WS19

L A FEMME ES T L’AV ENIR DU SP O RT

N°19 Janvier - Février - Mars 2021 4,90 €

ROMANE

ET MARINE

MÉNAGER

LES SŒURS JUMELLES

DU RUGBY FRANÇAIS

ENQUÊTE

SPORT ET

RELIGION

DUO GAGNANT

OU CLIVANT ?

© Théo Navarro - TPN.Rugby

HADJA

CISSÉ

DU HANDBALL

À KOH-LANTA

MARION

ROUSSE

« JE NE SUIS PAS LÀ

POUR FAIRE JOLI ! »

L 12919 - 19 - F: 4,90 € - RD

www.womensports.fr

• RCS Évry 421 925 918 Sport 2000 FRANCE SAS • © Getty • 12/2020

PARCE QUE LE SPORT EST

UN PLAISIR AVANT TOUT !

À chaque femme sa pratique.

Avant, pendant et après le sport,

quel que soit votre niveau ou votre objectif,

les conseillers Sport 2000 vous accompagnent

et sélectionnent le meilleur des marques.

Retrouvez le magasin le plus proche

de chez vous sur sport2000.fr

ÉDITORIAL

WOMEN SPORTS,

C’EST L’ODD N.5

PAR LE SPORT !

Vous le savez, Women Sports est désormais diffusé en France, mais

aussi dans 26 pays d’Afrique francophone via son édition Women Sports

Africa dont le numéro 2 vient de paraître. Il est disponible gratuitement

en ligne à l’adresse africa.womensports.fr !

Contribuer à favoriser l’émancipation des femmes par et avec le sport

est ce qui nous anime. Nous participons humblement, à travers nos

médias, à l’Objectif de développement durable des Nations Unies

(ODD N.5) qui vise à « réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes

les femmes et les filles ».

Améliorons ensemble la promotion des femmes par le sport, participons

tous à la visibilité amplifiée du sport au féminin, transformons-nous

collectivement en accélérateurs de lien social.

D.R.

Avec le sport : c’est UN possible !

Naïma El Guermah

Vice Présidente de Women Sports

Directrice d’édition de Women Sports Africa

NOS PARTENAIRES DE DIFFUSION

Vous souhaitez rejoindre le club des partenaires ? Contactez-nous ! partenariats@womensports.fr

Women Sports est édité par

Sport & Sponsoring Media Group

16, avenue Hoche - 75008 Paris

FONDATEURS / ASSOCIÉS

BRUNO LALANDE,

DAVID TOMASZEK,

LORRAINE DELOISON,

DAVID DONNELLY,

DJEDJIGA KACHENOURA,

PHILIPPE DARDELET,

LAURIE CHAMPIN

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

ET RÉDACTEUR EN CHEF

DAVID TOMASZEK

dtomaszek@womensports.fr

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XAVIER CHAMBON

RÉDACTION

LÉA BORIE, FLORIANE CANTORO,

VANESSA MAUREL, BASTIEN GUY,

NAÏMA EL GUERMAH, CAPUCINE

LAZARE, DAVID TOMASZEK

SECRÉTARIAT DE RÉDACTION

CAPUCINE LAZARE

PARTENARIATS / PUBLICITÉ

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EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°19 • Janvier-Février-Mars 2021 WOMEN SPORTS 3

N°19 Janvier - Février - Mars 2021 4,90 €

24

SOMMAIRE

WOMEN SPORTS N° 19

L A FEMME ES T L’AV ENIR DU SP O RT

ROMANE

ET MARINE

MÉNAGER

LES SŒURS JUMELLES

DU RUGBY FRANÇAIS

ENQUÊTE

SPORT ET

RELIGION

DUO GAGNANT

OU CLIVANT ?

HADJA

CISSÉ

DU HANDBALL

À KOH-LANTA

MARION

ROUSSE

« JE NE SUIS PAS LÀ

POUR FAIRE JOLI !»

@WomenSports_fr

L 12919 - 19 - F: 4,90 € - RD

www.womensports.fr

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06 BAROMÈTRE

08 CLUB WOMEN SPORTS

Women Sports s

12 COUPS DE CŒUR /

COUPS DE GUEULE

ENQUÊTE

14 SPORT ET RELIGION

WE MEN SPORTS

20 PATRICK BROTHIER (AESIO)

22 THIERRY PARMENTIER (ARKEMA)

CHAMPIONNES

24 ROMANE ET MARINE

MÉNAGER

28 PORTFOLIO

SISTERS SPORTS

30 GABRIELLA PAPADAKIS

33 #BODYPOSITIVE

34 ALICE MODOLO

SPORT, PLAISIR ET DÉCOUVERTE

36 BÉNÉDICTE PERRON

38 ALIZÉ CORNET

42 NATACHA NGOYE

AKAMABI

SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE

44 J’AI TESTÉ...

48 PARADIS-LAND

4 WOMEN SPORTS N°19 • Janvier - Février - Mars 2021 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

56 48

60

64

34

LA QUESTION QUI TUE

54 FAUT-IL SE DOUCHER JUSTE

APRÈS LE SPORT ?

C’EST BON POUR MOI !

56 MON ASSIETTE ET MOI

68 SHOPPING FOR MUM

EN IMMERSION

70 COMMENT JE SUIS DEVENUEE

FEMMES D’INFLUENCE

60 FACE SOUL YOGA

LE SAVIEZ-VOUS ?

62 MARCHE SPORTIVE,

NORDIQUE, RANDONNÉE

FEMMES DE L’OMBRE

64 CAROLINE ANGELINI

BUSINESS

66 CES MARQUES QUI PENSENT

AUX MAMANS SPORTIVES

74 MARION ROUSSE

PEOPLE

76 HADJA CISSÉ

76

EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°19 • Janvier - Février - Mars 2021 WOMEN SPORTS 5

BAROMÈTRE

Amandine Henry

VS Corinne Diacre :

un conflit qui

fait du bruit…

Cet automne, l’équipe de France féminine de football a fait les gros titres de la

presse sportive, et ce pour plusieurs raisons. Une bonne nouvelle d’abord : la

qualification des Bleues pour l’Euro-2022. Mais aussi et surtout pour une actualité

bien moins réjouissante : le conflit qui oppose certaines joueuses françaises,

notamment la capitaine Amandine Henry, à leur sélectionneure Corinne Diacre.

© Baptiste Fernandez / con Sport

Début novembre, la milieu de terrain lyonnaise s’est exprimée publiquement sur ses relations tendues avec la coach tricolore, provoquant

ainsi un tollé médiatique et une succession de vives réactions par presses interposées. Résultat : Amandine Henry est la sportive qui a récolté

le plus de citations dans la presse web spécialisée au mois de novembre 2020, toutes nationalités confondues (47 citations). Évidemment,

Corinne Diacre a elle aussi cristallisé l’attention des médias avec pas moins de 138 mentions sur la période octobre/novembre.

TOP 3 CHAMPIONNES

LES PLUS CITÉES DANS

LA PRESSE WEB SPORTIVE

OCTOBRE 2020

B Iga Swiatek

(Pologne, tennis)

69 pts

C Fiona Ferro

(France, tennis)

56 pts

D Sofia Kenin

(USA, tennis)

41 pts

De gauche à droite : © Anthony Dibon/Icon Sport - © Pascal Della Zuana/Icon Sport -

© Anthony Dibon/Icon Sport

TOP 3 CHAMPIONNES

LES PLUS CITÉES DANS LA

PRESSE WEB SPORTIVE

NOVEMBRE 2020

B Amandine Henry

(France, football)

47 pts

C Petra Vlhova

(Slovaquie, ski alpin)

25 pts

D Clarisse Agbegnenou

(France, judo)

18 pts

Pour découvrir la championne du mois de décembre, rendez-vous sur womensports.fr

De gauche à droite : © Sandra Ruhaut / Icon Sport - © Gepa / Icon Sport - © Dave Winter / Icon Sport


© Aleksandar Djorovic / Icon Sport

CLUBS DE SPORTS COLLECTIFS FRANÇAIS

LES PLUS CITÉS DANS LA PRESSE WEB SPORTIVE

Paris Saint-Germain

(football)

Olympique

Lyonnais

(football)

Brest Bretagne

Handball

(handball)

OCTOBRE/NOVEMBRE 2020

54

pts

77

pts

Retrouvez

chaque mois sur

womensports.fr

notre baromètre exclusif

de la médiatisation

du sport féminin !

« FEMMES DE SPORT »

LES PLUS CITÉES DANS LA PRESSE WEB SPORTIVE

OCTOBRE/NOVEMBRE 2020

MÉTHODOLOGIE :

• Analyse réalisée par les équipes de Sport Business Consulting sur un

échantillon significatif de la presse web sportive :

1 point pour chaque titre d’article mentionnant le nom d’une sportive et/ou d’une

équipe féminine

• L’analyse a été réalisée sur les sept sites sportifs suivants :

www.sport.fr, www.lequipe.fr, www.eurosport.fr, www.sports.fr, www.sport365.fr,

Roxana

Maracineanu

(ministre des Sports)

37

pts

138

pts

Corinne Diacre

(coach EDF de football)

50

pts

Stéphanie Frappart

(arbitre de football)

8

pts

De gauche à droite : © Anthony Dibon/Icon Sport - © Baptiste Fernandez/Icon Sport - © PA Images/Icon Sport


CLUB WOMEN SPORTS

Le club

#WomenSports

Clarisse Agbegnenou

La team Women Sports s’est rendue aux Sportel Awards, les 26 et

27 octobre 2020 à Monaco. L’occasion d’y faire de jolies rencontres

sportives, toutes plus inspirantes les unes que les autres comme

Frédérique Jossinet (Directrice football Féminin FFF), Nathalie

Péchalat (Présidente de la Fédération Française des Sports de Glace),

Clarisse Agbegnenou (judoka, Présidente du jury Sportel Awards) et

bien d’autres… découvrez notre album photos souvenir !

Nathalie Péchalat

AS Monaco

Marlène Harnois

Christophe Licata


Manon Fiorot

Nathalie Péchalat

Malia Metella

Laure Boulleau

Fanny Gibert

Frédérique Jossinet


CLUB WOMEN SPORTS

WS VOUS

GÂTE !

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nombreux lots ! Pour participer à nos concours

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Women Sports Africa N°2 à lire gratuitement sur

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NOUVEAU - N°2

LA FEMME EST L’AVENIR DU SPORT

Du 3 au 15 janvier, suivez les

aventures du team Women

Sports Africa engagé sur le

Dakar Classic ! Un équipage

expérimenté composé de

Stéphan Lamarre et Alexandre

Laroche, au volant d’un

Mitsubishi Pajero. Leur course

est à suivre chaque jour sur

africa.womensports.fr et sur

nos réseaux sociaux !

N°2 Janvier > Juin 2021

RENCONTRE EXCLUSIVE AVEC

FATMA

SAMOURA

LA FEMME LA PLUS

PUISSANTE DU FOOTBALL

MONDIAL

ENQUÊTE

MADAGASCAR

LE NOUVEAU

CHAMPION

DU SPORT !

LIFESTYLE

LES

5

PERLES

DU FOOTBALL

CAMEROUNAIS

LE TUTO MAKE UP DE

SHIRINE

BOUTELLA

Women Sports Africa en partenariat avec Pwc

et l’IRIS travaille activement sur une étude

précurseure commanditée par l’Agence Française

de Développement (AFD).

Objet de l’étude : Il s’agit de réaliser diagnostic

inédit dans 5 pays d’Afrique (Afrique du Sud,

Egypte, Kenya, Maroc, Sénégal) sur la pratique

sportive des femmes, en particulier des jeunes

filles afin de définir une stratégie et dégager

des pistes opérationnelles pour renforcer la

participation des femmes aux activités sportives.

Les conclusions de l’étude seront présentées

publiquement au premier semestre 2021.

africa.womensports.fr

© Monkey Business Images / Shutterstock


BUZZ

LES

COUPS DE

CŒUR!

Eugénie Le Sommer nommée

secrétaire de l’UNFP

Deux ans après être devenue la première femme membre du Comité directeur de l’Union

nationale des footballeurs professionnels (UNFP), Eugénie Le Sommer, attaquante vedette de

l’Olympique Lyonnais et des Bleues, a été désignée secrétaire générale de l’instance. Notons

aussi la présence de Kadidiatou Diani, l’attaquante internationale du Paris Saint-Germain, qui

intègre l’organigramme.

© SUSA/Icon Sport

Naomi Osaka a désormais

son propre logo chez Nike

Ambassadrice de Nike depuis un peu plus d’un an, la

tenniswoman japonaise Naomi Osaka a désormais sa

propre identité visuelle. Nike lui a offert une collection

ainsi qu’un logo qui arbore avec des lettres très

graphiques son nom et son prénom.

© Martin Rickett / PA Images / Icon Sport

© Icon Sport

La sprinteuse ivoirienne Murielle Ahouré

nommée ambassadrice de l’Unicef

La sprinteuse Murielle Ahouré, 33 ans, vice-championne du

monde du 100 et 200 m en 2013 à Moscou, a été nommée

ambassadrice de l’Unicef en Côte d’Ivoire. « Je m’engage

pour l’éducation des filles en Côte d’Ivoire et milite pour

un cadre plus adapté à l’épanouissement des enfants par

la pratique du sport », a-t-elle déclaré. Murielle Ahouré a

notamment été la première athlète ivoirienne médaillée à

des championnats du monde en plein air.

Kim Ng, première femme nommée

general manager d’une équipe de MLB

Les Marlins de Miami ont nommé Kim Ng general

manager. Une première pour une femme dans le baseball

professionnel américain. Kim Ng, 51 ans, possède plus de

30 ans d’expérience dans divers postes au sein des ligues

majeures. « Lorsque j’ai commencé dans le métier, il semblait

peu probable qu’une femme dirige une équipe des ligues

majeures (...). Je suis déterminée à atteindre mes objectifs »,

a-t-elle déclaré lors de sa nomination.


LES

COUPS DE!

GUEULE

© Icon Sport

© sportoakimirka / Shutterstock

Violences sexuelles

dans le judo

Nouvelles révélations sordides sur les

violences sexuelles dans le sport.

On apprend notamment qu’une judoka

a été violée pendant des mois par son

professeur de judo à l’âge de 13 ans.

Un témoignage suivi de nombreux autres,

selon la Fédération française de judo, qui a

mis plusieurs entraîneurs à pied.

Justine Dupont s’est-elle fait

voler le titre ?

La Française Justine Dupont pensait

avoir battu le record de la plus grosse

vague surfée par une femme, à Nazaré,

en février dernier… Pourtant la World

Surf League a remis ce même titre à la

Brésilienne Maya Gabeira, qui a surfé

la même vague, le même jour au même

endroit. Une décision injuste pour Justine

Dupont qui a contesté cette conclusion

sur ses réseaux sociaux en précisant

que Maya Gabeira n’aurait « pas fini sa

vague ».

© Baptiste Fernandez/Icon Sport


ENQUÊTE

DUO GAGNANT

OU CLIVANT ?

A l’heure où la question

de la religion se fait plus

présente, voire oppressante,

comment gérer ses

irruptions dans le sport ?

Un geste, une parole,

une tenue en particulier

dans le sport féminin,

et le principe de laïcité

s’enflamme... Dans quelle

mesure être tolérant tout en

limitant les dérives ? Une

enquête réalisée auprès des

sportives et des religieux,

éclairée par une caution

philosophique. PAR LÉA BORIE

LES SIGNES

D’APPARTENANCE

Montrer qu’on croit en un Dieu dans le

-

des signes d’appartenance religieuse

La gestuelle

une prosternation…

-

La tenue

-

-

« I belong to Jesus

Les paroles

-

La CroixJe

suis croyante. Je pense que cela fait avancer

dans n’importe quel métier ou dans

n’importe quelle circonstance, parce

qu’avoir la foi, c’est aussi être très positif. »

Parisien

« Pour moi, Dieu donne des épreuves

simplement aux gens qui peuvent le

supporter. Dieu doit sans doute m’aimer

plus que les autres J’ai l’impression

d’être une miraculée

-

Women Sports :

«

ne m’en cache pas mais ne l’impose pas.

Mes coéquipières le savent. Dans les

vestiaires avant un match ou dans ma

chambre d’hôtel, je suis dans mon coin

pour prier. Ma foi se manifeste aussi sur

les réseaux où je publie quotidiennement

un passage biblique. Et sur ma gourde

est inscrit GBU (God bless you). Plus

jeune, j’avais honte d’assumer ma foi, aujourd’hui

ça fait partie de moi

Il est plus dur de trouver des

femmes de foi engagées dans le monde

du sport,

Dans la plupart des religions,

chez les femmes, la question de la vie de

famille prime, et donc un arrêt de carrière

plus tôt que les hommes pour élever l’enfant.

« La religion impose la question de la

pudeur : qu’est-ce qu’on peut montrer,

qu’est-ce qu’on doit cacher. Dans l’islam

par exemple, certaines parties du corps

de la femme doivent être couvertes »,

BEAUCOUP CRAIGNENT D’EXPRIMER

LEUR FOI DE PEUR QUE CELA NE NUISE

À LEUR CARRIÈRE.

© De nanmulti / Shutterstock

14 WOMEN SPORTS N°19 • Janvier-Février-Mars 2021 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

QUAND LA FOI EMPÊCHE

LA PRATIQUE

-

-

Un frein d’autant plus fort quand des en-

-

s’habillait « de façon indécente

Le Temps liste

des sciences sociales et politiques

Sous couvert de participer,

les femmes athlètes de certaines nations

n’ont pas le droit de choisir librement leur

tenue, mais en fonction d’un code imposé

par leur pays et admis par le CIO et la FIFA. »

-

j’écoute des louanges dans ma voiture

en rentrant. Même si ce n’est pas pareil.

Quand on choisit d’être sportif de haut niveau,

on prend tout. Le sport a aujourd’hui

une grande place dans ma vie. Je manque

beaucoup de célébrations familiales mais

c’est un choix de vie, je le savais. Je reste

connectée à ma manière. Ce qu’on rate, il

ne faut pas le regretter et s’épanouir avec

ses choix. Dieu le sait, il ne m’en voudra

pas. »

-

Je

le ferais quand-même. Il faudrait prévoir

neur

en amont en

période de tournoi, c’est comme dans

la vie professionnelle, je me rattrape le

soir C’est le boxeur et

non l’entraîneur qui choisit s’il veut aller

à la mosquée ou la synagogue le

vendredi, selon

comment il

veut s’investir

Il y a

ambivalence entre exprimer sa religion

et observer une neutralité politique avec

religion consiste en une simple explication

ou en une revendication politique ? »,

-

ET QUAND LE SPORT

EMPÊCHE LA FOI

« -

Réformés, quand on a placé

son identité dans son sport, est que ça

laisse peu de place pour rejoindre une

communauté de vie ou de foi.

-

« Pour la messe du dimanche, jour de

match,

Montrer son

appartenance

religieuse est

parfois mal perçu

dans l’univers

sportif.

© Michele Rinaldi / Shutterstock


ENQUÊTE

QUAND LA FOI

ACCOMPAGNE : LA

CROYANCE VECTEUR DE

CONFIANCE EN SOI

-

-

permettre de sauter

des barrières, d’essayer de franchir des

caps, et moi je pense avoir réussi à franchir

ce cap

La Croix-

Society magazine : « En combat

on est seul, et croire en quelque chose,

dans la religion, c’est comme s’il y avait

quelqu’un en plus sur le ring pour me

mettre dans les meilleures conditions.

Ma foi m’aide à rester

positive. Il m’arrive d’avoir des jours sans.

‘Astride, aujourd’hui, tu es nulle en attaque.

Ce n’est pas grave, tu seras à la défense’.

