Production Maintenance n°34
Indicateurs de maintenance : Optimiser l’évaluation des organisations de maintenance
Indicateurs de maintenance : Optimiser l’évaluation des organisations de maintenance
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
www.maintenanceandco.com<br />
DOSSIER TECHNOLOGIES<br />
Des solutions pour<br />
la maintenance des<br />
automates<br />
page > 12<br />
DOSSIER MANAGEMENT<br />
Les bonnes pratiques<br />
d’utilisation des<br />
indicateurs<br />
page > 23<br />
TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />
ROULEMENTS<br />
Les clés d’une bonne<br />
lubrification des<br />
systèmes<br />
page > 36<br />
DOSSIER<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Quelles solutions pour<br />
se protéger le visage?<br />
page > 56<br />
Débat : L’amiante,<br />
la menace est toujours<br />
présente.<br />
> page 52<br />
> page 33<br />
Indicateurs de maintenance :<br />
Optimiser l’évaluation des organisations de maintenance<br />
N° 34 juillet - août - septembre 2011 TRIMESTRIEL 20 €
SOMMAIRE<br />
ACTUALITÉS<br />
Entreprises & marché<br />
Nucléaire :<br />
KSB assurera la maintenance<br />
de trois centrales EDF....................................4<br />
Logistique :<br />
Quel regard portent les femmes<br />
sur la maintenance ?.......................................4<br />
Tertiaire :<br />
Toyota Onnaing se dote d’un mur solaire ......5<br />
Produits & technologies<br />
Abrasifs :<br />
3M lance deux nouvelles solutions<br />
basées sur la technologie Cubitron II.............6<br />
Outils : Reach a désormais son guide<br />
d’appui technique...........................................6<br />
Télémaintenance :<br />
Dialoguer avec ses machines et les sites<br />
distants à travers Internet ...............................8<br />
Mesure : La maintenance des réseaux LTE<br />
facilitées grâce à ses analyseurs portables .....8<br />
Événement : Expogaz 2011 : Le rendez-vous<br />
biennal de l’industrie du gaz........................10<br />
TRANSMISSIONS -<br />
ÉTANCHÉITÉ -<br />
ROULEMENTS<br />
Événement : Les acteurs de la mécatronique<br />
se donnent rendez-vous à Lyon<br />
en octobre.....................................................35<br />
Dossier : Lubrification<br />
En pratique : Éviter les arrêts<br />
de production grâce à la lubrification....36<br />
Laboratoires :<br />
La qualité des lubrifiants comme moyen<br />
de maintenance préventive.....................40<br />
Marché :<br />
Klüber développe un programme complet<br />
de services liés à la lubrification ...........42<br />
Interview :<br />
Focus sur les moteurs hydrauliques .............43<br />
DOSSIER TECHNOLOGIES<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
des automates ➤ 13<br />
Interview : Maintenir et<br />
réparer ses automates plutôt<br />
que de les remplacer ➤ 13<br />
En pratique : Garder<br />
la maîtrise de la maintenance<br />
de ses automates ➤ 16<br />
En pratique : L’obsolescence<br />
des systèmes, le maillon<br />
faible des industriels ➤ 19<br />
DOSSIER MANAGEMENT<br />
Bien utiliser les indicateurs<br />
de maintenance ➤ 23<br />
Analyse : Quelle place pour<br />
les indicateurs<br />
dans l’optimisation de<br />
la maintenance ? ➤ 24<br />
Interview : Les indicateurs<br />
de maintenance doivent être<br />
visibles et accessibles<br />
à tous ➤ 26<br />
En pratique : Indicateurs<br />
de performance pour<br />
la maintenance. Comment<br />
ne pas se tromper ? ➤ 30<br />
Avis d’expert :<br />
Optimiser l’évaluation<br />
des organisations<br />
de maintenance ➤ 33<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Sécurité incendie :<br />
Siemens teste son nouvel extincteur<br />
Sinorix au CNPP-Vernon.............................46<br />
Événement :<br />
Préventica Lyon 2011 : tous les indicateurs<br />
sont au vert...................................................47<br />
Débat :<br />
La menace de l’amiante sévit toujours<br />
et ne doit pas être écartée.............................52<br />
Expertise :<br />
Vers des solutions de plus en plus<br />
intégrées.......................................................56<br />
Équipements de protection :<br />
Protection de la tête et du visage :<br />
n’oubliez pas vos EPI ! ................................58<br />
Focus marché ....................................... 60<br />
Formations ............................................. 62<br />
Agenda ..................................................... 63<br />
Répertoire des annonceurs............. 64<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> est le partenaire<br />
presse de l’Afim et membre du Réseau<br />
maintenance.<br />
PARTENAIRES<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 1
Éditorial<br />
Le danger de l'amiante<br />
n'appartient pas au passé<br />
morts. Ce nombre fait froid dans le dos. C'est pourtant l'estimation faite<br />
100 000 par la CNAMTS du nombre maximum de décès d'ici 2025 causés par<br />
l'amiante. Mais ce qu’il faut retenir de ce chiffre vertigineux, c'est que d'une part les problèmes<br />
de santé provoqués par les contacts à ce matériau représentent la deuxième cause de maladies<br />
professionnelles en France et, d'autre part, que nous sommes revenus à des niveaux équivalents<br />
aux années 70/80.<br />
La raison de ce retour en arrière ? Des immeubles et des bâtiments composés d'amiante encore<br />
nombreux et, surtout, le sentiment profond que depuis la législation de 1997 – qui interdit<br />
purement et simplement l'utilisation de ce matériau dans la construction de nouvelles<br />
structures –, les risques liés à l'amiante se sont progressivement estompés pour définitivement<br />
disparaître du champ des préoccupations des entreprises.<br />
En cause peut-être aussi le manque de transparence des pouvoirs publics et de diffusion des<br />
rapports pourtant édifiants, du Sénat notamment qui, en 2005, employait le terme fort mais<br />
justifié de “drame de l'amiante” pour alerter les autorités d'un danger encore bel et bien présent.<br />
Ou encore plus récemment la publication en mai dernier d'une synthèse scientifique et<br />
technique sur les expositions professionnelles à l'amiante. Élaborée par l'Agence nationale de<br />
sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (Anses), cette étude a permis de dresser<br />
– enfin ! – une classification précise des professions les plus exposées à ce matériau dont les<br />
dangers (mortels, rappelons-le) se réveillent dès lors que l'on le manipule et que l'on en libère<br />
les fibres.<br />
Ainsi, calorifugeurs, tuyauteurs, chauffagistes, mécaniciens de véhicules motorisés, plombiers,<br />
soudeurs, mécaniciens en milieux industriels, couvreurs, chaudronniers, poseurs de fauxplafonds,<br />
électriciens en bâtiment ou industriels et autres maçons figurent parmi professions les<br />
plus exposées. Sans oublier les peintres, plâtriers, menuisiers et charpentiers mais encore les<br />
mécaniciens agricoles ou travaillant sur les métaux. Cependant, une fois de plus, la maintenance<br />
n'apparaît pas en tant que telle. Difficulté quant à définir ce métier aux activités et aux risques<br />
multiples ? Peut-être... Toujours est-il que seuls l'Allemagne et la Finlande ont, dans leurs<br />
dispositifs d'indemnisations aux victimes de l'amiante, mentionné la maintenance dans les<br />
métiers à risques. Serait-ce un début pour concerner et sensibiliser davantage les employeurs et<br />
leurs opérateurs afin de mieux se protéger d'un danger qui les guette au quotidien et qui n'a<br />
semble-t-il pas fini de les menacer ?<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 3
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
ALSALAM AIRCRAFT CO.<br />
CHOISIT LAWSON EQUIPMENT<br />
SERVICE MANAGEMENT & RENTAL<br />
Lawson Software a signé un contrat de mise<br />
en œuvre de la dernière version de Lawson<br />
Equipment Service Management & Rental<br />
Lawson for Equipment Service Management &<br />
Rental entre son partenaire Accentia Middle East<br />
et Alsalam Aircraft Co. en Arabie Saoudite.<br />
Alsalam remplace ainsi son logiciel existant avec<br />
la suite spécifique Lawson afin de gérer les<br />
processus clés tels que la finance, les approvisionnements,<br />
la business intelligence, et le<br />
MRO (maintenance, réparation et entretien). La<br />
solution Lawson permettra également à<br />
l’entreprise d’appréhender la gestion de la<br />
supply chain, la gestion de projet, la gestion du<br />
CRM et les prix de revient.<br />
ALUMINIUM DUNKERQUE RENOUVELLE<br />
SA CONFIANCE À MANULOC<br />
Aluminium Dunkerque, leader européen de<br />
l’industrie de l’aluminium (groupe Rio Tinto<br />
Alcanà), vient de renouveler sa confiance à<br />
Manuloc, spécialiste européen des solutions<br />
globales de manutention, pour une nouvelle<br />
mission de maintenance préventive, prédictive<br />
et conditionnelle de son parc de chariots et de<br />
nacelles. « Le parc de matériels et d’engins<br />
personnalisés sur lequel nous sommes amenés<br />
à intervenir 7/7 et 24/24 fait réellement partie<br />
des processus de fabrication mis en oeuvre par<br />
Aluminium Dunkerque et l’arrêt de certains<br />
d’entre eux entraînerait une rupture immédiate<br />
de la production. Notre engagement à leurs<br />
côtés est donc total et repose sur une prestation<br />
full services », a déclaré Jean-Paul Allaert,<br />
responsable location chez Philippe Manutention<br />
(groupe Manuloc).<br />
LE TRAMWAY DE RABAT<br />
CHOISIT CARL SOFTWARE POUR<br />
LA GESTION DE SA MAINTENANCE<br />
Le premier tramway du Maroc sera équipé<br />
du logiciel GMAO Carl Source Transport pour<br />
assurer la maintenance des installations fixes<br />
et du matériel roulant. Exploité par Transdev-<br />
Veolia, ce nouveau tramway attend de la<br />
solution de GMAO la capacité d’optimiser la<br />
sécurité sur le matériel roulant, d’améliorer<br />
la gestion du matériel, de suivre l’état du parc<br />
au fil de l’eau, d’assurer la communication<br />
entre le PCC et l’équipe maintenance, de<br />
faciliter la planification des opérations<br />
affectées par individu et de calculer le temps<br />
passé sur les interventions, les sorties de<br />
pièces, les lots de consignations ainsi que la<br />
qualité de la gestion d’un parc de rames et<br />
des infrastructures d’une valeur de 260 M€.<br />
Nucléaire<br />
KSB assurera la maintenance<br />
de trois centrales EDF<br />
KSB Service Robinetterie* a remporté<br />
au printemps dernier, le marché de<br />
la maintenance de la robinetterie primaire<br />
et secondaire de deux tranches de<br />
chacune des centrales nucléaires de<br />
Cattenom (57), Fessenheim (68) et Belleville-sur-Loire<br />
(18). Ces contrats pluriannuels<br />
(trois ou six ans) font partie des<br />
premières attributions de marché par<br />
EDF, dont les appels d’offres doivent<br />
porter au total sur quatorze tranches de<br />
centrales du Nord Est et du Sud Est de<br />
la France.<br />
Ces contrats renforcent la présence de KSB<br />
Service Robinetterie (150 personnes) en<br />
tant que fournisseur de prestation de maintenance,<br />
d’autant que la société a déjà<br />
absorbé il y a près d’un an deux entités: il<br />
s’agit des sociétés E.T.C (Euro Techno<br />
Consulting spécialisée dans l’ingénierie<br />
nucléaire et située à Montcenis – 71) et de<br />
la société de maintenance nucléaire<br />
Mediatec, implantée à Chalon-sur-Saône ■<br />
Logistique<br />
Quel regard portent<br />
les femmes sur la maintenance ?<br />
L<br />
’association Elles bougent (chargée de<br />
promouvoir les métiers d’ingénieures<br />
ou de techniciennes dans l’industrie<br />
auprès des lycéennes, des étudiantes et des<br />
femmes en activité) a dévoilé les résultats<br />
de son enquête intitulée « Un regard<br />
féminin sur l’industrie ». Cette première<br />
étude (dont le détail est disponible sur le<br />
site www.ellesbougent.com) révèle que la<br />
majorité des 361 femmes interrogées sont<br />
heureuses dans leur métier, aiment le<br />
contexte international de leur métier et<br />
croient en l’avenir du secteur, excepté pour<br />
l’automobile. « Globalement, les femmes<br />
ne se sentent pas mal dans leur entreprise<br />
mais les salaires demeurent un facteur<br />
DR<br />
* Filiale de KSB S.A.S., KSB Service est une<br />
entité de 600 techniciens spécialisés dans<br />
l’installation, mise en service, réparation,<br />
maintenance, fiabilisation de tous types de<br />
pompes, robinetterie et systèmes associés.<br />
d’inégalités », rappelle Colette Salaün, Bid<br />
Manager chez Thales et marraine de l’association.<br />
Concernant la maintenance, Colette Salaün<br />
indique toutefois que les femmes sont<br />
moins présentes sur les opérations de<br />
terrain « que dans le soft. Moi-même, il y<br />
a encore quelques années, j’ai été refusée<br />
au poste de chef de chantier parce que<br />
j’étais une femme. Mais il est vrai aussi<br />
que la maintenance traine une mauvaise<br />
image alors que les métiers qui y sont<br />
rattachés sont très variés et intéressants.<br />
D’ailleurs, en maintenance, j’ai travaillé<br />
sur des frégates et j’ai été bien acceptée;<br />
cela ne m’a jamais posé de problème » ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 4
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Tertiaire<br />
Toyota Onnaing<br />
se dote d’un mur<br />
solaire<br />
DR<br />
Toyota Onnaing, site<br />
de production de la<br />
Yaris, a inauguré en juin<br />
dernier le premier mur<br />
solaire SolarWall intégré<br />
à un site industriel en<br />
France.<br />
Cette technologie de<br />
chauffage solaire de l’air<br />
a pour but de répondre<br />
aux engagements que<br />
Toyota Motor Manufacturing<br />
France (TMMF)<br />
s’est fixés pour réduire<br />
les émissions de CO 2 .<br />
D’une hauteur de 12 m<br />
sur 33 m de longueur et<br />
d’une surface totale de 400 m 2 , le mur SolarWall est intégré à<br />
la façade sud du bâtiment des presses. S’appuyant sur une technologie<br />
de chauffage solaire de l’air composée d’un capteur<br />
métallique microperforé, cette installation devrait permettre<br />
de réduire de près de 25 % l’énergie normalement utilisée pour<br />
une unité de chauffage du bâtiment, ce qui représente une réduction<br />
de 20 tonnes de CO 2 par an. De plus, il permettra de réaliser<br />
une hausse moyenne de la température de l’air entrant<br />
d’environ 9°C. durant mois les plus froids.<br />
L’installation du mur a été confiée à la société Erinor, déjà<br />
présente sur le site nordique pour la maintenance de ses<br />
bâtiments, en particulier la couverture du site. « Nous savions<br />
à quels endroits nous devions renforcer la structure afin le mur<br />
tienne bon. Le problème s’est surtout posé pour accrocher le<br />
collecteur de récupération d’air chaud. Pour cela, nous avons<br />
dû l’accrocher avec une ossature », raconte Aldo Alongi,<br />
responsable de travaux de l’entreprise prestataire chargée de<br />
l’installation du mur, de sa mise en oeuvre et du raccordement<br />
à la HV03.<br />
Concernant l’installation de cette structure de 12 mètres de<br />
hauteur, Erinor a déployé une couverture de 400 m 2 , « le but<br />
étant de prendre le minimum de risques et de gêner le moins<br />
possible le personnel sur site ; car il faut rappeler que durant<br />
toute la mise en place du mur solaire, il n’y a pas eu d’arrêt<br />
de production » ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 5
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
HSE : TENNAXIA LANCE<br />
UNE SOLUTION LOGICIELLE<br />
POUR LES PMI<br />
Face à la montée en puissance des risques<br />
environnementaux et à l’obligation de résultats<br />
des employeurs en matière de sécurité<br />
des personnes, Tennaxia vient de lancer une<br />
solution logicielle HSE (Hygiène, sécurité,<br />
environnement) entièrement dédiée aux PMI.<br />
Destinée à aider les PMI à réduire leurs<br />
risques HSE, Tennaxia offre une solution logicielle<br />
composée de trois modules : EverHSE<br />
Réglementaire pour décrypter les principales<br />
obligations réglementaires, EverHSE Déchets<br />
pour assurer la traçabilité administrative des<br />
déchets et EverHSE Document Unique. Ce<br />
dernier module sert à identifier et évaluer les<br />
risques pour la sécurité des personnes.<br />
QOSMOS AMÉLIORE<br />
SON KIT IXENGINE<br />
La nouvelle version du SDK ixEngine de<br />
Qosmos améliore l’identification des applications<br />
et les délais de commercialisation<br />
des pare-feu de prochaine génération. Ces<br />
améliorations apportées au kit de développement<br />
logiciel ixEngine de Qosmos devraient<br />
permettre aux fournisseurs de pare-feu de<br />
prochaine génération d’intégrer rapidement<br />
la visibilité et le contrôle des applications au<br />
niveau 7 dans leurs produits, assurant une<br />
identification en temps réel des applications,<br />
quels que soient les ports ou tunnels, tout en<br />
réduisant les délais de commercialisation et<br />
les frais de développement.<br />
UNE AUTOLAVEUSE À BATTERIES<br />
LITHIUM ION<br />
La société Tennant, leader dans la conception,<br />
la production et la commercialisation de<br />
solutions de nettoyage des sols, a présenté<br />
l’autolaveuse compacte T1 Batteries, la<br />
première autolaveuse compacte à offrir<br />
plusieurs choix de batteries dont l’option<br />
batteries Lithium Ion. L’autolaveuse T1 Batteries,<br />
tout comme la T2 (lancée en Europe en<br />
2008) a été conçue sans câble pour répondre<br />
aux problèmes liés au nettoyage des espaces<br />
étroits et au besoin de disponibilité immédiate<br />
et permanente des machines. « Ces<br />
deux autolaveuses sont très maniables ; elles<br />
nettoient et sèchent rapidement et facilement<br />
les espaces encombrés. Elles éliminent<br />
également les risques de chutes et glissades<br />
dus aux sols mouillés suite à un nettoyage<br />
avec balais et serpillères », a indiqué Rusty<br />
Zay, vice-président marketing monde au sein<br />
de Tennant.<br />
Abrasifs<br />
3M lance deux nouvelles<br />
solutions basées sur<br />
la technologie Cubitron II<br />
Le groupe américain entend bien profiter<br />
de son avance technologique en<br />
matière d’abrasifs. Comment ? En intégrant<br />
sa technologie brevetée Cubitron II -laquelle<br />
repose sur le profilage et la répartition homogène<br />
des grains abrasifs céramiques- pour<br />
développer de nouvelles solutions. De sorte<br />
qu’à la fin mai dernier, 3M a présenté non<br />
pas une mais deux nouveautés, la première<br />
étant la série de disques 987C pour le travail<br />
des aciers inoxydables qui nécessitent des<br />
finitions précises et propres. Une durée de<br />
vie jusqu’à six fois plus longue et une vitesse<br />
de coupe deux fois plus rapide par rapport<br />
aux disques céramiques classiques : voici ce<br />
que promettait le groupe avant de le démontrer<br />
sous les yeux d’un par-terre de journalistes<br />
ébahis. Démonstration faite : sur une<br />
tôlerie fine (avec un grain 80), pour retirer<br />
une soudure par exemple, l’opération avec la<br />
nouvelle bande 3M, pour une même surface,<br />
a demandé deux fois moins de temps qu’une<br />
Outils<br />
Reach a désormais son<br />
guide d’appui technique<br />
«<br />
Reach : substances chimiques en mécanique<br />
» est un DVD publié par le Centre<br />
technique des industries mécaniques (Cetim)<br />
destiné à devenir un outil d’accompagnement<br />
à la prise en<br />
compte des obligations de<br />
Reach.<br />
Pour rappel, toutes les entreprises<br />
qui importent, utilisent ou<br />
produisent des dégraissants, des<br />
peintures, des lubrifiants, des<br />
polymères et également des<br />
métaux, sont concernées par<br />
Reach.<br />
DR<br />
DR<br />
bande d’une marque concurrente : 24 secondes<br />
puis 25 secondes pour une deuxième<br />
opération, contre 43 secondes, puis 56 pour<br />
l’autre produit. Idem pour la seconde solution<br />
abrasive, cette fois présentée sous la<br />
forme d’une bande, la bande abrasive céramique<br />
984F, utilisée pour des opérations<br />
d’arasage ou de dimensionnement des aciers<br />
inoxydables ou fortement alliés ■<br />
Ce DVD reprend l’ensemble des résultats de<br />
cette action qui s’est déroulée sur trois ans. Il<br />
comprend notamment le guide de lecture de<br />
la FIM, un guide d’application<br />
bilingue, des courriers type, des<br />
fiches explicatives de scénarios<br />
d’expositions, des notes de veille,<br />
les méthodes d’identification de<br />
ces substances… ■<br />
Commande possible en ligne :<br />
rubrique Boutique - Librairie<br />
sur www.cetim.fr<br />
Prix cotisant Cetim : 80 € TTC<br />
Prix public : 100 € TTC<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 6
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
PROTÉGER SES DONNÉES EN CAS<br />
D’ARRÊT DU RÉSEAU ÉLECTRIQUE<br />
Le groupe industriel Eaton Corporation a<br />
annoncé la compatibilité de son offre logicielle<br />
Intelligent Power Protector (IPP) avec les architectures<br />
virtualisées Xen, plateforme logicielle<br />
de virtualisation libre (open-source) pour les<br />
datacenters. Les utilisateurs de cette dernière,<br />
grâce aux onduleurs et logiciels associés Eaton,<br />
pourront garantir l’intégrité de leurs données<br />
par un arrêt ordonné et propre de leurs serveurs<br />
virtuels en cas de perturbation grave et<br />
prolongée du réseau électrique. Cette opération<br />
renforce la présence d’Eaton dans la communauté<br />
« open source » avec un logiciel souple<br />
et sécurisé.<br />
MANAGEMENT : UTILISER<br />
LE POTENTIEL DES « NON-DITS »<br />
DR<br />
Dans son nouvel ouvrage, Sandrine Zerbib-<br />
Lucas, spécialisée en conseil en stratégie<br />
managériale et en communication du changement,<br />
s’attarde sur le danger et le frein que<br />
constitue l’accumulation des « non-dits »<br />
dans la conduite d’un projet complexe. Intitulé<br />
Donnez du sens à votre management en<br />
utiisant le potentiel des ‘’non-dits’’, cet<br />
ouvrage est vendu au prix de 19 € et est édité<br />
chez Gereso dans la collection « Développement<br />
personnel & professionnel ».<br />
COMPLÉMENT D’INFORMATION<br />
DANS LE PRÉCÉDENT NUMÉRO<br />
DE PRODUCTION MAINTENANCE<br />
Dans le numéro précédent du magazine<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> (n°33 d’avril, mai,<br />
juin 2011), un article non signé intitulé « Les<br />
techniques associées à la maintenance conditionnelle<br />
»,a été diffusé en page 24 du magazine<br />
et dans le cadre du dossier sur la<br />
maintenance conditionnelle et la maintenance<br />
des machines tournantes. Ces quatre pages<br />
particulièrement intéressantes ont été pensées,<br />
rédigées et mises en page au sein de la<br />
société dB Vib. Au nom de toute la rédaction,<br />
nous souhaitions mentionner l’origine de l’article<br />
et en remercier vivement les auteurs.<br />
Télémaintenance<br />
Dialoguer avec<br />
ses machines et les sites<br />
distants à travers Internet<br />
Le marché des constructeurs de machines<br />
et de l’infrastructure ont utilisé,<br />
pendant de nombreuses années, de<br />
simples connexions modem pour accéder<br />
aux équipements distants, alors même<br />
qu’Internet offre aujourd’hui des perspectives<br />
intéressantes pour les acteurs de<br />
l’industrie. Néanmoins, ces perspectives<br />
ne sont pas sans apporter plus de complexité.<br />
Ainsi, le service Internet Talk2M<br />
(abréviation pour Talk to Machines), mis<br />
au point et développé par Ewon France,<br />
a été conçu pour répondre aux besoins<br />
croissants de la télémaintenance en haut<br />
débit et sans fil sur des équipements<br />
distants.<br />
La particularité de Talk2M est sa pleine<br />
intégration aux normes de sécurité informatique,<br />
en autorisant une communication<br />
sécurisée à travers Internet, entre<br />
l’utilisateur et la machine distante, sans<br />
Mesure<br />
La maintenance des<br />
réseaux LTE facilitée grâce<br />
à ses analyseurs portables<br />
Les analyseurs R&S FSH4 / 8 portables<br />
de Rohde & Schwarz offrent de<br />
nouvelles fonctions pour la réalisation de<br />
mesures détaillées dans les réseaux LTE.<br />
Avec ces analyseurs de spectre portables,<br />
les utilisateurs peuvent désormais effectuer<br />
des analyses de modulation dans les modes<br />
duplex à répartition en fréquence LTE<br />
(FDD) et duplex à répartition dans le temps<br />
(TDD). Ces nouvelles options permettent<br />
d’obtenir une vue très détaillée des signaux<br />
LTE, ce qui représente un avantage significatif<br />
pour les travaux de maintenance et<br />
DR<br />
modifier et ni compromettre la sécurité<br />
informatique des deux cotés. Une innovation<br />
qui permet un déploiement facile<br />
sans se soucier de la complexité de l’infrastructure<br />
du réseau informatique.<br />
Talk2M et eWON sont entièrement<br />
compatibles avec les leaders mondiaux<br />
des fabricants d’automates ■<br />
de dépannage. Ainsi, ces appareils permettent<br />
d’analyser la trame LTE complète avec<br />
jusqu’à 10 sous-trames conformément aux<br />
exigences de la norme. Ils sont en outre<br />
capables de prendre en charge le préfixe<br />
cyclique étendu tel qu’il est défini par la<br />
norme. Ce préfixe permet notamment de<br />
réduire les interférences dues aux différents<br />
retards de propagation intervenant dans des<br />
cellules plus larges. En outre, ces analyseurs<br />
peuvent être utilisés pour tester des<br />
transmissions de signaux avec des antennes<br />
multiples jusqu’à 4x4 MIMO ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 8
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Événement<br />
Expogaz 2011 :<br />
Le rendez-vous biennal<br />
de l’industrie du gaz<br />
Expogaz, salon spécialisé dans l’industrie du gaz, se tiendra les 13,<br />
14 et 15 septembre prochains au Palais des congrès de Paris. Il sera<br />
une nouvelle fois organisé conjointement avec le Congrès du Gaz,<br />
mis en scène par l'Association française du gaz (AFG).<br />
Le salon Expogaz est depuis plus de<br />
30 ans, le salon référent de la profession.<br />
Cette année encore, l’exposition<br />
regroupera l’ensemble de la filière du gaz.<br />
Ce sera l’occasion pour les 5 000 visiteurs<br />
professionnels attendus, de retrouver<br />
pendant trois jours, les principaux<br />
opérateurs d’énergie en France et à l’international<br />
et tous les acteurs du secteur :<br />
fabricants, équipementiers, distributeurs,<br />
prestataires de service intervenant sur les<br />
marchés du Gaz naturel (GN), Gaz<br />
naturel liquéfié (GNL), Gaz naturel véhicule<br />
(GNV) et Gaz de pétrole liquéfiés<br />
(GPL).<br />
En complément de l’offre exposante, le<br />
salon proposera aux 5 000 visiteurs attendus<br />
plusieurs temps forts, à commencer<br />
par le concours de l’innovation. Cet<br />
événement récompensera les lauréats de<br />
trois catégories : Évolution technique,<br />
Économie d’énergie et Protection environnementale<br />
et, enfin, Prévention et<br />
sécurité. L’association Copagaz assurera<br />
une animation tout au long des trois jours<br />
en présentant des équipements du patrimoine<br />
gazier dédiés à l’évolution des<br />
appareils de détection des fuites de<br />
réseaux.<br />
Une journée technique dédiée<br />
La nouveauté 2011 réside notamment dans<br />
l'organisation d'une journée technique qui<br />
se déroulera le 13 septembre. Cette journée<br />
sera mise en oeuvre en collaboration avec<br />
l’AFG. Il s'agit d'une journée de contenus<br />
dédiée aux collectivités, maîtres d’œuvre,<br />
maître d’ouvrages, architectes, et qui s'articulera<br />
autour de tables rondes animées<br />
