20.11.2020 Views

Production Maintenance n°34

Indicateurs de maintenance : Optimiser l’évaluation des organisations de maintenance

Indicateurs de maintenance : Optimiser l’évaluation des organisations de maintenance

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

www.maintenanceandco.com<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Des solutions pour<br />

la maintenance des<br />

automates<br />

page > 12<br />

DOSSIER MANAGEMENT<br />

Les bonnes pratiques<br />

d’utilisation des<br />

indicateurs<br />

page > 23<br />

TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />

ROULEMENTS<br />

Les clés d’une bonne<br />

lubrification des<br />

systèmes<br />

page > 36<br />

DOSSIER<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Quelles solutions pour<br />

se protéger le visage?<br />

page > 56<br />

Débat : L’amiante,<br />

la menace est toujours<br />

présente.<br />

> page 52<br />

> page 33<br />

Indicateurs de maintenance :<br />

Optimiser l’évaluation des organisations de maintenance<br />

N° 34 juillet - août - septembre 2011 TRIMESTRIEL 20 €


SOMMAIRE<br />

ACTUALITÉS<br />

Entreprises & marché<br />

Nucléaire :<br />

KSB assurera la maintenance<br />

de trois centrales EDF....................................4<br />

Logistique :<br />

Quel regard portent les femmes<br />

sur la maintenance ?.......................................4<br />

Tertiaire :<br />

Toyota Onnaing se dote d’un mur solaire ......5<br />

Produits & technologies<br />

Abrasifs :<br />

3M lance deux nouvelles solutions<br />

basées sur la technologie Cubitron II.............6<br />

Outils : Reach a désormais son guide<br />

d’appui technique...........................................6<br />

Télémaintenance :<br />

Dialoguer avec ses machines et les sites<br />

distants à travers Internet ...............................8<br />

Mesure : La maintenance des réseaux LTE<br />

facilitées grâce à ses analyseurs portables .....8<br />

Événement : Expogaz 2011 : Le rendez-vous<br />

biennal de l’industrie du gaz........................10<br />

TRANSMISSIONS -<br />

ÉTANCHÉITÉ -<br />

ROULEMENTS<br />

Événement : Les acteurs de la mécatronique<br />

se donnent rendez-vous à Lyon<br />

en octobre.....................................................35<br />

Dossier : Lubrification<br />

En pratique : Éviter les arrêts<br />

de production grâce à la lubrification....36<br />

Laboratoires :<br />

La qualité des lubrifiants comme moyen<br />

de maintenance préventive.....................40<br />

Marché :<br />

Klüber développe un programme complet<br />

de services liés à la lubrification ...........42<br />

Interview :<br />

Focus sur les moteurs hydrauliques .............43<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

des automates ➤ 13<br />

Interview : Maintenir et<br />

réparer ses automates plutôt<br />

que de les remplacer ➤ 13<br />

En pratique : Garder<br />

la maîtrise de la maintenance<br />

de ses automates ➤ 16<br />

En pratique : L’obsolescence<br />

des systèmes, le maillon<br />

faible des industriels ➤ 19<br />

DOSSIER MANAGEMENT<br />

Bien utiliser les indicateurs<br />

de maintenance ➤ 23<br />

Analyse : Quelle place pour<br />

les indicateurs<br />

dans l’optimisation de<br />

la maintenance ? ➤ 24<br />

Interview : Les indicateurs<br />

de maintenance doivent être<br />

visibles et accessibles<br />

à tous ➤ 26<br />

En pratique : Indicateurs<br />

de performance pour<br />

la maintenance. Comment<br />

ne pas se tromper ? ➤ 30<br />

Avis d’expert :<br />

Optimiser l’évaluation<br />

des organisations<br />

de maintenance ➤ 33<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Sécurité incendie :<br />

Siemens teste son nouvel extincteur<br />

Sinorix au CNPP-Vernon.............................46<br />

Événement :<br />

Préventica Lyon 2011 : tous les indicateurs<br />

sont au vert...................................................47<br />

Débat :<br />

La menace de l’amiante sévit toujours<br />

et ne doit pas être écartée.............................52<br />

Expertise :<br />

Vers des solutions de plus en plus<br />

intégrées.......................................................56<br />

Équipements de protection :<br />

Protection de la tête et du visage :<br />

n’oubliez pas vos EPI ! ................................58<br />

Focus marché ....................................... 60<br />

Formations ............................................. 62<br />

Agenda ..................................................... 63<br />

Répertoire des annonceurs............. 64<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> est le partenaire<br />

presse de l’Afim et membre du Réseau<br />

maintenance.<br />

PARTENAIRES<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 1


Éditorial<br />

Le danger de l'amiante<br />

n'appartient pas au passé<br />

morts. Ce nombre fait froid dans le dos. C'est pourtant l'estimation faite<br />

100 000 par la CNAMTS du nombre maximum de décès d'ici 2025 causés par<br />

l'amiante. Mais ce qu’il faut retenir de ce chiffre vertigineux, c'est que d'une part les problèmes<br />

de santé provoqués par les contacts à ce matériau représentent la deuxième cause de maladies<br />

professionnelles en France et, d'autre part, que nous sommes revenus à des niveaux équivalents<br />

aux années 70/80.<br />

La raison de ce retour en arrière ? Des immeubles et des bâtiments composés d'amiante encore<br />

nombreux et, surtout, le sentiment profond que depuis la législation de 1997 – qui interdit<br />

purement et simplement l'utilisation de ce matériau dans la construction de nouvelles<br />

structures –, les risques liés à l'amiante se sont progressivement estompés pour définitivement<br />

disparaître du champ des préoccupations des entreprises.<br />

En cause peut-être aussi le manque de transparence des pouvoirs publics et de diffusion des<br />

rapports pourtant édifiants, du Sénat notamment qui, en 2005, employait le terme fort mais<br />

justifié de “drame de l'amiante” pour alerter les autorités d'un danger encore bel et bien présent.<br />

Ou encore plus récemment la publication en mai dernier d'une synthèse scientifique et<br />

technique sur les expositions professionnelles à l'amiante. Élaborée par l'Agence nationale de<br />

sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (Anses), cette étude a permis de dresser<br />

– enfin ! – une classification précise des professions les plus exposées à ce matériau dont les<br />

dangers (mortels, rappelons-le) se réveillent dès lors que l'on le manipule et que l'on en libère<br />

les fibres.<br />

Ainsi, calorifugeurs, tuyauteurs, chauffagistes, mécaniciens de véhicules motorisés, plombiers,<br />

soudeurs, mécaniciens en milieux industriels, couvreurs, chaudronniers, poseurs de fauxplafonds,<br />

électriciens en bâtiment ou industriels et autres maçons figurent parmi professions les<br />

plus exposées. Sans oublier les peintres, plâtriers, menuisiers et charpentiers mais encore les<br />

mécaniciens agricoles ou travaillant sur les métaux. Cependant, une fois de plus, la maintenance<br />

n'apparaît pas en tant que telle. Difficulté quant à définir ce métier aux activités et aux risques<br />

multiples ? Peut-être... Toujours est-il que seuls l'Allemagne et la Finlande ont, dans leurs<br />

dispositifs d'indemnisations aux victimes de l'amiante, mentionné la maintenance dans les<br />

métiers à risques. Serait-ce un début pour concerner et sensibiliser davantage les employeurs et<br />

leurs opérateurs afin de mieux se protéger d'un danger qui les guette au quotidien et qui n'a<br />

semble-t-il pas fini de les menacer ?<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 3


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

ALSALAM AIRCRAFT CO.<br />

CHOISIT LAWSON EQUIPMENT<br />

SERVICE MANAGEMENT & RENTAL<br />

Lawson Software a signé un contrat de mise<br />

en œuvre de la dernière version de Lawson<br />

Equipment Service Management & Rental<br />

Lawson for Equipment Service Management &<br />

Rental entre son partenaire Accentia Middle East<br />

et Alsalam Aircraft Co. en Arabie Saoudite.<br />

Alsalam remplace ainsi son logiciel existant avec<br />

la suite spécifique Lawson afin de gérer les<br />

processus clés tels que la finance, les approvisionnements,<br />

la business intelligence, et le<br />

MRO (maintenance, réparation et entretien). La<br />

solution Lawson permettra également à<br />

l’entreprise d’appréhender la gestion de la<br />

supply chain, la gestion de projet, la gestion du<br />

CRM et les prix de revient.<br />

ALUMINIUM DUNKERQUE RENOUVELLE<br />

SA CONFIANCE À MANULOC<br />

Aluminium Dunkerque, leader européen de<br />

l’industrie de l’aluminium (groupe Rio Tinto<br />

Alcanà), vient de renouveler sa confiance à<br />

Manuloc, spécialiste européen des solutions<br />

globales de manutention, pour une nouvelle<br />

mission de maintenance préventive, prédictive<br />

et conditionnelle de son parc de chariots et de<br />

nacelles. « Le parc de matériels et d’engins<br />

personnalisés sur lequel nous sommes amenés<br />

à intervenir 7/7 et 24/24 fait réellement partie<br />

des processus de fabrication mis en oeuvre par<br />

Aluminium Dunkerque et l’arrêt de certains<br />

d’entre eux entraînerait une rupture immédiate<br />

de la production. Notre engagement à leurs<br />

côtés est donc total et repose sur une prestation<br />

full services », a déclaré Jean-Paul Allaert,<br />

responsable location chez Philippe Manutention<br />

(groupe Manuloc).<br />

LE TRAMWAY DE RABAT<br />

CHOISIT CARL SOFTWARE POUR<br />

LA GESTION DE SA MAINTENANCE<br />

Le premier tramway du Maroc sera équipé<br />

du logiciel GMAO Carl Source Transport pour<br />

assurer la maintenance des installations fixes<br />

et du matériel roulant. Exploité par Transdev-<br />

Veolia, ce nouveau tramway attend de la<br />

solution de GMAO la capacité d’optimiser la<br />

sécurité sur le matériel roulant, d’améliorer<br />

la gestion du matériel, de suivre l’état du parc<br />

au fil de l’eau, d’assurer la communication<br />

entre le PCC et l’équipe maintenance, de<br />

faciliter la planification des opérations<br />

affectées par individu et de calculer le temps<br />

passé sur les interventions, les sorties de<br />

pièces, les lots de consignations ainsi que la<br />

qualité de la gestion d’un parc de rames et<br />

des infrastructures d’une valeur de 260 M€.<br />

Nucléaire<br />

KSB assurera la maintenance<br />

de trois centrales EDF<br />

KSB Service Robinetterie* a remporté<br />

au printemps dernier, le marché de<br />

la maintenance de la robinetterie primaire<br />

et secondaire de deux tranches de<br />

chacune des centrales nucléaires de<br />

Cattenom (57), Fessenheim (68) et Belleville-sur-Loire<br />

(18). Ces contrats pluriannuels<br />

(trois ou six ans) font partie des<br />

premières attributions de marché par<br />

EDF, dont les appels d’offres doivent<br />

porter au total sur quatorze tranches de<br />

centrales du Nord Est et du Sud Est de<br />

la France.<br />

Ces contrats renforcent la présence de KSB<br />

Service Robinetterie (150 personnes) en<br />

tant que fournisseur de prestation de maintenance,<br />

d’autant que la société a déjà<br />

absorbé il y a près d’un an deux entités: il<br />

s’agit des sociétés E.T.C (Euro Techno<br />

Consulting spécialisée dans l’ingénierie<br />

nucléaire et située à Montcenis – 71) et de<br />

la société de maintenance nucléaire<br />

Mediatec, implantée à Chalon-sur-Saône ■<br />

Logistique<br />

Quel regard portent<br />

les femmes sur la maintenance ?<br />

L<br />

’association Elles bougent (chargée de<br />

promouvoir les métiers d’ingénieures<br />

ou de techniciennes dans l’industrie<br />

auprès des lycéennes, des étudiantes et des<br />

femmes en activité) a dévoilé les résultats<br />

de son enquête intitulée « Un regard<br />

féminin sur l’industrie ». Cette première<br />

étude (dont le détail est disponible sur le<br />

site www.ellesbougent.com) révèle que la<br />

majorité des 361 femmes interrogées sont<br />

heureuses dans leur métier, aiment le<br />

contexte international de leur métier et<br />

croient en l’avenir du secteur, excepté pour<br />

l’automobile. « Globalement, les femmes<br />

ne se sentent pas mal dans leur entreprise<br />

mais les salaires demeurent un facteur<br />

DR<br />

* Filiale de KSB S.A.S., KSB Service est une<br />

entité de 600 techniciens spécialisés dans<br />

l’installation, mise en service, réparation,<br />

maintenance, fiabilisation de tous types de<br />

pompes, robinetterie et systèmes associés.<br />

d’inégalités », rappelle Colette Salaün, Bid<br />

Manager chez Thales et marraine de l’association.<br />

Concernant la maintenance, Colette Salaün<br />

indique toutefois que les femmes sont<br />

moins présentes sur les opérations de<br />

terrain « que dans le soft. Moi-même, il y<br />

a encore quelques années, j’ai été refusée<br />

au poste de chef de chantier parce que<br />

j’étais une femme. Mais il est vrai aussi<br />

que la maintenance traine une mauvaise<br />

image alors que les métiers qui y sont<br />

rattachés sont très variés et intéressants.<br />

D’ailleurs, en maintenance, j’ai travaillé<br />

sur des frégates et j’ai été bien acceptée;<br />

cela ne m’a jamais posé de problème » ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 4


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Tertiaire<br />

Toyota Onnaing<br />

se dote d’un mur<br />

solaire<br />

DR<br />

Toyota Onnaing, site<br />

de production de la<br />

Yaris, a inauguré en juin<br />

dernier le premier mur<br />

solaire SolarWall intégré<br />

à un site industriel en<br />

France.<br />

Cette technologie de<br />

chauffage solaire de l’air<br />

a pour but de répondre<br />

aux engagements que<br />

Toyota Motor Manufacturing<br />

France (TMMF)<br />

s’est fixés pour réduire<br />

les émissions de CO 2 .<br />

D’une hauteur de 12 m<br />

sur 33 m de longueur et<br />

d’une surface totale de 400 m 2 , le mur SolarWall est intégré à<br />

la façade sud du bâtiment des presses. S’appuyant sur une technologie<br />

de chauffage solaire de l’air composée d’un capteur<br />

métallique microperforé, cette installation devrait permettre<br />

de réduire de près de 25 % l’énergie normalement utilisée pour<br />

une unité de chauffage du bâtiment, ce qui représente une réduction<br />

de 20 tonnes de CO 2 par an. De plus, il permettra de réaliser<br />

une hausse moyenne de la température de l’air entrant<br />

d’environ 9°C. durant mois les plus froids.<br />

L’installation du mur a été confiée à la société Erinor, déjà<br />

présente sur le site nordique pour la maintenance de ses<br />

bâtiments, en particulier la couverture du site. « Nous savions<br />

à quels endroits nous devions renforcer la structure afin le mur<br />

tienne bon. Le problème s’est surtout posé pour accrocher le<br />

collecteur de récupération d’air chaud. Pour cela, nous avons<br />

dû l’accrocher avec une ossature », raconte Aldo Alongi,<br />

responsable de travaux de l’entreprise prestataire chargée de<br />

l’installation du mur, de sa mise en oeuvre et du raccordement<br />

à la HV03.<br />

Concernant l’installation de cette structure de 12 mètres de<br />

hauteur, Erinor a déployé une couverture de 400 m 2 , « le but<br />

étant de prendre le minimum de risques et de gêner le moins<br />

possible le personnel sur site ; car il faut rappeler que durant<br />

toute la mise en place du mur solaire, il n’y a pas eu d’arrêt<br />

de production » ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 5


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

HSE : TENNAXIA LANCE<br />

UNE SOLUTION LOGICIELLE<br />

POUR LES PMI<br />

Face à la montée en puissance des risques<br />

environnementaux et à l’obligation de résultats<br />

des employeurs en matière de sécurité<br />

des personnes, Tennaxia vient de lancer une<br />

solution logicielle HSE (Hygiène, sécurité,<br />

environnement) entièrement dédiée aux PMI.<br />

Destinée à aider les PMI à réduire leurs<br />

risques HSE, Tennaxia offre une solution logicielle<br />

composée de trois modules : EverHSE<br />

Réglementaire pour décrypter les principales<br />

obligations réglementaires, EverHSE Déchets<br />

pour assurer la traçabilité administrative des<br />

déchets et EverHSE Document Unique. Ce<br />

dernier module sert à identifier et évaluer les<br />

risques pour la sécurité des personnes.<br />

QOSMOS AMÉLIORE<br />

SON KIT IXENGINE<br />

La nouvelle version du SDK ixEngine de<br />

Qosmos améliore l’identification des applications<br />

et les délais de commercialisation<br />

des pare-feu de prochaine génération. Ces<br />

améliorations apportées au kit de développement<br />

logiciel ixEngine de Qosmos devraient<br />

permettre aux fournisseurs de pare-feu de<br />

prochaine génération d’intégrer rapidement<br />

la visibilité et le contrôle des applications au<br />

niveau 7 dans leurs produits, assurant une<br />

identification en temps réel des applications,<br />

quels que soient les ports ou tunnels, tout en<br />

réduisant les délais de commercialisation et<br />

les frais de développement.<br />

UNE AUTOLAVEUSE À BATTERIES<br />

LITHIUM ION<br />

La société Tennant, leader dans la conception,<br />

la production et la commercialisation de<br />

solutions de nettoyage des sols, a présenté<br />

l’autolaveuse compacte T1 Batteries, la<br />

première autolaveuse compacte à offrir<br />

plusieurs choix de batteries dont l’option<br />

batteries Lithium Ion. L’autolaveuse T1 Batteries,<br />

tout comme la T2 (lancée en Europe en<br />

2008) a été conçue sans câble pour répondre<br />

aux problèmes liés au nettoyage des espaces<br />

étroits et au besoin de disponibilité immédiate<br />

et permanente des machines. « Ces<br />

deux autolaveuses sont très maniables ; elles<br />

nettoient et sèchent rapidement et facilement<br />

les espaces encombrés. Elles éliminent<br />

également les risques de chutes et glissades<br />

dus aux sols mouillés suite à un nettoyage<br />

avec balais et serpillères », a indiqué Rusty<br />

Zay, vice-président marketing monde au sein<br />

de Tennant.<br />

Abrasifs<br />

3M lance deux nouvelles<br />

solutions basées sur<br />

la technologie Cubitron II<br />

Le groupe américain entend bien profiter<br />

de son avance technologique en<br />

matière d’abrasifs. Comment ? En intégrant<br />

sa technologie brevetée Cubitron II -laquelle<br />

repose sur le profilage et la répartition homogène<br />

des grains abrasifs céramiques- pour<br />

développer de nouvelles solutions. De sorte<br />

qu’à la fin mai dernier, 3M a présenté non<br />

pas une mais deux nouveautés, la première<br />

étant la série de disques 987C pour le travail<br />

des aciers inoxydables qui nécessitent des<br />

finitions précises et propres. Une durée de<br />

vie jusqu’à six fois plus longue et une vitesse<br />

de coupe deux fois plus rapide par rapport<br />

aux disques céramiques classiques : voici ce<br />

que promettait le groupe avant de le démontrer<br />

sous les yeux d’un par-terre de journalistes<br />

ébahis. Démonstration faite : sur une<br />

tôlerie fine (avec un grain 80), pour retirer<br />

une soudure par exemple, l’opération avec la<br />

nouvelle bande 3M, pour une même surface,<br />

a demandé deux fois moins de temps qu’une<br />

Outils<br />

Reach a désormais son<br />

guide d’appui technique<br />

«<br />

Reach : substances chimiques en mécanique<br />

» est un DVD publié par le Centre<br />

technique des industries mécaniques (Cetim)<br />

destiné à devenir un outil d’accompagnement<br />

à la prise en<br />

compte des obligations de<br />

Reach.<br />

Pour rappel, toutes les entreprises<br />

qui importent, utilisent ou<br />

produisent des dégraissants, des<br />

peintures, des lubrifiants, des<br />

polymères et également des<br />

métaux, sont concernées par<br />

Reach.<br />

DR<br />

DR<br />

bande d’une marque concurrente : 24 secondes<br />

puis 25 secondes pour une deuxième<br />

opération, contre 43 secondes, puis 56 pour<br />

l’autre produit. Idem pour la seconde solution<br />

abrasive, cette fois présentée sous la<br />

forme d’une bande, la bande abrasive céramique<br />

984F, utilisée pour des opérations<br />

d’arasage ou de dimensionnement des aciers<br />

inoxydables ou fortement alliés ■<br />

Ce DVD reprend l’ensemble des résultats de<br />

cette action qui s’est déroulée sur trois ans. Il<br />

comprend notamment le guide de lecture de<br />

la FIM, un guide d’application<br />

bilingue, des courriers type, des<br />

fiches explicatives de scénarios<br />

d’expositions, des notes de veille,<br />

les méthodes d’identification de<br />

ces substances… ■<br />

Commande possible en ligne :<br />

rubrique Boutique - Librairie<br />

sur www.cetim.fr<br />

Prix cotisant Cetim : 80 € TTC<br />

Prix public : 100 € TTC<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 6


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

PROTÉGER SES DONNÉES EN CAS<br />

D’ARRÊT DU RÉSEAU ÉLECTRIQUE<br />

Le groupe industriel Eaton Corporation a<br />

annoncé la compatibilité de son offre logicielle<br />

Intelligent Power Protector (IPP) avec les architectures<br />

virtualisées Xen, plateforme logicielle<br />

de virtualisation libre (open-source) pour les<br />

datacenters. Les utilisateurs de cette dernière,<br />

grâce aux onduleurs et logiciels associés Eaton,<br />

pourront garantir l’intégrité de leurs données<br />

par un arrêt ordonné et propre de leurs serveurs<br />

virtuels en cas de perturbation grave et<br />

prolongée du réseau électrique. Cette opération<br />

renforce la présence d’Eaton dans la communauté<br />

« open source » avec un logiciel souple<br />

et sécurisé.<br />

MANAGEMENT : UTILISER<br />

LE POTENTIEL DES « NON-DITS »<br />

DR<br />

Dans son nouvel ouvrage, Sandrine Zerbib-<br />

Lucas, spécialisée en conseil en stratégie<br />

managériale et en communication du changement,<br />

s’attarde sur le danger et le frein que<br />

constitue l’accumulation des « non-dits »<br />

dans la conduite d’un projet complexe. Intitulé<br />

Donnez du sens à votre management en<br />

utiisant le potentiel des ‘’non-dits’’, cet<br />

ouvrage est vendu au prix de 19 € et est édité<br />

chez Gereso dans la collection « Développement<br />

personnel & professionnel ».<br />

COMPLÉMENT D’INFORMATION<br />

DANS LE PRÉCÉDENT NUMÉRO<br />

DE PRODUCTION MAINTENANCE<br />

Dans le numéro précédent du magazine<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> (n°33 d’avril, mai,<br />

juin 2011), un article non signé intitulé « Les<br />

techniques associées à la maintenance conditionnelle<br />

»,a été diffusé en page 24 du magazine<br />

et dans le cadre du dossier sur la<br />

maintenance conditionnelle et la maintenance<br />

des machines tournantes. Ces quatre pages<br />

particulièrement intéressantes ont été pensées,<br />

rédigées et mises en page au sein de la<br />

société dB Vib. Au nom de toute la rédaction,<br />

nous souhaitions mentionner l’origine de l’article<br />

et en remercier vivement les auteurs.<br />

Télémaintenance<br />

Dialoguer avec<br />

ses machines et les sites<br />

distants à travers Internet<br />

Le marché des constructeurs de machines<br />

et de l’infrastructure ont utilisé,<br />

pendant de nombreuses années, de<br />

simples connexions modem pour accéder<br />

aux équipements distants, alors même<br />

qu’Internet offre aujourd’hui des perspectives<br />

intéressantes pour les acteurs de<br />

l’industrie. Néanmoins, ces perspectives<br />

ne sont pas sans apporter plus de complexité.<br />

Ainsi, le service Internet Talk2M<br />

(abréviation pour Talk to Machines), mis<br />

au point et développé par Ewon France,<br />

a été conçu pour répondre aux besoins<br />

croissants de la télémaintenance en haut<br />

débit et sans fil sur des équipements<br />

distants.<br />

La particularité de Talk2M est sa pleine<br />

intégration aux normes de sécurité informatique,<br />

en autorisant une communication<br />

sécurisée à travers Internet, entre<br />

l’utilisateur et la machine distante, sans<br />

Mesure<br />

La maintenance des<br />

réseaux LTE facilitée grâce<br />

à ses analyseurs portables<br />

Les analyseurs R&S FSH4 / 8 portables<br />

de Rohde & Schwarz offrent de<br />

nouvelles fonctions pour la réalisation de<br />

mesures détaillées dans les réseaux LTE.<br />

Avec ces analyseurs de spectre portables,<br />

les utilisateurs peuvent désormais effectuer<br />

des analyses de modulation dans les modes<br />

duplex à répartition en fréquence LTE<br />

(FDD) et duplex à répartition dans le temps<br />

(TDD). Ces nouvelles options permettent<br />

d’obtenir une vue très détaillée des signaux<br />

LTE, ce qui représente un avantage significatif<br />

pour les travaux de maintenance et<br />

DR<br />

modifier et ni compromettre la sécurité<br />

informatique des deux cotés. Une innovation<br />

qui permet un déploiement facile<br />

sans se soucier de la complexité de l’infrastructure<br />

du réseau informatique.<br />

Talk2M et eWON sont entièrement<br />

compatibles avec les leaders mondiaux<br />

des fabricants d’automates ■<br />

de dépannage. Ainsi, ces appareils permettent<br />

d’analyser la trame LTE complète avec<br />

jusqu’à 10 sous-trames conformément aux<br />

exigences de la norme. Ils sont en outre<br />

capables de prendre en charge le préfixe<br />

cyclique étendu tel qu’il est défini par la<br />

norme. Ce préfixe permet notamment de<br />

réduire les interférences dues aux différents<br />

retards de propagation intervenant dans des<br />

cellules plus larges. En outre, ces analyseurs<br />

peuvent être utilisés pour tester des<br />

transmissions de signaux avec des antennes<br />

multiples jusqu’à 4x4 MIMO ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 8


