anvers<br />

(Avec mes remerciements<br />

à l’asbl Vlaams Studie- en<br />

Kenniscentrum Vastgoed en<br />

Wonen vzw)<br />

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Une organisation des assemblées générales plus moderne<br />

facilitera non seulement la participation des copropriétaires,<br />

mais cela rendra également le système plus apte à faire face aux<br />

situations de crise.<br />

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12<br />

NOUVEAU LOOK pour la loi sur la Copropriété<br />

à partir du 01.09.2021!<br />

La loi du 04 février <strong>2020</strong> a profondément réformé le droit<br />

immobilier. Cette loi introduit un nouveau livre 3 «Les biens» dans<br />

le nouveau Code civil. Ces modifications ont été publiées dans le<br />

MB (Moniteur Belge) du 17 mars <strong>2020</strong>.<br />

Ce n’est pas seulement une codification, mais aussi une<br />

modernisation en profondeur du droit de la propriété. Les nouvelles<br />

règles n’entreront en vigueur qu’à partir du 1 er septembre 2021.<br />

Peu d’impact pour la copropriété<br />

Toutes les règles concernant la propriété, l’usufruit, les relations<br />

de voisinage, le bail et la construction ont été modifiées. Mais les<br />

dispositions concernant la loi sur la Copropriété en tant que telle ne<br />

changent pas. Uniquement les dispositions concernant la dissolution<br />

se rapportent au nouveau Code des sociétés et des associations.<br />

La numérotation des articles a bien été modifiée. Ceux-ci sont<br />

désormais numérotées de l›article 3.84 à 3.100 du nouveau Code<br />

civil. Certains articles auront désormais également leur propre<br />

titre, et les références à d’autres articles seront adaptées à la<br />

numérotation / titre correct de ces articles.<br />

En tant que syndic, il n’y a donc aucune raison de<br />

paniquer!<br />

Les règles actuelles de fonctionnement de la copropriété<br />

continueront de s’appliquer. Finalement, rien ne changera pour<br />

vous en tant que syndic. Vous n’aurez pas besoin de modifier à<br />

nouveau les statuts ou le règlement d’ordre intérieur de vos ACP, et<br />

ce, même si les articles de l’ancienne loi sont toujours mentionnés<br />

dans vos statuts ou règlement d’ordre intérieur.<br />

Il n’est conseillé d’utiliser la future numérotation que dans le cas<br />

où vous souhaiteriez, à partir de 2021, modifier les statuts ou le<br />

règlement d’ordre intérieur d’une ACP.<br />

INFO<br />

UDS - Union des Syndics asbl<br />

info@ufsyndics.be<br />

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13<br />

Nouvelles de France ...<br />

PARADOXE DE LA PROFESSION ;<br />

DIGITALISATION ET « INTUITU PERSONAE »<br />

Face à la course à la digitalisation voulue par le législateur Français pour moderniser la<br />

profession, « l’intuitu personae » du syndic reste le meilleur garant de sa pérennité.<br />

Le syndic est le mandataire de la collectivité des copropriétaires<br />

constituant un syndicat doté de la personnalité civile. Il agit « esqualité<br />

» en application « d’un contrat de mandat de syndic » type.<br />

En France le métier de syndic est réglementé par la loi Hoguet du<br />

2 janvier 1970 sur l’exercice des professions immobilières, par la loi<br />

du 10 juillet 1965 sur la copropriété et son décret d’application du<br />

17 mars 1967.<br />

Reprenant les dispositions supplétives de la loi du 28 juin 1938,<br />

la loi du 10 juillet 1965 prévoit à l’art 17, qui devient impératif, la<br />

désignation d’un syndic : « Les décisions du syndicat sont prises<br />

en assemblée générale des copropriétaires ; leur exécution est<br />

confiée à un syndic placé éventuellement sous le contrôle d’un<br />

conseil syndical ».<br />

A ce titre, le syndic doit accomplir tous les actes nécessaires à<br />

la bonne conservation de l’immeuble et au fonctionnement<br />

de ses équipements collectifs. Pour se faire, il doit acquérir des<br />

compétences juridiques, techniques, comptables auxquelles<br />

s’ajoute une dimension psychologique souvent non prise en<br />

compte.<br />

La diversité et la complexité de son champs d’attribution font<br />

la richesse et l’intérêt de ce métier. Il s’agit de composantes<br />

différentes, d’une dualité opposée mais complémentaire. En<br />

d’autres termes dans la philosophie chinoise on parlerait de « yin<br />

et yang ».<br />

Pourtant la profession est régulièrement décriée par les<br />

associations de consommateurs dont les griefs sont souvent repris<br />

à tort par les médias.<br />

Cette défiance a conduit le législateur à légiférer de façon effrénée<br />

allant jusqu’à former un millefeuille législatif. Au cours des seuls<br />

25 dernières années, le nombre d’articles de la loi a été multiplié<br />

par cinq.<br />

La loi ALUR (Accès au Logement et à un Urbanisme Rénové),<br />

publiée au Journal officiel le 26 mars 2014, a instauré de profonds<br />

changements dans le domaine de la gestion immobilière.<br />

Elle s’est fixé quatre objectifs, à savoir :<br />

• Favoriser l’accès de tous à un logement digne et abordable.<br />

• Lutter contre l’habitat indigne et les copropriétés dégradées.<br />

• Améliorer la lisibilité et l’efficacité des politiques publiques du<br />

logement.<br />

• Moderniser l’urbanisme dans une perspective de transition<br />

écologique des territoires.<br />

De manière plus pernicieuse, elle a introduit de nouvelles<br />

procédures de contrôle et de sanction du syndic en cas de carence<br />

ou inexécution.<br />

Il faut cependant lui reconnaitre la création d’un outil novateur et<br />

efficace ; le registre national des copropriétés. L’immatriculation<br />

constitue le point de pivot et de cohérence de l’ensemble des<br />

mesures.<br />

Si le constat a été fait que beaucoup de copropriétés gérées<br />

bénévolement n’ont pas été immatriculées à la date buttoir du<br />

31 décembre 2018, il en est tout autre pour celles gérées par les<br />

professionnels.<br />

Cet outil permet aux pouvoirs publics d’avoir une connaissance<br />

du parc immobilier et de sa typologie. Il leur permet surtout de<br />

s’immiscer dans la gestion privée et la trésorerie des syndicats.<br />

La dernière loi de réforme ELAN (Evolution du Logement, de<br />

l’Aménagement et du Numérique), du 23 novembre 2018, en plus<br />

des mesures d’application immédiates et celles fixées par décret,<br />

avait dans son art 215 autorisé le gouvernement à prendre par<br />

voie d’ordonnance, dans les conditions prévues à l’art 38 de la<br />

Constitution Française, « les mesures relevant du domaine de la<br />

loi visant, à compter du 1er juin <strong>2020</strong>, à améliorer la gestion des<br />

immeubles et à prévenir les contentieux, destinées à :<br />

1° redéfinir le champ d’application et adapter les dispositions<br />

de la loi du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des<br />

immeubles bâtis au regard des caractéristiques des immeubles, de<br />

leur destination et de la taille de la copropriété, d’une part ;<br />

2° clarifier, moderniser, simplifier et adapter les règles d’organisation<br />

et de gouvernance de la copropriété, celles relatives à la prise de<br />

décision par le syndicat des copropriétaires ainsi que les droits et<br />

obligations des copropriétaires, du syndicat des copropriétaires,<br />

du conseil syndical et du syndic ».<br />

La première ordonnance du 30 octobre 2019 a été publié dans le<br />

délai imparti par la loi mais devra être ratifiée par le parlement, ce<br />

qui pourra conduire encore à quelques modifications.<br />

Certains spécialistes du droit de la copropriété ont déjà donné leur<br />

ressenti ;<br />

Pour Daniel THOMASIN, Professeur émérite à l’université de<br />

Toulouse « la lecture de l’ordonnance laisse une impression<br />

de modernité, On garde ce qui est bon dans la loi du 10 juillet<br />

1965 et on modifie ce qui pourrait être plus performant, ou plus<br />

populaire ».