par des spécialistes et abordera en parallèle<br />
deux thématiques terrain : « Les<br />
travaux à proximité des réseaux et l’ensemble<br />
des nouveautés du Décret DICT :<br />
Le guichet unique la cartographie les<br />
formulaires et l’enchainement DT/DICT<br />
Détection et Cartographie des Réseaux<br />
Formation et apprentissage pour MO », et<br />
« la RT 2012 et les solutions gazières innovantes<br />
». Cette seconde thématique mettra<br />
en avant un retour d'expérience du label<br />
BBC Roadmap technologique et la rénovation<br />
des bâtiments existants.<br />
Le Congrès du Gaz, organisé par l’AFG,<br />
se tiendra comme toujours en parallèle du<br />
salon les mercredi 14 et jeudi 15 septembre.<br />
Lieu privilégié de débats et<br />
d’échanges, il reste une opportunité unique<br />
pour tous les acteurs de la filière du gaz<br />
Informations pratiques concernant Expogaz 2011<br />
Dates et horaires<br />
Mardi 13 et mercredi 14 septembre 2011 de 9 heures à 18 heures<br />
Jeudi 15 septembre 2011 de 9 heures à 17h30<br />
Adresse<br />
Palais des congrès et des expositions de Paris<br />
2, place de la Porte Maillot – 75017 Paris – Tél. : 01 40 68 22 22<br />
DR<br />
Quelques mots<br />
sur le salon Expogaz<br />
Depuis plus de 30 ans, Expogaz est le<br />
salon référent de la profession. Ce salon<br />
biennal regroupe l’ensemble des acteurs<br />
du gaz et se tient en parallèle avec le<br />
Congrès du Gaz de l’Association française<br />
du gaz (AFG). Il accueille les principaux<br />
opérateurs et fournisseurs d’énergie en<br />
France et à l’international, contribuant<br />
ainsi aux échanges entre acteurs de la<br />
filière : <strong>Production</strong>, Transport, Stockage,<br />
Distribution, Sécurité, Utilisations ou<br />
encore Fournisseurs.<br />
En 2009, Expogaz s’est tenu à Lyon et a<br />
rassemblé plus de 100 sociétés. La manifestation<br />
a attiré plus de 5 000 visiteurs<br />
dont 13 % en provenance de l’Europe.<br />
de participer à des conférences d’actualités,<br />
des tables rondes et ateliers. La<br />
journée du 14 septembre traitera de la place<br />
du gaz naturel dans un contexte international<br />
évolutif marqué par les enjeux environnementaux<br />
et les besoins énergétiques<br />
(analyses des institutions internationales<br />
ainsi que celles des grands groupes européens,<br />
mais aussi des décideurs publics<br />
et des consommateurs). Quant à la journée<br />
du 15 septembre, elle abordera des grands<br />
dossiers européens et de l’intégration de<br />
la production décentralisée aux systèmes<br />
énergétiques de demain ■<br />
Informations<br />
complémentaires<br />
Pour plus de détails sur le Congrès du<br />
Gaz, rendez-vous sur le site Internet<br />
www.congresdugaz.fr.<br />
Pour des informations générales sur le<br />
salon, rendez-vous sur le site Internet<br />
www.expogaz-expo.com.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 10
<strong>Maintenance</strong> des automates<br />
Dossier technologies<br />
La maintenance des automates et des systèmes automatisés est une problématique clé parmi les prérogatives<br />
des responsables de maintenance. Parce que la multiplication de l’offre et l’émergence des contrats dits<br />
« full-service » ont quelque peu bouleversé la demande, le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> vous propose<br />
de parcourir ce dossier à travers les retours d’expérience et les analyses d’un acteur majeur de la maintenance<br />
des systèmes, d’un fabricant et d’un organisme de formation spécialisé dans le domaine.<br />
Interview<br />
Maintenir et réparer ses automates<br />
plutôt que de les remplacer<br />
90% des automates en panne sont réparables. Voici en un chiffre ce qui<br />
a poussé un groupe de professionnels de la maintenance et de la réparation<br />
à créer, il y a déjà presque vingt ans, Aserti Electronic, une société<br />
spécialisée dans la maintenance de matériels électroniques industriels.<br />
Jean-Christophe Guilmin, directeur général d’Aserti Electronic France,<br />
nous explique comment les quinze centres de services du réseau répondent<br />
aux besoins des industriels en leur proposant une alternative au<br />
remplacement pur et simple de leurs automates.<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> :<br />
Présentez-nous en quelques<br />
mots l’activité d’Aserti Electronic.<br />
Jean-Christophe Guilmin :<br />
Aserti Electronic propose aux<br />
industriels des solutions pour le<br />
bon fonctionnement et la pérennité<br />
de leurs matériels électroniques et<br />
leurs problématiques de pannes. Aserti<br />
Electronic France est l’une des filiales<br />
d’Aserti Group avec Aserti Electronic<br />
Allemagne et CNC Services pour la<br />
maintenance des machines-outils à<br />
DR<br />
DR<br />
commandes numériques. Aserti<br />
Electronic a été créée en 1992<br />
en Bretagne en réponse aux<br />
demandes des industriels de la<br />
région qui se plaignaient du<br />
manque de solutions pour le<br />
dépannage de leurs matériels<br />
électroniques. Cela venait<br />
notamment du fait que leurs seuls et<br />
uniques interlocuteurs étaient les constructeurs<br />
de ces matériels qui n’avaient<br />
pas toujours les moyens humains et organisationnels,<br />
ou même la volonté, de<br />
réparer les équipements, préférant de loin<br />
la solution du remplacement. En conséquence,<br />
les coûts de remplacement<br />
étaient bien plus élevés qu’une simple<br />
réparation mais aussi, les délais de dépannage<br />
inadaptés, entrainaient des arrêts de<br />
production encore plus onéreux. D’autre<br />
part, l’obsolescence des composants<br />
électroniques amenaient parfois les industriels<br />
à ne pas trouver de solution de réparation.<br />
L’arrivée de nouveaux produits sur<br />
le marché orientaient d’autant plus les<br />
constructeurs vers la vente de nouveautés<br />
plutôt que vers la réparation de modèles<br />
plus anciens. Dans ce contexte, l’idée est<br />
venue de créer une entité dont le but était<br />
de s’affranchir des connaissances et des<br />
schémas spécifiques à chaque marque<br />
d’équipements en offrant une solution de<br />
maintenance au composant sur tous types<br />
et toutes marques d’équipements électroniques.<br />
Aserti Electronic était né !<br />
➤Sur quels types d’automates travaillezvous<br />
?<br />
Nous travaillons sur tous types et toutes<br />
marques d’automates industriels installés<br />
sur toutes sortes de Process, qu’il s’agisse<br />
de lignes de production dans l’agroalimentaire,<br />
la chimie-pharmacie, la métallurgie,<br />
l’automobile ou autres. Deux grandes<br />
marques se distinguent et représentent plus<br />
de 50 % du marché, à savoir Siemens et<br />
Télémécanique (devenu Schneider). Les<br />
applications concernent pour l’essentiel des<br />
systèmes de surveillance de Process continus<br />
et l’automatisation de tâches (dites<br />
ingrates : actions récurrentes, déplacement<br />
d’objets, contrôles,…) sur les Process manufacturiers.<br />
➤ Comment vous y prenez-vous pour<br />
agir sur des matériels de marques<br />
différentes ?<br />
Nous mettons avant tout au service de<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 13
Dossier technologies<br />
DR<br />
nos clients notre expertise, à savoir, la<br />
connaissance des composants face à la<br />
diversité et à la variété des équipements.<br />
Nous avons mis au point un procédé de<br />
réparation permettant de détecter les<br />
composants défaillants. Ce procédé nous<br />
permet de réparer tous types et toutes<br />
marques d’automates.<br />
➤ À quels problèmes et problématiques<br />
sont confrontés vos clients ?<br />
Les problèmes rencontrés par nos clients<br />
sont de deux natures. Le premier, le plus<br />
important des deux, est le temps nécessaire<br />
pour réparer un système et donc le<br />
délai pour le remettre en état opérationnel<br />
ou, le cas échéant, le remplacer. Le<br />
second concerne les coûts de la réparation,<br />
du dépannage ou du rachat d’un<br />
nouvel équipement.<br />
C’est bien souvent face à cet enjeu de<br />
délai de réparation ou de remplacement<br />
qu’un constructeur va proposer l’achat<br />
d’un nouveau système plutôt que sa réparation.<br />
Or un nouveau problème intervient<br />
: celui de la génération de ce nouvel<br />
équipement, souvent plus récente et donc<br />
différente de celle des autres pièces de<br />
l’installation. Il faut alors adapter ce<br />
nouvel équipement au reste de l’installation<br />
ce qui n’est pas sans poser un<br />
certain nombre de problèmes de programmation<br />
et de communication avec les<br />
autres systèmes, de connaissances voire<br />
de formation des opérateurs sur ce nouvel<br />
équipement. Dans certains cas, l’industriel<br />
peut même être obligé de repenser<br />
ou de remplacer toute l’installation de A<br />
à Z. Une autre réflexion se pose aussi sur<br />
le coût des stocks de ces équipements qui<br />
DR<br />
doivent être adaptés pour répondre aux<br />
délais de remplacement.<br />
➤ Comment répondez-vous aux problèmes<br />
de délais de dépannage ?<br />
Dans notre relation avec nos clients, nous<br />
nous engageons à remettre un devis, suite<br />
à une expertise gratuite, sous vingt-quatre<br />
heures ainsi qu’une réparation sous trois<br />
à quatre jours (et dans la journée pour les<br />
urgences). Le but étant évidemment de<br />
répondre le plus rapidement possible aux<br />
Une bonne pratique à adopter :<br />
penser à effectuer systématiquement<br />
une sauvegarde des paramètres et<br />
programmes des automates avant<br />
qu’ils ne tombent en panne.<br />
demandes de dépannage, nous proposons<br />
également des solutions d’échange standard<br />
à notre client : ce dernier nous fait<br />
parvenir son équipement en panne et<br />
nous le lui échangeons avec l’un de nos<br />
produits qui est dans nos stocks et que<br />
nous avons réparé au préalable.<br />
Ensuite, nous remettons en état son équipement<br />
qui intègre nos stocks, et servira<br />
à un nouvel échange standard. Nous<br />
avons également mis en place une cellule<br />
d’achats techniques, qui en s’appuyant<br />
sur notre retour d’expérience, a pour rôle<br />
de réaliser une veille technologique<br />
destinée à répondre aux problèmes d’obsolescence<br />
des anciens systèmes. Pour<br />
cela, nous disposons d’un stock et d’un<br />
réseau de « brokers » à travers le monde<br />
pour les cartes, les composants et les<br />
pièces qui nous sont indispensables pour<br />
dépanner les matériels que nous confient<br />
nos clients. Notre réactivité permet également<br />
à nos clients de réduire leurs stocks<br />
tout en apportant une réponse efficace<br />
aux pannes de leurs matériels.<br />
➤ Quels sont les environnements<br />
industriels qui présentent le plus de<br />
problèmes en matière d’usure et de<br />
vieillissement prématuré<br />
des automates ?<br />
En matière de durée de vie, ce<br />
qui fait qu’un automate va<br />
lâcher est, la plupart du<br />
temps, lié à l’environnement<br />
dans lequel il est installé ainsi<br />
qu’aux diverses sollicitations<br />
auxquelles il doit faire face.<br />
Les risques de projection<br />
d’eau dans l’agroalimentaire, de projection<br />
de liquides corrosifs, d’un environnement<br />
chaud (fonderie, four<br />
industriel...), d’une forte hydrométrie ou<br />
d’un environnement huileux (brouillard<br />
ambiant) dans l’automobile sont autant<br />
de facteurs provoquant un vieillissement<br />
prématuré des automates.<br />
Une demande importante de courant<br />
(surcharge en particulier sur les vannes) peut<br />
provoquer aussi un vieillissement prématuré<br />
des relais et finalement leur panne s’ils<br />
ne sont pas changés régulièrement. Ainsi,<br />
l’âge d’un automate et de ses composants<br />
ne se calcule pas en nombre d’années mais<br />
est lié à son taux d’utilisation.<br />
➤ Quelles technologies utilisez-vous<br />
pour assurer leur maintenance et leur<br />
réparation ?<br />
Nous proposons, tout d’abord, des<br />
campagnes de maintenance préventive<br />
tous les trois ou cinq ans. Cette maintenance<br />
préventive peut être effectuée sur<br />
site ou en atelier. Elle intègre des opérations<br />
de nettoyage, de contrôle et de<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 14
Dossier technologies<br />
changement des composants à durée de<br />
vie limitée (composants chimiques,<br />
condensateurs, optocoupleurs, relais…).<br />
D’autre part, nous avons développé des<br />
moyens en interne comme par exemple<br />
l’Aserscan. Comment fonctionne cet<br />
outil ? Deux pointes de touche, aux<br />
bornes des composants permettent de<br />
capter, sur un oscilloscope, leur signature.<br />
Il s’agit d’un test statique. Sur d’autres<br />
types de systèmes, comme les<br />
circuits intégrés, nous effectuons des tests<br />
dynamiques pour valider leur fonctionnement.<br />
Nous avons également développé<br />
des bancs de tests pour les familles<br />
d’automates les plus fréquentes que ce<br />
soit sur les cartes d’alimentation, de<br />
communication, ou d’entrée-sortie, de<br />
manière à les tester comme si elles étaient<br />
utilisés dans leur environnement industriel.<br />
Ces techniques permettent de<br />
valider à 100% les interventions et de<br />
donner une nouvelle vie à ces automates<br />
qui profitent, dés qu’ils passent dans nos<br />
ateliers d’une maintenance préventive<br />
systématique.<br />
DR<br />
➤ Quelles sont les erreurs les plus<br />
fréquemment commises par les utilisateurs<br />
?<br />
Tout d’abord, il faut rappeler que, contrairement<br />
aux équipements mécaniques, les<br />
problèmes que peuvent rencontrer les<br />
automates ne sont pas visibles à l’œil nu<br />
car ils sont liés à une usure prématurée<br />
de composants chimiques. Ainsi, les<br />
industriels qui ont en général le réflexe<br />
de la maintenance préventive sur des<br />
équipements mécaniques, n’y pensent<br />
pas toujours sur leurs équipements<br />
électroniques. Il faut donc sensibiliser les<br />
industriels sur l’importance de la mise<br />
en œuvre d’une maintenance préventive<br />
adaptée sur ces automates et qui peut<br />
permettre d’éviter certains arrêts de<br />
production.<br />
D’autre part, l’automate doit évoluer dans<br />
un environnement sain, c’est-à-dire qu’il<br />
doit être protégé contre tous types de<br />
risques déterminés en fonction du Process<br />
comme évoqué ci-dessus. Par exemple,<br />
dans l’agroalimentaire, on lave tous les<br />
soirs les installations au jet d’eau ou avec<br />
d’autres produits. Dans ce type de milieu,<br />
l’industriel doit protéger son équipement<br />
de l’eau ou du fluide employé afin<br />
d’éviter sa corrosion. Dans des usines de<br />
fonderie, il convient de maintenir l’automate<br />
à l’abri des écarts souvent violents<br />
de températures. Dans le domaine de l’automobile<br />
et les Process ayant un parc de<br />
machines-outils, il faut veiller à préserver<br />
et protéger le matériel de tout écoulement<br />
ou brouillard d’huile susceptible de venir<br />
se déposer sur les cartes. De plus, l’industriel<br />
doit apporter un soin particulier<br />
à la protection en amont de l’automate<br />
par rapport aux problèmes d’alimentation<br />
(surtensions, microcoupures,..) et<br />
aux orages qui sont également souvent à<br />
l’origine de pannes fréquentes.<br />
Contrairement aux équipements<br />
mécaniques, les problèmes que<br />
peuvent rencontrer les automates<br />
ne sont pas visibles à l’œil nu car<br />
ils sont liés à une usure prématurée<br />
de composants chimiques.<br />
➤ Quels conseils ou bonnes pratiques<br />
pouvez-vous nous donner ?<br />
Nous l’avons vu ci-dessus, lors de<br />
l’installation de ces équipements, il est<br />
important de les protéger de leur environnement<br />
et des problèmes d’alimentation.<br />
D’autre part, une bonne pratique à<br />
adopter consiste à effectuer systématiquement<br />
une sauvegarde des paramètres<br />
et programmes des automates avant qu’ils<br />
ne tombent en panne. Un trop grand<br />
nombre d‘utilisateurs, lorsque survient<br />
une panne ou un dysfonctionnement de<br />
l’équipement, n’a pas pensé au préalable,<br />
à sauvegarder la programmation de l’automate.<br />
Lorsque l’intervention est<br />
terminée et que le client récupère son<br />
équipement, il perd alors un temps<br />
précieux pour reprogrammer le système<br />
que notre société aurait pu recharger si<br />
ces paramètres lui avaient été communiqués.<br />
De plus, il existe des dispositifs<br />
de sauvegarde tels que<br />
des piles, accus ou autres<br />
condensateurs qui empêchent<br />
le programme de s’effacer en<br />
cas de coupure de courant, à<br />
condition toutefois de changer<br />
régulièrement ces dispositifs<br />
de sauvegarde. Enfin,<br />
la mise en œuvre de campagnes<br />
de maintenance préventive<br />
réalisées régulièrement<br />
peut prolonger la durée de vie d’un automate<br />
durant plusieurs dizaines d’années ■<br />
Propos recueillis<br />
par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 15
Dossier technologies<br />
En pratique<br />
Garder la maîtrise de la maintenance<br />
de ses automates<br />
DR<br />
Expert dans la formation en maintenance des automates, Jean-Philippe<br />
Lambert (Cimi) livre aux lecteurs de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> quelques<br />
clés de réussite pour ne pas se laisser distancer par les problématiques<br />
liées à la maintenance de tels systèmes, en particulier par les évolutions<br />
technologiques. Mais le premier de ses conseils est avant toute<br />
chose de garder la maîtrise des opérations de maintenance par une<br />
pratique régulière.<br />
La maintenance des automates et des<br />
systèmes automatisés demeure une<br />
problématique clé dans une entreprise<br />
industrielle, justifiant aisément la part<br />
importante qui lui est consacrée au sein<br />
des structures de conseil et formation. Le<br />
Cimi par exemple, consacre près de 20 %<br />
de ses activités de formation à la maintenance<br />
des systèmes automatisés, soit<br />
trente-cinq références de stages au total.<br />
Responsable du département de formation<br />
sur les automates, Jean-Philippe<br />
Lambert explique que l’automate étant<br />
au coeur des équipements de production,<br />
les défaillances susceptibles de provoquer<br />
des arrêts de production représentent des<br />
enjeux énormes et des risques toujours<br />
très élevés malgré la nette amélioration<br />
des systèmes.<br />
Deux zones de pannes existent : tout<br />
d’abord, celle qui touche à la machine ou<br />
à l’installation, puis celle qui provient du<br />
système automatisé comme l’interface<br />
entrée-sortie, l’alimentation, la programmation<br />
ou encore les mises à jour.<br />
« Naturellement, l’essentiel de l’origine<br />
des pannes provient de l’installation,<br />
même s’il ne faut pas exclure certaines<br />
causes liées aux systèmes automatisés ».<br />
Dans les deux cas, le responsable du<br />
département maintenance des automates<br />
insiste sur une chose essentielle : « qu’il<br />
s’agisse des professionnels de la maintenance<br />
ou de la production, tous doivent<br />
connaître au maximum l’ensemble des<br />
systèmes qui composent leur installation.<br />
C’est primordial, même si du côté de la<br />
production, l’automate est réduit à une<br />
boîte noire qui sert à commander les actionneurs<br />
par exemple. Pour les maintenanciers<br />
en revanche, il s’agit avant tout d’un équipement<br />
sur lequel ils peuvent intervenir et<br />
s’en servir comme un moyen de détecter<br />
une défaillance ». Cette première préconisation<br />
sous-entend que les gens de la maintenance<br />
doivent maîtriser le matériel qui<br />
constitue l’automate, la partie informatique<br />
et les logiciels qui lui sont associés mais<br />
aussi et surtout la méthodologie que l’on<br />
doit appliquer de manière à diagnostiquer<br />
d’une part, et intervenir d’autre part.<br />
Maîtriser les automates<br />
de ses installations<br />
suppose une pratique régulière<br />
Afin de réduire les temps d’arrêt, il est<br />
important que les opérateurs de maintenance<br />
puissent diagnostiquer rapidement<br />
les causes de défaillance du système en<br />
appliquant des méthodes adaptées à la<br />
structure de l’application. Mais à côté de<br />
la méconnaissance des systèmes apparaissent<br />
des problématiques plus marginales<br />
– mais non moins croissantes –<br />
comme les évolutions technologiques, la<br />
prolifération des bus de terrain, le perfectionnement<br />
des réseaux, la démocratisation<br />
de la supervision et des pupitres<br />
graphiques performants, ou encore la<br />
présence de la mécatronique de plus en<br />
plus importante dans les installations<br />
industrielles. Mais l’absence de langage<br />
commun entre les systèmes et les<br />
problèmes de compatibilité pose à son<br />
tour des contraintes qu’il faut à tout prix<br />
surmonter. « Nous ne le répèterons➤<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 16
Dossier technologies<br />
➤ jamais assez : l’important est de s’efforcer<br />
de garder tant que possible ses<br />
compétences en interne. Mais il est un<br />
autre point important et qui découle du<br />
premier : la formation ne suffit pas. Elle<br />
doit toujours s’accompagner d’une<br />
pratique régulière des opérations de<br />
maintenance sur les installations et les<br />
systèmes automatisés. Mais ce n’est pas<br />
une mince affaire ».<br />
Pas simple en effet de s’exercer sur des<br />
machines qui, pour ainsi dire, ne sont pas<br />
encore tombées en panne. D’autant que<br />
les machines sont de plus en plus fiables<br />
et ces petits problèmes, ces petites pannes<br />
qui survenaient de manière intempestive,<br />
se font de plus en plus rares. « On ne va<br />
bien entendu pas s’en plaindre. Mais<br />
nous soulignons l’effet pervers ce que<br />
le zéro panne – ou presque – implique :<br />
de moins en moins de petites interventions<br />
donc moins de pratique sur la<br />
machine et moins de connaissance de ses<br />
composants et de ses automates. Si bien<br />
que lorsque surgit une défaillance d’origine<br />
complexe, les opérateurs de maintenance<br />
sont incapables d’intervenir »,<br />
ajoute Stéphane Le Gall, directeur du<br />
marketing au sein du Cimi.<br />
Insidieusement, la mise en œuvre d’interfaces<br />
hommes-machines toujours plus<br />
performantes peut éloigner les opérateurs<br />
de production et de maintenance des<br />
réalités techniques de leurs machines.<br />
Alors comment se faire la main sur des<br />
machines en parfait état ?<br />
La réponse du formateur : faire de la<br />
pratique à travers des projets d’amélioration<br />
en travaillant sur le pupitre,<br />
améliorer l’affichage en opérant sur le<br />
diagnostic d’une panne éventuelle, etc.<br />
L’objectif étant de travailler sur la partie<br />
pupitre et sur l’automate proprement dit,<br />
le tout pour un risque d’erreur limité, à<br />
condition bien sûr que ces opérations<br />
soient bien encadrées.<br />
Essayer de ne plus<br />
être dépendant<br />
du SAV des constructeurs<br />
de machines<br />
Autre facteur de complication rencontré<br />
par les industriels : le réseau Ethernet est<br />
de plus en plus présent aux niveaux des<br />
machines et des automates. Paradoxalement,<br />
celui-ci échappe progressivement<br />
Quelques mots<br />
sur le Cimi et la formation en maintenance<br />
Spécialisé dans la formation continue depuis près de trente ans, le Cimi aborde tous les<br />
domaines de la maintenance et de la production industrielle.<br />
Avec un catalogue de 180 stages, dispensés pour 60 % d’entre eux dans le centre de<br />
Blois, le Cimi effectue également ses activités au sein même des entreprises et sur site pour<br />
des prestations sur-mesure ou des opérations de conseil.<br />
C’est notamment le cas pour les systèmes automatisés. Privilégiant par dessus tout la<br />
mise en situation et les cas pratiques – avec notamment les 75 % de manipulation – ,la<br />
structure de formations a par ailleurs été récemment labellisée « cellule de diffusion technologique<br />
» par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche qui, à travers cette<br />
distinction, a tenu à valoriser la mission de service publique du Cimi de diffusion du savoir<br />
et d’accompagnement des PME.<br />
à la production et au service de maintenance<br />
car il appartient au service informatique,<br />
lequel verrouille les accès si<br />
bien que les opérateurs n’ont plus la<br />
maîtrise du réseau et des back-office des<br />
logiciels. Il est donc important de garder<br />
le contact et le dialogue entre les différentes<br />
entités de l’entreprise.<br />
Quant à la diversité du matériel, Jean-<br />
Philippe Lambert semble revivre une<br />
période que l’on croyait révolue ; il y a<br />
environ trente ans co-existaient sur le<br />
marché une multitude de marques et de<br />
modèles de systèmes, avant que quelques<br />
gros constructeurs qui étaient sortis du<br />
lot ne s’imposent, seuls. « Aujourd’hui,<br />
nous assistons de nouveau à un élargissement<br />
de l’offre en matière d’automates.<br />
Une aubaine pour la demande mais dont<br />
les principaux obstacles résident désormais<br />
dans la gestion d’un parc d’installation<br />
diversifiée ; ce qui est plus difficile<br />
pour le responsable maintenance qui doit<br />
être plus impliqué dans le processus<br />
d’achats. »<br />
Cependant, l’utilisateur final doit être<br />
conscient des risques qu’il peut y avoir<br />
à imposer une marque d’automate au<br />
constructeur de machine.<br />
Par ailleurs, un nombre croissant de fabricants<br />
d’équipements industriels intègrent<br />
eux-mêmes leurs automates. Une fois<br />
encore, c’est de l’information qui<br />
échappe à l’opérateur de maintenance.<br />
L’autre risque, c’est celui de se voir<br />
proposer un contrat full-service avec un<br />
service après-vente, souvent très séduisant<br />
car l’utilisateur n’aura à faire qu’à<br />
un seul et unique interlocuteur. Mais il<br />
ne faut pas être dupe : pour des pannes<br />
simples – que l’utilisateur aurait d’ailleurs<br />
pu résoudre –, le constructeur<br />
va prendre en charge les réparations,<br />
lesquelles restent peu fréquentes au<br />
début.<br />
Mais lorsque le parc vieillit et que le<br />
nombre de pannes augmente de façon<br />
significative, le fabricant va davantage<br />
s’orienter, ce qui, somme toute, est tout<br />
à fait normal, à sa vocation première :<br />
vendre de nouveaux produits. « La<br />
meilleure manière de se préparer à ce<br />
type de désagrément est-il encore de<br />
devenir un partenaire de premier choix<br />
du fabricant de machines, dans le but de<br />
pouvoir soi-même intervenir sur les<br />
appareils. Mais ce n’est guère chose<br />
évident car cela sous-entend que le constructeur<br />
devra vous “léguer” une partie<br />
de son savoir-faire en vous fournissant<br />
ses fichiers sources. On peut toutefois<br />
négocier la fourniture du programme<br />
source en arguant du fait que les blocs<br />
de codes les plus sensibles peuvent être<br />
verrouillés en lecture. » ■<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 18
Dossier technologies<br />
En pratique<br />
L’obsolescence<br />
des systèmes,<br />
le maillon faible<br />
des industriels<br />
De part ses fonctions au sein du groupe Rockwell<br />
Automation, Bruno Barbanson nous explique que la<br />
maintenance des automates s’inscrit avant tout dans<br />
une approche globale. La problématique maintenance<br />
se soustrait donc à une prise en compte plus radicale<br />