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Événement<br />

Expogaz 2011 :<br />

Le rendez-vous biennal<br />

de l’industrie du gaz<br />

Expogaz, salon spécialisé dans l’industrie du gaz, se tiendra les 13,<br />

14 et 15 septembre prochains au Palais des congrès de Paris. Il sera<br />

une nouvelle fois organisé conjointement avec le Congrès du Gaz,<br />

mis en scène par l'Association française du gaz (AFG).<br />

Le salon Expogaz est depuis plus de<br />

30 ans, le salon référent de la profession.<br />

Cette année encore, l’exposition<br />

regroupera l’ensemble de la filière du gaz.<br />

Ce sera l’occasion pour les 5 000 visiteurs<br />

professionnels attendus, de retrouver<br />

pendant trois jours, les principaux<br />

opérateurs d’énergie en France et à l’international<br />

et tous les acteurs du secteur :<br />

fabricants, équipementiers, distributeurs,<br />

prestataires de service intervenant sur les<br />

marchés du Gaz naturel (GN), Gaz<br />

naturel liquéfié (GNL), Gaz naturel véhicule<br />

(GNV) et Gaz de pétrole liquéfiés<br />

(GPL).<br />

En complément de l’offre exposante, le<br />

salon proposera aux 5 000 visiteurs attendus<br />

plusieurs temps forts, à commencer<br />

par le concours de l’innovation. Cet<br />

événement récompensera les lauréats de<br />

trois catégories : Évolution technique,<br />

Économie d’énergie et Protection environnementale<br />

et, enfin, Prévention et<br />

sécurité. L’association Copagaz assurera<br />

une animation tout au long des trois jours<br />

en présentant des équipements du patrimoine<br />

gazier dédiés à l’évolution des<br />

appareils de détection des fuites de<br />

réseaux.<br />

Une journée technique dédiée<br />

La nouveauté 2011 réside notamment dans<br />

l'organisation d'une journée technique qui<br />

se déroulera le 13 septembre. Cette journée<br />

sera mise en oeuvre en collaboration avec<br />

l’AFG. Il s'agit d'une journée de contenus<br />

dédiée aux collectivités, maîtres d’œuvre,<br />

maître d’ouvrages, architectes, et qui s'articulera<br />

autour de tables rondes animées<br />

par des spécialistes et abordera en parallèle<br />

deux thématiques terrain : « Les<br />

travaux à proximité des réseaux et l’ensemble<br />

des nouveautés du Décret DICT :<br />

Le guichet unique la cartographie les<br />

formulaires et l’enchainement DT/DICT<br />

Détection et Cartographie des Réseaux<br />

Formation et apprentissage pour MO », et<br />

« la RT 2012 et les solutions gazières innovantes<br />

». Cette seconde thématique mettra<br />

en avant un retour d'expérience du label<br />

BBC Roadmap technologique et la rénovation<br />

des bâtiments existants.<br />

Le Congrès du Gaz, organisé par l’AFG,<br />

se tiendra comme toujours en parallèle du<br />

salon les mercredi 14 et jeudi 15 septembre.<br />

Lieu privilégié de débats et<br />

d’échanges, il reste une opportunité unique<br />

pour tous les acteurs de la filière du gaz<br />

Informations pratiques concernant Expogaz 2011<br />

Dates et horaires<br />

Mardi 13 et mercredi 14 septembre 2011 de 9 heures à 18 heures<br />

Jeudi 15 septembre 2011 de 9 heures à 17h30<br />

Adresse<br />

Palais des congrès et des expositions de Paris<br />

2, place de la Porte Maillot – 75017 Paris – Tél. : 01 40 68 22 22<br />

DR<br />

Quelques mots<br />

sur le salon Expogaz<br />

Depuis plus de 30 ans, Expogaz est le<br />

salon référent de la profession. Ce salon<br />

biennal regroupe l’ensemble des acteurs<br />

du gaz et se tient en parallèle avec le<br />

Congrès du Gaz de l’Association française<br />

du gaz (AFG). Il accueille les principaux<br />

opérateurs et fournisseurs d’énergie en<br />

France et à l’international, contribuant<br />

ainsi aux échanges entre acteurs de la<br />

filière : <strong>Production</strong>, Transport, Stockage,<br />

Distribution, Sécurité, Utilisations ou<br />

encore Fournisseurs.<br />

En 2009, Expogaz s’est tenu à Lyon et a<br />

rassemblé plus de 100 sociétés. La manifestation<br />

a attiré plus de 5 000 visiteurs<br />

dont 13 % en provenance de l’Europe.<br />

de participer à des conférences d’actualités,<br />

des tables rondes et ateliers. La<br />

journée du 14 septembre traitera de la place<br />

du gaz naturel dans un contexte international<br />

évolutif marqué par les enjeux environnementaux<br />

et les besoins énergétiques<br />

(analyses des institutions internationales<br />

ainsi que celles des grands groupes européens,<br />

mais aussi des décideurs publics<br />

et des consommateurs). Quant à la journée<br />

du 15 septembre, elle abordera des grands<br />

dossiers européens et de l’intégration de<br />

la production décentralisée aux systèmes<br />

énergétiques de demain ■<br />

Informations<br />

complémentaires<br />

Pour plus de détails sur le Congrès du<br />

Gaz, rendez-vous sur le site Internet<br />

www.congresdugaz.fr.<br />

Pour des informations générales sur le<br />

salon, rendez-vous sur le site Internet<br />

www.expogaz-expo.com.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 10


<strong>Maintenance</strong> des automates<br />

Dossier technologies<br />

La maintenance des automates et des systèmes automatisés est une problématique clé parmi les prérogatives<br />

des responsables de maintenance. Parce que la multiplication de l’offre et l’émergence des contrats dits<br />

« full-service » ont quelque peu bouleversé la demande, le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> vous propose<br />

de parcourir ce dossier à travers les retours d’expérience et les analyses d’un acteur majeur de la maintenance<br />

des systèmes, d’un fabricant et d’un organisme de formation spécialisé dans le domaine.<br />

Interview<br />

Maintenir et réparer ses automates<br />

plutôt que de les remplacer<br />

90% des automates en panne sont réparables. Voici en un chiffre ce qui<br />

a poussé un groupe de professionnels de la maintenance et de la réparation<br />

à créer, il y a déjà presque vingt ans, Aserti Electronic, une société<br />

spécialisée dans la maintenance de matériels électroniques industriels.<br />

Jean-Christophe Guilmin, directeur général d’Aserti Electronic France,<br />

nous explique comment les quinze centres de services du réseau répondent<br />

aux besoins des industriels en leur proposant une alternative au<br />

remplacement pur et simple de leurs automates.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> :<br />

Présentez-nous en quelques<br />

mots l’activité d’Aserti Electronic.<br />

Jean-Christophe Guilmin :<br />

Aserti Electronic propose aux<br />

industriels des solutions pour le<br />

bon fonctionnement et la pérennité<br />

de leurs matériels électroniques et<br />

leurs problématiques de pannes. Aserti<br />

Electronic France est l’une des filiales<br />

d’Aserti Group avec Aserti Electronic<br />

Allemagne et CNC Services pour la<br />

maintenance des machines-outils à<br />

DR<br />

DR<br />

commandes numériques. Aserti<br />

Electronic a été créée en 1992<br />

en Bretagne en réponse aux<br />

demandes des industriels de la<br />

région qui se plaignaient du<br />

manque de solutions pour le<br />

dépannage de leurs matériels<br />

électroniques. Cela venait<br />

notamment du fait que leurs seuls et<br />

uniques interlocuteurs étaient les constructeurs<br />

de ces matériels qui n’avaient<br />

pas toujours les moyens humains et organisationnels,<br />

ou même la volonté, de<br />

réparer les équipements, préférant de loin<br />

la solution du remplacement. En conséquence,<br />

les coûts de remplacement<br />

étaient bien plus élevés qu’une simple<br />

réparation mais aussi, les délais de dépannage<br />

inadaptés, entrainaient des arrêts de<br />

production encore plus onéreux. D’autre<br />

part, l’obsolescence des composants<br />

électroniques amenaient parfois les industriels<br />

à ne pas trouver de solution de réparation.<br />

L’arrivée de nouveaux produits sur<br />

le marché orientaient d’autant plus les<br />

constructeurs vers la vente de nouveautés<br />

plutôt que vers la réparation de modèles<br />

plus anciens. Dans ce contexte, l’idée est<br />

venue de créer une entité dont le but était<br />

de s’affranchir des connaissances et des<br />

schémas spécifiques à chaque marque<br />

d’équipements en offrant une solution de<br />

maintenance au composant sur tous types<br />

et toutes marques d’équipements électroniques.<br />

Aserti Electronic était né !<br />

➤Sur quels types d’automates travaillezvous<br />

?<br />

Nous travaillons sur tous types et toutes<br />

marques d’automates industriels installés<br />

sur toutes sortes de Process, qu’il s’agisse<br />

de lignes de production dans l’agroalimentaire,<br />

la chimie-pharmacie, la métallurgie,<br />

l’automobile ou autres. Deux grandes<br />

marques se distinguent et représentent plus<br />

de 50 % du marché, à savoir Siemens et<br />

Télémécanique (devenu Schneider). Les<br />

applications concernent pour l’essentiel des<br />

systèmes de surveillance de Process continus<br />

et l’automatisation de tâches (dites<br />

ingrates : actions récurrentes, déplacement<br />

d’objets, contrôles,…) sur les Process manufacturiers.<br />

➤ Comment vous y prenez-vous pour<br />

agir sur des matériels de marques<br />

différentes ?<br />

Nous mettons avant tout au service de<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 13


Dossier technologies<br />

DR<br />

nos clients notre expertise, à savoir, la<br />

connaissance des composants face à la<br />

diversité et à la variété des équipements.<br />

Nous avons mis au point un procédé de<br />

réparation permettant de détecter les<br />

composants défaillants. Ce procédé nous<br />

permet de réparer tous types et toutes<br />

marques d’automates.<br />

➤ À quels problèmes et problématiques<br />

sont confrontés vos clients ?<br />

Les problèmes rencontrés par nos clients<br />

sont de deux natures. Le premier, le plus<br />

important des deux, est le temps nécessaire<br />

pour réparer un système et donc le<br />

délai pour le remettre en état opérationnel<br />

ou, le cas échéant, le remplacer. Le<br />

second concerne les coûts de la réparation,<br />

du dépannage ou du rachat d’un<br />

nouvel équipement.<br />

C’est bien souvent face à cet enjeu de<br />

délai de réparation ou de remplacement<br />

qu’un constructeur va proposer l’achat<br />

d’un nouveau système plutôt que sa réparation.<br />

Or un nouveau problème intervient<br />

: celui de la génération de ce nouvel<br />

équipement, souvent plus récente et donc<br />

différente de celle des autres pièces de<br />

l’installation. Il faut alors adapter ce<br />

nouvel équipement au reste de l’installation<br />

ce qui n’est pas sans poser un<br />

certain nombre de problèmes de programmation<br />

et de communication avec les<br />

autres systèmes, de connaissances voire<br />

de formation des opérateurs sur ce nouvel<br />

équipement. Dans certains cas, l’industriel<br />

peut même être obligé de repenser<br />

ou de remplacer toute l’installation de A<br />

à Z. Une autre réflexion se pose aussi sur<br />

le coût des stocks de ces équipements qui<br />

DR<br />

doivent être adaptés pour répondre aux<br />

délais de remplacement.<br />

➤ Comment répondez-vous aux problèmes<br />

de délais de dépannage ?<br />

Dans notre relation avec nos clients, nous<br />

nous engageons à remettre un devis, suite<br />

à une expertise gratuite, sous vingt-quatre<br />

heures ainsi qu’une réparation sous trois<br />

à quatre jours (et dans la journée pour les<br />

urgences). Le but étant évidemment de<br />

répondre le plus rapidement possible aux<br />

Une bonne pratique à adopter :<br />

penser à effectuer systématiquement<br />

une sauvegarde des paramètres et<br />

programmes des automates avant<br />

qu’ils ne tombent en panne.<br />

demandes de dépannage, nous proposons<br />

également des solutions d’échange standard<br />

à notre client : ce dernier nous fait<br />

parvenir son équipement en panne et<br />

nous le lui échangeons avec l’un de nos<br />

produits qui est dans nos stocks et que<br />

nous avons réparé au préalable.<br />

Ensuite, nous remettons en état son équipement<br />

qui intègre nos stocks, et servira<br />

à un nouvel échange standard. Nous<br />

avons également mis en place une cellule<br />

d’achats techniques, qui en s’appuyant<br />

sur notre retour d’expérience, a pour rôle<br />

de réaliser une veille technologique<br />

destinée à répondre aux problèmes d’obsolescence<br />

des anciens systèmes. Pour<br />

cela, nous disposons d’un stock et d’un<br />

réseau de « brokers » à travers le monde<br />

pour les cartes, les composants et les<br />

pièces qui nous sont indispensables pour<br />

dépanner les matériels que nous confient<br />

nos clients. Notre réactivité permet également<br />

à nos clients de réduire leurs stocks<br />

tout en apportant une réponse efficace<br />

aux pannes de leurs matériels.<br />

➤ Quels sont les environnements<br />

industriels qui présentent le plus de<br />

problèmes en matière d’usure et de<br />

vieillissement prématuré<br />

des automates ?<br />

En matière de durée de vie, ce<br />

qui fait qu’un automate va<br />

lâcher est, la plupart du<br />

temps, lié à l’environnement<br />

dans lequel il est installé ainsi<br />

qu’aux diverses sollicitations<br />

auxquelles il doit faire face.<br />

Les risques de projection<br />

d’eau dans l’agroalimentaire, de projection<br />

de liquides corrosifs, d’un environnement<br />

chaud (fonderie, four<br />

industriel...), d’une forte hydrométrie ou<br />

d’un environnement huileux (brouillard<br />

ambiant) dans l’automobile sont autant<br />

de facteurs provoquant un vieillissement<br />

prématuré des automates.<br />

Une demande importante de courant<br />

(surcharge en particulier sur les vannes) peut<br />

provoquer aussi un vieillissement prématuré<br />

des relais et finalement leur panne s’ils<br />

ne sont pas changés régulièrement. Ainsi,<br />

l’âge d’un automate et de ses composants<br />

ne se calcule pas en nombre d’années mais<br />

est lié à son taux d’utilisation.<br />

➤ Quelles technologies utilisez-vous<br />

pour assurer leur maintenance et leur<br />

réparation ?<br />

Nous proposons, tout d’abord, des<br />

campagnes de maintenance préventive<br />

tous les trois ou cinq ans. Cette maintenance<br />

préventive peut être effectuée sur<br />

site ou en atelier. Elle intègre des opérations<br />

de nettoyage, de contrôle et de<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 14


Dossier technologies<br />

changement des composants à durée de<br />

vie limitée (composants chimiques,<br />

condensateurs, optocoupleurs, relais…).<br />

D’autre part, nous avons développé des<br />

moyens en interne comme par exemple<br />

l’Aserscan. Comment fonctionne cet<br />

outil ? Deux pointes de touche, aux<br />

bornes des composants permettent de<br />

capter, sur un oscilloscope, leur signature.<br />

Il s’agit d’un test statique. Sur d’autres<br />

types de systèmes, comme les<br />

circuits intégrés, nous effectuons des tests<br />

dynamiques pour valider leur fonctionnement.<br />

Nous avons également développé<br />

des bancs de tests pour les familles<br />

d’automates les plus fréquentes que ce<br />

soit sur les cartes d’alimentation, de<br />

communication, ou d’entrée-sortie, de<br />

manière à les tester comme si elles étaient<br />

utilisés dans leur environnement industriel.<br />

Ces techniques permettent de<br />

valider à 100% les interventions et de<br />

donner une nouvelle vie à ces automates<br />

qui profitent, dés qu’ils passent dans nos<br />

ateliers d’une maintenance préventive<br />

systématique.<br />

DR<br />

➤ Quelles sont les erreurs les plus<br />

fréquemment commises par les utilisateurs<br />

?<br />

Tout d’abord, il faut rappeler que, contrairement<br />

aux équipements mécaniques, les<br />

problèmes que peuvent rencontrer les<br />

automates ne sont pas visibles à l’œil nu<br />

car ils sont liés à une usure prématurée<br />

de composants chimiques. Ainsi, les<br />

industriels qui ont en général le réflexe<br />

de la maintenance préventive sur des<br />

équipements mécaniques, n’y pensent<br />

pas toujours sur leurs équipements<br />

électroniques. Il faut donc sensibiliser les<br />

industriels sur l’importance de la mise<br />

en œuvre d’une maintenance préventive<br />

adaptée sur ces automates et qui peut<br />

permettre d’éviter certains arrêts de<br />

production.<br />

D’autre part, l’automate doit évoluer dans<br />

un environnement sain, c’est-à-dire qu’il<br />

doit être protégé contre tous types de<br />

risques déterminés en fonction du Process<br />

comme évoqué ci-dessus. Par exemple,<br />

dans l’agroalimentaire, on lave tous les<br />

soirs les installations au jet d’eau ou avec<br />

d’autres produits. Dans ce type de milieu,<br />

l’industriel doit protéger son équipement<br />

de l’eau ou du fluide employé afin<br />

d’éviter sa corrosion. Dans des usines de<br />

fonderie, il convient de maintenir l’automate<br />

à l’abri des écarts souvent violents<br />

de températures. Dans le domaine de l’automobile<br />

et les Process ayant un parc de<br />

machines-outils, il faut veiller à préserver<br />

et protéger le matériel de tout écoulement<br />

ou brouillard d’huile susceptible de venir<br />

se déposer sur les cartes. De plus, l’industriel<br />

doit apporter un soin particulier<br />

à la protection en amont de l’automate<br />

par rapport aux problèmes d’alimentation<br />

(surtensions, microcoupures,..) et<br />

aux orages qui sont également souvent à<br />

l’origine de pannes fréquentes.<br />

Contrairement aux équipements<br />

mécaniques, les problèmes que<br />

peuvent rencontrer les automates<br />

ne sont pas visibles à l’œil nu car<br />

ils sont liés à une usure prématurée<br />

de composants chimiques.<br />

➤ Quels conseils ou bonnes pratiques<br />

pouvez-vous nous donner ?<br />

Nous l’avons vu ci-dessus, lors de<br />

l’installation de ces équipements, il est<br />

important de les protéger de leur environnement<br />

et des problèmes d’alimentation.<br />

D’autre part, une bonne pratique à<br />

adopter consiste à effectuer systématiquement<br />

une sauvegarde des paramètres<br />

et programmes des automates avant qu’ils<br />

ne tombent en panne. Un trop grand<br />

nombre d‘utilisateurs, lorsque survient<br />

une panne ou un dysfonctionnement de<br />

l’équipement, n’a pas pensé au préalable,<br />

à sauvegarder la programmation de l’automate.<br />

Lorsque l’intervention est<br />

terminée et que le client récupère son<br />

équipement, il perd alors un temps<br />

précieux pour reprogrammer le système<br />

que notre société aurait pu recharger si<br />

ces paramètres lui avaient été communiqués.<br />

De plus, il existe des dispositifs<br />

de sauvegarde tels que<br />

des piles, accus ou autres<br />

condensateurs qui empêchent<br />

le programme de s’effacer en<br />

cas de coupure de courant, à<br />

condition toutefois de changer<br />

régulièrement ces dispositifs<br />

de sauvegarde. Enfin,<br />

la mise en œuvre de campagnes<br />

de maintenance préventive<br />

réalisées régulièrement<br />

peut prolonger la durée de vie d’un automate<br />

durant plusieurs dizaines d’années ■<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 15


Dossier technologies<br />

En pratique<br />

Garder la maîtrise de la maintenance<br />

de ses automates<br />

DR<br />

Expert dans la formation en maintenance des automates, Jean-Philippe<br />

Lambert (Cimi) livre aux lecteurs de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> quelques<br />

clés de réussite pour ne pas se laisser distancer par les problématiques<br />

liées à la maintenance de tels systèmes, en particulier par les évolutions<br />

technologiques. Mais le premier de ses conseils est avant toute<br />

chose de garder la maîtrise des opérations de maintenance par une<br />

pratique régulière.<br />

La maintenance des automates et des<br />

systèmes automatisés demeure une<br />

problématique clé dans une entreprise<br />

industrielle, justifiant aisément la part<br />

importante qui lui est consacrée au sein<br />

des structures de conseil et formation. Le<br />

Cimi par exemple, consacre près de 20 %<br />

de ses activités de formation à la maintenance<br />

des systèmes automatisés, soit<br />

trente-cinq références de stages au total.<br />

Responsable du département de formation<br />

sur les automates, Jean-Philippe<br />

Lambert explique que l’automate étant<br />

au coeur des équipements de production,<br />

les défaillances susceptibles de provoquer<br />

des arrêts de production représentent des<br />

enjeux énormes et des risques toujours<br />

très élevés malgré la nette amélioration<br />

des systèmes.<br />

Deux zones de pannes existent : tout<br />

d’abord, celle qui touche à la machine ou<br />

à l’installation, puis celle qui provient du<br />

système automatisé comme l’interface<br />

entrée-sortie, l’alimentation, la programmation<br />

ou encore les mises à jour.<br />

« Naturellement, l’essentiel de l’origine<br />

des pannes provient de l’installation,<br />

même s’il ne faut pas exclure certaines<br />

causes liées aux systèmes automatisés ».<br />

Dans les deux cas, le responsable du<br />

département maintenance des automates<br />

insiste sur une chose essentielle : « qu’il<br />

s’agisse des professionnels de la maintenance<br />

ou de la production, tous doivent<br />

connaître au maximum l’ensemble des<br />

systèmes qui composent leur installation.<br />

C’est primordial, même si du côté de la<br />

production, l’automate est réduit à une<br />

boîte noire qui sert à commander les actionneurs<br />

par exemple. Pour les maintenanciers<br />

en revanche, il s’agit avant tout d’un équipement<br />

sur lequel ils peuvent intervenir et<br />

s’en servir comme un moyen de détecter<br />

une défaillance ». Cette première préconisation<br />

sous-entend que les gens de la maintenance<br />

doivent maîtriser le matériel qui<br />

constitue l’automate, la partie informatique<br />

et les logiciels qui lui sont associés mais<br />

aussi et surtout la méthodologie que l’on<br />

doit appliquer de manière à diagnostiquer<br />

d’une part, et intervenir d’autre part.<br />

Maîtriser les automates<br />

de ses installations<br />

suppose une pratique régulière<br />

Afin de réduire les temps d’arrêt, il est<br />

important que les opérateurs de maintenance<br />

puissent diagnostiquer rapidement<br />

les causes de défaillance du système en<br />

appliquant des méthodes adaptées à la<br />

structure de l’application. Mais à côté de<br />

la méconnaissance des systèmes apparaissent<br />

des problématiques plus marginales<br />

– mais non moins croissantes –<br />

comme les évolutions technologiques, la<br />

prolifération des bus de terrain, le perfectionnement<br />

des réseaux, la démocratisation<br />

de la supervision et des pupitres<br />

graphiques performants, ou encore la<br />

présence de la mécatronique de plus en<br />

plus importante dans les installations<br />

industrielles. Mais l’absence de langage<br />

commun entre les systèmes et les<br />

problèmes de compatibilité pose à son<br />

tour des contraintes qu’il faut à tout prix<br />

surmonter. « Nous ne le répèterons➤<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 16


Dossier technologies<br />

➤ jamais assez : l’important est de s’efforcer<br />

de garder tant que possible ses<br />

compétences en interne. Mais il est un<br />

autre point important et qui découle du<br />

premier : la formation ne suffit pas. Elle<br />

doit toujours s’accompagner d’une<br />

pratique régulière des opérations de<br />

maintenance sur les installations et les<br />

systèmes automatisés. Mais ce n’est pas<br />

une mince affaire ».<br />

Pas simple en effet de s’exercer sur des<br />

machines qui, pour ainsi dire, ne sont pas<br />

encore tombées en panne. D’autant que<br />

les machines sont de plus en plus fiables<br />

et ces petits problèmes, ces petites pannes<br />

qui survenaient de manière intempestive,<br />

se font de plus en plus rares. « On ne va<br />

bien entendu pas s’en plaindre. Mais<br />

nous soulignons l’effet pervers ce que<br />

le zéro panne – ou presque – implique :<br />

de moins en moins de petites interventions<br />

donc moins de pratique sur la<br />

machine et moins de connaissance de ses<br />

composants et de ses automates. Si bien<br />

que lorsque surgit une défaillance d’origine<br />

complexe, les opérateurs de maintenance<br />

sont incapables d’intervenir »,<br />

ajoute Stéphane Le Gall, directeur du<br />

marketing au sein du Cimi.<br />

Insidieusement, la mise en œuvre d’interfaces<br />

hommes-machines toujours plus<br />

performantes peut éloigner les opérateurs<br />

de production et de maintenance des<br />

réalités techniques de leurs machines.<br />

Alors comment se faire la main sur des<br />

machines en parfait état ?<br />

La réponse du formateur : faire de la<br />

pratique à travers des projets d’amélioration<br />

en travaillant sur le pupitre,<br />

améliorer l’affichage en opérant sur le<br />

diagnostic d’une panne éventuelle, etc.<br />

L’objectif étant de travailler sur la partie<br />

pupitre et sur l’automate proprement dit,<br />

le tout pour un risque d’erreur limité, à<br />

condition bien sûr que ces opérations<br />

soient bien encadrées.<br />

Essayer de ne plus<br />

être dépendant<br />

du SAV des constructeurs<br />

de machines<br />

Autre facteur de complication rencontré<br />

par les industriels : le réseau Ethernet est<br />

de plus en plus présent aux niveaux des<br />

machines et des automates. Paradoxalement,<br />

celui-ci échappe progressivement<br />

Quelques mots<br />

sur le Cimi et la formation en maintenance<br />

Spécialisé dans la formation continue depuis près de trente ans, le Cimi aborde tous les<br />

domaines de la maintenance et de la production industrielle.<br />

Avec un catalogue de 180 stages, dispensés pour 60 % d’entre eux dans le centre de<br />

Blois, le Cimi effectue également ses activités au sein même des entreprises et sur site pour<br />

des prestations sur-mesure ou des opérations de conseil.<br />

C’est notamment le cas pour les systèmes automatisés. Privilégiant par dessus tout la<br />

mise en situation et les cas pratiques – avec notamment les 75 % de manipulation – ,la<br />

structure de formations a par ailleurs été récemment labellisée « cellule de diffusion technologique<br />

» par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche qui, à travers cette<br />

distinction, a tenu à valoriser la mission de service publique du Cimi de diffusion du savoir<br />

et d’accompagnement des PME.<br />

à la production et au service de maintenance<br />

car il appartient au service informatique,<br />

lequel verrouille les accès si<br />

bien que les opérateurs n’ont plus la<br />

maîtrise du réseau et des back-office des<br />

logiciels. Il est donc important de garder<br />

le contact et le dialogue entre les différentes<br />

entités de l’entreprise.<br />

Quant à la diversité du matériel, Jean-<br />

Philippe Lambert semble revivre une<br />

période que l’on croyait révolue ; il y a<br />

environ trente ans co-existaient sur le<br />

marché une multitude de marques et de<br />

modèles de systèmes, avant que quelques<br />

gros constructeurs qui étaient sortis du<br />

lot ne s’imposent, seuls. « Aujourd’hui,<br />

nous assistons de nouveau à un élargissement<br />

de l’offre en matière d’automates.<br />

Une aubaine pour la demande mais dont<br />

les principaux obstacles résident désormais<br />

dans la gestion d’un parc d’installation<br />

diversifiée ; ce qui est plus difficile<br />

pour le responsable maintenance qui doit<br />

être plus impliqué dans le processus<br />

d’achats. »<br />

Cependant, l’utilisateur final doit être<br />

conscient des risques qu’il peut y avoir<br />

à imposer une marque d’automate au<br />

constructeur de machine.<br />

Par ailleurs, un nombre croissant de fabricants<br />

d’équipements industriels intègrent<br />

eux-mêmes leurs automates. Une fois<br />

encore, c’est de l’information qui<br />

échappe à l’opérateur de maintenance.<br />

L’autre risque, c’est celui de se voir<br />

proposer un contrat full-service avec un<br />

service après-vente, souvent très séduisant<br />

car l’utilisateur n’aura à faire qu’à<br />

un seul et unique interlocuteur. Mais il<br />

ne faut pas être dupe : pour des pannes<br />

simples – que l’utilisateur aurait d’ailleurs<br />

pu résoudre –, le constructeur<br />

va prendre en charge les réparations,<br />

lesquelles restent peu fréquentes au<br />

début.<br />

Mais lorsque le parc vieillit et que le<br />

nombre de pannes augmente de façon<br />

significative, le fabricant va davantage<br />

s’orienter, ce qui, somme toute, est tout<br />

à fait normal, à sa vocation première :<br />

vendre de nouveaux produits. « La<br />

meilleure manière de se préparer à ce<br />

type de désagrément est-il encore de<br />

devenir un partenaire de premier choix<br />

du fabricant de machines, dans le but de<br />

pouvoir soi-même intervenir sur les<br />

appareils. Mais ce n’est guère chose<br />

évident car cela sous-entend que le constructeur<br />

devra vous “léguer” une partie<br />

de son savoir-faire en vous fournissant<br />

ses fichiers sources. On peut toutefois<br />

négocier la fourniture du programme<br />

source en arguant du fait que les blocs<br />

de codes les plus sensibles peuvent être<br />

verrouillés en lecture. » ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 18