14<br />

Jean-Marc ROUX, Directeur scientifique des éditions EDILAIX donne<br />

son avis de la façon suivante : « Si le résultat est beaucoup plus<br />

modeste, il n’en reste pas moins intéressant car l’ordonnance du 30<br />

octobre 2019 apporte certaines solutions pratiques et fait preuve<br />

assez souvent de pragmatisme ».<br />

Sans faire un catalogue de l’ensemble des mesures, il est possible<br />

de qualifier les principales mesures qui vont impacter notre métier ;<br />

• Pour reprendre un autre qualificatif utilisé par le Professeur<br />

THOMASIN « cette ordonnance se veut libérale » avec un<br />

domaine d’application supplétif du statut dans certains cas<br />

particuliers.<br />

• L’ordonnance se veut moderne avec l’incitation à la<br />

digitalisation et la dématérialisation. L’assemblée générale en<br />

visio-conférence et le vote par correspondance sont introduits.<br />

Le carnet numérique de l’immeuble devient obligatoire.<br />

• L’ordonnance se veut participative avec le renforcement des<br />

pouvoirs du conseil syndical, qui n’est toujours pas un sujet de<br />

droit n’ayant pas la personnalité morale. L’importance donné<br />

ici au conseil syndical nous amène à nous interroger sur la<br />

question de savoir s’il ne deviendrait pas un suppléant du<br />

syndic.<br />

• L’ordonnance se veut incitative avec un ensemble de mesures<br />

favorisant l’entretien, l’amélioration des immeubles. La plus<br />

significative, pour contrecarrer le problème de l’absentéisme<br />

en assemblée générale, dans la mouvance de l’abaissement<br />

des majorités constitue une révolution. En effet la principale<br />

innovation consiste en une application généralisée de la<br />

passerelle de l’article 25-1. La formulation de l’art 25-1 ne<br />

laisse plus de doute : « lorsque l’assemblée générale des<br />

copropriétaires n’a pas décidé à la majorité des voix de tous<br />

les copropriétaires, en application de l’article 25 ou d’une<br />

autre disposition, mais que le projet a recueilli au moins le<br />

tiers de ces voix, la même assemblée se prononce à la majorité<br />

prévue à l’article 24 en procédant immédiatement à un second<br />

vote ». Les travaux comportant transformation, addition ou<br />

amélioration pourront donc en seconde lecture, dans de<br />

nombreux cas être adoptés à la majorité des voix exprimées<br />

des copropriétaires présents, représentés ou « ayant voté par<br />

correspondance ».<br />

• On peut simplement regretter l’abandon d’une disposition<br />

phare du projet d’ordonnance qui concernait le fonds<br />

travaux et le plan pluriannuel de travaux. Peut-être sera-t-elle<br />

réintroduite par la loi de ratification ?<br />

• Enfin l’ordonnance se veut prospective avec la nouvelle<br />

possibilité offerte par l’article 18-1 A-II qui détermine les<br />

conditions dans lesquelles le syndic pourra conclure des<br />

contrats de prestations de services avec le syndicat des<br />

copropriétaires, lesquels n’entrent pas dans le champ du<br />

contrat type. Ces prestations diverses de type assistance à<br />

maîtrise d’ouvrage, service de conciergerie… devront être<br />

expressément autorisées par l’assemblée générale en dehors<br />

du contrat de syndic à la majorité simple de l’article 24.<br />

On peut reprocher que les acteurs de la copropriété s’intéressent<br />

toujours à faire évoluer l’organisation existante sur le plan juridique,<br />

technique sans prendre en compte la dimension psychologique.<br />

S’il est vrai que sur le plan du droit, le syndic est le mandataire<br />

du syndicat des copropriétaires, dans la pratique la volonté<br />

des copropriétaires serait qu’il soit aussi le mandataire des<br />

« propriétaires ». L’évolution législative a montré que nous sommes<br />

passés en France d’une copropriété par étage à une copropriété par<br />

appartement jusqu’à une copropriété par lot.<br />

On en revient à la locution latine de « l’intuitu personae » signifiant<br />

« en fonction de la personne ». Les copropriétaires évaluent leur<br />

syndic sur des critères de rigueur, assiduité, continuité, confiance,<br />

écoute…<br />

La prise en compte des sentiments (inquiétude, jalousie, timidité…)<br />

est fondamentale.<br />

Le syndic doit avoir la capacité de s’adapter et de modifier son<br />

comportement en fonction de la typologie de l’immeuble, des<br />

souhaits et moyens des copropriétaires. Il ne doit pas perdre<br />

de vue sa vocation première ; améliorer « la qualité de vie des<br />

copropriétaires ».<br />

La digitalisation doit rester un moyen de rationaliser les process<br />

pour les rendre plus performant. En aucun cas elle ne doit se<br />

substituer à l’humain.<br />

Comment espérer améliorer cette « qualité de vie » sans établir une<br />

relation privilégiée seule source de confiance et de pérennité ?<br />

INFO<br />

Agnès BREGER-MEDIONI<br />

Syndic de copropriété<br />

Expert judiciaire près la Cour<br />

d’Appel de Paris<br />

Membre de la CNEC (Chambre<br />

nationale des experts en<br />

copropriété)<br />

Membre du GRECCO (groupe<br />

de recherche en copropriété)<br />

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16<br />

Le transfert du bureau<br />

d’un syndic - partie (1/4)<br />

SITUATION<br />

I. Différents changements de situation<br />

Dans la vie du syndic d’une association de copropriétaires, divers<br />

changements de situation peuvent se produire.<br />

Il peut :<br />

• transférer son autorité avec l’autorisation de l’assemblée<br />

générale et uniquement pour une durée limitée ou à des fins<br />

déterminées: art. 577-8 § 5 C.civ.;<br />

• être révoqué par l'assemblée générale: article 577-8 § 6 initio<br />

C.civ.;<br />

• être assisté d'un syndic provisoire à la demande de<br />

l›assemblée générale: article 577 § 6 in fine C.civ.;<br />

• être remplacé par un syndic provisoire sur décision du juge:<br />

article 577-8 § 7 C.civ.;<br />

• être remplacé par un administrateur provisoire sur décision<br />

du juge: article 577-9 § 1/1 C.civ.;<br />

• résilier le contrat conformément aux clauses contractuelles<br />

d’application: art. 577-4 § 2, 2 ° C.civ.;<br />

• voir la convention annulée par le tribunal: art. 577-9 § 2 C.civ..<br />

II. Transfert volontaire de son cabinet<br />

Dans certaines circonstances, le syndic peut transférer<br />

volontairement son cabinet à un tiers s’étant porté candidat à la<br />

reprise de son portefeuille.<br />

Deux situations différentes sont envisageables.<br />

A. Entreprise individuelle<br />

Un syndic peut, à titre principal, mener ses activités sous la forme<br />

d’une entreprise individuelle.<br />