des actifs d’une entreprise et d’une gestion amont<br />
de son parc de machines. Objectif : lutter contre l’obsolescence<br />
des systèmes de manière à toujours disposer<br />
de pièces de rechange en cas de panne.<br />
Il est bien beau de posséder des équipements de pointe, encore<br />
faut-il que leur utilisation soit vraiment optimisée. Or, ce n’est<br />
pas toujours (souvent ?) le cas. Avant de rejoindre le groupe Rockwell<br />
en tant que consultant en stratégie de maintenance, Bruno<br />
Barbanson se souvient d’une mission particulièrement compliquée<br />
en Indonésie. « Un CEO m’avait demandé d’améliorer son<br />
O.E.E. (un indicateur global chargé de mesurer l’efficacité d’une<br />
usine) lequel était au plus bas, soit 55 % avec un équilibre de<br />
66 % ! Cet indicateur comprend une partie maintenance qui<br />
concerne notamment la disponibilité des matériels et l’optimisation<br />
des assets. Après mon passage, l’O.E.E. est passé à 74 %.<br />
Une bonne opération pour ce client pour qui un point de progression<br />
lui rapporte plusieurs dizaines de milliers de dollars ».L’idée<br />
est que, sans une approche globale de ses équipements et de ses<br />
systèmes, il est difficile d’optimiser ses actifs. « C’est ce que<br />
nous proposons chez Rockwell à travers notre contrat d’approche<br />
globale des systèmes. Notre but ? Gérer toute l’obsolescence –<br />
indépendamment de l’architecture – via un plan de maintenance<br />
optimisé afin de garantir au client que les pièces de rechange<br />
de ses automates et des matériels associés seront toujours à<br />
jour » ; une problématique bien connue des usines aux process<br />
très tendus qui exigent des tolérances très faibles en termes de<br />
qualité, à l’image de l’agroalimentaire ou de l’industrie pharmaceutique.<br />
Le problème est qu’il n’existe pas que des automates « Rockwell<br />
». C’est pourquoi le groupe américain a eu l’idée de développer<br />
des centres de réparation, puis de gérer directement<br />
l’ensemble des magasins de pièces de rechange avec tous les<br />
produits du marché. Car l’une des failles d’un site industriel se<br />
trouve bel et bien à ce niveau : « j’ai constaté qu’il y avait dans<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 19
Dossier technologies<br />
bon nombre d’usines dans le monde un<br />
énorme gâchis ; des stocks “pirates” constitués<br />
de pièces inconnues des listes du<br />
magasin, souvent de qualité médiocre ou<br />
mauvaise et qui échappent aux stocks dits<br />
officiels, faussant un peu plus les actifs de<br />
l’entreprise et des stratégies de maintenance<br />
absentes ou peu en adéquation avec<br />
les objectifs des business units ». Et comme<br />
le magasin est la plupart du temps rattaché<br />
à la fonction maintenance, la volonté de<br />
réaliser des économies et d’optimiser cette<br />
fonction s’est vite fait sentir. Mais l’externalisation<br />
à outrance de la maintenance a<br />
mené à des cas d’échecs, à l’instar d’un<br />
groupe pétrolier américain qui, en raison<br />
d’une longue restriction sur les budgets de<br />
maintenance, a dû reconstruire une nouvelle<br />
raffinerie et engager de lourds investissements.<br />
La fiabilisation de l’automate<br />
comme indicateur<br />
de vieillissement<br />
Les problématiques auxquelles sont<br />
confrontés la plupart des industriels relèvent<br />
essentiellement de l’atmosphère de<br />
travail de l’automate dans lequel une maintenance<br />
on-line est souvent très difficile<br />
parallèlement à l’absence de rechanges et<br />
l’obsolescence des matériels. Parmi les environnements<br />
industriels qui présentent le<br />
plus de problèmes en matière d’usure et de<br />
vieillissement prématurés des automates<br />
figurent sans surprise les usines d’industrie<br />
lourde comme l’acier, dans les fonderies<br />
et autres. « Les problèmes que j’ai<br />
connus venaient avant tout de la connectique<br />
et/ou des câbles, plus rarement de l’automate<br />
lui-même, concède Bruno Barbanson.<br />
Les pires soucis qui m’aient été amenés de<br />
rencontrer se posaient dans les aciéries en<br />
climat tropical, à l’image d’une fonderie<br />
de fonte dans la ceinture de rouille en Chine<br />
qui était confrontée à des problèmes de<br />
connectique des cartes en fond de bac,<br />
causés par une maintenance des armoires<br />
déficiente. Les solutions de dépannage s’effectuaient<br />
trop souvent avec les moyens du<br />
bord qui se limitaient notamment à des<br />
gommes de crayon ! » Dans les milieux de<br />
la fonderie, les automates tournent en effet<br />
en permanence et les éléments de connectique<br />
se fatiguent très vite en raison de l’atmosphère<br />
poussiéreuse qui règne dans les<br />
usines. La gomme de crayon n’est évidemment<br />
pas l’idéal pour nettoyer un composant<br />
et il viendra très vite le moment d’en<br />
changer, ce qui pose certains problèmes<br />
lorsque l’on se trouve dans le nord de la<br />
Chine.<br />
Le vieillissement d’un élément (automate<br />
ou autre) répond avant tout à un problème<br />
de fiabilisation. Dès la conception, on cherchera<br />
à évaluer les paramètres de sûreté de<br />
fonctionnement : fiabilité, disponibilité et<br />
maintenabilité. La courbe en « baignoire<br />
» est bien connue des fiabilistes. Le vieillissement<br />
peut être modélisé selon des lois<br />
dont la plus connue est celle de Weibull.<br />
On peut aussi utiliser la loi d’Erlang, la<br />
Log-normale ou celle de Student-Fischer…<br />
Bruno Barbanson, en quelques mots<br />
Consultant en stratégie de maintenance au sein de la division CSM du groupe Rockwell<br />
Automation, l’un des spécialistes mondiaux en informatique et automatisation industrielles,<br />
Bruno Barbanson a pour rôle de mettre en évidence les gisements de productivité et<br />
de profitabilité par une évaluation et une analyse de la maintenance des assets et de proposer<br />
les solutions les plus adaptées aux clients du groupe. Avant d’intégrer Rockwell en 2011,<br />
Bruno Barbanson a auparavant toujours travaillé dans la maintenance. Diplômé de physique<br />
et ingénieur en électricité – automatismes , il a occupé des postes d’ingénieur maintenance<br />
jusqu’à des fonctions de direction technique dans des secteurs tels que la recherche<br />
pétrolière, le nucléaire, le raffinage, la fonderie, la céramique, l’aluminium, le bois ou<br />
encore le papier. Bruno Barbanson a par ailleurs exercé son métier en tant que formateur<br />
sur les métiers de maintenance mais aussi en tant que consultant, en particulier pour le<br />
ministère des Transports. Son expérience dépasse les frontières puisse que Bruno Barbanson<br />
a effectué un bon nombre de missions hors d’Europe, en Chine, aux États-Unis, en Afrique<br />
du Sud, au Moyen Orient et plus récemment en Indonésie et en Malaisie.<br />
DR<br />
Il y a aussi la prise en compte dans le<br />
système des aspects de vieillissement par la<br />
conception, la présence d’un automate d’observation<br />
et de diagnostic mais également<br />
par redondance active (assurant la sécurité<br />
du système) ou passive (assurant la disponibilité<br />
du système) ou une combinaison<br />
des deux. La maintenance en elle-même<br />
est relativement limitée sur l’automate<br />
proprement dit.<br />
L’humain reste au coeur de tout<br />
problème de maintenance<br />
Parmi les erreurs les plus fréquemment<br />
commises par les utilisateurs, d’une<br />
manière plus générale et au-delà des automates,<br />
l’oubli majeur reste la non prise en<br />
compte des zones oubliées dans les facteurs<br />
de productivité. Peu d’entreprises utilisent le<br />
plein potentiel de leurs assets, le plus souvent<br />
par manque de temps et par manque de recul<br />
sur une vision globale de leur système de<br />
production. Cet oubli peut mener à des situations<br />
délicates (comme le manque de pièces<br />
de rechange ou la présence de pièces de<br />
rechange malheureusement obsolètes), mais<br />
aussi à des situations de perte de profitabilité<br />
(18 % des opérations de maintenance<br />
sont inutiles et autant non adaptées).<br />
L’idéal reste encore de maintenir ses automates<br />
dans une atmosphère confortable, à<br />
l’abri de la poussière, de l’humidité et des<br />
hautes variations de températures pour éviter<br />
toute détérioration sur la connectique. Mais<br />
il est un point important à ne jamais oublier<br />
ou mettre au second plan : c’est l’humain.<br />
« Près de 80 % des problèmes de maintenance<br />
sont liés à l’humain et non à des<br />
soucis techniques. En premier lieu : les relations<br />
inter-services, c’est-à-dire entre la<br />
maintenance et la production essentiellement,<br />
puis avec les services RH, achats,<br />
comptabilité ou finances, qualité et sécurité<br />
». Enfin, les professionnels de la maintenance<br />
doivent être en phase directe avec<br />
les évolutions technologiques afin d’éviter<br />
les problèmes d’obsolescence des produits<br />
mais surtout savoir comment réparer,<br />
remonter ou remplacer un système. « Il faut<br />
aussi parfois qu’il se débrouille pour maintenir<br />
la disponibilités des outils de production<br />
et pour cela, garder une part de<br />
créativité et d’imagination de manière à se<br />
sortir de certaines situations délicates avec<br />
les moyens du bord » ■<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 20
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 21
Dossier management<br />
Bien utiliser les indicateurs<br />
de maintenance<br />
La question des indicateurs de maintenance est primordiale pour optimiser l'efficacité des organisations de<br />
maintenance, qu'elles soient internes ou externes à l'entreprise, et ce en raison des enjeux à la fois humains<br />
et financiers qu'elle suscite. Le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> a choisi de dresser pour ses lecteurs un<br />
panorama de conseils et de bonnes pratiques à travers des consultants et ingénieurs en maintenance pour qui<br />
ces problématiques n'ont plus de secret.<br />
Analyse<br />
Quelle place pour les indicateurs dans<br />
l’optimisation de la maintenance ?<br />
Les indicateurs d’efficacité des organisations de maintenance sont utiles<br />
pour remettre en questions le fonctionnement même d’une équipe ou<br />
d’un process à condition de bien identifier les problèmes, d’analyser<br />
les interventions et de bien faire comprendre auprès des collaborateurs<br />
l’importance de mesurer les performances.<br />
La maintenance soulève toujours une<br />
problématique double. Celle-ci est<br />
soit d’ordre économique – à savoir<br />
comment peut-on et doit-on faire des<br />
économies sur les coûts de la maintenance<br />
ou comment baisser les stocks par<br />
exemple –, soit cette problématique<br />
concerne le fonctionnement même de la<br />
maintenance et la mesure de ses performances.<br />
En d’autres termes, la maintenance<br />
est considérée comme un centre<br />
de coûts ; « or il faut désormais que<br />
toutes les directions la voient plutôt<br />
comme un centre de profits », insiste<br />
Renaud Cuignet, de la société de conseil<br />
RC Management, également chargé de<br />
cours au mastère Management de la<br />
maintenance à l’Ensam Paris. L’idée<br />
développée par le consultant est que les<br />
professionnels de la maintenance prennent<br />
en main leurs performances, qu’ils<br />
les démontrent et les valorisent auprès<br />
des autres services. C’est précisément ici<br />
qu’interviennent les indicateurs.<br />
Trois niveaux d’indicateurs :<br />
à court, moyen et long terme<br />
Pour trouver ces indicateurs, il est important<br />
de se pencher sur trois niveaux différents.<br />
Le premier, à court terme, mène à<br />
la question que se pose traditionnellement<br />
l’opérateur lorsque survient une<br />
panne : « comment vais-je la réparer ?<br />
Dans quels délais et à quel prix ? ».<br />
L’objectif est d’intervenir très rapidement<br />
mais de manière efficace de sorte que<br />
cette même panne ne se reproduise pas<br />
une deuxième ou une énième fois. Les<br />
opérateurs doivent surtout ne pas se<br />
laisser déborder par les pannes, lesquelles<br />
prennent souvent le dessus sur les actions<br />
préventives, mises malheureusement de<br />
côté le temps de gérer l’urgence ; le<br />
cercle vicieux du curratif menant toujours<br />
à des coûts exorbitants.<br />
Au deuxième niveau se situe le « moyen<br />
terme » qui met en avant une réflexion.<br />
La panne s’est déjà produite et l’intervention<br />
a déjà eu lieu mais les responsables<br />
maintenance s’interrogent sur la<br />
nature et les causes des pannes, analysent<br />
leur nombre et leur périodicité afin<br />
d’en arriver à des conclusions qui leurs<br />
permettront enfin de prendre les mesures<br />
qui s’imposent. Si l’éradication des<br />
pannes et des anomalies ne peuvent être<br />
accomplies, les mesures s’orienteront<br />
vers une optimisation des dépannages et<br />
des interventions diverses.<br />
Dans les deux cas, c’est grâce à des indicateurs<br />
que l’on va pouvoir engager un<br />
certain nombre d’actions, techniques ou<br />
sous la forme de mesures préventives ou<br />
de formations des opérateurs. « Ce travail<br />
de fond ne peut donner des résultats<br />
immédiats ou visibles plus rapidement.<br />
Toutefois, les bénéfices s’avèrent extrêmement<br />
payants au bout de quelques<br />
années. Cela passe en particulier par la<br />
mise à jour constante et régulière des<br />
plans, schémas et autres documents techniques<br />
».<br />
Le troisième et dernier niveau, le « long<br />
terme », intervient à l’occasion d’une installation<br />
nouvelle. Sa maintenance inclut à la<br />
fois le processus de pilotage de début et de<br />
fin de vie de la machine. Au début, une fois<br />
l’équipement installé dans l’usine, on<br />
vérifie bien qu’il fonctionne puis on forme<br />
les opérateurs de maintenance tout en s’assurant<br />
que les documents techniques sont<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 23
Dossier management<br />
complets, le plan de maintenance préventive<br />
bien défini et les pièces de rechange<br />
disponibles. Le suivi de la fin de vie nécessite<br />
pour sa part un pilotage des coûts de<br />
la maintenance de manière à être capable<br />
de dire si ces coûts ont augmenté et pourquoi.<br />
Objectif : pouvoir justifier ou non ces<br />
coûts de maintenance ou au contraire<br />
investir dans de nouvelles machines. Les<br />
indicateurs portent également sur la conservation<br />
des compétences ; « il faut remplacer<br />
en effet la personne qui part à la<br />
retraite avec ses connaissances sur le sujet<br />
ou la machine en question. Cela passe<br />
notamment par des notices de compétences<br />
et d’opérations à jour et détaillées ».<br />
Ne pas percevoir les indicateurs<br />
comme un moyen de « flicage »<br />
Il peut ainsi y avoir des centaines d’indicateurs.<br />
C’est pourquoi il faut bien<br />
déterminer à quel niveau d’enjeux se<br />
place l’entreprise -court, moyen ou long<br />
terme. De là, le moyen de structurer les<br />
indicateurs est la GMAO, dont les logiciels<br />
auront pour rôle de prendre la main<br />
sur la maîtrise des enjeux. La GMAO est<br />
en ce sens indispensable mais elle ne<br />
suffit pas. Il faut en effet comprendre le<br />
sens des indicateurs, comprendre les<br />
enjeux, de manière à faire évoluer cette<br />
GMAO dans de bonnes directions et en<br />
optimiser le paramétrage. Mais le problème<br />
rencontré le plus souvent par les directions<br />
techniques en matière d’indicateurs<br />
est qu’ils sont souvent perçus comme des<br />
moyens de surveillance des opérateurs,<br />
de « flicage » en quelque sorte. « C’est<br />
pourquoi, quand se pose ce problème, les<br />
opérateurs refusent de remonter l’information<br />
». La faute à qui ? « Aux managers,<br />
rétorque Renaud Cuignet, qui n’ont<br />
pas assez expliqué le rôle et l’enjeu des<br />
indicateurs ».<br />
Alors quels sont les indicateurs les plus<br />
efficaces ? Il n’y a – évidemment – pas<br />
de réponses uniques. Tout dépend du<br />
problème rencontré et des enjeux.<br />
Concernant les indicateurs d’ordre financier,<br />
si le problème porte sur le coût de<br />
revient, on s’intéressera aux coûts de<br />
maintenance et l’on s’attaquera aux<br />
problèmes de dépenses. S’il s’agit d’un<br />
problème de capacité de production qui<br />
engendre des pertes au niveau des<br />
ventes ; on devra s’intéresser aux indicateurs<br />
de pertes de production, etc.<br />
DR<br />
Autre exemple, s’il s’agit d’un problème<br />
de trésorerie, comme cela a beaucoup<br />
été le cas en 2008 et 2009 notamment,<br />
réduisant ainsi de manière drastique les<br />
capacités d’emprunt, les responsables<br />
de maintenance doivent alors maîtriser<br />
ou se débarrasser de leurs stocks.<br />
Mesurer au mieux<br />
ses indicateurs<br />
La manière de mesurer les indicateurs<br />
dépend des enjeux. Pour le court terme,<br />
l’indicateur correspondra au pourcentage<br />
d’interventions curatives (liées aux<br />
pannes), selon les degrés d’urgence (U1,<br />
U2,...U5). On calcule ensuite le pourcentage<br />
de U0 dans la journée ou dans<br />
l’année par exemple.<br />
Par ailleurs, il est possible de calculer la<br />
répartition des pannes, c’est-à-dire<br />
combien en pourcentage y a-t-il de U0,<br />
de U1, etc. « Si l’on obtient que 50 % de<br />
U0, c’est qu’il y a un problème ! »<br />
prévient Renaud Cuignet.<br />
Aussi, la qualité des dépannages peut se<br />
calculer à partir d’un indicateur sur des<br />
pannes récurrentes et à partir d’un taux<br />
de « ré-intervention ». Il en est de même<br />
pour calculer le taux de réalisation de<br />
maintenance préventive, de manière<br />
hebdomadaire ou mensuelle.<br />
Mais avant même de mettre en place un<br />
indicateur ou plus globalement une quelconque<br />
démarche, il faut que la direction<br />
prenne le temps qu’il est nécessaire pour<br />
expliquer le pourquoi du comment, et ce<br />
quel que soit le degré d’indicateurs<br />
qu’elle souhaite amener dans l’entreprise.<br />
Les responsables doivent ainsi sensibiliser<br />
voire former les salariés, « mais<br />
aussi les interroger et les sonder, aller<br />
au front, leur demander leur opinion et<br />
confronter leurs idées car le risque le<br />
plus fréquent est qu’ils se bloquent si<br />
l’aspect humain a été négligé ».<br />
Quant à l’exploitation des indicateurs,<br />
Renaud Cuignet en distingue trois sens.<br />
Le premier, vers le haut, permet d’argumenter<br />
vers de nouveaux changements<br />
de façon à impulser de la part de la direction<br />
des mesures concrètes ; « concrètement,<br />
il s’agit d’un argumentaire muni<br />
d’une dimension économique pour tirer<br />
les indicateurs vers le haut ». Autre sens,<br />
« en latéral », réside dans le fait de savoir<br />
utiliser ces indicateurs avec ses clients<br />
internes.<br />
Enfin, le troisième sens, « vers le bas »<br />
ou « vers les équipes », consiste à leur<br />
faire comprendre l’intérêt et l’importance<br />
de la démarche sans pour autant tenir un<br />
discours culpabilisant.<br />
Le tout est de toujours cultiver une<br />
communication constructive et positive.<br />
Par exemple, cela consiste à convaincre<br />
que la mesure des performances doit être<br />
perçue comme opportunité pour améliorer<br />
l’existant et le fonctionnement<br />
d’une organisation de maintenance ■<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 25
Dossier management<br />
Interview<br />
Les indicateurs de maintenance<br />
doivent être visibles<br />
et accessibles à tous<br />
Les indicateurs de maintenance sont essentiels dans la bonne marche<br />
d’une politique de maintenance et pour bien maîtriser les performances<br />
de celle-ci, à condition de bien les utiliser. Responsable du département<br />
maintenance d’Endel, Rabah Achemaoui nous fait part de son<br />
expérience au sein de la branche Energy Services du groupe GDF Suez.<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
En quoi l’efficacité de la maintenance<br />
est-elle primordiale au sein d’Endel et<br />
de ses activités ?<br />
Rabah Achemaoui : Endel*, société du<br />
groupe GDF Suez appartenant à la branche<br />
GDF Suez Energy Services, intervient tout<br />
au long du cycle de vie des installations de<br />
ses clients. Cela va de l’installation et de la<br />
rénovation d’équipements en passant par<br />
la maintenance, le transfert jusqu’au<br />
démantèlement des équipements.<br />
L’efficacité de la maintenance est primordiale.<br />
En effet les leviers de différenciation<br />
pour Endel sur ses marchés sont :<br />
- tout d’abord, l’excellence opérationnelle<br />
qui correspond à notre aptitude à délivrer<br />
un service de qualité aux meilleurs<br />
coûts,<br />
- ensuite, l’innovation pour améliorer la<br />
performance économique de nos clients<br />
et notamment à travers notre aptitude à<br />
renforcer les performances des outils<br />
de production de ces derniers,<br />
- et pour finir, la gestion prévisionnelle<br />
de l’emploi et des compétences qui a<br />
un impact direct sur la performance<br />
technique et relationnelle du personnel<br />
Endel en contact avec nos clients.<br />
➤ Sur quels critères s’appuie la performance<br />
en matière de maintenance ?<br />
La performance en matière de maintenance<br />
repose sur trois critères essentiels :<br />
1 - L’organisation : la fonction maintenance,<br />
qu’elle soit réalisée en interne ou<br />
sous-traitée, doit être correctement<br />
dimensionnée en termes de moyens<br />
humains et matériel. Les processus<br />
doivent être efficients pour atteindre les<br />
objectifs de production.<br />
2 - Les méthodes maintenance intégrant<br />
la préparation et la planification : l’objectif<br />
est de disposer de la maîtrise technique<br />
des prestations de maintenance à<br />
travers :<br />
- la récolte de toutes les informations<br />
nécessaires aux intervenants. Les gammes<br />
d’interventions, que nous appelons<br />
instructions techniques doivent préciser<br />
les données techniques à contrôler et/ou<br />
à respecter.<br />
- la responsabilisation des intervenants<br />
au respect des procédures, instructions<br />
techniques et consignes communiquées.<br />
- la maîtrise des interfaces. Mettre des<br />
points d’arrêt interne lors des interventions<br />
pour :<br />
• contrôler un diagnostic et valider un<br />
processus de réparation,<br />
• réceptionner la fin d’une étape d’intervention<br />
ou certains réglages effectués,<br />
• vérifier l’application de dispositions<br />
critiques.<br />
- L’enregistrement des informations. Le<br />
rapport de fin d’intervention définit les<br />
informations exigées. Nous savons que<br />
la base des réflexions techniques que<br />
nous devons mener demain se trouve<br />
dans les informations qu’il est nécessaire<br />
de capter au moment de l’intervention.<br />
L’expérience d’Endel nous a<br />
conduit à préciser la nature de ces informations<br />
et le compte-rendu d’intervention<br />
indique à l’exécutant quelles<br />
sont ces informations attendues. Cette<br />
rigueur et cette anticipation sont nécessaires<br />
pour garantir la collecte de toutes<br />
DR<br />
* 6 000 collaborateurs et 140 implantations<br />
en France<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 26
Dossier management<br />
les informations dont l’utilité n’est pas<br />
toujours perçue par les intervenants au<br />
moment des travaux.<br />
- La traçabilité des actions. Une vérification<br />
doit être réalisée en fin d’intervention<br />
pour contrôler que toutes les<br />
informations utiles ont été notées par<br />
les intervenants.<br />
- Le contrôle des résultats liés aux interventions.<br />
Ces contrôles sont définis sur<br />
les procès verbaux d’essai. La maintenance<br />
participe aux essais après mise<br />
en route et contrôle la conformité des<br />
paramètres de marche des équipements.<br />
3 - La compétence : un plan de formation<br />
ambitieux doit être mis en œuvre<br />
pour garantir que les intervenants disposent<br />
d’un niveau technique en adéquation<br />
avec les technologies installées sur<br />
les équipements.<br />
➤ Quels sont les moyens – indices, indicateurs<br />
– humains pour juger de la bonne<br />
tenue des équipes de maintenance ?<br />
Les principaux indicateurs qui constituent<br />
nos tableaux de bord sur nos<br />
contrats de maintenance sont :<br />
- Les indicateurs d’activités : Ratio <strong>Maintenance</strong><br />
préventive/Total des heures et<br />
<strong>Maintenance</strong> corrective/Total des heures.<br />
Ces indicateurs permettent de juger si<br />
nous maîtrisons la disponibilité des<br />
équipements à travers la mise en œuvre<br />
d’un plan de maintenance préventif<br />
pertinent.<br />
- Les indicateurs d’efficacité :<br />
• La réactivité : Temps d’intervention/<br />
temps d’arrêts des équipements. Cet<br />
indicateur permet de mesurer notre efficacité<br />
afin de rechercher à réduire l’indisponibilité<br />
pour cause de maintenance.<br />
• La qualité : Bon du premier coup. Cet<br />
indicateur permet de visualiser si la<br />
fonction maintenance réalise les<br />
diagnostics et les corrections adéquates<br />
sans avoir besoin de ré intervenir.<br />
• La disponibilité des équipements :<br />
D = MTBF/(MTBF+MTTR). Cet<br />
indicateur permet de juger de l’efficacité<br />
de la stratégie de maintenance<br />
mise en œuvre. Pour avoir une vision<br />
plus pertinente de l’efficacité maintenance,<br />
il est intéressant de croiser<br />
cet indicateur avec la perte de production<br />
du fait de la maintenance.<br />
D’autres indicateurs peuvent être utilisés<br />
comme les indicateurs financiers qui<br />
permettent de visualiser le budget et les<br />
dépenses de maintenance. Un autre indicateur<br />
important que nous mettons en<br />
place sur nos contrats est la mesure de la<br />
satisfaction de la production. A travers<br />
des enquêtes périodiques, nous synthétisons<br />
un indicateur qui reflète la satisfaction<br />
de la production.<br />
Les bonnes pratiques concernant<br />
l’efficacité de la maintenance<br />
consistent à mettre en place<br />
des indicateurs en se fixant des<br />
objectifs. L’autre élément<br />
important est d’avoir un<br />
management visuel des<br />
indicateurs de maintenance.<br />
In fine, la fonction maintenance doit satisfaire<br />
les attentes des producteurs. Faire en<br />
sorte que l’outil de production soit disponible<br />
lorsque l’on en a besoin et garantir<br />
sa fiabilité sur la durée prévue, tel est le<br />
challenge que doivent réaliser au quotidien<br />
les équipes de maintenance d’Endel.<br />
➤ Quels sont les moyens technologiques<br />
que vous utilisez ?<br />
Endel dispose d’un outil GMAO full web<br />
nommé Senergy (Editeur Canadien :<br />
IFCS) qui est mis à la disposition de ses<br />
clients. Cette GMAO permet de calculer<br />
à n’importe quel moment et sur n’importe<br />
quelle durée tous les indicateurs que l’on<br />
souhaite. Endel a défini des rapports type<br />
qui sont consultables via une connexion<br />
Internet. Pour améliorer notre efficacité,<br />
nous avons aussi développé une solution<br />
de mobilité avec l’éditeur pour les techniciens<br />
de maintenance. À travers un<br />
smartphone, ils reçoivent les demandes<br />
d’intervention pour les dépannages et ils<br />
peuvent saisir directement sur l’outil les<br />
rapports d’intervention. Cette solution<br />
nous permet d’être plus efficaces et de<br />
réduire les temps sans valeur ajoutée.<br />