Dossier technologies<br />

En pratique<br />

L’obsolescence<br />

des systèmes,<br />

le maillon faible<br />

des industriels<br />

De part ses fonctions au sein du groupe Rockwell<br />

Automation, Bruno Barbanson nous explique que la<br />

maintenance des automates s’inscrit avant tout dans<br />

une approche globale. La problématique maintenance<br />

se soustrait donc à une prise en compte plus radicale<br />

des actifs d’une entreprise et d’une gestion amont<br />

de son parc de machines. Objectif : lutter contre l’obsolescence<br />

des systèmes de manière à toujours disposer<br />

de pièces de rechange en cas de panne.<br />

Il est bien beau de posséder des équipements de pointe, encore<br />

faut-il que leur utilisation soit vraiment optimisée. Or, ce n’est<br />

pas toujours (souvent ?) le cas. Avant de rejoindre le groupe Rockwell<br />

en tant que consultant en stratégie de maintenance, Bruno<br />

Barbanson se souvient d’une mission particulièrement compliquée<br />

en Indonésie. « Un CEO m’avait demandé d’améliorer son<br />

O.E.E. (un indicateur global chargé de mesurer l’efficacité d’une<br />

usine) lequel était au plus bas, soit 55 % avec un équilibre de<br />

66 % ! Cet indicateur comprend une partie maintenance qui<br />

concerne notamment la disponibilité des matériels et l’optimisation<br />

des assets. Après mon passage, l’O.E.E. est passé à 74 %.<br />

Une bonne opération pour ce client pour qui un point de progression<br />

lui rapporte plusieurs dizaines de milliers de dollars ».L’idée<br />

est que, sans une approche globale de ses équipements et de ses<br />

systèmes, il est difficile d’optimiser ses actifs. « C’est ce que<br />

nous proposons chez Rockwell à travers notre contrat d’approche<br />

globale des systèmes. Notre but ? Gérer toute l’obsolescence –<br />

indépendamment de l’architecture – via un plan de maintenance<br />

optimisé afin de garantir au client que les pièces de rechange<br />

de ses automates et des matériels associés seront toujours à<br />

jour » ; une problématique bien connue des usines aux process<br />

très tendus qui exigent des tolérances très faibles en termes de<br />

qualité, à l’image de l’agroalimentaire ou de l’industrie pharmaceutique.<br />

Le problème est qu’il n’existe pas que des automates « Rockwell<br />

». C’est pourquoi le groupe américain a eu l’idée de développer<br />

des centres de réparation, puis de gérer directement<br />

l’ensemble des magasins de pièces de rechange avec tous les<br />

produits du marché. Car l’une des failles d’un site industriel se<br />

trouve bel et bien à ce niveau : « j’ai constaté qu’il y avait dans<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 19


Dossier technologies<br />

bon nombre d’usines dans le monde un<br />

énorme gâchis ; des stocks “pirates” constitués<br />

de pièces inconnues des listes du<br />

magasin, souvent de qualité médiocre ou<br />

mauvaise et qui échappent aux stocks dits<br />

officiels, faussant un peu plus les actifs de<br />

l’entreprise et des stratégies de maintenance<br />

absentes ou peu en adéquation avec<br />

les objectifs des business units ». Et comme<br />

le magasin est la plupart du temps rattaché<br />

à la fonction maintenance, la volonté de<br />

réaliser des économies et d’optimiser cette<br />

fonction s’est vite fait sentir. Mais l’externalisation<br />

à outrance de la maintenance a<br />

mené à des cas d’échecs, à l’instar d’un<br />

groupe pétrolier américain qui, en raison<br />

d’une longue restriction sur les budgets de<br />

maintenance, a dû reconstruire une nouvelle<br />

raffinerie et engager de lourds investissements.<br />

La fiabilisation de l’automate<br />

comme indicateur<br />

de vieillissement<br />

Les problématiques auxquelles sont<br />

confrontés la plupart des industriels relèvent<br />

essentiellement de l’atmosphère de<br />

travail de l’automate dans lequel une maintenance<br />

on-line est souvent très difficile<br />

parallèlement à l’absence de rechanges et<br />

l’obsolescence des matériels. Parmi les environnements<br />

industriels qui présentent le<br />

plus de problèmes en matière d’usure et de<br />

vieillissement prématurés des automates<br />

figurent sans surprise les usines d’industrie<br />

lourde comme l’acier, dans les fonderies<br />

et autres. « Les problèmes que j’ai<br />

connus venaient avant tout de la connectique<br />

et/ou des câbles, plus rarement de l’automate<br />

lui-même, concède Bruno Barbanson.<br />

Les pires soucis qui m’aient été amenés de<br />

rencontrer se posaient dans les aciéries en<br />

climat tropical, à l’image d’une fonderie<br />

de fonte dans la ceinture de rouille en Chine<br />

qui était confrontée à des problèmes de<br />

connectique des cartes en fond de bac,<br />

causés par une maintenance des armoires<br />

déficiente. Les solutions de dépannage s’effectuaient<br />

trop souvent avec les moyens du<br />

bord qui se limitaient notamment à des<br />

gommes de crayon ! » Dans les milieux de<br />

la fonderie, les automates tournent en effet<br />

en permanence et les éléments de connectique<br />

se fatiguent très vite en raison de l’atmosphère<br />

poussiéreuse qui règne dans les<br />

usines. La gomme de crayon n’est évidemment<br />

pas l’idéal pour nettoyer un composant<br />

et il viendra très vite le moment d’en<br />

changer, ce qui pose certains problèmes<br />

lorsque l’on se trouve dans le nord de la<br />

Chine.<br />

Le vieillissement d’un élément (automate<br />

ou autre) répond avant tout à un problème<br />

de fiabilisation. Dès la conception, on cherchera<br />

à évaluer les paramètres de sûreté de<br />

fonctionnement : fiabilité, disponibilité et<br />

maintenabilité. La courbe en « baignoire<br />

» est bien connue des fiabilistes. Le vieillissement<br />

peut être modélisé selon des lois<br />

dont la plus connue est celle de Weibull.<br />

On peut aussi utiliser la loi d’Erlang, la<br />

Log-normale ou celle de Student-Fischer…<br />

Bruno Barbanson, en quelques mots<br />

Consultant en stratégie de maintenance au sein de la division CSM du groupe Rockwell<br />

Automation, l’un des spécialistes mondiaux en informatique et automatisation industrielles,<br />

Bruno Barbanson a pour rôle de mettre en évidence les gisements de productivité et<br />

de profitabilité par une évaluation et une analyse de la maintenance des assets et de proposer<br />

les solutions les plus adaptées aux clients du groupe. Avant d’intégrer Rockwell en 2011,<br />

Bruno Barbanson a auparavant toujours travaillé dans la maintenance. Diplômé de physique<br />

et ingénieur en électricité – automatismes , il a occupé des postes d’ingénieur maintenance<br />

jusqu’à des fonctions de direction technique dans des secteurs tels que la recherche<br />

pétrolière, le nucléaire, le raffinage, la fonderie, la céramique, l’aluminium, le bois ou<br />

encore le papier. Bruno Barbanson a par ailleurs exercé son métier en tant que formateur<br />

sur les métiers de maintenance mais aussi en tant que consultant, en particulier pour le<br />

ministère des Transports. Son expérience dépasse les frontières puisse que Bruno Barbanson<br />

a effectué un bon nombre de missions hors d’Europe, en Chine, aux États-Unis, en Afrique<br />

du Sud, au Moyen Orient et plus récemment en Indonésie et en Malaisie.<br />

DR<br />

Il y a aussi la prise en compte dans le<br />

système des aspects de vieillissement par la<br />

conception, la présence d’un automate d’observation<br />

et de diagnostic mais également<br />

par redondance active (assurant la sécurité<br />

du système) ou passive (assurant la disponibilité<br />

du système) ou une combinaison<br />

des deux. La maintenance en elle-même<br />

est relativement limitée sur l’automate<br />

proprement dit.<br />

L’humain reste au coeur de tout<br />

problème de maintenance<br />

Parmi les erreurs les plus fréquemment<br />

commises par les utilisateurs, d’une<br />

manière plus générale et au-delà des automates,<br />

l’oubli majeur reste la non prise en<br />

compte des zones oubliées dans les facteurs<br />

de productivité. Peu d’entreprises utilisent le<br />

plein potentiel de leurs assets, le plus souvent<br />

par manque de temps et par manque de recul<br />

sur une vision globale de leur système de<br />

production. Cet oubli peut mener à des situations<br />

délicates (comme le manque de pièces<br />

de rechange ou la présence de pièces de<br />

rechange malheureusement obsolètes), mais<br />

aussi à des situations de perte de profitabilité<br />

(18 % des opérations de maintenance<br />

sont inutiles et autant non adaptées).<br />

L’idéal reste encore de maintenir ses automates<br />

dans une atmosphère confortable, à<br />

l’abri de la poussière, de l’humidité et des<br />

hautes variations de températures pour éviter<br />

toute détérioration sur la connectique. Mais<br />

il est un point important à ne jamais oublier<br />

ou mettre au second plan : c’est l’humain.<br />

« Près de 80 % des problèmes de maintenance<br />

sont liés à l’humain et non à des<br />

soucis techniques. En premier lieu : les relations<br />

inter-services, c’est-à-dire entre la<br />

maintenance et la production essentiellement,<br />

puis avec les services RH, achats,<br />

comptabilité ou finances, qualité et sécurité<br />

». Enfin, les professionnels de la maintenance<br />

doivent être en phase directe avec<br />

les évolutions technologiques afin d’éviter<br />

les problèmes d’obsolescence des produits<br />

mais surtout savoir comment réparer,<br />

remonter ou remplacer un système. « Il faut<br />

aussi parfois qu’il se débrouille pour maintenir<br />

la disponibilités des outils de production<br />

et pour cela, garder une part de<br />

créativité et d’imagination de manière à se<br />

sortir de certaines situations délicates avec<br />

les moyens du bord » ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 20


PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 21


Dossier management<br />

Bien utiliser les indicateurs<br />

de maintenance<br />

La question des indicateurs de maintenance est primordiale pour optimiser l'efficacité des organisations de<br />

maintenance, qu'elles soient internes ou externes à l'entreprise, et ce en raison des enjeux à la fois humains<br />

et financiers qu'elle suscite. Le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> a choisi de dresser pour ses lecteurs un<br />

panorama de conseils et de bonnes pratiques à travers des consultants et ingénieurs en maintenance pour qui<br />

ces problématiques n'ont plus de secret.<br />

Analyse<br />

Quelle place pour les indicateurs dans<br />

l’optimisation de la maintenance ?<br />

Les indicateurs d’efficacité des organisations de maintenance sont utiles<br />

pour remettre en questions le fonctionnement même d’une équipe ou<br />

d’un process à condition de bien identifier les problèmes, d’analyser<br />

les interventions et de bien faire comprendre auprès des collaborateurs<br />

l’importance de mesurer les performances.<br />

La maintenance soulève toujours une<br />

problématique double. Celle-ci est<br />

soit d’ordre économique – à savoir<br />

comment peut-on et doit-on faire des<br />

économies sur les coûts de la maintenance<br />

ou comment baisser les stocks par<br />

exemple –, soit cette problématique<br />

concerne le fonctionnement même de la<br />

maintenance et la mesure de ses performances.<br />

En d’autres termes, la maintenance<br />

est considérée comme un centre<br />

de coûts ; « or il faut désormais que<br />

toutes les directions la voient plutôt<br />

comme un centre de profits », insiste<br />

Renaud Cuignet, de la société de conseil<br />

RC Management, également chargé de<br />

cours au mastère Management de la<br />

maintenance à l’Ensam Paris. L’idée<br />

développée par le consultant est que les<br />

professionnels de la maintenance prennent<br />

en main leurs performances, qu’ils<br />

les démontrent et les valorisent auprès<br />

des autres services. C’est précisément ici<br />

qu’interviennent les indicateurs.<br />

Trois niveaux d’indicateurs :<br />

à court, moyen et long terme<br />

Pour trouver ces indicateurs, il est important<br />

de se pencher sur trois niveaux différents.<br />

Le premier, à court terme, mène à<br />

la question que se pose traditionnellement<br />

l’opérateur lorsque survient une<br />

panne : « comment vais-je la réparer ?<br />

Dans quels délais et à quel prix ? ».<br />

L’objectif est d’intervenir très rapidement<br />

mais de manière efficace de sorte que<br />

cette même panne ne se reproduise pas<br />

une deuxième ou une énième fois. Les<br />

opérateurs doivent surtout ne pas se<br />

laisser déborder par les pannes, lesquelles<br />

prennent souvent le dessus sur les actions<br />

préventives, mises malheureusement de<br />

côté le temps de gérer l’urgence ; le<br />

cercle vicieux du curratif menant toujours<br />

à des coûts exorbitants.<br />

Au deuxième niveau se situe le « moyen<br />

terme » qui met en avant une réflexion.<br />

La panne s’est déjà produite et l’intervention<br />

a déjà eu lieu mais les responsables<br />

maintenance s’interrogent sur la<br />

nature et les causes des pannes, analysent<br />

leur nombre et leur périodicité afin<br />

d’en arriver à des conclusions qui leurs<br />

permettront enfin de prendre les mesures<br />

qui s’imposent. Si l’éradication des<br />

pannes et des anomalies ne peuvent être<br />

accomplies, les mesures s’orienteront<br />

vers une optimisation des dépannages et<br />

des interventions diverses.<br />

Dans les deux cas, c’est grâce à des indicateurs<br />

que l’on va pouvoir engager un<br />

certain nombre d’actions, techniques ou<br />

sous la forme de mesures préventives ou<br />

de formations des opérateurs. « Ce travail<br />

de fond ne peut donner des résultats<br />

immédiats ou visibles plus rapidement.<br />

Toutefois, les bénéfices s’avèrent extrêmement<br />

payants au bout de quelques<br />

années. Cela passe en particulier par la<br />

mise à jour constante et régulière des<br />

plans, schémas et autres documents techniques<br />

».<br />

Le troisième et dernier niveau, le « long<br />

terme », intervient à l’occasion d’une installation<br />

nouvelle. Sa maintenance inclut à la<br />

fois le processus de pilotage de début et de<br />

fin de vie de la machine. Au début, une fois<br />

l’équipement installé dans l’usine, on<br />

vérifie bien qu’il fonctionne puis on forme<br />

les opérateurs de maintenance tout en s’assurant<br />

que les documents techniques sont<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 23


Dossier management<br />

complets, le plan de maintenance préventive<br />

bien défini et les pièces de rechange<br />

disponibles. Le suivi de la fin de vie nécessite<br />

pour sa part un pilotage des coûts de<br />

la maintenance de manière à être capable<br />

de dire si ces coûts ont augmenté et pourquoi.<br />

Objectif : pouvoir justifier ou non ces<br />

coûts de maintenance ou au contraire<br />

investir dans de nouvelles machines. Les<br />

indicateurs portent également sur la conservation<br />

des compétences ; « il faut remplacer<br />

en effet la personne qui part à la<br />

retraite avec ses connaissances sur le sujet<br />

ou la machine en question. Cela passe<br />

notamment par des notices de compétences<br />

et d’opérations à jour et détaillées ».<br />

Ne pas percevoir les indicateurs<br />

comme un moyen de « flicage »<br />

Il peut ainsi y avoir des centaines d’indicateurs.<br />

C’est pourquoi il faut bien<br />

déterminer à quel niveau d’enjeux se<br />

place l’entreprise -court, moyen ou long<br />

terme. De là, le moyen de structurer les<br />

indicateurs est la GMAO, dont les logiciels<br />

auront pour rôle de prendre la main<br />

sur la maîtrise des enjeux. La GMAO est<br />

en ce sens indispensable mais elle ne<br />

suffit pas. Il faut en effet comprendre le<br />

sens des indicateurs, comprendre les<br />

enjeux, de manière à faire évoluer cette<br />

GMAO dans de bonnes directions et en<br />

optimiser le paramétrage. Mais le problème<br />

rencontré le plus souvent par les directions<br />

techniques en matière d’indicateurs<br />

est qu’ils sont souvent perçus comme des<br />

moyens de surveillance des opérateurs,<br />

de « flicage » en quelque sorte. « C’est<br />

pourquoi, quand se pose ce problème, les<br />

opérateurs refusent de remonter l’information<br />

». La faute à qui ? « Aux managers,<br />

rétorque Renaud Cuignet, qui n’ont<br />

pas assez expliqué le rôle et l’enjeu des<br />

indicateurs ».<br />

Alors quels sont les indicateurs les plus<br />

efficaces ? Il n’y a – évidemment – pas<br />

de réponses uniques. Tout dépend du<br />

problème rencontré et des enjeux.<br />

Concernant les indicateurs d’ordre financier,<br />

si le problème porte sur le coût de<br />

revient, on s’intéressera aux coûts de<br />

maintenance et l’on s’attaquera aux<br />

problèmes de dépenses. S’il s’agit d’un<br />

problème de capacité de production qui<br />

engendre des pertes au niveau des<br />

ventes ; on devra s’intéresser aux indicateurs<br />

de pertes de production, etc.<br />

DR<br />

Autre exemple, s’il s’agit d’un problème<br />

de trésorerie, comme cela a beaucoup<br />

été le cas en 2008 et 2009 notamment,<br />

réduisant ainsi de manière drastique les<br />

capacités d’emprunt, les responsables<br />

de maintenance doivent alors maîtriser<br />

ou se débarrasser de leurs stocks.<br />

Mesurer au mieux<br />

ses indicateurs<br />

La manière de mesurer les indicateurs<br />

dépend des enjeux. Pour le court terme,<br />

l’indicateur correspondra au pourcentage<br />

d’interventions curatives (liées aux<br />

pannes), selon les degrés d’urgence (U1,<br />

U2,...U5). On calcule ensuite le pourcentage<br />

de U0 dans la journée ou dans<br />

l’année par exemple.<br />

Par ailleurs, il est possible de calculer la<br />

répartition des pannes, c’est-à-dire<br />

combien en pourcentage y a-t-il de U0,<br />

de U1, etc. « Si l’on obtient que 50 % de<br />

U0, c’est qu’il y a un problème ! »<br />

prévient Renaud Cuignet.<br />

Aussi, la qualité des dépannages peut se<br />

calculer à partir d’un indicateur sur des<br />

pannes récurrentes et à partir d’un taux<br />

de « ré-intervention ». Il en est de même<br />

pour calculer le taux de réalisation de<br />

maintenance préventive, de manière<br />

hebdomadaire ou mensuelle.<br />

Mais avant même de mettre en place un<br />

indicateur ou plus globalement une quelconque<br />

démarche, il faut que la direction<br />

prenne le temps qu’il est nécessaire pour<br />

expliquer le pourquoi du comment, et ce<br />

quel que soit le degré d’indicateurs<br />

qu’elle souhaite amener dans l’entreprise.<br />

Les responsables doivent ainsi sensibiliser<br />

voire former les salariés, « mais<br />

aussi les interroger et les sonder, aller<br />

au front, leur demander leur opinion et<br />

confronter leurs idées car le risque le<br />

plus fréquent est qu’ils se bloquent si<br />

l’aspect humain a été négligé ».<br />

Quant à l’exploitation des indicateurs,<br />

Renaud Cuignet en distingue trois sens.<br />

Le premier, vers le haut, permet d’argumenter<br />

vers de nouveaux changements<br />

de façon à impulser de la part de la direction<br />

des mesures concrètes ; « concrètement,<br />

il s’agit d’un argumentaire muni<br />

d’une dimension économique pour tirer<br />

les indicateurs vers le haut ». Autre sens,<br />

« en latéral », réside dans le fait de savoir<br />

utiliser ces indicateurs avec ses clients<br />

internes.<br />

Enfin, le troisième sens, « vers le bas »<br />

ou « vers les équipes », consiste à leur<br />

faire comprendre l’intérêt et l’importance<br />

de la démarche sans pour autant tenir un<br />

discours culpabilisant.<br />

Le tout est de toujours cultiver une<br />

communication constructive et positive.<br />

Par exemple, cela consiste à convaincre<br />

que la mesure des performances doit être<br />

perçue comme opportunité pour améliorer<br />

l’existant et le fonctionnement<br />

d’une organisation de maintenance ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 25


Dossier management<br />

Interview<br />

Les indicateurs de maintenance<br />

doivent être visibles<br />

et accessibles à tous<br />

Les indicateurs de maintenance sont essentiels dans la bonne marche<br />

d’une politique de maintenance et pour bien maîtriser les performances<br />

de celle-ci, à condition de bien les utiliser. Responsable du département<br />

maintenance d’Endel, Rabah Achemaoui nous fait part de son<br />

expérience au sein de la branche Energy Services du groupe GDF Suez.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

En quoi l’efficacité de la maintenance<br />

est-elle primordiale au sein d’Endel et<br />

de ses activités ?<br />

Rabah Achemaoui : Endel*, société du<br />

groupe GDF Suez appartenant à la branche<br />

GDF Suez Energy Services, intervient tout<br />

au long du cycle de vie des installations de<br />

ses clients. Cela va de l’installation et de la<br />

rénovation d’équipements en passant par<br />

la maintenance, le transfert jusqu’au<br />

démantèlement des équipements.<br />

L’efficacité de la maintenance est primordiale.<br />

En effet les leviers de différenciation<br />

pour Endel sur ses marchés sont :<br />

- tout d’abord, l’excellence opérationnelle<br />

qui correspond à notre aptitude à délivrer<br />

un service de qualité aux meilleurs<br />

coûts,<br />

- ensuite, l’innovation pour améliorer la<br />

performance économique de nos clients<br />

et notamment à travers notre aptitude à<br />

renforcer les performances des outils<br />

de production de ces derniers,<br />

- et pour finir, la gestion prévisionnelle<br />

de l’emploi et des compétences qui a<br />

un impact direct sur la performance<br />

technique et relationnelle du personnel<br />

Endel en contact avec nos clients.<br />

➤ Sur quels critères s’appuie la performance<br />

en matière de maintenance ?<br />

La performance en matière de maintenance<br />

repose sur trois critères essentiels :<br />

1 - L’organisation : la fonction maintenance,<br />

qu’elle soit réalisée en interne ou<br />

sous-traitée, doit être correctement<br />

dimensionnée en termes de moyens<br />

humains et matériel. Les processus<br />

doivent être efficients pour atteindre les<br />

objectifs de production.<br />

2 - Les méthodes maintenance intégrant<br />

la préparation et la planification : l’objectif<br />

est de disposer de la maîtrise technique<br />

des prestations de maintenance à<br />

travers :<br />

- la récolte de toutes les informations<br />

nécessaires aux intervenants. Les gammes<br />

d’interventions, que nous appelons<br />

instructions techniques doivent préciser<br />

les données techniques à contrôler et/ou<br />

à respecter.<br />

- la responsabilisation des intervenants<br />

au respect des procédures, instructions<br />

techniques et consignes communiquées.<br />

- la maîtrise des interfaces. Mettre des<br />

points d’arrêt interne lors des interventions<br />

pour :<br />

• contrôler un diagnostic et valider un<br />

processus de réparation,<br />

• réceptionner la fin d’une étape d’intervention<br />

ou certains réglages effectués,<br />

• vérifier l’application de dispositions<br />

critiques.<br />

- L’enregistrement des informations. Le<br />

rapport de fin d’intervention définit les<br />

informations exigées. Nous savons que<br />

la base des réflexions techniques que<br />

nous devons mener demain se trouve<br />

dans les informations qu’il est nécessaire<br />

de capter au moment de l’intervention.<br />

L’expérience d’Endel nous a<br />

conduit à préciser la nature de ces informations<br />

et le compte-rendu d’intervention<br />

indique à l’exécutant quelles<br />

sont ces informations attendues. Cette<br />

rigueur et cette anticipation sont nécessaires<br />

pour garantir la collecte de toutes<br />

DR<br />

* 6 000 collaborateurs et 140 implantations<br />

en France<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 26


Dossier management<br />

les informations dont l’utilité n’est pas<br />

toujours perçue par les intervenants au<br />

moment des travaux.<br />

- La traçabilité des actions. Une vérification<br />

doit être réalisée en fin d’intervention<br />

pour contrôler que toutes les<br />

informations utiles ont été notées par<br />

les intervenants.<br />

- Le contrôle des résultats liés aux interventions.<br />

Ces contrôles sont définis sur<br />

les procès verbaux d’essai. La maintenance<br />

participe aux essais après mise<br />

en route et contrôle la conformité des<br />

paramètres de marche des équipements.<br />

3 - La compétence : un plan de formation<br />

ambitieux doit être mis en œuvre<br />

pour garantir que les intervenants disposent<br />

d’un niveau technique en adéquation<br />

avec les technologies installées sur<br />

les équipements.<br />

➤ Quels sont les moyens – indices, indicateurs<br />

– humains pour juger de la bonne<br />

tenue des équipes de maintenance ?<br />

Les principaux indicateurs qui constituent<br />

nos tableaux de bord sur nos<br />

contrats de maintenance sont :<br />

- Les indicateurs d’activités : Ratio <strong>Maintenance</strong><br />

préventive/Total des heures et<br />

<strong>Maintenance</strong> corrective/Total des heures.<br />

Ces indicateurs permettent de juger si<br />

nous maîtrisons la disponibilité des<br />

équipements à travers la mise en œuvre<br />

d’un plan de maintenance préventif<br />

pertinent.<br />

- Les indicateurs d’efficacité :<br />

• La réactivité : Temps d’intervention/<br />

temps d’arrêts des équipements. Cet<br />

indicateur permet de mesurer notre efficacité<br />

afin de rechercher à réduire l’indisponibilité<br />

pour cause de maintenance.<br />

• La qualité : Bon du premier coup. Cet<br />

indicateur permet de visualiser si la<br />

fonction maintenance réalise les<br />

diagnostics et les corrections adéquates<br />

sans avoir besoin de ré intervenir.<br />

• La disponibilité des équipements :<br />

D = MTBF/(MTBF+MTTR). Cet<br />

indicateur permet de juger de l’efficacité<br />

de la stratégie de maintenance<br />

mise en œuvre. Pour avoir une vision<br />

plus pertinente de l’efficacité maintenance,<br />

il est intéressant de croiser<br />

cet indicateur avec la perte de production<br />

du fait de la maintenance.<br />

D’autres indicateurs peuvent être utilisés<br />

comme les indicateurs financiers qui<br />

permettent de visualiser le budget et les<br />

dépenses de maintenance. Un autre indicateur<br />

important que nous mettons en<br />

place sur nos contrats est la mesure de la<br />

satisfaction de la production. A travers<br />

des enquêtes périodiques, nous synthétisons<br />

un indicateur qui reflète la satisfaction<br />

de la production.<br />

Les bonnes pratiques concernant<br />

l’efficacité de la maintenance<br />

consistent à mettre en place<br />

des indicateurs en se fixant des<br />

objectifs. L’autre élément<br />

important est d’avoir un<br />

management visuel des<br />

indicateurs de maintenance.<br />

In fine, la fonction maintenance doit satisfaire<br />

les attentes des producteurs. Faire en<br />

sorte que l’outil de production soit disponible<br />

lorsque l’on en a besoin et garantir<br />

sa fiabilité sur la durée prévue, tel est le<br />

challenge que doivent réaliser au quotidien<br />

les équipes de maintenance d’Endel.<br />

➤ Quels sont les moyens technologiques<br />

que vous utilisez ?<br />

Endel dispose d’un outil GMAO full web<br />

nommé Senergy (Editeur Canadien :<br />

IFCS) qui est mis à la disposition de ses<br />

clients. Cette GMAO permet de calculer<br />

à n’importe quel moment et sur n’importe<br />

quelle durée tous les indicateurs que l’on<br />

souhaite. Endel a défini des rapports type<br />

qui sont consultables via une connexion<br />

Internet. Pour améliorer notre efficacité,<br />

nous avons aussi développé une solution<br />

de mobilité avec l’éditeur pour les techniciens<br />

de maintenance. À travers un<br />

smartphone, ils reçoivent les demandes<br />

d’intervention pour les dépannages et ils<br />

peuvent saisir directement sur l’outil les<br />

rapports d’intervention. Cette solution<br />

nous permet d’être plus efficaces et de<br />

réduire les temps sans valeur ajoutée.<br />

➤ Existe-t-il des bonnes pratiques à<br />

adopter et des erreurs de management<br />

– ou techniques – à éviter ?<br />

Les bonnes pratiques concernant l’efficacité<br />

de la maintenance consistent à<br />

mettre en place des indicateurs en se fixant<br />

des objectifs. L’autre élément important,<br />

c’est d’avoir un management visuel des<br />

indicateurs de maintenance. Ils doivent être<br />

visibles et accessibles à tous. De plus, des<br />

échanges périodiques avec tous les acteurs<br />

de la fonction maintenance doivent être<br />

mis en œuvre pour comprendre les niveaux<br />

obtenus mais surtout pour partager les<br />

possibilités d’actions de la maintenance<br />

afin d’améliorer le service rendu à<br />

la production.<br />

L’autre bonne pratique concernant<br />

le management est de mettre en<br />

place les entretiens individuels avec<br />

tous les personnels de la maintenance.<br />

Ce moment privilégié avec<br />

sa hiérarchie permet aux opérationnels<br />

de remonter des informations<br />

importantes pour améliorer le<br />

fonctionnement mais aussi de fixer<br />

des objectifs réalistes. De plus, lors<br />

de cet entretien, le personnel de<br />

maintenance pourra émettre ses<br />

attentes en ce qui concerne la formation<br />

pour améliorer ou élargir ses compétences.<br />

➤ Vous arrive-t-il de faire appel à des<br />

entreprises extérieures de maintenance<br />

? Comment faites-vous pour<br />

évaluer leurs compétences ?<br />

Oui, nous faisons appel ponctuellement<br />

à des entreprises extérieures de maintenance.<br />

Tout d’abord ces entreprises doivent<br />

disposer de divers agréments et<br />

certifications (ISO 9001, MASE,…).<br />

Pour évaluer leurs compétences, nous<br />

réalisons avec nos services supports<br />

notamment de la qualité, des audits et<br />

inspections in situ pour juger non seulement<br />

de leurs compétences techniques<br />

mais aussi pour s’assurer que tous les<br />

moyens de prévention sont mis en œuvre<br />

pour éviter tout accident ou incident.<br />

Les travaux effectués par nos partenaires<br />

sont contrôlés et réceptionnés par des<br />

superviseurs Endel. La réception finale<br />

réalisée par notre maîtrise avec nos clients<br />

intervient lorsque tous les contrôles<br />

d’achèvement et les vérifications techniques<br />

ont été préalablement réalisés.<br />

Tous ces contrôles et réceptions intermédiaires<br />

et finaux réalisées par Endel<br />

sont tracés sur un plan de suivi d’intervention.<br />

Une procédure spécifique décrit<br />

les modalités de réalisation et de suivi de<br />

ces contrôles et réceptions ■<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 28


