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Essais & Simulations n°117

La simulation, élément indissociable des essais

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Congrès Nafems<br />

<strong>Essais</strong> et Modelisation<br />

Congrès Nafems - une intervention sur les engrenages<br />

Le groupe PSA Peugeot Citroën présentera un projet pour les engrenages<br />

de boîtes de vitesses qui subissent des procédés en usine pour<br />

les rendre plus durs. Ces pièces sont par exemple mises dans des bains<br />

d’azote et de carbone pour accroître leur dureté puis trempées dans<br />

l’huile pour les refroidir. Or cela les déforme. Ainsi, pour maintenir les<br />

mêmes propriétés géométriques, on modélise l’ensemble des procédés<br />

en numérique, ainsi que l’enchainement multiphysique des calculs, par<br />

la mécanique des solides et des fluides pour la trempe d’huile. Après un<br />

mois de phases de calculs, on sait comment les pièces sont déformées,<br />

et ce selon des critères bien définis par un cahier des charges rédigé par<br />

le donneur d'ordres.<br />

mérique », formant ainsi une véritable<br />

lame de fond dans le paysage industriel.<br />

« Le souffle du numérique croît<br />

continuellement et a rendu possible<br />

un nombre bien plus élevé du nombre<br />

d’opérations de simulation ». De<br />

même, avec l’évolution des moyens<br />

de calcul, « nous sommes passé d’un<br />

stade où l’on ‘’faisait au mieux avec<br />

ce que l’on avait’’ à une époque où<br />

l’on simule désormais tout ce que l’on<br />

veut. On va donc beaucoup plus loin<br />

dans l’analyse tout en ajoutant des aspects<br />

multiphysiques. Nous sommes<br />

également capables d’explorer plus<br />

de possibilités et plus rapidement ».<br />

Dans l’automobile, Olivier Davodet<br />

ne ressent pas d’essoufflement particulier<br />

quant aux progrès et à l’utilisation<br />

de la simulation numérique. Bien<br />

au contraire. Outre des évolutions<br />

franches dans les outils et les moyens<br />

logiciels disponibles sur le marché,<br />

l’ingénieur constate que la simulation<br />

est aussi utilisée de façon bien plus<br />

pragmatique. Mais cela semble être<br />

davantage lié aux impératifs du secteur<br />

automobile et ses délais courts,<br />

contraignant les acteurs de la simulation<br />

à faire des tentatives fiables pour<br />

répondre très rapidement aux exigences<br />

émises par les autres services.<br />

Ces progrès sont pour l’essentiel liés<br />

à la puissance des moyens de calcul.<br />

D’ailleurs, le constructeur français possède<br />

deux centres de calculs, l’un en<br />

région parisienne, l’autre dans l’est de<br />

la France. L’objectif étant de toujours<br />

maintenir cette avance de façon à réduire<br />

le coût des calculs et être à la fois<br />

plus précis et compétitifs.<br />

teur français ne s’y est pas trompé.<br />

Tout d’abord, le fait de disposer de ressources<br />

compétentes dans le domaine<br />

du numérique et très spécialisées<br />

procure un avantage concurrentiel.<br />

De plus, cela permet de combler le décalage<br />

entre le projet et le produit fini ;<br />

« le service permet de ‘’bencher’’ les logiciels<br />

et de prendre un peu de hauteur<br />

sur les solutions existantes de manière<br />

à mieux les choisir et les adapter aux<br />

besoins ». Enfin, ce service est transversal<br />

et, dans un contexte où les opérations<br />

sur des aspects multiphysiques<br />

prennent de plus en plus d’ampleur,<br />

il permet d’entretenir des liens très<br />

proches entre les métiers, comme par<br />

exemple entre la mécanique et l’aérodynamique.<br />

Toutefois, il faut prendre<br />

gare à ne pas trop s’éloigner de la<br />

conception et à maintenir des connaissances<br />

pointues à propos du produit<br />

final ; « nous travaillons beaucoup sur<br />

cet aspect en interrogeant tous les métiers<br />

de façon à ne pas éloigner la modélisation<br />

des attentes des bureaux de<br />

conceptions ».<br />

Un métier toujours en constante<br />

évolution<br />

Le métier s’est beaucoup professionnalisé.<br />

Désormais, le « numérique »<br />

n’est plus une option mais bel et bien<br />

un levier inévitable de compétitivité.<br />

Progressivement, on a assisté au remplacement<br />

du « physique » par le « nu-<br />

Des défis à relever pour « démocratiser<br />

» la simulation numérique<br />

Une puissance de calcul infinie… c’est<br />

en quelque sorte le rêve d’un ingénieur<br />

méthodologie numérique. « La puissance<br />

de calcul demeure en effet le<br />

nerf de la guerre. L’augmentation de<br />

cette puissance, c’est l’un des défis de<br />

la simulation aujourd’hui. Par ailleurs,<br />

on perd encore trop de temps sur les<br />

outils de CAO dans le pré-traitement<br />

des données ». A l’avenir, Olivier Davodet<br />

nourrit l’espoir d’une simulation numérique<br />

« démocratisée ». Aujourd’hui,<br />

le métier d’ingénieur calculs est encore<br />

trop peu vulgarisé dans l’entreprise.<br />

Pourtant, son rôle est dynamique et<br />

continue d’évoluer. Il promet d’occuper<br />

une place de plus en plus importante.<br />

« Je vois de la simulation partout !<br />

C'est pourquoi nous devons la rendre<br />

accessible à tous, jusqu’au technicien.<br />

Pour cela, la simulation ne doit pas<br />

rester trop complexe ».<br />

Olivier Guillon<br />

<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • JUIN 2014 • PAGE 31

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