➤ Existe-t-il des bonnes pratiques à<br />
adopter et des erreurs de management<br />
– ou techniques – à éviter ?<br />
Les bonnes pratiques concernant l’efficacité<br />
de la maintenance consistent à<br />
mettre en place des indicateurs en se fixant<br />
des objectifs. L’autre élément important,<br />
c’est d’avoir un management visuel des<br />
indicateurs de maintenance. Ils doivent être<br />
visibles et accessibles à tous. De plus, des<br />
échanges périodiques avec tous les acteurs<br />
de la fonction maintenance doivent être<br />
mis en œuvre pour comprendre les niveaux<br />
obtenus mais surtout pour partager les<br />
possibilités d’actions de la maintenance<br />
afin d’améliorer le service rendu à<br />
la production.<br />
L’autre bonne pratique concernant<br />
le management est de mettre en<br />
place les entretiens individuels avec<br />
tous les personnels de la maintenance.<br />
Ce moment privilégié avec<br />
sa hiérarchie permet aux opérationnels<br />
de remonter des informations<br />
importantes pour améliorer le<br />
fonctionnement mais aussi de fixer<br />
des objectifs réalistes. De plus, lors<br />
de cet entretien, le personnel de<br />
maintenance pourra émettre ses<br />
attentes en ce qui concerne la formation<br />
pour améliorer ou élargir ses compétences.<br />
➤ Vous arrive-t-il de faire appel à des<br />
entreprises extérieures de maintenance<br />
? Comment faites-vous pour<br />
évaluer leurs compétences ?<br />
Oui, nous faisons appel ponctuellement<br />
à des entreprises extérieures de maintenance.<br />
Tout d’abord ces entreprises doivent<br />
disposer de divers agréments et<br />
certifications (ISO 9001, MASE,…).<br />
Pour évaluer leurs compétences, nous<br />
réalisons avec nos services supports<br />
notamment de la qualité, des audits et<br />
inspections in situ pour juger non seulement<br />
de leurs compétences techniques<br />
mais aussi pour s’assurer que tous les<br />
moyens de prévention sont mis en œuvre<br />
pour éviter tout accident ou incident.<br />
Les travaux effectués par nos partenaires<br />
sont contrôlés et réceptionnés par des<br />
superviseurs Endel. La réception finale<br />
réalisée par notre maîtrise avec nos clients<br />
intervient lorsque tous les contrôles<br />
d’achèvement et les vérifications techniques<br />
ont été préalablement réalisés.<br />
Tous ces contrôles et réceptions intermédiaires<br />
et finaux réalisées par Endel<br />
sont tracés sur un plan de suivi d’intervention.<br />
Une procédure spécifique décrit<br />
les modalités de réalisation et de suivi de<br />
ces contrôles et réceptions ■<br />
Propos recueillis<br />
par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 28
Dossier management<br />
En pratique<br />
Indicateurs de performance<br />
pour la maintenance.<br />
Comment ne pas se tromper ?<br />
À bord des navires, les problématiques de maintenance sont à la fois<br />
spécifiques et proches de celles que l’on peut trouver en usine. Officier<br />
mécanicien et ingénieur en maintenance, Lionnel Parant (MIMarEST –<br />
MNI) nous explique comment sont utilisés les indicateurs en milieu<br />
maritime, tant dans les ateliers qu’en pleine mer. Il nous fait part de son<br />
expérience et nous met en garde sur le choix des prestataires extérieurs et<br />
sur l’importance de la communication entre les différents services.<br />
D<br />
ans<br />
l'industrie mais aussi l'univers de la<br />
marine, les responsables doivent bien<br />
prendre le temps de choisir leurs prestataires<br />
extérieurs. Les principaux critères retenus sont<br />
répartis en plusieurs groupes. Tout d’abord, les<br />
ressources humaines (RH), qui passent par la<br />
maîtrise des techniques, des outillages et des<br />
méthodes, la formation adaptée et continue, la<br />
disponibilité et la réactivité, sans oublier l’ingéniosité<br />
et la force de proposition en termes<br />
d’évolution et d’adaptation.<br />
Ensuite vient l’outillage : « celui-ci doit être<br />
adapté aux besoins et conforme à la règlementation<br />
(machines-outils, etc.) », rappelle l’officier.<br />
Tout comme la documentation technique<br />
qui doit absolument être à jour, conforme à la<br />
réalité du terrain et complète (cotes, matières,<br />
vues,…). Il est nécessaire de pouvoir étudier les<br />
plans et les dossiers de maintenance, d’obtenir<br />
grâce à une logistique efficace la désignation<br />
exacte des pièces de rechanges et des fournisseurs.<br />
« Une grande partie des opérations de<br />
maintenance est réalisée par des entreprises<br />
extérieures. Elles concernent le plus souvent les<br />
actions qui sont considérées hors compétences<br />
en interne ; par exemple, les travaux de carénage<br />
comprenant en particulier le décapage<br />
THP et l’application des revêtements de coque,<br />
ou ceux qui font l’objet d’un contrat global<br />
concernant la totalité d’un arrêt technique ».<br />
Le choix des titulaires de contrat de maintien en<br />
condition opérationnelle fait l’objet d’un appel<br />
à candidature. Les compétences sont donc<br />
évaluées lors de l’étude des offres et des négociations.<br />
La principale difficulté que le donneur<br />
d’ordres peut rencontrer et sur laquelle il faut<br />
être vigilant est la maîtrise des sous-traitants par<br />
le titulaire du contrat. Des sous-traitants qui peuvent<br />
revêtir l’aspect de poupées russes. « Pour<br />
bien choisir son sous-traitant, il est important<br />
de le mettre à l’épreuve dès le début des entretiens.<br />
Il faut lui poser une batterie de questions<br />
avec des cas concrets de mise en situation de<br />
manière à savoir comment il s’y prend pour<br />
résoudre tel ou tel problème, de quels moyens<br />
humains, matériels et logistiques il dispose et<br />
à quels sous-traitants il compte faire appel.<br />
L’idéal étant qu’il n’ait à faire au moins de fournisseurs<br />
possible car un problème apparaît dans<br />
ce cas : en bout de chaîne, en dépit des procédures<br />
de contrôles et de garanties, de plus en<br />
plus de fournisseurs de pièces s’approvisionnent<br />
sur le marché asiatique, ce qui a valu à<br />
certaines entreprises des casses et des dégâts<br />
importants dues à des pièces contrefaites ».<br />
Une fois le contrat signé, il convient de vérifier,<br />
en particulier dès les premières années, tout ce<br />
que le prestataire a dit – ou promis de faire – à<br />
travers des rapports et des compte-rendus. L’une<br />
des principales garanties d’une bonne compétence<br />
d’une entreprise extérieure, qu’elle soit<br />
titulaire ou sous-traitante, est la certification<br />
ISO 9001 qui, en toute rigueur, reste le gage<br />
d’une certaine maîtrise des aspects de la maintenance<br />
: outils, formation, traçabilité, management,<br />
mesure de la satisfaction des clients,<br />
documentations,… D’autres indicateurs sont<br />
également à prendre en considération : les indicateurs<br />
méthodologiques (application ISO 9001,<br />
procédures d’organisation,…), la SST et le<br />
respect de l’environnement (dossier d’analyse<br />
des risques, fiche emploi nuisances, dossier<br />
ICPE,…). Il existe des indicateurs d’ordre organisationnel<br />
(ateliers, management général, optimisation<br />
des temps d’intervention, réactivité dans<br />
les interventions programmées comme les arrêts<br />
techniques, et les maintenances correctives lors<br />
d’avaries ou de dysfonctionnements d’équipements,<br />
SST et environnement). Enfin, on trouve<br />
aussi des indicateurs d’ordre logistique (pièces<br />
de rechanges, matières premières, gestion des<br />
flux, des stocks stratégiques et des obsolescences,<br />
organisation nominale en termes de chasse au<br />
gaspillage de temps et de recherche d’une réactivité<br />
optimale : délivrance, stockage,…).<br />
Quels indicateurs<br />
pour juger de la bonne tenue<br />
des équipes de maintenance ?<br />
Une fois les critères de performances bien identifiés,<br />
penchons-nous sur les indicateurs. En prise<br />
directe avec les équipes de maintenance, on peut<br />
citer quelques points suivants en fonction du<br />
niveau de maintenance considéré. La tenue des<br />
documents techniques et logistiques doivent être<br />
complets, à jour et exploitables. Il s’agit notamment<br />
des historiques des équipements et des<br />
installations, des cahiers de quart, de relevés des<br />
heures de fonctionnement ou du suivi logistique<br />
(consommation carburants/huiles/eaux, pièces<br />
de rechanges, matières,…).<br />
Ensuite vient la préparation des arrêts techniques.<br />
Le chef mécanicien doit avoir une connaissance<br />
exhaustive de l’état de tous les équipements<br />
embarqués et savoir rapidement les besoins de<br />
maintenance à court et long termes. Le temps de<br />
réactivité dans les interventions doit également<br />
être analysé, tout comme la propreté en général,<br />
le rangement des locaux techniques, la connaissance<br />
technique et de conduite des équipements.<br />
Au sein des ateliers de réparation navale ou industriels<br />
cette fois, l’important réside dans la qualité<br />
(tant sur le fond que sur la forme) des documents<br />
liés aux opérations de maintenance. Il s’agit<br />
notamment des comptes-rendus de travaux, des<br />
rapports d’essais, etc. Il est essentiel d’avoir une<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 30
Dossier management<br />
parfaite connaissance technique des installations,<br />
de faire des propositions dans les opérations de<br />
maintenance correctives nécessitant des évolutions<br />
ou des adaptations techniques et d’établir<br />
un bilan du questionnaire de satisfaction des<br />
« clients », c’est-à-dire des navires. Enfin, le taux<br />
de travaux réalisés hors délai, le nombre de faits<br />
techniques consécutifs à un dysfonctionnement<br />
ou une avarie, le nombre de fiches assurance<br />
qualité (FAQ) et de fiches anomalie rechange<br />
(FAR), sans omettre des choses simples et<br />
évidentes comme la propreté générale, le rangement,<br />
l’application de la règlementation SST et<br />
le respect de l’environnement, figurent eux aussi<br />
sur la liste des indicateurs de la maintenance.<br />
Mais que ce soit à bord d’un navire ou dans les<br />
ateliers de réparation navale, les indicateurs essentiels<br />
restent la fiabilité des réparations (MTBF), le<br />
temps d’exécution des travaux (MTTR et MPT)<br />
et la performance logistique (MLDT). Par ailleurs,<br />
le taux de disponibilité technique de l’ensemble de<br />
la flotte et celui de chaque type de navire sont suivis<br />
de manière hebdomadaire au niveau de chaque port<br />
et sur le plan national. Les organismes certifiés<br />
ISO 9001 (version 2008) réalisent régulièrement<br />
des audits internes pour les procédures, des revues<br />
de processus ainsi que des audits externes de suivi<br />
et de renouvellement de la certification.<br />
La communication :<br />
la clé de la réussite<br />
Le management des équipes de maintenance<br />
repose essentiellement sur la communication où<br />
le dialogue et la pédagogie des tenants et des<br />
aboutissants des actions et des fonctions de<br />
chacun constituent une chaîne de maillons tous<br />
aussi importants les uns que les autres. Qu’il<br />
s’agisse des navires ou des ateliers de réparations<br />
navales, il est primordial que les cadres<br />
(états-majors ou direction) se rendent quotidiennement<br />
sur le terrain pour rencontrer les<br />
maintenanciers et sentir ainsi l’environnement<br />
relatif à la maintenance des équipements<br />
(contraintes, spécificités, besoins, plus-values,…).<br />
De la même manière, les responsables de la<br />
maintenance doivent désacraliser les échelons<br />
de direction et ne doivent pas hésiter à communiquer<br />
« vers le haut » en toute sérénité et sans<br />
défiance. Cela peut tomber sous le sens, mais il<br />
s’agit de garder à l’esprit que cet investissement<br />
de communication bilatérale permanent conduit<br />
vers une certaine osmose et une cohérence d’ensemble<br />
dans le fonctionnement de l’organisme.<br />
Les indicateurs de performance et d’activités<br />
des maintenanciers sont à analyser avec une<br />
prudence extrême tant il est que tous les chif-<br />
fres doivent être argumentés, motivés et<br />
commentés. Une mauvaise interprétation peut<br />
conduire à des choix désastreux. Par exemple,<br />
l’indisponibilité de plusieurs mois d’un équipement<br />
embarqué n’est pas nécessairement due<br />
à l’incompétence de l’équipe de maintenance en<br />
charge de l’entretien. Une documentation technique<br />
incomplète, un délai logistique prohibitif<br />
ou une obsolescence peuvent en être la cause.<br />
De la même manière, pour justifier le maintien<br />
en service d’un navire, il ne faut pas uniquement<br />
le rapporter au nombre annuel d’heures de navigation.<br />
Les critères à la fois de coûts d’entretien<br />
et l’impact physico-opérationnel de son absence<br />
sont aussi à intégrer ■<br />
Olivier Guillon<br />
Nota :<br />
MTBF + MITBF<br />
Do = MTBF + MITBF + MTTR + MTP + MLDT<br />
Avec :<br />
MTBF : mean time between failure<br />
MITBF : mean inactive time between<br />
failure<br />
MTTR : mean time to repair<br />
MPT : mean preventive time<br />
MLDT : mean logistic delay time<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 32
Dossier management<br />
Avis d’expert<br />
Optimiser l’évaluation<br />
des organisations de maintenance<br />
Jean-Paul Souris, consultant spécialisé dans la maintenance, nous<br />
livre quelques clés de réussite et les grands champs d’action à<br />
entreprendre pour optimiser du mieux que l’on peut ses organisations<br />
de maintenance grâce aux indicateurs.<br />
Le contexte<br />
Chaque responsable maintenance est,<br />
soit confronté à des certitudes (en<br />
étant sûr d’avoir la meilleure organisation<br />
de maintenance, ou alors il « subit »<br />
celle définie par le management), soit<br />
confronté à des interrogations et souhaiterait<br />
ainsi se faire assister par une aide<br />
extérieure car il n’a peut être connu<br />
qu’une seule et unique organisation du<br />
fait de son cursus « monoculturel »<br />
industriel. Pourtant, les organisations de<br />
maintenance sont très différentes d’un<br />
milieu industriel à l’autre, voire à l’intérieur<br />
même des sites de l’entreprise. De<br />
plus, entre le tout-intégré et le tout-externalisé,<br />
se posent d’innombrables scénarios<br />
possibles. Il n’y a pas d’organisation<br />
type en maintenance mais des règles à<br />
respecter. Cela veut dire que l’évaluation<br />
des organisations seule n’est pas suffisante<br />
pour être certain de ses performances.<br />
Seules les évaluations des<br />
processus le permettent.<br />
Le terme « audit d’organisation » n’a<br />
volontairement pas été utilisé, car un<br />
audit (comme c’est le cas de l’ISO)<br />
repose sur un référentiel international or,<br />
en maintenance, il ne n’existe pas de référentiel,<br />
mais uniquement des normes avec<br />
du vocabulaire, lequel n’est aujourd’hui<br />
qu’européen et pas mondial comme<br />
l’ISO. De plus un audit ISO interdit le<br />
conseil alors qu’une évaluation se<br />
termine toujours par un plan d’action<br />
avec des scénarios dont le management<br />
doit mettre en œuvre en fonction des<br />
recommandations. Donc, nous ne pouvons<br />
faire que des évaluations basées sur<br />
des référentiels propriétaires à chaque<br />
consultant et qui ont été construits sur la<br />
base d’expériences de multiples sites<br />
industriels. Il en existe beaucoup dans<br />
les différentes publications et des livres,<br />
mais pratiquement peu basés sur l’analyse<br />
des processus.<br />
L’approche par processus<br />
La maintenance possède, quelle que soit<br />
l’organisation, trois familles de processus :<br />
majeurs (ceux que voit le client, c’est-àdire<br />
la maintenance corrective et préventive),<br />
supports, c’est-à-dire ceux qui<br />
permettent aux processus principaux de<br />
s’effectuer correctement (méthodes maintenance,<br />
logistique achats et gestion des<br />
RH,…) et l’amélioration continue (analyse<br />
des évènements et recherches des causes<br />
pour la fiabilisation des équipements).<br />
Donc la seule manière efficace de faire<br />
évaluer une organisation de maintenance<br />
est de l’évaluer à travers ses processus.<br />
Les processus doivent donc être identifiés<br />
par questionnaires puis cartographiés<br />
selon une matrice activités/acteurs. C’est<br />
d’ailleurs la seule manière intelligente<br />
d’identifier où il conviendra de mettre<br />
les indicateurs d’activités et de résultats<br />
pour que les activités soient internalisées<br />
ou externalisées puisque les acteurs sont<br />
précisément définis. Les indicateurs sont<br />
à choisir dans plusieurs domaines :<br />
- Les activités des processus (quantification<br />
des activités opérationnelles de<br />
maintenance corrective et préventive)<br />
- Les résultats des processus (TRS pour<br />
les activités manufacturing, RTY pour<br />
les activités des process continus)<br />
- Les activités de progrès (résultats des<br />
plans d’actions)<br />
Ils sont à choisir dans ce schéma.<br />
Les processus de la <strong>Maintenance</strong><br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 33
Dossier management<br />
Les types d’évaluation<br />
Il n’est pas suffisant de se contenter de<br />
faire une évaluation de la maintenance<br />
sur les processus pour avoir une efficacité<br />
maximale. Il est possible de réaliser<br />
des évaluations dans les domaines<br />
suivants :<br />
- Le management de la fiabilité<br />
- Le management des prestataires extérieurs<br />
- L’utilisation des GMAO en particulier<br />
ceux des ERP comme SAP.<br />
L’objectif de la maintenance est d’assurer<br />
la disponibilité des installations de production<br />
et des utilités, mais n’est pas toujours<br />
un acteur direct de la fiabilité. Celle-ci est<br />
l’affaire de tous depuis la conception des<br />
équipements, en passant par l’exploitation,<br />
le management des ressources humaines,<br />
la supply chain (...) et bien entendu la<br />
maintenance. Il est donc nécessaire d’évaluer<br />
comment chaque acteur y participe,<br />
toujours sur la base de questionnaires<br />
ciblés en fonction des responsabilités. Par<br />
exemple, on va demander au client qu’elle<br />
est sa satisfaction vis-à-vis des prestations<br />
de la maintenance, ce qui va lui permettre<br />
d’évaluer les processus principaux.<br />
Ensuite, nous allons demander aux acteurs<br />
de la maintenance quelles sont les difficultés<br />
rencontrées, ce qui va nous permettre<br />
d’évaluer les processus supports et<br />
amélioration continue.<br />
Dans le cas où la maintenance est essentiellement<br />
réalisée par des prestataires<br />
extérieurs (chimie, raffinage, aéronautique,…),<br />
et ce à des degrés divers, il<br />
convient d’évaluer de manière régulière<br />
le niveau et la qualité des prestations<br />
fournies en plus des résultats des rapports<br />
contractuels réguliers.<br />
L’efficacité de la maintenance passe par<br />
l’enregistrement des évènements, et non<br />
pas seulement ce qu’on a réalisé (les<br />
remèdes) à travers les comptes rendus de<br />
la GMAO, mais pourquoi on l’a fait<br />
(explication de la chaine causale). Toutefois,<br />
il arrive fréquemment que des applications<br />
périphériques réalisées par des<br />
outils bureautiques soit réalisées en<br />
dehors de la GMAO et personne ne s’en<br />
offusque...<br />
Des axes d’action<br />
Il existe cependant des fondamentaux à<br />
respecter :<br />
- Construire son organisation en fonction<br />
des résultats visés (la voie du client via<br />
le TRS (1) ) et non autour des tâches (activités<br />
de maintenance)<br />
- Faire analyser les activités par ceux qui<br />
utilisent les résultats. (Analyse des<br />
dysfonctionnements)<br />
- Faire traiter l’information par ceux qui<br />
la produisent (implication des intervenants<br />
dans l’exploitation des résultats<br />
de la GMAO)<br />
- Capturer l’information en une seule fois<br />
à la source (revoir les duplications de<br />
données et réduire les multiples applications<br />
redondantes autour des ERP (2) )<br />
- Lier entre elles les activités menées en<br />
parallèle plutôt que d’intégrer in fine<br />
leurs résultats (consolidation des<br />
rapports d’activités et de résultats)<br />
- Faire décider par ceux qui font et développent<br />
l’autocontrôle (TPM (3) )<br />
- Considérer les ressources géographiquement<br />
éloignées comme si elles<br />
étaient centralisées (management de<br />
l’externalisation des activités de maintenance<br />
opérationnelles et logistiques,<br />
comme les pièces de rechange, mutualisation)<br />
- Concevoir une structure de méthodes<br />
maintenance forte capable de gérer des<br />
activités internes et externes (gouvernance<br />
des contrats) et de piloter les<br />
actions d’amélioration<br />
- Externaliser tout ce qui est planifiable<br />
et amène peu de valeur ajoutée (le<br />
préventif programmé par exemple)<br />
- Conserver (si possible) la maintenance<br />
corrective car ce sont les évènements<br />
qui apparaissent qui permettent de<br />
connaître les lois de défaillance, ce qui<br />
est utile pour faire évoluer le préventif<br />
programmé (sauf si la maintenance est<br />
entièrement externalisée, mais dans ce<br />
cas, il reste toujours une structure<br />
méthodes)<br />
- Une évaluation bien conduite peut<br />
prendre une dizaine de jours et aboutir<br />
à un plan d’action sur trois ans sur les<br />
axes qui présentent la plus faible efficacité,<br />
et comme ils sont identifiés par<br />
des processus à améliorer, les acteurs<br />
sont tous trouvés… ■<br />
JP Souris<br />
S.CONSULTANTS<br />
Consultant en <strong>Maintenance</strong><br />
Expert Lean Manufacturing<br />
Master Black Belt 6 Sigma<br />
contact@jpsconsultants.com<br />
www.jpsconsultants.com<br />
tél : 01 34 87 03 73<br />
Fax : 01 34 87 05 17<br />
GSM : 06 80 30 56 43<br />
DR<br />
(1) Taux de Rendement Synthétique<br />
(2) Entreprise Ressources Planning<br />
(3) Total Productive <strong>Maintenance</strong><br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 34
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
Événement<br />
Les acteurs de la mécatronique<br />
se donnent rendez-vous<br />
à Lyon en octobre<br />
À l’initiative d’Artema – le syndicat des industriels de la mécatronique –<br />
et le Groupement des industries de l’équipement électrique, du contrôlecommande<br />
et des services associés (Gimelec), un nouvel événement est<br />
en cours de préparation pour la fin 2011 et début 2012. Son nom ?<br />
Innovative Mechatronics Automation (IMA).<br />
Le tout nouveau rendez-vous de la mécatronique<br />
se déroulera tous les deux ans<br />
et aura la particularité d’être itinérant. Les<br />
premières éditions sont prévues les 5 et<br />
6 octobre 2011 à Lyon (à Eurexpo), puis à<br />
Nantes Atlantique La Beaujoire les 6 et<br />
7décembre de la même année. Suivra enfin<br />
l’édition parisienne les 1 et 2 février 2012<br />
(Viparis - Porte de Versailles). L’objectif de<br />
ce nouveau rendez-vous est de « favoriser le<br />
contact direct entre l’offre et le marché dans<br />
les domaines complémentaires de la mécatronique<br />
et de l’automation, afin de mettre en<br />
avant la valeur ajoutée des solutions multitechnologiques<br />
», a indiqué Christophe Ferry<br />
(IMA Events), organisateur de l’événement.<br />
Tenter de mieux répondre<br />
aux attentes des professionnels<br />
« IMA est né d’une réflexion commune et d’un<br />
travail long de quinze mois élaboré à partir<br />
d’un constat : l’absence d’événements répondant<br />
à nos besoins », avait souligné Laurence<br />
Chérillat, déléguée générale d’Artema, à<br />
l’occasion du lancement officiel qui s’était<br />
déroulé le 10 novembre 2010 à la Tour Eiffel.<br />
Un groupe de travail réunissant une vingtaine<br />
d’entreprises issues des deux syndicats partenaires<br />
a pu analyser les besoins à la fois des<br />
exposants et des visiteurs grâce à une enquête<br />
menée auprès d’un millier de professionnels.<br />
Objectif : créer un événement qui correspond<br />
le mieux possible à leurs critères, parmi<br />
lesquels la veille technologique, les contacts<br />
clés, la proximité géographique, la durée –<br />
courte – du salon, ou encore sa fréquence (un<br />
rendez-vous biennal de préférence).<br />
Innovative Mechatronics Automation traitera<br />
donc des différents domaines de la méca-<br />
tronique et de l’automation – l’étanchéité, les<br />
entraînements, le guidage, la commande, l’automation,<br />
la mesure, le contrôle... – de manière<br />
à répondre aussi au développement simultané<br />
de ces deux secteurs. Au total, IMA rassemblera<br />
une centaine d’exposants (sur des<br />
surfaces réduites allant de 9 à 30 mètres carrés),<br />
près de 300 partenaires et abritera un village, six<br />
conférences plénières, 72 tables rondes expertes<br />
portant sur des thématiques telles que la productivité<br />
de l’outil industriel, l’efficacité énergétique,<br />
l’optimisation des performances, etc.<br />
Un site Web, www.innovative-mechatronics.com,<br />
sera prochainement mis en ligne pour<br />
permettre aux différents acteurs d’organiser<br />
des rendez-vous personnalisés.<br />
Une table ronde sur la fiabilité<br />
et la pérennité des installations<br />
Comment assurer les meilleurs taux de disponibilité<br />
des transmissions mécaniques et<br />
hydrauliques ou électriques des machines<br />
grâce à une maintenance conditionnelle et<br />
une surveillance pro-active des principaux<br />
paramètres ? Voici le thème de cette table<br />
ronde qui aura lieu le 5 octobre de 16 heures<br />
à 17 heures à Lyon-Eurexpo. En résumé, les<br />
intervenants – Bosch Rexroth SAS, Leroy-<br />
Somer, SKF France, SEW-Usocome et KTR<br />
France – tenteront de réponder à la question<br />
de la valeur ajoutée des services dans une<br />
démarche collaborative de type “gagnantgagnant”<br />
avec les constructeurs de machines<br />
et les utilisateurs réserve la position de la société<br />
en tant qu’acteur économique et social important<br />
du New Hampshire. Markem met à profit<br />
l’émergence des applications d’identification<br />
par radio (RFID) et de marquage électronique<br />
des produits (EPC) en développant des<br />
Programme<br />
de quelques tables rondes<br />
Le 5 octobre<br />
- Comment gérer l’efficacité énergétique tout au<br />
long du cycle de production : les outils, les<br />
contraintes, les gains ? (10h30-11h30)<br />
- Les solutions de mécatronique et d’automatismes<br />
rendent performant le contrôle et la<br />
gestion de grandes infrastructures d’énergie<br />
(photovoltaïque, éolien, hydraulique,...).<br />
(10h30-11h30)<br />
- Comment améliorer le taux de disponibilité des<br />
machines ? (11h30-12h30)<br />
- Comment assurer une continuité de service en<br />
procédant à un changement automatique d’entrainement<br />
sur des applications de ventilation,<br />
ou de pompage, lors d’opérations de maintenance<br />
sans interrompre l’exploitation ?<br />
(14h-15h)<br />
- Le point sur les normes et les directives en<br />
matière de sécurité machines : évolution ou<br />
remises à plat. (15h-16h)<br />
- Comment assurer les meilleurs taux de disponibilité<br />
des transmissions mécaniques et<br />
hydrauliques ou électriques des machines grâce<br />
à une maintenance conditionnelle et une<br />
surveillance pro-active des principaux paramètres<br />
? (16h-17h) – VOIR ENCADRÉ<br />
Le 6 octobre<br />