L’entreprise individuelle est la forme d’entreprise la plus courante.<br />

Il s’agit d’une entreprise dont une seule personne est propriétaire;<br />

cette dernière agit en tant que personne physique pour son propre<br />

compte dans la conduite de ses affaires et a une responsabilité<br />

illimitée.<br />

Le terme entreprise individuelle n’empêche pas l’entrepreneur<br />

d’employer du personnel. Lorsqu’un syndic transfère son bureau<br />

en tant qu’entreprise individuelle, la personne physique agira à<br />

titre de vendeur du portefeuille du syndic.<br />

B. Société<br />

Un syndic peut également exercer ses activités sous la forme d’une<br />

entreprise.<br />

La société est une forme d’entreprise à un ou plusieurs actionnaires<br />

dans laquelle certaines activités sont exercées pour le compte de<br />

la personne morale dans le but d’obtenir des bénéfices matériels.<br />

Lorsqu’un syndic exerce la gestion d’immeuble dans le cadre d’une<br />

société et qu’il souhaite transférer son activité, deux options sont<br />

ouvertes, à savoir la vente d’actions ou la vente d’actifs.<br />

i. Vente d’actions<br />

Dans le cas de la vente d’actions (share deal), les actionnaires sont<br />

vendeurs de leurs actions dans la société et la société entière est<br />

transférée avec tous ses droits et obligations, y compris les risques<br />

liés à la société.<br />

Dans ce cas, les actionnaires reçoivent le prix d’acquisition en<br />

totalité nette.<br />

Après le transfert des actions, les activités commerciales se<br />

poursuivront sous la même entité juridique qu’avant le transfert.<br />

Le numéro d’entreprise est conservé, les contrats se poursuivent.<br />

ii. Vente d’actifs (fonds de commerce)<br />

Dans le cas d’un transfert d’actifs (asset deal), en revanche,<br />

la société est le vendeur de parties spécifiques de la société,<br />

par exemple uniquement le fonds de commerce, composé du<br />

portefeuille du syndic, et la transaction est limitée à cette partie<br />

spécifique uniquement.<br />

Ce qui n’est pas vendu reste la propriété de la société vendeuse.<br />

Parce que la société est le vendeur du fonds de commerce,<br />

l’actionnaire ne reçoit rien.<br />

Au contraire, la société inscrira le produit de la vente dans ses<br />

comptes et paiera l’impôt sur les sociétés ordinaire sur tout gain<br />

en capital réalisé (la différence entre le prix reçu et la valeur<br />

comptable de l’actif vendu).<br />

III. Premier point d’attention lors de la prise de<br />

contrôle: informer en profondeur sur les droits<br />

de propriété<br />

La personne qui souhaite reprendre le portefeuille d’un syndic<br />

doit demander au cédant de lui fournir à l’avance tous les détails<br />

de la personne qui détient les droits de propriété du portefeuille.<br />

Après tout, le début de la reprise commence ici et doit être<br />

soigneusement préparé.<br />

A suivre.<br />

Astuce UDS<br />

A prendre en compte avant de vous décider : la vente d’actions<br />

n’est pas imposable. Par contre la vente du portefeuille ou<br />

d’une partie de celui-ci est soumise à l’impôt sur les sociétés<br />

au taux général applicable en <strong>2020</strong> de 25% et de 20%.<br />

INFO<br />

Me Roland Timmermans<br />

Avocat et rédacteur en chef de<br />

la Revue copropriété et droit<br />

immobilier<br />

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18<br />

Syndic provisoire vs<br />

administrateur provisoire<br />

La résolution des conflits au sein d’une copropriété prévoit non<br />

seulement la nomination légale d’un syndic provisoire, mais<br />

aussi, depuis la loi du 18 juin 2018, la fonction d’administrateur<br />

provisoire, figure juridique actuellement peu connue et désormais<br />

prévue par la loi.<br />

Pour éviter toute confusion, nous vous offrons ci-dessous un bref<br />

aperçu des différences entre ces deux mandats. À cet égard, il est<br />

particulièrement important de distinguer la finalité du mandat<br />

d’un syndic provisoire ou d’un administrateur provisoire, car cela a<br />

des conséquences sur d’autres aspects légaux comme notamment<br />

les pouvoirs qui en découlent et la durée des mandats respectifs.<br />

La finalité du mandat<br />

Tout d‘abord, un syndic provisoire peut être sollicité dans le cadre<br />

d’un conflit entre le syndic en fonction et les copropriétaires. Un<br />

syndic provisoire peut donc effectivement être nommé en cas<br />

d’empêchement ou de défaut du syndic en fonction (article 577-8,<br />

§6-7 du Code civil), ou par exemple, en cas de conflit d’intérêts ou<br />

en cas de maladie ou d’absence.<br />

En revanche, on peut faire appel à un administrateur provisoire<br />

en cas de conflit entre les copropriétaires eux-mêmes. Une<br />

innovation importante de la loi du 18 juin 2018 (entrée en vigueur<br />

le 1er janvier 2019), fondée sur la jurisprudence belge et s’inspirant<br />

également du droit français, consiste notamment à introduire<br />

juridiquement le mandat d’administrateur provisoire au sein de la<br />

copropriété forcée.<br />

Là où un syndic provisoire est nommé pour pallier la déficience<br />

totale ou partielle du syndic en fonction, la nomination d’un<br />

administrateur provisoire vise en tant que telle, à la résolution<br />

d’un blocage lors de la prise de décision au sein de l’assemblée<br />

générale de l’association des copropriétaires. Plus précisément, un<br />

administrateur provisoire peut être nommé en cas de blocage<br />

dans la copropriété qui aurait pour effet de compromettre<br />

gravement l’équilibre financier de la copropriété , ou dans le cas<br />

où l’association de copropriétaires ne serait pas en mesure de<br />

maintenir l’immeuble en l’état ou en conformité aux obligations<br />

légales (article 577-9, §1 / 1 du Code civil).<br />

La demande de désignation<br />

Le syndic provisoire peut être nommé par l’assemblée générale de<br />

l’association des copropriétaires. Il peut également être nommé<br />

par le juge de paix suite à une requête qui peut être introduite par<br />

tout copropriétaire. Bien que cela ne soit pas expressément précisé<br />

par la loi, il est également possible selon certaines jurisprudences,<br />

de désigner plusieurs syndics provisoires.<br />

Les modalités contractuelles du mandat doivent toujours reposer<br />

sur la décision de l’assemblée générale reprises dans le procèsverbal<br />

ou dans le jugement par lequel le syndic provisoire a été<br />

désigné par le juge.<br />

Contrairement à la nomination d’un syndic provisoire,<br />

l’intervention du juge de paix est toujours nécessaire pour<br />