Dossier management<br />

En pratique<br />

Indicateurs de performance<br />

pour la maintenance.<br />

Comment ne pas se tromper ?<br />

À bord des navires, les problématiques de maintenance sont à la fois<br />

spécifiques et proches de celles que l’on peut trouver en usine. Officier<br />

mécanicien et ingénieur en maintenance, Lionnel Parant (MIMarEST –<br />

MNI) nous explique comment sont utilisés les indicateurs en milieu<br />

maritime, tant dans les ateliers qu’en pleine mer. Il nous fait part de son<br />

expérience et nous met en garde sur le choix des prestataires extérieurs et<br />

sur l’importance de la communication entre les différents services.<br />

D<br />

ans<br />

l'industrie mais aussi l'univers de la<br />

marine, les responsables doivent bien<br />

prendre le temps de choisir leurs prestataires<br />

extérieurs. Les principaux critères retenus sont<br />

répartis en plusieurs groupes. Tout d’abord, les<br />

ressources humaines (RH), qui passent par la<br />

maîtrise des techniques, des outillages et des<br />

méthodes, la formation adaptée et continue, la<br />

disponibilité et la réactivité, sans oublier l’ingéniosité<br />

et la force de proposition en termes<br />

d’évolution et d’adaptation.<br />

Ensuite vient l’outillage : « celui-ci doit être<br />

adapté aux besoins et conforme à la règlementation<br />

(machines-outils, etc.) », rappelle l’officier.<br />

Tout comme la documentation technique<br />

qui doit absolument être à jour, conforme à la<br />

réalité du terrain et complète (cotes, matières,<br />

vues,…). Il est nécessaire de pouvoir étudier les<br />

plans et les dossiers de maintenance, d’obtenir<br />

grâce à une logistique efficace la désignation<br />

exacte des pièces de rechanges et des fournisseurs.<br />

« Une grande partie des opérations de<br />

maintenance est réalisée par des entreprises<br />

extérieures. Elles concernent le plus souvent les<br />

actions qui sont considérées hors compétences<br />

en interne ; par exemple, les travaux de carénage<br />

comprenant en particulier le décapage<br />

THP et l’application des revêtements de coque,<br />

ou ceux qui font l’objet d’un contrat global<br />

concernant la totalité d’un arrêt technique ».<br />

Le choix des titulaires de contrat de maintien en<br />

condition opérationnelle fait l’objet d’un appel<br />

à candidature. Les compétences sont donc<br />

évaluées lors de l’étude des offres et des négociations.<br />

La principale difficulté que le donneur<br />

d’ordres peut rencontrer et sur laquelle il faut<br />

être vigilant est la maîtrise des sous-traitants par<br />

le titulaire du contrat. Des sous-traitants qui peuvent<br />

revêtir l’aspect de poupées russes. « Pour<br />

bien choisir son sous-traitant, il est important<br />

de le mettre à l’épreuve dès le début des entretiens.<br />

Il faut lui poser une batterie de questions<br />

avec des cas concrets de mise en situation de<br />

manière à savoir comment il s’y prend pour<br />

résoudre tel ou tel problème, de quels moyens<br />

humains, matériels et logistiques il dispose et<br />

à quels sous-traitants il compte faire appel.<br />

L’idéal étant qu’il n’ait à faire au moins de fournisseurs<br />

possible car un problème apparaît dans<br />

ce cas : en bout de chaîne, en dépit des procédures<br />

de contrôles et de garanties, de plus en<br />

plus de fournisseurs de pièces s’approvisionnent<br />

sur le marché asiatique, ce qui a valu à<br />

certaines entreprises des casses et des dégâts<br />

importants dues à des pièces contrefaites ».<br />

Une fois le contrat signé, il convient de vérifier,<br />

en particulier dès les premières années, tout ce<br />

que le prestataire a dit – ou promis de faire – à<br />

travers des rapports et des compte-rendus. L’une<br />

des principales garanties d’une bonne compétence<br />

d’une entreprise extérieure, qu’elle soit<br />

titulaire ou sous-traitante, est la certification<br />

ISO 9001 qui, en toute rigueur, reste le gage<br />

d’une certaine maîtrise des aspects de la maintenance<br />

: outils, formation, traçabilité, management,<br />

mesure de la satisfaction des clients,<br />

documentations,… D’autres indicateurs sont<br />

également à prendre en considération : les indicateurs<br />

méthodologiques (application ISO 9001,<br />

procédures d’organisation,…), la SST et le<br />

respect de l’environnement (dossier d’analyse<br />

des risques, fiche emploi nuisances, dossier<br />

ICPE,…). Il existe des indicateurs d’ordre organisationnel<br />

(ateliers, management général, optimisation<br />

des temps d’intervention, réactivité dans<br />

les interventions programmées comme les arrêts<br />

techniques, et les maintenances correctives lors<br />

d’avaries ou de dysfonctionnements d’équipements,<br />

SST et environnement). Enfin, on trouve<br />

aussi des indicateurs d’ordre logistique (pièces<br />

de rechanges, matières premières, gestion des<br />

flux, des stocks stratégiques et des obsolescences,<br />

organisation nominale en termes de chasse au<br />

gaspillage de temps et de recherche d’une réactivité<br />

optimale : délivrance, stockage,…).<br />

Quels indicateurs<br />

pour juger de la bonne tenue<br />

des équipes de maintenance ?<br />

Une fois les critères de performances bien identifiés,<br />

penchons-nous sur les indicateurs. En prise<br />

directe avec les équipes de maintenance, on peut<br />

citer quelques points suivants en fonction du<br />

niveau de maintenance considéré. La tenue des<br />

documents techniques et logistiques doivent être<br />

complets, à jour et exploitables. Il s’agit notamment<br />

des historiques des équipements et des<br />

installations, des cahiers de quart, de relevés des<br />

heures de fonctionnement ou du suivi logistique<br />

(consommation carburants/huiles/eaux, pièces<br />

de rechanges, matières,…).<br />

Ensuite vient la préparation des arrêts techniques.<br />

Le chef mécanicien doit avoir une connaissance<br />

exhaustive de l’état de tous les équipements<br />

embarqués et savoir rapidement les besoins de<br />

maintenance à court et long termes. Le temps de<br />

réactivité dans les interventions doit également<br />

être analysé, tout comme la propreté en général,<br />

le rangement des locaux techniques, la connaissance<br />

technique et de conduite des équipements.<br />

Au sein des ateliers de réparation navale ou industriels<br />

cette fois, l’important réside dans la qualité<br />

(tant sur le fond que sur la forme) des documents<br />

liés aux opérations de maintenance. Il s’agit<br />

notamment des comptes-rendus de travaux, des<br />

rapports d’essais, etc. Il est essentiel d’avoir une<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 30


Dossier management<br />

parfaite connaissance technique des installations,<br />

de faire des propositions dans les opérations de<br />

maintenance correctives nécessitant des évolutions<br />

ou des adaptations techniques et d’établir<br />

un bilan du questionnaire de satisfaction des<br />

« clients », c’est-à-dire des navires. Enfin, le taux<br />

de travaux réalisés hors délai, le nombre de faits<br />

techniques consécutifs à un dysfonctionnement<br />

ou une avarie, le nombre de fiches assurance<br />

qualité (FAQ) et de fiches anomalie rechange<br />

(FAR), sans omettre des choses simples et<br />

évidentes comme la propreté générale, le rangement,<br />

l’application de la règlementation SST et<br />

le respect de l’environnement, figurent eux aussi<br />

sur la liste des indicateurs de la maintenance.<br />

Mais que ce soit à bord d’un navire ou dans les<br />

ateliers de réparation navale, les indicateurs essentiels<br />

restent la fiabilité des réparations (MTBF), le<br />

temps d’exécution des travaux (MTTR et MPT)<br />

et la performance logistique (MLDT). Par ailleurs,<br />

le taux de disponibilité technique de l’ensemble de<br />

la flotte et celui de chaque type de navire sont suivis<br />

de manière hebdomadaire au niveau de chaque port<br />

et sur le plan national. Les organismes certifiés<br />

ISO 9001 (version 2008) réalisent régulièrement<br />

des audits internes pour les procédures, des revues<br />

de processus ainsi que des audits externes de suivi<br />

et de renouvellement de la certification.<br />

La communication :<br />

la clé de la réussite<br />

Le management des équipes de maintenance<br />

repose essentiellement sur la communication où<br />

le dialogue et la pédagogie des tenants et des<br />

aboutissants des actions et des fonctions de<br />

chacun constituent une chaîne de maillons tous<br />

aussi importants les uns que les autres. Qu’il<br />

s’agisse des navires ou des ateliers de réparations<br />

navales, il est primordial que les cadres<br />

(états-majors ou direction) se rendent quotidiennement<br />

sur le terrain pour rencontrer les<br />

maintenanciers et sentir ainsi l’environnement<br />

relatif à la maintenance des équipements<br />

(contraintes, spécificités, besoins, plus-values,…).<br />

De la même manière, les responsables de la<br />

maintenance doivent désacraliser les échelons<br />

de direction et ne doivent pas hésiter à communiquer<br />

« vers le haut » en toute sérénité et sans<br />

défiance. Cela peut tomber sous le sens, mais il<br />

s’agit de garder à l’esprit que cet investissement<br />

de communication bilatérale permanent conduit<br />

vers une certaine osmose et une cohérence d’ensemble<br />

dans le fonctionnement de l’organisme.<br />

Les indicateurs de performance et d’activités<br />

des maintenanciers sont à analyser avec une<br />

prudence extrême tant il est que tous les chif-<br />

fres doivent être argumentés, motivés et<br />

commentés. Une mauvaise interprétation peut<br />

conduire à des choix désastreux. Par exemple,<br />

l’indisponibilité de plusieurs mois d’un équipement<br />

embarqué n’est pas nécessairement due<br />

à l’incompétence de l’équipe de maintenance en<br />

charge de l’entretien. Une documentation technique<br />

incomplète, un délai logistique prohibitif<br />

ou une obsolescence peuvent en être la cause.<br />

De la même manière, pour justifier le maintien<br />

en service d’un navire, il ne faut pas uniquement<br />

le rapporter au nombre annuel d’heures de navigation.<br />

Les critères à la fois de coûts d’entretien<br />

et l’impact physico-opérationnel de son absence<br />

sont aussi à intégrer ■<br />

Olivier Guillon<br />

Nota :<br />

MTBF + MITBF<br />

Do = MTBF + MITBF + MTTR + MTP + MLDT<br />

Avec :<br />

MTBF : mean time between failure<br />

MITBF : mean inactive time between<br />

failure<br />

MTTR : mean time to repair<br />

MPT : mean preventive time<br />

MLDT : mean logistic delay time<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 32


Dossier management<br />

Avis d’expert<br />

Optimiser l’évaluation<br />

des organisations de maintenance<br />

Jean-Paul Souris, consultant spécialisé dans la maintenance, nous<br />

livre quelques clés de réussite et les grands champs d’action à<br />

entreprendre pour optimiser du mieux que l’on peut ses organisations<br />

de maintenance grâce aux indicateurs.<br />

Le contexte<br />

Chaque responsable maintenance est,<br />

soit confronté à des certitudes (en<br />

étant sûr d’avoir la meilleure organisation<br />

de maintenance, ou alors il « subit »<br />

celle définie par le management), soit<br />

confronté à des interrogations et souhaiterait<br />

ainsi se faire assister par une aide<br />

extérieure car il n’a peut être connu<br />

qu’une seule et unique organisation du<br />

fait de son cursus « monoculturel »<br />

industriel. Pourtant, les organisations de<br />

maintenance sont très différentes d’un<br />

milieu industriel à l’autre, voire à l’intérieur<br />

même des sites de l’entreprise. De<br />

plus, entre le tout-intégré et le tout-externalisé,<br />

se posent d’innombrables scénarios<br />

possibles. Il n’y a pas d’organisation<br />

type en maintenance mais des règles à<br />

respecter. Cela veut dire que l’évaluation<br />

des organisations seule n’est pas suffisante<br />

pour être certain de ses performances.<br />

Seules les évaluations des<br />

processus le permettent.<br />

Le terme « audit d’organisation » n’a<br />

volontairement pas été utilisé, car un<br />

audit (comme c’est le cas de l’ISO)<br />

repose sur un référentiel international or,<br />

en maintenance, il ne n’existe pas de référentiel,<br />

mais uniquement des normes avec<br />

du vocabulaire, lequel n’est aujourd’hui<br />

qu’européen et pas mondial comme<br />

l’ISO. De plus un audit ISO interdit le<br />

conseil alors qu’une évaluation se<br />

termine toujours par un plan d’action<br />

avec des scénarios dont le management<br />

doit mettre en œuvre en fonction des<br />

recommandations. Donc, nous ne pouvons<br />

faire que des évaluations basées sur<br />

des référentiels propriétaires à chaque<br />

consultant et qui ont été construits sur la<br />

base d’expériences de multiples sites<br />

industriels. Il en existe beaucoup dans<br />

les différentes publications et des livres,<br />

mais pratiquement peu basés sur l’analyse<br />

des processus.<br />

L’approche par processus<br />

La maintenance possède, quelle que soit<br />

l’organisation, trois familles de processus :<br />

majeurs (ceux que voit le client, c’est-àdire<br />

la maintenance corrective et préventive),<br />

supports, c’est-à-dire ceux qui<br />

permettent aux processus principaux de<br />

s’effectuer correctement (méthodes maintenance,<br />

logistique achats et gestion des<br />

RH,…) et l’amélioration continue (analyse<br />

des évènements et recherches des causes<br />

pour la fiabilisation des équipements).<br />

Donc la seule manière efficace de faire<br />

évaluer une organisation de maintenance<br />

est de l’évaluer à travers ses processus.<br />

Les processus doivent donc être identifiés<br />

par questionnaires puis cartographiés<br />

selon une matrice activités/acteurs. C’est<br />

d’ailleurs la seule manière intelligente<br />

d’identifier où il conviendra de mettre<br />

les indicateurs d’activités et de résultats<br />

pour que les activités soient internalisées<br />

ou externalisées puisque les acteurs sont<br />

précisément définis. Les indicateurs sont<br />

à choisir dans plusieurs domaines :<br />

- Les activités des processus (quantification<br />

des activités opérationnelles de<br />

maintenance corrective et préventive)<br />

- Les résultats des processus (TRS pour<br />

les activités manufacturing, RTY pour<br />

les activités des process continus)<br />

- Les activités de progrès (résultats des<br />

plans d’actions)<br />

Ils sont à choisir dans ce schéma.<br />

Les processus de la <strong>Maintenance</strong><br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 33


Dossier management<br />

Les types d’évaluation<br />

Il n’est pas suffisant de se contenter de<br />

faire une évaluation de la maintenance<br />

sur les processus pour avoir une efficacité<br />

maximale. Il est possible de réaliser<br />

des évaluations dans les domaines<br />

suivants :<br />

- Le management de la fiabilité<br />

- Le management des prestataires extérieurs<br />

- L’utilisation des GMAO en particulier<br />

ceux des ERP comme SAP.<br />

L’objectif de la maintenance est d’assurer<br />

la disponibilité des installations de production<br />

et des utilités, mais n’est pas toujours<br />

un acteur direct de la fiabilité. Celle-ci est<br />

l’affaire de tous depuis la conception des<br />

équipements, en passant par l’exploitation,<br />

le management des ressources humaines,<br />

la supply chain (...) et bien entendu la<br />

maintenance. Il est donc nécessaire d’évaluer<br />

comment chaque acteur y participe,<br />

toujours sur la base de questionnaires<br />

ciblés en fonction des responsabilités. Par<br />

exemple, on va demander au client qu’elle<br />

est sa satisfaction vis-à-vis des prestations<br />

de la maintenance, ce qui va lui permettre<br />

d’évaluer les processus principaux.<br />

Ensuite, nous allons demander aux acteurs<br />

de la maintenance quelles sont les difficultés<br />

rencontrées, ce qui va nous permettre<br />

d’évaluer les processus supports et<br />

amélioration continue.<br />

Dans le cas où la maintenance est essentiellement<br />

réalisée par des prestataires<br />

extérieurs (chimie, raffinage, aéronautique,…),<br />

et ce à des degrés divers, il<br />

convient d’évaluer de manière régulière<br />

le niveau et la qualité des prestations<br />

fournies en plus des résultats des rapports<br />

contractuels réguliers.<br />

L’efficacité de la maintenance passe par<br />

l’enregistrement des évènements, et non<br />

pas seulement ce qu’on a réalisé (les<br />

remèdes) à travers les comptes rendus de<br />

la GMAO, mais pourquoi on l’a fait<br />

(explication de la chaine causale). Toutefois,<br />

il arrive fréquemment que des applications<br />

périphériques réalisées par des<br />

outils bureautiques soit réalisées en<br />

dehors de la GMAO et personne ne s’en<br />

offusque...<br />

Des axes d’action<br />

Il existe cependant des fondamentaux à<br />

respecter :<br />

- Construire son organisation en fonction<br />

des résultats visés (la voie du client via<br />

le TRS (1) ) et non autour des tâches (activités<br />

de maintenance)<br />

- Faire analyser les activités par ceux qui<br />

utilisent les résultats. (Analyse des<br />

dysfonctionnements)<br />

- Faire traiter l’information par ceux qui<br />

la produisent (implication des intervenants<br />

dans l’exploitation des résultats<br />

de la GMAO)<br />

- Capturer l’information en une seule fois<br />

à la source (revoir les duplications de<br />

données et réduire les multiples applications<br />

redondantes autour des ERP (2) )<br />

- Lier entre elles les activités menées en<br />

parallèle plutôt que d’intégrer in fine<br />

leurs résultats (consolidation des<br />

rapports d’activités et de résultats)<br />

- Faire décider par ceux qui font et développent<br />

l’autocontrôle (TPM (3) )<br />

- Considérer les ressources géographiquement<br />

éloignées comme si elles<br />

étaient centralisées (management de<br />

l’externalisation des activités de maintenance<br />

opérationnelles et logistiques,<br />

comme les pièces de rechange, mutualisation)<br />

- Concevoir une structure de méthodes<br />

maintenance forte capable de gérer des<br />

activités internes et externes (gouvernance<br />

des contrats) et de piloter les<br />

actions d’amélioration<br />

- Externaliser tout ce qui est planifiable<br />

et amène peu de valeur ajoutée (le<br />

préventif programmé par exemple)<br />

- Conserver (si possible) la maintenance<br />

corrective car ce sont les évènements<br />

qui apparaissent qui permettent de<br />

connaître les lois de défaillance, ce qui<br />

est utile pour faire évoluer le préventif<br />

programmé (sauf si la maintenance est<br />

entièrement externalisée, mais dans ce<br />

cas, il reste toujours une structure<br />

méthodes)<br />

- Une évaluation bien conduite peut<br />

prendre une dizaine de jours et aboutir<br />

à un plan d’action sur trois ans sur les<br />

axes qui présentent la plus faible efficacité,<br />

et comme ils sont identifiés par<br />

des processus à améliorer, les acteurs<br />

sont tous trouvés… ■<br />

JP Souris<br />

S.CONSULTANTS<br />

Consultant en <strong>Maintenance</strong><br />

Expert Lean Manufacturing<br />

Master Black Belt 6 Sigma<br />

contact@jpsconsultants.com<br />

www.jpsconsultants.com<br />

tél : 01 34 87 03 73<br />

Fax : 01 34 87 05 17<br />

GSM : 06 80 30 56 43<br />

DR<br />

(1) Taux de Rendement Synthétique<br />

(2) Entreprise Ressources Planning<br />

(3) Total Productive <strong>Maintenance</strong><br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 34


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Événement<br />

Les acteurs de la mécatronique<br />

se donnent rendez-vous<br />

à Lyon en octobre<br />

À l’initiative d’Artema – le syndicat des industriels de la mécatronique –<br />

et le Groupement des industries de l’équipement électrique, du contrôlecommande<br />

et des services associés (Gimelec), un nouvel événement est<br />

en cours de préparation pour la fin 2011 et début 2012. Son nom ?<br />

Innovative Mechatronics Automation (IMA).<br />

Le tout nouveau rendez-vous de la mécatronique<br />

se déroulera tous les deux ans<br />

et aura la particularité d’être itinérant. Les<br />

premières éditions sont prévues les 5 et<br />

6 octobre 2011 à Lyon (à Eurexpo), puis à<br />

Nantes Atlantique La Beaujoire les 6 et<br />

7décembre de la même année. Suivra enfin<br />

l’édition parisienne les 1 et 2 février 2012<br />

(Viparis - Porte de Versailles). L’objectif de<br />

ce nouveau rendez-vous est de « favoriser le<br />

contact direct entre l’offre et le marché dans<br />

les domaines complémentaires de la mécatronique<br />

et de l’automation, afin de mettre en<br />

avant la valeur ajoutée des solutions multitechnologiques<br />

», a indiqué Christophe Ferry<br />

(IMA Events), organisateur de l’événement.<br />

Tenter de mieux répondre<br />

aux attentes des professionnels<br />

« IMA est né d’une réflexion commune et d’un<br />

travail long de quinze mois élaboré à partir<br />

d’un constat : l’absence d’événements répondant<br />

à nos besoins », avait souligné Laurence<br />

Chérillat, déléguée générale d’Artema, à<br />

l’occasion du lancement officiel qui s’était<br />

déroulé le 10 novembre 2010 à la Tour Eiffel.<br />

Un groupe de travail réunissant une vingtaine<br />

d’entreprises issues des deux syndicats partenaires<br />

a pu analyser les besoins à la fois des<br />

exposants et des visiteurs grâce à une enquête<br />

menée auprès d’un millier de professionnels.<br />

Objectif : créer un événement qui correspond<br />

le mieux possible à leurs critères, parmi<br />

lesquels la veille technologique, les contacts<br />

clés, la proximité géographique, la durée –<br />

courte – du salon, ou encore sa fréquence (un<br />

rendez-vous biennal de préférence).<br />

Innovative Mechatronics Automation traitera<br />

donc des différents domaines de la méca-<br />

tronique et de l’automation – l’étanchéité, les<br />

entraînements, le guidage, la commande, l’automation,<br />

la mesure, le contrôle... – de manière<br />

à répondre aussi au développement simultané<br />

de ces deux secteurs. Au total, IMA rassemblera<br />

une centaine d’exposants (sur des<br />

surfaces réduites allant de 9 à 30 mètres carrés),<br />

près de 300 partenaires et abritera un village, six<br />

conférences plénières, 72 tables rondes expertes<br />

portant sur des thématiques telles que la productivité<br />

de l’outil industriel, l’efficacité énergétique,<br />

l’optimisation des performances, etc.<br />

Un site Web, www.innovative-mechatronics.com,<br />

sera prochainement mis en ligne pour<br />

permettre aux différents acteurs d’organiser<br />

des rendez-vous personnalisés.<br />

Une table ronde sur la fiabilité<br />

et la pérennité des installations<br />

Comment assurer les meilleurs taux de disponibilité<br />

des transmissions mécaniques et<br />

hydrauliques ou électriques des machines<br />

grâce à une maintenance conditionnelle et<br />

une surveillance pro-active des principaux<br />

paramètres ? Voici le thème de cette table<br />

ronde qui aura lieu le 5 octobre de 16 heures<br />

à 17 heures à Lyon-Eurexpo. En résumé, les<br />

intervenants – Bosch Rexroth SAS, Leroy-<br />

Somer, SKF France, SEW-Usocome et KTR<br />

France – tenteront de réponder à la question<br />

de la valeur ajoutée des services dans une<br />

démarche collaborative de type “gagnantgagnant”<br />

avec les constructeurs de machines<br />

et les utilisateurs réserve la position de la société<br />

en tant qu’acteur économique et social important<br />

du New Hampshire. Markem met à profit<br />

l’émergence des applications d’identification<br />

par radio (RFID) et de marquage électronique<br />

des produits (EPC) en développant des<br />

Programme<br />

de quelques tables rondes<br />

Le 5 octobre<br />

- Comment gérer l’efficacité énergétique tout au<br />

long du cycle de production : les outils, les<br />

contraintes, les gains ? (10h30-11h30)<br />

- Les solutions de mécatronique et d’automatismes<br />

rendent performant le contrôle et la<br />

gestion de grandes infrastructures d’énergie<br />

(photovoltaïque, éolien, hydraulique,...).<br />

(10h30-11h30)<br />

- Comment améliorer le taux de disponibilité des<br />

machines ? (11h30-12h30)<br />

- Comment assurer une continuité de service en<br />

procédant à un changement automatique d’entrainement<br />

sur des applications de ventilation,<br />

ou de pompage, lors d’opérations de maintenance<br />

sans interrompre l’exploitation ?<br />

(14h-15h)<br />

- Le point sur les normes et les directives en<br />

matière de sécurité machines : évolution ou<br />

remises à plat. (15h-16h)<br />

- Comment assurer les meilleurs taux de disponibilité<br />

des transmissions mécaniques et<br />

hydrauliques ou électriques des machines grâce<br />

à une maintenance conditionnelle et une<br />

surveillance pro-active des principaux paramètres<br />

? (16h-17h) – VOIR ENCADRÉ<br />

Le 6 octobre<br />

- Peut on réellement parler d’une véritable convergence<br />

des réseaux de communication et des<br />

architectures d’automatismes ? (10h30-11h30)<br />

- Comment améliorer le taux de disponibilité des<br />

machines ? (11h30-12h30)<br />

- Comment assurer la pérennité d’une installation<br />

automatisée et pallier l’obsolescence grâce<br />

aux techniques de migrations, de compatibilité<br />

ascendante ? (14h-15h)<br />

- Quelles sont les évolutions technologiques attendues<br />

par les clients sur les composants de transmissions,<br />

de contrôle de mouvement et<br />

d’entraînement ? (14h-15h)<br />

solutions RFID comme le codeur/applicateur<br />

de puces RFID Cimjet ® ou le logiciel CoLOS<br />

RFID, ainsi qu’en fournissant des services de<br />

mise en œuvre des systèmes RFID ■<br />

➟ www.markem.com Michael Levy<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 35