- Peut on réellement parler d’une véritable convergence<br />
des réseaux de communication et des<br />
architectures d’automatismes ? (10h30-11h30)<br />
- Comment améliorer le taux de disponibilité des<br />
machines ? (11h30-12h30)<br />
- Comment assurer la pérennité d’une installation<br />
automatisée et pallier l’obsolescence grâce<br />
aux techniques de migrations, de compatibilité<br />
ascendante ? (14h-15h)<br />
- Quelles sont les évolutions technologiques attendues<br />
par les clients sur les composants de transmissions,<br />
de contrôle de mouvement et<br />
d’entraînement ? (14h-15h)<br />
solutions RFID comme le codeur/applicateur<br />
de puces RFID Cimjet ® ou le logiciel CoLOS<br />
RFID, ainsi qu’en fournissant des services de<br />
mise en œuvre des systèmes RFID ■<br />
➟ www.markem.com Michael Levy<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 35
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
En pratique<br />
Éviter les arrêts de production<br />
grâce à la lubrification<br />
Les solutions de lubrification correctes et adaptées concernent toutes<br />
les industries. Qu’il s’agisse des roulements, systèmes d’entraînement,<br />
des glissières par exemple ou des paliers, les secteurs à la fois de<br />
l’automobile, de l’aéronautique, de l’agroalimentaire et de l’industrie<br />
lourde sont tous confrontés à des problématiques de lubrification.<br />
En particulier dans les papeteries où les environnements des<br />
machines souvent sévères et les cadences rapides impliquent d’être<br />
particulièrement vigilents quant au choix des produits et à la manière<br />
d’intervenir sur les machines.<br />
«<br />
Il existe un grand nombre de secteurs<br />
et de métiers pour lesquels les problèmes<br />
de lubrification peuvent mener à<br />
des arrêts de production et des conséquences<br />
graves pour l’entreprise. C’est<br />
le cas par exemple des fabricants de<br />
machines à laver ou de PC, mais aussi<br />
et surtout des industries de papeterie, de<br />
sidérurgie ou des aciéries », rappelle<br />
Guillaume Amilien, responsable R&D de<br />
SKF Lubrification Systems, l’un des<br />
centres d’excellence du groupe suédois,<br />
spécialiste rappelons-le, des roulements ;<br />
SKF<br />
et, de ce fait, contraint depuis de nombreuses<br />
années de répondre aux problématiques<br />
de ses clients en matière de<br />
lubrifiants et de solutions de graissage.<br />
« Nos clients sont soit des fabricants, soit<br />
des utilisateurs. Ce sont des professionnels<br />
; malgré cela, nous nous apercevons<br />
que la lubrification est trop souvent<br />
négligée. Ce problème intervient en effet<br />
souvent à la fin d’un projet alors même<br />
qu’il aurait pu être pris en compte bien<br />
plus en amont pour éviter des soucis et<br />
des coûts parfois importants ».<br />
Par exemple, dans l’industrie agroalimentaire,<br />
pour les chaînes de production<br />
équipées de stérilisateurs, si celles-ci sont<br />
mal lubrifiées, elles s’oxydent, se bloquent<br />
et risquent la casse. Ainsi, les<br />
conséquences sont lourdes car le non<br />
respect des process et des vitesses de<br />
production entraînent des pertes lourdes<br />
des produits périssables.<br />
L’objectif est donc de parvenir à une<br />
maintenance et une lubrification maitrisées<br />
de manière notamment à faire des<br />
économies d’énergie en agissant sur la<br />
quantité de fluides au niveau des points<br />
de friction ; « si l’on parvient à réduire<br />
le coefficient de frottement entre les<br />
éléments de friction, on pourra réduire<br />
la consommation d’énergie ».<br />
Des erreurs<br />
à ne pas commettre<br />
Les cas les plus fréquents d’erreurs en<br />
matière de lubrification de roulements<br />
est de mal répartir les opérations de graissage<br />
et de lubrification des systèmes.<br />
Généralement, les industriels respectent<br />
les doses et les quantités de liquides, de<br />
graisses ou d’huiles en fonction d’un<br />
temps donné ; par exemple, 50 grammes<br />
de fluides par mois. Oui, mais la plupart<br />
d’entre eux injectent les 50 grammes (ou<br />
n’importe quelle autre dose prescrite) en<br />
une seule fois. Or, il en résulte une situation<br />
de sur-lubrification qui provoque un<br />
échauffement au niveau du roulement. Il<br />
peut également se produire plus tard,<br />
lorsque toute la graisse s’est écoulée, une<br />
mauvaise répartition et que certaines<br />
pistes de frottements de billes qui auraient<br />
mal été lubrifiées peuvent se<br />
bloquer.<br />
Il convient donc de mieux répartir les<br />
opérations de lubrification, soit un à deux<br />
grammes de graisses par jour (pour le cas<br />
cité plus haut). « Plus globalement, il faut<br />
répondre à l’adage : la lubrification,<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 36
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
quand il faut, où il faut et de bonne<br />
qualité ».<br />
Il faut aussi que le lubrifiant soit adapté<br />
aux types de production. Le cas des papeteries<br />
est à ce titre particulier. Les machines<br />
complexes composés de systèmes de roulement<br />
et d’entraînement doivent tourner à<br />
plein régime, tout le temps, pour des<br />
productions qui atteignent plusieurs centaines<br />
de tonnes par jour, et ne trouvant de<br />
répit que quelques heures toutes les six<br />
semaines, deux mois, voire plus. Mais ce<br />
secteur se démarque aussi des autres par<br />
l’importance des opérations de lubrification.<br />
Les paliers tournant à des vitesses<br />
élevées, on priviligie l’huile à la graisse<br />
pour éviter les échauffements. Il faut aussi<br />
faire très attention aux chapines du four<br />
pour éviter que le lubrifiant vienne les<br />
brûler. Enfin, les opérateurs doivent veiller<br />
à ne pas usiner les dentures en choisissant<br />
par exemple un mauvais lubrifiant.<br />
Les opérations de lubrification sont donc<br />
très délicates ; l’exemple avec deux papeteries<br />
qui ont choisi l’analyse vibratoire<br />
pour optimiser leurs opérations de maintenance<br />
et de graissage.<br />
01-dB<br />
La lubrification : problématique<br />
première des papeteries<br />
Dans le secteur de la papeterie, les<br />
problématiques liées à la maintenance<br />
sont parmi les plus décisives quant au<br />
bon fonctionnement d’une installation<br />
dont la moindre défaillance peut générer<br />
des coûts et des pertes en production<br />
colossaux. La maintenance n’est certes<br />
pas plus complexe que dans d’autres<br />
secteurs d’activité industrielle dans la<br />
mesure où les opérations de maintenance<br />
doivent toujours être effectuées sur les<br />
machines de manière préventive de préférence.<br />
Le problème se pose plutôt sur les<br />
arrêts de production. « Si l’un des roulements,<br />
quel qu’il soit, se grippe, on doit<br />
stopper la production, provoquant ainsi<br />
une perte sèche qui peut atteindre près<br />
de 15 000 euros pour une heure d’arrêt<br />
de machine », précise Hervé Letondeur,<br />
directeur de M-Réal, usine qui produit<br />
près de 900 tonnes de papier par jour et<br />
300 000 tonnes à l’année.<br />
Car l’enjeu se trouve au niveau des<br />
nombreux roulements ; les systèmes<br />
d’entraînement de la machine et des<br />
rouleaux qui la composent (150 parfois<br />
200 pour une machine) allant de 10 à<br />
65 tonnes peuvent être mis hors d’usage<br />
dès qu’intervient le moindre problème et<br />
ce parfois pendant 12 à 16 heures. « En<br />
papeterie, nous disposons d’énormément<br />
de roulements. Il faut donc les suivre<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 37
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
01-dB SKF<br />
pour éviter toute panne et arrêts de maintenance.<br />
Les opérations de maintenance<br />
consistent donc à vérifier l’état des<br />
machines, les systèmes électriques et<br />
autres lors des arrêts volontaires que<br />
nous effectuons toutes les six semaines<br />
pour éviter toute panne, toute casse ou<br />
encore que le rouleau se brise en deux,<br />
indique M. Thomas, directeur général de<br />
Vertaris, papeterie de 125 personnes qui<br />
produit quant à elle près de 200 tonnes<br />
de papier au quotidien. Mais la plus<br />
grande partie des opérations de maintenance<br />
concerne, pour 70 % d’entre elles,<br />
la lubrification et le graissage ».<br />
Passer<br />
d’une maintenance systématique<br />
à une maintenance ciblée<br />
Les problèmes de graissage sont double :<br />
ils concernent d’une part le graissage et<br />
le regraissage de roulements en manque<br />
de lubrification pour éviter la panne du<br />
système d’entraînement et l’usure prématurée<br />
de la machine ; ils concernent<br />
d’autre part le surgraissage susceptible<br />
de provoquer à son tour l’échauffement<br />
de l’installation.<br />
Ce second problème survenait lorsque<br />
la papeterie en question, avant de<br />
recourir à système d’analyse vibratoire<br />
et de la solution OneProd de la société<br />
01 dB-Metravib, avait pour habitude de<br />
pratiquer des opérations de maintenance<br />
systématique. « Nous lubrifions trop<br />
souvent et surtout, pas de manière qualitative.<br />
En d’autres termes, nous rajoutions<br />
systématiquement une quantité de<br />
graisse à de nombreux roulements qui<br />
n’en avaient pas besoin. Aujourd’hui,<br />
nous identifions grâce à l’analyse vibratoire<br />
les systèmes qui en ont besoin et ce<br />
avant tout problème ou panne. Cette optimisation<br />
des opérations de graissage<br />
nous a permis de gagner beaucoup en<br />
termes de coûts ».<br />
L’usage de la maintenance systématique<br />
s’avère d’autant plus absurde dans le cas<br />
du changement des rouleaux de la<br />
machine. La cause des pannes provenant<br />
d’usure classique ou de lubrification, il<br />
est évident que se doter de moyens<br />
technologiques qui permettent de mieux<br />
contrôler l’état des machines en marche<br />
se montre nettement plus rentable que<br />
remplacer la totalité des systèmes d’entraînement<br />
et de roulement tous les huit<br />
ou douze ans alors que parfois plus de la<br />
moitié fonctionne encore correctement.<br />
Dans ce cas, l’analyse vibratoire se révèle<br />
un bon outil pour surveiller, contrôler et<br />
prévenir les équipes de maintenance ou<br />
de direction d’éventuels problèmes sur<br />
les machines.<br />
L’analyse vibratoire :<br />
un moyen aussi d’éviter<br />
le gouffre financier<br />
Dans le cas de la papeterie M-Réal, un<br />
système on-line a donc été installé.<br />
Destiné à pallier les imperfections des<br />
systèmes de lubrification en ligne, la<br />
solution portée et mise en place par<br />
01 dB Metravib a permis de placer de<br />
nombreux points de mesure déportés<br />
pour assurer une maintenance en marche,<br />
et ce dans des endroits peu ou pas accessibles<br />
en raison de la hauteur des installations<br />
ou des températures beaucoup<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 38
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
SKF<br />
trop élevées pour qu’un opérateur soit en mesure d’intervenir<br />
sur l’équipement sans pour autant l’arrêter.<br />
Une soixantaine de points de mesure on-line (sur un millier<br />
de points de mesure au total) a ainsi été disposée de part et<br />
d’autre de certaines machines de façon à obtenir des contrôles<br />
très ciblés. Mais dans le cas de la société M-Réal, au sein de<br />
laquelle les opérations de lubrification sont sous-traitées à<br />
100 %, l’analyse vibratoire présente d’autres avantages, en<br />
particulier celui de tout connaître de son installation et des<br />
éventuelles anomalies qui y apparaissent. Car si M-Réal<br />
semble travailler en toute confiance avec son prestataire de<br />
longue date sur la partie graissage, le domaine de l’analyse<br />
vibratoire lui appartient.<br />
Le choix de la papeterie a été d’intégrer en permanence<br />
un expert de 01-dB Metravib. Pour le cas de Vertaris, l’entreprise<br />
a formé deux personnes en analyse vibratoire pour<br />
des opérations quotidiennes ou des cas d’urgences afin de<br />
rester maître de ses opérations de maintenance et, au final, de<br />
ses coûts. Car au-delà des contrôles ciblés qui évitent de<br />
recourir à la maintenance systématique, le fait de maîtriser<br />
soi-même (ou par le biais de l’entreprise qui fournit la solution)<br />
cette technologie permet de limiter certains abus.<br />
Des producteurs de papier, alors habitués à tout externaliser<br />
en bloc, n’étaient parfois plus en mesure de répondre aux<br />
demandes de leurs clients car leurs machines subissaient à<br />
tour de bras des opérations de maintenance. « L’analyse vibratoire<br />
détecte ce qui se passe dans une usine et sur la machine ;<br />
cette technologie ne juge pas parti. Elle vous informe qu’il y<br />
a un problème. C’est donc à nous et à nous seuls de décider<br />
d’engager des opérations de maintenance, concède M. Thomas.<br />
Or lorsque l’on ne maîtrise pas la surveillance de nos<br />
machines, certains prestataires de maintenance en profitent<br />
pour multiplier bien au-delà du nécessaire les opérations de<br />
graissage » immobilisant ainsi les machines pour rien et, accessoirement,<br />
faisant grimper le montant de la facture ■<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 39
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
Laboratoires<br />
La qualité des lubrifiants comme<br />
moyen de maintenance préventive<br />
Véritable temple du service après-vente de la lubrification, le laboratoire<br />
Star de la filiale française du fabricant Fuchs analyse les huiles des<br />
clients afin de vérifier leur état et les conseille quant à la bonne utilisation<br />
des différents lubrifiants en vue d’une maintenance préventive.<br />
Composé de cinq collaborateurs –<br />
pour l’essentiel des chimistes de<br />
métier – et d’une personne en poste chez<br />
l’un de ses clients, le Service technique<br />
d’assistance rapide (Star) se présente<br />
comme le laboratoire chargé en quelque<br />
sorte du S.A.V. pour les clients du spécialiste<br />
de la lubrification. Star permet à<br />
Fuchs d’assurer le suivi des produits de ses<br />
clients et de les conseiller de manière à<br />
améliorer le diagnostic en cas de problème.<br />
Mais ce n’est pas tout : « notre rôle n’est<br />
pas restreint au simple diagnostic que l’on<br />
doit effectuer lorsque le produit l’un de<br />
nos clients a grippé une partie du moteur.<br />
Notre volet d’action prend surtout en<br />
compte des problématiques liées à la<br />
maintenance préventive, souligne Magali<br />
Djebrani, responsable du laboratoire Star.<br />
Dans cette démarche de maintenance<br />
préventive, nous devons analyser de<br />
multiples solutions qui vont des huiles de<br />
coupe soluble, lesquelles représentent<br />
près de 70% des analyses, aux produits<br />
de trempe en passant par les lessiviels,<br />
les huiles de graissage, les huiles hydrauliques<br />
ou de protection etc. ».<br />
Ici sont donc passés au peigne fin pas<br />
moins de 12 000 échantillons (soit à peu<br />
près 120 000 analyses !) chaque année<br />
pour environ 200 clients soucieux à la<br />
fois de savoir ce que contiennent leurs<br />
huiles et si elles sont bien adaptées à leurs<br />
équipements, mais aussi de savoir à quel<br />
Olivier Guillon<br />
moment ils doivent entamer une vidange<br />
ou quelles sont les doses de concentration<br />
pour les huiles solubles. Et les enjeux<br />
sont toujours plus importants, le plus<br />
souvent liés aux gains en termes de coûts<br />
et d’optimisation de process, ce qui<br />
suppose des temps d’analyses en laboratoire<br />
de plus en plus rapides. Surtout,<br />
un fluide déjà en service dans les<br />
machines est porteur de nombreuses<br />
informations, que ce soit sur l’état de<br />
l’huile et sur l’état de la machine ellemême.<br />
Et c’est bien là le problème ;<br />
« pour une analyse préventive, la date<br />
importe peu car il n’y a pas de caractère<br />
d’urgence. C’est tout le contraire pour<br />
un diagnostic, puisque l’on nous<br />
demande d’analyser une huile ainsi que<br />
les organes qui lui sont rattachés et de<br />
détecter dans le même temps l’origine<br />
d’un problème ».<br />
Privilégier le préventif pour éviter<br />
d’en arriver au diagnostic<br />
Olivier Guillon<br />
Si les problèmes en question sont d’origine<br />
diverses, ils sont bien souvent liés<br />
à l’usure au niveau de différents organes.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 40
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
Une panne implique naturellement – et<br />
bien souvent aussi – un arrêt de production<br />
ce qui sous-entend que les laboratoires<br />
d’analyse doivent réagir très vite<br />
et apporter des réponses dans les plus<br />
brefs délais.<br />
Les cas de diagnostic sont cependant de<br />
moins en moins fréquents en raison de<br />
coûts de maintenance, de réparation voire<br />
de remplacement des machines qui atteignent<br />
des sommes énormes. L’analyse<br />
préventive s’avère, quant à elle, moins<br />
coûteuse bien que régulière.<br />
En effet, auparavant, les analyses préventives<br />
étaient essentiellement pratiquées<br />
juste avant ou juste après la vidange.<br />
Aujourd’hui, celle-ci est plus régulière.<br />
Plus basique que l’analyse diagnostique,<br />
elle est donc plus simple à mettre en<br />
oeuvre et permet de fournir une information<br />
rapide sur l’état de l’huile.<br />
Comment s’y prend le personnel du laboratoire<br />
Star ? Tout d’abord, sur les huiles<br />
dites organiques, les chimistes observent<br />
le fluide lui-même de manière à savoir si<br />
celui-ci possède toujours les mêmes<br />
caractéristiques qu’à l’origine.<br />
Autre type d’opération, celle qui consiste<br />
à détecter des pollutions externes à l’origine<br />
d’un dysfonctionnement et qui<br />
seraient venues se déposer dans le<br />
liquide, ou encore, grâce à l’analyse de<br />
fluide, celle qui permet de prendre<br />
connaissance d’une usure anormale.<br />
« Nous procédons avant tout à une<br />
espèce de bilan de santé de l’échantillon<br />
dans son ensemble », concède Magali<br />
Djebrani. Les huiles sont ensuite observées<br />
en fonction de caractéristiques telles que<br />
la viscosité (fluidité d’un liquide), grâce<br />
Analyse d’huile : quelques conseils<br />
Les laboratoires tels que Star peuvent effectuer autant d’analyses rapides et fiables que les<br />
industriels le souhaitent lorsqu’un diagnostic ou une analyse préventive s’imposent, ils n’empècheront<br />
en rien l’incident ou la panne de se produire si certaines règles élémentaires ne<br />
sont pas respectées. Première précaution de la liste à prendre : pour le suivi de l’état du<br />
fluide, il convient de vérifier que le point de prélèvement est toujours le même, c’est-à-dire<br />
qu’il est toujours pris au même endroit de sorte que le suivi soit cohérent et qu’il soit significatif<br />
de l’état de l’huile pendant sa circulation. Ensuite, il ne faut pas être avare d’informations<br />
pour effectuer l’identification la plus correcte possible et un meilleur diagnostic<br />
(en y mettant le nom du client, les opérations de maintenance, les informations relatives à<br />
l’utilisation du produit, les ajouts ou additifs employés, etc.). Enfin, les prélèvements doivent<br />
toujours être réalisés dans des échantillons propres, secs et bien identifiés. En matière de<br />
périodicité, il n’y en a pas. Celle-ci dépend avant tout de la productivité, des opérations de<br />
maintenance, du fonctionnement et de l’environnement de la machine ; dès les premières<br />
analyses, il est d’ailleurs possible de la déterminer.<br />
DR<br />
Une nouvelle solution anticorrosion<br />
Après cinq années d’études effectuées par les chercheurs du groupe Fuchs Petrolub,<br />
plusieurs centaines de tests et un développement intégrant des technologiques avancées<br />
sur les additifs, Fuchs Lubrifiant a récemment lancé sur le marché sa nouvelle gamme de<br />
fluides hydrofuges de protection contre la corrosion.<br />
Les nouveaux Anticorit sont nés d’une formulation innovante, totalement dépourvue de<br />
baryum, « ce qui permet d’allier une excellente protection anticorrosion à de remarquables<br />
propriétés de séparation de l’eau, indique-t-on au sein du fabricant allemand. Pour la<br />
première fois, des produits de protection hydrofuges garantissent de meilleures<br />
performances techniques tout en réduisant leur impact sur la santé des utilisateurs.»<br />
Les industriels qui produisent des pièces métalliques en série sont confrontés à la<br />
nécessité de lutter à la corrosion inéluctable des aciers. Pour ce faire, ils utilisent au coeur<br />
de leur procédé de fabrication des fluides de protection temporaire, souvent formulés sur<br />
base solvant. Ces produits anticorrosion doivent également avoir des caractéristiques<br />
hydrofuges afin de chasser l’humidité résiduelle sur les pièces (en provenance des<br />
procédés amonts : huiles solubles ou lessives). Ceci évite aux industriels une étape<br />
intermédiaire de séchage. Le fluide de protection élimine l’eau des pièces puis, après<br />
évaporation du solvant, laisse un film résiduel protecteur.<br />
Ces produits contiennent souvent des molécules à base de baryum. Toxiques pour la santé<br />
mais connues pour leur grande efficacité, elles permettent de bonnes propriétés<br />
anticorrosion et améliorent la décantation des polluants aqueux.<br />
notamment à des techniques fiables<br />
permettant de mesurer à la fois la viscosité<br />
dynamique, la densité et la viscosité<br />
sinématique.<br />
Il est aussi possible d’analyser les huiles<br />
via plusieurs méthodes de mesure comme<br />
le point éclair, le degré d’acidité (ou<br />
d’oxydation) ou les techniques infrarouges.<br />
Concernant les pollutions, les chimistes<br />
utilisent l’eau et des matières insolubles<br />
ou en suspension grâce à des systèmes<br />
de filtration ; « nous filtrons sous-vide<br />
ces matières insolubles. Nous les récupérons<br />
ensuite sur le filtre pour les quantifier<br />
et déterminer le volume de matière<br />
par kilogramme » ■<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 41
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
Marché<br />
Klüber développe un programme<br />
complet de services<br />
liés à la lubrification<br />
Klüber Lubrification, qui développe et produit des lubrifiants<br />
spéciaux depuis plus de quatre-vingts ans, a construit à partir des<br />
besoins spécifiques de ses clients un nouveau programme complet de<br />
services liés à la lubrification, le KlüberServiceSystem. L’offre a été<br />
établie de façon modulaire : tous les modules sont harmonisés les uns<br />
aux autres et se complètent logiquement.<br />
KlüberServiceSystem est développé<br />
en sept points : tout d’abord,<br />
KlüberConsult pour toutes les questions<br />
individuelles. Des centaines de produits<br />
sur mesure ont été conçus par les spécialistes<br />
Klüber pour des applications spécifiques<br />
en collaboration avec des clients.<br />
S’il n’existe pas encore de solution de<br />
lubrification pour une application particulière,<br />
le groupe en développe une en<br />
se basant sur ses connaissances spécifiques,<br />
son savoir-faire et son expérience<br />
propre. Par exemple, dans l’industrie<br />
éolienne, un seul lubrifiant a été mis<br />
au point par Klüber pour tous les<br />
roulements et les paliers là où chaque<br />
centrale éolienne en réclamait une<br />
demi-douzaine.<br />
KlüberCollege assure la formation<br />
des opérateurs pour leur apprendre la<br />
manutention fiable et correcte des<br />
lubrifiants. Le résultat visé est l’accroissement<br />
sensible de l’efficience et<br />
de la sécurité en cours du processus<br />
de production. Les cours peuvent être<br />
donnés chez le client, adaptés au plus<br />
près de leurs besoins.<br />
KlüberLubConcept met à disposition un<br />
spécialiste qui établit des approches d’optimisation<br />
du plan de graissage de l’usine<br />
pour toutes les machines. L’ensemble des<br />
mesures des points de graissage et des<br />
lubrifiants analysés est enregistré dans<br />
un tableau. Il existe également un logiciel<br />
Klüber complet spécialement élaboré<br />
pour la planification des processus de<br />
lubrification. En utilisant ce service,<br />
DR<br />
Klüber a réduit de nombre de lubrifiants<br />
de 46 à 27 chez un fabricant de boissons.<br />
KlüberMonitor propose quant à lui l’analyse<br />
de lubrifiants et d’éléments lubrifiés.<br />
Ils sont soumis à des examens<br />
approfondis. L’objectif consiste à déterminer<br />
la période pendant laquelle le<br />
lubrifiant peut être encore utilisé. Cela<br />
permet d’exploiter pleinement sa durée<br />
de service et réduit le risque de défaillances<br />
impromptues. Les résultats<br />
d’analyses sont enregistrés et déterminent<br />
la fréquence optimale de l’entretien.<br />
Éviter ou limiter<br />
des frais supplémentaires<br />
dus aux arrêts de production<br />
KlüberMaintain s’applique au nettoyage<br />
et à la relubrification des machines. Les<br />
experts Klüber connaissent les points<br />
techniques à prendre en compte et préconisent<br />
d’après eux des mesures appropriées<br />
telles que le nettoyage et le rinçage.<br />
Ainsi, les machines demeurent fonctionnelles<br />
et on prévient les dommages ultérieurs<br />
onéreux. KlüberMaintain propose<br />
également des doseurs automatiques qui<br />
assurent une lubrification continue et<br />
permettent de pallier les dépassements<br />
ou les oublis de périodes d’entretien.<br />
Enfin, KlüberRepair intervient en cas de<br />
détérioration de dentures de grands harnais<br />
de commande. Grâce à un lubrifiant spécial<br />
et à une lubrification de réparation, il est<br />
possible d’éviter les frais d’un arrêt<br />
imprévu de production ou tout au moins<br />
différer l’investissement d’éléments en<br />
question. Si la lubrification de réparation<br />
ne suffit pas, Klüber procède également à<br />
l’usinage mécanique des flancs de dentures<br />
et obtient ainsi une durée de service de la<br />
commande beaucoup plus longue. Par<br />
exemple, KlüberRepair a été appliqué avec<br />
succès sur une plateforme pétrolière de<br />
l’Atlantique. La lubrification des commandes<br />
de cabestans avait été négligée, lors<br />
du positionnement de la plateforme, de telle<br />
sorte que les flancs de dents ont subi des<br />
dégâts considérables. Un usinage mécanique<br />
et une lubrification de réparation<br />
ont permis de remettre les treuils en état<br />
de fonctionnement en l’espace de quinze<br />
jours. Ont ainsi été évités une réparation<br />
au port ou bien un remorquage allerretour<br />
et toute une entreprise hors<br />
service pendant environ six mois, avec<br />
un arrêt de production représentant une<br />
perte d’un montant de plusieurs millions<br />
d’euros.<br />
Quant au septième et dernier point, Klüber-<br />
AssetSupport, il se présente comme la<br />
conjugaison ciblée de modules de services<br />
et de lubrifiants appropriés pour une optimisation<br />
adaptée de l’outil industriel<br />
propre à chaque client. Cette méthode est<br />
réalisée via des audits. Les clients qui utilisent<br />
d’ores et déjà ce service sont parvenus,<br />
par exemple, à restreindre leurs périodes<br />
d’arrêt de plus de 5 % et à réduire le<br />
nombre de lubrifiants jusqu’à plus de 40 %<br />
dans certains cas ■<br />
Michael Levy<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 42
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