Ma force est de me dire que c’est

par la grâce de Dieu que j’en suis arrivée

là Après

la Fac, j’ai décidé d’arrêter certains abus

et fêtes à tout-va. Ce n’est plus conforme

à ma vie sportive d’aujourd’hui. »

-

« L’hygiène de vie qu’impose ma religion

est en adéquation avec mes valeurs. Cette

idée d’entreprendre des choses, d’avoir

un bon comportement, me pousse, dans

tous les milieux - sportif, professionnel... »

ACCOMPAGNER LES

SPORTIFS CROYANTS

-

-

« On aide les athlètes à comprendre le

sens d’un échec, à concilier performance

et quête de sens -

Réformés

Tu bois

sport, tu manges sport. C’est toujours

le sport et pas la personne. Avec un aumônier,

on parle de vie. On a aussi des

réunions Zoom entre sportifs chrétiens

de différentes disciplines. Cette base

commune du sport délie les langues. »

bienveillance

et désintéressement » : « Je n’ai

rien à gagner à ce qu’un sportif gagne ou

perde. Beaucoup viennent me voir car

ils sont en deuil et n’en parlent pas aux

entraîneurs, des femmes, qui craignent

d’annoncer leur grossesse, ou qui ont des

soucis dans leur vie de couple, de famille,

se taisent (…) Mon travail est de montrer

que la religion a sa place dans le sport. Il

y a des aumôniers en milieu hospitalier,

dans l’armée, les prisons - des sphères

qui placent l’humain face à la mort…

L’Etat a sollicité les fédérations sportives.

Des numéros verts ont été mis en place.

Autre avancée, à Lyon : la construction

d’une salle de prière au sein du Parc

Olympique lyonnais. »

VIVRE ENSEMBLE : TRAITÉ

SUR LA TOLÉRANCE

-

En France « seuls des motifs d’hygiène

ou de sécurité peuvent permettre d’im-

4 ITEMS

DÉCORTIQUÉS :

LA PAROLE À RAPHAËL

VERCHÈRE

D.R.

« Grâce à Dieu »

La plupart des pratiques sportives

sont liées à une souffrance,

certaines moins hédoniques que

d’autres, voire se rapprochant

de pratiques ordaliques. Dans ce

cas, on place son devenir dans

une épreuve où on n’est plus

maître, la vie est placée sur un

fil. Alpinisme, base-jump, voile,

endossent une forme de quête

dont on n’est pas sûr de revenir, ce

qui évoque une forme de grâce,

comme si on était choisi par Dieu.

Souffrance et culpabilité

L’une rejoint l’autre. On retrouve

la faute dans quantité de faits

religieux, notamment dans le

christianisme avec le péché

originel. Cette autopunition, qu’on

retrouve dans le masochisme, est

parfois présente inconsciemment

chez les sportifs. Les triathlètes ne

savent peut-être pas qu’ils aiment

souffrir.

Tensions dans l’Histoire

Les tensions religieuses ont

traversé le sport depuis ses

origines. En 1905, le foot en

France, essentiellement organisé

par des patronages catholiques,

était perçu comme un « sport de

curé ». Alors que le rugby était vu

comme un sport de

« laïquards ». Au point que

parfois, tel sport était pratiqué

en fonction de ses convictions

religieuses. Phénomène qui s’est

apaisé au cours du XX e siècle

lorsque la séparation Eglise/Etat

a été digérée. Preuve que le sport

n’est pas indépendant de ce qu’il

se passe dans la société. Au siècle

dernier, le sport était réservé à

une élite bourgeoise. Aujourd’hui

il s’est démocratisé avec des idées

ralliées à la République, proches

d’une forme d’athéisme.

Question de prisme

La réaction de la population est

à géométrie variable en fonction

des religions. Le triple sauteur

Jonathan Edwards refusait de

concourir le dimanche à cause de

ses croyances baptistes. Cette

revendication aurait peut-être

été jugée différemment s’il avait

appartenu à la communauté

musulmane. On dirait

« attention au péril fanatique, au

fondamentalisme religieux ».


poser des restrictions », rappelle le guide

« Laïcité et fait religieux dans le champ du

sport, Mieux vivre ensemble »

-

-

Le Temps

« L’athlète de haut niveau doit se trouver

duire

sa meilleure performance. De ce

point de vue, son bien-être spirituel ou

culturel rejoint celui lié à son équipement

préféré

-

-

« Le football, ses dieux et ses démons »

« le problème, bault,

c’est lorsque la religion s’impose à

tous. Ou quand certains clubs amateurs

© Krakenimages.com / Shutterstock

LE SPORT TISSE UN LIEN ENTRE

LES INDIVIDUS, PRATIQUANTS OU

SPECTATEURS.

favorisent une religion au détriment

d’autres. Ou encore quand une prière

retarde un coup d’envoi. Il faut pouvoir

réguler ces problèmes. Sans interdire,

comme ces dirigeants sportifs qui demandent

à des joueurs de moins poster

de messages religieux sur leurs réseaux

sociaux personnels. »

« Je ne l’impose à personne

Ça dérangerait les autres

si ça venait entraver le bon déroulement

du match. J’en parle à ceux qui m’interrogent.

Je ne force personne à me suivre

sur les réseaux et cherche encore moins

à endoctriner qui que ce soit. Mais j’ai répondu

avec joie à des demandes de prière

d’inconnus pour leur famille, car on parle

à Astride la personne et non à Astride la

joueuse.

la religion se fait plus discrète et la ques-

L’entraîneur

s’adapte à nous et on s’adapte à lui. A

partir du moment où on met la religion de

côté pour être pleinement à ce qu’on fait.

Ce n’est même pas de la tolérance, c’est

normal. »

DÉFENSE DE LA

TOLÉRANCE :

QUID DE LA LAÏCITÉ ?

-

Il y a un blocage,

une fausse conception de la laïcité

à la française. On ne la comprend pas.

Certains politiques ne la comprennent

pas eux-mêmes

-

«

dans le sport comme à l’école d’ailleurs.

Avec le brassage culturel, la spiritualité

a pris plus de place dans le sport, on l’a

mise de côté sans s’adapter. »

Mais ce concept n’est pas

compris de la même manière par les

gens ni par les pays,

En France, il y a cette idée de

mur entre Eglise et Etat. Or, cela ne si-

de la vie publique. Rien n’interdit aux

pratiquants d’exprimer un sentiment religieux.

Il y a une fausse compréhension

de la laïcité, où la religion devrait être de

l’ordre de l’intime, gardée pour soi avec

pudeur, alors que ce n’est pas le sens

de la laïcité française, comme l’explique

l’ouvrage ‘Qu’est-ce que la laïcité’ de Catherine

Kintzler. »


ENQUÊTE

peler

que « Non, la laïcité, ce n’est pas la

neutralité pour tous

-

La laïcité doit rester un outil

d’émancipation et de rassemblement

dans la République. »

Ma foi m’a rapprochée

de joueuses avec qui je partage

cette même foi. Mais aussi avec d’autres

religions - musulmane, orthodoxe, catholique.

On parle de nos différences, ça

nous apprend la bienveillance, pour rester

ouvert aux autres. Je crois que c’est

aussi propre aux valeurs de notre sport le

handball

La boxe thaïlandaise

est originaire d’un pays où se

côtoient plusieurs religions, c’est un sport

qui sait intégrer les différences. Pour moi,

l’union dans la mixité fait la force. Au club,

on est tous différents, on parle religions,

ça n’empêche jamais le respect. »

Et la laïcité dans les autres

pays alors ?

-

-

-

LE SPORT COMME RELIGION

« Peu importe d’où on vient, ce en quoi

on croit, c’est la religion sportive qui

nous lie au club

Dans le parallèle entre sport et religion,

-

-

galvaniser

la solidarité psychologique

Ainsi, les

critiques qu’on peut adresser à la religion

peuvent être transposées au sport, -

Ce que Karl Marx

disait de la religion, l’opium du peuple, est

repris par le sociologue Jean-Marie Brohm

pour le sport, ce qui abrutit le peuple. »

depuis des siècles, les sportifs sont des

« Le Tour

de France comme épopée. »

-

« Ces discours se sont effrités après les

guerres mondiales, la société s’est fragmentée,

Pour

recréer une unité entre ces cultures,

Lyotard a donné une piste de réponse

qui semble s’imposer d’elle-même :

la performance, le rendement. En ce

sens, le sport a peut-être une mission

aujourd’hui. (…) En Chine, en Union

soviétique, et encore aujourd’hui au

Qatar : tous considèrent tacitement

la performance comme légitime. Elle

s’impose, au-delà des préférences

culturelles. Ce qui montrerait que

Pierre de Coubertin avait raison :

la religion qu’il entendait créer a gagné

sur les autres. En tout cas, c’est elle qui

donne le pas. »

Mots de la fin

-

-

« Fermons les yeux. Acceptons que les

gens viennent s’entraîner avec leurs

signes religieux ? La crainte, c’est que

les stades deviennent lieu de reconnaissance

de sa religion

Il faudrait une personne

référente qui puisse orienter les sportifs

en fonction de leur confession. J’espère

que les clubs prendront ce risque. Il n’est

pas question que la religion s’immisce

dans le sport, elle est là, on lui donne une

avec l’Etat pour ne pas déborder. Ce qui

demanderait un échange avec le ministère

des Sports. » WS

REMERCIEMENTS :

1

3

© lambalcgirl

© Cédric Cedosa

1- Laetitia Bakissy, boxeuse thaï

professionnelle

2- Joël Thibault, aumônier

Site de témoignages plusquesportifs.org

Série documentaire Esprit Saint, Corps

Saint, quotidien d’athlètes de haut niveau

qui suivent Jésus

Association d’inspiration protestante Holistic

Sports

3- Astride N’Gouan, handballeuse

professionnelle

Web série «Confinés mais pas DésEspérés»,

participation printemps 2020

4- Raphaël Verchère, philosophe du sport,

du corps et du numérique

La philosophie du triathlon, Du Volcan Eds,

2020

SOURCES ET RESSOURCES :

✖ Virginie Razzano, J’ai un petit secret :

je suis croyante !, article de Pascal

Charrier pour La Croix, 27/05/05

✖ Rio 2016. Taekwondo, Gwladys

Epangue : «J’ai l’impression d’être

une miraculée», propos recueillis

par Arnaud Detout pour Le Parisien,

19/08/2016

✖ Les signes religieux ont-ils leur place

dans le sport ?, enquête de Fred Hirzel

pour Le Temps, 26/08/2012

✖ Aider les athlètes à voir au-delà du

sport, article de Camille Andres pour

Réformés, 14/01/2020

✖ Estelle Yoka Mossely: « C’est un

combat, il y a les mêmes ressorts »,

interview d’Alexandra Colineau pour

Society magazine, 10/04/2020

✖ Laïcité et fait religieux dans le champ

du sport « Mieux vivre ensemble »,

Ministère des Sports, 1 ère éd., 05/2019

✖ Du rituel au record : La nature des

sports modernes, Alain Guttmann,

Ed. L’Harmattan, 2006

2

4

D.R.

D.R.


LE GOÛT DES DÉFIS

L’AUDACE

DE LES RELEVER

Au Crédit Agricole, nous pensons que le sport est

une école qui permet de se construire et que

les valeurs du sport rendent plus fort.

12/2020 – Édité par Crédit Agricole S.A., agréé en tant qu’établissement de crédit – Siège social : 12, place des États-Unis, 92127 Montrouge Cedex – Capital social : 8 654 066 136 € – 784 608 416 RCS Nanterre. Crédit photo : Getty Images.

We Men

Sports

Les hommes soutiennent le sport au féminin

PATRICK BROTHIER :

« Développer une culture

de la prévention-santé par

le sport est capital, notamment

pour les femmes »

Entretien exclusif avec Patrick Brothier, président d'AÉSIO mutuelle, 2e mutuelle santé

de France avec 2,7 millions d'adhérents. Un amoureux de sport qui nous fait part de deux

convictions fortes : la France doit développer la prévention par le sport, notamment pour

les femmes, et le sport au féminin est un levier pour promouvoir la mixité, dans la société et

dans les entreprises. PROPOS RECUEILLIS PAR DAVID TOMASZEK

WOMEN SPORTS : Patrick

Brothier, commençons par une

question personnelle. Quelle est

la place du sport dans votre vie ?

Patrick Brothier : Je suis né à côté de

Saint-Etienne et, naturellement, le football a

très tôt pris une place importante dans ma

vie. Même si j'ai quitté le bassin stéphanois

depuis 40 ans, je garde toujours un lien fort

avec ce territoire et suis fier qu'AÉSIO mutuelle

soit devenue le partenaire majeur de

toutes les équipes de l'AS Saint-Etienne.

En effet, nous sommes un des premiers

employeurs de la ville de Saint-Etienne et

nos élus dans les territoires ont à coeur de

s'impliquer dans le sport et dans la vie de

la cité. Au delà du partenariat avec l'ASSE,

nous sommes partenaires de pas moins

de 120 clubs sportifs dans toute la France,

ce qui me réjouit en tant qu'amoureux du

sport. Les décisions de soutenir ces clubs

se font au niveau local, car une mutuelle appartient

à ses adhérents. On ne peut donc

pas m'accuser de favoritisme pour l'ASSE

(rires) !

Parmi ces nombreux

partenariats sportifs, votre

© Grim Art Photographie

soutien au sport au féminin est

important. Pourriez-vous nous

en donner quelques exemples ?

Effectivement, nous prônons la parité

dans nos partenariats et soutenons

presque systématiquement les sections

masculines et féminines dans les

clubs que nous accompagnons. C'est

notamment le cas à l'ASSE mais aussi

au RC Lens. Et dans le cas du Paris FC,

nous avons débuté notre partenariat par

l’équipe féminine. Cet engagement se traduit

également dans d'autres disciplines,

comme le handball et le basket féminin.

Nous avons aussi soutenu des sportives

dans leur préparation olympique, comme

Antoinette Nana Djimou, Éloyse Lesueur et

Cindy Billaud, là encore en parité avec des

athlètes masculins.

Chacun le sait, le sport est bon

pour la santé. Mais concrètement,

comment une mutuelle santé

peut-elle s'appuyer sur le sport,

notamment dans ses missions de

prévention ?

La pratique d’une activité physique et sportive

maintient le capital santé. Nous vivons

de plus en plus longtemps, il est essentiel

de vivre en bonne santé. De ce point de

vue, nous devons contribuer à développer la

culture de la prévention qui est encore trop

faible en France. C’est une petite révolution

culturelle qu’il nous faut mener. Le sport a

évidemment toute sa place dans une stratégie

de prévention, qui est un jeu à mèche

lente. A nous de nous saisir du développement

de la e-santé pour innover en matière

de prévention par le sport.

Plus spécifiquement sur la

question des femmes et des

maladies qui les touchent plus

particulièrement, on pense ici

notamment au cancer du sein ou

aux maladies cardio-vasculaires,

quelles sont les actions soutenues

par AÉSIO mutuelle ?


« LA PARITÉ

FAIT PARTIE

DES OBJECTIFS

MAJEURS DE NOTRE

MUTUELLE. »

En France, les maladies cardio-vasculaires

sont à l’origine d’environ 140 000 décès/

an (1). Elles représentent la première

cause de mortalité chez les femmes en

France (2), avec notamment une nette

progression du nombre d’infarctus chez

les femmes jeunes. Nous nous inscrivons

dans une politique de sensibilisation et de

prévention. Sur la question du cancer du

sein, nous sommes partenaires de l’opération

« Octobre rose » ; sur le terrain,

nous mobilisons nos adhérents, collaborateurs

et élus à prendre part aux nombreux

événements liés à cette opération, comme

les courses solidaires qui cette année,

nous ont permis de verser 10 000 euros

à trois associations. Le tissu associatif

est très riche et nous l’accompagnons

pendant et après l’événement sur des

opérations très locales, par exemple dans

l’accompagnement post-soin. Sur ces thématiques,

ces associations jouent un rôle

très important mais méconnu. Nous les

accompagnons tout au long de l’année,

avec une certaine discrétion. La granularité

est fondamentale et notre présence sur

l’ensemble du territoire se prête à soutenir

ces actions. Sur les problématiques

cardio-vasculaires, nous avons pris de

multiples initiatives comme un partenariat

avec la Fédération française de cardiologie

ou le soutien à une start-up lyonnaise qui

a inventé un système de capteurs intégrés

dans les vêtements qui préviennent les

risques d’AVC.

Votre groupe compte près de

4000 collaborateurs. Quelle

est la politique interne sur les

questions de l'empowerment

des femmes et de la mixité ?

L'indice de parité des mutuelles ayant

fondé AÉSIO mutuelle est supérieur à

90/100. C’est un très bon indice mais

nous pouvons faire mieux. Plus de 70% du

personnel est féminin, mais le ratio n’est

pas encore à ce niveau sur les postes à responsabilité.

Cela prendra du temps, mais

cela va changer. AÉSIO mutuelle accueille

en ce début d'année une nouvelle directrice

générale, Sophie Elkrief. Nous formerons

un binôme de dirigeants paritaire

et nous porterons ensemble cet objectif

d'assurer au sein d'AÉSIO l'égalité entre

les femmes et les hommes. Par exemple,

dans certaines catégories, comme les

« actuaires », qui sont en quelque sorte

les ingénieurs dans notre secteur, nous

devons recruter plus de femmes.

D.R.

D.R. © Paris FC

En conclusion, petite question

plus légère : qui est votre

sportive préférée ?

Permettez-moi, là aussi, de respecter la

parité et de vous citer une femme et un

homme. Je suis fan de football, mais je

vais faire mes choix dans le basket. LeBron

James pour les hommes. Une légende vivante

de la NBA, un sportif hors normes.

Et Céline Dumerc pour les femmes. Une

joueuse exceptionnelle, qui a tant donné

à l'équipe de France et à ses clubs, et qui

va prolonger son engagement au sein de la

Fédération. Je lui souhaite tout mon succès

pour ses futures fonctions. WS

(1) https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-cardiovasculaires/article/

maladies-cardiovasculaires

(2) European cardiovascular disease statistics. Eur

Heart journal 2013; 34:3028-34. InVS. BEH 2008,

2012, 2014, 2016


We Men

Sports

Les hommes soutiennent le sport au féminin

THIERRY PARMENTIER :

« Arkema partage une valeur

forte avec le football féminin :

la quête de mixité ! »

Pourquoi le géant de la chimie Arkema a-t-il choisi de soutenir le football féminin en devenant

sponsor-titre de la première division féminine, la D1 Arkema ? Nous avons posé la question

à Thierry Parmentier, Directeur général ressources humaines et communication d’Arkema et

membre du Comité Exécutif. PROPOS RECUEILLIS PAR DAVID TOMASZEK

WOMEN SPORTS :

Thierry Parmentier, Arkema

est un géant mondial de

l’industrie. Pouvez-vous

expliquer en quelques mots

aux amateurs de football

féminin quel groupe se cache

derrière le sponsor-titre de la

D1 Arkema ?

Thierry Parmentier : Arkema est un

groupe qui pèse plus de 8 milliards

d’euros de chiffre d’affaires et emploie

plus de 20.000 collaborateurs à travers

le monde (55 pays). Nous sommes experts

dans une chimie orientée vers les

matériaux innovants et durables. Arkema

n’est pas une marque grand public.

Nous ne vendons presque rien en B2C.

Nos clients sont de grands groupes industriels.

Nous sommes un peu « l’industrie

des industries ». Mais sans le savoir,

vous côtoyez nos technologies au quotidien.

Il y a des produits fabriqués par

Arkema dans les chaussures de sport

que vous portez, dans votre voiture, dans

votre cuisine…

Arkema était partenaire

majeur de la Coupe du monde

féminine de football organisée

en France en 2019 et est

désormais le « namer » du

championnat de France via un

contrat pluri-annuel. Pourquoi

avoir fait le choix de miser

massivement sur le football

féminin ?

Arkema partage une valeur forte avec

le football féminin : la quête de mixité !

Notre démarche n’est pas commerciale

puisque comme nous venons de le souligner,

nous n’avons pas de produits à

vendre directement au public. Le sens

de cet engagement est véritablement

sociétal. Nous voulons valoriser la place

des femmes, dans le sport comme dans

l'entreprise. Démontrer en interne et en

externe notre détermination à faire d’Arkema

un groupe résolument tourné vers

les femmes. Le secteur de la chimie en

général et le groupe Arkema en particulier

sont historiquement très masculins. Nous

voulons qu’une jeune femme qui est dans

une école, en train de chercher sa voie,

se dise : "tiens, ces gens-là sponsorisent

le football féminin". Nous voulons recruter

les meilleurs collaborateurs. Nous travaillons

donc notre marque employeur : il

faut que les 20% de promotion de femmes

dans une école d'ingénieur aient envie de

venir vers nous. Nous sommes un employeur

ouvert et nous voulons que cela

se sache ! Et quoi de mieux que le football

féminin pour faire passer ce message.