procéder à désignation d’un administrateur provisoire.<br />

C’est pour cette raison que soit le syndic soit un ou plusieurs<br />

copropriétaires représentant au moins un cinquième des quotesparts<br />

dans les parties communes, doivent introduire légalement<br />

une requête en ce sens auprès du juge de paix. La nouvelle<br />

disposition légale stipule aussi explicitement que dans certains<br />

cas, plusieurs administrateurs provisoires peuvent être nommés.<br />

Enfin, en ce qui concerne l’élaboration concrète du mandat, on<br />

se référera scrupuleusement à l’arrêt de désignation du juge qui<br />

servira de point de départ.<br />

En principe, le juge de paix a toujours connaissance de ces<br />

demandes de désignation d’un syndic provisoire ou administrateur<br />

provisoire, puisque c’est lui qui généralement juge en premier<br />

ressort les litiges liés à la copropriété forcée des immeubles.<br />

Le juge de paix peut ainsi être invité à nommer un syndic provisoire<br />

par voie de requête. Le syndic devant être impliqué dans cette<br />

procédure, il est recommandé de le faire au moyen d’une requête<br />

contradictoire.<br />

En principe, un administrateur provisoire est nommé au moyen<br />

d’une requête contradictoire, à moins que les conditions de droit<br />

commun pour une requête unilatérale ne soient remplies.<br />

Les pouvoirs<br />

Logiquement, les pouvoirs d’un syndic provisoire et d’un<br />

administrateur provisoire découlent des différentes situations<br />

conflictuelles dans le cadre desquelles on a fait appel à eux pour<br />

leur résolution.<br />

Les pouvoirs du syndic provisoire sont déterminés par l’assemblée<br />

générale de l’association des copropriétaires ou par la justice<br />

de paix, en tenant compte des points sur lesquels le syndic fait<br />

défaut. En fonction de cela, l’assemblée générale ou le juge de paix<br />

détermine la durée de son mandat et / ou les finalités spécifiques<br />

de sa désignation.<br />

Toutefois, le juge peut confier des pouvoirs plus étendus à<br />

l’administrateur provisoire. En effet, l’administrateur provisoire<br />

peut être habilité à remplacer les organes de l’association des<br />

copropriétaires et à exercer ainsi les pouvoirs normalement<br />

dévolus à l’assemblée générale ou au syndic.<br />

En principe, le syndic provisoire ne peut accomplir que des actes<br />

de préservation et de gestion provisoire. Par contre, compte tenu<br />

de la finalité de son mandat, un administrateur provisoire doit<br />

également pouvoir accomplir des actes de gestion.<br />

Si les circonstances de fait le permettent, cela n’empêche pas<br />

le syndic ou le syndic provisoire d’être nommé administrateur<br />

provisoire.<br />

Enfin, un syndic provisoire et un administrateur provisoire sont<br />

responsables de l’exercice de leurs fonctions. Ils doivent donc<br />

rendre des comptes et son redevables de leurs actions.<br />

L’accord et la rémunération<br />

La réponse à la question de savoir si un accord préalable doit<br />

être conclu avec le syndic provisoire et/ou avec l’administrateur<br />

provisoire après leur nomination par le juge ainsi que la façon<br />

dont il seront remboursés découle également de la finalité de leur<br />

mandat respectif.<br />

En principe, une convention écrite doit être rédigée et signée<br />

entre le syndic provisoire et l’association des copropriétaires. Cet<br />

accord prévoit, entre autres, la rémunération du syndic provisoire.<br />

Dans la mesure où, en revanche, un administrateur provisoire


19<br />

remplace l’association de copropriétaires, il n’est pas question<br />

de contrat (de syndic). Par analogie avec le droit français,<br />

l’administrateur provisoire pourrait donc être considéré comme<br />

un mandataire judiciaire. En France, ses frais et honoraires sont<br />

déterminés par la loi, qui n’a pas (encore) été réglementée par le<br />

législateur belge.<br />

La fin du mandat<br />

Le mandat du syndic provisoire prend fin à l’expiration du mandat<br />

pour lequel il a été nommé. Le mandat expire aussi lorsque le<br />

syndic provisoire a accompli les tâches qui lui ont été confiées. Pour<br />

le renouvellement éventuel de son mandat, un accord spécifique<br />

peut être prévu dans le contrat de syndic provisoire, mais en tout<br />

état de cause, une décision de l’assemblée générale de l’association<br />

des copropriétaires est requise. En principe, l’assemblée générale<br />

peut toujours révoquer le syndic autoproclamé.<br />

Le mandat de l’administrateur provisoire prend également fin à<br />

l’expiration du mandat pour lequel il a été nommé. Son mandat ne<br />

peut être prorogé par un tribunal que si cela est nécessaire.<br />

Par ailleurs, seul le juge peut mettre fin prématurément au mandat<br />

du syndic provisoire nommé par le tribunal ou de l’administrateur<br />

provisoire et seul le juge peut pourvoir à leur remplacement<br />

éventuel. Il s’agit donc toujours d’une décision prise au niveau<br />

judiciaire.<br />

Conclusion<br />

Nonobstant l’introduction, à côté du mandat de syndic provisoire,<br />

du mandat d’administrateur provisoire dans la nouvelle loi sur la<br />

copropriété, il est clair, qu’en tout état de cause, le législateur a eu<br />

l’intention de prévoir l’intervention d’un administrateur provisoire<br />

comme dernier recours.<br />

Enfin, il est pour l’instant trop tôt pour évaluer si la fonction<br />

d’administrateur provisoire est effectivement un moyen approprié<br />

pour résoudre un blocage de la prise de décision au sein de<br />

l’assemblée générale de l’association des copropriétaires.<br />

En pratique, la question qui se pose est de savoir quand il est<br />

opportun de désigner un syndic provisoire ou un administrateur<br />

provisoire. Il semble qu’à l’avenir, cela se résumera finalement<br />

souvent à du sur-mesure.<br />

Pour plus d’informations vous pouvez contacter Liesbet Van Gijsel<br />

(liesbet.vangijsel@nelissengrade.com) .<br />

INFO<br />

Me Liesbet Van Gijsel<br />

Avocat<br />

Nelissen Grade Avocats<br />

Head Office Leuven<br />

Philipssite 5,<br />

Ubicenter (entrée B),<br />

2me étage,<br />

3001 Leuven<br />

T 016 22 24 73<br />

F 016 22 24 82<br />

liesbet.vangijsel@nelissengrade.<br />

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20<br />

La tendance pour <strong>2020</strong> et l’avenir:<br />

l’habitat compact (groupé)<br />

Voilà déjà quelques années que la tendance est à l’habitat<br />

compact, mais en ces temps de confinement où des familles de<br />

4 à 5 personnes se côtoient 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et<br />