Interview<br />
Focus sur les moteurs hydrauliques<br />
Ingénieur-projet et expert en moteurs hydrauliques chez Hägglunds,<br />
Raphaël Grail nous détaille les différentes applications pour<br />
lesquelles le recours à un moteur hydraulique s’avère nécessaire. Il<br />
nous explique aussi comment entretenir son moteur et quelles bonnes<br />
pratiques il convient d’adopter.<br />
DR<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Qu’estce<br />
qu’un moteur hydraulique et à quoi<br />
sert-il ?<br />
Raphaël Grail : Un moteur hydraulique<br />
est un moteur isotherme qui transforme<br />
une puissance hydraulique ou hydrostatique<br />
en puissance mécanique. L’objectif<br />
est de faire tourner des machines rotatives.<br />
La solution aurait pu se trouver dans<br />
les moteurs électriques accompagnés de<br />
réducteurs – les moto-réducteurs – mais<br />
ceux-ci posent quelques problèmes. En<br />
effet, leurs applications se trouvent<br />
technologiquement limitées par le besoin<br />
en fortes puissances et, surtout, les univers<br />
poussiérieux. C’est précisément pour cela<br />
que l’on privilégie les moteurs hydrauliques<br />
car ceux-ci sont étanches.<br />
➤ Quelles sont leurs applications ?<br />
On trouve des moteurs hydrauliques aussi<br />
bien dans ces environnements poussiérieux<br />
que dans les atmosphères Atex ainsi que<br />
les applications à choc comme le recyclage,<br />
le broyage et la casse de voitures<br />
par exemple ou le recyclage de pneus,<br />
sans oublier les mines, secteur dans lequel<br />
les contraintes de fiabilité sont primordiales<br />
avec des impératifs de “zéro-arrêts”.<br />
Les moteurs hydrauliques sont particulièrement<br />
puissants et peuvent atteindre<br />
1 500 kilowatts, mais l’autre avantage<br />
majeur de ce type de moteur est que l’on<br />
peut gérer la puissance d’une installation,<br />
c’est-à-dire que l’on est capable de gérer<br />
à la fois son couple et sa vitesse de rotation.<br />
Grâce aux transmissions, l’opérateur<br />
peut donner une puissance adéquate et<br />
adaptée aux besoins de production.<br />
➤ Quelles sont les problématiques des<br />
utilisateurs de tels moteurs ?<br />
Nos clients appartiennent à différents<br />
segments d’activités mais le plus important<br />
reste le secteur minier. Leurs besoins<br />
DR<br />
vont de la propulsion à l’orientation ou<br />
la transmission des machines en passant<br />
par l’envoi des convoyeurs, l’actionnement<br />
des basculeurs de wagons, des fours<br />
rotatifs et des broyeurs.<br />
Un autre segment : celui du sucre. Les<br />
acteurs de cette industrie ont besoin d’entraînements<br />
pour leurs moulins de<br />
broyage de canne à sucre et de systèmes<br />
de propulsion pour les diffuseurs d’eau<br />
dans le sucre. Dans le recyclage, autre<br />
grand domaine d’applications, on a<br />
besoin d’entraîner des cisailles rotatives<br />
capables de broyer les déchets mais aussi<br />
de systèmes d’entraînement pour actionner<br />
des pré-broyeurs et de fours de digestion<br />
des déchets. Enfin, nous intervenons<br />
dans des milieux off-shore pour propulser<br />
des treuils en tension constante ou<br />
remonter des filets de pêche.<br />
➤ Quelles sont les principales causes<br />
d’usure d’un moteur hydraulique ?<br />
Avant tout, les causes d’usure proviennent<br />
en grande partie des défauts d’entretien.<br />
Trop souvent, les utilisateurs<br />
ouvrent le circuit sans prendre garde aux<br />
pollutions environnantes et à l’état de<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 43
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
l’atmosphère de l’endroit où se<br />
trouve la machine. Diverses pollutions,<br />
à commencer par la poussière,<br />
parviennent à s’infiltrer. Aussi, le<br />
changement peu sérieux ou pas<br />
assez fréquent des filtres peut<br />
conduire à une détorioration et une<br />
usure prématurée du moteur.<br />
➤ Comment bien maintenir ses<br />
moteurs hydrauliques ?<br />
Les précautions à prendre passent<br />
avant toute chose par un bon<br />
nettoyage des connexions. Mais<br />
lorsque l’on n’est pas sûr de ce qu’il<br />
faut faire, il ne faut pas hésiter à contacter<br />
des spécialistes qui, comme notre équipe<br />
DR<br />
de maintenance et service après-vente,<br />
savent où et comment il faut opérer. Nous<br />
procédons toujours à un contrôle de<br />
pollution avant d’ouvrir le circuit.<br />
Par ailleurs, lors de chaque installation<br />
de nouveaux équipements, nous<br />
prenons soin de sensibiliser et de<br />
former les futurs utilisateurs à leur<br />
propre machine.<br />
Nous réalisons aussi tous les ans des<br />
contrôles et des opérations de maintenance<br />
préventive de manière à<br />
comparer la valeur de comportement<br />
de l’installation le jour de la visite<br />
par rapport à sa valeur de comportement<br />
lorsqu’elle était neuve. Ces<br />
visites peuvent avoir lieu deux fois<br />
par an pour certains secteurs comme le<br />
recyclage. Les opérations de broyage<br />
Choix et réglage de la valve de débit des installations hydrauliques<br />
L’avis de l’expert In Situ Daniel Bouquet<br />
Les valves de débit permettent de régler les vitesses sur les installations<br />
hydrauliques. La mise en place de ces valves peut modifier les pressions<br />
de fonctionnement d’une partie du circuit. Le choix d’une valve se fait<br />
d’après le débit à régler et les valeurs de pression dans le circuit. En<br />
effet, le débit traversant une valve est dû à une section de passage, une<br />
différence de pression, une viscosité, la forme de l’orifice, une<br />
température…<br />
Quelques conseils et points de vigilance<br />
Si vous souhaitez régler un débit à une valeur bien définie alors que la<br />
différence de pression varie, votre choix devra se porter sur des appareils<br />
compensés (balance de pression), ou dans les cas plus pointus un<br />
asservissement en boucle fermée. NOTA : les appareils compensés ne<br />
vous permettront pas de passer plus de débit que la valeur indiquée par<br />
le constructeur.<br />
Dans les cas où la différence de pression ne varie pas, ou les cas où le<br />
débit réglé varie, un simple limiteur de débit assurera la fonction. NOTA<br />
: les appareils NON compensés permettront de passer plus de débit dès<br />
lors que vous augmentez la différence de pression, et vice versa.<br />
- Vérifier la tenue en pression de votre appareil selon la pression<br />
maximum d’alimentation.<br />
- Vérifier le type de raccordement.<br />
- Vérifier les encombrements du dispositif de réglage qui peut se<br />
déporter de manière importante.<br />
- Le type de montage (sur embase, en ligne, en cartouche à visser), et<br />
les positions de montage autorisées.<br />
- Avec réglage externe ou pas : certaines cartouches pouvant se visser<br />
directement dans l’orifice du récepteur, après montage pas de réglage<br />
possible.<br />
- Les viscosités avec lesquelles il sera amené à fonctionner. De fortes<br />
variations entraînent des modifications sensibles du débit.<br />
- La nature du fluide, pour sa compatibilité chimique notamment au<br />
niveau des joints et matériaux.<br />
- Sa tolérance vis-à-vis de la pollution, pour faire le choix de la filtration.<br />
- La température de fonctionnement<br />
- La plage de réglage (afin d’adapter l’appareil au débit souhaité).<br />
Selon l’application, certains critères auront une importance plus ou<br />
moins grande, mais dans tous les cas, il convient de vérifier tous les<br />
paramètres du constructeur car le non-respect de l’un d’entre eux<br />
entraînera l’annulation de la garantie, des fonctionnements dangereux et<br />
même dans certains cas de graves blessures.<br />
Régler le limiteur de débit en admission d’un<br />
moteur hydraulique<br />
Le réglage du limiteur de débit se fait d’abord en ayant vérifié la<br />
compatibilité des conditions de fonctionnement avec les caractéristiques<br />
de la valve.<br />
- Mettre la machine en position de sécurité. Pour réaliser un réglage en<br />
toute sécurité se référer notamment à la notice constructeur ou tout<br />
autre document traitant du sujet.<br />
- Prendre connaissance du fonctionnement de la machine pour réaliser<br />
le réglage dans les conditions de travail normales (régime de moteur<br />
d’entraînement, température d’huile, type d’huile…).<br />
- Vérifier la présence suffisante et la qualité de l’huile dans la machine,<br />
ainsi que le montage conforme des éléments de la machine.<br />
- Avant toute mise en route, on préférera démarrer avec une vitesse<br />
faible, donc on fermera le limiteur de débit. Ainsi toute survitesse du<br />
récepteur sera évitée.<br />
- La mise en route du groupe effectuée, on pourra ouvrir le limiteur de<br />
débit progressivement jusqu’à atteindre la vitesse voulue.<br />
- Une fois le réglage effectué, vérifier le réglage sous les valeurs de<br />
fonctionnement nominal (température d’huile…), bloquer le réglage<br />
(plombage possible sur certains modèles), indiquer le débit réglé sur le<br />
schéma de l’installation.<br />
Daniel Bouquet (Expert In Situ – Experts hydrauliciens)<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 44
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
DR<br />
provoquent de nombreux chocs sur les<br />
moteurs, lesquels évoluent en outre dans<br />
des environnements poussiérieux. Ces<br />
applications cumulent donc deux facteurs<br />
de nature à fatiguer le moteur. On se doit<br />
d’être très vigilant.<br />
Hägglunds-Bosch Rexroth : mariage réussi<br />
Spécialisée dans les systèmes d’entraînements complets et des solutions pour de nombreuses industries<br />
(recyclage, mines et extraction de matériaux, secteur maritime et offshore, fabrication du papier<br />
et du sucre, bâtiment, plastique, caoutchouc, industrie chimique etc.), la société suédoise Hägglunds<br />
produit, commercialise et prend en charge la mise en service, la maintenance sur site et la réparation<br />
de transmissions hydrauliques qui sont utilisées dans toute application caractérisée par un mouvement<br />
de rotation à fort couple/basse vitesse. En plus de son site de production implanté en Suède,<br />
Hägglunds Drives dispose de deux usines aux États-Unis et en Angleterre, de seize filiales dans le<br />
monde, et de vingt bureaux de représentation. Elle emploie 900 personnes dont neuf en France, avec<br />
un site près de Grenoble qui comprend quatre services (ventes, réparation et maintenance, engineering,<br />
administratif et financier) et couvre la zone francophone allant de la France à l’Afrique Noire en<br />
passant par la Suisse, le Maghreb et les Dom-Tom.<br />
Le rachat en 2008 de la société, aujourd’hui âgée de 112 ans, par le groupe Bosch Rexroth a permis<br />
aux deux entités de croiser leur fichiers de clientèles respectifs et de bénéficier des marchés de chacun,<br />
en particulier de percer les secteurs de la mine et du sucre pour le géant allemand mais aussi de<br />
disposer d’un savoir-faire dans le domaine des moteurs hydrauliques. Pour Hägglunds, le but de<br />
cette opération a été de profiter du bras de levier de Bosch Rexroth.<br />
➤ Quel est l’avenir des moteurs<br />
hydrauliques ?<br />
L’avenir de ce type de moteurs passera<br />
par une extention des gammes vers le<br />
haut : aujourd’hui, sur une échelle de 0<br />
à 100, nous en sommes à 100. Demain,<br />
les moteurs hydrauliques passeront des<br />
indices allant de 150 à 170 ; en d’autres<br />
termes, ces systèmes iront de plus en plus<br />
haut en couple et en vitesse de rotation.<br />
Les autres tendances résident dans l’optimisation<br />
des rendements des composants,<br />
dans les économies d’énergie et la<br />
communication entre les différents automates<br />
et ceux des clients. Nous feront<br />
ainsi entrer l’automate dans un réseau en<br />
place chez le client de manière à le rendre<br />
le plus transparent possible et à réduire<br />
les interfaces ■<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 45
Prévention des risques au travail<br />
Événement<br />
Préventica Lyon 2011 :<br />
tous les indicateurs sont au vert<br />
Maxime Dufour<br />
L’événement lyonnais se veut dans la lignée de Rennes et Prévent’Ouest<br />
du printemps dernier qui a vu le salon se remettre sur les rails de la<br />
reprise économique. Ici prévu sur trois jours, du 27 au 29 septembre<br />
prochains, Préventica Lyon 2011 compte accueillir entre 9 et 10 000 visiteurs<br />
à Lyon Eurexpo (halls 9 et 10).<br />
plus de 8 000 visiteurs en deux jours,<br />
montrant qu’il y avait une réelle demande<br />
et des besoins. Bon nombre d’exposants<br />
nous ont d’ailleurs révélé avoir eu de très<br />
bons retours tant sur la qualité que la<br />
quantité de visiteurs.<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Comment<br />
appréhendez-vous cette nouvelle édition<br />
lyonnaise de Préventica ?<br />
Éric Dejean-Servières : En mai dernier,<br />
sur Prévent’Ouest Rennes 2011, nous<br />
avons ressenti un parfum de relance<br />
économique.<br />
Nous avons bel et bien l’impression,<br />
aussi bien du côté des organisateurs, des<br />
exposants et des visiteurs, que le reprise<br />
est là, même s’il faut que cette tendance<br />
se poursuive concrètement à travers la<br />
prise de commandes.<br />
Les résultats commerciaux de nos clients<br />
étant confidentiels, nous percevons<br />
malgré tout une ambiance nettement plus<br />
positive qu’en 2010. Concernant la<br />
fréquentation du salon, Rennes a accueilli<br />
Le ressenti a été similaire par rapport aux<br />
conférences avec l’un des meilleurs taux<br />
de remplissage jamais connu sur ce<br />
salon : près de 60 personnes en moyenne<br />
par conférence (sur 120 conférences<br />
durant les deux jours).<br />
Des indicateurs de bonne augure pour<br />
l’événement lyonnais qui attend entre<br />
9 000 et 10 000 visiteurs à Eurexpo.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 47
Prévention des risques au travail<br />
Maxime Dufour<br />
Maxime Dufour<br />
Maxime Dufour<br />
➤ Quels secteurs ou domaines d’activité<br />
domineront le salon ?<br />
Aucune ligne directrice n’a été prise pour<br />
orienter ce nouvel événement lyonnais ;<br />
nous nous focalisons sur tous les pôles<br />
en même temps même si la partie consacrée<br />
à la sécurité incendie est en train<br />
de se développer avec l’arrivée de<br />
nouveaux acteurs tels que Cordia Protection,<br />
Taico ou Desautel (ce dernier intervient<br />
beaucoup sur la maintenance des<br />
extincteurs via sa filiale de services).<br />
Autre pôle en plein essor, celui de l’aménagement<br />
de l’espace tertiaire ainsi que<br />
la partie dédiée au conseil et à la formation<br />
; ce dernier secteur représente<br />
toujours un grand nombre d’acteurs,<br />
allant de la petite entreprise au grand<br />
groupe à l’image de Bureau Veritas ou<br />
de Dekra Industrial. L’édition lyonnaise<br />
a d’ailleurs la particularité d’accueillir<br />
de nombreux professionnels du secteur<br />
(une cinquantaine d’exposants et d’intervenants<br />
au total).<br />
➤ Et concernant les normes et les<br />
réglementations ?<br />
Le domaine de la réglementation sera lui<br />
aussi mis à l’honneur avec quelques<br />
temps forts et des conférences importantes<br />
animées par l’Afnor, l’Institut de<br />
veille sanitaire (InVS) ou encore le<br />
groupe Préventique. Celles-ci porteront<br />
sur des approches de santé, la réforme<br />
des retraites et la pénibilité au travail, les<br />
problématiques de prévention et de maintenance<br />
dans les tunnels ; animée par le<br />
groupe Préventique, une conférence<br />
composée de pompiers français et<br />
italiens, les sociétés de conseils et de<br />
services reviendra sur le drame du Tunnel<br />
du Mont-Blanc. De son côté, le CNPP<br />
animera une conférence sur la réglementation<br />
au niveau de l’installation et<br />
de la maintenance des systèmes de sécurité<br />
incendie.<br />
➤ Y aura-t-il à nouveau des prix de<br />
l’innovation ?<br />
Bien sûr. Les précédentes éditions ont<br />
toujours été révélatrices d’avancées technologiques<br />
indispensables dans la santé<br />
et la sécurité (voir encadré sur les lauréats<br />
des Prix de l’Innovation Prévent’Ouest<br />
Rennes 2011). Nous avons vu à ce titre<br />
apparaître de nouveaux produits, en particulier<br />
en matière de géolocalisation avec<br />
l’arrivée d’acteurs clés du marché<br />
comme Securitas Alert Services, Cordia<br />
Protection, etc. Nous poursuivrons donc<br />
la remise de ces précieux trophées dans<br />
les mêmes catégories que précédemment<br />
mais celles-ci engloberont des technologies<br />
complémentaires comme des solutions<br />
d’instruments de mesure utilisés<br />
pour des expositions dans certaines zones<br />
chimiques par exemple ou encore la<br />
mesure d’exposition au bruit ■<br />
Michael Levy<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 48
Prévention des risques au travail<br />
Programme du colloque <strong>Maintenance</strong> des bâtiments et des outils de production<br />
Olivier Guillon<br />
« Intégration de la santé et de la sécurité dans les<br />
opérations de maintenance industrielle », par l’Union<br />
des industries métallurgiques et électriques de la région<br />
Rhône-Alpes (Udimera)<br />
Descriptif : Les opérations de maintenance industrielle<br />
présentent des risques souvent accrus de par la nature<br />
des interventions (urgence, mode dégradé…). Qu’elles<br />
soient gérées en interne ou externalisées, ces opérations<br />
nécessitent une analyse des risques et la mise en<br />
œuvre de mesures de prévention adaptées. Après un<br />
bref rappel du contexte réglementaire, le retour d’expertise<br />
d’un responsable maintenance permettra d’ouvrir le<br />
débat sur les bonnes pratiques en matière de gestion<br />
des opérations de maintenance en sécurité.<br />
« <strong>Maintenance</strong> industrielle et maîtrise des risques »,<br />
par le groupe Socotec<br />
Descriptif : Les métiers de la maintenance avec leur<br />
variété de tâches et de lieux présentent des difficultés<br />
lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre une démarche de<br />
maîtrise des risques et de protection des salariés. L’objet<br />
de cette conférence est de balayer ces particularités dans la mise en œuvre des principales obligations réglementaires : de l’évaluation des risques<br />
professionnels à la rédaction d’un document unique adapté, en passant par la maintenance des équipements Atex ou l’évaluation des risques chimiques…<br />
ces sujets et d’autres (SMS, Mase…) seront développés au cours de cette conférence.<br />
« Comment prévenir les risques des activités de maintenance tertiaire ? », par l’Association française des ingénieurs de maintenance (Afim)<br />
Descriptif : L’exposé de l’Afim vise à expliciter les différentes typologies de risques en maintenance tertiaire, et de présenter les moyens pour mieux<br />
identifier, analyser et prévenir ces risques à partir des pratiques exemplaires d’entreprises.<br />
« Outil d’analyse des risques liés aux interventions de maintenance », par l’Afim<br />
Descriptif : La Cram Alsace-Moselle, l’UIMM, l’INRS, le RPMI, l’Éducation Nationale et l’Afim se sont associés pour réaliser un logiciel d’aide à l’analyse<br />
des risques liés aux interventions de maintenance : Pari <strong>Maintenance</strong>. L’objectif est de faciliter la prise en compte de tous les risques, quel que<br />
soit l’environnement. L’exposé présente le logiciel et démontre son adaptation au besoin de prise en main, aussi bien par les techniciens de prévention<br />
que par les professionnels de terrain.<br />
« Comment maîtriser les risques de maintenance spécifiques aux entreprises extérieures ? », par l’Afim<br />
Descriptif : La part des activités de maintenance sous-traitées varie de 20% à 80% dans les entreprises industrielles, et est proche de 100% dans<br />
les activités tertiaires. Il est donc important que les donneurs d’ordres s’impliquent dans le pilotage de ces activités, en partenariat avec les prestataires<br />
pour réduire les risques professionnels des intervenants/ l’exposé témoigne d’exemples pratiques d’entreprises permettant d’améliorer la protection<br />
des personnels d’exécution en particulier.<br />
« Extincteurs : installation, maintenance et utilisation : comment choisir un prestataire compétent ? », par la Fédération française du matériel<br />
d’incendie (FFMI)<br />
Descriptif : La FFMI, organisation professionnelle regroupant la majorité des professionnels de la sécurité incendie active, présente les obligations<br />
réglementaires en matières d’extincteurs. Pour faire face à ces obligations, l’utilisateur doit avoir recours à un professionnel compétent et qualifié.<br />
Comment l’identifier, quels sont les pièges à éviter ?<br />
« Diagnostic des installations de sécurité incendie et de sûreté. Une réponse adaptée aux doutes du maître d’ouvrage et de l’utilisateur. »,<br />
par le CNPP<br />
Descriptif : Les installations de sécurité incendie et de sûreté sont des équipements qui sont normalement en veille (pour la majorité) et qui doivent<br />
réagir aux sollicitations des phénomènes physiques qui signalent un sinistre. Les pannes ou le dérangement d’un ou des équipements n’est pas toujours<br />
aisément perçu par l’utilisateur. Les prescripteurs, comme les assureurs demandent une maintenance par un installateur certifié. L’utilisateur ou le<br />
maître d’ouvrage sans avoir une connaissance de ces équipements peut avoir des doutes sur leur bon fonctionnement.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 49
Prévention des risques au travail<br />
Retour sur les Prix de l’innovation Prévent’Ouest Rennes 2011 dans la Catégorie Industrie<br />
Comme chaque année, les Prix de l’innovation Préventica/Prévent’Ouest ont récompensé<br />
les meilleures initiatives en termes de prévention des risques. La remise des<br />
Prix Prévent’Ouest Rennes 2011 a eu lieu déroulera le 18 mai sur l’Arène du salon.<br />
Depuis près de quinze ans, Préventica/Prévent’Ouest est le rendez-vous de référence<br />
pour la maîtrise des risques et la qualité de vie au travail. 9 à 10 000 professionnels<br />
sont réunis en région deux fois par an. Prévent’Ouest Rennes 2011, organisé<br />
en collaboration avec les Carsat (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie) et l’INRS,<br />
c’est 350 exposants, 110 conférences et de nombreuses démonstrations qui se<br />
sont déroulées les 18 et 19 mai derniers.<br />
Selon la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques<br />
(Dares), l’industrie est le secteur leader en matière de formation à la prévention<br />
de ses salariés. Dans le “baromètre de la prévention des risques professionnels”<br />
de Norisko réalisé avec la participation de l’Ifop, la première source de danger,<br />
selon les entreprises industrielles, est la manutention, citée pour 75% des entreprises<br />
interrogées, suivie du risque lié au process pour 62 %. Préventica/Prévent’Ouest,<br />
les Congrès/Salons pour la maîtrise des risques et la qualité de vie au travail<br />
donne une place importante à cette problématique.<br />
Un point sur les innovations des lauréats<br />
Dans la catégorie « Équipements de protection individuelle », le trophée a été décerné<br />
à Bekina pour ses bottes de sécurité antidérapantes. Steplite X sont des bottes de sécurité<br />
légères, thermo-isolantes et résistantes. Elles possèdent un embout de sécurité plus<br />
élevé pour une sécurité renforcée ainsi qu’une coupe plus large pour un meilleur confort.<br />
Leur profil de semelle adapté permet une adhérence parfaite (label SRC). Elles sont<br />
également dotées d’une zone de confort permettant d’absorber les chocs au talon.<br />
Dalis a quant à lui remporté le trophée de l’innovation dans la catégorie « Équipements<br />
de protection » pour son système de sécurisation des fosses d’ateliers.<br />
Le système Dalis, raccordé au réseau d’air de l’atelier, a été conçu pour sécuriser<br />
les fosses et prévenir les chutes. En actionnant la commande, le matelas Dalis, fixé<br />
à la paroi de la fosse dans un boitier métallique, se déploie et la sécurise en 30<br />
secondes, et se replie en 45 secondes.<br />
Le lauréat de la catégorie « Manutention / transport / logistique » désigné est la<br />
société Prime Design Europe pour son ErgoRack, un porte-échelles ergonomique<br />
qui facilite le chargement et le déchargement d’un véhicule. Son design met tout<br />
en œuvre pour minimiser les tensions physiques. Il est également équipé d’un vérin<br />
hydraulique qui ralentit la descente de l’échelle et s’adapte à plus de 80 modèles<br />
de camionnettes et toutes sortes d’échelles.<br />
Dans la section « DATI / Géolocalisation », Ascom a été récompensé pour son téléphone<br />
mobile dédié à la sécurité au travail, l’Ascom d81, appareil présenté comme<br />
robuste et performant. Ce téléphone DECT GAP/CAP a été conçu pour être résistant<br />
aux chutes et aux chocs, à l’eau et à la poussière, aux variations climatiques<br />
extrêmes... Ses différents niveaux d’alarmes (manuelle, immobilité, perte de verticalité,<br />
arrachement) et de localisations (DECT et basse fréquence) offre une meilleure<br />
sécurité à son utilisateur.<br />
Quant à Difope, la société a remporté le trophée de l’innovation dans la catégorie<br />
« Gestion des produits dangereux / risques chimiques » grâce à son absorbant<br />
pour hydrocarbures, Lisorb. Il s’agit d’un absorbant écologique en liège pour<br />
hydrocarbures. Respectueux de l’environnement de part sa fabrication. Il se<br />
présente sous forme de granulés, barrages et boudins et est conçu pour absorber<br />
les hydrocarbures sur l’eau.<br />
Face à la complexité de la législation en matière d’équipements et de vêtements<br />
de protection, la société spécialisée dans la location et l’entretien de ce type de<br />
solutions vient de rédiger un Livre Blanc destiné à expliquer aux chefs d’entreprises,<br />
préventeurs et autres acheteurs tous les enjeux de la réglementation et les<br />
bonnes pratiques d’entretien des équipements.<br />
Les problèmes que posent les équipements de protection, tant en termes d’utilisation<br />
et d’entretien que de réglementation sont au coeur des problématiques de ce<br />
Livre Blanc. Mis au point par la société RLD, spécialisée dans la location et l’entretien<br />
de vêtements de protection et d’EPI, et rédigé en grande partie en partenariat<br />
avec le cabinet Balya (qui accompagne les entreprises dans l’évaluation des risques<br />
et la rédaction de documents uniques), ce livre blanc entend bien répondre aux préventeurs,<br />
chefs d’ entreprises et services achats qui se posent des questions sur l’évolution<br />
normative et législative, le choix des équipements les mieux adaptés aux<br />
opérateurs ou encore les bonnes pratiques en termes d’entretien et de nettoyage.<br />
« Notre objectif est clair : sensibiliser les chefs d’entreprise à travers des exemples<br />
pratiques mais pas seulement ; nous nous appuyons aussi sur les textes de loi pour<br />
leur expliquer les responsabilités, les obligations en tant qu’employeurs relatives aux<br />
EPI et les risques qu’ils encourent, à la fois pour leurs salariés et pour eux au niveau<br />
juridique »,précise Christophe Conquy, directeur marketing de la société RLD.<br />
Car selon les auteurs, la première des lacunes réside dans la méconnaissance de<br />
la loi, laquelle s’avère à la fois simple (dans sa compréhension) et complexe dans<br />
Un Livre blanc sur l’entretien des EPI<br />
le nombre de dispositions et de précautions qui détaillent chacune des notices<br />
d’instruction des équipements de protection. « Les textes nous disent que le chef<br />