Toutes les footballeuses côtoient tout au

long de leur carrière des joueurs et entraîneurs

masculins. Et de plus en plus de

femmes entraînent des hommes, arbitrent

des hommes… C’est cette image forte qui

« NOUS AVONS DES PROGRAMMES

DE " MENTORING " POUR ACCOMPAGNER

LES FEMMES, LES INCITER À PRENDRE

PLUS DE RESPONSABILITÉS. »

nous plaît et cette philosophie que nous

voulons partager.

Quelle est la part de femmes

parmi les collaborateurs du

groupe Arkema ?

Elle est d’environ 25% sur l’ensemble

des collaborateurs et nous avons l’ob-


jectif d’atteindre ce même chiffre parmi

les 600 premiers postes de cadres du

groupe. Aujourd’hui, nous sommes à

23% alors qu’il y a 3 ans ce pourcentage

représentait 19%. La marche reste

haute. Si on relâchait la pression, on

redescendrait mécaniquement vers les

20%. La diversité est un combat permanent

!

Outre ce travail sur « l’image

employeur » opéré à travers

votre soutien au football féminin,

quelles mesures sont

mises en œuvre en interne pour

atteindre ces objectifs ?

Nous demandons aux « chasseurs de

têtes » (ndlr : sociétés de recrutement)

de systématiquement nous proposer

des candidatures féminines pour chaque

poste. Ensuite, bien sûr, nous choisissons

le meilleur candidat qu’il soit homme ou

femme. Mais il faut s’assurer d’avoir des

candidates et éviter « l’autocensure »

qui peut exister dans certains métiers

(ingénieurs, ouvriers…). Il faut donner

confiance aux femmes. Pour les postes

de cadres, nous avons des programmes

de « mentoring » pour accompagner les

femmes, les inciter à prendre plus de

responsabilités. Vous savez, je suis dans

l’industrie depuis de nombreuses années

et j’ai vu les choses évoluer de manière

importante (ndlr : avant de rejoindre Arkema,

Thierry Parmentier a notamment

officié au sein des groupes Schlumberger,

Atos, Faurecia, Tecnip, Alstom). Au départ

il était question de « non-discrimination »,

puis nous avons cheminé vers la « diversité

» et enfin, aujourd’hui, on parle d’« inclusion

». Cette avancée des mentalités a

pris près de 30 ans. Il faut poursuivre ce

combat jusqu’au jour où ces questions ne

se poseront plus, où la diversité la plus

totale sera devenue la norme.

Peut-on établir un parallèle

entre le combat pour féminiser

un groupe comme le vôtre et

celui mené par le football féminin

pour se faire une place face

au football masculin ?

Mieux qu’un long discours théorique,

je vais vous conter une anecdote très

concrète ! Lorsque je visite une usine,

je demande systématiquement à visiter

les sanitaires et vestiaires des femmes

car sur une plateforme chimique, les distances

sont parfois très longues ! Pour

que des femmes se sentent bien dans

cet univers, il faut leur garantir intimité

et sécurité. Le parallèle avec le football

D.R.

féminin est frappant. La première mesure

prise par la Fédération française de football

pour promouvoir la pratique du football

chez les jeunes filles a été la généralisation

des vestiaires féminins.

Pouvez-vous établir un premier

bilan des effets positifs

de votre soutien au football

féminin ?

En interne, les salariés changent d'idées

et d'image sur la place des femmes. Il

faut donner confiance aux femmes mais

aussi préparer les hommes, sur tous nos

sites et dans tous nos métiers, à accueillir

plus de femmes. Nous devons aider à

la maturité des équipes dirigeantes sur

ces questions. La D1 Arkema est très vivace

dans les régions où se trouvent nos

outils de production : Metz, Lyon, Marseille,

Nouvelle Aquitaine, Ile de France,

etc. La visibilité de la marque mais aussi

toutes les actions de terrain organisées

en marge des matches où dans les forums

métiers participent à cette œuvre.

En externe, on incite les femmes à se

porter candidates dans notre groupe. Et

puis il y a des effets secondaires. Gaëtane

Thiney en photo sur notre rapport

annuel, la caravane itinérante dans les

fan zones pendant la Coupe du monde

2019…

Quelles seront les prochaines

étapes de votre stratégie de

communication à travers le

football féminin ?

L’internationalisation. La D1 Arkema est

diffusée à l'étranger, en Allemagne, aux

Etats-Unis, en Afrique. Elle est même la

D1 féminine européenne la plus visible

à l'étranger car elle accueille les meilleures

joueuses étrangères. En tant que

groupe international, nous voulons aller

plus loin dans cette voie. Nous avons

des projets locaux aux Etats-Unis, avec

notamment la section féminine d’un club

de New York et un centre à Philadelphie.

Nous étudions aussi des opportunités en

Asie. Le tout dans des budgets raisonnables.

Notre objectif est de poursuivre

ce que l’on fait en France tout en étant

également un acteur du développement

du football féminin à l’étranger. WS

Remerciements à Vincent Cottereau


CHAMPIONNES

Romane

et Marine

Ménager,

les soeurs jumelles

du rugby français

Inséparables dans

la vie, unies dans

la passion du

rugby, Romane et

Marine Ménager

nous racontent leur

histoire insolite !

Jumelles, meilleures amies et coéquipières. Romane et

Marine Ménager font partie de ces rares soeurs à percer en

haut niveau dans leur sport : le rugby. Un parcours hors du

commun qu’elles nous ont raconté dans un entretien aussi

touchant qu’amusant. PAR VANESSA MAUREL

R

omane et Marine Ménager

ont, comme on peut l’imaginer,

une relation « fusionnelle

». Depuis toujours,

les deux soeurs passent le plus clair de

leur temps ensemble. « Quand on était

» Mais le

-

Marine était dans un centre aéré multisports.

Après une initiation au rugby à

l’école, leur grande soeur s’est inscrite

l’âge de 7 ans, le rugby est leur passion !

on a seulement 15 ans, mais nous on

» Pas

. «

de positif », raconte Marine. « Quand

-

» Pourtant, à leurs 19

de France, pas Marine. «

j’ai

« Ça a renforcé nos relations »

-

-

DEPUIS L’ÂGE

DE 7 ANS, LE

RUGBY EST LEUR

PASSION !




CHAMPIONNES

© Icon Sport

« JE NE ME SUIS

JAMAIS SENTIE

MOINS FORTE QUE

MA SOEUR AUX

YEUX DES GENS. »

MARINE

suis jamais sentie moins forte

que ma soeur aux yeux des gens et je n’ai

jamais appréhendé le fait qu’ils puissent

penser que ma jumelle était meilleure

que moi. »

Pas facile cependant pour les soeurs de

ne pas être comparées. « C’est pesant,

avoue Romane. Depuis qu’on est petites

les gens confrontent nos personnalités.

Dans le rugby c’est encore pire ! On regarde

toujours laquelle des deux a fait le

meilleur tournoi ou le meilleur match. »

Obligées parfois de faire abstraction de

ce jugement permanent, les deux sportives

savent sur quels avis elles doivent

se baser. « On ne prend en compte que

les remarques de notre entraîneur et du

staff. » Toutefois, ces comparaisons systématiques

et les différences de niveau sont

« Nous, on sait que ça fait partie du jeu.

En revanche, eux ne sont pas vraiment

de ce monde-là et ont parfois du mal à

se positionner. » À la Coupe du monde de

2017, Romane fut sélectionnée en équipe

nationale mais pas sa soeur. « Nos parents

ne savaient pas trop s’ils devaient être

contents pour elle ou tristes pour moi.

Mais maintenant ils s’en sortent très bien

et heureusement qu’ils sont là ! »

Les deux soeurs ont toujours été soutenues

dans leur décision de faire du rugby.

« On habite dans un endroit encore «vieille

faire de la danse ou des sports plus classiques.

Nos parents ne nous ont jamais interdit

de faire du rugby, au contraire. Pour

eux, tant qu’on faisait un sport collectif,

c’était très bien. »

Jouer l’une contre l’autre ?

« Jamais ! »

Depuis leur plus tendre enfance, Romane

et Marine jouent sous les mêmes couleurs.

Elles évoluent actuellement au sein

© Icon Sport

Qui est qui ?

Un petit indice pour

les reconnaître

sur le terrain : tout

se joue dans la

coiffure !


« SI ON AIME

HABITUELLEMENT

LE FRONTAL ET LE

CONTACT, QUAND

ON A SA SOEUR

EN FACE C’EST

PLUS DIFFICILE. »

ROMANE

du club de Montpellier. Inimaginable pour

rentes.

«

leur style de jeu peut même être altéré.

«-

-

gatifs.

« Nous sommes émotionnellement

commune. «

»,

du moins, si elles ne se trompent pas de

prénom… Car sur le terrain comme en de-

» Les frangines ont

redoublé d’imagination pour se distinguer.

« -

» et au-

reconnaître. «

» WS

PRÉSENTATIONS

INVERSÉES

MARINE PRÉSENTE

SA SOEUR

Quelques adjectifs pour décrire

Romane ?

Gentille, drôle, attentionnée,

travailleuse.

Quelle est sa plus grande qualité ?

Altruisme.

Quelle est son plus gros défaut ?

Sa cuisine sans matière grasse…

En réalité, je ne sais pas.

La plus grande différence entre

elle et toi ?

Notre tempérament. Romane est

plus calme que moi et plus timide.


ROMANE PRÉSENTE

SA SOEUR

Quelques adjectifs pour décrire

Marine ?

Sincère, honnête, indépendante,

drôle, maline.

Quelle est sa plus grande qualité ?

Honnêteté.

Quelle est son plus gros défaut ?

Têtue.

Quelles différences entre elle

et toi ?

Je suis plus émotive que Marine et

plus timide. Elle a beaucoup plus de

facilité à parler avec les gens tandis

que je suis plus sur la réserve.

Des astuces pour vous

différencier ?

Notre coiffure ! Marine a toujours un

chignon et moi une queue de cheval.

Ce n’est pas fait exprès mais ça aide

à nous reconnaître. J’ai aussi les

traits plus ronds que ma soeur.


CHAMPIONNES

© Worldrowing

CAROLINE ET GEORGINA EVERS-SWINDELL

NÉO-ZÉLANDAISES - AVIRON

© Instagram @beoceanminded

HAILEY ET SIERRA PARTRIDGE

AMÉRICAINES - SURF

PORTFOLIO

Réussir à deux,

c’est encore

mieux. Quand le

sport au féminin

voit double !

© Instagram @biaebrancaferes

BIA ET BRANCA FERES

BRÉSILIENNES - NATATION SYNCHRONISÉE

SISTERS SPORTS

Jumelles et

championnes !

© Instagram @moniquelam7

© Susa / Icon Sport

JOCELYNE ET MONIQUE LAMOUREUX

AMÉRICAINES - HOCKEY SUR GLACE

KAROLINA ET KRISTYNA PLISKOVA

TCHÈQUES - TENNIS


LAURA ET CHARLOTTE TREMBLE

FRANÇAISES - NATATION SYNCHRONISÉE

© Instagram @motionsklubben

© Petter Arvidson / Bildbyran / Icon Sport


© AFIVB

EMILIA ET ERIKA NYSTRÖM

FINLANDAISES - VOLLEYBALL

VITA ET VALJ SEMERENKO

UKRAINIENNES - BIATHLON

JENNY ET SUSANNA KALLUR

SUÉDOISES - ATHLÉTISME

CHARLOTTE ET JULIE BONAVENTURA

FRANÇAISES - ARBITRES DE HANDBALL

© Laurent Capmas / Icon Sport

JESSICA ET SABRINA BUIL

FRANÇAISES - KARATÉ

ESTELLE ET DELPHINE CASCARINO

FRANÇAISES - FOOTBALL

© Amandine Noel / Icon Sport

© Instagram @delphine_cascarino


CHAMPIONNES

Rencontre

Gabriella

Papadakis :

« J’ai appris à aimer

le corps que l’on m’a

donné »

Quel est le comble pour une danseuse sur glace ? Être

complexée ! Et vous savez quoi ? Ce n’est pas si rare que

cela… Bien au contraire ! Gabriella Papadakis est une

reine de beauté sur ses patins. Elle compte (entre autres)

quatre titres de championne du monde avec son partenaire

Guillaume Cizeron. Mais Gabriella est aussi passée par une

difficile période de doutes. Elle accepte de nous en parler dans

une courageuse et merveilleuse interview-vérité !

PROPOS RECUEILLIS PAR VANESSA MAUREL

WOMEN SPORTS : AS-TU EU DES

COMPLEXES DANS TA VIE ET SI OUI

LESQUELS ?

GABRIELLA PAPADAKIS : J’ai, comme

tout le monde, eu beaucoup de com-

formes. Par exemple, je rembourrais mes

mais

à les coiffer !

AS-TU ÉTÉ VICTIME DE MOQUERIES

QUI ONT AMPLIFIÉ CES

COMPLEXES ?

Énormément et particulièrement au

-

-

grosse carapace pour ne pas en souffrir.

Mais on ne reste jamais totalement indif-

EST-IL SUFFISANT DE SE CRÉER

CETTE « CARAPACE » POUR

ÊTRE PLUS FORTE FACE À CES

CRITIQUES ?


Au collège,

Gabriella

rembourrait ses

vêtements pour

ne pas subir les

moqueries de ses

camarades.


CHAMPIONNES

« LE SECRET C’EST

DE S’ACCEPTER.

OUI J’AI UN GRAND

NEZ ET IL LE SERA

TOUJOURS. »

Avec le temps,

Gabriella a appris

à aimer son image

en photo. En

vidéo, c’est encore

compliqué...

Non, le secret c’est de s’accepter.

pensant aux différentes relations amicales

-

pour d’autres auraient des traits ou des

particularités disgracieuses. Ce sont les

-

QUE CONSEILLERAIS-TU À DES

JEUNES FILLES QUI SOUFFRENT

POUR APPRENDRE À S’AIMER ET

S’ACCEPTER ?

recul sur toi-même. Bref, tu apprécies da-

ment

aidée. Au début, c’était inconfortable

m’a donné.

D’AUTRES PETITES ASTUCES ?...

-

-

© Sputnik / Icon Sport

femmes. En se rendant compte de la beauté

des gens, on se rend également compte

-

-

AUJOURD’HUI, QUE PENSES-TU DE

TOI LORSQUE TU TE VOIS À LA TÉLÉ ?

sentiment différent. Comme je suis encore

dans ma carrière, je regarde d’un

à de la peinture ou de la sculpture donc

TU PRATIQUES UN SPORT OÙ

LE PHYSIQUE EST FORCÉMENT

REGARDÉ ET JUGÉ…

sages,

l’apparence en général. Je suis

dans le milieu depuis toute petite donc

pour ces raisons… Pourtant, mon corps

plus jeune, on me parlait d’ailleurs de

mon sport. C’est triste car on misait plus

tout cela était absurde ! WS


#bodypositive

Top 3 des comptes

Insta décomplexants

LE + POP @ROSECARPETYT

Pour mettre de la couleur dans nos vies et faire briller nos bodies !

LE + NATURE @ONVEUTDUVRAI

Pour que les réseaux sociaux nous fassent (enfin !) nous sentir bien.

[Créé par les inspirantes @mybetterself et @douzefevrier]

LE + GIRL POWER @CESTQUILABOSS

Pour que l’ambition et la confiance en soi commencent aujourd’hui.

[Créé par les girls boss @melodymad et @chloesabban, fondatrices de @leseclaireuses]

EN SAVOIR

PLUS

SUR WWW.WOMENSPORTS.FR .FR N°19 • Janvier-Février-Mars 2021 WOMEN SPORTS 33

CHAMPIONNES

Rencontre

Alice Modolo

La Grande Bleue

Elle est l’une des meilleures dans son domaine : l’apnée. À 36 ans, Alice Modolo ne cesse

de repousser les limites de son corps pour descendre toujours plus profond sous la surface

de l’eau. Le but de ses plongées ? Découvrir qui elle est, grandir et avancer. La championne

française nous raconte son destin peu commun, dans un sport peu commun. Portrait d’une

« bleue » devenue grande. PAR FLORIANE CANTORO

S

Le

» sortait en

2021, il pourrait largement

Modolo. Comme les pro-

-

la jeune femme de 36 ans ne connaît le

deurs

marines.

de la terre » à élire domicile en milieu

-

une piscine de Clermont-Ferrand. « Dans la

»,

-

les bouteilles de plongée pour l’apnée

ritable

et un tournant

Car l’apnée a depuis guidé tous ses pas :

-

cabinet dentaire de ses parents. Plus récemment,

Alice Modolo a même pris la dé-

-

se consacrer pleinement à sa passion.

« -

-

».

© Takuya Terajima

Quatre mois plus tard, la sudiste d’adoption

réalisait la plongée de sa carrière à

mi

les dix meilleures femmes du monde et

de tous les temps.

La technique des bains glacés

Si Alice Modolo a su s’imposer dans cet

l’entraînement pour se concentrer sur le

mental. « -

dépasser ses peurs comme il faut le faire

-

-

«

« QUAND JE PLONGE, JE NE PEUX

PAS AVOIR DE PENSÉES PARASITES.

JE SUIS OBLIGÉE DE LÂCHER PRISE,

C’EST SALVATEUR. »


par me sculpter un corps d’athlète qui

va consommer beaucoup d’énergie dans

une discipline qui vise justement à l’économie

[…] Nous [les femmes, ndlr] n’aurons

jamais les capacités respiratoires

d’un homme, alors nous faisons avec nos

atouts ! ». En l’occurrence : discernement

et pragmatisme.

Irrésistiblement attirée par les

fonds

Plus Alice

descend en

profondeur,

plus elle se sent

bien !

Un spécialiste la suit également pour la

compensation des oreilles car l’apnée né-

Il faut

bien comprendre qu’en descendant, on

se fait tellement écraser par la pression

de l’eau que nos poumons atteignent la

taille de deux oranges -

Au départ, cela fait

peur et c’est même inconfortable d’arrêter

de respirer mais quand on dépasse ce

stade et qu’on ose vivre l’expérience, on

se rend compte qu’on n’utilise en réalité

que 20 % des capacités du corps humain.

C’est fascinant ! »

DANS UN CLIP DE

BEYONCÉ !

Alice Modolo a joué les actrices

sous-marines dans le clip « Runnin’ »

de Beyoncé (ft. Naughty Boy) sorti

en 2015. Résultat : 400 millions

de vues pour notre apnéiste

française… et une bonne sinusite

qui l’a empêchée de plonger

pendant un an.

l’eau et privée d’air, Alice a trouvé… son

Quand je plonge, je ne peux

pas avoir de pensées parasites. Je suis

obligée de lâcher prise, c’est salvateur.

[…] Les idées deviennent plus claires et je

peux prendre des décisions quand je refais

surface. » En fait, paradoxalement, plus elle

descend profond et plus elle se sent bien.

Son rêve ? Ressentir un jour cet état de

plénitude sur la terre ferme. Alice Modolo

plus pour les émotions

que pour la performance en elle-même,

précise-t-elle. Ce qui me plaît dans ce sport,

c’est tout ce que j’apprends sur moi au passage.

»

Outre cette introspection, l’apnée lui a aus-

gagée,

Alice Modolo soutient l’association

-

oeuvre pour le développement durable.

Dans cette société qui consomme beaucoup,

on ferait mieux d’être un peu plus

économe comme en apnée. En ce sens,

mon sport me donne beaucoup d’espoir ».

WS

© Laura Babahekian


CHAMPIONNES

Triathlète

Bénédicte

Perron,

Rencontre avec une

IronWoman

Le triathlon

c’est plus qu’un

sport, c’est une

philosophie de

vie !

Profil de notre Ironwoman : Bénédicte, 25 ans, triathlète longue

distance originaire du Morbihan, atterrie en Haute-Savoie avant

le 2 e confinement pour un stage. Comment lui est venu ce goût

pour les Ironman, ces triathlons XXL ? Quelles sont ses grandes

réussites et ses échecs ? Elle nous dit tout ! PAR LÉA BORIE

D.R.