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

En pratique<br />

Éviter les arrêts de production<br />

grâce à la lubrification<br />

Les solutions de lubrification correctes et adaptées concernent toutes<br />

les industries. Qu’il s’agisse des roulements, systèmes d’entraînement,<br />

des glissières par exemple ou des paliers, les secteurs à la fois de<br />

l’automobile, de l’aéronautique, de l’agroalimentaire et de l’industrie<br />

lourde sont tous confrontés à des problématiques de lubrification.<br />

En particulier dans les papeteries où les environnements des<br />

machines souvent sévères et les cadences rapides impliquent d’être<br />

particulièrement vigilents quant au choix des produits et à la manière<br />

d’intervenir sur les machines.<br />

«<br />

Il existe un grand nombre de secteurs<br />

et de métiers pour lesquels les problèmes<br />

de lubrification peuvent mener à<br />

des arrêts de production et des conséquences<br />

graves pour l’entreprise. C’est<br />

le cas par exemple des fabricants de<br />

machines à laver ou de PC, mais aussi<br />

et surtout des industries de papeterie, de<br />

sidérurgie ou des aciéries », rappelle<br />

Guillaume Amilien, responsable R&D de<br />

SKF Lubrification Systems, l’un des<br />

centres d’excellence du groupe suédois,<br />

spécialiste rappelons-le, des roulements ;<br />

SKF<br />

et, de ce fait, contraint depuis de nombreuses<br />

années de répondre aux problématiques<br />

de ses clients en matière de<br />

lubrifiants et de solutions de graissage.<br />

« Nos clients sont soit des fabricants, soit<br />

des utilisateurs. Ce sont des professionnels<br />

; malgré cela, nous nous apercevons<br />

que la lubrification est trop souvent<br />

négligée. Ce problème intervient en effet<br />

souvent à la fin d’un projet alors même<br />

qu’il aurait pu être pris en compte bien<br />

plus en amont pour éviter des soucis et<br />

des coûts parfois importants ».<br />

Par exemple, dans l’industrie agroalimentaire,<br />

pour les chaînes de production<br />

équipées de stérilisateurs, si celles-ci sont<br />

mal lubrifiées, elles s’oxydent, se bloquent<br />

et risquent la casse. Ainsi, les<br />

conséquences sont lourdes car le non<br />

respect des process et des vitesses de<br />

production entraînent des pertes lourdes<br />

des produits périssables.<br />

L’objectif est donc de parvenir à une<br />

maintenance et une lubrification maitrisées<br />

de manière notamment à faire des<br />

économies d’énergie en agissant sur la<br />

quantité de fluides au niveau des points<br />

de friction ; « si l’on parvient à réduire<br />

le coefficient de frottement entre les<br />

éléments de friction, on pourra réduire<br />

la consommation d’énergie ».<br />

Des erreurs<br />

à ne pas commettre<br />

Les cas les plus fréquents d’erreurs en<br />

matière de lubrification de roulements<br />

est de mal répartir les opérations de graissage<br />

et de lubrification des systèmes.<br />

Généralement, les industriels respectent<br />

les doses et les quantités de liquides, de<br />

graisses ou d’huiles en fonction d’un<br />

temps donné ; par exemple, 50 grammes<br />

de fluides par mois. Oui, mais la plupart<br />

d’entre eux injectent les 50 grammes (ou<br />

n’importe quelle autre dose prescrite) en<br />

une seule fois. Or, il en résulte une situation<br />

de sur-lubrification qui provoque un<br />

échauffement au niveau du roulement. Il<br />

peut également se produire plus tard,<br />

lorsque toute la graisse s’est écoulée, une<br />

mauvaise répartition et que certaines<br />

pistes de frottements de billes qui auraient<br />

mal été lubrifiées peuvent se<br />

bloquer.<br />

Il convient donc de mieux répartir les<br />

opérations de lubrification, soit un à deux<br />

grammes de graisses par jour (pour le cas<br />

cité plus haut). « Plus globalement, il faut<br />

répondre à l’adage : la lubrification,<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 36


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

quand il faut, où il faut et de bonne<br />

qualité ».<br />

Il faut aussi que le lubrifiant soit adapté<br />

aux types de production. Le cas des papeteries<br />

est à ce titre particulier. Les machines<br />

complexes composés de systèmes de roulement<br />

et d’entraînement doivent tourner à<br />

plein régime, tout le temps, pour des<br />

productions qui atteignent plusieurs centaines<br />

de tonnes par jour, et ne trouvant de<br />

répit que quelques heures toutes les six<br />

semaines, deux mois, voire plus. Mais ce<br />

secteur se démarque aussi des autres par<br />

l’importance des opérations de lubrification.<br />

Les paliers tournant à des vitesses<br />

élevées, on priviligie l’huile à la graisse<br />

pour éviter les échauffements. Il faut aussi<br />

faire très attention aux chapines du four<br />

pour éviter que le lubrifiant vienne les<br />

brûler. Enfin, les opérateurs doivent veiller<br />

à ne pas usiner les dentures en choisissant<br />

par exemple un mauvais lubrifiant.<br />

Les opérations de lubrification sont donc<br />

très délicates ; l’exemple avec deux papeteries<br />

qui ont choisi l’analyse vibratoire<br />

pour optimiser leurs opérations de maintenance<br />

et de graissage.<br />

01-dB<br />

La lubrification : problématique<br />

première des papeteries<br />

Dans le secteur de la papeterie, les<br />

problématiques liées à la maintenance<br />

sont parmi les plus décisives quant au<br />

bon fonctionnement d’une installation<br />

dont la moindre défaillance peut générer<br />

des coûts et des pertes en production<br />

colossaux. La maintenance n’est certes<br />

pas plus complexe que dans d’autres<br />

secteurs d’activité industrielle dans la<br />

mesure où les opérations de maintenance<br />

doivent toujours être effectuées sur les<br />

machines de manière préventive de préférence.<br />

Le problème se pose plutôt sur les<br />

arrêts de production. « Si l’un des roulements,<br />

quel qu’il soit, se grippe, on doit<br />

stopper la production, provoquant ainsi<br />

une perte sèche qui peut atteindre près<br />

de 15 000 euros pour une heure d’arrêt<br />

de machine », précise Hervé Letondeur,<br />

directeur de M-Réal, usine qui produit<br />

près de 900 tonnes de papier par jour et<br />

300 000 tonnes à l’année.<br />

Car l’enjeu se trouve au niveau des<br />

nombreux roulements ; les systèmes<br />

d’entraînement de la machine et des<br />

rouleaux qui la composent (150 parfois<br />

200 pour une machine) allant de 10 à<br />

65 tonnes peuvent être mis hors d’usage<br />

dès qu’intervient le moindre problème et<br />

ce parfois pendant 12 à 16 heures. « En<br />

papeterie, nous disposons d’énormément<br />

de roulements. Il faut donc les suivre<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 37


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

01-dB SKF<br />

pour éviter toute panne et arrêts de maintenance.<br />

Les opérations de maintenance<br />

consistent donc à vérifier l’état des<br />

machines, les systèmes électriques et<br />

autres lors des arrêts volontaires que<br />

nous effectuons toutes les six semaines<br />

pour éviter toute panne, toute casse ou<br />

encore que le rouleau se brise en deux,<br />

indique M. Thomas, directeur général de<br />

Vertaris, papeterie de 125 personnes qui<br />

produit quant à elle près de 200 tonnes<br />

de papier au quotidien. Mais la plus<br />

grande partie des opérations de maintenance<br />

concerne, pour 70 % d’entre elles,<br />

la lubrification et le graissage ».<br />

Passer<br />

d’une maintenance systématique<br />

à une maintenance ciblée<br />

Les problèmes de graissage sont double :<br />

ils concernent d’une part le graissage et<br />

le regraissage de roulements en manque<br />

de lubrification pour éviter la panne du<br />

système d’entraînement et l’usure prématurée<br />

de la machine ; ils concernent<br />

d’autre part le surgraissage susceptible<br />

de provoquer à son tour l’échauffement<br />

de l’installation.<br />

Ce second problème survenait lorsque<br />

la papeterie en question, avant de<br />

recourir à système d’analyse vibratoire<br />

et de la solution OneProd de la société<br />

01 dB-Metravib, avait pour habitude de<br />

pratiquer des opérations de maintenance<br />

systématique. « Nous lubrifions trop<br />

souvent et surtout, pas de manière qualitative.<br />

En d’autres termes, nous rajoutions<br />

systématiquement une quantité de<br />

graisse à de nombreux roulements qui<br />

n’en avaient pas besoin. Aujourd’hui,<br />

nous identifions grâce à l’analyse vibratoire<br />

les systèmes qui en ont besoin et ce<br />

avant tout problème ou panne. Cette optimisation<br />

des opérations de graissage<br />

nous a permis de gagner beaucoup en<br />

termes de coûts ».<br />

L’usage de la maintenance systématique<br />

s’avère d’autant plus absurde dans le cas<br />

du changement des rouleaux de la<br />

machine. La cause des pannes provenant<br />

d’usure classique ou de lubrification, il<br />

est évident que se doter de moyens<br />

technologiques qui permettent de mieux<br />

contrôler l’état des machines en marche<br />

se montre nettement plus rentable que<br />

remplacer la totalité des systèmes d’entraînement<br />

et de roulement tous les huit<br />

ou douze ans alors que parfois plus de la<br />

moitié fonctionne encore correctement.<br />

Dans ce cas, l’analyse vibratoire se révèle<br />

un bon outil pour surveiller, contrôler et<br />

prévenir les équipes de maintenance ou<br />

de direction d’éventuels problèmes sur<br />

les machines.<br />

L’analyse vibratoire :<br />

un moyen aussi d’éviter<br />

le gouffre financier<br />

Dans le cas de la papeterie M-Réal, un<br />

système on-line a donc été installé.<br />

Destiné à pallier les imperfections des<br />

systèmes de lubrification en ligne, la<br />

solution portée et mise en place par<br />

01 dB Metravib a permis de placer de<br />

nombreux points de mesure déportés<br />

pour assurer une maintenance en marche,<br />

et ce dans des endroits peu ou pas accessibles<br />

en raison de la hauteur des installations<br />

ou des températures beaucoup<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 38


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

SKF<br />

trop élevées pour qu’un opérateur soit en mesure d’intervenir<br />

sur l’équipement sans pour autant l’arrêter.<br />

Une soixantaine de points de mesure on-line (sur un millier<br />

de points de mesure au total) a ainsi été disposée de part et<br />

d’autre de certaines machines de façon à obtenir des contrôles<br />

très ciblés. Mais dans le cas de la société M-Réal, au sein de<br />

laquelle les opérations de lubrification sont sous-traitées à<br />

100 %, l’analyse vibratoire présente d’autres avantages, en<br />

particulier celui de tout connaître de son installation et des<br />

éventuelles anomalies qui y apparaissent. Car si M-Réal<br />

semble travailler en toute confiance avec son prestataire de<br />

longue date sur la partie graissage, le domaine de l’analyse<br />

vibratoire lui appartient.<br />

Le choix de la papeterie a été d’intégrer en permanence<br />

un expert de 01-dB Metravib. Pour le cas de Vertaris, l’entreprise<br />

a formé deux personnes en analyse vibratoire pour<br />

des opérations quotidiennes ou des cas d’urgences afin de<br />

rester maître de ses opérations de maintenance et, au final, de<br />

ses coûts. Car au-delà des contrôles ciblés qui évitent de<br />

recourir à la maintenance systématique, le fait de maîtriser<br />

soi-même (ou par le biais de l’entreprise qui fournit la solution)<br />

cette technologie permet de limiter certains abus.<br />

Des producteurs de papier, alors habitués à tout externaliser<br />

en bloc, n’étaient parfois plus en mesure de répondre aux<br />

demandes de leurs clients car leurs machines subissaient à<br />

tour de bras des opérations de maintenance. « L’analyse vibratoire<br />

détecte ce qui se passe dans une usine et sur la machine ;<br />

cette technologie ne juge pas parti. Elle vous informe qu’il y<br />

a un problème. C’est donc à nous et à nous seuls de décider<br />

d’engager des opérations de maintenance, concède M. Thomas.<br />

Or lorsque l’on ne maîtrise pas la surveillance de nos<br />

machines, certains prestataires de maintenance en profitent<br />

pour multiplier bien au-delà du nécessaire les opérations de<br />

graissage » immobilisant ainsi les machines pour rien et, accessoirement,<br />

faisant grimper le montant de la facture ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 39


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Laboratoires<br />

La qualité des lubrifiants comme<br />

moyen de maintenance préventive<br />

Véritable temple du service après-vente de la lubrification, le laboratoire<br />

Star de la filiale française du fabricant Fuchs analyse les huiles des<br />

clients afin de vérifier leur état et les conseille quant à la bonne utilisation<br />

des différents lubrifiants en vue d’une maintenance préventive.<br />

Composé de cinq collaborateurs –<br />

pour l’essentiel des chimistes de<br />

métier – et d’une personne en poste chez<br />

l’un de ses clients, le Service technique<br />

d’assistance rapide (Star) se présente<br />

comme le laboratoire chargé en quelque<br />

sorte du S.A.V. pour les clients du spécialiste<br />

de la lubrification. Star permet à<br />

Fuchs d’assurer le suivi des produits de ses<br />

clients et de les conseiller de manière à<br />

améliorer le diagnostic en cas de problème.<br />

Mais ce n’est pas tout : « notre rôle n’est<br />

pas restreint au simple diagnostic que l’on<br />

doit effectuer lorsque le produit l’un de<br />

nos clients a grippé une partie du moteur.<br />

Notre volet d’action prend surtout en<br />

compte des problématiques liées à la<br />

maintenance préventive, souligne Magali<br />

Djebrani, responsable du laboratoire Star.<br />

Dans cette démarche de maintenance<br />

préventive, nous devons analyser de<br />

multiples solutions qui vont des huiles de<br />

coupe soluble, lesquelles représentent<br />

près de 70% des analyses, aux produits<br />

de trempe en passant par les lessiviels,<br />

les huiles de graissage, les huiles hydrauliques<br />

ou de protection etc. ».<br />

Ici sont donc passés au peigne fin pas<br />

moins de 12 000 échantillons (soit à peu<br />

près 120 000 analyses !) chaque année<br />

pour environ 200 clients soucieux à la<br />

fois de savoir ce que contiennent leurs<br />

huiles et si elles sont bien adaptées à leurs<br />

équipements, mais aussi de savoir à quel<br />

Olivier Guillon<br />

moment ils doivent entamer une vidange<br />

ou quelles sont les doses de concentration<br />

pour les huiles solubles. Et les enjeux<br />

sont toujours plus importants, le plus<br />

souvent liés aux gains en termes de coûts<br />

et d’optimisation de process, ce qui<br />

suppose des temps d’analyses en laboratoire<br />

de plus en plus rapides. Surtout,<br />

un fluide déjà en service dans les<br />

machines est porteur de nombreuses<br />

informations, que ce soit sur l’état de<br />

l’huile et sur l’état de la machine ellemême.<br />

Et c’est bien là le problème ;<br />

« pour une analyse préventive, la date<br />

importe peu car il n’y a pas de caractère<br />

d’urgence. C’est tout le contraire pour<br />

un diagnostic, puisque l’on nous<br />

demande d’analyser une huile ainsi que<br />

les organes qui lui sont rattachés et de<br />

détecter dans le même temps l’origine<br />

d’un problème ».<br />

Privilégier le préventif pour éviter<br />

d’en arriver au diagnostic<br />

Olivier Guillon<br />

Si les problèmes en question sont d’origine<br />

diverses, ils sont bien souvent liés<br />

à l’usure au niveau de différents organes.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 40


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Une panne implique naturellement – et<br />

bien souvent aussi – un arrêt de production<br />

ce qui sous-entend que les laboratoires<br />

d’analyse doivent réagir très vite<br />

et apporter des réponses dans les plus<br />

brefs délais.<br />

Les cas de diagnostic sont cependant de<br />

moins en moins fréquents en raison de<br />

coûts de maintenance, de réparation voire<br />

de remplacement des machines qui atteignent<br />

des sommes énormes. L’analyse<br />

préventive s’avère, quant à elle, moins<br />

coûteuse bien que régulière.<br />

En effet, auparavant, les analyses préventives<br />

étaient essentiellement pratiquées<br />

juste avant ou juste après la vidange.<br />

Aujourd’hui, celle-ci est plus régulière.<br />

Plus basique que l’analyse diagnostique,<br />

elle est donc plus simple à mettre en<br />

oeuvre et permet de fournir une information<br />

rapide sur l’état de l’huile.<br />

Comment s’y prend le personnel du laboratoire<br />

Star ? Tout d’abord, sur les huiles<br />

dites organiques, les chimistes observent<br />

le fluide lui-même de manière à savoir si<br />

celui-ci possède toujours les mêmes<br />

caractéristiques qu’à l’origine.<br />

Autre type d’opération, celle qui consiste<br />

à détecter des pollutions externes à l’origine<br />

d’un dysfonctionnement et qui<br />

seraient venues se déposer dans le<br />

liquide, ou encore, grâce à l’analyse de<br />

fluide, celle qui permet de prendre<br />

connaissance d’une usure anormale.<br />

« Nous procédons avant tout à une<br />

espèce de bilan de santé de l’échantillon<br />

dans son ensemble », concède Magali<br />

Djebrani. Les huiles sont ensuite observées<br />

en fonction de caractéristiques telles que<br />

la viscosité (fluidité d’un liquide), grâce<br />

Analyse d’huile : quelques conseils<br />

Les laboratoires tels que Star peuvent effectuer autant d’analyses rapides et fiables que les<br />

industriels le souhaitent lorsqu’un diagnostic ou une analyse préventive s’imposent, ils n’empècheront<br />

en rien l’incident ou la panne de se produire si certaines règles élémentaires ne<br />

sont pas respectées. Première précaution de la liste à prendre : pour le suivi de l’état du<br />

fluide, il convient de vérifier que le point de prélèvement est toujours le même, c’est-à-dire<br />

qu’il est toujours pris au même endroit de sorte que le suivi soit cohérent et qu’il soit significatif<br />

de l’état de l’huile pendant sa circulation. Ensuite, il ne faut pas être avare d’informations<br />

pour effectuer l’identification la plus correcte possible et un meilleur diagnostic<br />

(en y mettant le nom du client, les opérations de maintenance, les informations relatives à<br />

l’utilisation du produit, les ajouts ou additifs employés, etc.). Enfin, les prélèvements doivent<br />

toujours être réalisés dans des échantillons propres, secs et bien identifiés. En matière de<br />

périodicité, il n’y en a pas. Celle-ci dépend avant tout de la productivité, des opérations de<br />

maintenance, du fonctionnement et de l’environnement de la machine ; dès les premières<br />

analyses, il est d’ailleurs possible de la déterminer.<br />

DR<br />

Une nouvelle solution anticorrosion<br />

Après cinq années d’études effectuées par les chercheurs du groupe Fuchs Petrolub,<br />

plusieurs centaines de tests et un développement intégrant des technologiques avancées<br />

sur les additifs, Fuchs Lubrifiant a récemment lancé sur le marché sa nouvelle gamme de<br />

fluides hydrofuges de protection contre la corrosion.<br />

Les nouveaux Anticorit sont nés d’une formulation innovante, totalement dépourvue de<br />

baryum, « ce qui permet d’allier une excellente protection anticorrosion à de remarquables<br />

propriétés de séparation de l’eau, indique-t-on au sein du fabricant allemand. Pour la<br />

première fois, des produits de protection hydrofuges garantissent de meilleures<br />

performances techniques tout en réduisant leur impact sur la santé des utilisateurs.»<br />

Les industriels qui produisent des pièces métalliques en série sont confrontés à la<br />

nécessité de lutter à la corrosion inéluctable des aciers. Pour ce faire, ils utilisent au coeur<br />

de leur procédé de fabrication des fluides de protection temporaire, souvent formulés sur<br />

base solvant. Ces produits anticorrosion doivent également avoir des caractéristiques<br />

hydrofuges afin de chasser l’humidité résiduelle sur les pièces (en provenance des<br />

procédés amonts : huiles solubles ou lessives). Ceci évite aux industriels une étape<br />

intermédiaire de séchage. Le fluide de protection élimine l’eau des pièces puis, après<br />

évaporation du solvant, laisse un film résiduel protecteur.<br />

Ces produits contiennent souvent des molécules à base de baryum. Toxiques pour la santé<br />

mais connues pour leur grande efficacité, elles permettent de bonnes propriétés<br />

anticorrosion et améliorent la décantation des polluants aqueux.<br />

notamment à des techniques fiables<br />

permettant de mesurer à la fois la viscosité<br />

dynamique, la densité et la viscosité<br />

sinématique.<br />

Il est aussi possible d’analyser les huiles<br />

via plusieurs méthodes de mesure comme<br />

le point éclair, le degré d’acidité (ou<br />

d’oxydation) ou les techniques infrarouges.<br />

Concernant les pollutions, les chimistes<br />

utilisent l’eau et des matières insolubles<br />

ou en suspension grâce à des systèmes<br />

de filtration ; « nous filtrons sous-vide<br />

ces matières insolubles. Nous les récupérons<br />

ensuite sur le filtre pour les quantifier<br />

et déterminer le volume de matière<br />

par kilogramme » ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 41


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Marché<br />

Klüber développe un programme<br />

complet de services<br />

liés à la lubrification<br />

Klüber Lubrification, qui développe et produit des lubrifiants<br />

spéciaux depuis plus de quatre-vingts ans, a construit à partir des<br />

besoins spécifiques de ses clients un nouveau programme complet de<br />

services liés à la lubrification, le KlüberServiceSystem. L’offre a été<br />

établie de façon modulaire : tous les modules sont harmonisés les uns<br />

aux autres et se complètent logiquement.<br />

KlüberServiceSystem est développé<br />

en sept points : tout d’abord,<br />

KlüberConsult pour toutes les questions<br />

individuelles. Des centaines de produits<br />

sur mesure ont été conçus par les spécialistes<br />

Klüber pour des applications spécifiques<br />

en collaboration avec des clients.<br />

S’il n’existe pas encore de solution de<br />

lubrification pour une application particulière,<br />

le groupe en développe une en<br />

se basant sur ses connaissances spécifiques,<br />

son savoir-faire et son expérience<br />

propre. Par exemple, dans l’industrie<br />

éolienne, un seul lubrifiant a été mis<br />

au point par Klüber pour tous les<br />

roulements et les paliers là où chaque<br />

centrale éolienne en réclamait une<br />

demi-douzaine.<br />

KlüberCollege assure la formation<br />

des opérateurs pour leur apprendre la<br />

manutention fiable et correcte des<br />

lubrifiants. Le résultat visé est l’accroissement<br />

sensible de l’efficience et<br />

de la sécurité en cours du processus<br />

de production. Les cours peuvent être<br />

donnés chez le client, adaptés au plus<br />

près de leurs besoins.<br />

KlüberLubConcept met à disposition un<br />

spécialiste qui établit des approches d’optimisation<br />

du plan de graissage de l’usine<br />

pour toutes les machines. L’ensemble des<br />

mesures des points de graissage et des<br />

lubrifiants analysés est enregistré dans<br />

un tableau. Il existe également un logiciel<br />

Klüber complet spécialement élaboré<br />

pour la planification des processus de<br />

lubrification. En utilisant ce service,<br />

DR<br />

Klüber a réduit de nombre de lubrifiants<br />

de 46 à 27 chez un fabricant de boissons.<br />

KlüberMonitor propose quant à lui l’analyse<br />

de lubrifiants et d’éléments lubrifiés.<br />

Ils sont soumis à des examens<br />

approfondis. L’objectif consiste à déterminer<br />

la période pendant laquelle le<br />

lubrifiant peut être encore utilisé. Cela<br />

permet d’exploiter pleinement sa durée<br />

de service et réduit le risque de défaillances<br />

impromptues. Les résultats<br />

d’analyses sont enregistrés et déterminent<br />

la fréquence optimale de l’entretien.<br />

Éviter ou limiter<br />

des frais supplémentaires<br />

dus aux arrêts de production<br />

KlüberMaintain s’applique au nettoyage<br />

et à la relubrification des machines. Les<br />

experts Klüber connaissent les points<br />

techniques à prendre en compte et préconisent<br />

d’après eux des mesures appropriées<br />

telles que le nettoyage et le rinçage.<br />

Ainsi, les machines demeurent fonctionnelles<br />

et on prévient les dommages ultérieurs<br />

onéreux. KlüberMaintain propose<br />

également des doseurs automatiques qui<br />

assurent une lubrification continue et<br />

permettent de pallier les dépassements<br />

ou les oublis de périodes d’entretien.<br />

Enfin, KlüberRepair intervient en cas de<br />

détérioration de dentures de grands harnais<br />

de commande. Grâce à un lubrifiant spécial<br />

et à une lubrification de réparation, il est<br />

possible d’éviter les frais d’un arrêt<br />

imprévu de production ou tout au moins<br />

différer l’investissement d’éléments en<br />

question. Si la lubrification de réparation<br />

ne suffit pas, Klüber procède également à<br />

l’usinage mécanique des flancs de dentures<br />

et obtient ainsi une durée de service de la<br />

commande beaucoup plus longue. Par<br />

exemple, KlüberRepair a été appliqué avec<br />

succès sur une plateforme pétrolière de<br />

l’Atlantique. La lubrification des commandes<br />

de cabestans avait été négligée, lors<br />

du positionnement de la plateforme, de telle<br />

sorte que les flancs de dents ont subi des<br />

dégâts considérables. Un usinage mécanique<br />

et une lubrification de réparation<br />

ont permis de remettre les treuils en état<br />

de fonctionnement en l’espace de quinze<br />

jours. Ont ainsi été évités une réparation<br />

au port ou bien un remorquage allerretour<br />

et toute une entreprise hors<br />

service pendant environ six mois, avec<br />

un arrêt de production représentant une<br />

perte d’un montant de plusieurs millions<br />

d’euros.<br />

Quant au septième et dernier point, Klüber-<br />

AssetSupport, il se présente comme la<br />

conjugaison ciblée de modules de services<br />

et de lubrifiants appropriés pour une optimisation<br />

adaptée de l’outil industriel<br />

propre à chaque client. Cette méthode est<br />

réalisée via des audits. Les clients qui utilisent<br />

d’ores et déjà ce service sont parvenus,<br />

par exemple, à restreindre leurs périodes<br />

d’arrêt de plus de 5 % et à réduire le<br />

nombre de lubrifiants jusqu’à plus de 40 %<br />

dans certains cas ■<br />

Michael Levy<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 42


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Interview<br />

Focus sur les moteurs hydrauliques<br />

Ingénieur-projet et expert en moteurs hydrauliques chez Hägglunds,<br />

Raphaël Grail nous détaille les différentes applications pour<br />

lesquelles le recours à un moteur hydraulique s’avère nécessaire. Il<br />

nous explique aussi comment entretenir son moteur et quelles bonnes<br />

pratiques il convient d’adopter.<br />

DR<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Qu’estce<br />

qu’un moteur hydraulique et à quoi<br />

sert-il ?<br />

Raphaël Grail : Un moteur hydraulique<br />

est un moteur isotherme qui transforme<br />

une puissance hydraulique ou hydrostatique<br />

en puissance mécanique. L’objectif<br />

est de faire tourner des machines rotatives.<br />

La solution aurait pu se trouver dans<br />

les moteurs électriques accompagnés de<br />

réducteurs – les moto-réducteurs – mais<br />

ceux-ci posent quelques problèmes. En<br />

effet, leurs applications se trouvent<br />

technologiquement limitées par le besoin<br />

en fortes puissances et, surtout, les univers<br />

poussiérieux. C’est précisément pour cela<br />

que l’on privilégie les moteurs hydrauliques<br />

car ceux-ci sont étanches.<br />

➤ Quelles sont leurs applications ?<br />

On trouve des moteurs hydrauliques aussi<br />

bien dans ces environnements poussiérieux<br />

que dans les atmosphères Atex ainsi que<br />

les applications à choc comme le recyclage,<br />

le broyage et la casse de voitures<br />

par exemple ou le recyclage de pneus,<br />

sans oublier les mines, secteur dans lequel<br />

les contraintes de fiabilité sont primordiales<br />

avec des impératifs de “zéro-arrêts”.<br />

Les moteurs hydrauliques sont particulièrement<br />

puissants et peuvent atteindre<br />

1 500 kilowatts, mais l’autre avantage<br />

majeur de ce type de moteur est que l’on<br />

peut gérer la puissance d’une installation,<br />

c’est-à-dire que l’on est capable de gérer<br />

à la fois son couple et sa vitesse de rotation.<br />

Grâce aux transmissions, l’opérateur<br />

peut donner une puissance adéquate et<br />

adaptée aux besoins de production.<br />

➤ Quelles sont les problématiques des<br />

utilisateurs de tels moteurs ?<br />

Nos clients appartiennent à différents<br />

segments d’activités mais le plus important<br />

reste le secteur minier. Leurs besoins<br />

DR<br />

vont de la propulsion à l’orientation ou<br />

la transmission des machines en passant<br />

par l’envoi des convoyeurs, l’actionnement<br />

des basculeurs de wagons, des fours<br />

rotatifs et des broyeurs.<br />

Un autre segment : celui du sucre. Les<br />

acteurs de cette industrie ont besoin d’entraînements<br />

pour leurs moulins de<br />

broyage de canne à sucre et de systèmes<br />

de propulsion pour les diffuseurs d’eau<br />

dans le sucre. Dans le recyclage, autre<br />

grand domaine d’applications, on a<br />

besoin d’entraîner des cisailles rotatives<br />

capables de broyer les déchets mais aussi<br />

de systèmes d’entraînement pour actionner<br />

des pré-broyeurs et de fours de digestion<br />

des déchets. Enfin, nous intervenons<br />

dans des milieux off-shore pour propulser<br />

des treuils en tension constante ou<br />

remonter des filets de pêche.<br />

➤ Quelles sont les principales causes<br />

d’usure d’un moteur hydraulique ?<br />

Avant tout, les causes d’usure proviennent<br />

en grande partie des défauts d’entretien.<br />

Trop souvent, les utilisateurs<br />

ouvrent le circuit sans prendre garde aux<br />

pollutions environnantes et à l’état de<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 43