où, après quelques semaines, certaines n’en peuvent plus d’être<br />

enfermées entre quatre murs, le sujet est plus brûlant que jamais.<br />

Comment faire pour vivre ensemble dans un espace réduit sans<br />

compromettre l’intimité et le temps pour soi ? Où trouver un petit<br />

coin rien qu’à soi lorsqu’il y a quasi toujours quelqu’un partout ?<br />

Le cohousing et la colocation: classique, mais<br />

peu apprécié<br />

L’humain est, par chance, doté d’un esprit créatif qu’il met à profit,<br />

qu’il y soit contraint ou non. Ainsi, des concepts comme le cohousing<br />

(chaque occupant dispose de sa propre unité d’habitation, mais<br />

partage le jardin, le garage ou encore un espace de détente avec<br />

les autres occupants) et la colocation (qui prévoit de partager<br />

d’autres pièces comme la cuisine ou la salle de bains) sont déjà bien<br />

ancrés en Belgique et aux Pays-Bas, où ils devraient encore gagner<br />

en importance à l’avenir. Ces deux modes de cohabitation peuvent<br />

s’avérer financièrement avantageux si vous louez ou achetez une<br />

maison ou un appartement, d’autant plus maintenant que le bonus<br />

logement n’existe plus, mais s’accompagnent malheureusement<br />

aussi de leur lot de défis et de contrariétés.<br />

L’on s’attend également à ce que l’intensité de l’habitat groupé<br />

donne lieu, à terme, à des conflits : comment parvenir à s’organiser<br />

dans le désordre lorsqu’on refuse, et c’est bien légitime, de ranger<br />

les affaires de l’autre ? La cohabitation soulèvera à n’en pas douter<br />

des discussions à propos de qui veut regarder la télévision quand,<br />

qui prend sa douche en premier, etc. Sans parler de l’aspect<br />

financier, à ne pas sous-estimer, et des éventuels sinistres... Ces<br />

situations sont toujours plus pénibles à gérer avec des étrangers<br />

qu’avec des membres de sa famille.<br />

Ce sont toutefois ces mêmes personnes qui vous vanteront les<br />

avantages de l’habitat groupé : la possibilité de faire garder ses<br />

enfants par les autres ou de partager une voiture et le partage<br />

des frais fixes, qu’elles considèrent comme un atout de taille.<br />

Ces arguments ne suffisent cependant pas à convaincre tout<br />

le monde. Les plus âgés soutiendront qu’il s’agit d’un concept<br />

mieux adapté aux jeunes, et vice versa. Il existe heureusement une<br />

multitude de formes d’habitat, avec divers degrés de cohabitation,<br />

et donc également des concepts où il n’est pas obligatoire de tout<br />

partager. Ce préjugé devrait disparaître d’ici à ce que le cohousing<br />

et la colocation prennent vraiment de l’ampleur. Dans tous les cas,<br />

il est difficile de savoir à l’avance si le concept vous conviendra.<br />

C’est avant tout un pas à oser franchir.<br />

Resserrer les liens en habitat kangourou<br />

L’habitat kangourou est un premier pas dans la direction du<br />

cohousing, qui tient compte des contre-arguments que nous<br />

venons de formuler. Il consiste à construire une maison et d’y vivre<br />

à nouveau avec vos parents/enfants, voire avec les grands-parents/<br />

petits-enfants. Tout le monde vit sous le même toit, mais chacun<br />

bénéficie de son espace personnel. Il n’est pas vraiment question<br />

d’habitat compact ici : les maisons kangourous sont souvent de<br />

grandes bâtisses. Rien de plus logique puisqu’elles abritent un<br />

nombre plus important d’occupants que des maisons normales.<br />

Schéma « habitat groupé » – distinction entre cohousing et colocation<br />

Ce type de structure s’adresse à la fois aux personnes seules et aux<br />

familles, mais repose toujours sur les mêmes principes. Les personnes<br />

qui n’ont jamais fait l’expérience du cohousing voient le manque<br />

d’intimité comme le principal obstacle, bien que la notion d’intimité<br />

soit perçue différemment par les uns et les autres. Certains craignent<br />

de ne plus pouvoir regarder la télévision en pyjama ou de devoir<br />

partager leur salle de bains. D’autres ne se voient tout simplement<br />

pas partager leur cocon, tandis que d’autres encore auront envie<br />

d’aérer un grand coup après une journée fatigante au boulot et ne<br />

se sentiront pas à l’aise de le faire avec des étrangers. Enfin, certains<br />

n’apprécieront pas de voir leurs petites habitudes en cuisine ou dans<br />

la buanderie, qu’ils considèrent comme « leur espace », perturbées<br />

par celles des autres occupants. La cohabitation nécessite bien sûr de<br />

mettre en place toute une organisation, que l’on ne soupçonne pas<br />

toujours. Vient s’ajouter à cela la crainte que les problèmes familiaux<br />

deviennent l’affaire de tous, un étalement de leur vie privée dont<br />

plus d’un se passeraient bien. Tout cela engendre du stress évitable.<br />

Malheureusement, la réglementation régissant les habitats<br />

kangourous est encore plus complexe que celle qui régit le cohousing.<br />

Il n’est pas possible d’édifier une maison kangourou n’importe où et<br />

toutes les communes ne l’autorisent pas. Dans la plupart des cas, une<br />

maison kangourou peut compter un maximum de deux personnes<br />

dans l’unité de logement intégrée au logement principal, dont une<br />

de plus de 65 ans ou nécessitant de l’aide, ou répondant aux deux<br />

critères. Cette unité de logement secondaire ne peut pas dépasser<br />

un tiers de la surface totale de l’habitation et il ne peut y avoir qu’un<br />

propriétaire. Il convient en outre de tenir compte de plusieurs aspects<br />

lors de son aménagement et de son équipement : l’unité de logement


21<br />

secondaire est-elle située au rez-de-chaussée ? Prévoit-on d’y installer<br />

une douche de plain-pied ? Comment les factures d’énergie sontelles<br />

réparties ? Il est important de bien communiquer, même si les<br />

occupants font partie de la même famille.<br />

La crise du coronavirus que nous vivons actuellement a fait ressortir<br />

un contre-argument de taille pour cette forme de cohabitation :<br />

quid pour l’avenir ? Que se passe-t-il en cas de décès des occupants<br />

nécessitant de l’aide ? Si cette question a fait l’objet d’une réflexion<br />

au préalable et que les transformations de l’« après » ont été prévues<br />

dans le projet, il n’y aura pas de problèmes. La question qui se posera<br />

à la lumière des connaissances virologiques rétrospectives que nous<br />

aurons tirées de l’épidémie de Covid-19, c’est de savoir si cette idée<br />

de vivre sous le même toit que ses parents est vraiment bonne et<br />

responsable. Il est clair que dans ce cas de figure, il vous sera difficile<br />

d’échapper à un virus s’il se propage chez vous et vous risquerez de<br />

mettre directement en danger les membres plus âgés de votre famille.<br />

Le Covid-19 n’a très certainement pas encore fini de faire parler de lui.<br />

de la dernière décennie. Mieux encore, l’idée de vivre dans moins<br />

d’espace continue à évoluer et commence à se répandre au-delà<br />

de la ville : certains construisent leur micro-appartement à la<br />

campagne et, en l’absence de législation claire, parfois carrément<br />

dans le jardin de leur parents. On parle alors de tiny houses. Les<br />

avantages qu’offrent ces petites maisons ne sont pas des moindres :<br />

vous réduisez drastiquement votre empreinte écologique, la durée<br />

de construction, très courte, garantit de belles économies, votre<br />

logement est bien ordonné et facile à entretenir, vous avez moins<br />

d’espace pour accumuler des choses et vous vous retrouvez donc<br />

tout naturellement avec plus d’argent à consacrer à d’autres plaisirs !<br />

Est-il toutefois possible de vivre en famille dans un tel espace<br />

réduit ? La réponse est identique pour les micro-appartements et<br />

les tiny houses : tout tient dans l’exploitation optimale de l’espace.<br />

Les médias ont déjà épinglé à plusieurs reprises l’histoire de la<br />

ministre flamande de l’Économie, Hilde Crevits, qui vit en habitat<br />

kangourou avec sa famille, ses parents et ses beaux-parents qui<br />

ont, tout au moins, la septantaine. L’un d’eux a malheureusement<br />

attrapé le virus, ce qui a contraint tout le monde à se confiner dans<br />

sa partie de la maison. Tout s’est bien terminé dans le cas de la<br />

ministre, mais en d’autres circonstances, la dangereuse contagion<br />

aurait pu être plus facilement étouffée dans l’œuf.<br />

L’habitat compact dans des micro-appartements<br />

Il n’y a rien de moins évident pour un ménage que de partager son<br />

habitation avec la famille, des amis ou des inconnus. Il ne faut pourtant<br />

pas faire d’énormes compromis en termes de luxe pour limiter l’espace<br />

et pouvoir disposer d’un logement abordable. La solution nous vient<br />

curieusement d’Asie où, dans des villes comme Tokyo ou Hong<br />

Kong, en raison de l’augmentation exponentielle de la population<br />

et de l’impossibilité de s’offrir un appartement, la demande de petits<br />

appartements à la construction rapide a donné naissance au « microappartement<br />