SES 4 RAISONS

DE VIVRE POUR ÇA

1/ Une compétitrice dans l’âme,

une sportive depuis toute jeune

lon.

A 10 ans, sa meilleure amie s’inscrit en

-

2/ Une revanche sur un échec

-

-

» Elle capitule et

trois ans et se concentre sur ses études de

En rentrant d’Australie, son père la prend

l’Ironman de Nice et s’entraînent ensemble.

« -

-

3/ De famille : une passion de

père en fille

gés

d’encouragements sportifs. Durant

13 ans, son papa a participé à moult Ironman.

La famille allait l’encourager et pro-

«

»

4/ Partager une vie de couple

sportive

On a les

D.R.

Et utem et, undios

nonsendit volore

del inimil in nat et

eum qui doluptaspe

eum nonsequi

nonse num sit

rerum quo blam,

une m*** (rires). Des matins, l’un est plus

»

«

-

» Mais Bénédicte est

». Elle écrit

management. WS


POURQUOI

TU FAIS TOUT ÇA ?

INTERVIEW

1, puis 2, puis 3… Comment on chope le virus Ironman ?

Après le coup de blues du 1er Ironman, tu te demandes ce

que tu vas faire. Pour rester motivée, j’ai fait Embrun (non

labellisé Ironman mais avec distances égales et beaucoup

de dénivelé). En me qualifiant pour Hawaï, j’espérais un

podium. J’ai fini 4e. Je ne pouvais pas m’arrêter là ! J’ai

enchainé en 2019 sur un Northman, avant d’être requalifiée

pour Hawaï à Barcelone (reporté en 2021). Au fil du temps,

tu te rends compte que tu n’as pas de limite…

Pourquoi les Ironman plus qu’une autre course ?

J’ai tenté des Half Ironman. Je retrouve moins les sensations

et la quête de performance en courte distance. Pendant un

Ironman, c’est l’euphorie. Tes soucis s’envolent, t’es là à faire

ce qui te fait vibrer, à te dépasser. C’est une façon pour moi

de faire quelque chose qui sort du lot.

Ton secret pour assurer ?

La régularité pendant la prépa sur 6/8 mois. Être un peu

égoïste et solitaire. Je n’encourage pas tout un chacun à se

lancer dans un Ironman. C’est la mode de tenter ces courses

du jour au lendemain. Tout le monde est capable de faire ce

que je fais, mais il faut s’entraîner progressivement. Ce n’est

pas un effort anodin. A la fin du Northman, j’ai tremblé toute

la nuit et ne pouvais pas bouger mes jambes. A l’inverse, il

ne faut pas se mettre de barrière en se disant qu’on n’est pas

capable.

3 CHOSES

SURPRENANTES

SUR BÉNÉDICTE

• Ouh le beau soleil !

Comme on le voit sur ses stories Instagram, elle a un

sacré palmarès de gamelles en trail. Elle joue avec,

affirmant avoir deux pieds gauches. Heureusement,

elle garde toujours le smile, même si la montagne n’a

pas eu raison de son cœur - la mer lui manque.

• Chacun ses spécialités

Bénédicte n’était jamais montée sur des skis avant de

s’installer en Haute-Savoie. Elle débute à peine !

• Pas de nuit

Sa première expérience à la challengeante SaintéLyon

(running raid nocturne) n’a pas été évidente. La peur

de la chute a gâché son plaisir. Mais elle compte bien

retenter sa chance, mieux préparée !

Le plus dur à gérer ?

Les 15 jours avant la course. C’est là où tu te dis que tu

aurais dû travailler davantage et qu’il est trop tard. L’après

aussi. Il faut s’entourer. On a un but qu’on ne perd pas de

vue pendant un an. Quand la pression retombe, dur de

lâcher prise. J’ai été tellement stricte envers moi-même que

j’avais du mal à accepter la non-perfection. Je m’en voulais

de moins m’entraîner, craignant de tout perdre. Aussi, je me

sentais redevable envers mes parents qui me finançaient. Je

ne suis pas encore fière de moi à 100 %.

Et en mode confinée ?

Jusqu’à la Covid-19, j’avais des buts précis. 2020, on s’est

entraîné dans le vide. D’où des baisses de motivation.

D’autant que j’ai eu la mononucléose cet été. Mais hors

compétition, j’ai réalisé que je retrouvais du plaisir à

pratiquer, juste pour le kiff. La montre, les courbatures, la

progression... Maintenant, il faut trouver un juste milieu

entre objectif et plaisir.

Justement, quel objectif pour ta vie de triathlète cette

année ?

Ne plus avoir à faire comme jusque-là, composer avec les

études. Je voudrais me consacrer pleinement au sport, plus

sereinement, et voir jusqu’où je peux aller.


CHAMPIONNES

L’INTERVIEW

Alizé Cornet :

« L’écriture a toujours

fait partie de ma vie »

A bientôt 31 ans, l’Azuréenne qui n’abdique jamais sur un court de

tennis, a coché une nouvelle ligne dans la liste de ses rêves. Celle de

publier un livre entièrement écrit de sa plume. « Sans compromis »

est sorti le 9 septembre 2020 aux éditions Amphora. Un ouvrage

à mi-chemin entre autobiographie et carnet de bord intime, qui

nous invite dans le quotidien d’une athlète de haut niveau. Joueuse

au caractère bien trempé sur le court et femme apaisée en dehors,

Alizé Cornet a accordé à Women Sports un entretien exclusif. Elle

nous dévoile sa personnalité singulière, sa passion pour l’écriture

et revient sur sa carrière. PROPOS RECUEILLIS PAR BASTIEN GUY

WOMEN SPORTS : L’ÉCRITURE D’UN

LIVRE TE TROTTAIT-ELLE DANS LA

TÊTE DEPUIS LONGTEMPS ?

ALIZÉ CORNET : Oui ! Cela a toujours été

ou de journal de bord intime, je ne sais pas

-

EN LISANT « SANS COMPROMIS »,

J’AI ÉTÉ MARQUÉ PAR LES

NOMBREUSES CITATIONS QUI

JALONNENT LES CHAPITRES ET

LES PAGES. VIS-TU AVEC CES

CITATIONS DANS UN CARNET QUI

T’ACCOMPAGNE ?

« IL Y A CETTE

HAINE DE LA

DÉFAITE, L’ENVIE

D’ÊTRE LA

MEILLEURE. »

© emiliano Cavaliere - IPP

reliées au tennis. Pas forcément les citations

-

-

-

pour donner un indice au lecteur. Je me

personne à citations !

TOUJOURS À PROPOS DE

CITATIONS, J’AI ÉTÉ MARQUÉ PAR

CELLE QUI ABORDE LE CHAPITRE

AUTOUR DE TES PERSONNALITÉS DE

JOUEUSE ET DE FEMME : « QUAND

UN SCHIZOPHRÈNE, L’AUTRE

ACCÉLÈRE ». AU-DELÀ DU JEU DE

MOTS, COMMENT EXPLIQUES-TU


CETTE DOUBLE PERSONNALITÉ.

CETTE ALIZÉ AU CARACTÈRE BIEN

TREMPÉ SUR LE COURT ET CETTE

FEMME APAISÉE ET ATTACHANTE

EN DEHORS.

-

ALIZÉ CORNET

en bref

Neuf trophées glanés sur le circuit

WTA, une 11e place mondiale à 19 ans,

un titre en Fed Cup… Alizé Cornet

possède un des plus beaux palmarès

du tennis féminin français. Installée

dans le Top 100 depuis douze ans

avec neuf saisons bouclées parmi

les cinquante meilleures joueuses au

monde, la Niçoise est un modèle de

régularité. Une constance conjuguée à

une polyvalence sur toutes les surfaces

qui se ressent également en Grand

Chelem. En effet, Alizé a atteint des

deuxièmes semaines dans les quatre

tournois les plus prestigieux de la

planète tennis en se hissant plusieurs

fois en huitièmes de finale (Open

d’Australie 2009, Roland-Garros 2015

et 2017, Wimbledon 2014 et US Open

2020). Une carrière brillante qui est

loin d’être terminée.

réussites et nos succès. On a du mal à

-

-

DANS LES MOMENTS FORTS DE

TON LIVRE, TU ÉVOQUES CETTE

POLÉMIQUE GÊNANTE À L’US OPEN

EN 2018 OÙ TU AVAIS CHANGÉ

UN T-SHIRT QUE TU AVAIS MIS À

L’ENVERS. CE GESTE T’AVAIT VALU

D’ÊTRE SANCTIONNÉE PAR UN JUGE

POUR « COMPORTEMENT ANTI-

SPORTIF ». HEUREUSEMENT, LE

TOURNOI S’ÉTAIT EXCUSÉ PAR LA

SUITE. TU PEUX REVENIR SUR CET

ÉPISODE ?

-

-

en dessous, pas de soucis. Et là en fait, l’ar-

pour comportement anti-sportif. Sur le moment

je ne comprends pas mais je me dis

-

égard. Je me rends compte de l’absurdité de

-

point il y a deux poids deux mesures entre les

-

EVOQUONS CETTE ÉTRANGE

ANNÉE 2020 QUE NOUS VENONS

DE TRAVERSER. COMMENT AS-TU

VÉCU LE PREMIER

CONFINEMENT ?


CHAMPIONNES

« LES FEMMES

ONT MAINTENANT

AUSSI LE DROIT DE

SE CHANGER SUR

LE COURT. »

étrange, comme pour tout le monde. Beaucoup

de temps à la maison, très peu de sor-

me promener un peu le long de la plage.

J’ai beaucoup lu, beaucoup écrit et fait

beaucoup de sport. Pas de tennis parce

de courts à proximité. Mais j’ai fait énormé-

ma propre petite salle de gym. Finalement

carrière.

ES-TU SATISFAITE DE TES

RÉSULTATS EN CETTE SAISON

RACCOURCIE ? JE PENSE

NOTAMMENT À CE TRÈS BEAU

1/8ÈME DE FINALE À L’US OPEN.

Globalement satisfaite de cette année

-

élan donc c’était forcément frustrant. Mais

dir

en faisant une bonne tournée améri-

PARMI LES TRÈS GRANDS

MOMENTS DE TA CARRIÈRE, IL Y A

CETTE ÉDITION 2005 DE ROLAND-

GARROS. TU TE FAIS REMARQUER

PAR LES ORGANISATEURS QUI

T’ATTRIBUENT UNE INVITATION. A

15 ANS, TU ES LA JOUEUSE LA PLUS

JEUNE DU TOURNOI. TU PASSES LE

PREMIER TOUR SANS ENCOMBRE

AVANT DE T’OFFRIR LE LUXE

D’AFFRONTER TON IDOLE AMÉLIE

MAURESMO SUR LE LENGLEN.

EN TERMES D’ÉMOTIONS ET DE

SOUVENIRS, OÙ PLACES-TU CETTE

RENCONTRE ?

C’était un début en fanfare ! C’était une pre-

fait le « job » en gagnant mon premier tour.

Personne ne m’attendait à ce stade de la

compétition ! Et là affronter sur le Lenglen

-

en mode « je peux le faire, je peux créer l’ex-

(rires), j’ai pris une petite correction (ndlr :

LA VICTOIRE EN FED CUP EN 2019

EN AUSTRALIE À LAQUELLE TU AS

CONTRIBUÉ FIGURE AUSSI PARMI

LES MOMENTS TRÈS FORTS DE

TA CARRIÈRE. DÉCRIS-NOUS LE

SENTIMENT QUE CELA PROCURE.

C’était très fort en émotions, encore plus

et de bas dans cette compétition. Là, c’était

juste la récompense de toutes ces années

Kiki, Caro, Pauline… Fiona un peu moins

-

bout du monde en Australie contre la numéro

un mondiale, après une superbe campagne,

c’était tout simplement incroyable.

QUELLES SONT TES IDOLES DANS LE

TENNIS ?

de fois d’idole tout au long de ma carrière

QUELLE EST TA DEVISE DANS LA VIE

SI TU EN AS UNE ?

-

a guidé mes pas pour toujours continuer à

-

«

» Elle me correspond

bien car j’ai toujours été une grande

bosseuse.

QUEL EST TON PÉCHÉ MIGNON ?

TA PLAYLIST DU MOMENT ?

à Fiona Ferro d’ailleurs l’année dernière

en Fed Cup. C’est un magicien des mots,

des textes et des mélodies. C’est un super

mal de temps et je ne m’en lasse toujours

pas !

UN PETIT MOT QUI TE TIENT À

CŒUR POUR CONCLURE ?

possibilité de faire une belle saison. Nous

-

-

-

du sport féminin ! WS

« Sans compromis »

Alizé Cornet

Éditions Amphora, 2020

271 pages, 19,50 €


CHAMPIONNES FRANCOPHONES

Portrait

Natacha Ngoye

Akamabi

L’étoile montante

du sprint africain

Double médaillée d’or aux VIII es Jeux de la Francophonie (Côte d’Ivoire, Abidjan 2017),

Natacha Ngoye Akamabi multiplie les résultats probants sur la scène continentale africaine.

RÉALISÉ EN PARTENARIAT AVEC L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE (OIF)

Athlète originaire de Pointe-

Noire en République du

Congo, Natacha Ngoye

Akamabi s’est révélée

dans son pays et à l’international

grâce à sa prestation aux VIII es

Jeux de la Francophonie. A 23 ans, la

sprinteuse atteste sa progression au

sein de l’élite du sprint continental.

Après les Jeux de la Francophonie, elle

a participé aux Championnats d’Afrique

du 200 m (23 s 63).

En 2019, elle a remporté le Grand Prix

de la Confédération africaine d’athlétisme

à Yaoundé (Cameroun) et a amélioré

par la même occasion son record

personnel dans ses deux disciplines

phares, notamment le 100 m (11 s 41)

et le 200 m (23 s 04). Parmi ses compétitions

notoires, on peut citer les Jeux

Africains de Rabat au Maroc en 2019

où elle a décroché la 4e place. Natacha

Ngoye Akamabi a aussi participé aux

Jeux mondiaux militaires à Wuhan la

même année et a décroché la 5 e place

du 200 m (23 s 65) et la 7e place du

100 m (11 s 81). La sprinteuse travaille

toujours à améliorer son record personnel.

WS

D.R.

D.R.

Natacha a remporté deux médailles d’or aux derniers Jeux de la Francophonie.



D.R.


J’ai testé...

LE FIT’

BALLET !

Toute sportive à l’affût des

sports en vogue, parisienne dans

l’âme qui plus est, le sait : la

barre au sol a le vent en poupe

depuis une dizaine d’années.

On a précisément constaté un

regain d’intérêt de la pratique à

l’époque de Benjamin Millepied

(2014-2016), lorsque le danseur

et chorégraphe était à la tête

du ballet de l’Opéra de Paris, et

s’était installé en France avec

sa compagne Natalie Portman.

Mais je m’égare ! Le fait est

qu’en bonne curieuse en mal

de nouveautés sportives, j’ai

entendu parler du Fit’Ballet,

lancé par Octavie Lescure, et eu

envie de m’y frotter. PAR LÉA BORIE

Entrechat à mi-chemin :

tester un cours de Fit’Ballet

Je me rencarde et décide de tester un

cours de « Fit’Ballet Stretch ». Soyons

honnêtes, je n’ai pas osé tenter un cours

de Fit’Ballet Original. Je craignais d’être

au beau milieu de jolies jeunes femmes

élancées, hyper souples, et d’arriver avec

quoi !). J’ai pourtant un passif, avec 5 ans

de danse classique à mon actif, de la GR

(gym. rythmique), du modern jazz, et 8

ans de gym en compétition. Mais quand

Se lover dans le décor

Arrive l’heure du cours. Les ballerines et

moi-même avons rendez-vous au studio

parisien, dans le 10e, vers les Grands

Boulevards. Ça met en condition ce quartier

des artistes et comédiens célèbres.

J’entre dans une splendide salle de

danse classique, des plus coquettes et

chics. Une ambiance cotonneuse qui me

plonge tout de suite dans l’atmosphère

chaleureuse et exigeante de mon cours

de classique quand j’avais 10 ans chez

Marie-Claire, professeure de danse à Villeurbanne

(69).

Dégagé côté : au fond de la salle

Après avoir posé mes affaires dans un salon

digne de la toilette de Marie-Antoinette,

je prends place, tout au fond de la salle. Les

premiers exos commencent et donnent vite

le ton. Des mouvements amples et longs,

qui permettent de se muscler sans prendre

en volume façon bodybuildeuse. On taira les

sans honte, pour un animateur sportif habitué

aux burpees un peu sollicitantes comme

en termes de souplesse que de nombre de


© Fit’Ballet

© Sophie Jarry

répétitions. Vu de chez vous, ça ne paraît

peut-être pas comme ça, mais ça chauffe

vraiment ! J’ai l’impression d’être brouillon,

mais je sais que je tiens quelque chose. Aussi

parce qu’en tant qu’ancienne gymnaste,

je suis exigeante envers moi-même. Nécessairement,

pour une première, ça ne pouvait

ça donne envie de revenir pour se perfection-

cours de Fit’Ballet Original !

On doit ce concept à la ballerine

Octavie Escure, qui, 10 ans après ses

débuts au Jeune Ballet de Genève,

lance le Fit’Ballet. A Paris d’abord,

avant de se développer à Perpignan,

Montpellier, Berlin et Lausanne. Des

centaines de ballerines foulent le sol

des studios chaque semaine, guidées

par huit professeurs diplômés d’Etat en

danse classique et certifiés par Octavie.

Une pratique qui casse les codes ?

Octavie a été à bonne école en la matière

quand on voit son parcours : elle

a été danseuse pour le chanteur Pete

Doherty et le groupe Babyshambles.

© Fit’Ballet

La méthode Fit’Ballet, c’est une base de

danse classique, entre maintien et souplesse,

mixée à du fitness, via des exos

cardio. L’esprit ballet peut revêtir une

apparente rigidité, mais ici, pas de piano,

tutu, ni chignon. On monte le son de

Pharrell Williams et autres musiques

électro pop, et go !

IL EXISTE DIVERSES ACTIVITÉS

DE FIT’BALLET :

Le Fit’Ballet, c’est

un mélange de

danse classique,

entre maintien et

souplesse, et de

fitness via des exos

cardio.

© Fit’Ballet

L’objectif clé de Fit’Ballet

d’après Octavie

« Quand j’ai ouvert Fit’Ballet, je tenais à démocratiser

la danse classique pour la rendre

accessible à tous. Avec une vision déculpabilisante,

loin de celle, élitiste, qu’on peut

avoir et qui empêche de s’y mettre. Je me

suis inspirée d’une pratique indémodable

qu’est la danse classique, qui est aussi ma

passion. Ma maman était danseuse et a

ouvert une école à Perpignan. Ville où je me

sans freiner la démocratisation du Fit’Ballet.

Nous ouvrons une nouvelle antenne à Toulouse,

s’en suivront Genève et Barcelone. Ce

qui m’anime dans ce projet ? Voir les élèves

en maintenant cette rigueur qui caractérise

la danse classique. Je leur donne toutes les

clés pour qu’elles se dépassent et soient

pour y arriver et prendre un vrai plaisir. Ce

qui demande de pratiquer régulièrement

pour connaître la nomenclature des pas et le

vocabulaire. » WS

● ORIGINAL, entre renfo des articulations

et des muscles profonds.

● STRETCH, allongements des muscles

entre barre au sol et yoga.

● BALL, une méthode qui utilise le

Swissball pour tonifier, gainer et équilibrer

via le stretching musculaire.

● BLACK PEARL, qui a recours au petit

ballon de pilates pour mobiliser les

muscles profonds stabilisateurs.

● CABARET, une version façon

french cancan dynamique et sensuel

autour d’une chorégraphie qui accompagne

la prise d’assurance.

● BABY BUMP, pratique douce pré et

post-natale sans cardio.

PAR ICI LES INFOS

Vous aussi vous êtes curieuse

et avez envie d’essayer ?

fit-ballet.com/fr

Le cours à l’unité, 18 €, 130 les 10.