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

l’atmosphère de l’endroit où se<br />

trouve la machine. Diverses pollutions,<br />

à commencer par la poussière,<br />

parviennent à s’infiltrer. Aussi, le<br />

changement peu sérieux ou pas<br />

assez fréquent des filtres peut<br />

conduire à une détorioration et une<br />

usure prématurée du moteur.<br />

➤ Comment bien maintenir ses<br />

moteurs hydrauliques ?<br />

Les précautions à prendre passent<br />

avant toute chose par un bon<br />

nettoyage des connexions. Mais<br />

lorsque l’on n’est pas sûr de ce qu’il<br />

faut faire, il ne faut pas hésiter à contacter<br />

des spécialistes qui, comme notre équipe<br />

DR<br />

de maintenance et service après-vente,<br />

savent où et comment il faut opérer. Nous<br />

procédons toujours à un contrôle de<br />

pollution avant d’ouvrir le circuit.<br />

Par ailleurs, lors de chaque installation<br />

de nouveaux équipements, nous<br />

prenons soin de sensibiliser et de<br />

former les futurs utilisateurs à leur<br />

propre machine.<br />

Nous réalisons aussi tous les ans des<br />

contrôles et des opérations de maintenance<br />

préventive de manière à<br />

comparer la valeur de comportement<br />

de l’installation le jour de la visite<br />

par rapport à sa valeur de comportement<br />

lorsqu’elle était neuve. Ces<br />

visites peuvent avoir lieu deux fois<br />

par an pour certains secteurs comme le<br />

recyclage. Les opérations de broyage<br />

Choix et réglage de la valve de débit des installations hydrauliques<br />

L’avis de l’expert In Situ Daniel Bouquet<br />

Les valves de débit permettent de régler les vitesses sur les installations<br />

hydrauliques. La mise en place de ces valves peut modifier les pressions<br />

de fonctionnement d’une partie du circuit. Le choix d’une valve se fait<br />

d’après le débit à régler et les valeurs de pression dans le circuit. En<br />

effet, le débit traversant une valve est dû à une section de passage, une<br />

différence de pression, une viscosité, la forme de l’orifice, une<br />

température…<br />

Quelques conseils et points de vigilance<br />

Si vous souhaitez régler un débit à une valeur bien définie alors que la<br />

différence de pression varie, votre choix devra se porter sur des appareils<br />

compensés (balance de pression), ou dans les cas plus pointus un<br />

asservissement en boucle fermée. NOTA : les appareils compensés ne<br />

vous permettront pas de passer plus de débit que la valeur indiquée par<br />

le constructeur.<br />

Dans les cas où la différence de pression ne varie pas, ou les cas où le<br />

débit réglé varie, un simple limiteur de débit assurera la fonction. NOTA<br />

: les appareils NON compensés permettront de passer plus de débit dès<br />

lors que vous augmentez la différence de pression, et vice versa.<br />

- Vérifier la tenue en pression de votre appareil selon la pression<br />

maximum d’alimentation.<br />

- Vérifier le type de raccordement.<br />

- Vérifier les encombrements du dispositif de réglage qui peut se<br />

déporter de manière importante.<br />

- Le type de montage (sur embase, en ligne, en cartouche à visser), et<br />

les positions de montage autorisées.<br />

- Avec réglage externe ou pas : certaines cartouches pouvant se visser<br />

directement dans l’orifice du récepteur, après montage pas de réglage<br />

possible.<br />

- Les viscosités avec lesquelles il sera amené à fonctionner. De fortes<br />

variations entraînent des modifications sensibles du débit.<br />

- La nature du fluide, pour sa compatibilité chimique notamment au<br />

niveau des joints et matériaux.<br />

- Sa tolérance vis-à-vis de la pollution, pour faire le choix de la filtration.<br />

- La température de fonctionnement<br />

- La plage de réglage (afin d’adapter l’appareil au débit souhaité).<br />

Selon l’application, certains critères auront une importance plus ou<br />

moins grande, mais dans tous les cas, il convient de vérifier tous les<br />

paramètres du constructeur car le non-respect de l’un d’entre eux<br />

entraînera l’annulation de la garantie, des fonctionnements dangereux et<br />

même dans certains cas de graves blessures.<br />

Régler le limiteur de débit en admission d’un<br />

moteur hydraulique<br />

Le réglage du limiteur de débit se fait d’abord en ayant vérifié la<br />

compatibilité des conditions de fonctionnement avec les caractéristiques<br />

de la valve.<br />

- Mettre la machine en position de sécurité. Pour réaliser un réglage en<br />

toute sécurité se référer notamment à la notice constructeur ou tout<br />

autre document traitant du sujet.<br />

- Prendre connaissance du fonctionnement de la machine pour réaliser<br />

le réglage dans les conditions de travail normales (régime de moteur<br />

d’entraînement, température d’huile, type d’huile…).<br />

- Vérifier la présence suffisante et la qualité de l’huile dans la machine,<br />

ainsi que le montage conforme des éléments de la machine.<br />

- Avant toute mise en route, on préférera démarrer avec une vitesse<br />

faible, donc on fermera le limiteur de débit. Ainsi toute survitesse du<br />

récepteur sera évitée.<br />

- La mise en route du groupe effectuée, on pourra ouvrir le limiteur de<br />

débit progressivement jusqu’à atteindre la vitesse voulue.<br />

- Une fois le réglage effectué, vérifier le réglage sous les valeurs de<br />

fonctionnement nominal (température d’huile…), bloquer le réglage<br />

(plombage possible sur certains modèles), indiquer le débit réglé sur le<br />

schéma de l’installation.<br />

Daniel Bouquet (Expert In Situ – Experts hydrauliciens)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 44


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

DR<br />

provoquent de nombreux chocs sur les<br />

moteurs, lesquels évoluent en outre dans<br />

des environnements poussiérieux. Ces<br />

applications cumulent donc deux facteurs<br />

de nature à fatiguer le moteur. On se doit<br />

d’être très vigilant.<br />

Hägglunds-Bosch Rexroth : mariage réussi<br />

Spécialisée dans les systèmes d’entraînements complets et des solutions pour de nombreuses industries<br />

(recyclage, mines et extraction de matériaux, secteur maritime et offshore, fabrication du papier<br />

et du sucre, bâtiment, plastique, caoutchouc, industrie chimique etc.), la société suédoise Hägglunds<br />

produit, commercialise et prend en charge la mise en service, la maintenance sur site et la réparation<br />

de transmissions hydrauliques qui sont utilisées dans toute application caractérisée par un mouvement<br />

de rotation à fort couple/basse vitesse. En plus de son site de production implanté en Suède,<br />

Hägglunds Drives dispose de deux usines aux États-Unis et en Angleterre, de seize filiales dans le<br />

monde, et de vingt bureaux de représentation. Elle emploie 900 personnes dont neuf en France, avec<br />

un site près de Grenoble qui comprend quatre services (ventes, réparation et maintenance, engineering,<br />

administratif et financier) et couvre la zone francophone allant de la France à l’Afrique Noire en<br />

passant par la Suisse, le Maghreb et les Dom-Tom.<br />

Le rachat en 2008 de la société, aujourd’hui âgée de 112 ans, par le groupe Bosch Rexroth a permis<br />

aux deux entités de croiser leur fichiers de clientèles respectifs et de bénéficier des marchés de chacun,<br />

en particulier de percer les secteurs de la mine et du sucre pour le géant allemand mais aussi de<br />

disposer d’un savoir-faire dans le domaine des moteurs hydrauliques. Pour Hägglunds, le but de<br />

cette opération a été de profiter du bras de levier de Bosch Rexroth.<br />

➤ Quel est l’avenir des moteurs<br />

hydrauliques ?<br />

L’avenir de ce type de moteurs passera<br />

par une extention des gammes vers le<br />

haut : aujourd’hui, sur une échelle de 0<br />

à 100, nous en sommes à 100. Demain,<br />

les moteurs hydrauliques passeront des<br />

indices allant de 150 à 170 ; en d’autres<br />

termes, ces systèmes iront de plus en plus<br />

haut en couple et en vitesse de rotation.<br />

Les autres tendances résident dans l’optimisation<br />

des rendements des composants,<br />

dans les économies d’énergie et la<br />

communication entre les différents automates<br />

et ceux des clients. Nous feront<br />

ainsi entrer l’automate dans un réseau en<br />

place chez le client de manière à le rendre<br />

le plus transparent possible et à réduire<br />

les interfaces ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 45


Prévention des risques au travail<br />

Événement<br />

Préventica Lyon 2011 :<br />

tous les indicateurs sont au vert<br />

Maxime Dufour<br />

L’événement lyonnais se veut dans la lignée de Rennes et Prévent’Ouest<br />

du printemps dernier qui a vu le salon se remettre sur les rails de la<br />

reprise économique. Ici prévu sur trois jours, du 27 au 29 septembre<br />

prochains, Préventica Lyon 2011 compte accueillir entre 9 et 10 000 visiteurs<br />

à Lyon Eurexpo (halls 9 et 10).<br />

plus de 8 000 visiteurs en deux jours,<br />

montrant qu’il y avait une réelle demande<br />

et des besoins. Bon nombre d’exposants<br />

nous ont d’ailleurs révélé avoir eu de très<br />

bons retours tant sur la qualité que la<br />

quantité de visiteurs.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Comment<br />

appréhendez-vous cette nouvelle édition<br />

lyonnaise de Préventica ?<br />

Éric Dejean-Servières : En mai dernier,<br />

sur Prévent’Ouest Rennes 2011, nous<br />

avons ressenti un parfum de relance<br />

économique.<br />

Nous avons bel et bien l’impression,<br />

aussi bien du côté des organisateurs, des<br />

exposants et des visiteurs, que le reprise<br />

est là, même s’il faut que cette tendance<br />

se poursuive concrètement à travers la<br />

prise de commandes.<br />

Les résultats commerciaux de nos clients<br />

étant confidentiels, nous percevons<br />

malgré tout une ambiance nettement plus<br />

positive qu’en 2010. Concernant la<br />

fréquentation du salon, Rennes a accueilli<br />

Le ressenti a été similaire par rapport aux<br />

conférences avec l’un des meilleurs taux<br />

de remplissage jamais connu sur ce<br />

salon : près de 60 personnes en moyenne<br />

par conférence (sur 120 conférences<br />

durant les deux jours).<br />

Des indicateurs de bonne augure pour<br />

l’événement lyonnais qui attend entre<br />

9 000 et 10 000 visiteurs à Eurexpo.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 47


Prévention des risques au travail<br />

Maxime Dufour<br />

Maxime Dufour<br />

Maxime Dufour<br />

➤ Quels secteurs ou domaines d’activité<br />

domineront le salon ?<br />

Aucune ligne directrice n’a été prise pour<br />

orienter ce nouvel événement lyonnais ;<br />

nous nous focalisons sur tous les pôles<br />

en même temps même si la partie consacrée<br />

à la sécurité incendie est en train<br />

de se développer avec l’arrivée de<br />

nouveaux acteurs tels que Cordia Protection,<br />

Taico ou Desautel (ce dernier intervient<br />

beaucoup sur la maintenance des<br />

extincteurs via sa filiale de services).<br />

Autre pôle en plein essor, celui de l’aménagement<br />

de l’espace tertiaire ainsi que<br />

la partie dédiée au conseil et à la formation<br />

; ce dernier secteur représente<br />

toujours un grand nombre d’acteurs,<br />

allant de la petite entreprise au grand<br />

groupe à l’image de Bureau Veritas ou<br />

de Dekra Industrial. L’édition lyonnaise<br />

a d’ailleurs la particularité d’accueillir<br />

de nombreux professionnels du secteur<br />

(une cinquantaine d’exposants et d’intervenants<br />

au total).<br />

➤ Et concernant les normes et les<br />

réglementations ?<br />

Le domaine de la réglementation sera lui<br />

aussi mis à l’honneur avec quelques<br />

temps forts et des conférences importantes<br />

animées par l’Afnor, l’Institut de<br />

veille sanitaire (InVS) ou encore le<br />

groupe Préventique. Celles-ci porteront<br />

sur des approches de santé, la réforme<br />

des retraites et la pénibilité au travail, les<br />

problématiques de prévention et de maintenance<br />

dans les tunnels ; animée par le<br />

groupe Préventique, une conférence<br />

composée de pompiers français et<br />

italiens, les sociétés de conseils et de<br />

services reviendra sur le drame du Tunnel<br />

du Mont-Blanc. De son côté, le CNPP<br />

animera une conférence sur la réglementation<br />

au niveau de l’installation et<br />

de la maintenance des systèmes de sécurité<br />

incendie.<br />

➤ Y aura-t-il à nouveau des prix de<br />

l’innovation ?<br />

Bien sûr. Les précédentes éditions ont<br />

toujours été révélatrices d’avancées technologiques<br />

indispensables dans la santé<br />

et la sécurité (voir encadré sur les lauréats<br />

des Prix de l’Innovation Prévent’Ouest<br />

Rennes 2011). Nous avons vu à ce titre<br />

apparaître de nouveaux produits, en particulier<br />

en matière de géolocalisation avec<br />

l’arrivée d’acteurs clés du marché<br />

comme Securitas Alert Services, Cordia<br />

Protection, etc. Nous poursuivrons donc<br />

la remise de ces précieux trophées dans<br />

les mêmes catégories que précédemment<br />

mais celles-ci engloberont des technologies<br />

complémentaires comme des solutions<br />

d’instruments de mesure utilisés<br />

pour des expositions dans certaines zones<br />

chimiques par exemple ou encore la<br />

mesure d’exposition au bruit ■<br />

Michael Levy<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 48


Prévention des risques au travail<br />

Programme du colloque <strong>Maintenance</strong> des bâtiments et des outils de production<br />

Olivier Guillon<br />

« Intégration de la santé et de la sécurité dans les<br />

opérations de maintenance industrielle », par l’Union<br />

des industries métallurgiques et électriques de la région<br />

Rhône-Alpes (Udimera)<br />

Descriptif : Les opérations de maintenance industrielle<br />

présentent des risques souvent accrus de par la nature<br />

des interventions (urgence, mode dégradé…). Qu’elles<br />

soient gérées en interne ou externalisées, ces opérations<br />

nécessitent une analyse des risques et la mise en<br />

œuvre de mesures de prévention adaptées. Après un<br />

bref rappel du contexte réglementaire, le retour d’expertise<br />

d’un responsable maintenance permettra d’ouvrir le<br />

débat sur les bonnes pratiques en matière de gestion<br />

des opérations de maintenance en sécurité.<br />

« <strong>Maintenance</strong> industrielle et maîtrise des risques »,<br />

par le groupe Socotec<br />

Descriptif : Les métiers de la maintenance avec leur<br />

variété de tâches et de lieux présentent des difficultés<br />

lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre une démarche de<br />

maîtrise des risques et de protection des salariés. L’objet<br />

de cette conférence est de balayer ces particularités dans la mise en œuvre des principales obligations réglementaires : de l’évaluation des risques<br />

professionnels à la rédaction d’un document unique adapté, en passant par la maintenance des équipements Atex ou l’évaluation des risques chimiques…<br />

ces sujets et d’autres (SMS, Mase…) seront développés au cours de cette conférence.<br />

« Comment prévenir les risques des activités de maintenance tertiaire ? », par l’Association française des ingénieurs de maintenance (Afim)<br />

Descriptif : L’exposé de l’Afim vise à expliciter les différentes typologies de risques en maintenance tertiaire, et de présenter les moyens pour mieux<br />

identifier, analyser et prévenir ces risques à partir des pratiques exemplaires d’entreprises.<br />

« Outil d’analyse des risques liés aux interventions de maintenance », par l’Afim<br />

Descriptif : La Cram Alsace-Moselle, l’UIMM, l’INRS, le RPMI, l’Éducation Nationale et l’Afim se sont associés pour réaliser un logiciel d’aide à l’analyse<br />

des risques liés aux interventions de maintenance : Pari <strong>Maintenance</strong>. L’objectif est de faciliter la prise en compte de tous les risques, quel que<br />

soit l’environnement. L’exposé présente le logiciel et démontre son adaptation au besoin de prise en main, aussi bien par les techniciens de prévention<br />

que par les professionnels de terrain.<br />

« Comment maîtriser les risques de maintenance spécifiques aux entreprises extérieures ? », par l’Afim<br />

Descriptif : La part des activités de maintenance sous-traitées varie de 20% à 80% dans les entreprises industrielles, et est proche de 100% dans<br />

les activités tertiaires. Il est donc important que les donneurs d’ordres s’impliquent dans le pilotage de ces activités, en partenariat avec les prestataires<br />

pour réduire les risques professionnels des intervenants/ l’exposé témoigne d’exemples pratiques d’entreprises permettant d’améliorer la protection<br />

des personnels d’exécution en particulier.<br />

« Extincteurs : installation, maintenance et utilisation : comment choisir un prestataire compétent ? », par la Fédération française du matériel<br />

d’incendie (FFMI)<br />

Descriptif : La FFMI, organisation professionnelle regroupant la majorité des professionnels de la sécurité incendie active, présente les obligations<br />

réglementaires en matières d’extincteurs. Pour faire face à ces obligations, l’utilisateur doit avoir recours à un professionnel compétent et qualifié.<br />

Comment l’identifier, quels sont les pièges à éviter ?<br />

« Diagnostic des installations de sécurité incendie et de sûreté. Une réponse adaptée aux doutes du maître d’ouvrage et de l’utilisateur. »,<br />

par le CNPP<br />

Descriptif : Les installations de sécurité incendie et de sûreté sont des équipements qui sont normalement en veille (pour la majorité) et qui doivent<br />

réagir aux sollicitations des phénomènes physiques qui signalent un sinistre. Les pannes ou le dérangement d’un ou des équipements n’est pas toujours<br />

aisément perçu par l’utilisateur. Les prescripteurs, comme les assureurs demandent une maintenance par un installateur certifié. L’utilisateur ou le<br />

maître d’ouvrage sans avoir une connaissance de ces équipements peut avoir des doutes sur leur bon fonctionnement.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 49


Prévention des risques au travail<br />

Retour sur les Prix de l’innovation Prévent’Ouest Rennes 2011 dans la Catégorie Industrie<br />

Comme chaque année, les Prix de l’innovation Préventica/Prévent’Ouest ont récompensé<br />

les meilleures initiatives en termes de prévention des risques. La remise des<br />

Prix Prévent’Ouest Rennes 2011 a eu lieu déroulera le 18 mai sur l’Arène du salon.<br />

Depuis près de quinze ans, Préventica/Prévent’Ouest est le rendez-vous de référence<br />

pour la maîtrise des risques et la qualité de vie au travail. 9 à 10 000 professionnels<br />

sont réunis en région deux fois par an. Prévent’Ouest Rennes 2011, organisé<br />

en collaboration avec les Carsat (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie) et l’INRS,<br />

c’est 350 exposants, 110 conférences et de nombreuses démonstrations qui se<br />

sont déroulées les 18 et 19 mai derniers.<br />

Selon la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques<br />

(Dares), l’industrie est le secteur leader en matière de formation à la prévention<br />

de ses salariés. Dans le “baromètre de la prévention des risques professionnels”<br />

de Norisko réalisé avec la participation de l’Ifop, la première source de danger,<br />

selon les entreprises industrielles, est la manutention, citée pour 75% des entreprises<br />

interrogées, suivie du risque lié au process pour 62 %. Préventica/Prévent’Ouest,<br />

les Congrès/Salons pour la maîtrise des risques et la qualité de vie au travail<br />

donne une place importante à cette problématique.<br />

Un point sur les innovations des lauréats<br />

Dans la catégorie « Équipements de protection individuelle », le trophée a été décerné<br />

à Bekina pour ses bottes de sécurité antidérapantes. Steplite X sont des bottes de sécurité<br />

légères, thermo-isolantes et résistantes. Elles possèdent un embout de sécurité plus<br />

élevé pour une sécurité renforcée ainsi qu’une coupe plus large pour un meilleur confort.<br />

Leur profil de semelle adapté permet une adhérence parfaite (label SRC). Elles sont<br />

également dotées d’une zone de confort permettant d’absorber les chocs au talon.<br />

Dalis a quant à lui remporté le trophée de l’innovation dans la catégorie « Équipements<br />

de protection » pour son système de sécurisation des fosses d’ateliers.<br />

Le système Dalis, raccordé au réseau d’air de l’atelier, a été conçu pour sécuriser<br />

les fosses et prévenir les chutes. En actionnant la commande, le matelas Dalis, fixé<br />

à la paroi de la fosse dans un boitier métallique, se déploie et la sécurise en 30<br />

secondes, et se replie en 45 secondes.<br />

Le lauréat de la catégorie « Manutention / transport / logistique » désigné est la<br />

société Prime Design Europe pour son ErgoRack, un porte-échelles ergonomique<br />

qui facilite le chargement et le déchargement d’un véhicule. Son design met tout<br />

en œuvre pour minimiser les tensions physiques. Il est également équipé d’un vérin<br />

hydraulique qui ralentit la descente de l’échelle et s’adapte à plus de 80 modèles<br />

de camionnettes et toutes sortes d’échelles.<br />

Dans la section « DATI / Géolocalisation », Ascom a été récompensé pour son téléphone<br />

mobile dédié à la sécurité au travail, l’Ascom d81, appareil présenté comme<br />

robuste et performant. Ce téléphone DECT GAP/CAP a été conçu pour être résistant<br />

aux chutes et aux chocs, à l’eau et à la poussière, aux variations climatiques<br />

extrêmes... Ses différents niveaux d’alarmes (manuelle, immobilité, perte de verticalité,<br />

arrachement) et de localisations (DECT et basse fréquence) offre une meilleure<br />

sécurité à son utilisateur.<br />

Quant à Difope, la société a remporté le trophée de l’innovation dans la catégorie<br />

« Gestion des produits dangereux / risques chimiques » grâce à son absorbant<br />

pour hydrocarbures, Lisorb. Il s’agit d’un absorbant écologique en liège pour<br />

hydrocarbures. Respectueux de l’environnement de part sa fabrication. Il se<br />

présente sous forme de granulés, barrages et boudins et est conçu pour absorber<br />

les hydrocarbures sur l’eau.<br />

Face à la complexité de la législation en matière d’équipements et de vêtements<br />

de protection, la société spécialisée dans la location et l’entretien de ce type de<br />

solutions vient de rédiger un Livre Blanc destiné à expliquer aux chefs d’entreprises,<br />

préventeurs et autres acheteurs tous les enjeux de la réglementation et les<br />

bonnes pratiques d’entretien des équipements.<br />

Les problèmes que posent les équipements de protection, tant en termes d’utilisation<br />

et d’entretien que de réglementation sont au coeur des problématiques de ce<br />

Livre Blanc. Mis au point par la société RLD, spécialisée dans la location et l’entretien<br />

de vêtements de protection et d’EPI, et rédigé en grande partie en partenariat<br />

avec le cabinet Balya (qui accompagne les entreprises dans l’évaluation des risques<br />

et la rédaction de documents uniques), ce livre blanc entend bien répondre aux préventeurs,<br />

chefs d’ entreprises et services achats qui se posent des questions sur l’évolution<br />

normative et législative, le choix des équipements les mieux adaptés aux<br />

opérateurs ou encore les bonnes pratiques en termes d’entretien et de nettoyage.<br />

« Notre objectif est clair : sensibiliser les chefs d’entreprise à travers des exemples<br />

pratiques mais pas seulement ; nous nous appuyons aussi sur les textes de loi pour<br />

leur expliquer les responsabilités, les obligations en tant qu’employeurs relatives aux<br />

EPI et les risques qu’ils encourent, à la fois pour leurs salariés et pour eux au niveau<br />

juridique »,précise Christophe Conquy, directeur marketing de la société RLD.<br />

Car selon les auteurs, la première des lacunes réside dans la méconnaissance de<br />

la loi, laquelle s’avère à la fois simple (dans sa compréhension) et complexe dans<br />