». Même si cette idée nous semble futuriste, elle se fait<br />

de moins en moins rare en Asie, aux États-Unis et dans les grandes<br />

villes européennes. Sur une surface comprise entre 15 et 40 m², ces<br />

micro-appartements sont bourrés de solutions hyper fonctionnelles<br />

pour les lits, les armoires, les tables et la salle de bains, de manière à<br />

rendre l’espace confortable, avec une touche de luxe.<br />

Nakagin Capsule Tower, construite en l’espace de 30 jours en 1972<br />

Le micro-appartement est déjà considéré comme l’une des<br />

tendances ayant connu la croissance la plus fulgurante au cours<br />

Agencement et aménagement<br />

L’habitat compact implique un important effort de réflexion et de<br />

créativité. Pour commencer, il faut repenser les portes et les couloirs :<br />

remplacer les portes par des écrans perforés ou des éléments<br />

en verre pour conserver l’impression d’espace, et supprimer les<br />

couloirs, qui ne servent finalement qu’à relier des pièces entre elles.<br />

Après les portes, au tour des murs intérieurs, à remplacer aussi par<br />

des parois vitrées afin de séparer les espaces sans compromettre la<br />

luminosité. Les meubles, et les armoires en particulier, doivent être<br />

entièrement repensés en fonction de l’espace. Ils sont repliables,<br />

rabattables, escamotables, rotatifs... Cela vous semble futuriste ?<br />

Peut-être, mais vous avez besoin d’espaces multifonctionnels et<br />

de meubles intégrés si vous voulez vivre dans un espace compact.<br />

Certains regorgent d’inventivité avec les armoires murales, qui<br />

peuvent intégrer des bureaux, un emplacement pour le téléviseur,<br />

voire un escalier, et faire interagir les divers aspects d’un espace.<br />

Si vous veillez à utiliser les couleurs et l’apport de lumière (mais<br />

aussi les luminaires) de manière stratégique et à ne pas surcharger<br />

l’espace à hauteur des yeux, vous n’aurez jamais l’impression de<br />

vivre dans un espace réduit.<br />

L’agencement est une chose, l’aménagement en est une autre.<br />

Les armoires ouvertes sont à déconseiller car il vaut mieux mettre<br />

les petits objets hors de vue dans un petit espace. Une porte


22<br />

coulissante peut faire des miracles. En l’absence de place sur<br />

le plan horizontal, il faut travailler sur le vertical. Prévoyez des<br />

armoires plus hautes et installez vos cadres et miroirs (encore une<br />

astuce pour créer de l’espace) un rien plus haut : la pièce vous<br />

semblera plus grande !<br />

multitude de formes d’habitat (groupé) et de défis de conception.<br />

À vous de découvrir ce qui pourrait vous convenir et de créer<br />

votre logement selon vos envies. Une chose est sûre, l’« habitat<br />

compact » est une tendance qui ne devrait pas disparaître de sitôt.<br />

Il va de soi que vous aurez moins de meubles, mais vos choix seront<br />

mieux réfléchis. Vous pourrez plus facilement vous offrir LE meuble<br />

dont vous rêvez et l’intégrer plus aisément dans votre intérieur.<br />

N’optez pas non plus pour de trop petits meubles. Les grands<br />

meubles agrandiront la pièce et seront bien sûr plus confortables.<br />

Nous voilà devant un exercice de réflexion difficile. Les paramètres<br />

flexibles « superficie » et « nombre d’occupants » se prêtent à une<br />

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24<br />

Le registre national des<br />

experts judiciaires:<br />

Quid pour les syndics ?<br />

La loi du 10 avril 2014 (Moniteur belge, 1er décembre 2016) a prévu<br />

la création de deux nouveaux registres nationaux belges, un pour<br />

les juristes et un pour les traducteurs assermentés, interprètes<br />

et traducteurs-interprètes. Ceux-ci ont été fusionnés en un seul<br />

registre par la loi du 5 mai 2019.<br />

La loi est importante car elle introduit les titres d’expert judiciaire<br />

et de traducteur-interprète assermenté. De plus, à long terme, les<br />

magistrats et les forces de police ne pourront faire appel qu’à des<br />

experts et traducteurs-interprètes inscrits dans ce registre national.<br />

Ces registres nationaux ont un double objectif, notamment celui<br />

de garantir les compétences professionnelles des juristes et des<br />

traducteurs assermentés, interprètes et traducteurs-interprètes et<br />

la transparence quant aux personnes pouvant être déployées.<br />

Un enregistrement provisoire a été rendu possible en attendant<br />

l’enregistrement définitif. L’avantage majeur du registre provisoire<br />

est qu’un inventaire de tous les experts et traducteurs interprètes<br />

actifs à la date d’entrée en vigueur de la loi peut être réalisé en<br />

peu de temps. Ils peuvent s’inscrire via une application de dépôt<br />

électronique (e-Deposit). Après avoir créé un profil en tant<br />

qu’expert ou traducteur ou interprète (ces deux derniers ont un<br />

profil distinct), ils peuvent s’inscrire au registre provisoire. Un<br />

CV, une photo et une preuve de désignation en tant qu’expert<br />

suffisent pour cela. Pour plus d’informations, il est utile de surfer<br />

sur le site Internet du SPF Justice.<br />

Le registre provisoire est accessible aux utilisateurs (magistrats,<br />

police et autres autorités) et aux magistrats. Il sera mis à la<br />

disposition d’autres autorités et plus tard et du grand public<br />

dans un proche avenir, dès que suffisamment d’experts et de<br />

traducteurs-interprètes seront enregistrés.<br />

Depuis l’entrée en vigueur de la loi du 10 avril 2014, modifiée<br />

par la loi du 19 avril 2017 et la loi du 5 mai 2019, les juristes et<br />

les traducteurs assermentés, interprètes et traducteurs-interprètes<br />

sont soumis à une obligation d’enregistrement en vertu de laquelle<br />

seules les personnes qui sont désormais inclus dans ce registre:<br />

• peut détenir le titre d’expert judiciaire ou de traducteur /<br />

interprète assermenté;<br />

• peuvent être désignés par les autorités judiciaires (sous réserve<br />

d’exceptions légales).<br />

Jusqu’au 30 novembre 2021, il existe 2 types<br />

d’enregistrement.<br />

1. Un enregistrement préliminaire<br />

L’admission préalable offre aux personnes actives en qualité<br />

d’expert judiciaire ou de traducteur assermenté, d’interprète ou<br />

de traducteur-interprète avant le 1er décembre 2016, la possibilité<br />

de poursuivre leur activité et de prendre les mesures nécessaires à<br />

leur admission définitive.<br />

Depuis la loi du 5 mai 2019, une admission provisoire est<br />

également possible pour ceux qui remplissent les conditions de<br />

qualification mais n’ont pas encore suivi de formation juridique.<br />

Cet enregistrement ne sera valide que jusqu’au 30 novembre 2021.<br />

Après cette date, toutes les personnes qui souhaitent continuer<br />

à travailler en tant qu’expert judiciaire ou traducteur et / ou<br />

interprète juré devront demander une inscription «définitive» au<br />

registre. (voir dispositions transitoires)<br />

2. Un enregistrement «définitif»<br />

On parle d’admission «définitive» lorsque le ministre de la Justice,<br />

sur avis de la commission d’acceptation, a pris une décision<br />

d’admission positive, sous la forme d’une décision ministérielle.<br />

Cet enregistrement sera valable pour une période de 6 ans à<br />

compter de la décision du ministre de la Justice.<br />

Pour une inscription «définitive» au registre national, les candidats<br />

doivent avoir démontré qu’ils satisfont à toutes les conditions<br />

d’admission légales, y compris le certificat de connaissances<br />

juridiques. Leur dossier doit également être examiné par le comité<br />

d’acceptation.<br />

Dans un nombre limité de cas exceptionnels - urgence, en l’absence<br />

d’experts ou de traducteurs, d’interprètes ayant la spécialisation<br />

correcte dans le registre national ou lorsque la spécialisation n’est<br />

pas prévue dans le registre national - la justice peut nommer une<br />

personne qui ne figure pas dans le registre national.<br />

Le registre national est divisé en 22 domaines. Ceux-ci, à leur<br />

tour, sont divisés en spécialisations. Le métier de syndic est inclus<br />

dans le domaine de l’immobilier et la spécialisation en gestion<br />

immobilière.<br />

Procédure de validation des demandes<br />

d’admission «définitive»<br />

Les demandes d’inscription au registre public sont soumises à<br />

l’avis d’un comité d’acceptation. Une enquête de moralité sera<br />

demandée à l’avance auprès de l’autorité judiciaire compétente.<br />

La commission d’acceptation doit émettre un avis sur la demande<br />

d’admission destiné au ministre de la justice sur la base de<br />

l’analyse des connaissances et des compétences professionnelles<br />

nécessaires à l’exercice de la mission d’expert judiciaire ou<br />

de traducteur / interprète juré ainsi que sur la base de règles<br />

déontologiques ils s’appliquent dans le cadre de ce rôle.<br />

Une fois l’admission validée, les candidats sont priés de prêter<br />

serment. Après avoir prêté serment, les experts judiciaires<br />

reçoivent une (nouvelle) carte de légitimation.