CARNET PRATIQUE

Pas Chassés avec swing des bras

Renforce l’intégralité du corps et le cardio

1

Ballet Burpee


2

3 4 5

6

7 8

1 à 4 Tenez-vous debout, bien droite

en cinquième position pied droit devant,

bras en première position. Commencez

par un changement de pied en montant

vos bras en couronne, et descendez

directement en grand plié toujours

cinquième position (pied gauche devant

puisque vous avez changé de pied durant

le premier saut), les mains au sol devant

vous, les genoux bien écartés vers l’extérieur.

Commencez en dégagé seconde position

avec la jambe droite. Placez vos bras vers

la gauche. Faites un pas-chassé vers la droite.

Vos bras doivent simultanément passer vers

le bas, puis droite, en l’air, puis gauche de façon

à dessiner un large cercle autour de vous !

L’envol de vos bras devrait vous aider à sauter plus

haut ! Mais attention à bien garder vos épaules

basses et votre cou et dos long !

Lorsque vous sautez vos jambes doivent être tirées

en l’air et vos pieds pointés !

Essayez de ne pas faire de bruit à l’atterrissage !

Puis revenez dans la position initiale

mais inversée, c’est-à-dire pied gauche dégagé

à la seconde, bras vers la droite.

Répétez ce mouvement 8 fois puis en prenant

de la force augmentez à 16-24-32 fois !

5 Donnez une impulsion pour repousser

vos pieds loin derrière vous en sixième

position (demi-pointes au sol) de façon

à vous retrouver en position de planche.

Votre dos et vos hanches doivent être

droits et alignés, et vos mains directement

sous vos épaules.

6 à 8 Redonnez une impulsion

afin de revenir dans le même grand plié

précédent (pied gauche devant).

Poussez sur vos pieds et relevez-vous

en reprenant depuis le début : changement

de pied - grand plié - planche – grand plié…

ainsi de suite, 16 fois !

Attitude devant face à la barre

Étire les cuisses, le fessier, le buste

Changement de Pieds


1 2

3

1

2

1 Placez-vous en cinquième

position pied droit devant,

bras en première position

ou mains posées

sur les épaules, coudes bas.

2 à 4 Faites une série

de 32 changements de pieds

ou 16-repos-16.

Pensez à amortir votre

atterrissage en appuyant bien

vos talons dans le sol

et en maintenant l’alignement

du corps au-dessus

de vos pieds.

Tenez votre dos, contractez

vos abdos et RES-PI-REZ !

4

3

4

1 Placez-vous face à la barre, jambe droite posée

sur la barre en attitude devant, jambe gauche

tournée en position parallèle.

Posez vos mains de part et d’autre de votre jambe

sur la barre, épaules baissées, dos droit, cou long.

2 En inspirant, pliez la jambe de terre sans laisser

vriller le genou, il doit rester bien au-dessus de

votre pied. Puis tendez en expirant.

Répétez 6 fois.

3 Puis penchez le buste en avant sur votre jambe

en l’air et restez 10 secondes avant de remonter.

Répétez 6 fois.

3 et 4 Vous pouvez faire cet étirement sur jambe

de terre tendue ou pliée.


Échappés Coupés

sur le coup de pied

Renforce l’intégralité du corps, le délié du pied et le cardio

1 2 3 4

1 à 4 Placez-vous en cinquième position pied

droit devant, bras en première position.

Faites un échappé ouvert en sautant à la seconde

position et en atterrissant bras ouverts

à la seconde.

5 et 6 En sautant, revenez en coupé sur le coup

de pied, vous devez vous retrouver en appui

sur la jambe droite, pied gauche en l’air en contact

avec votre cheville droite, bras en troisième

position (bras gauche en première,

bras droit à la seconde).

7 à 12 Sans reposer votre pied gauche au sol,

repoussez-vous pour revenir en seconde position,

bras seconde. Puis recommencez de l’autre côté.

Alternez 7 fois sur chaque pied puis revenez

en cinquième position pied gauche devant.

Reprenez cette série 4 fois.

5 6 7 8

9 10

11

12

Étirements

Renforce les cuisses, les mollets et chevilles

1

2

1 Asseyez-vous au sol, jambe droite en attitude devant

et jambe gauche en attitude derrière (les deux jambes sont posées

au sol), bras sur les côtés, doigts posés au sol.

2 En inspirant levez votre bras gauche en couronne

et penchez sur le côté droit en vous appuyant sur votre avant-bras

droit comme si vous vouliez regarder votre pied derrière vous.

Étirez le haut du corps vers le haut avant de pencher sur le côté.

3 et 4 Expirez en continuant au ras du sol, vos bras ne doivent

pas toucher le tapis, vers l’avant pour venir vers votre côté gauche

et légèrement en arrière, à ce moment-là vous avez la main

gauche posée au sol et le bras droit en couronne.

Vous venez de faire un rond du corps !

Recommencez cet arc de cercle 4 fois.

1 à 5 La cinquième fois, venez vous allonger sur le dos

par la droite. Essayez de garder vos genoux au sol afin d’étirer

au maximum vos muscles supérieurs de la cuisse.

Maintenez la position 30 secondes puis revenez en position initiale

et recommencez l’exercice du début une deuxième fois avant de

passer de l’autre côté.

3

5

4

Extrait de « Fit’Ballet - Osez la Danse ! »

d’Octavie Escure

aux éditions Hachette Bien-être, 19,95€

© Fit’Ballet



DÉCOUVERTE

Paradis-land,

Allez, ce week-end, on souffle un grand coup et on

se détend. On se répète ça trop souvent sans le faire

vraiment. Eh bien, ça s’apprend ! Ça demande d’être

entouré de professionnels et surtout d’être dans un

cadre propice. Je vous emmène le temps d’un séjour

dans mon paradis mi-terrestre mi-lacustre, partagé

entre bien-être et tourisme. Immersion au bord du

lac du Bourget à Aix-les-Bains avec une équipe de

choix. PAR LÉA BORIE,

LES INGRÉDIENTS

D’UN SÉJOUR

GOOD VIBES

Il est des lieux où vous avez de bonnes énergies, où vous vous

sentez pleinement vous-même. Vous voyez cette sensation ? Eh

bien moi, c’est à Aix-les-Bains et nulle part ailleurs. Une fois que j’ai

compris ça, j’y ai programmé des excursions dès que j’ai pu. Des

« moments bulle » où je fais du « tourisme bien-être ».

Et ça tombe bien, à l’automne dernier était organisé le salon

Be Fit, au bord du lac du Bourget ; une belle occasion pour se

laisser subjuguer par le plus grand lac naturel d’origine glaciaire

de France avec ses 18 km de long dont 15 km de côte sauvage.

Bienvenue sur le territoire Aix les Bains – Riviera des Alpes !


Be Fit, c’est un salon Bien-être

& Fitness qui a lieu tous les

ans depuis 2017. Evènement

majoritairement féminin (à 90 %),

il a lieu au pied des montagnes, sur

les rives de la baie de Mémard. Son

esprit : cocooning. La relaxation

prédomine autour d’une centaine

d’ateliers. Des activités plus punchy

étaient proposées, mais j’avais

besoin de m’essayer à un rythme

plus lent avec des techniques

douces. En plus d’une rencontre

avec soi, c’est aussi l’occasion de

rencontrer des professionnels du

bien-être, majoritairement de la

région.

MES PLUS BELLES SENSATIONS

AU SALON BE FIT

Vous le savez, chez Women Sports, on voue une dévotion au yoga sous toutes ses

formes. Hors de question de passer à côté de nouvelles découvertes yogiques ! En

ateliers, j’ai joué le jeu de poser carnet et stylo pour vivre les séances à fond. C’est avec

les souvenirs de mes sensations que je vous fais part de ces expériences.

© Gilles Lansard Aix Riviera

YIN YOGA

C’est la Suisse Stéphanie Aulestia qui

prend en charge mon petit groupe. De

grands yeux bleus qui vous transpercent

et vous amènent au meilleur de vousmême.

Le travail du yin exerce une

pression lente et profonde, des postures

simples qu’on garde longtemps pour

atteindre une relaxation mentale. « On

ne cherche pas la douleur, par contre, on

va chercher l’inconfort. 5 minutes, c’est

déjà un voyage en soi. Le mental joue

pour beaucoup. Observez-vous. Votre

souffle est votre microscope, comme un

coquillage qu’on met à l’oreille. Et quand

vous en bavez, rappelez-vous : ce n’est

qu’une expérience. »

CE QUE J’AI AIMÉ : Ce côté dépassement de

soi en douceur, moi qui ai l’habitude des

efforts cardio qui montent en flèche.

zenenergy.net

QI CONG DE LA

FEMME

Nelly Robert attaque direct : « En

tant que femme, on a besoin de

se recharger, parce que la société

veut qu’on fasse le bien autour

de nous. Or, cela dilapide notre

énergie. Il faut réussir à garder

cette force à l’intérieur. » On

apprend à sourire à l’intérieur.

« Le sourire, c’est comme du miel

sur les tissus. » Et puis on laisse

circuler l’air.

CE QUE J’AI AIMÉ : Avec des

mouvements qui parfois

pourraient gêner les puritains,

tu réalises que tu peux être plus

proche de ton corps, au sens

physique mais pas seulement, et

mieux l’accepter.

hosukwan.com



SILENT

CONNECTION

YOGA ET

MÉDITATION

Le casque, ça me connaît.

J’écris bon nombre de mes

articles sous casque avec un

fond de musique. Mais encore

jamais sous cette forme ! Yoga

et méditation en deux temps

avec Ghislaine Reille et Emilie

Tessier. On démarre par un

rappel des essentiels. « On n’a

même pas besoin de penser à

respirer pour le faire. Touchez

la richesse du simple fait que

nous respirons. » Puis on évolue

vers la méditation. « Ce n’est

pas seulement se laisser partir.

C’est prendre conscience du

moment présent. Quand vous

prenez une douche, prenez

conscience de l’odeur du savon,

de la sensation de l’eau sur

votre peau. »

CE QUE J’AI AIMÉ : L’absence de

jugement extérieur. Tu te mets

dans ta bulle et plus rien autour

de toi n’existe à part la voix

dans tes oreilles…

silentconnection.fr

YOGA DYNAMIQUE ET INVERSIONS

Avoue, à 8h du mat’, après une première journée 100 % yoga samedi, t’es pas prête à

attaquer le dimanche avec 2h ultra-intenses ! Mais, pour rien au monde j’aurais loupé

Aria Crescendo ! Elle nous montre la respiration ujjayi (ou respiration de l’océan pour

le bruit qu’elle produit, même si là, ça ressemble plus à des cerfs en colère). « Vous

allez même pouvoir tenir sur un bras ou un doigt, mais calme ! » (Ne la poussez pas,

elle est sérieuse ! Cette ex-danseuse du Crazy Horse a été la prof de yoga d’Ashton

Kutcher). Entre chaque pose sollicitante, elle nous invite à une pause en coquillage

pour « être en contact avec son corps et savoir combien il nous reste d’énergie ». Elle

a l’encouragement convaincant : « On peut toujours progresser. Le chemin ne s’arrête

jamais ! (…) Ne vous jugez pas le jour où vous n’y arrivez pas et progressez pour vousmême

! » Elle conclut par un chant de mantra. Puis nous invite à nous interroger sur

nos ressentis avant/après. Me concernant : rincée mais regonflée à bloc !

CE QUE J’AI AIMÉ : Avant de nous laisser partir, elle nous demande de faire preuve de

gratitude envers notre corps et de ne jamais oublier de tout faire pour devenir la

meilleure partie de nous-même.

Instagram aria.official

L’AUTOHYPNOSE

Le petit groupe se laisse porter par l’Aixois René Faure, hypnothérapeute et

hypnotiseur. Un des plus gros challenges pour moi, arrêter de focaliser mon esprit

sur une multitude de pensées parasites. Mais c’est dur : « Ce n’est pas un moment où

l’on fait la sieste mais où on apprend. Et plus vous vous entraînerez, plus ça ira vite ! »

CE QUE J’AI AIMÉ : J’étais bien car j’étais avec moi-même. Et ça, c’est la plus grande

avancée qui soit !

Sur Facebook HypnoReussite73

VINYASA

FLOW ET

ALIGNEMENT

Il commence à pleuvoir et Roland

Granottier, prof de yoga du lac

d’à côté, entre en scène avec

assurance. Vinyasa flow ? C’està-dire

? « On vient connecter

mouvement et respiration. » On

commence. Il m’interpelle :

« Décale ta main, ouvre ton cœur,

crée de l’espace. » Et de conclure

« Si je n’aime pas qui je suis, il

faut que je change. » Reçu. Il y a

du boulot mais je tiens quelque

chose.

CE QUE J’AI AIMÉ : Un cours sous les

gouttes qui, contre toute attente,

a sollicité encore davantage les

muscles profonds pour tenir les

postures sur tapis mouillé !

inspireandco.com/yoga-annecygeneve

(Atelier du corps,

Annecy)

PADDLE YOGA

Le paddle yoga, on adore ça.

(On vous en avait parlé dans un

précédent numéro, expérimenté sur

la Saône à Lyon). On se sent entre de

bonnes mains avec Soren Misse, plus

de 10 ans d’expérience dans le yoga

collectif. Elle y va progressif pour

mettre tout le monde en confiance.

Malgré la crainte de tomber à l’eau,

tu arrives à lâcher prise, à fleur

d’eau. L’élément eau est apaisant par

nature.

CE QUE J’AI AIMÉ : Au milieu de ton

paddle, tu te demandes ce qu’il y

aurait de plus harmonieux. Certes,

ton chien tête en bas n’est peutêtre

pas parfaitement placé, mais

bercée par le clapotis des flots, tu

es trop bien pour être dure envers

toi-même...

missesoren.wixsite.com/

omlacyoga (cours de mai à

septembre)

CUISINE SAINE

Soyons honnêtes, voilà des

années que je vous dispense des

conseils alimentation sur Women

Sports. Derrière mon ordinateur,

ça se passe bien mais il ne faut

pas me voir aux fourneaux !

Antoinette Viret, diététicienne et

nutritionniste à Grésy-sur-Aix, l’a

vite compris. Elle a pris le temps

de tout expliquer étape par étape.

Au programme, tartines perdues

aux petits légumes et tartelettes

aux figues.

CE QUE J’AI AIMÉ : Un atelier sans

pression. Comme on était en

binôme, quand j’avais peur

de faire flamber la baraque,

je pouvais mimer de couper

les poivrons pendant que ma

coéquipière gérait le moment

délicat. C’est moche mais il valait

mieux. Maladroite ?

atelier-antoinette.fr


Une marraine

de choix pour ce

week-end sport et

bien être : Marine

Lorphelin !

D.R.

Un mot de la marraine

Marine Lorphelin

Si Laury Thilleman était marraine de l’édition 2019,

en 2020 c’est Marine Lorphelin qui a représenté

Be Fit. Miss France 2013, 1ère dauphine de Miss

Monde, l’influenceuse bien-être et sport nous a

livré ses intentions :

« Je ne suis pas coach mais je voulais donner quelques

conseils aux participants pour apprendre à prendre soin

de soi. Même si on n’a pas le temps de manger équilibré

et de faire du sport, on s’organise, c’est trop important

d’avoir ce rendez-vous avec soi. Il ne faut pas se mettre de

barrières et s’entourer des bons professionnels. J’ai envie

de montrer que ce mode de vie est accessible, même si

on n’est pas sportif au quotidien. Pour ma part, j’ai découvert

le yoga en ligne pendant le premier confinement. Je

trouve ce sport complet pour le renforcement des muscles

profonds et la souplesse. »

APPRENDRE, S’ENRICHIR,

RENCONTRER…

On en a fait des choses pendant le salon Be Fit, et surtout on en a

appris ! J’ai aussi découvert le massage signature Aix-les-Bains Riviera

des Alpes à l’institut L’instant, composé de gestes inspirés du lac, des

montagnes, entre vagues, crawl et courbes. Côté gourmet, mes papilles

ont découvert le goût de la menthe lacustre des rives du lac aux notes

douces dans une tablette de chocolat des Macarons de Bastien. Au

passage, je me suis offert une promenade des sens avec les produits

dérivés made in Aix-les-Bains Riviera des Alpes. Les pros du secteur

vous parleront de « marketing sensoriel », moi je dirais objets-souvenirs,

pépites du territoire, à ramener dans tes valises comme pour prolonger

le séjour ! Un parfum d’ambiance et sa céramique, et un parfum corporel

suave aux notes de menthe et vanille - il m’arrive d’en mettre juste pour

une soirée d’hiver au coin du feu. Enfin, en amoureuse du territoire, je

n’allais pas repartir sans un t-shirt à l’effigie de mon paradis !

boutique.aixlesbains-rivieradesalpes.com

MON BILAN

BIEN-ÊTRE

AIXOIS

Deux jours d’inspiration, de respiration. Malgré un

programme chargé (on ne se refait pas), j’ai réussi à me

reconnecter à la nature et à mon fort intérieur, à retrouver

mon rythme naturel - arrêter de courir après on ne sait

quoi… Au-delà de toutes les techniques de respiration et

postures que j’ai retenues, j’ai encore les bénéfices de cette

contemplation, plusieurs mois après. Je ne sais pas s’il

existe pareil territoire qui respire cet esprit pacifique, un art

de vivre sereinement où chaque chose semble à sa place.

Je crois que c’est l’une des premières fois où j’ai pensé au

plus profond de mon être : quelle chance d’être ici. Preuve

s’il en fallait que la nature est une véritable ressource.

Respirez bien fort, et offrez-vous ce sentiment aussi ; vous

verrez que je ne vous ai pas menti !

© Léa Borie

© Léa Borie

Rendez-vous les 11/12 septembre 2021

pour la 5 ÈME édition du salon Be Fit

befit.aixlesbains-rivieradesalpes.com

aixlesbains-rivieradesalpes.com

© Léa Borie

© Sauphiné Libéré - Aix Riviera


© Delpixel/ Shutterstock

© Boldini - Aix Riviera


UN PEU DE

« tourisme bien-être »

Mes spots pour s’aventurer

sur « mon » paradis aixois :

L’histoire thermale s’écrit depuis des siècles ici !

Allez faire un tour au Spa des Thermes Chevalley

Valvital, haut perché sur la colline. Tout en vous prélassant,

vous aurez, depuis les bassins, une vue plongeante

sur la vallée. Vous pouvez aussi tester le spa

Nuxe du Domaine de Marlioz, le cadre est idyllique et

fraîchement refait !

© Gilles Lansard - Aix Riviera

D.R.

Une fois détendu, après un déjeuner vue lac au

rooftop Kubix, rendez-vous en mode pèlerinage à l’Abbaye

de Hautecombe, 1 er site visité de Savoie ; un

joyau architectural à l’atmosphère sacrée de l’autre

côté de la rive. 30 minutes de voiture à peine, en passant

par de jolies routes qui bordent le lac. Fondée au

XII e siècle par des moines cisterciens, l’abbaye est encore

aujourd’hui un lieu de prières et abrite les sépultures

d’illustres comtes de Savoie et derniers rois et

reines d’Italie.

L’occasion, sur le retour, de s’arrêter aux belvédères, et

de se laisser surprendre par de petits édifices comme

La Chapelle-du-Mont-du-Chat.

© Léa Borie

D.R.

En redescendant, louez un bateau à moteur ou un

canoë, et allez jusqu’à Chanaz par le canal de Savière.

Ce petit village aux balcons fleuris ne vous laissera pas

insensible. On dirait la petite Venise de Savoie !

Par grand soleil, dirigez-vous au nord du lac, direction

la plage de Châtillon. Perdez-vous dans les petites

criques, partez en canoë découvrir le lac en son

cœur... Arrêtez-vous manger une glace dans le petit van

de l’artisan local Chez Gust’.

A la nuit tombée, promenez-vous dans le centre

d’Aix. Installez-vous confortablement à La Rotonde

pour savourer une petite mousse La Bleue du Mont-

Blanc.

Attendez, ne partez pas ! On ne vous a pas parlé de

parapente, de randonnée à la Dent du Chat… N’oubliez

pas de nous envoyer vos plus belles photos sur

Instagram !