Un Livre blanc sur l’entretien des EPI<br />

le nombre de dispositions et de précautions qui détaillent chacune des notices<br />

d’instruction des équipements de protection. « Les textes nous disent que le chef<br />

d’entreprise doit évaluer tous les risques et prendre les mesures qui s’imposent<br />

pour ses collaborateurs. Ce travail passe notamment par la rédaction du document<br />

unique. Le problème est qu’aujourd’hui les entreprises ont tellement peur de ne<br />

pas être dans la norme qu’elles compilent les différents textes de loi ce qui n’a<br />

aucun sens. Le but premier est-il encore de pouvoir exercer son travail ». Mais c’est<br />

surtout ce que les juristes appellent communément l’inflation législative qui pose<br />

problème ; car outre le fait de fournir des équipements parfaitement adaptés au<br />

poste et au physique de ses opérateurs, il doit s’assurer du bon état de fonctionnement,<br />

de l’hygiène, de la réparation ou de son remplacement.<br />

Mais un chef d’entreprise ne peut prendre en compte tous ces paramètres et les<br />

respecter à la lettre, même si les notices d’instruction sont de mieux en mieux<br />

conçues. L’objectif de ce livre blanc est bien de décrypter les zones d’ombre, de<br />

traduire le langage parfois ardu de l’esprit juridique voire de donner toutes sortes<br />

de recommandations contre les risques d’inflammation des genoux pour le cas de<br />

certaines positions employées par les opérateurs. Les auteurs vont même jusqu’à<br />

conseiller les utilisateurs avec toujours cette conviction que sous-traiter l’entretien<br />

et la fourniture des vêtements de protection reste un gage d’efficacité et de sécurité.L’ouvrage<br />

est à découvrir à compter de la rentrée, notamment à l’occasion du<br />

salon Préventica Lyon.<br />

Olivier Guillon<br />

Olivier Guillon<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 50


Prévention des risques au travail<br />

Débat<br />

La menace de l’amiante<br />

sévit toujours<br />

et ne doit pas être écartée<br />

DR<br />

Les risques liés à l’amiante, qu’il s’agisse des métiers de la maintenance<br />

ou de tous corps de métiers, est un problème trop souvent négligé<br />

en raison du fait qu’on le croit résolu. Pourtant, les cas se multiplient<br />

et les chiffres repartent à la hausse. Regards croisés avec deux ingénieurs<br />

experts dans ce domaine, Jérôme Beillevaire et Fabrice Leray.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Quel état<br />

des lieux pouvons-nous dresser quant<br />

aux accidents et aux problèmes de<br />

santé liés à l’amiante ?<br />

Jérôme Beillevaire et Fabrice Leray<br />

Les activités professionnelles représentent<br />

la source la plus importante des<br />

expositions à l’amiante. Les affections<br />

en lien avec ce matériau constituent la<br />

deuxième cause de maladies professionnelles<br />

en France, après les affections<br />

périarticulaires (TMS).<br />

Selon des données de la Caisse nationale<br />

de l’assurance maladie des travailleurs<br />

salariés (CNAMTS), 5 279 nouveaux cas<br />

ont été reconnus en 2009 soit 10 % des<br />

reconnaissances de maladies professionnelles.<br />

D’ici 2025, 50 000 à 100 000 morts<br />

sont prévus (expositions des années<br />

70-80).<br />

➤ En quoi et pourquoi les métiers de<br />

la maintenance figurent parmi les plus<br />

touchés ?<br />

Au cours des dernières décennies,<br />

l’amiante a été largement utilisé. En<br />

raison de son caractère cancérogène, son<br />

utilisation a été restreinte progressivement<br />

à partir de 1978, pour aboutir à une<br />

interdiction totale en 1997.<br />

En revanche, de nombreux matériaux à<br />

usages industriels ou domestiques en<br />

contiennent encore. La problématique<br />

amiante ne doit pas être associée uniquement<br />

aux opérations de retrait et de confinement.<br />

À titre d’exemple, les plombiers<br />

et les électriciens figurent parmi les<br />

cinq professions les plus touchées par<br />

l’amiante, toutes activités confondues.<br />

Le programme de surveillance post-professionnelle<br />

du régime général (Spirale*)<br />

créé en août 2007 et révisé en décembre<br />

2008, montre que les professions les plus<br />

exposées à l’amiante sont majoritairement<br />

celles du BTP (38 %).<br />

Par ailleurs, le rapport du Sénat de 2005<br />

« le drame de l’amiante en France »<br />

précise que « le risque d’exposition ou<br />

de contamination n’est pas derrière nous<br />

puisque les ouvriers du second œuvre<br />

dans le bâtiment (électriciens, plombiers,<br />

couvreurs, chauffagistes, les personnels<br />

d’entretien et de maintenance…) sont<br />

encore aujourd’hui exposés à l’amiante<br />

dit résiduel ou environnemental ». Ces<br />

professions sont directement touchées<br />

lors de leurs activités. En effet, elles<br />

interviennent bien souvent dans des<br />

locaux dits anciens dans lesquels il y a<br />

des matériaux ou appareils susceptibles<br />

de libérer des fibres d’amiante (avant le<br />

1 er janvier 1997, date de l’interdiction de<br />

l’amiante en France).<br />

➤ Quels risques et quels enjeux pèsent<br />

sur les opérateurs et sur les entreprises<br />

?<br />

Il s’agit d’un véritable enjeu de santé au<br />

travail et de santé publique. Toutes activités<br />

et interventions sur ces matériaux<br />

contenant de l’amiante sont susceptibles<br />

de libérer des fibres d’amiante dans<br />

l’atmosphère voire de contaminer la zone<br />

de travail et par voie de conséquence,<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 52


Prévention des risques au travail<br />

d’exposer les opérateurs ainsi que les occupants des locaux.<br />

L’inhalation de ces fibres d’amiante peut générer un certain<br />

nombre de pathologies dont des atteintes pleurales, l’asbestose,<br />

plus grave et susceptible de générer une insuffisance<br />

respiratoire et, enfin, des cancers : broncho-pulmonaire ou de<br />

la plèvre (mésothéliome pleural). Toutes ces affections peuvent<br />

apparaitre longtemps après l’exposition, de dix à quarante ans<br />

selon les cas.<br />

Si ces dernières sont liées à une exposition professionnelle,<br />

ces maladies seront prises en charge en tant que maladies<br />

professionnelles par le régime général de la sécurité sociale<br />

(tableaux de maladies professionnelles n° 30 et 30 bis).<br />

➤ Quels travaux avez-vous menés et à quelles conclusions<br />

êtes-vous arrivés?<br />

Les travaux que nous menons conjointement avec les partenaires<br />

institutionnels, les organismes de prévention, les organisations<br />

et associations professionnelles visent à renforcer<br />

l’information des professionnels et du grand public sur les<br />

risques liés à l’amiante, à leur rappeler les mesures de prévention<br />

à mettre en œuvre et les obligations réglementaires associées.<br />

➤ Quels conseils ou mises en garde aimeriez-vous communiquer<br />

aux donneurs d’ordres d’entreprises industrielles<br />

ou de construction pour se protéger des risques liés à<br />

l’amiante ?<br />

Les interventions sur ou à proximité de l’amiante ne peuvent<br />

être improvisées. En effet, des règles de bonnes pratiques sont<br />

à mettre en œuvre systématiquement :<br />

- S’assurer avant tous types de travaux qu’un repérage<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 54


Prévention des risques au travail<br />

préalable des matériaux contenant de l’amiante (MCA) suffisamment<br />

exhaustif a été réalisé.<br />

La qualité de ce dernier va conditionner le bon déroulement<br />

des opérations de maintenance.<br />

- Ne faire intervenir que des salariés formés au risque amiante,<br />

notamment les intervenants en maintenance, et s’assurer de<br />

leur suivi médical.<br />

- Bien préparer l’intervention pour éviter la diffusion de fibres<br />

d’amiante dans l’air et protéger les intervenants et occupants<br />

des locaux.<br />

Il faut prendre toutes les mesures visant à réduire le nombre<br />

de personnes exposées et les niveaux d’exposition. L’objectif<br />

est de faire en sorte que ces derniers soient maintenus au<br />

niveau le plus bas qu’il est techniquement possible d’atteindre.<br />

Les niveaux d’exposition doivent toujours être inférieurs, à la<br />

valeur limite d’exposition professionnelle réglementaire<br />

contraignante qui, à ce jour, est de 0.1 fibre/cm 3 sur une heure.<br />

- Éliminer les éventuels déchets amiante produits lors des<br />

interventions dans les filières adaptées<br />

- Réaliser le suivi de l’exposition professionnelle des salariés.<br />

➤ Comment va évoluer la législation d’ici la fin 2011/2012<br />

et dans les années à venir ?<br />

Afin de protéger les travailleurs, les obligations réglementaires<br />

évoluent constamment en fonction des connaissances<br />

et des expertises scientifiques. Dans ce contexte , les évolutions<br />

portent notamment sur :<br />

- les niveaux d’exigences requis pour la formation des intervenants<br />

(entrée en vigueur au 1 er janvier 2012 de l’arrêté<br />

formation du 22 décembre 2009) ;<br />

- l’abaissement du seuil de la valeur limite d’exposition professionnelle<br />

(VLEP) amiante. À ce titre, une nouvelle VLEP<br />

est actuellement en pourparler et vraisemblablement la valeur<br />

en vigueur sera abaissée d’un facteur 10 ;<br />

- l’harmonisation des certifications amiante à l’ensemble des<br />

activités liées au retrait ou au confinement d’amiante ;<br />

- les modalités des repérages amiante ;<br />

- les règles techniques pour les activités de retrait ou de confinement<br />

d’amiante ;<br />

- autres….<br />

Pour toutes questions complémentaires, prendre contact avec<br />

les organismes de prévention ou organismes professionnels ■<br />

* : Spirale est un programme de santé publique initié à la demande de la<br />

CNAMTS dont l’objectif est de repérer les éventuelles expositions à des<br />

nuisances toxiques au cours de la vie professionnelle<br />

Remerciements à Jérôme Beillevaire, ingénieur de prévention -<br />

DIRECCTE des Pays de la Loire (Direction régionale du travail, de<br />

l’emploi et de la formation professionnelle) et Fabrice Leray, ingénieur<br />

conseil au Laboratoire interrégional de chimie de l’ouest - Direction des<br />

risques professionnels à la CARSAT des Pays de la Loire (Caisse<br />

d’assurance retraite et de la santé au travail)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 55


Prévention des risques au travail<br />

Expertise<br />

Vers des solutions<br />

de plus en plus intégrées<br />

DR<br />

Le président de la commission technique du Synamap sur la protection<br />

respiratoire nous rappelle les différents risques auxquels sont<br />

confrontés les opérateurs – et tout particulièrement dans les métiers de<br />

la maintenance – pour la tête et le visage. Mais Wahib Ouazzani nous<br />

révèle également les tendances du marché et les innovations à venir,<br />

lesquelles se dirigent vers des équipements combinés.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Pouvezvous<br />

nous présenter l’activité de la<br />

commission et votre rôle au sein du<br />

Synamap ?<br />

Wahib Ouazzani : Je préside la commission<br />

technique du Synamap sur la protection<br />

respiratoire. Il s’agit de l’une des<br />

commissions du syndicat professionnel.<br />

Celles-ci sont réparties et définies par<br />

rapport, d’une part, aux types de risques,<br />

d’autre part, aux types de protections ;<br />

l’objectif de ces commissions étant de<br />

travailler avec des organismes tels que<br />

l’Institut national de recherche et de sécurité<br />

pour la prévention des accidents du<br />

travail et des maladies professionnelles<br />

(INRS) ainsi que les ministères du Travail<br />

et de l’Industrie. Plus spécifiquement, nous<br />

effectuons des travaux sur tout ce qui a trait<br />

à la réglementation, les travaux normatifs<br />

en matière de protection respiratoire et<br />

toutes les évolutions réglementaires en<br />

matière d’exigences ; nous travaillons<br />

notamment sur l’élaboration de guides<br />

pratiques et leur bonne utilisation.<br />

➤ Quelle est la finalité des travaux de<br />

la commission de protection respiratoire<br />

?<br />

L’objectif estouble. Tout d’abord, nous<br />

sommes partis du constat qu’il demeurait<br />

une véritable lacune auprès des personnes<br />

exposées aux différents risques respiratoires,<br />

notamment en matière de sensibilité<br />

et de prévention. Si bien que ces<br />

mêmes personnes sont de ce fait très mal<br />

protégées. Nous collaborons donc avec<br />

les autorités afin de mieux les sensibiliser<br />

et leur faire prendre conscience des<br />

dangers auxquels sont confrontées toutes<br />

ces personnes. De même, notre second<br />

champ d’action s’inscrit au niveau de la<br />

réglementation et de la sécurité. Nous<br />

effectuons une sorte de veille réglementaire<br />

et nous exerçons des suivis des<br />

travaux réalisés de manière à toujours<br />

nous trouver en conformité avec la législation<br />

et à répondre aux demandes des<br />

consommateurs en nous adaptant à leurs<br />

besoin. Mais nous n’avons, à cet égard,<br />

pas simplement un rôle de « spectateur<br />

» ; il nous arrive en effet d’être régulièrement<br />

consultés par les autorités ou<br />

l’INRS afin d’émettre des avis au sujet<br />

des évolutions normatives.<br />

➤ Quelles sont les principales causes<br />

de danger pour le visage et les voies<br />

respiratoires, en particulier dans l’industrie<br />

?<br />

Globalement, les risques en matière<br />

respiratoire touchent l’ensemble des<br />

secteurs, à commencer par la sidérurgie,<br />

la métallurgie, les industries chimique et<br />

pharmaceutique, sans oublier le secteur<br />

tertiaire comme le BTP, les hôpitaux, la<br />

construction etc. Les risques en question<br />

sont d’ordre respiratoire et sont causés<br />

par des poussières de toutes sortes, des<br />

particules nocives, des gaz dangereux<br />

ainsi que des vapeurs toxiques ou tout<br />

simplement néfastes à terme pour la<br />

santé.<br />

➤ Existe-t-il à ce sujet des spécificités<br />

pour les métiers de la maintenance ?<br />

La maintenance a la particularité d’être<br />

très transversale. On la trouve dans tous<br />

les secteurs d’activités et tout particulièrement<br />

dans ceux précédemment cités.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 56


Prévention des risques au travail<br />

Mais les métiers de la maintenance sont d’autant plus touchés<br />

que les travaux qu’ils couvrent ne sont pas répétitifs et sont<br />

effectués par intermitence. Tant et si bien que la mise en place<br />

d’une politique de prévention ou de moyens d’équipements<br />

de protection collective est plus difficile que pour d’autres<br />

métiers aux intitulés bien précis. L’opérateur de maintenance<br />

est pour ainsi dire toujours en mouvement ; il exerce plusieurs<br />

activités différentes, que ce soit du soudage, du meulage ou<br />

de la peinture. C’est pourquoi, il aura davantage recours à des<br />

équipements de protection individuelle (EPI).<br />

➤ À quelles problématiques les métiers de la maintenance<br />

sont-ils confrontés en matière de risques pour le visage,<br />

qu’il s’agisse des équipes de maintenance internes ou extérieures<br />

à l’entreprise ?<br />

Pour le salarié, les dangers sont multiples et peuvent se traduire<br />

par des risques aigus à court terme mais aussi et surtout à<br />

moyen et long termes. En cause : l’accumulation, souvent<br />

imperceptible, de substances néfastes et que l’opérateur va<br />

respirer au fil des années. Lorsque la maladie sera officiellement<br />

déclarée comme telle, il sera trop tard. Dans les métiers<br />

de la maintenance par exemple, les tuyauteurs sont en première<br />

ligne en étant particulièrement soumis aux risques liés à<br />

l’amiante. De même, les soudeurs sont confrontés à des risques<br />

de fumée en fonction des métaux sur lesquels ils opèrent<br />

(plomb, acier...). Souvent, les maladies sont irréversibles et<br />

mènent malheureusement à des cas de cancers.<br />

masques anti-poussière, et les masques antigaz qui se présentent<br />

et se remplacent sous la forme de cartouche. Mais d’une<br />

manière générale, nous constatons que les solutions évoluent<br />

de plus en plus vers des systèmes ventilés. Il s’agit de petits<br />

moteurs servant à filtrer et à purifier l’air ; ils se situent sur<br />

la coiffe, de manière à être le plus confortable possible pour<br />

l’utilisateur, tout en lui offrant un niveau de protection similaire<br />

à des sytèmes classiques. Autre avantage de ces systèmes<br />

: ils protègent les voies respiratoires mais aussi le visage et<br />

le reste de la tête. Ils combinent ainsi les EPI, ce qui fait partie<br />

des nouveautés dans le domaine. D’ailleurs, ces systèmes étant<br />

encore très récents, ils représentent à ce jour un important<br />

vivier d’innovations visant notamment à rendre leur utilisation<br />

plus simple. Pour les environnement industriels, ces innovations<br />

vont également dans le sens des systèmes de plus en<br />

plus intégrés comme les vêtements de protection ventilés, à<br />

l’image des équipements de protection chimique. Un seul EPI<br />

couvre ainsi tout un ensemble de risques qui menacent à la<br />

fois la tête, le visage, la peau et le corps. Utilisés essentiellement<br />

– et pour le moment – dans les industries chimiques, ces<br />

équipements peuvent être aussi envisagés pour les métiers<br />

de la maintenance ■<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

➤ Dans quoi réside la difficulté de se protéger ?<br />

Tout simplement dans le fait que les risques respiratoires sont<br />

à la fois invisibles, imperceptibles et non palpables, dans le<br />

sens que la personne, bien qu’elle soit exposée à des risques<br />

importants, ne se rendra pas compte des gaz ou des vapeurs<br />

toxiques qu’elle a respirés au cours de sa journée de travail.<br />

Elle se sentira toujours en pleine forme et en bonne santé mais<br />

dans dix, vingt ou trente ans, des maladies irréversibles – voire<br />

mortelles pour certaines d’entre elles – vont se déclarer de<br />

manière précoces. Or il ne faut pas oublier que les risques<br />

pour les voies respiratoires appartiennent à la catégorie 3,<br />

c’est-à-dire la catégorie des « risques mortels ».<br />

➤ Quels en sont les enjeux pour les entreprises ?<br />

Pour l’employeur, les risques sont à la fois juridiques et réglementaires.<br />

Celui-ci a pour obligation d’analyser les risques<br />

d’une part, et de tout mettre en oeuvre pour les réduire au<br />

maximum. Il doit également fournir, et ce gratuitement, des<br />

EPI tout en s’assurant dans le même temps qu’ils sont portés<br />

et utilisés correctement. L’employeur doit toujours avoir à<br />

l’esprit qu’il est dans tous les cas responsable, même dans<br />

le cas où l’opérateur refuse, par exemple, de mettre son<br />

casque sur la tête ou de se protéger les yeux. Les risques<br />

sont bien sûr aussi d’ordres financiers puisque les condamnations<br />

peuvent aller jusqu’à la mise en demeure d’une<br />

entreprise ou d’un chantier.<br />

➤ Quelles solutions existent aujourd’hui et comment a<br />

évolué le marché des EPI ces dernières années ?<br />

Il existe deux types de protection : les jetables, à savoir les<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 57


Prévention des risques au travail<br />

Équipements de protection<br />

Protection de la tête et du visage :<br />

n’oubliez pas vos EPI !<br />

Les industriels, qu’ils soient issus de la métallurgie, du secteur pharmaceutique,<br />

de la construction ou encore de l’énergie sont confrontés<br />

à la même problématique : trouver des équipements de protection<br />

individuelle (EPI) ou collective répondant à des risques qui leurs sont<br />

spécifiques et qui correspondent à la fois à chaque type d’activité et<br />

à chaque métier effectués par les opérateurs. C’est le cas pour toutes<br />

les parties du corps, qui plus est la tête, le visage et ses différentes<br />

composantes telles que la vue, la protection oculaire et les voies respiratoires.<br />

La technologie progresse toujours, encore faut-il que l’utilisateur<br />

porte ses équipements lors de ses opérations de maintenance.<br />

En matière de protection du visage,<br />

le principal problème est plus<br />

humain que technologique. Il réside<br />

encore beaucoup dans le fait que les équipements<br />

de protection sont « peu, mal<br />

voire pas portés », constate Annamaria<br />

Counescot, directrice marketing de 3M,<br />

spécialisée sur le marché de la protection<br />

individuelle.<br />

Un problème lié tout d’abord à la culture<br />

du pays, « la France privilégie en effet<br />

davantage des campagnes moins “chocs”<br />

que ses voisins grâce à une approche<br />

plus pédagogique en utilisant des outils<br />

DR<br />

Le casque Alveo Best de Petzl<br />

conviviaux » ; mais pas seulement, puisque<br />

comme l’indique Annamaria Counescot,<br />

dans certains secteurs comme la pharmaceutique<br />

ou le médical, historiquement,<br />

on forme et l’on sensibilise tout le monde<br />

le plus tôt possible, ce qui n’est pas le cas<br />

dans la construction et le bâtiment en<br />

raison notamment de la structure très<br />

fragmentée de ses secteurs d’activité.<br />

Idem pour les grandes entreprises, où il<br />

est plus fréquent de voir un responsable<br />

sécurité que dans une PME, dans<br />

lesquelles le patron est souvent contraint<br />

de tout faire lui-même.<br />

Conçu pour les travaux en hauteur et le secours;<br />

le casque léger avec mousse de confort se faisant<br />

oublier sur la tête. L’absorption des chocs est<br />

réalisée par déformation de la coque interne en<br />

polystyrène expansé.<br />

Système de réglage CenterFit assurant le centrage<br />

du casque sur la tête et une préhension optimale.<br />

Fentes latérales pour le montage de protections<br />

auditives.<br />

Inserts permettant de recevoir une visière de<br />

protection Vizir.<br />

Fente de fixation pour lampe frontale Pixa.<br />

Quatre crochets de maintien pour le montage<br />

d’une lampe frontale à bandeau élastique.<br />

Jugulaire conçue pour limiter le risque de perdre<br />

le casque pendant la chute (résistance supérieure à 50 daN).<br />

Casque non ventilé protégeant contre le risque électrique et la projection de métaux en fusion.<br />

DR<br />

La maintenance,<br />

un métier à part<br />

Si la maintenance se trouve au coeur de<br />

l’approche des fabricants d’EPI, ce n’est<br />

pas un hasard. Les professionnels de ce<br />

métier, l’un des plus accidentogènes, expriment<br />

aujourd’hui des demandes de protection<br />

bien plus adaptées qu’autrefois, mais<br />

aussi d’EPI plus confortables de façon à<br />

convaincre les utilisateurs de les... utiliser !<br />

« Nous sommes passés d’une démarche<br />

purement obligataire à celle qui consiste<br />

à favoriser le confort ainsi que le design.<br />

La communauté des soudeurs par exemple<br />

dispose désormais de masques qu’ils<br />

peuvent costumiser, les rendre plus “funs” ».<br />

Pour les voies respiratoires, les nouveautés<br />

technologiques s’orientent vers la ventilation<br />

assistée avec des coiffes plus légères<br />

(par exemple, la série 100 de 3M).<br />

Autre exemple, concernant la protection<br />

auditive, dont le principal risque relève<br />

de son caractère non visible avec des<br />

répercussions à très long terme, un<br />

nouvel outil, l’indicateur de bruit<br />

3MTMNI-100 (3M), est très révélateur<br />

de cette nouvelle mouvance pédagogique.<br />

Grâce à un voyant émettant une lumière<br />

verte ou rouge toutes les deux secondes,<br />

l’opérateur est immédiatement prévenu<br />

lorsque le niveau de bruit est supérieur à<br />

85 décibels et encouragé à porter une<br />

protection auditive ■<br />

Michael Levy<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 58


Prévention des risques au travail<br />

DR<br />

Centurion : Euro Systèmes<br />

Dräger PSS ® BG 4 plus<br />

Le système Euro a été conçu pour vous<br />

permettre de choisir et d’installer très facilement<br />

et très rapidement l’écran et ou la<br />

coquille. Par exemple, il est possible d’y<br />

insérer le système serre-tête et retour<br />

menton, conçu lorsque qu’une protection<br />

de la boîte crânienne n’est pas requise, il<br />

permet une protection faciale et de plus.<br />

Un retour menton peut être installé en<br />

partie inférieure pour se protéger des<br />

éventuelles projections qui pourraient venir<br />

par le dessous.<br />

L’appareil respiratoire à circuit fermé Dräger PSS ®<br />

BG 4 combine une sécurité absolue au plus grand<br />

confort de respiration et d’utilisation. Il fournit de<br />

l’air respirable dans un environnement toxique<br />

pendant plus de quatre heures.<br />

Chaux sodée à haute performance :<br />

Drägersorb 400 est un produit utilisé pour<br />

absorber le dioxyde de carbone dans les appareils<br />

respiratoires à circuit fermé. Il contribue de<br />

manière significative à la conservation à long<br />

terme des capacités de performance, en particulier<br />

dans les conditions d’utilisations attendues<br />

du Dräger PSS BG 4 plus. Le Drägersorb 400 se caractérise par une très grande résistance à<br />

l’abrasion et peut donc être utilisé dans l’appareil pendant six mois ou s’il est stocké dans le véhicule,<br />

sur une distance de plus de 500 kilomètres.<br />

Confort d’utilisation :<br />

La plaque de transport ergonomique, le poids léger et les sangles améliorées offrent une grande<br />

mobilité pour un minimum d’efforts. Le tuyau respiratoire pratique qui chemine entre les épaules<br />

garantit un équilibre optimal de l’appareil sur le dos de celui qui le porte.<br />

Facilité de maintenance :<br />

Le Dräger PSS ® BG 4 peut être facilement et commodément monté et démonté sans outils additionnels.<br />

DR<br />

Lunettes Infield Safety<br />

Les lunettes Windor ont été conçues par Infield Safetypour apporter un<br />

nouveau confort dans les lunettes de protection. L’innovation des branches<br />

à pattes souples permet de répartir et atténuer les pressions habituelles<br />

et d’éviter la sensation de poids. Les oculaires flottants et très<br />

couvrants offrent une vision panoramique.<br />

Préconisations :<br />

- Oculaire flottant, très couvrant pour une bonne protection latérale. Polycarbonate<br />

anti-UV, anti-rayure, anti-impact, anti-produits chimiques.<br />

- Oculaire panoramique ; pas de modification de galbe, vision latérale<br />

excellente. Existe en version protection solaire.<br />

- Branches équipées de pattes de répartition de pression : il n’y a plus<br />

de points de pression douloureux derrière les oreilles ou sur le nez.<br />

- Ultra légères et flexibles<br />

- Unisexes, elles s’adaptent à tous les visages.<br />

DR<br />

DR<br />

DR DR<br />

Serenity DPC<br />

Système de communication radio-phonique<br />

bidirectionnelle, couplé à un protecteur<br />

auditif individuel dynamique<br />

Serenity DPC est un tout nouveau système<br />

innovant de communication couplé à une<br />

protecteur auditif individuel dynamique dont<br />

l’oreillette est moulé à la forme de l’oreille.<br />

Ce nouvel équipement est destiné spécifiquement<br />

aux professionnels ayant besoin<br />

d’une communication radio/téléphone, et<br />

d’une protection contre le bruit environnant<br />

(BTP, Chimie, Manutention, <strong>Maintenance</strong>,<br />

Pompiers, Services de secours, Police,<br />

Service de sécurité). Le Serenity DPC peut<br />

être utilisé partout où du bruit impulsionnel<br />

ou des changements<br />

imprévisibles de niveaux<br />

sonores surviennent<br />

et où la perception<br />

extérieure et une communication<br />

fiable sont<br />

cruciales.<br />

Cirrus Optimus Rouge<br />

Mesurer les grandeurs<br />

acoustiques basiques<br />

du bruit au travail<br />

Le sonomètre intégrateur<br />

optimus rouge de<br />

Cirrus France Ltd est<br />

spécialement conçu<br />

pour mesurer les indices<br />

de base du bruit<br />

au travail. Une simple<br />

mesure à un poste de<br />

travail permet de connaître<br />

avec précision l’exposition du<br />

travailleur et de choisir la protection auditive<br />

(PICB) adaptée à ce poste.<br />

Pour protéger l’audition des travailleurs<br />

contre le bruit excessif, un sonomètre doit<br />

être capable de mesurer le bruit avec précision<br />

en utilisant les méthodes qui appréhendent<br />

réellement l’effet du bruit sur<br />

l’homme. Les travaux de recherche sur les<br />

dangers de l’exposition au bruit montrent<br />

qu’il existe deux principaux effets néfastes.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 59