25<br />

La protection des titres laisse encore beaucoup<br />

à désirer<br />

L'introduction d'articles juridiques spécifiques sur les experts<br />

judiciaires assermentés dans le Code judiciaire est indéniablement<br />

une étape majeure dans la reconnaissance du métier. Néanmoins,<br />

la protection du titre d’expert judiciaire laisse encore beaucoup<br />

à désirer. Après tout, le titre d'expert judiciaire et ses variantes,<br />

ne sont pas protégés par le droit pénal. Ni le Code judiciaire ni la<br />

loi du 10 avril 2014, telle que modifiée, ne prévoient de sanction<br />

pour l'usurpation des titres précités. L’usurpation du titre d'expert<br />

judiciaire assermenté ne semble pas être punissable qu’il y ait<br />

usurpation de la fonction ou du titre.<br />

Il ressort des réponses du ministre Koen Geens à une récente<br />

question parlementaire du représentant parlementaire Stefaan<br />

Van Hecke que certaines décisions d’application nécessaires<br />

concernant la législation sont toujours en cours de préparation.<br />

INFO<br />

Mme Dominique Krickovic<br />

Présidente UDS - Union des<br />

Syndics<br />

Il est regrettable qu'aucune législation n'ait prévu de sanction<br />

pour l'usurpation du titre d'expert judiciaire. Après tout, toute<br />

personne non inscrite au registre national ne peut être dissuadée<br />

par une suspension ou une suppression dudit registre. Cela ouvre<br />

la porte aux abus. A titre de comparaison, quiconque prétend être<br />

un «interprète assermenté» en Allemagne sans y être autorisé est<br />

passible d’une amende administrative pouvant aller jusqu’à 3.000<br />

euros.<br />

En collaboration avec M. Toon<br />

Lysens<br />

Président d’honneur du Tribunal<br />

de Commerce de Tongres.<br />

PROPERTYTODAY<br />

Nouvelle proposition de loi :<br />

qualité de consommateur pour<br />

les ACP !<br />

Le 23 juin <strong>2020</strong>, un projet de loi a été déposé pour amender le Code<br />

civil, afin d’accorder à certaines associations de copropriétaires le<br />

statut de consommateur.<br />

Les intéressés trouveront le texte de cette proposition sur la<br />

rubrique « Loi et jurisprudence » du site www.uniondessyndics.be<br />

de la fédération UDS (Union des Syndics).<br />

L’association des copropriétaires est constituée majoritairement<br />

de copropriétaires individuels qui, lorsqu’ils agissent à titre<br />

individuel, ont le statut de consommateur.<br />

L’ACP en revanche, n’a pas ce statut. En conséquence, certaines<br />

sociétés et fournisseurs de la copropriété peuvent imposer des<br />

conditions anormalement défavorables.<br />

Comme le proclame la fédération UDS (Union des Syndics)<br />

depuis des années, cette situation est discriminatoire à l’égard<br />

des ACP. Les auteurs de ce projet partagent la position de l’UDS<br />

et proposent donc d’accorder à l’association des copropriétaires le<br />

statut de consommateur. Cependant, la condition est qu’au moins<br />

la moitié de la valeur totale des parties communes soit détenue<br />

par des copropriétaires qui peuvent revendiquer le statut de<br />

consommateur.<br />

INFO<br />

Mme Dominique Krickovic<br />

Présidente UDS - Union des<br />

Syndics<br />

Mr Christian Louwagie<br />

Membre du conseil UDS - Union<br />

des Syndics<br />

info@ufsyndics.be<br />

www.ufsyndics.be<br />

PROPERTYTODAY<br />

SYNDIC Channel<br />

NOUVEAU DANS LA COPROPRIÉTÉ EN BELGIQUE!<br />

Consultez le SYNDIC Channel sur YouTube, matériel nouveau en continu.