d’entreprise doit évaluer tous les risques et prendre les mesures qui s’imposent<br />
pour ses collaborateurs. Ce travail passe notamment par la rédaction du document<br />
unique. Le problème est qu’aujourd’hui les entreprises ont tellement peur de ne<br />
pas être dans la norme qu’elles compilent les différents textes de loi ce qui n’a<br />
aucun sens. Le but premier est-il encore de pouvoir exercer son travail ». Mais c’est<br />
surtout ce que les juristes appellent communément l’inflation législative qui pose<br />
problème ; car outre le fait de fournir des équipements parfaitement adaptés au<br />
poste et au physique de ses opérateurs, il doit s’assurer du bon état de fonctionnement,<br />
de l’hygiène, de la réparation ou de son remplacement.<br />
Mais un chef d’entreprise ne peut prendre en compte tous ces paramètres et les<br />
respecter à la lettre, même si les notices d’instruction sont de mieux en mieux<br />
conçues. L’objectif de ce livre blanc est bien de décrypter les zones d’ombre, de<br />
traduire le langage parfois ardu de l’esprit juridique voire de donner toutes sortes<br />
de recommandations contre les risques d’inflammation des genoux pour le cas de<br />
certaines positions employées par les opérateurs. Les auteurs vont même jusqu’à<br />
conseiller les utilisateurs avec toujours cette conviction que sous-traiter l’entretien<br />
et la fourniture des vêtements de protection reste un gage d’efficacité et de sécurité.L’ouvrage<br />
est à découvrir à compter de la rentrée, notamment à l’occasion du<br />
salon Préventica Lyon.<br />
Olivier Guillon<br />
Olivier Guillon<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 50
Prévention des risques au travail<br />
Débat<br />
La menace de l’amiante<br />
sévit toujours<br />
et ne doit pas être écartée<br />
DR<br />
Les risques liés à l’amiante, qu’il s’agisse des métiers de la maintenance<br />
ou de tous corps de métiers, est un problème trop souvent négligé<br />
en raison du fait qu’on le croit résolu. Pourtant, les cas se multiplient<br />
et les chiffres repartent à la hausse. Regards croisés avec deux ingénieurs<br />
experts dans ce domaine, Jérôme Beillevaire et Fabrice Leray.<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Quel état<br />
des lieux pouvons-nous dresser quant<br />
aux accidents et aux problèmes de<br />
santé liés à l’amiante ?<br />
Jérôme Beillevaire et Fabrice Leray<br />
Les activités professionnelles représentent<br />
la source la plus importante des<br />
expositions à l’amiante. Les affections<br />
en lien avec ce matériau constituent la<br />
deuxième cause de maladies professionnelles<br />
en France, après les affections<br />
périarticulaires (TMS).<br />
Selon des données de la Caisse nationale<br />
de l’assurance maladie des travailleurs<br />
salariés (CNAMTS), 5 279 nouveaux cas<br />
ont été reconnus en 2009 soit 10 % des<br />
reconnaissances de maladies professionnelles.<br />
D’ici 2025, 50 000 à 100 000 morts<br />
sont prévus (expositions des années<br />
70-80).<br />
➤ En quoi et pourquoi les métiers de<br />
la maintenance figurent parmi les plus<br />
touchés ?<br />
Au cours des dernières décennies,<br />
l’amiante a été largement utilisé. En<br />
raison de son caractère cancérogène, son<br />
utilisation a été restreinte progressivement<br />
à partir de 1978, pour aboutir à une<br />
interdiction totale en 1997.<br />
En revanche, de nombreux matériaux à<br />
usages industriels ou domestiques en<br />
contiennent encore. La problématique<br />
amiante ne doit pas être associée uniquement<br />
aux opérations de retrait et de confinement.<br />
À titre d’exemple, les plombiers<br />
et les électriciens figurent parmi les<br />
cinq professions les plus touchées par<br />
l’amiante, toutes activités confondues.<br />
Le programme de surveillance post-professionnelle<br />
du régime général (Spirale*)<br />
créé en août 2007 et révisé en décembre<br />
2008, montre que les professions les plus<br />
exposées à l’amiante sont majoritairement<br />
celles du BTP (38 %).<br />
Par ailleurs, le rapport du Sénat de 2005<br />
« le drame de l’amiante en France »<br />
précise que « le risque d’exposition ou<br />
de contamination n’est pas derrière nous<br />
puisque les ouvriers du second œuvre<br />
dans le bâtiment (électriciens, plombiers,<br />
couvreurs, chauffagistes, les personnels<br />
d’entretien et de maintenance…) sont<br />
encore aujourd’hui exposés à l’amiante<br />
dit résiduel ou environnemental ». Ces<br />
professions sont directement touchées<br />
lors de leurs activités. En effet, elles<br />
interviennent bien souvent dans des<br />
locaux dits anciens dans lesquels il y a<br />
des matériaux ou appareils susceptibles<br />
de libérer des fibres d’amiante (avant le<br />
1 er janvier 1997, date de l’interdiction de<br />
l’amiante en France).<br />
➤ Quels risques et quels enjeux pèsent<br />
sur les opérateurs et sur les entreprises<br />
?<br />
Il s’agit d’un véritable enjeu de santé au<br />
travail et de santé publique. Toutes activités<br />
et interventions sur ces matériaux<br />
contenant de l’amiante sont susceptibles<br />
de libérer des fibres d’amiante dans<br />
l’atmosphère voire de contaminer la zone<br />
de travail et par voie de conséquence,<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 52
Prévention des risques au travail<br />
d’exposer les opérateurs ainsi que les occupants des locaux.<br />
L’inhalation de ces fibres d’amiante peut générer un certain<br />
nombre de pathologies dont des atteintes pleurales, l’asbestose,<br />
plus grave et susceptible de générer une insuffisance<br />
respiratoire et, enfin, des cancers : broncho-pulmonaire ou de<br />
la plèvre (mésothéliome pleural). Toutes ces affections peuvent<br />
apparaitre longtemps après l’exposition, de dix à quarante ans<br />
selon les cas.<br />
Si ces dernières sont liées à une exposition professionnelle,<br />
ces maladies seront prises en charge en tant que maladies<br />
professionnelles par le régime général de la sécurité sociale<br />
(tableaux de maladies professionnelles n° 30 et 30 bis).<br />
➤ Quels travaux avez-vous menés et à quelles conclusions<br />
êtes-vous arrivés?<br />
Les travaux que nous menons conjointement avec les partenaires<br />
institutionnels, les organismes de prévention, les organisations<br />
et associations professionnelles visent à renforcer<br />
l’information des professionnels et du grand public sur les<br />
risques liés à l’amiante, à leur rappeler les mesures de prévention<br />
à mettre en œuvre et les obligations réglementaires associées.<br />
➤ Quels conseils ou mises en garde aimeriez-vous communiquer<br />
aux donneurs d’ordres d’entreprises industrielles<br />
ou de construction pour se protéger des risques liés à<br />
l’amiante ?<br />
Les interventions sur ou à proximité de l’amiante ne peuvent<br />
être improvisées. En effet, des règles de bonnes pratiques sont<br />
à mettre en œuvre systématiquement :<br />
- S’assurer avant tous types de travaux qu’un repérage<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 54
Prévention des risques au travail<br />
préalable des matériaux contenant de l’amiante (MCA) suffisamment<br />
exhaustif a été réalisé.<br />
La qualité de ce dernier va conditionner le bon déroulement<br />
des opérations de maintenance.<br />
- Ne faire intervenir que des salariés formés au risque amiante,<br />
notamment les intervenants en maintenance, et s’assurer de<br />
leur suivi médical.<br />
- Bien préparer l’intervention pour éviter la diffusion de fibres<br />
d’amiante dans l’air et protéger les intervenants et occupants<br />
des locaux.<br />
Il faut prendre toutes les mesures visant à réduire le nombre<br />
de personnes exposées et les niveaux d’exposition. L’objectif<br />
est de faire en sorte que ces derniers soient maintenus au<br />
niveau le plus bas qu’il est techniquement possible d’atteindre.<br />
Les niveaux d’exposition doivent toujours être inférieurs, à la<br />
valeur limite d’exposition professionnelle réglementaire<br />
contraignante qui, à ce jour, est de 0.1 fibre/cm 3 sur une heure.<br />
- Éliminer les éventuels déchets amiante produits lors des<br />
interventions dans les filières adaptées<br />
- Réaliser le suivi de l’exposition professionnelle des salariés.<br />
➤ Comment va évoluer la législation d’ici la fin 2011/2012<br />
et dans les années à venir ?<br />
Afin de protéger les travailleurs, les obligations réglementaires<br />
évoluent constamment en fonction des connaissances<br />
et des expertises scientifiques. Dans ce contexte , les évolutions<br />
portent notamment sur :<br />
- les niveaux d’exigences requis pour la formation des intervenants<br />
(entrée en vigueur au 1 er janvier 2012 de l’arrêté<br />
formation du 22 décembre 2009) ;<br />
- l’abaissement du seuil de la valeur limite d’exposition professionnelle<br />
(VLEP) amiante. À ce titre, une nouvelle VLEP<br />
est actuellement en pourparler et vraisemblablement la valeur<br />
en vigueur sera abaissée d’un facteur 10 ;<br />
- l’harmonisation des certifications amiante à l’ensemble des<br />
activités liées au retrait ou au confinement d’amiante ;<br />
- les modalités des repérages amiante ;<br />
- les règles techniques pour les activités de retrait ou de confinement<br />
d’amiante ;<br />
- autres….<br />
Pour toutes questions complémentaires, prendre contact avec<br />
les organismes de prévention ou organismes professionnels ■<br />
* : Spirale est un programme de santé publique initié à la demande de la<br />
CNAMTS dont l’objectif est de repérer les éventuelles expositions à des<br />
nuisances toxiques au cours de la vie professionnelle<br />
Remerciements à Jérôme Beillevaire, ingénieur de prévention -<br />
DIRECCTE des Pays de la Loire (Direction régionale du travail, de<br />
l’emploi et de la formation professionnelle) et Fabrice Leray, ingénieur<br />
conseil au Laboratoire interrégional de chimie de l’ouest - Direction des<br />
risques professionnels à la CARSAT des Pays de la Loire (Caisse<br />
d’assurance retraite et de la santé au travail)<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 55
Prévention des risques au travail<br />
Expertise<br />
Vers des solutions<br />
de plus en plus intégrées<br />
DR<br />
Le président de la commission technique du Synamap sur la protection<br />
respiratoire nous rappelle les différents risques auxquels sont<br />
confrontés les opérateurs – et tout particulièrement dans les métiers de<br />
la maintenance – pour la tête et le visage. Mais Wahib Ouazzani nous<br />
révèle également les tendances du marché et les innovations à venir,<br />
lesquelles se dirigent vers des équipements combinés.<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Pouvezvous<br />
nous présenter l’activité de la<br />
commission et votre rôle au sein du<br />
Synamap ?<br />
Wahib Ouazzani : Je préside la commission<br />
technique du Synamap sur la protection<br />
respiratoire. Il s’agit de l’une des<br />
commissions du syndicat professionnel.<br />
Celles-ci sont réparties et définies par<br />
rapport, d’une part, aux types de risques,<br />
d’autre part, aux types de protections ;<br />
l’objectif de ces commissions étant de<br />
travailler avec des organismes tels que<br />
l’Institut national de recherche et de sécurité<br />
pour la prévention des accidents du<br />
travail et des maladies professionnelles<br />
(INRS) ainsi que les ministères du Travail<br />
et de l’Industrie. Plus spécifiquement, nous<br />
effectuons des travaux sur tout ce qui a trait<br />
à la réglementation, les travaux normatifs<br />
en matière de protection respiratoire et<br />
toutes les évolutions réglementaires en<br />
matière d’exigences ; nous travaillons<br />
notamment sur l’élaboration de guides<br />
pratiques et leur bonne utilisation.<br />
➤ Quelle est la finalité des travaux de<br />
la commission de protection respiratoire<br />
?<br />
L’objectif estouble. Tout d’abord, nous<br />
sommes partis du constat qu’il demeurait<br />
une véritable lacune auprès des personnes<br />
exposées aux différents risques respiratoires,<br />
notamment en matière de sensibilité<br />
et de prévention. Si bien que ces<br />
mêmes personnes sont de ce fait très mal<br />
protégées. Nous collaborons donc avec<br />
les autorités afin de mieux les sensibiliser<br />
et leur faire prendre conscience des<br />
dangers auxquels sont confrontées toutes<br />
ces personnes. De même, notre second<br />
champ d’action s’inscrit au niveau de la<br />
réglementation et de la sécurité. Nous<br />
effectuons une sorte de veille réglementaire<br />
et nous exerçons des suivis des<br />
travaux réalisés de manière à toujours<br />
nous trouver en conformité avec la législation<br />
et à répondre aux demandes des<br />
consommateurs en nous adaptant à leurs<br />
besoin. Mais nous n’avons, à cet égard,<br />
pas simplement un rôle de « spectateur<br />
» ; il nous arrive en effet d’être régulièrement<br />
consultés par les autorités ou<br />
l’INRS afin d’émettre des avis au sujet<br />
des évolutions normatives.<br />
➤ Quelles sont les principales causes<br />
de danger pour le visage et les voies<br />
respiratoires, en particulier dans l’industrie<br />
?<br />
Globalement, les risques en matière<br />
respiratoire touchent l’ensemble des<br />
secteurs, à commencer par la sidérurgie,<br />
la métallurgie, les industries chimique et<br />
pharmaceutique, sans oublier le secteur<br />
tertiaire comme le BTP, les hôpitaux, la<br />
construction etc. Les risques en question<br />
sont d’ordre respiratoire et sont causés<br />
par des poussières de toutes sortes, des<br />
particules nocives, des gaz dangereux<br />
ainsi que des vapeurs toxiques ou tout<br />
simplement néfastes à terme pour la<br />
santé.<br />
➤ Existe-t-il à ce sujet des spécificités<br />
pour les métiers de la maintenance ?<br />
La maintenance a la particularité d’être<br />
très transversale. On la trouve dans tous<br />
les secteurs d’activités et tout particulièrement<br />
dans ceux précédemment cités.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 56
Prévention des risques au travail<br />
Mais les métiers de la maintenance sont d’autant plus touchés<br />
que les travaux qu’ils couvrent ne sont pas répétitifs et sont<br />
effectués par intermitence. Tant et si bien que la mise en place<br />
d’une politique de prévention ou de moyens d’équipements<br />
de protection collective est plus difficile que pour d’autres<br />
métiers aux intitulés bien précis. L’opérateur de maintenance<br />
est pour ainsi dire toujours en mouvement ; il exerce plusieurs<br />
activités différentes, que ce soit du soudage, du meulage ou<br />
de la peinture. C’est pourquoi, il aura davantage recours à des<br />
équipements de protection individuelle (EPI).<br />
➤ À quelles problématiques les métiers de la maintenance<br />
sont-ils confrontés en matière de risques pour le visage,<br />
qu’il s’agisse des équipes de maintenance internes ou extérieures<br />
à l’entreprise ?<br />
Pour le salarié, les dangers sont multiples et peuvent se traduire<br />
par des risques aigus à court terme mais aussi et surtout à<br />
moyen et long termes. En cause : l’accumulation, souvent<br />
imperceptible, de substances néfastes et que l’opérateur va<br />
respirer au fil des années. Lorsque la maladie sera officiellement<br />
déclarée comme telle, il sera trop tard. Dans les métiers<br />
de la maintenance par exemple, les tuyauteurs sont en première<br />
ligne en étant particulièrement soumis aux risques liés à<br />
l’amiante. De même, les soudeurs sont confrontés à des risques<br />
de fumée en fonction des métaux sur lesquels ils opèrent<br />
(plomb, acier...). Souvent, les maladies sont irréversibles et<br />
mènent malheureusement à des cas de cancers.<br />
masques anti-poussière, et les masques antigaz qui se présentent<br />
et se remplacent sous la forme de cartouche. Mais d’une<br />
manière générale, nous constatons que les solutions évoluent<br />
de plus en plus vers des systèmes ventilés. Il s’agit de petits<br />
moteurs servant à filtrer et à purifier l’air ; ils se situent sur<br />
la coiffe, de manière à être le plus confortable possible pour<br />
l’utilisateur, tout en lui offrant un niveau de protection similaire<br />
à des sytèmes classiques. Autre avantage de ces systèmes<br />
: ils protègent les voies respiratoires mais aussi le visage et<br />
le reste de la tête. Ils combinent ainsi les EPI, ce qui fait partie<br />
des nouveautés dans le domaine. D’ailleurs, ces systèmes étant<br />
encore très récents, ils représentent à ce jour un important<br />
vivier d’innovations visant notamment à rendre leur utilisation<br />
plus simple. Pour les environnement industriels, ces innovations<br />
vont également dans le sens des systèmes de plus en<br />
plus intégrés comme les vêtements de protection ventilés, à<br />
l’image des équipements de protection chimique. Un seul EPI<br />
couvre ainsi tout un ensemble de risques qui menacent à la<br />
fois la tête, le visage, la peau et le corps. Utilisés essentiellement<br />
– et pour le moment – dans les industries chimiques, ces<br />
équipements peuvent être aussi envisagés pour les métiers<br />
de la maintenance ■<br />
Propos recueillis<br />
par Olivier Guillon<br />
➤ Dans quoi réside la difficulté de se protéger ?<br />
Tout simplement dans le fait que les risques respiratoires sont<br />
à la fois invisibles, imperceptibles et non palpables, dans le<br />
sens que la personne, bien qu’elle soit exposée à des risques<br />
importants, ne se rendra pas compte des gaz ou des vapeurs<br />
toxiques qu’elle a respirés au cours de sa journée de travail.<br />
Elle se sentira toujours en pleine forme et en bonne santé mais<br />
dans dix, vingt ou trente ans, des maladies irréversibles – voire<br />
mortelles pour certaines d’entre elles – vont se déclarer de<br />
manière précoces. Or il ne faut pas oublier que les risques<br />
pour les voies respiratoires appartiennent à la catégorie 3,<br />
c’est-à-dire la catégorie des « risques mortels ».<br />
➤ Quels en sont les enjeux pour les entreprises ?<br />
Pour l’employeur, les risques sont à la fois juridiques et réglementaires.<br />
Celui-ci a pour obligation d’analyser les risques<br />
d’une part, et de tout mettre en oeuvre pour les réduire au<br />
maximum. Il doit également fournir, et ce gratuitement, des<br />
EPI tout en s’assurant dans le même temps qu’ils sont portés<br />
et utilisés correctement. L’employeur doit toujours avoir à<br />
l’esprit qu’il est dans tous les cas responsable, même dans<br />
le cas où l’opérateur refuse, par exemple, de mettre son<br />
casque sur la tête ou de se protéger les yeux. Les risques<br />
sont bien sûr aussi d’ordres financiers puisque les condamnations<br />
peuvent aller jusqu’à la mise en demeure d’une<br />
entreprise ou d’un chantier.<br />
➤ Quelles solutions existent aujourd’hui et comment a<br />
évolué le marché des EPI ces dernières années ?<br />
Il existe deux types de protection : les jetables, à savoir les<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 57
Prévention des risques au travail<br />
Équipements de protection<br />
Protection de la tête et du visage :<br />
n’oubliez pas vos EPI !<br />
Les industriels, qu’ils soient issus de la métallurgie, du secteur pharmaceutique,<br />
de la construction ou encore de l’énergie sont confrontés<br />
à la même problématique : trouver des équipements de protection<br />
individuelle (EPI) ou collective répondant à des risques qui leurs sont<br />
spécifiques et qui correspondent à la fois à chaque type d’activité et<br />
à chaque métier effectués par les opérateurs. C’est le cas pour toutes<br />
les parties du corps, qui plus est la tête, le visage et ses différentes<br />
composantes telles que la vue, la protection oculaire et les voies respiratoires.<br />
La technologie progresse toujours, encore faut-il que l’utilisateur<br />
porte ses équipements lors de ses opérations de maintenance.<br />
En matière de protection du visage,<br />
le principal problème est plus<br />
humain que technologique. Il réside<br />
encore beaucoup dans le fait que les équipements<br />
de protection sont « peu, mal<br />
voire pas portés », constate Annamaria<br />
Counescot, directrice marketing de 3M,<br />
spécialisée sur le marché de la protection<br />
individuelle.<br />
Un problème lié tout d’abord à la culture<br />
du pays, « la France privilégie en effet<br />
davantage des campagnes moins “chocs”<br />
que ses voisins grâce à une approche<br />
plus pédagogique en utilisant des outils<br />
DR<br />
Le casque Alveo Best de Petzl<br />
conviviaux » ; mais pas seulement, puisque<br />
comme l’indique Annamaria Counescot,<br />
dans certains secteurs comme la pharmaceutique<br />
ou le médical, historiquement,<br />
on forme et l’on sensibilise tout le monde<br />
le plus tôt possible, ce qui n’est pas le cas<br />
dans la construction et le bâtiment en<br />
raison notamment de la structure très<br />
fragmentée de ses secteurs d’activité.<br />
Idem pour les grandes entreprises, où il<br />
est plus fréquent de voir un responsable<br />
sécurité que dans une PME, dans<br />
lesquelles le patron est souvent contraint<br />
de tout faire lui-même.<br />
Conçu pour les travaux en hauteur et le secours;<br />
le casque léger avec mousse de confort se faisant<br />
oublier sur la tête. L’absorption des chocs est<br />
réalisée par déformation de la coque interne en<br />
polystyrène expansé.<br />
Système de réglage CenterFit assurant le centrage<br />
du casque sur la tête et une préhension optimale.<br />
Fentes latérales pour le montage de protections<br />
auditives.<br />
Inserts permettant de recevoir une visière de<br />
protection Vizir.<br />
Fente de fixation pour lampe frontale Pixa.<br />
Quatre crochets de maintien pour le montage<br />
d’une lampe frontale à bandeau élastique.<br />
Jugulaire conçue pour limiter le risque de perdre<br />
le casque pendant la chute (résistance supérieure à 50 daN).<br />
Casque non ventilé protégeant contre le risque électrique et la projection de métaux en fusion.<br />
DR<br />
La maintenance,<br />
un métier à part<br />
Si la maintenance se trouve au coeur de<br />
l’approche des fabricants d’EPI, ce n’est<br />
pas un hasard. Les professionnels de ce<br />
métier, l’un des plus accidentogènes, expriment<br />
aujourd’hui des demandes de protection<br />
bien plus adaptées qu’autrefois, mais<br />
aussi d’EPI plus confortables de façon à<br />
convaincre les utilisateurs de les... utiliser !<br />
« Nous sommes passés d’une démarche<br />
purement obligataire à celle qui consiste<br />
à favoriser le confort ainsi que le design.<br />
La communauté des soudeurs par exemple<br />
dispose désormais de masques qu’ils<br />
peuvent costumiser, les rendre plus “funs” ».<br />
Pour les voies respiratoires, les nouveautés<br />
technologiques s’orientent vers la ventilation<br />
assistée avec des coiffes plus légères<br />
(par exemple, la série 100 de 3M).<br />
Autre exemple, concernant la protection<br />
auditive, dont le principal risque relève<br />
de son caractère non visible avec des<br />
répercussions à très long terme, un<br />
nouvel outil, l’indicateur de bruit<br />
3MTMNI-100 (3M), est très révélateur<br />
de cette nouvelle mouvance pédagogique.<br />
Grâce à un voyant émettant une lumière<br />
verte ou rouge toutes les deux secondes,<br />
l’opérateur est immédiatement prévenu<br />
lorsque le niveau de bruit est supérieur à<br />
85 décibels et encouragé à porter une<br />
protection auditive ■<br />
Michael Levy<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 58
Prévention des risques au travail<br />
DR<br />
Centurion : Euro Systèmes<br />
Dräger PSS ® BG 4 plus<br />
Le système Euro a été conçu pour vous<br />
permettre de choisir et d’installer très facilement<br />
et très rapidement l’écran et ou la<br />
coquille. Par exemple, il est possible d’y<br />
insérer le système serre-tête et retour<br />
menton, conçu lorsque qu’une protection<br />
de la boîte crânienne n’est pas requise, il<br />
permet une protection faciale et de plus.<br />
Un retour menton peut être installé en<br />
partie inférieure pour se protéger des<br />
éventuelles projections qui pourraient venir<br />
par le dessous.<br />
L’appareil respiratoire à circuit fermé Dräger PSS ®<br />
BG 4 combine une sécurité absolue au plus grand<br />
confort de respiration et d’utilisation. Il fournit de<br />
l’air respirable dans un environnement toxique<br />
pendant plus de quatre heures.<br />
Chaux sodée à haute performance :<br />
Drägersorb 400 est un produit utilisé pour<br />
absorber le dioxyde de carbone dans les appareils<br />
respiratoires à circuit fermé. Il contribue de<br />
manière significative à la conservation à long<br />
terme des capacités de performance, en particulier<br />
dans les conditions d’utilisations attendues<br />
du Dräger PSS BG 4 plus. Le Drägersorb 400 se caractérise par une très grande résistance à<br />
l’abrasion et peut donc être utilisé dans l’appareil pendant six mois ou s’il est stocké dans le véhicule,<br />
sur une distance de plus de 500 kilomètres.<br />
Confort d’utilisation :<br />
La plaque de transport ergonomique, le poids léger et les sangles améliorées offrent une grande<br />
mobilité pour un minimum d’efforts. Le tuyau respiratoire pratique qui chemine entre les épaules<br />
garantit un équilibre optimal de l’appareil sur le dos de celui qui le porte.<br />
Facilité de maintenance :<br />
Le Dräger PSS ® BG 4 peut être facilement et commodément monté et démonté sans outils additionnels.<br />
DR<br />
Lunettes Infield Safety<br />
Les lunettes Windor ont été conçues par Infield Safetypour apporter un<br />
nouveau confort dans les lunettes de protection. L’innovation des branches<br />
à pattes souples permet de répartir et atténuer les pressions habituelles<br />
et d’éviter la sensation de poids. Les oculaires flottants et très<br />
couvrants offrent une vision panoramique.<br />
Préconisations :<br />
- Oculaire flottant, très couvrant pour une bonne protection latérale. Polycarbonate<br />
anti-UV, anti-rayure, anti-impact, anti-produits chimiques.<br />
- Oculaire panoramique ; pas de modification de galbe, vision latérale<br />
excellente. Existe en version protection solaire.<br />
- Branches équipées de pattes de répartition de pression : il n’y a plus<br />
de points de pression douloureux derrière les oreilles ou sur le nez.<br />
- Ultra légères et flexibles<br />
- Unisexes, elles s’adaptent à tous les visages.<br />
DR<br />
DR<br />
DR DR<br />
Serenity DPC<br />
Système de communication radio-phonique<br />
bidirectionnelle, couplé à un protecteur<br />
auditif individuel dynamique<br />
Serenity DPC est un tout nouveau système<br />
innovant de communication couplé à une<br />
protecteur auditif individuel dynamique dont<br />
l’oreillette est moulé à la forme de l’oreille.<br />
Ce nouvel équipement est destiné spécifiquement<br />
aux professionnels ayant besoin<br />
d’une communication radio/téléphone, et<br />
d’une protection contre le bruit environnant<br />
(BTP, Chimie, Manutention, <strong>Maintenance</strong>,<br />
Pompiers, Services de secours, Police,<br />
Service de sécurité). Le Serenity DPC peut<br />
être utilisé partout où du bruit impulsionnel<br />
ou des changements<br />
imprévisibles de niveaux<br />
sonores surviennent<br />
et où la perception<br />
extérieure et une communication<br />
fiable sont<br />
cruciales.<br />
Cirrus Optimus Rouge<br />
Mesurer les grandeurs<br />
acoustiques basiques<br />
du bruit au travail<br />
Le sonomètre intégrateur<br />
optimus rouge de<br />
Cirrus France Ltd est<br />
spécialement conçu<br />