Chaleureusement merci à toute la belle équipe de l’office de

tourisme. Et merci à tous ceux avec qui j’ai pu partager, au fil

des saisons et de nos escapades, ces moments ressourçants

à Aix.

D.R. D.R.


Photos : Le Groupe Ouest / Brigitte Bouillot - Guillaume Gauter

LA QUESTION QUI TUE

ON VOUS EXPLIQUE

FAUT-IL SE

DOUCHER TOUT

DE SUITE APRÈS

LE SPORT ?

Prendre sa

douche après un

effort physique,

un plaisir auquel

il faut savoir

résister ?

C’est le réflexe de bon

nombre de sportifs :

sauter sous la douche

à peine la séance

terminée, le corps

encore ruisselant

de sueur. Un rituel

qui agit comme une

récompense pour

les valeureux qui

ont transpiré, la

promesse d’un corps

neuf et rincé de tous

ces efforts. Mais cet

enchaînement sport/

douche est-il vraiment

judicieux ?

Inutile de faire durer le

suspense plus longtemps :

la réponse est non.

Pour comprendre ce qui

se joue ici, nous avons

interrogé Axelle Terray,

kinésithérapeute du sport

à Champigny sur Marne (*).

Cette experte en soins

du corps et récupération

post-sportive nous explique

pourquoi il n’est pas

recommandé de se jeter

sous la douche tout de suite

après un effort physique.

« Quand on fait du sport, on

active une partie de notre

système nerveux autonome

qui est le système nerveux

sympathique (ndlr, celui

qui prépare l’organisme à

l’action en réponse à un

stress ou une excitation).

Si l’exercice physique est

intense, le coeur va se

mettre à battre plus vite,

la circulation sanguine va

s’accélérer et la température

corporelle va augmenter. En

se précipitant sous la douche

directement après l’effort,

le corps n’a pas le temps de

retrouver son fonctionnement

normal et sa température

moyenne de 37°C. » Les

risques sont : une surchauffe

en cas de douche chaude

(augmentation du rythme

cardiaque pouvant entraîner

un malaise), ou un choc

thermique en cas de douche

froide, en raison du contact

de l’eau avec la peau encore

chaude.

Il est donc recommandé

d’attendre 20 à 30 minutes

avant d’aller sous la

douche, en fonction de

l’intensité de l’activité

physique pratiquée. « Il faut

laisser au corps le temps

de retrouver de lui-même

sa température normale,

via le système nerveux

parasympathique cette fois

(ndlr, qui correspond à une

réponse de relaxation) ».

Le sportif peut en profiter

pour s’hydrater, clé d’une

bonne récupération postsportive.

Pour ce qui est

des étirements, Axelle

Terray nous met en garde :

pas plus de 10 secondes

par posture ! « Le but d’un

étirement, c’est de casser

la fibre musculaire pour que

le muscle soit ensuite plus

souple. Sauf qu’avec le sport,

on vient déjà de casser pas

mal de fibres… Enchaîner

les deux reviendrait donc à

surcharger le muscle. » Alors

on ne tue pas le temps en…

se tuant les jambes ! On y

va mollo et on boit de l’eau.


LES

BIENFAITS DE

L’EAU FROIDE :

Offre un meilleur retour

veineux par vasoconstriction

des vaisseaux sanguins

(le calibre des vaisseaux

diminue, donc le sang circule

plus vite).

Quand vient (enfin !) le

moment d’aller se doucher,

et puisque le corps a

retrouvé sa température

normale, on peut régler le

thermostat du jet d’eau

comme bon nous semble :

chaud ou froid, peu importe.

Toutefois, notre spécialiste

en soins du corps conseille

quand même de diminuer

la température de l’eau

pendant le rinçage (20°C,

puis 10°C) afin de bénéficier

de tous les bienfaits du

froid.

On rappelle enfin (pour ceux

qui en douteraient encore),

que la case douche n’est

pas optionnelle (du tout !),

surtout après une séance de

sport. Dans notre précédent

numéro, notre Miss France

2013 Marine Lorphelin,

interne en médecine

générale, nous expliquait

que le sport entraînait une

déshydratation de la peau

via le système de sudation.

Il est donc important de

ressourcer sa barrière

cutanée après un effort

physique. On peut pour cela

utiliser un soin de douche

détoxifiant pour nettoyer la

peau, et un soin de douche

relipidant pour la restaurer.

Et ainsi, on est reparti pour

un tour de piste ! WS

© Maridav / Shutterstock

Diminue la sensation de

douleurs en anesthésiant les

récepteurs à la surface de la

peau. « Le froid joue sur la

vitesse de transmission de

l’influx nerveux douloureux :

c’est pourquoi on l’utilise en

cas de traumatismes type

entorses ou fractures. »

Offre un sentiment de bienêtre

en stimulant la sécrétion

d’endorphine (hormone du

plaisir).

Atténue les courbatures.

« Quand on fait du sport, on

casse de la fibre musculaire

et c’est sa reconstruction

qui est douloureuse. C’est

inévitable mais le froid a

tendance à amoindrir cette

réaction inflammatoire ».

C’est pourquoi les sportifs

ont souvent recours à la

cryothérapie.

Augmente le tonus de la

peau et le tonus musculaire.

Mais que les frileux se

rassurent, l’eau chaude

aussi a des bienfaits :

elle apporte une

meilleure oxygénation

des tissus et permet de

soulager les tensions

musculaires (type

contractures).

(*) Un grand merci à l’agence

de freelances Come Up de

nous avoir mis en relation avec

Axelle Terray, qui les épaule sur

certains dossiers.


MON ASSIETTE

ET MOI

Les bons outils

et les bons mots pour

vivre sereinement

son rapport à

l’alimentation

Bien manger est un élément vital, surtout

quand on fait du sport, a fortiori quand

on est sportif au quotidien. Comment

avoir une relation sereine et positive avec

l’alimentation ? On a posé la question à

Geneviève Mahin, psychothérapeute et

nutrithérapeute, et on a épluché chaque

conseil de son nouveau livre, « Mon

assiette et moi, Comment apaiser ma

relation à l’alimentation ».

Un échange chargé de bienveillance

et d’encouragements qu’on vous

partage sans modération. PAR LÉA BORIE

L'un des aspects

les plus difficiles

à gérer : faire la

paix avec son

assiette !

© Luna Vandoorne / Shutterstock

MON ASSIETTE

ET MOI :

À RETENIR

Se sentir libre de manger

Vaste chantier que celui d’atteindre cette

sérénité, dans un monde où l’alimentation

est omniprésente et les diktats toujours

plus forts. Pour en sortir, dans son

ouvrage, Geneviève Mahin dispense des

exercices d’auto-coaching avec des outils

pour apaiser ses émotions, changer ses

comportements et ainsi « prendre la responsabilité

du changement dans sa vie ».

En finir avec les régimes

On le dit et on le répète, mais ça ne sera

jamais assez : « les régimes ne fonctionnent

pas ». En diminuant notre ration

calorique lors d’un régime, on dérègle nos

systèmes, ce qui peut déboucher sur des

compulsions. En effet, en introduisant la

notion de contrôle, on n’atteint jamais le

plaisir et le désir continue de tourner en

boucle.

Se traiter avec bienveillance

Au lieu de se maltraiter avec ces régimes,

la spécialiste recommande tout l'inverse,

ou presque : « Traitez-vous avec bienveillance

et soyez à l’écoute de vos émotions

et de vos sensations, elles ne mentent

pas. »

L’alimentation émotion

Geneviève Mahin explique l’intérêt de

prendre conscience et d’accueillir ses

émotions, même désagréables, car elles

se présentent à nous pour nous délivrer

un message. Les compulsions ne sont

que la partie émergée de l’iceberg. C’est

la conséquence, d’après notre experte,

d’un système physiologique et/ou émotionnel

qui dysfonctionne.


Pour ça, elle rappelle notamment l’importance

de s’interroger sur les « marqueurs

rouges » : les intestins, l’équilibre acidebase,

l’équilibre surrénal, la qualité du sommeil,

la thyroïde, la présence ou non d’information

bas grade, l’état du pancréas… En

somme, s’écouter davantage !

S’appuyer sur son inconscient

Votre cerveau peut aider à actionner cer-

relation à l’assiette. L’auteure propose, pour

déloger ces « auto-saboteurs », d’aller à la

rencontre de vos croyances pour transformer

vos conditionnements. Va alors s’effectuer

une « reprogrammation neuronale », en

créant de nouvelles connexions synaptiques.

« Le subconscient ne comprend pas la négation,

intégrez vos nouvelles croyances

de manière positive :

• connectez-vous physiquement à ce que

vous désirez obtenir

• transformez chaque pensée limitante

en pensée aidante

• changez une pensée à la fois

• connectez-vous à votre désir de changer

les choses

• mettez tout cela en pratique tous les

jours, c’est la répétition qui permettra à

vos nouvelles croyances de s’inscrire. »

Et enfin, aller à la rencontre de

ses émotions

Avant de vous quitter, lectrices, notre

experte Geneviève Mahin ajoute :

« Ne vous malmenez pas, vous êtes précieuses

». Et de conclure : « Je vous sou-

assiette. Je vous souhaite de faire des

folies avec le sourire, des exercices avec

persévérance, d’innover avec cœur et

votre vie et de choisir là où vous avez envie

d’aller, parce que vous en avez le droit

et le pouvoir. » WS

LES COULISSES

D’UNE ALIMENTATION

SAINE :

FACE À FACE AVEC

GENEVIÈVE MAHIN

Pourquoi avoir écrit cet

ouvrage, Geneviève ?

Je suis sortie d’une longue relation

compliquée avec l’alimentation

et je voudrais aider les

femmes à s’apaiser avec leur

assiette. Il ne s’agit pas simplement

de faire du sport, de manger

moins ou de méditer plus

mais plutôt de reconnaître, entendre,

accepter et accueillir les

blessures qui se cachent derrière

une alimentation inadéquate…

Et garder à l’esprit que très souvent,

quand l’alimentation est

obsessionnelle, c’est qu’il y a un

dysfonctionnement.

Quels sont ces dysfonctionnements

que vous

évoquez ?

Cela peut être un dysfonctionnement

hormonal, comportemental

ou émotionnel. Il se peut que nos

neuromédiateurs ne fonctionnent

pas correctement, que nos conditionnements

et nos croyances

nous emprisonnent ou que nos

émotions nous engluent dans

des schémas répétitifs…

Vous-même, vous parlez

à vos lectrices avec une

immense bienveillance.

Est-ce pour les déculpabiliser

justement ?

J’ai souffert par le passé de messages

de nutrithérapeutes ou

nutritionnistes, qui m’ont parlé

avec une telle violence, parfois,

parce que j’avais mangé un

yaourt ou une pomme à un mauvais

moment. Il faut arrêter de

nous culpabiliser : non, ce n’est

pas simple de perdre du poids.

On est dans une société qui,

sournoisement, nous présente

des aliments ultra transformés

et très riches à toute heure du

© Jehanne Moll

jour et de la nuit tout en exigeant

de chaque femme qu’elle ait une

ces conditions de garder le cap !

Avant de nous quitter,

pouvez-vous nous confier

quelles erreurs sont commises

le plus souvent en

matière d’alimentation

saine et sereine, dans le

volet sportif tout particulièrement

?

Faire du sport pour perdre du

poids, c'est un mauvais calcul.

Cela ne veut pas dire que ça

ne va pas aider mais ça ne

doit pas être l’objectif premier.

Déjà parce qu’il faudrait en

faire beaucoup puisque pour

perdre 1 kg il faut dépenser

9 000 calories ! Et puis perdre

n’est pas la même chose ! Car

graisse et muscles ne pèsent

pas la même chose. De plus,

après une séance cardio, on a

perdu… de l’eau. Alors si pour

se récompenser, on se rue sur

la tartelette au citron, c’est

pas le bon plan ! Par contre, le

sport permet d’augmenter le

métabolisme de base et d’améliorer

son sommeil, mais cela

demande du temps. WS

Plus d’infos pour une alimentation

saine et sereine ?

Mon assiette et moi, Comment

apaiser ma relation à l’alimentation,

50 recettes sans lait et sans

gluten, de Geneviève Mahin,

Editions Racine, 29,95 €

D.R.



RECETTE PETIT-DEJ’ SALÉ :

TRIO DE

HOUMOUS ET

CRACKER S

On démarre l’année avec une nouvelle et belle collaboration

chez Women Sports : Geneviève Mahin, nutrithérapeute, nous

préparera trois de ses recettes phares, une pour chaque repas.

On commence avec un petit-déjeuner salé audacieux ! PAR LÉA BORIE

Les ingrédients :

Pour les crackers

• 125 g de butternut épluché

• 35 g d’amandes en poudre

• 15 g de noisettes en poudre

• 15 g de tahin

• 1 c. à s. de tamari

• 10 g de graines de tournesol

• 20 g de graines de sésame

• 10 ml d’huile d’olive

• Curcuma

Préparation :

Crackers

B Broyez finement au robot le butternut

épluché et cru.

C Mélangez-le avec le tamari, le tahin, les

poudres de noisette et d’amande, les graines

de sésame et de tournesol, l’huile d’olive et

un peu de curcuma.

D Quand le mélange est homogène, étalezle

très finement sur une plaque de four et

cuisez-le 45 minutes au four préchauffé à

130 °C en chaleur tournante jusqu’à ce que

les crackers soient secs.

Pour les houmous

• 200 g de pois chiches cuits

• 50 g de betterave cuite

• Cumin

• 1 citron

• Curry

• Curcuma

• 1 c. à s. de graisse de coco

• 3 tomates séchées

• 1 c. à c. de concentré de tomates

• 1⁄2 gousse d’ail

• Paprika

Houmous

E Mixez les pois chiches avec 300 ml

d’eau.

F Séparez le mélange en trois.

G Mixez le 1er avec la betterave et du

cumin, 1 c. à s. d’huile d’olive et du jus de

citron (en fonction de votre goût).

H Mixez le 2e avec du curry, du curcuma

et 1 c. à s. de graisse de coco.

I Et mixez le 3e avec les tomates

séchées, le concentré de tomates, le

paprika et 1⁄2 gousse d’ail pressée.

Variante possible proposée par notre cheffe du moment :

Si les saveurs sont trop fortes pour vous, vous pouvez aussi aromatiser votre

houmous avec une purée d’oléagineux : noisettes, amandes, cacahuètes...


© Sabine Alphonsine

JEU CONCOURS

Rendez-vous sur

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Women Sports : deux

ouvrages à gagner,

« Mon assiette et moi » !

© Jehanne Moll

L’ÉCLAIRAGE DE

GENEVIÈVE MAHIN

« Voici une manière de combiner

de bons acides gras, des

protéines et des légumes pour

un petit déjeuner végétarien

équilibré. Manger protéiné le

matin apporte les acides aminés

nécessaires à la constitution des

protéines et manger salé nous

fait éviter les pics insuliniques.

De plus, s’il vous en reste, vous

pourrez utiliser cette préparation

pour un apéro healthy ! »

L’AVIS DE LÉA, DE

WOMEN SPORTS :

Je ne suis pas le palais de la

rédac’, mais sans être une

référence, j’ai plutôt du mal

habituellement avec le concept

de salé matinal. Mais là, il faut

dire qu’avec ces épices, et en

choisissant un aliment - le pois

chiche - assez doux et onctueux,

on tombe malgré tout dans

une saveur réconfortante,

pas trop violente au réveil. La

version noisette au passage

est à tomber pour le matin ! Ce

changement d’habitude vous

met tout de suite dans le bain

pour commencer votre journée

et vous permet de faire le plein

d'énergie dans l’organisme pour

tenir jusqu’au dej’. Faites le test,

vous nous direz !

POUR ALLER PLUS LOIN

Pour plus de conseils gestion

des émotions, et plein d’autres

recettes époustouflantes et inventives,

c’est vers l’ouvrage de Geneviève

Mahin qu’on vous guide !

« Mon assiette et moi, Comment

apaiser ma relation à l’alimentation

», 50 recettes sans lait et sans

gluten, paru aux Editions Racine,

29,95 €


FACE

SOUL

YOGA

VIENS, ON FAIT UNE SÉANCE

DE YOGA DU VISAGE !

Ce qu’on nous propose :

une cure d’agitation des

zygomatiques

Chez Women Sports, on

adore les nouveaux concepts

qu’on teste sans limite.

On raffole de ce qu’on a

appelé les « sports twistés »,

pratiques sportives qui

mixent plusieurs disciplines.

Dans l’univers du bien-être,

le process est intéressant.

On s’est penché sur le Face

Soul Yoga. Parce qu’on vous

parle souvent de yoga, et

qu’on voulait sortir un peu

des sentiers battus. Et pour

le coup, vous serez servies !

Portrait d’un concept

original. PAR LÉA BORIE

ATTERRIR CHEZ AURÉLIA

DEL SOL : LE POURQUOI DU

COMMENT

En préambule, Aurélia Del Sol prévient :

« Don’t just be good to others. Be good

to you ». La pratique requiert sans doute

un peu plus que ce qu’on pourrait appeler

de l’« égoïsme positif ». De quoi remplir

sa besace de bonnes vibes et faire

la paix avec soi-même non ?

Enclin au stress, on contracte ses muscles…

de la mâchoire. On parle de bruxisme

- action de grincer des dents, souvent

en dormant. On fait aussi face aux

coups de la vie. Pour les encaisser, « on

serre les dents » !

Ce qui a des conséquences sur le bas

du visage, le cou, le dos, l’organisme

tout entier.

Face Soul Yoga propose 14 jours de vidéos

d’une dizaine de minutes, autour

de deux grands programmes : « Shape »

et « Relax » (pour « Shape your face » and

« Relax your jaws »). (Oui, tout est à l’anglaise,

on vous explique dans la partie

« Aurélia Del Sol, who’s this ? »). Un enchaînement

d’exos : mukhasana (yoga du

visage), posture, respiration, méditation,

myofunctional therapy (langue et muscles

orofaciaux), automassage.

Certes, Aurélia a parfois une idée esthétique

derrière la tête (travail sur le menton,

teint brouillé, lèvres rebondies et j’en

passe autour des pommettes), mais ces

routines sont aussi pensées pour booster

son moral ! Résultat : un regard pétillant

et un !

Prérequis et déroulé d’une

séance, palpation après

palpation

« C’est pas des papouilles, mais on ne pétrit

pas du pain non plus, explique la créa-


© Olivia Katz

trice du concept dans une vidéo démo sur

Instagram. On va booster le collagène, la

thyroïde. » Et c’est parti ! Mais avant, no

panic. Zéro prérequis, juste des mains

propres, un verre d’eau pour s’hydrater,

une huile végétale bio pressée à froid

(type huile de jojoba) pour ne pas froisser

le visage, un miroir pour avoir conscience

des mouvements. Et se laisser porter.

Parce que « si on est tendu et qu’on respire

à l’envers, ça s’annule ».

Cette fois, on y va ! « On ferme les yeux et

on sent toute la vie, toute l’énergie, sur

notre visage. On a un petit sourire au coin

des lèvres. Ça fait du bien de se reconnecter

à notre enfant intérieur et de se

marrer un peu. » Et ce n’est pas tout. On

va chercher à « avoir plus de glow » pour

.

Avant de foncer tête baissée, on prend le

temps d’arriver, assis sur un tapis, une

chaise, un coussin. « Enroulez les épaules

Se faire un palperrouler

sur le visage

et le cou, ce n'est

pas commun... mais

c'est franchement

agréable !

© Olivia Katz

en arrière et concentrez-vous sur l’air qui

rentre et sort de vos narines. On visualise

cet air ; clair à l’inspire, une lumière

jaune, l’énergie, la chaleur : on inspire la

vie. Quand on expire, on relâche la pression,

le stress, le doute ; on expire l’air

noir, froid. »

Arrive le corps de séance. Parmi les

57 muscles qui courent entre cou, visage

et crâne, Aurélia donne des clés pour

trouver un équilibre entre ceux qui sont

sur-sollicités (mâchoires, front, muscle

procerus du nez) et ceux sous sollicités,

rappelant qu’

Après

échauffement des coudes, bras, épaules,

tout le haut du corps, la professeure a

recours à l’automassage, l’acupression

(inspirée du shiatsu), voire des torsions !