26<br />

Gérer l’agression verbale lors<br />

de l’assemblée générale.<br />

L’une des tâches principales du syndic est d’organiser et de<br />

superviser l’assemblée générale. En pratique, une réunion générale<br />

est le plus souvent accompagnée de tensions qui, si elles ne sont pas<br />

étouffées correctement, peuvent entraîner une agression verbale.<br />

Cet article essaie de vous apporter quelques trucs et astuces pour<br />

gérer correctement l’agression verbale lors de l’assemblée générale<br />

et pour, si possible, les prévenir ou les limiter.<br />

UNE BONNE COMMUNICATION EST LA MEILLEURE<br />

PRÉVENTION DES CONFLITS<br />

1. Le rôle de communicateur du syndic pendant l’assemblée<br />

générale des copropriétaires.<br />

Chaque communication revêt quatre aspects spécifiques, que le<br />

communicateur doit prendre en compte lors de la transmission<br />

d’un message: un aspect relatif au contenu du message, un aspect<br />

non-verbal, un aspect relationnel et un aspect d’attente.<br />

L’aspect relatif au contenu de la communication concerne les<br />

données concrètes que le communicateur souhaite transmettre.<br />

La clarté d’expression est donc essentielle. Ainsi, lors d’une<br />

assemblée générale, vous devez en tant que syndic, apporter<br />

un message compréhensible, sans ambiguïté et cohérent. (La<br />

dernière présentation Power Point du Conseil National de Sécurité<br />

est un parfait exemple de ce qu’il ne faut pas faire.)<br />

L’aspect non-verbal de la communication concerne le message<br />

que le communicateur transmet à travers son attitude et l’émotion<br />

propre qu’il exprime. Par exemple, un syndic peut révéler par<br />

inadvertance lors d’une assemblée générale qu’il est plutôt tendu,<br />

ce qui peut donner l’impression aux copropriétaires qu’il / elle ne<br />

contrôle pas les choses.<br />

L’aspect relationnel concerne la manière dont les parties<br />

interagissent entre elles. La communication peut être différente<br />

selon la relation entre les parties. Si, en tant que syndic, vous entrez<br />

souvent en contact avec le président du conseil de copropriété,<br />

vous le traiterez différemment qu’ un nouveau copropriétaire.<br />

L’aspect d’attente concerne les attentes du communicateur visà-vis<br />

du destinataire du message. Ces attentes peuvent être<br />

exprimées mais aussi cachées. Par exemple, en tant que syndic,<br />

vous pouvez avoir certaines attentes individuelles lors d’une<br />

assemblée générale sur un point qui sera votée concernant le<br />

remplacement de tuyaux défectueux, qui occasionneront des<br />

heures supplémentaires.<br />

Il est très important que, dans votre rôle de gestionnaire, vous<br />

soyez conscients de ces quatre aspects de la communication. Vous<br />

devez les gérer de manière appropriée, afin d’éviter ou de prévenir<br />

à tout moment l’agression verbale lors d’une assemblée générale.<br />

2. En tant que communicateur, vous devez également tenir<br />

compte du fait que 93% de votre message sera transmis de<br />

manière non verbale.<br />

Vous devez savoir que le contenu de votre message non verbal peut<br />

être perçu différemment du contenu de votre message verbal.<br />

Par exemple, un copropriétaire peut avoir l’impression qu’il n’est<br />

pas écouté parce que vous ne vous adressez pas à lui directement,<br />

alors que votre message s’adresse également à ce copropriétaire.<br />

3. ERQ, ces trois compétences de médiation peuvent vous<br />

aider en tant que gestionnaire, à améliorer la qualité de votre<br />

communication: Ecouter, Résumer et Questionner.<br />

Si un conflit survient lors d’une assemblée générale, il est souvent<br />

le résultat de frustrations accumulées. L’ascenseur a dû être réparé<br />

quatre fois ces derniers mois, un copropriétaire continue à mettre<br />

son vélo dans le hall d’entrée malgré tous les avertissements, la<br />

stéréo de mon voisin du dessus est toujours trop bruyante, etc.<br />

De par votre fonction, vous pouvez offrir du réconfort aux<br />

copropriétaires en offrant une oreille attentive. Souvent, la frustration<br />

accumulée diminue lorsque les gens trouvent une écoute.<br />

Il est important pour le syndic d’apporter une « Ecoute active ».<br />

Cela signifie que vous devez laisser le copropriétaire finir de<br />

parler sans l’interrompre, mais aussi que vous démontriez par<br />

votre attitude que vous «écoutez activement». Vous pouvez le<br />

faire, par exemple, en prenant des notes, un contact visuel ou des<br />

hochements de tête pour confirmer ce que dit le copropriétaire.<br />

Une fois que le copropriétaire a fini de parler, vous pouvez<br />

appliquer la deuxième compétence de médiation «Résumer».<br />

Vous répéterez avec vos propres mots ce que le copropriétaire<br />

vient de dire afin de cibler les informations utiles.<br />

Enfin, après avoir résumé, vous pouvez «Questionner». En<br />

questionnant, vous pouvez clarifier le flou, séparer l’utile de<br />

l’inutile et résoudre les contradictions.<br />

Évitez de préférence d'utiliser la question «Pourquoi», car<br />

cette question peut être considérée comme un reproche au<br />

copropriétaire. Concentrez-vous sur des questions neutres,<br />

courtes et ouvertes telles que « Comment pouvons-nous résoudre<br />

votre problème? »<br />

CONSEILS PRATIQUES<br />

Avant l’assemblée générale<br />

4. Préparez soigneusement l’assemblée générale.<br />

Comme présenté en détail ci-dessus, l’aspect relationnel de la<br />

communication a une influence majeure dans la transmission d’un<br />

message.<br />

Il est donc important pour le syndic de savoir qui est présent dans<br />

la salle de réunion et à quel titre.<br />

Quelle est la relation entre les copropriétaires présents, de la<br />

personne timide à celle qui sème la discorde? Les copropriétaires<br />

sont-ils représentés par procuration? Ces procurations sont-elles<br />

valides?


27<br />

5. Fournissez les informations nécessaires.<br />

Un manque d’informations ou une mauvaise interprétation des<br />

informations disponibles sont souvent la cause de conflits lors<br />

d’une assemblée générale<br />

Chaque copropriétaire a néanmoins le droit d’examiner les documents<br />

tels que: offres des contractants, notification des actes de procédure,<br />

arriérés, coordonnées complètes des autres copropriétaires, etc.<br />

Un syndic peut largement surmonter ce problème en mettant<br />

à disposition ou en ligne toutes les informations concernant les<br />

copropriétaires.<br />

Au cas où le syndic ne souhaiterait pas mettre en place une plateforme<br />

en ligne, il devrait spécifier aux copropriétaires qu’ils peuvent toujours<br />

venir consulter les documents à son bureau, et que, dans la mesure<br />

du possible, il leur fournira les informations demandées.<br />

Si des circonstances spécifiques se présentent, il est fortement<br />

recommandé au syndic d’inviter un spécialiste externe à<br />

l’assemblée générale, afin que ce dernier apporte lui-même aux<br />

copropriétaires les informations concernant les circonstances<br />

en question. Par exemple, un expert technique vient présenter<br />

la nécessité d’une rénovation importante ou l’avocat de l’ACP se<br />

charge de donner plus de détails sur la situation d’une procédure<br />

en cours. Cela permet aux copropriétaires d’obtenir pour euxmêmes<br />

tous les éclaircissements nécessaires et des réponses à<br />

toutes les questions qu’ils pourraient avoir concernant ces points.<br />

Lors de l’assemblée générale<br />

6. Soyez conscient de tous les aspects de votre communication.<br />

Comme déjà expliqué en détail ci-dessus, toute communication<br />

comporte quatre aspects. Soyez conscient de ces aspects lors de<br />

l’assemblée générale et appliquez les compétences ERQ pour<br />

parvenir à une communication claire et cohérente.<br />

7. Soyez doux avec les gens, mais dur avec le problème.<br />

En tant que syndic, gardez toujours votre sang froid.<br />

De par votre fonction et votre devoir de communication envers<br />

l’assemblée générale, vous êtes la clé de la désescalade des<br />

tensions ou conflits existants.<br />

Offrez aux copropriétaires une approche orientée vers les solutions<br />

et une oreille attentive. Tournez le centre du conflit vers la solution.<br />

8. Concentrez-vous sur les intérêts, pas sur les positions.<br />

Si un conflit a pris le dessus lors de l’assemblée générale, abordezle<br />

en vous orientant vers la solution.<br />

Il est possible que les copropriétaires puissent discuter entre eux,<br />

mais aussi qu’ils puissent discuter avec vous en tant que syndic.<br />

Dans ce cas, il est important que vous vous concentriez sur les<br />

intérêts qui sont en jeu, en vous posant la question: «Qu’est ce qui<br />

est important pour les copropriétaires individuellement».<br />

En tant que syndic, vous devez faire abstraction des opinions<br />

exprimées par les copropriétaires. Par exemple, un copropriétaire<br />

qui a déjà eu plusieurs fuites dans son appartement peut vouloir<br />

expliquer l’origine de la fuite et désigner le responsable. Mais au<br />

fond, qu’est ce qui importe ? Que la fuite soit détectée et réparée,<br />

de sorte que l’ACP désigne rapidement un plombier diligent.<br />

Néanmoins, si la situation s’échauffe, nous vous conseillons<br />

purement et simplement de suspendre temporairement<br />

l’assemblée générale. Les copropriétaires peuvent alors aller<br />

prendre l’air dehors et se calmer, avant d’attaquer à nouveau le<br />

problème d’une manière orientée vers la solution.<br />

9. Présence d’un avocat, d’un huissier de justice ou d’un expert privé.<br />

La simple présence d’un avocat, d’un huissier de justice ou d’un<br />

expert qui accompagne un copropriétaire à une assemblée<br />

générale peut embrouiller les choses.<br />

Il est très important que, dans une telle situation, vous gardiez en<br />

tant que syndic, le contrôle des délibérations.<br />

Il est donc recommandé de signifier personnellement ou par<br />

l’intermédiaire du président de l’Assemblée générale, ce dès le<br />

début de l’assemblée générale et sans ambigüité envers tous les<br />

participants, que les tierces personnes présentes ne seront pas<br />

autorisées à monopoliser la réunion.<br />

Après l’assemblée générale<br />

10. Soyez prudent lors de la rédaction du procès-verbal de<br />

l’assemblée générale.<br />

Il est essentiel d’avoir rédigé des notules concises , disponibles dès<br />

la fin de l’assemblée générale, surtout s’il y a eu des conflits. Ces<br />

notules se limitent de préférence aux points de l’ordre du jour et aux<br />

décisions prises par l’assemblée générale. Il n’est pas nécessaire de<br />

mentionner les discussions ou les incidents qui se sont produits.<br />

Ces notules doivent être présentées pour signature aux membres<br />

du bureau, ainsi qu’aux copropriétaires impliqués dans le conflit,<br />

qui sont éventuellement toujours présents à la fin de l’assemblée<br />

générale. La concision des notules permettra d’éviter des<br />

procédures inutiles par la suite.<br />

CONCLUSION<br />

Votre rôle de syndic vous permet par définition, d’exercer une<br />

influence décisive sur le déroulement de l’assemblée générale.<br />

Préparez cette assemblée très consciencieusement. Sachez que<br />

votre mode de communication donnera le ton de la réunion. Faites<br />

attention aux quatre aspects de votre communication et à celle<br />

des copropriétaires.<br />

Appliquez les techniques ERQ et assurez-vous de rappeler aux<br />

personnes présentes les règles d’une communication efficace et<br />

respectueuse. Prenez des notes afin qu’aucune discussion inutile<br />

n’intervienne sur ce qui a été ou n’a pas été dit pendant la réunion.<br />

INFO<br />

Laura Meuwissen<br />

Avocat et médiatrice agréée,<br />

Anvers<br />

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