pour mesurer les indices<br />
de base du bruit<br />
au travail. Une simple<br />
mesure à un poste de<br />
travail permet de connaître<br />
avec précision l’exposition du<br />
travailleur et de choisir la protection auditive<br />
(PICB) adaptée à ce poste.<br />
Pour protéger l’audition des travailleurs<br />
contre le bruit excessif, un sonomètre doit<br />
être capable de mesurer le bruit avec précision<br />
en utilisant les méthodes qui appréhendent<br />
réellement l’effet du bruit sur<br />
l’homme. Les travaux de recherche sur les<br />
dangers de l’exposition au bruit montrent<br />
qu’il existe deux principaux effets néfastes.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 59
Focus marché<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
ABB<br />
Nouvelle génération<br />
de disjoncteurs boîtiers<br />
moulés Tmax XT<br />
ABB présente sa dernière<br />
innovation issue de son<br />
programme R&D : le nouveau<br />
Tmax XT - disjoncteur boîtier<br />
moulé disponible jusqu’à 250 A.<br />
Cette nouvelle gamme de<br />
disjoncteurs a été développée<br />
pour répondre à toutes les<br />
exigences d’installation, qu’elles<br />
soient standardisées ou<br />
technologiquement avancées.<br />
Les nouveaux disjoncteurs Tmax<br />
XT répondent aux besoins de<br />
toutes les installations. Ils sont<br />
proposés avec des déclencheurs<br />
développés pour des applications<br />
spécifiques : distribution<br />
électrique, protection de<br />
générateurs, protection de<br />
moteurs ou protection avec neutre<br />
surdimensionné.<br />
Les disjoncteurs boîtiers moulés<br />
Tmax XT sont idéaux pour la<br />
distribution électrique, des TGBT<br />
aux tableaux divisionnaires. Ils<br />
garantissent une forte limitation<br />
de l’énergie résiduelle transitoire,<br />
idéale pour l’optimisation des<br />
dimensions des circuits et les<br />
équipements côté charge.<br />
Les modèles XT1 et XT3 sont<br />
dédiés aux installations standard<br />
nécessitant fiabilité et sécurité<br />
que seule l’expérience d’ABB est<br />
en mesure de leur apporter. Les<br />
modèles XT2 et XT4 sont idéaux<br />
pour les installations<br />
sophistiquées, auxquelles ils<br />
offrent des performances parmi<br />
les meilleures du marché.<br />
Datalogic<br />
Nouveau scanner laser<br />
PowerScan PBT8300<br />
Datalogic vient de lancer son<br />
nouveau scanner laser PowerScan<br />
PBT8300, utilisable sur chariot<br />
élévateur et doté d’un terminal<br />
embarqué VMT (Vehicle Mount<br />
Terminals). Grâce à sa technologie<br />
sans-fil Bluetooth ® , une interface<br />
directe est créée entre le scanner<br />
et le terminal hôte, tel qu’un VMT,<br />
supprimant le besoin d’un<br />
récepteur intermédiaire. Ce lecteur<br />
offre ainsi davantage de mobilité<br />
sans compromettre la sécurité des<br />
utilisateurs. Doté de la technologie<br />
sans-fil Bluetooth ® Classe 1, 2.0, il<br />
offre une portée de plus de 90<br />
mètres en champ libre. Dans le<br />
cas où une portée radio inférieure<br />
serait suffisante, le scanner peut<br />
être configuré afin de fonctionner<br />
selon les caractéristiques du<br />
Bluetooth Classe 2. La<br />
sécurisation des données est<br />
garantie par un code PIN<br />
configurable dans le but de<br />
garantir authentification de<br />
l’utilisateur et l’encryptage des<br />
données.<br />
Comme tous les scanners de la<br />
gamme PowerScan, le PBT8300 a<br />
été conçu et testé afin de<br />
supporter des conditions<br />
extrêmes. Il peut ainsi garantir la<br />
même performance et la même<br />
fiabilité après plus de 50 chutes<br />
de 2 mètres sur béton. De plus,<br />
son indice de protection IP65/IP64<br />
contre les projections d’eau et de<br />
particules en fait un lecteur le<br />
mieux adapté pour les<br />
environnements industriels.<br />
Faulhaber<br />
Nouvelle version<br />
de moteurs pas à pas<br />
PRECIstep<br />
La dernière version de moteurs<br />
pas à pas PRECIstep à<br />
technologie aimant disque,<br />
ADM0620 & ADM1220 offrent un<br />
rapport qualité / prix intéressant,<br />
une inertie réduite et la<br />
possibilité d’avoir également une<br />
vis directement montée sur<br />
l’arbre de sortie du moteur pour<br />
favoriser l’intégration mécanique<br />
lorsque les déplacements<br />
linéaires sont requis. Des<br />
composants optiques ou<br />
mécaniques peuvent alors être<br />
directement montés sur l’ecrou<br />
qui peut être fourni sur<br />
demande.<br />
De plus, l’arbre du moteur, de<br />
diamètre externe de seulement<br />
1mm, peut être traversé sur<br />
toute sa longueur par un<br />
perçage de seulement 0,4 mm<br />
de diamètre, favorisant ainsi le<br />
passage d’un faisceau de<br />
lumière, de fibres optiques, de<br />
liquides, de gaz ou de fils<br />
électriques.<br />
Un des atouts majeurs d’un<br />
moteur pas à pas, sans balai<br />
donc très fiable, est sa capacité<br />
à gérer un mouvement d’un<br />
point à un autre avec une très<br />
grande répétabilité et sans<br />
oscillation autour de la position<br />
finale. La position de l’arbre de<br />
sortie peut donc être contrôlée<br />
très précisément en mode<br />
micropas et sans électronique<br />
complexe puisque en boucle<br />
ouverte.<br />
Gates (PHOTO 4)<br />
NouveauTensiomètre<br />
Sonique 308C de Gates<br />
La tension “idéale” est la tension<br />
minimum à laquelle les courroies<br />
transmettent de la puissance à plein<br />
régime. Avec une tension<br />
insuffisante, la courroie trapézoïdale<br />
patine et la courroie synchrone<br />
saute hors des dents. Le<br />
tensiomètre sonique STM 308C<br />
assure une mesure simple et<br />
extrêmement précise de la tension<br />
par analyse des ondes sonores<br />
entre la courroie et le capteur. Il<br />
traite le signal entrant et affiche la<br />
tension exacte en numérique.<br />
Cet appareil n’a qu’un seul bouton,<br />
et donc l’appareil est très compact<br />
et d’utilisation conviviale. La tension<br />
mesurée s’affiche en Hz et se trouve<br />
dans le spectre de 10 Hz à 350 Hz.<br />
Le manuel d’utilisation pratique<br />
explique le fonctionnement de<br />
l’appareil.<br />
Gates conseille d’effectuer des<br />
entretiens préventifs fréquents des<br />
courroies trapézoïdales et striées.<br />
Lors de ces vérifications, la tension<br />
des courroies doit être vérifiée et si<br />
nécessaire les courroies doivent être<br />
retendues. Les courroies<br />
trapézoïdales et Micro-V<br />
correctement tendues permettent de<br />
diminuer les pertes d’énergie dues<br />
aux glissements des courroies.<br />
Les courroies synchrones n’ont pas<br />
besoin d’être retendues lorsqu’elles<br />
ont été correctement installées avec<br />
la tension appropriée. Appliquer la<br />
bonne tension en installant une<br />
courroie synchrone est essentiel<br />
sinon la courroie se détériore<br />
prématurément.<br />
➟ www.abb.com<br />
➟ www.scanning.datalogic.com<br />
➟ www.faulhaber.com<br />
➟ www.gates.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 60
Focus marché<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
Exxonmobil<br />
Nouvelle gamme de<br />
lubrifiants pour réducteurs<br />
industriels ExxonMobil<br />
ExxonMobil Lubrifiants &<br />
Spécialités, division<br />
d’ExxonMobil Corporation, lance<br />
une nouvelle gamme de<br />
lubrifiants haute performance,<br />
100 % synthétiques, pour<br />
réducteurs industriels : Mobil<br />
SHC Gear. Les nouvelles Mobil<br />
SHC Gear ont été formulées pour<br />
aider les industriels des secteurs<br />
de la fabrication et de l’usinage<br />
à améliorer leur productivité et à<br />
réduire leurs coûts en diminuant<br />
les consommations énergétiques<br />
et en augmentant les<br />
périodicités de vidange.<br />
Les Mobil SHC permettent<br />
d’améliorer sensiblement le<br />
rendement énergétique des<br />
réducteurs industriels dans un<br />
vaste panel d’applications. Des<br />
tests effectués en laboratoire et<br />
des essais réalisés sur le terrain<br />
ont démontré que Mobil SHC<br />
Gear permettait de réaliser des<br />
économies d’énergie de plus de<br />
3,6 % par rapport aux huiles<br />
conventionnelles. En outre, grâce<br />
à une excellente résistance à<br />
l’oxydation, Mobil SHC Gear<br />
permet d’augmenter la durée de<br />
vie des charges d’huile de plus<br />
de six fois comparées aux huiles<br />
réducteurs et roulements<br />
standard, plus spécifiquement à<br />
haute température.<br />
Lemaitre<br />
Nouveaux modèles de<br />
chaussures Apolon & Aron<br />
S3Ci (collection Axcess)<br />
Points forts :<br />
Embout polycarbonate et<br />
chaussant larges, pour un confort<br />
exceptionnel.<br />
Semelle Axcess : légère, souple et<br />
très adhérente<br />
Chaussures de sécurité<br />
entièrement non métalliques,<br />
Modèles polyvalents et élégants,<br />
en cuir pleine fleur hydrofuge,<br />
souple et résistant. Ils sont<br />
déclinés en chaussures basses et<br />
montantes, du 38 au 48.<br />
Caractéristiques :<br />
Doublure Spacer 3D : textile<br />
tridimensionnel respirant et souple<br />
: plus de ventilation et de confort.<br />
Protection entièrement non<br />
métallique<br />
Insert anti-perforation en textile<br />
haute ténacité et embout en<br />
polycarbonate injecté : les<br />
chaussures sont légères et<br />
souples, non conductrices de<br />
chaleur et de froid, mieux<br />
équilibrées et très confortables.<br />
Semelle Axcess en polyuréthane<br />
double densité<br />
Souple, confortable et adhérente,<br />
la semelle Axcess en PU2D est<br />
certifiée SRC (anti glisse) selon<br />
l’EN ISO 20345 : 2007.<br />
Le talon décroché apporte une<br />
sécurité supplémentaire, sur les<br />
échelles par exemple.<br />
Préconisations :<br />
Bâtiment. Industries &<br />
maintenance. Entrepôts,<br />
logistique, transport.<br />
Molex<br />
Nouveaux commutateurs<br />
Ethernet industriels Brad<br />
Direct-Link de Molex<br />
Molex présente une série B de<br />
commutateurs Ethernet Brad<br />
Direct-Link administrés et non<br />
administrés qui offrent des<br />
performances fiables et stables<br />
au sein des réseaux industriels<br />
complexes dans une vaste<br />
gamme de fonctions de contrôle<br />
et de surveillance.<br />
Fabriqués conformément aux<br />
normes de sécurité UL508 et<br />
UL1604, les commutateurs<br />
Ethernet Brad Direct-Link<br />
supportent des conditions de<br />
fonctionnement extrêmes. Les<br />
commutateurs non administrés à<br />
usage standard (SD) en<br />
polycarbonate haute résistance<br />
Lexan constituent une solution<br />
de réseau économique pour une<br />
vaste gamme d’applications sur<br />
rail DIN d’entrée de gamme.<br />
Dans le cas d’applications<br />
industrielles plus exigeantes et<br />
plus contraignantes (HD), sur rail<br />
DIN ou sur panneau, le boîtier en<br />
aluminium garantit un niveau de<br />
protection IP 40 et un<br />
fonctionnement fiable de -40 à<br />
+85 °C.<br />
Les commutateurs Ethernet<br />
industriels Brad Direct-Link de<br />
Molex sont prêts à l’emploi à la<br />
mise sous tension ; aucune<br />
installation ou configuration<br />
logicielle n’est nécessaire afin<br />
de faciliter et d’accélérer leur<br />
intégration.<br />
KTR<br />
Nouveau frein hydraulique<br />
KTR-STOP ®<br />
Le frein hydraulique KTR-STOP ®<br />
est le résultat d’un design<br />
sensiblement amélioré et<br />
possède une tenue à l’usure<br />
considérablement au-dessus des<br />
systèmes habituels.<br />
La conception de KTR-STOP ® est<br />
basée sur une solution existante<br />
qui a encore été améliorée de<br />
façon conséquente. Les<br />
matériaux du frein KTR-STOP ®<br />
sont protégés anticorrosion et<br />
donc particulièrement approprié<br />
aux gammes suivantes<br />
d’application :<br />
- Eolienne terrestre et off shore<br />
- Mines à ciel ouvert<br />
- Levage, spécifiquement grues<br />
de fonderie<br />
- Extraction / excavation<br />
- Sidérurgie avec atmosphère<br />
agressive<br />
La conception compacte et<br />
légère donne une densité de<br />
puissance extrêmement élevée.<br />
Il en résulte un poids optimisé.<br />
D’autre part la conception<br />
spéciale autorise une longue<br />
durée de vie des composants<br />
d’où une réduction des<br />
dépenses de fonctionnement. La<br />
conception compacte offre à<br />
l’ingénieur d’études de nouvelles<br />
options de conception globale.<br />
Les freins de KTR-STOP ® sont<br />
pour l’instant disponibles dans<br />
les tailles suivantes: S (Small),<br />
M (Medium) et L (Large).<br />
D’autres tailles (XS, XL et XXL)<br />
seront développées et<br />
compléteront bientôt la gamme.<br />
➟ www.mobilindustrial.com<br />
➟ www.lemaitre-securite.com<br />
➟ www.molex.com<br />
➟ www.ktr.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 61
Formations<br />
NOUVEAUTÉS FORMATIONS<br />
<strong>Maintenance</strong>, environnement, CHSCT, FM,<br />
services généraux, production...<br />
Cimi<br />
Évaluez les compétences<br />
techniques de vos équipes<br />
Pourquoi ?<br />
Pour augmenter sa compétitivité, chaque<br />
entreprise est sans cesse amenée à faire<br />
évoluer son organisation, ses processus et<br />
le niveau de compétence de ses employés.<br />
Dans chaque projet d’évolution, il est<br />
capital de déterminer clairement son<br />
objectif et de bien connaitre sa situation de<br />
départ. On retrouve ce besoin dans des<br />
projets du type :<br />
- Mise en place d’une nouvelle organisation<br />
<strong>Production</strong>/<strong>Maintenance</strong> (TPM,<br />
Auto-maintenance,…),<br />
- Déploiement de nouvelles technologies<br />
et/ou équipements,<br />
- Recrutement ou promotion interne.<br />
La phase initiale est donc une étape importante<br />
pour le succès du projet. Malheureusement,<br />
les méthodes classiques de<br />
questionnement, d’interview ou de QCM<br />
ne permettent pas dans nos domaines techniques<br />
de bien évaluer le réel niveau de<br />
savoir-faire d’un employé.<br />
Les conséquences sont variées : mauvais<br />
plan de formation, mauvais recrutement,<br />
mauvais choix d’évolution, retard dans les<br />
projets,…<br />
Comment ?<br />
Le Cimi a développé une méthodologie<br />
d’évaluation des compétences techniques qui<br />
permet d’évaluer le réel savoir faire des<br />
personnes et non des connaissances théoriques.<br />
Cette démarche a été utilisée avec<br />
succès dans de nombreux projets Intra-entreprise.<br />
Le Cimi a développé des positions de<br />
test pour de nombreuses technologies de base<br />
(mécanique, électrotechnique, automatismes,<br />
hydraulique, régulation,…) sur lesquelles<br />
nos formateurs vont pouvoir analyser en<br />
situation le comportement et le niveau de<br />
compétence des personnes.<br />
Quand ?<br />
Profitez de la période d’été pour faire<br />
évaluer vos collaborateurs aux conditions<br />
exceptionnelles suivantes :<br />
Sur rendez-vous : semaines 27 – 29 et 35<br />
Pour toute demande d’information,<br />
contactez le Cimi au 02 54 74 57 59.<br />
➟ www.cimi.fr dB Vib<br />
Attention ! changement des dates<br />
de stages chez dBVib Consulting<br />
Le prochain stage “Les mesures acoustiques”<br />
première et seconde partie ouvrira en octobre<br />
2011 au lieu de septembre comme prévu sur<br />
le calendrier annuel. En effet, l’agrandissement<br />
des locaux ont quelque peu perturbé le<br />
programme. Voici les nouvelles dates de<br />
stage en inter-entreprise à Vienne (Isère) :<br />
- Mesures acoustiques première partie : du<br />
lundi 3 octobre 2011 à 14h au mercredi<br />
5 octobre 2011 12h.<br />
Lancement de HEI Campus Châteauroux<br />
Fin juin 2011, l’école d’ingénieurs HEI a posé la première pierre de sa troisième école à Châteauroux.<br />
Construit en partenariat avec la CCI de l’Indre, le Conseil général de l’Indre et le Conseil<br />
régional du Centre, ce nouveau campus formera à compter de la rentrée de septembre 2012 une<br />
trentaine d’apprentis par an. Particularité de la structure : celle-ci est résolument tournée vers la<br />
mécatronique et abordera dans son planning de formations des secteurs clés tels que l’aéronautique,<br />
l’automobile en passant par l’agroalimentaire. La voie par apprentissage durera trois ans.<br />
- Mesures acoustiques seconde partie : du<br />
mercredi 5 octobre à 14h au vendredi<br />
7 octobre 2011 12h.<br />
Si l’un de ces stages vous intéresse,<br />
contactez dB Vib au 04 74 16 19 90 ou par<br />
courriel stages@dbvib.com.<br />
➟ www.dbvib.com<br />
Proméo<br />
Ouverture du site<br />
Proméo-Formation à Compiègne,<br />
premier centre de formation<br />
industrielle en France<br />
Le 14 juin dernier, la société Proméo a<br />
inauguré son nouveau centre de formation<br />
dans le parc d’activité du Bois de Plaisance<br />
au Nord de Compiègne.<br />
Réparti sur près de 26 000 m 2 , ce centre<br />
accueillera près de 500 apprentis, jeunes<br />
en contrat de professionnalisation et<br />
stagiaires en formation continue. Un<br />
effectif appelé à doubler d’ici trois ans.<br />
La construction de ce nouveau centre de<br />
formation représente un investissement de<br />
plus de 13 M€ et ce projet a pu se concrétiser<br />
grâce à une mobilisation simultanée<br />
des services de l’État, du Conseil régional<br />
et des collectivités locales.<br />
Proméo figure comme l’un des leaders de<br />
la formation industrielle en France. Il forme<br />
2000 jeunes en alternance aux métiers de<br />
l’industrie et du tertiaire : électrotechnique,<br />
chaudronnerie, usinage, logistique, systèmes<br />
électroniques numériques, maintenance…<br />
Des métiers qui demandent des compétences<br />
techniques de haut-niveau et qui peinent<br />
souvent à trouver de la main d’œuvre.<br />
Avec le soutien de l’Union des industries<br />
des métiers de la métallurgie (UIMM) et<br />
du Conseil régional de Picardie, Proméo<br />
s’est également engagé sur le développement<br />
des formations en alternance en créant<br />
un troisième site de formation moderne et<br />
adapté aux formations individualisées ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 62
Agenda<br />
SALONS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />
Quelques rendez-vous importants<br />
dans les prochains mois en France et à l'étranger<br />
Septembre<br />
Expogaz<br />
Cet événement biennal regroupe l’ensemble<br />
des acteurs de la filière du gaz en<br />
Europe. Il aura lieu du 13 au 15 septembre<br />
au Palais des congrès de Paris (Porte<br />
Maillot) conjointement avec le Congrès du<br />
Gaz, organisé par l’Association française<br />
du gaz (AFG).<br />
À Paris – Du 13 au 15 septembre 2011<br />
➟ www.expogaz-expo.com<br />
EMO Hanovre 2011<br />
L’événement majeur pour l’usinage des<br />
métaux se déroulera à Hanovre du 19 au<br />
24 septembre et réunira plus de 1 500 exposants<br />
venus de 36 pays différents sur une<br />
surface nette d’exposition de 136 000 m 2 .<br />
À Hanovre – Du 19 au 24 septembre 2011<br />
➟ www.emo-hannover.de<br />
Salon APS<br />
Le salon Alarmes Protection Sécurité<br />
(APS) aura lieu du 20 au 22 septembre à<br />
Paris Porte de Versailles (Pavillon 8). L’événement<br />
couvrira la vidéosurveillance, la<br />
protection périmétrique, la sécurité mécanique,<br />
l’identification et le contrôle d’accès<br />
renforcé, la protection du travailleur isolé,<br />
la détection vol, les télécommunications/<br />
transmissions/réseaux...<br />
À Paris – Du 20 au 22 septembre 2011<br />
➟ www.salon-aps.com<br />
Préventica Lyon 2011<br />
Le congrès et salon pour la prévention<br />
des risques professionnels et l’optimisation<br />
des conditions de travail aura lieu<br />
cette fois à Eurexpo Lyon, sur trois jours.<br />
À Lyon – Du 27 au 29 septembre 2011<br />
➟ www.preventica.com<br />
Agro Sud Industrie<br />
Le salon des professionnels de l’industrie<br />
agroalimentaire se déroulera à Agen<br />
du 27 au 29 septembre prochain.<br />
À Agen – Du 27 au 29 mai 2011<br />
➟ www.agen-expo.fr<br />
Octobre<br />
Les Salons Solutions<br />
L’événement européen dédié aux outils pour<br />
la gestion de l’entreprise regroupe les salons<br />
ERP, solutions e-Achats, MVI CRM + BI,<br />
solutions Demat, serveurs & applications,<br />
solutions BPM, solutions GPAO, solutions de<br />
gestion de projet.<br />
À Paris (Cnit La Défense)<br />
Du 4 au 6 octobre 2011<br />
➟ www.salons-solutions.com<br />
Mesurexpo Vision<br />
Mesurexpo Vision, salon de la mesure, du<br />
test, de la simulation et des solutions de<br />
visio, abritera au hall 7-3 de la Porte de<br />
Versailles l’Espace Laser Paris, le salon<br />
Opto et le Congrès de la Métrologie.<br />
À Paris – Du 4 au 6 octobre 2011<br />
➟ www.mesuroptovision.com<br />
CFIA Metz<br />
Le prochain Carrefour des fournisseurs<br />
de l’industrie agroalimentaire (CFIA) se<br />
déroulera au parc des expositions Metz<br />
Métropole les 18, 19 et 20 octobre. Ce<br />
salon accueillera 285 exposants pour un<br />
peu plus de 3 000 visiteurs attendus.<br />
À Metz – Du 18 au 20 octobre 2011<br />
➟ www.cfiaexpo.com<br />
Assises de la sous-traitance<br />
Les premières assises de la sous-traitance se<br />
dérouleront à la Cité des congrès de Lyon les 20<br />
et 21 octobre prochains. Elles réuniront près<br />
de 300 chefs d’entreprise de sous-traitance,<br />
grands comptes et donneurs d’ordres des<br />
pouvoirs publics dans le but de travailler<br />
ensemble sur la vitalité de l’industrie française.<br />
À Lyon – Les 20 et 21 octobre 2011<br />
➟ www.assises-sous-traitance.com<br />
Novembre<br />
Vision 2011<br />
La 24 e édition du salon international du traitement<br />
de l’image Vision 2011 de Stuttgart,<br />
du 8 au 10 novembre prochains,<br />
présentera pour la troisième fois une<br />
surface d’exposition thématique. Celle-ci<br />
portera sur l’« Integration Area » et sera<br />
spécifiquement dédiée aux intégrateurs<br />
système et aux fournisseurs de solution.<br />
À Stuttgart – Du 8 au 10 novembre 2011<br />
➟ www.vision-messe.de<br />
<strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Le salon spécialisé dans la maintenance<br />
industrielle aura une nouvelle fois lieu<br />
conjointement avec le Midest. Au programme<br />
: des conférences sur les problématiques<br />
clés de la maintenance et, parmi<br />
les temps forts du salon, le Forum de la<br />
<strong>Maintenance</strong>, organisé par l’Afim.<br />
À Paris Nord Villepinte<br />
Du 15 au 18 novembre 2011<br />
➟ www.midest.com<br />
Midest<br />
Le plus grand salon mondial exclusivement<br />
consacré à la sous-traitance industrielle<br />
et aux rencontres en face à face<br />
aura lieu au parc des expositions Paris<br />
Nord Villepinte. Il abritera les salons<br />
<strong>Maintenance</strong> Expo et Tôle Expo.<br />
À Paris Nord Villepinte<br />
Du 15 au 18 novembre 2011<br />
➟ www.midest.com<br />
Tôle Expo<br />
Le salon international des équipements de<br />
production pour le travail des métaux en<br />
feuille et en bobine, du tube et des profilés.<br />
Il aura lieu en même temps et au même<br />
endroit que le Midest et <strong>Maintenance</strong> Expo.<br />
À Paris Nord Villepinte<br />
Du 15 au 18 novembre 2011<br />
➟ www.tolexpo.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 63
Au sommaire<br />
du prochain numéro<br />
Technologies<br />
Les solutions technologiques pour les opérations<br />
de maintenance en milieux difficiles<br />
et dans les environnements sévères.<br />
Management<br />
Dossier spécial gestion des plans et GMAO.<br />
Transmissions<br />
Un point sur la nouvelle directive Machine<br />
Focus technique sur la télémaintenance.<br />
Prévention des risques<br />
Quelles solutions en matière de protection lors des travaux<br />
de maintenance en hauteur ?<br />
CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />
MRJ - 24 rue Firmin Gillot - 75015 Paris<br />
Tél. 01 56 08 59 00<br />
Fax 01 56 08 59 01<br />
www.maintenanceandco.com<br />
(La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont<br />
adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont pas retournés)<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Jérémie Roboh<br />
RÉDACTION<br />
Olivier Guillon (o.guillon@mrj-corp.fr)<br />
Michael Levy<br />
Comité de rédaction : Gilles Pelon (Afim),<br />
Claude Pichot (Afim), Jean-François Le Goff (Afim),<br />
Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />
Ont participé à ce numéro :<br />
Jérôme Beillevaire (DIRECCTE des Pays de la Loire),<br />
Fabrice Leray (CARSAT des Pays de la Loire),<br />
Jean-Paul Souris (JPS Consultants).<br />
ÉDITION<br />
Maquette : Graphaël (Paris)<br />
Couverture : Sandrine Weyland (MRJ)<br />
PUBLICITÉ<br />
MRJ - Tél. 01 56 08 59 00<br />
www.maintenanceandco.com<br />
le site des solutions<br />
prévention, sécurité, maintenance<br />
RÉPERTOIRE DES ANNONCEURS<br />
01 DB-METRAVIB ............................................19<br />
3M France.......................................................51<br />
APISOFT..........................................................27<br />
BOSCH REXROTH ............................................45<br />
CARL SOFTWARE ..............................................2<br />
CIMI ................................................................32<br />
DB VIB.............................................................22<br />
DEKRA INDUSTRIAL.........................................21<br />
DIFOPE............................................................57<br />
DIMO GESTION................................................31<br />
ETAI...................................................................9<br />
EVEN PRO .......................................................12<br />
FACOM..............................................................7<br />
FARNELL ...................................2 e de couverture<br />
FUCHS LUBRIFIANT FRANCE............................37<br />
GAS NATURAL FENOSA....................................11<br />
GL EVENTS ................................3 e de couverture<br />
IMA EVENTS ......................................................5<br />
ITM .................................................................29<br />
KLÜBER LUBRIFICATION ..................................39<br />
LOXAM............................................................55<br />
MAPA ..............................................................54<br />
MARECHAL ELECTRIC......................................21<br />
MARIGOLD INDUSTRIAL...................................54<br />
MIDEST/MAINTENANCE EXPO..........................17<br />
PETZL .............................................................53<br />
SETON .......................................4 e de couverture<br />
SIVECO............................................................24<br />
DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />
Sonia Cheniti<br />
abonnement@production-maintenance.com<br />
Prix du numéro : 20 euros<br />
1 an d’abonnement France : 58 euros<br />
2 ans d’abonnement France : 100 euros<br />
Tarif 1 an (étranger) : 80 euros<br />
Règlement par chèque bancaire à l’ordre de MRJ<br />
Trimestriel N° 34<br />
Juillet - Août - Septembre 2011<br />
Éditeur : MRJ<br />
SARL au capital de 50 000 euros<br />
24 rue Firmin Gillot 75015 Paris<br />
RCS Paris B 491 495 743<br />
TVA intracommunautaire : FR 38491495743<br />
N° ISSN : 1632-4153<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Imprimeur : Imprimerie de Champagne<br />
ZI Les Franchises – 52200 LANGRES<br />
Toute reproduction partielle ou globale est soumise<br />
à l’autorisation écrite préalable de MRJ<br />
Photo de couverture : Facom<br />
Dans ce numéro : un encart jeté « invitation Préventica » et<br />
un encart jeté « MesurExpo »<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 64