« Des postures où tu espères Jules dans

le placard, car parfois, on est plus proche

de la grimace. Mais n’oubliez pas, votre

regard et votre sourire sont vos meilleurs

alliés ! ».

AURÉLIA DEL SOL,

WHO’S THIS ?

Une transformation, une

mutation

Une prof de yoga qui, en 2018, décide

de changer de voie, de changer de vie,

en partant vivre en Australie. Après

800 heures de pratique yogique à Bali,

Aurélia cherche sa valeur ajoutée. « Je

suis partie de moi en me demandant quel

était mon pouvoir. » Son point de départ,

ses problèmes de mâchoires et ses maux

de dos, accentués lors de ruptures. Après

une gouttière et une injection de botox

pour stopper le fonctionnement de muscles,

elle découvre et

son programme de yoga du visage. La révélation.

Ce bien-être que ça lui procure.

Elle se forme alors auprès de l’Anglaise

Danielle Collins, the face yoga expert.

Avec un functional training, une certaine

position de la langue, une meilleure hygiène

buccale et de déglutition, elle voit

Une belle aventure, en progrès

constant

En mars 2020 est lancé le programme

« Sunny Face ». Un bon timing car c’est

« ON PEUT METTRE

DU MAQUILLAGE...

MAIS LA BEAUTÉ

EST AU BOUT DE

VOS DOIGTS ! »

idée : dépoussiérer l’image du yoga du

visage et promouvoir une technique naturelle,

moins invasive que les solutions

chimiques et chirurgicales.

Des sensations, une meilleure

acceptation : être connectée

dans un moment privilégié

« Ne fais pas de grimaces », « Baisse

ta voix »… Pas évident d’enlever son

masque. Aurélia nous explique s’être

réappropriée son visage, l’avoir accepté.

les femmes dans

. « C’est bien

de mettre des crèmes, du maquillage,

mais la beauté est au bout de vos doigts,

sans faire grand-chose, en revenant au

basique. On est responsable de notre

bien-être. Il nous faut arrêter de voir ce

qui ne va pas, même un défaut microscopique,

pour mieux apprécier notre visage.

»

Zoom on the face

Ce qui anime notre prof, pouvoir donner

des clés à ses disciples à travers des

Reviens

à toi, à tes sensations, à ce que ton

corps t’envoie comme message ». Pour

ça, elle estime opérer une « remise en

question perpétuelle galvanisante », à

son petit niveau. WS

POUR EN SAVOIR PLUS…

www.herecomesdelsol.com

Instagram Here comes del sol

59 € le programme, kits de 5 minutes

boostant, formule à 9,99 € ; lives Zoom.

A venir : des retraites yoga/face yoga

et massage


LE SAVIEZ-VOUS ?

On bouge !

MARCHE SPORTIVE, NORDIQUE

OU RANDONNÉE :

QUELLES DIFFÉRENCES ?

Vous cherchez un sport

dynamique mais doux,

moins traumatisant pour les

articulations que le running ?

Facile, il vous suffit de…

marcher ! Oui mais comment,

dans quel environnement et

avec quel équipement ? On

vous aide à faire votre choix.

Entre marche sportive, marche

nordique et randonnée, trouvez

la bonne foulée !

LA MARCHE SPORTIVE

(OU ACTIVE, OU RAPIDE)

Tout est une question de rythme. La

marche sportive est plus rapide qu’une

balade (4 ou 5 km/h), mais plus lente

en revanche que la marche athlétique

(pouvant atteindre les 15km/h !), qui

est une discipline olympique relevant de

l’athlétisme et nécessitant une technique

spécifique. Aussi, on parle de marche

sportive lorsque celle-ci s’effectue entre 6

et 8 km/h, ce qui revient à parcourir 1,5

à 2 km tous les quarts d’heure. Ce type

de marche se pratique partout, en ville

comme en pleine nature, et est accessible

à tous les niveaux. Elle engage en premier

lieu les muscles du bas du corps (cuisses,

fessiers, mollets), mais sollicite également

les bras par un mouvement de balancier

naturel induit par la foulée (un peu comme

en course à pied). La marche sportive

n’est pas dangereuse pour le coeur. Elle

nécessite un équipement minime : short/

pantalon et t-shirt/sweat selon la saison

(respirables de préférence) et une paire de

chaussures de marche.

Idéal pour les sportives qui

souhaitent travailler leur cardio

tout en gainant leur silhouette en

douceur.

Une variante : la marche urbaine

Comme son nom l’indique, elle se

pratique en ville. Elle s’apparente à la

marche sportive à la différence que le

marcheur évolue dans un décor citadin

(rues, squares, parcs…). La marche

urbaine est un bon moyen de découvrir

sa ville autrement ; certains parcours

thématiques rendent hommage à son

patrimoine, son histoire ou encore ses

personnages illustres.

LA RANDONNÉE PÉDESTRE

Il s’agit d’un sport nature ayant pour

principal objectif d’aérer le corps et

l’esprit de ses pratiquants. Écolo, la

« rando » se pratique à la campagne

ou à la montagne, loin de l’agitation

des grandes villes et de leur pollution.

Elle est accessible à tous les niveaux

mais s’adresse tout de même aux

personnes en pleine capacité physique

et réactionnelle du fait des chemins

escarpés et terrains accidentés souvent

empruntés par les circuits (balisés pour

la plupart). C’est un sport qui sollicite

en premier lieu les membres inférieurs

du corps, notamment les fessiers (mis à

rude épreuve en montée), et le cardio. Il

nécessite un équipement spécifique : une

paire de chaussures de randonnée (antidérapantes,

respirables et imperméables

de préférence) et un sac à dos rempli

d’un nécessaire de survie (du fait de

l’éloignement des villes) : bouteilles

d’eau, ravito, pansements, aspivenin…

Les bâtons sont facultatifs.

Convient aux amoureuses de

la nature en quête d’aventures.

Attention : genoux et chevilles

fragiles, passez votre chemin…

Petit point lexique : La Fédération

française de randonnée parle de vraie

« randonnée » quand le temps effectif de

marche est d’au moins 4 heures (sinon, il


© Anton Gvozdikov / Shutterstock

s’agit selon les termes officiels d’une

« promenade »). Une « grande randonnée »

s’étend elle sur plusieurs jours de marche

consécutifs en itinérance, quand un

« trek » se pratique en pays lointain et/ou

en altitude.

LA MARCHE NORDIQUE

Malgré leurs

différences, toutes

ces marches ont un

point commun :

elles sont

accessibles aux

débutantes !

Pour la faire courte, la marche nordique

c’est un peu comme faire du ski sans

neige… et sans skis ! Originaire des pays

scandinaves et directement inspiré du ski

de fond, ce type de marche se différencie

par l’utilisation systématique de bâtons

spécifiques. Contrairement à ceux de la

randonnée classique (qui ne sont parfois

que de simples bouts de bois ramassés

en chemin), les bâtons de la marche

nordique sont orientés vers l’arrière. Ils

permettent aux pratiquants de se projeter

plus facilement et rapidement vers l’avant.

Cela donne un sport plus dynamique et

plus complet que la randonnée car les

bras sont tout aussi sollicités que les

jambes. La dépense énergétique est

équivalente à un petit footing. Une séance

de marche nordique dure entre 1h30 et

2 heures et se déroule en trois temps :

échauffement, marche et renforcement

musculaire, puis étirements. Rattachée à

la Fédération française d’athlétisme, cette

discipline cardio (mais accessible à tous)

se pratique plus facilement à la campagne

qu’en ville, pour pouvoir bouger librement

avec les bâtons. Les chaussures sont à

adapter en fonction du terrain (chaussures

de running ou de randonnée).

© natalia_maroz / Shutterstock

Parfait pour les amatrices de cardio

qui veulent brûler un max de calories

et tonifier leur corps tout entier.


FEMMES DE L’OMBRE

Portrait

Caroline Angelini,

Talent manager,

c’est du sport !

Derrière chaque grande championne se cache... son agent ! Rencontre avec Caroline Angelini, la

conseillère-star des sportives françaises. PAR FLORIANE CANTORO

Son nom ne vous dit peut-être

rien mais dans le monde du

sport, il est très connu. Caroline

Angelini, c’est la personne qu’il

faut contacter pour interviewer

Charline Picon, championne olympique

de voile, ou encore dégotter un entretien

avec la superstar du handball Allison

Pineau. Elle est leur agent (ou attachée de

presse) : c’est elle qui s’occupe de gérer leur

communication globale, des relations médias

aux contrats d’image et de sponsoring

avec les marques. Un métier qu’elle exerce

avec ferveur depuis cinq ans, et qu’elle appuie

sur une solide expérience.

Car avant de devenir « talent manager » de

sportifs, Caroline Angelini était déjà dans le

secteur de la communication. Elle a travaillé

quinze années durant au sein de collectivités

territoriales sur de la « com généraliste »

avant de ressentir une certaine lassitude et

le besoin de revenir à son premier amour : le

sport. Sa rencontre avec l’ancien footballeur

professionnel George Weah - aujourd’hui

président de la République du Liberia - lui

de la communication sportive. Mais ce qui

va véritablement tout changer, c’est un

coup de téléphone de Sarah Ourahmoune,

au printemps 2015.

« Ce coup de fil a changé ma vie ! »

À l’époque, Caroline Angelini et la boxeuse

française se suivent sur les réseaux sociaux.

Elles s’étaient rencontrées quelques

« APRÈS LES

JO-2016,

BEAUCOUP DE

SPORTIVES M’ONT

CONTACTÉE. »

années auparavant et Caroline était admirative

de la ténacité de la championne.

«

-

», s’extasie-t-elle.

Les deux femmes ont commencé

de Sarah Ourahmoune. «-

D.R.

D.R.

se souvient Caroline.

-

» Il n’au-

cinq minutes pour lancer l’affaire : tout de

suite après avoir raccroché, Caroline Angelini

appelait l’Urssaf pour créer son entreprise.

«

»

Au départ pourtant, cela n’a pas été facile.

Caroline a dû se constituer un nouveau

carnet d’adresses avec la presse,

les marques et les fédérations sportives.

Et puis il y a eu Rio. La médaille d’argent

de Sarah Ourahmoune en boxe olympique

et les retombées médiatiques que

l’on connaît pour la championne (plateaux

D.R.

D.R.


D.R.

D.R.

TV, rôles d’ambassadrice de la boxe et

du sport féminin, sollicitations en entreprises...).

«

-

-

-

»

Elle rêverait de représenter

Julian Alaphilippe

en quelque sorte, qui lui

ressemble - elle qui est passionnée

et sentimentale - et

qui correspond sans doute

aussi aux sportifs qui la

sollicitent. «

-

-

»

Aujourd’hui, Caroline Angelini accompagne

de grands noms du sport français parmi lesquels

Charline Picon (voile), Allison Pineau

(handball), Mélina Robert-Michon (lancer

du disque), Laura Glauser (handball),

Valériane Ayayi (basketball), Chloé

Trespeuch (snowboard) ou encore l’apnéiste

Alice Modolo, dont vous avez pu découvrir

le portrait dans ce numéro. Beaucoup de

femmes… et beaucoup de mamans. «

-

»

Mais Caroline insiste : elle n’est pas spécialisée

dans le sport féminin. «

» Parmi les sportifs qu’elle rêverait

d’accompagner, elle cite le champion

de cyclisme Julian Alaphilippe.

« -

-

», explique notre agent.

Dans sa relation client, elle accorde une

place importante à « l’affect ». Une façon assez

« artisanale » de travailler complètement

assumée. La méthode « made in Caro »

Aussi, malgré plusieurs

sollicitations

de la part de grandes

agences de communication,

Caroline

Angelini tient à rester

indépendante. Elle s’est

installée un bureau dans

son salon, à proximité de

la télévision toujours branchée

sur les chaînes sportives.

Quand les résultats tombent,

marques et aux sponsors. C’est son quotidien.

Elle est tellement pendue à son

téléphone qu’elle pourrait se le faire

greffer dans la paume de la main !

Le reste du temps, Caroline Angelini

organise les plannings médias,

booke des interviews pour ses

sportives, envoie des photos aux

journalistes, rédige des dossiers

de presse... et se fait même interviewer

par ! Des

journées marathon qui battent

des records, tout comme les

grandes championnes qu’elle

accompagne. WS

Caroline est un

agent indépendant.

Elle revendique une

façon de travailler

artisanale, proche

de ses clients

sportifs.

D.R.

© Leila Fennane


BUSINESS

CES MARQUES

QUI PENSENT AUX

© Seraphine

MAMANS

SPORTIVES

Passée la polémique de la

pratique sportive pendant

la grossesse (qui n’en n’est

plus vraiment une en 2021, à

condition qu’elle soit encadrée

et pondérée si besoin), place

à un sujet peu évoqué : les

lignes sportswear pour

femme enceinte et postaccouchement.

Quelles sont

les marques de sport qui s’y

frottent ? Et côté vêtements

de grossesse, lesquelles

proposent des lignes adaptées

au sport ? PAR LÉA BORIE

La grossesse sportive,

un marché à prendre

S’il y a bien une période de sa vie où on

a besoin d’être bien dans ses baskets

et le reste, c’est pendant la grossesse.

Mais c’est aussi la période la plus compliquée

pour s’habiller, avec des changements

corporels qui évoluent si vite, avant

même que vous n’ayez le temps de vous

acheter la bonne tenue qu’elle ne vous

va déjà plus. C’est pourquoi il vaut mieux

choisir une tenue modulable et exten-

tions

du corps. Ce qui permet de moins

subir ces changements, et de les prendre

davantage en main, pour une grossesse

sportive mieux vécue.

Sportive enceinte : l’approche

sportive ou par la grossesse ?

Pour s’adonner à une activité physique enceinte,

pourquoi faudrait-il choisir entre un

vêtement de sport et une tenue de grossesse

? On peut trouver un mix and match.

Il y a pour ça deux écoles. Le made in sport,

ces marques de sport qui ouvrent une ligne

de vêtements adaptée à la femme enceinte.

Et de l’autre côté, le made in grossesse, des

marques pour femmes enceintes qui proposent

des produits adaptés pour le sport.

Pour le premier volet, c’est l’occasion pour

les marques de se rapprocher de leurs

clientes, en prouvant qu’elles peuvent accompagner

la femme tout au long de sa vie.

Quant au second, c’est le meilleur moyen de

s’assurer qu’elles accompagnent la femme

enceinte durant tout le temps de sa grossesse

et dans toutes les circonstances.

© Nike M

Quand le sport s’adapte

à la grossesse

La dernière gamme adaptée femme enceinte

sortie par un géant du sport remonte à cet

automne. En septembre dernier, Nike a sorti

sa collection Nike (M) (M pour maternity) (on

vous en parle dans notre « Shopping for mum »,

pages suivantes). Pour lancer cette collection

spéciale, la marque à la virgule a collaboré

avec une trentaine de sportives enceintes ou

ayant récemment accouché, notamment la

nageuse espagnole Ona Carbonell ou encore

la célèbre golfeuse américaine Michelle Wie.

Cette dernière explique d’ailleurs l’avantage

qu’elle y trouve : pouvoir choisir ses vêtements

de sport et ses sous-vêtements à la

même taille qu’avant grossesse.

Avant Nike, de nombreuses grandes

marques de sport se sont essayées à l’exercice,

à l’image de Reebok. Et dernièrement,

Adidas a également lancé une collection maternité

disponible sur son site.

Quand les spécialistes de la

grossesse s’ouvrent au sport

Anita en est un bel exemple. Historiquement,

la marque s’est lancée dans la lingerie

de maternité, et a développé le marché

du sport après coup. Et tout dernièrement,

elle a sorti un legging grossesse et post-accouchement

(plus d’infos pages suivantes,

« Shopping for mum »). Quant à elle, la

marque Cake Maternity, spécialisée dans

la lingerie de maternité et les vêtements

d’allaitement, propose un soutien-gorge de

sport d’allaitement, pratique et décomplexé.

Côté prêt-à-porter spécial grossesse, les

marques spécialisées sont aussi nombreuses

à tendre vers l’ouverture aux tenues

sportives. Séraphine propose carrément un

volet dédié au sport, yoga prénatal et autre

gym douce.

Et les marques de prêt-à-porter

et de lingerie féminine ?

Etam lingerie et Princesse Tam Tam aussi se

sont intéressées à la grossesse sportive, l’un

avec des soutiens-gorge de différents maintiens,

l’autre, côté sportswear, avec un pantalon

de sport ceinture drapée. WS

© Fab_1 / Shutterstock

© SUSA / Icon Sport


Le volet post-grossesse

C’est une phase de la vie d’une femme

qui est encore moins travaillée en matière

de business sportif. Une période

parfois longue avant de pouvoir reprendre

le sport déjà, et parce qu’après

tous ces changements fulgurants, il

arrive souvent qu’on cache son corps,

qu’on le dissimule, qu’on fasse tout pour

le faire oublier et l’oublier, car on ne l’accepte

plus. Or, s’acheter de nouveaux

vêtements pour cette nouvelle vie de

femme-maman peut aussi être une façon

de faire un pas vers soi. Certaines

marques l’ont bien compris, et misent

sur un meilleur maintien, de la sangle abdominale

notamment, à l’image de Belly

Bandit, spécialiste du vêtement gainant.

Pour aller plus loin encore, on voit aussi

naître des vêtements 2 en 1 évolutifs,

pour la grossesse et le post-accouchement/allaitement.

Ça reste un marché de

niche mais…

Des marques

sportives ouvrent

des lignes

« maternity ». Des

marques grossesse

lancent des

collections sports.

Si aussi peu de marques s’engouffrent

dans la brèche d’un marché qui ne demande

qu’à prospérer, c’est aussi que

ce domaine est mouvant. Ces dernières

années notamment, l’univers du vêtement

spécial grossesse de seconde main

s’est largement démocratisé. Ceci étant,

le marché du vêtement sportif de grossesse

tend à se voir redynamisé, comme

l’analyse Caroline Bonneville, responsable

marketing et communication Anita

France. «

». Et c’est vrai qu’on

ne calcule plus le nombre de comptes

Instagram animés par des jeunes ou futures

mamans, équipées comme jamais

pour continuer leur sport ! De Virginie.

pour vos bonnes énergies !


SHOPPING

SHOPPING

FOR MUM

UNE SÉLECTION

SPÉCIAL FUTURES

MAMANS SPORTIVES

Vêtements, sous-vêtements, accessoires…

On connaît la panoplie de la parfaite

runneuse, mais assez peu de la femme

enceinte sportive. Sans aller jusque s’équiper

pour un ultra-trail, il est bon de songer à un

équipement sportif adapté à la grossesse.

Le corps change en un temps record, ce

qui nécessite de revoir un peu sa garderobe

si on veut continuer de s’entretenir

efficacement et en sécurité. Heureusement,

il existe des produits quali’ et jolis ! PAR LÉA BORIE

1 / COMME UN POISSON

DANS L’EAU… OU PRESQUE !

En avant sur la natation ! Le

sport doux par excellence pour

une poursuite maîtrisée de sa

pratique sportive en attendant

bébé. Avec son dos nageur et

son empiècement, ce maillot

confère une grande liberté de

mouvements. Le plus : un tissu

anti-UV pour protéger sa peau.

Maillot de bain grossesse

sport, Envie de fraise, XS à L,

29,99 €

2 / MAINTIEN GARANTI

Belly Bandit est une

marque qui se dit

spécialiste du vêtement

gainant. Son legging de

compression a ce côté

rassurant de maintenir

le bas du corps, et en

particulier le ventre. Il se

rapproche même de l’effet

que procure la ceinture

de gainage post-natale.

S’il apporte une dose de

confort pendant sa séance

durant sa grossesse ou

après l’accouchement, il

demande sa petite dose

d’effort pour l’enfiler.

Legging Mother Tucker®

Belly Bandit, XS à XL,

99,95 €

3 / CHAUFFE MARCEL, CHAUFFE !

Un marcel à la coupe conçue pour

épouser les formes arrondies du

ventre sans se déformer. Mais aussi

un jacquard 91 % nylon,

19 % élasthanne, couche inférieure

en maille côtelée, pour évacuer la

transpiration.