Focus marché<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

ABB<br />

Nouvelle génération<br />

de disjoncteurs boîtiers<br />

moulés Tmax XT<br />

ABB présente sa dernière<br />

innovation issue de son<br />

programme R&D : le nouveau<br />

Tmax XT - disjoncteur boîtier<br />

moulé disponible jusqu’à 250 A.<br />

Cette nouvelle gamme de<br />

disjoncteurs a été développée<br />

pour répondre à toutes les<br />

exigences d’installation, qu’elles<br />

soient standardisées ou<br />

technologiquement avancées.<br />

Les nouveaux disjoncteurs Tmax<br />

XT répondent aux besoins de<br />

toutes les installations. Ils sont<br />

proposés avec des déclencheurs<br />

développés pour des applications<br />

spécifiques : distribution<br />

électrique, protection de<br />

générateurs, protection de<br />

moteurs ou protection avec neutre<br />

surdimensionné.<br />

Les disjoncteurs boîtiers moulés<br />

Tmax XT sont idéaux pour la<br />

distribution électrique, des TGBT<br />

aux tableaux divisionnaires. Ils<br />

garantissent une forte limitation<br />

de l’énergie résiduelle transitoire,<br />

idéale pour l’optimisation des<br />

dimensions des circuits et les<br />

équipements côté charge.<br />

Les modèles XT1 et XT3 sont<br />

dédiés aux installations standard<br />

nécessitant fiabilité et sécurité<br />

que seule l’expérience d’ABB est<br />

en mesure de leur apporter. Les<br />

modèles XT2 et XT4 sont idéaux<br />

pour les installations<br />

sophistiquées, auxquelles ils<br />

offrent des performances parmi<br />

les meilleures du marché.<br />

Datalogic<br />

Nouveau scanner laser<br />

PowerScan PBT8300<br />

Datalogic vient de lancer son<br />

nouveau scanner laser PowerScan<br />

PBT8300, utilisable sur chariot<br />

élévateur et doté d’un terminal<br />

embarqué VMT (Vehicle Mount<br />

Terminals). Grâce à sa technologie<br />

sans-fil Bluetooth ® , une interface<br />

directe est créée entre le scanner<br />

et le terminal hôte, tel qu’un VMT,<br />

supprimant le besoin d’un<br />

récepteur intermédiaire. Ce lecteur<br />

offre ainsi davantage de mobilité<br />

sans compromettre la sécurité des<br />

utilisateurs. Doté de la technologie<br />

sans-fil Bluetooth ® Classe 1, 2.0, il<br />

offre une portée de plus de 90<br />

mètres en champ libre. Dans le<br />

cas où une portée radio inférieure<br />

serait suffisante, le scanner peut<br />

être configuré afin de fonctionner<br />

selon les caractéristiques du<br />

Bluetooth Classe 2. La<br />

sécurisation des données est<br />

garantie par un code PIN<br />

configurable dans le but de<br />

garantir authentification de<br />

l’utilisateur et l’encryptage des<br />

données.<br />

Comme tous les scanners de la<br />

gamme PowerScan, le PBT8300 a<br />

été conçu et testé afin de<br />

supporter des conditions<br />

extrêmes. Il peut ainsi garantir la<br />

même performance et la même<br />

fiabilité après plus de 50 chutes<br />

de 2 mètres sur béton. De plus,<br />

son indice de protection IP65/IP64<br />

contre les projections d’eau et de<br />

particules en fait un lecteur le<br />

mieux adapté pour les<br />

environnements industriels.<br />

Faulhaber<br />

Nouvelle version<br />

de moteurs pas à pas<br />

PRECIstep<br />

La dernière version de moteurs<br />

pas à pas PRECIstep à<br />

technologie aimant disque,<br />

ADM0620 & ADM1220 offrent un<br />

rapport qualité / prix intéressant,<br />

une inertie réduite et la<br />

possibilité d’avoir également une<br />

vis directement montée sur<br />

l’arbre de sortie du moteur pour<br />

favoriser l’intégration mécanique<br />

lorsque les déplacements<br />

linéaires sont requis. Des<br />

composants optiques ou<br />

mécaniques peuvent alors être<br />

directement montés sur l’ecrou<br />

qui peut être fourni sur<br />

demande.<br />

De plus, l’arbre du moteur, de<br />

diamètre externe de seulement<br />

1mm, peut être traversé sur<br />

toute sa longueur par un<br />

perçage de seulement 0,4 mm<br />

de diamètre, favorisant ainsi le<br />

passage d’un faisceau de<br />

lumière, de fibres optiques, de<br />

liquides, de gaz ou de fils<br />

électriques.<br />

Un des atouts majeurs d’un<br />

moteur pas à pas, sans balai<br />

donc très fiable, est sa capacité<br />

à gérer un mouvement d’un<br />

point à un autre avec une très<br />

grande répétabilité et sans<br />

oscillation autour de la position<br />

finale. La position de l’arbre de<br />

sortie peut donc être contrôlée<br />

très précisément en mode<br />

micropas et sans électronique<br />

complexe puisque en boucle<br />

ouverte.<br />

Gates (PHOTO 4)<br />

NouveauTensiomètre<br />

Sonique 308C de Gates<br />

La tension “idéale” est la tension<br />

minimum à laquelle les courroies<br />

transmettent de la puissance à plein<br />

régime. Avec une tension<br />

insuffisante, la courroie trapézoïdale<br />

patine et la courroie synchrone<br />

saute hors des dents. Le<br />

tensiomètre sonique STM 308C<br />

assure une mesure simple et<br />

extrêmement précise de la tension<br />

par analyse des ondes sonores<br />

entre la courroie et le capteur. Il<br />

traite le signal entrant et affiche la<br />

tension exacte en numérique.<br />

Cet appareil n’a qu’un seul bouton,<br />

et donc l’appareil est très compact<br />

et d’utilisation conviviale. La tension<br />

mesurée s’affiche en Hz et se trouve<br />

dans le spectre de 10 Hz à 350 Hz.<br />

Le manuel d’utilisation pratique<br />

explique le fonctionnement de<br />

l’appareil.<br />

Gates conseille d’effectuer des<br />

entretiens préventifs fréquents des<br />

courroies trapézoïdales et striées.<br />

Lors de ces vérifications, la tension<br />

des courroies doit être vérifiée et si<br />

nécessaire les courroies doivent être<br />

retendues. Les courroies<br />

trapézoïdales et Micro-V<br />

correctement tendues permettent de<br />

diminuer les pertes d’énergie dues<br />

aux glissements des courroies.<br />

Les courroies synchrones n’ont pas<br />

besoin d’être retendues lorsqu’elles<br />

ont été correctement installées avec<br />

la tension appropriée. Appliquer la<br />

bonne tension en installant une<br />

courroie synchrone est essentiel<br />

sinon la courroie se détériore<br />

prématurément.<br />

➟ www.abb.com<br />

➟ www.scanning.datalogic.com<br />

➟ www.faulhaber.com<br />

➟ www.gates.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 60


Focus marché<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

Exxonmobil<br />

Nouvelle gamme de<br />

lubrifiants pour réducteurs<br />

industriels ExxonMobil<br />

ExxonMobil Lubrifiants &<br />

Spécialités, division<br />

d’ExxonMobil Corporation, lance<br />

une nouvelle gamme de<br />

lubrifiants haute performance,<br />

100 % synthétiques, pour<br />

réducteurs industriels : Mobil<br />

SHC Gear. Les nouvelles Mobil<br />

SHC Gear ont été formulées pour<br />

aider les industriels des secteurs<br />

de la fabrication et de l’usinage<br />

à améliorer leur productivité et à<br />

réduire leurs coûts en diminuant<br />

les consommations énergétiques<br />

et en augmentant les<br />

périodicités de vidange.<br />

Les Mobil SHC permettent<br />

d’améliorer sensiblement le<br />

rendement énergétique des<br />

réducteurs industriels dans un<br />

vaste panel d’applications. Des<br />

tests effectués en laboratoire et<br />

des essais réalisés sur le terrain<br />

ont démontré que Mobil SHC<br />

Gear permettait de réaliser des<br />

économies d’énergie de plus de<br />

3,6 % par rapport aux huiles<br />

conventionnelles. En outre, grâce<br />

à une excellente résistance à<br />

l’oxydation, Mobil SHC Gear<br />

permet d’augmenter la durée de<br />

vie des charges d’huile de plus<br />

de six fois comparées aux huiles<br />

réducteurs et roulements<br />

standard, plus spécifiquement à<br />

haute température.<br />

Lemaitre<br />

Nouveaux modèles de<br />

chaussures Apolon & Aron<br />

S3Ci (collection Axcess)<br />

Points forts :<br />

Embout polycarbonate et<br />

chaussant larges, pour un confort<br />

exceptionnel.<br />

Semelle Axcess : légère, souple et<br />

très adhérente<br />

Chaussures de sécurité<br />

entièrement non métalliques,<br />

Modèles polyvalents et élégants,<br />

en cuir pleine fleur hydrofuge,<br />

souple et résistant. Ils sont<br />

déclinés en chaussures basses et<br />

montantes, du 38 au 48.<br />

Caractéristiques :<br />

Doublure Spacer 3D : textile<br />

tridimensionnel respirant et souple<br />

: plus de ventilation et de confort.<br />

Protection entièrement non<br />

métallique<br />

Insert anti-perforation en textile<br />

haute ténacité et embout en<br />

polycarbonate injecté : les<br />

chaussures sont légères et<br />

souples, non conductrices de<br />

chaleur et de froid, mieux<br />

équilibrées et très confortables.<br />

Semelle Axcess en polyuréthane<br />

double densité<br />

Souple, confortable et adhérente,<br />

la semelle Axcess en PU2D est<br />

certifiée SRC (anti glisse) selon<br />

l’EN ISO 20345 : 2007.<br />

Le talon décroché apporte une<br />

sécurité supplémentaire, sur les<br />

échelles par exemple.<br />

Préconisations :<br />

Bâtiment. Industries &<br />

maintenance. Entrepôts,<br />

logistique, transport.<br />

Molex<br />

Nouveaux commutateurs<br />

Ethernet industriels Brad<br />

Direct-Link de Molex<br />

Molex présente une série B de<br />

commutateurs Ethernet Brad<br />

Direct-Link administrés et non<br />

administrés qui offrent des<br />

performances fiables et stables<br />

au sein des réseaux industriels<br />

complexes dans une vaste<br />

gamme de fonctions de contrôle<br />

et de surveillance.<br />

Fabriqués conformément aux<br />

normes de sécurité UL508 et<br />

UL1604, les commutateurs<br />

Ethernet Brad Direct-Link<br />

supportent des conditions de<br />

fonctionnement extrêmes. Les<br />

commutateurs non administrés à<br />

usage standard (SD) en<br />

polycarbonate haute résistance<br />

Lexan constituent une solution<br />

de réseau économique pour une<br />

vaste gamme d’applications sur<br />

rail DIN d’entrée de gamme.<br />

Dans le cas d’applications<br />

industrielles plus exigeantes et<br />

plus contraignantes (HD), sur rail<br />

DIN ou sur panneau, le boîtier en<br />

aluminium garantit un niveau de<br />

protection IP 40 et un<br />

fonctionnement fiable de -40 à<br />

+85 °C.<br />

Les commutateurs Ethernet<br />

industriels Brad Direct-Link de<br />

Molex sont prêts à l’emploi à la<br />

mise sous tension ; aucune<br />

installation ou configuration<br />

logicielle n’est nécessaire afin<br />

de faciliter et d’accélérer leur<br />

intégration.<br />

KTR<br />

Nouveau frein hydraulique<br />

KTR-STOP ®<br />

Le frein hydraulique KTR-STOP ®<br />

est le résultat d’un design<br />

sensiblement amélioré et<br />

possède une tenue à l’usure<br />

considérablement au-dessus des<br />

systèmes habituels.<br />

La conception de KTR-STOP ® est<br />

basée sur une solution existante<br />

qui a encore été améliorée de<br />

façon conséquente. Les<br />

matériaux du frein KTR-STOP ®<br />

sont protégés anticorrosion et<br />

donc particulièrement approprié<br />

aux gammes suivantes<br />

d’application :<br />

- Eolienne terrestre et off shore<br />

- Mines à ciel ouvert<br />

- Levage, spécifiquement grues<br />

de fonderie<br />

- Extraction / excavation<br />

- Sidérurgie avec atmosphère<br />

agressive<br />

La conception compacte et<br />

légère donne une densité de<br />

puissance extrêmement élevée.<br />

Il en résulte un poids optimisé.<br />

D’autre part la conception<br />

spéciale autorise une longue<br />

durée de vie des composants<br />

d’où une réduction des<br />

dépenses de fonctionnement. La<br />

conception compacte offre à<br />

l’ingénieur d’études de nouvelles<br />

options de conception globale.<br />

Les freins de KTR-STOP ® sont<br />

pour l’instant disponibles dans<br />

les tailles suivantes: S (Small),<br />

M (Medium) et L (Large).<br />

D’autres tailles (XS, XL et XXL)<br />

seront développées et<br />

compléteront bientôt la gamme.<br />

➟ www.mobilindustrial.com<br />

➟ www.lemaitre-securite.com<br />

➟ www.molex.com<br />

➟ www.ktr.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 61


Formations<br />

NOUVEAUTÉS FORMATIONS<br />

<strong>Maintenance</strong>, environnement, CHSCT, FM,<br />

services généraux, production...<br />

Cimi<br />

Évaluez les compétences<br />

techniques de vos équipes<br />

Pourquoi ?<br />

Pour augmenter sa compétitivité, chaque<br />

entreprise est sans cesse amenée à faire<br />

évoluer son organisation, ses processus et<br />

le niveau de compétence de ses employés.<br />

Dans chaque projet d’évolution, il est<br />

capital de déterminer clairement son<br />

objectif et de bien connaitre sa situation de<br />

départ. On retrouve ce besoin dans des<br />

projets du type :<br />

- Mise en place d’une nouvelle organisation<br />

<strong>Production</strong>/<strong>Maintenance</strong> (TPM,<br />

Auto-maintenance,…),<br />

- Déploiement de nouvelles technologies<br />

et/ou équipements,<br />

- Recrutement ou promotion interne.<br />

La phase initiale est donc une étape importante<br />

pour le succès du projet. Malheureusement,<br />

les méthodes classiques de<br />

questionnement, d’interview ou de QCM<br />

ne permettent pas dans nos domaines techniques<br />

de bien évaluer le réel niveau de<br />

savoir-faire d’un employé.<br />

Les conséquences sont variées : mauvais<br />

plan de formation, mauvais recrutement,<br />

mauvais choix d’évolution, retard dans les<br />

projets,…<br />

Comment ?<br />

Le Cimi a développé une méthodologie<br />

d’évaluation des compétences techniques qui<br />

permet d’évaluer le réel savoir faire des<br />

personnes et non des connaissances théoriques.<br />

Cette démarche a été utilisée avec<br />

succès dans de nombreux projets Intra-entreprise.<br />

Le Cimi a développé des positions de<br />

test pour de nombreuses technologies de base<br />

(mécanique, électrotechnique, automatismes,<br />

hydraulique, régulation,…) sur lesquelles<br />

nos formateurs vont pouvoir analyser en<br />

situation le comportement et le niveau de<br />

compétence des personnes.<br />

Quand ?<br />

Profitez de la période d’été pour faire<br />

évaluer vos collaborateurs aux conditions<br />

exceptionnelles suivantes :<br />

Sur rendez-vous : semaines 27 – 29 et 35<br />

Pour toute demande d’information,<br />

contactez le Cimi au 02 54 74 57 59.<br />

➟ www.cimi.fr dB Vib<br />

Attention ! changement des dates<br />

de stages chez dBVib Consulting<br />

Le prochain stage “Les mesures acoustiques”<br />

première et seconde partie ouvrira en octobre<br />

2011 au lieu de septembre comme prévu sur<br />

le calendrier annuel. En effet, l’agrandissement<br />

des locaux ont quelque peu perturbé le<br />

programme. Voici les nouvelles dates de<br />

stage en inter-entreprise à Vienne (Isère) :<br />

- Mesures acoustiques première partie : du<br />

lundi 3 octobre 2011 à 14h au mercredi<br />

5 octobre 2011 12h.<br />

Lancement de HEI Campus Châteauroux<br />

Fin juin 2011, l’école d’ingénieurs HEI a posé la première pierre de sa troisième école à Châteauroux.<br />

Construit en partenariat avec la CCI de l’Indre, le Conseil général de l’Indre et le Conseil<br />

régional du Centre, ce nouveau campus formera à compter de la rentrée de septembre 2012 une<br />

trentaine d’apprentis par an. Particularité de la structure : celle-ci est résolument tournée vers la<br />

mécatronique et abordera dans son planning de formations des secteurs clés tels que l’aéronautique,<br />

l’automobile en passant par l’agroalimentaire. La voie par apprentissage durera trois ans.<br />

- Mesures acoustiques seconde partie : du<br />

mercredi 5 octobre à 14h au vendredi<br />

7 octobre 2011 12h.<br />

Si l’un de ces stages vous intéresse,<br />

contactez dB Vib au 04 74 16 19 90 ou par<br />

courriel stages@dbvib.com.<br />

➟ www.dbvib.com<br />

Proméo<br />

Ouverture du site<br />

Proméo-Formation à Compiègne,<br />

premier centre de formation<br />

industrielle en France<br />

Le 14 juin dernier, la société Proméo a<br />

inauguré son nouveau centre de formation<br />

dans le parc d’activité du Bois de Plaisance<br />

au Nord de Compiègne.<br />

Réparti sur près de 26 000 m 2 , ce centre<br />

accueillera près de 500 apprentis, jeunes<br />

en contrat de professionnalisation et<br />

stagiaires en formation continue. Un<br />

effectif appelé à doubler d’ici trois ans.<br />

La construction de ce nouveau centre de<br />

formation représente un investissement de<br />

plus de 13 M€ et ce projet a pu se concrétiser<br />

grâce à une mobilisation simultanée<br />

des services de l’État, du Conseil régional<br />

et des collectivités locales.<br />

Proméo figure comme l’un des leaders de<br />

la formation industrielle en France. Il forme<br />

2000 jeunes en alternance aux métiers de<br />

l’industrie et du tertiaire : électrotechnique,<br />

chaudronnerie, usinage, logistique, systèmes<br />

électroniques numériques, maintenance…<br />

Des métiers qui demandent des compétences<br />

techniques de haut-niveau et qui peinent<br />

souvent à trouver de la main d’œuvre.<br />

Avec le soutien de l’Union des industries<br />

des métiers de la métallurgie (UIMM) et<br />

du Conseil régional de Picardie, Proméo<br />

s’est également engagé sur le développement<br />

des formations en alternance en créant<br />

un troisième site de formation moderne et<br />

adapté aux formations individualisées ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 62


Agenda<br />

SALONS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />

Quelques rendez-vous importants<br />

dans les prochains mois en France et à l'étranger<br />

Septembre<br />

Expogaz<br />

Cet événement biennal regroupe l’ensemble<br />

des acteurs de la filière du gaz en<br />

Europe. Il aura lieu du 13 au 15 septembre<br />

au Palais des congrès de Paris (Porte<br />

Maillot) conjointement avec le Congrès du<br />

Gaz, organisé par l’Association française<br />

du gaz (AFG).<br />

À Paris – Du 13 au 15 septembre 2011<br />

➟ www.expogaz-expo.com<br />

EMO Hanovre 2011<br />

L’événement majeur pour l’usinage des<br />

métaux se déroulera à Hanovre du 19 au<br />

24 septembre et réunira plus de 1 500 exposants<br />

venus de 36 pays différents sur une<br />

surface nette d’exposition de 136 000 m 2 .<br />

À Hanovre – Du 19 au 24 septembre 2011<br />

➟ www.emo-hannover.de<br />

Salon APS<br />

Le salon Alarmes Protection Sécurité<br />

(APS) aura lieu du 20 au 22 septembre à<br />

Paris Porte de Versailles (Pavillon 8). L’événement<br />

couvrira la vidéosurveillance, la<br />

protection périmétrique, la sécurité mécanique,<br />

l’identification et le contrôle d’accès<br />

renforcé, la protection du travailleur isolé,<br />

la détection vol, les télécommunications/<br />

transmissions/réseaux...<br />

À Paris – Du 20 au 22 septembre 2011<br />

➟ www.salon-aps.com<br />

Préventica Lyon 2011<br />

Le congrès et salon pour la prévention<br />

des risques professionnels et l’optimisation<br />

des conditions de travail aura lieu<br />

cette fois à Eurexpo Lyon, sur trois jours.<br />

À Lyon – Du 27 au 29 septembre 2011<br />

➟ www.preventica.com<br />

Agro Sud Industrie<br />

Le salon des professionnels de l’industrie<br />

agroalimentaire se déroulera à Agen<br />

du 27 au 29 septembre prochain.<br />

À Agen – Du 27 au 29 mai 2011<br />

➟ www.agen-expo.fr<br />

Octobre<br />

Les Salons Solutions<br />

L’événement européen dédié aux outils pour<br />

la gestion de l’entreprise regroupe les salons<br />

ERP, solutions e-Achats, MVI CRM + BI,<br />

solutions Demat, serveurs & applications,<br />

solutions BPM, solutions GPAO, solutions de<br />

gestion de projet.<br />

À Paris (Cnit La Défense)<br />

Du 4 au 6 octobre 2011<br />

➟ www.salons-solutions.com<br />

Mesurexpo Vision<br />

Mesurexpo Vision, salon de la mesure, du<br />

test, de la simulation et des solutions de<br />

visio, abritera au hall 7-3 de la Porte de<br />

Versailles l’Espace Laser Paris, le salon<br />

Opto et le Congrès de la Métrologie.<br />

À Paris – Du 4 au 6 octobre 2011<br />

➟ www.mesuroptovision.com<br />

CFIA Metz<br />

Le prochain Carrefour des fournisseurs<br />

de l’industrie agroalimentaire (CFIA) se<br />

déroulera au parc des expositions Metz<br />

Métropole les 18, 19 et 20 octobre. Ce<br />

salon accueillera 285 exposants pour un<br />

peu plus de 3 000 visiteurs attendus.<br />

À Metz – Du 18 au 20 octobre 2011<br />

➟ www.cfiaexpo.com<br />

Assises de la sous-traitance<br />

Les premières assises de la sous-traitance se<br />

dérouleront à la Cité des congrès de Lyon les 20<br />

et 21 octobre prochains. Elles réuniront près<br />

de 300 chefs d’entreprise de sous-traitance,<br />

grands comptes et donneurs d’ordres des<br />

pouvoirs publics dans le but de travailler<br />

ensemble sur la vitalité de l’industrie française.<br />

À Lyon – Les 20 et 21 octobre 2011<br />

➟ www.assises-sous-traitance.com<br />

Novembre<br />

Vision 2011<br />

La 24 e édition du salon international du traitement<br />

de l’image Vision 2011 de Stuttgart,<br />

du 8 au 10 novembre prochains,<br />

présentera pour la troisième fois une<br />

surface d’exposition thématique. Celle-ci<br />

portera sur l’« Integration Area » et sera<br />

spécifiquement dédiée aux intégrateurs<br />

système et aux fournisseurs de solution.<br />

À Stuttgart – Du 8 au 10 novembre 2011<br />

➟ www.vision-messe.de<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Le salon spécialisé dans la maintenance<br />

industrielle aura une nouvelle fois lieu<br />

conjointement avec le Midest. Au programme<br />

: des conférences sur les problématiques<br />

clés de la maintenance et, parmi<br />

les temps forts du salon, le Forum de la<br />

<strong>Maintenance</strong>, organisé par l’Afim.<br />

À Paris Nord Villepinte<br />

Du 15 au 18 novembre 2011<br />

➟ www.midest.com<br />

Midest<br />

Le plus grand salon mondial exclusivement<br />

consacré à la sous-traitance industrielle<br />

et aux rencontres en face à face<br />

aura lieu au parc des expositions Paris<br />

Nord Villepinte. Il abritera les salons<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo et Tôle Expo.<br />

À Paris Nord Villepinte<br />

Du 15 au 18 novembre 2011<br />

➟ www.midest.com<br />

Tôle Expo<br />

Le salon international des équipements de<br />

production pour le travail des métaux en<br />

feuille et en bobine, du tube et des profilés.<br />

Il aura lieu en même temps et au même<br />

endroit que le Midest et <strong>Maintenance</strong> Expo.<br />

À Paris Nord Villepinte<br />

Du 15 au 18 novembre 2011<br />

➟ www.tolexpo.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 63


Au sommaire<br />

du prochain numéro<br />

Technologies<br />

Les solutions technologiques pour les opérations<br />

de maintenance en milieux difficiles<br />

et dans les environnements sévères.<br />

Management<br />

Dossier spécial gestion des plans et GMAO.<br />

Transmissions<br />

Un point sur la nouvelle directive Machine<br />

Focus technique sur la télémaintenance.<br />

Prévention des risques<br />

Quelles solutions en matière de protection lors des travaux<br />

de maintenance en hauteur ?<br />

CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />

MRJ - 24 rue Firmin Gillot - 75015 Paris<br />

Tél. 01 56 08 59 00<br />

Fax 01 56 08 59 01<br />

www.maintenanceandco.com<br />

(La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont<br />

adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont pas retournés)<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

RÉDACTION<br />

Olivier Guillon (o.guillon@mrj-corp.fr)<br />

Michael Levy<br />

Comité de rédaction : Gilles Pelon (Afim),<br />

Claude Pichot (Afim), Jean-François Le Goff (Afim),<br />

Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />

Ont participé à ce numéro :<br />

Jérôme Beillevaire (DIRECCTE des Pays de la Loire),<br />

Fabrice Leray (CARSAT des Pays de la Loire),<br />

Jean-Paul Souris (JPS Consultants).<br />

ÉDITION<br />

Maquette : Graphaël (Paris)<br />

Couverture : Sandrine Weyland (MRJ)<br />

PUBLICITÉ<br />

MRJ - Tél. 01 56 08 59 00<br />

www.maintenanceandco.com<br />

le site des solutions<br />

prévention, sécurité, maintenance<br />

RÉPERTOIRE DES ANNONCEURS<br />

01 DB-METRAVIB ............................................19<br />

3M France.......................................................51<br />

APISOFT..........................................................27<br />

BOSCH REXROTH ............................................45<br />

CARL SOFTWARE ..............................................2<br />

CIMI ................................................................32<br />

DB VIB.............................................................22<br />

DEKRA INDUSTRIAL.........................................21<br />

DIFOPE............................................................57<br />

DIMO GESTION................................................31<br />

ETAI...................................................................9<br />

EVEN PRO .......................................................12<br />

FACOM..............................................................7<br />

FARNELL ...................................2 e de couverture<br />

FUCHS LUBRIFIANT FRANCE............................37<br />

GAS NATURAL FENOSA....................................11<br />

GL EVENTS ................................3 e de couverture<br />

IMA EVENTS ......................................................5<br />

ITM .................................................................29<br />

KLÜBER LUBRIFICATION ..................................39<br />

LOXAM............................................................55<br />

MAPA ..............................................................54<br />

MARECHAL ELECTRIC......................................21<br />

MARIGOLD INDUSTRIAL...................................54<br />

MIDEST/MAINTENANCE EXPO..........................17<br />

PETZL .............................................................53<br />

SETON .......................................4 e de couverture<br />

SIVECO............................................................24<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

Sonia Cheniti<br />

abonnement@production-maintenance.com<br />

Prix du numéro : 20 euros<br />

1 an d’abonnement France : 58 euros<br />

2 ans d’abonnement France : 100 euros<br />

Tarif 1 an (étranger) : 80 euros<br />

Règlement par chèque bancaire à l’ordre de MRJ<br />

Trimestriel N° 34<br />

Juillet - Août - Septembre 2011<br />

Éditeur : MRJ<br />

SARL au capital de 50 000 euros<br />

24 rue Firmin Gillot 75015 Paris<br />

RCS Paris B 491 495 743<br />

TVA intracommunautaire : FR 38491495743<br />

N° ISSN : 1632-4153<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Imprimeur : Imprimerie de Champagne<br />

ZI Les Franchises – 52200 LANGRES<br />

Toute reproduction partielle ou globale est soumise<br />

à l’autorisation écrite préalable de MRJ<br />

Photo de couverture : Facom<br />

Dans ce numéro : un encart jeté « invitation Préventica » et<br />

un encart jeté « MesurExpo »<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 64

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!