Débardeur maternité Studio

Restorative, Reebok, 2XS à 2XL,

39,95 €

4 / POUR LE CANAPÉ… ET LE SPORT !

Qui a dit qu’il fallait obligatoirement rester dans le canapé

pendant la grossesse ? On peut rester affalée comme

se remuer, quand c’est possible, avec ce pantalon de

survêtement de grossesse stretch, à 95 % coton bio, conçu

avec bandeau pour le ventre.

Pantalon de survêtement de grossesse Esprit for mums,

par Noppies, en vente sur La Redoute, S à 3XL, 39,99 €


5 / ET MÊME DEHORS !

On enfile sa veste et on active une bonne dose

d’endorphines tout en profitant de l’air extérieur ! Une

veste à la coupe étudiée pour être portée zipée, même

pendant la grossesse ! (ce qui n’est pas du tout le cas

avec vos gilets cintrés habituels, admettons-le…)

Gilet de sport de grossesse Floortje, Noppies

activewear, 59,99 €, en vente sur Les Galeries

Lafayette, La Redoute…

6 / MAINTIEN

EXTRÊME !

Dernier né de la gamme

Anita Maternity, un

legging adapté grossesse.

Son plus ? Et pas des plus

négligeables pendant

une période parfois qui

malmène son corps : un

effet massant et tonifiant

grâce à sa matière à

picots 3D qui stimule la

circulation sanguine. ne. Une

fonction qui aiderait à une

sensation de jambes plus

légères, pour une énergie

retrouvée pendant nt les

positions prolongées.

Et bien sûr, une coupe

adaptée avec une ceinture

à porter sur ou sous le

ventre.

Legging Miss Fantastic -

relaxing tights massage,

gamme Anita maternity,

Anita, 38 à 48, 111,951,95 €

9 / LA PLUS GRANDE DOUCEUR

Le sport peut aussi être empreint de

douceur, comme ce gilet réversible. Non

pas qu’il se retourne en mode bicolor,

mais qu’il se porte ourlet fendu avant

pour allaiter, et à l’arrière quand on veut

retourner sur son tapis de gym ! De quoi

changer radicalement, il faut le dire, les

codes vestimentaires de la grossesse !

Pull pour femme réversible, Nike (M),

XS à XL, 4 coloris (rose pâle, gris clair,

noir et blanc), 79,99 €

7 / ALLAITER SPORT

On se passera du jeu de mot « allaiter,

ça peut être franchement sport »… Mais

avec la brassière Bravado, on a le côté

bonnet détachable pour allaitement, et

l’aspect sport, le tout dans un tissu doux

et respirant. Un maintien léger, conçu

pour les sports doux.

Brassière d’allaitement, Bravado,

bonnet B à D, 39,99 $ (~34 €), sur

roseoubleu.com

8 / PUR STRETCH

On le dit, enceinte, on a tendance

à être plus souple. Pour ça, il

faut que notre tenue suive. Pour

continuer de jouer les yogis sans

être engoncée, le pantalon de

yoga grossesse et post-grossesse

sera votre meilleur allié. Un

empiècement taille en maille

stretch évolutif, à porter plié, puis

déplié sur le ventre.

Pantalon de yoga grossesse et

post-grossesse, Verbaudet,

3 coloris du gris clair au noir, 34-

36 à 46/48, 19,99 €

10 / CONFORT

ET SÉCURITÉ

Calzedonia

propose un

legging maternité

ciblé 4e/5e mois

de grossesse. A

92 % en coton et

8 % élasthanne, il

mise sur le confort

(et l’est aussi pour

le portefeuille

vous noterez !).

Legging

maternité,

Calzedonia,

S à L, 25,95 €

N°19 • Janvier-Février-Mars 2021 WOMEN SPORTS 69

EN IMMERSION

Témoignage

Sophie Vives

Comment je suis

devenue entraîneure

de football

Sophie est ce qu’on appelle une «mordue» de football. Après

une enfance passée à jouer avec ses deux frères, elle s’est

formée en tant que joueuse à l’OGC Nice avant de devenir

entraîneure. Témoignage. PAR VANESSA MAUREL

« On travaille

sur la confiance

en soi. L’objectif,

c’est d’abord

l’apprentissage.

Les résultats sont

secondaires. »

Le ballon rond a toujours fait partie

de sa vie. D’abord en loisir,

sur les terrains avec ses deux

frères dans l’arrière-pays niçois,

puis en tant que joueuse à l’OGC

Nice et l’AS Monaco. Devenir entraîneure

n’a jamais été un rêve, mais plutôt la

suite logique des choses. Fraîchement

diplômée d’un BPJEPS (brevet professionnel

de la jeunesse, de l’éducation populaire

et du sport), Sophie crée une section

féminine au Stade de Puget-Théniers,

dans les hauteurs de Nice. « C’était plaisant

d’entraîner et l’équipe a eu un franc

succès ! » En 2018, la jeune femme de 24

ans se voit proposer une équipe au Sporting

Club Draguignan. Convaincue, elle se

lance à l’assaut du diplôme pour devenir

entraîneure de football.

Mot d’ordre : la motivation

Pour décrocher le fameux sésame, le parcours

est dense. « Il y a d’abord un test

écrit pendant lequel on est interrogé sur

son parcours et ses projets, puis un test

oral. » Par la suite, la formation demande à

Sophie de concilier une semaine par mois

au CREPS d’Aix-en-Provence et le reste du

temps avec l’équipe. « Pendant les jours

© Sophie Vives


© Sophie Vives

« LE BUT C’EST QU’IL

Y AIT UNE ÉQUIPE

FILLE DANS CHAQUE

CATÉGORIE. »

de formation, on nous enseigne tout ce

qui est théorique et l’aspect sportif. On

s’intéresse aussi au fonctionnement du

club, ses côtés associatifs et éducatifs. »

Au SC Draguignan, Sophie « développe

ses séances et monte ses dossiers » qui

lui serviront à être diplômée. « Il y en a

quatre à rendre. Un sur l’arbitrage (il

faut effectuer plusieurs heures en tant

qu’arbitre dans l’année), un dossier éducatif

(qui retrace mon projet) et le reste

concerne des mises en situation. »

Projet : mettre le club et les

filles en valeur !

Dans cette optique, Sophie décide de

monter un projet sérieux avec l’aide de

son club, en axant ses objectifs sur le développement

des différentes structures

et notamment celle des féminines. « Je

voulais faire en sorte que le SC Dragui-

soit reconnu par la Fédération Française

de Football (en clair, montrer que c’est un

club structuré). On a notamment amélioré

les structures, créé des vestiaires

» Sophie œuvre

également à recruter de nouvelles jeunes

joueuses pour le club. « Le but est qu’il y

rie.

Plusieurs choses ont ainsi été mises

en place, dont des journées portes ouvertes.

On a aussi décidé de faire venir

des collégiens deux heures par semaine

pour jouer au football, le mardi et le jeudi,

avant de les ramener à l’école. »

En club, Sophie est chargée de s’occuper

des U16 garçons, de l’école de foot (U6

à U9) ainsi que de l’équipe féminine qui

évolue au niveau régional. « Contrairement

à ce qu’on pourrait penser, les gar-

J’ai entendu quelques mauvaises blagues

nal

ils sont très contents de mon encadrement.

» D’ailleurs, il lui serait impossible

de faire un choix entre le football

© Sophie Vives

JOURNÉES

TYPES D’UNE

ENTRAÎNEURE DE

24 ANS

Sophie Vives est la première femme

en CDI au sein du Sporting Club

Draguignan. Voici comment se

répartit son planning :

Mardi & Jeudi

MATIN : Administratif, prépare les

feuilles de match, les envoie au

district, s’occupe des nouvelles

licences, fait les convocations

pour les matchs. S’occupe de la

communication et des réseaux

sociaux avec des focus sur les

équipes, les événements spéciaux, les

éducateurs…

APRÈS-MIDI : prépare les entraînements

et floque les maillots.

Lundi - Mercredi &

Vendredi

Entraînements

MATIN : Encadrement de l’école

de foot (U6 à U9) -> beaucoup

d’apprentissage, motricité. On va plus

axer sur le jeu car les petits ne restent

pas concentrés trop longtemps.

APRÈS-MIDI : accompagnement des

U16 garçons puis des filles U18.


EN IMMERSION

© Sophie Vives

féminin et le football masculin.

« C’est très intéressant de varier, ce

sont vraiment deux approches de travail

distinctes ». La principale différence ?

«

leur détailler les consignes et leur expliquer

pourquoi on réalise tel ou tel

exercice. Pendant les matchs le schéma

est un peu le même. Il faut toujours se

ils jouent depuis qu’ils sont enfants et

mettent directement en pratique. » C’est

pourquoi il est, selon elle, très important

de « mélanger les genres ». « Je demande

et inversement. On fait des soirées cohésion

pour que tout le monde s’entende.

Il y a du bon des deux côtés : il faut s’en

inspirer et ne pas creuser d’écart. »

Un an d’entraînement et

Sophie fait déjà ses preuves

« Elles ne se rendent pas compte de leurs

énormes capacités. » Sophie dresse

le bilan après ses premiers moments

de coaching avec les U16 féminines.

« On joue contre des équipes comme

l’OGC Nice, l’AS Cagnes, le RC Grasse,

» Pas

question pour elle de se laisser impressionner.

«

en soi. L’objectif c’est d’abord l’apprentissage,

les résultats sont secondaires »,

nous détaille-t-elle. C’est avec cet état

d’esprit que Sophie compte bien se faire

une place dans le cercle des entraîneurs

et, pourquoi pas, pourrait aspirer à devenir

un jour l’entraîneure de l’équipe de

France féminine... ou masculine ! WS

LE ONZE TYPE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE FÉMININE DE FOOTBALL SELON SOPHIE VIVES

DELPHINE CASCARINO

Attaquante latérale

MARION TORRENT

Latérale droite

GRACE GEYORO

Milieu droit

WENDIE RENARD

Défense centrale

EUGÉNIE LE SOMMER (2)

Attaquante axe AMANDINE HENRY (1)

Milieu défensive axe

SARAH BOUHADDI

Gardienne

AMEL MAJRI

Milieu gauche

GRIEDGE MBOCK

Défense centrale

VIVIANE ASSEYI

Attaquante latérale

SAKINA KARCHAOUI

Latérale gauche

© Icon Sport

(1) remplacée en cours de match par Charlotte Bilbault

(2) remplacée en cours de match par Marie-Antoinette Katoto


IL Y A LES

SPORTIFS PRO-

-FESSIONNELS

ET LES

PROFESSION-

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FEMMES D’INFLUENCE

Interview

Marion Rousse :

« Je ne suis pas là pour faire joli ! »

Sacrée championne de France de cyclisme sur route en 2012, Marion Rousse était loin d’imaginer se

reconvertir en consultante dans les médias. Et pourtant, depuis plus de sept ans, l’ancienne coureuse

de 29 ans est la voix féminine du cyclisme à la télévision. Un métier qu’elle exerce avec passion et

professionnalisme. PROPOS RECUEILLIS PAR FLORIANE CANTORO

WOMEN SPORTS : TU ES DEVENUE

CONSULTANTE DANS LES MÉDIAS

AVANT MÊME LA FIN DE TA CARRIÈRE

SPORTIVE (EN 2015, À 24 ANS). UNE

VOCATION ?

MARION ROUSSE : Pas du tout ! La télévision

ne m’a jamais fait rêver. Au contraire

même, je suis de nature plutôt timide. Quand

j’ai été invitée sur le plateau de l’émission

« Les Rois de la Pédale » sur Eurosport en

2012, l’année de mon titre de championne de

France, je me souviens que j’ai même hésité

périence.

Les mois ont passé et j’ai recroisé

le rédacteur en chef du cyclisme d’Eurosport,

Guillaume Di Grazia, sur le Tour de France. Il

m’a dit qu’il m’avait trouvée super à l’aise sur

le plateau et m’a proposé d’être consultante

« JE ME VOIS

BIEN COMMENTER

LE TOUR DE

FRANCE FÉMININ

UN JOUR. »

sur la Vuelta 2013, qui commençait quelques

-

et je me suis rendue compte que parler vélo,

-

jeu. Aujourd’hui, j’adore ce métier.

TE SOUVIENS-TU DE TA PREMIÈRE

PRISE DE PAROLE À L’ANTENNE ?

Au début, je n’étais pas du tout à l’aise.

n’étais qu’un quota, que j’avais été choisie

de ce métier c’est que je parle d’un sport

que je connais plus que tout, et que j’aime.

vite compris. Ils ont vu que j’étais capable de

parler vélo aussi bien qu’un David Moncoutié

tout, on s’améliore en pratiquant. La chance

que j’ai eue sur Eurosport c’est qu’ils avaient

beaucoup de courses à commenter. Pas for-

vue commenter des courses à 5h du matin

à l’autre bout du monde ! Pas top niveau au-

TU ES LA PREMIÈRE FEMME

CONSULTANTE EN CYCLISME, UN

SPORT TRADITIONNELLEMENT

MASCULIN. AS-TU ÉTÉ VICTIME DE

SEXISME ?

© France Télévisions / Nathalie Guyon

De toute façon, on ne fait jamais l’unanimité.

Bien sûr que j’ai reçu quelques remarques

reusement

des cons, il y en aura toujours !

-

-

bienveillants, des compliments sur mon tra-

ont vu d’entrée que je n’étais pas là pour faire


MARION ROUSSE

en bref

Née dans une famille de cyclistes, Marion

Rousse attrape le virus « vélo » à la

naissance. Elle commence la compétition

à 6 ans, passe professionnelle à 19 ans et

devient championne de France l’année

suivante. En 2015, elle arrête sa carrière

pour devenir consultante dans les médias,

d’abord chez Eurosport (2013-2016)

puis sur France Télévisions qui vient de

reconduire son contrat pour trois ans.

© France Télévisions / Philippe Leroux

Depuis 2019, Marion Rousse est aussi

directrice adjointe du Tour de La

Provence, une course rachetée au journal

éponyme par Pierre-Maurice Courtade

(PMC Consultant). « Quand Pierre-

Maurice m’a contactée pour reprendre

la course avec lui, j’ai tout de suite été

séduite par son discours : il m’a dit qu’il

ne m’embauchait pas pour serrer des

mains et faire des grands sourires ! »

Loin d’une simple ambassadrice donc,

Marion Rousse co-organise d’un bout à

l’autre cette course phare du début de

saison (février). « J’apporte mon aspect

sportif sur la construction du parcours,

mais aussi mon expertise médias. C’est

un métier différent mais complémentaire

de mon travail de consultante car j’ai des

explications supplémentaires à fournir aux

téléspectateurs maintenant. » En 2020,

PMC Consultant a racheté le Tour Savoie

Mont-Blanc qui a lieu tous les ans au mois

d’août, avec de nouveau Marion Rousse

au guidon.

la compétition à l’âge de 6 ans alors je sais ce

que c’est d’avoir mal aux jambes sur un vélo.

Et puis je prends mon métier très au sérieux,

je bosse beaucoup pour être à la hauteur.

QUELLE A ÉTÉ TA RÉACTION QUAND

FRANCE TÉLÉVISIONS T’A CHOISIE

POUR ANIMER LE TOUR DE FRANCE

QUI EST NON SEULEMENT LA

PLUS GRANDE COURSE CYCLISTE

DU MONDE MAIS AUSSI L’UN DES

ÉVÉNEMENTS SPORTIFS LES PLUS

REGARDÉS À LA TELEVISION ?

Beaucoup de doutes quand même (rires)…

mais j’ai sauté sur l’occasion évidemment.

Le Tour de France, c’est toute mon enfance.

Je me revois encore gamine devant la télévision,

je ne manquais aucune étape ! J’ai vite

mesuré la chance que j’avais. Aujourd’hui, je

suis super contente de faire partie de l’équipe

de France Télévisions, on s’entend tous super

bien. Parler de ma passion devant des

millions de téléspectateurs, je crois que je ne

pouvais pas rêver mieux.

EN TANT QUE CONSULTANTE ET

ANCIENNE COUREUSE PRO, QUEL

REGARD PORTES-TU SUR L’ÉVOLUTION

DU CYCLISME FÉMININ ?

Depuis que j’ai arrêté ma carrière (en

2015, ndlr), j’ai vu beaucoup d’avancées.

De mon temps par exemple, il n’y avait pas

de salaire minimum comme aujourd’hui.

J’étais considérée comme professionnelle

mais je devais faire des petits boulots à

côté pour vivre. Aujourd’hui, il y a aussi

des grands organisateurs d’événements

comme Amaury Sport Organisation (ASO)

qui déclinent toutes leurs courses masculines

au féminin. On parle d’un Tour de

France féminin qui devrait revoir le jour en

2022, et d’un Paris-Roubaix féminin dès

l’an prochain. Même s’il reste du chemin à

parcourir pour être au niveau des hommes

sur le plan du calendrier, je suis contente

de voir qu’on en prend la direction. D’ailleurs,

je me vois bien commenter le Tour de

France féminin un jour. Ce serait un beau

clin d’oeil à ma carrière. WS


PEOPLE

Rencontre

Hadja Cissé :

« Soyons honnêtes,

le handball ne m’a pas

servi à grand-chose

sur Koh-Lanta ! »

Du handball

à Koh-Lanta,

il n’y a qu’un

pas !

Hadja Cissé, 29 ans, a un parcours pour le moins atypique.

Handballeuse internationale sénégalaise, elle a également

été un personnage incontournable de la saison 2020 de Koh-

Lanta. Retour sur son histoire et son passage dans la fameuse

émission de TF1, présentée par Denis Brogniart. PAR VANESSA MAUREL

WOMEN SPORTS : AS-TU TOUJOURS

ÉTÉ UNE MORDUE DE SPORT ?

HADJA CISSÉ : Absolument ! J’ai pratiqué

le football, l’athlétisme, la boxe…

j’adore ça. Le handball en revanche m’est

tombé dessus par hasard. Lorsque j’avais

13 ans, une amie était amoureuse d’un

handballeur et me demandait d’aller avec

elle le voir à l’entraînement. J’ai accroché

avec le sport, je me suis inscrite !

À QUEL MOMENT EST-CE DEVENU

SÉRIEUX POUR TOI ?

J’étais dotée d’un physique plutôt avantageux

(1m80 à 13 ans) qui m’a aidée à

rapidement faire mes preuves. Je me suis

faite repérer par le pôle espoir de Metz

seulement 8 mois après mes débuts. J’ai

directement accepté de m’expatrier à plus

de 300 kilomètres de chez moi pour évoluer

dans ce sport, même si ce n’était pas

facile. Je suis arrivée en internat sans ma

famille, au milieu d’un groupe où toutes les

mément

de mal à m’intégrer à l’équipe, je

n’avais pas le niveau. Pendant un an, j’ai

cravaché pour m’améliorer, je me suis donnée

à 100 % même en dehors des entraînements.

Tout cet investissement a payé

puisqu’au terme de ces 12 mois, j’ai été

sélectionnée en équipe de France jeune.

POURQUOI T’ES-TU ENSUITE

ENGAGÉE AVEC L’ÉQUIPE DU

SÉNÉGAL ?

À 19 ans, le Sénégal m’a contactée en

me proposant un rôle très important dans

l’équipe A. Ne sachant pas comment j’allais

être traitée au même niveau en sélection

française, j’ai accepté. Beaucoup

de personnes ont été surprises

« EN AFRIQUE,

LES JOUEUSES

ONT DES QUALITÉS

IRREMPLAÇABLES.»



© Laurent VU/ ALP/ TF1

PEOPLE

Son mental de

sportive de hautniveau

l’a aidée à

tenir durant les

épreuves et face

à la pression des

éliminations.

PRATIQUER LE HANDBALL À HAUT

NIVEAU EST-IL UN ATOUT À KOH-

LANTA ?

Il y a plusieurs façons de voir les choses.

On peut en effet dire que c’est un avantage

car faire du sport de haut niveau

permet d’avoir une bonne condition physique.

Mais soyons honnêtes, faire du

handball ne m’a pas servi à grand-chose

dans l’émission, et c’est ce qui rend ce

programme beau : il est accessible à

tout le monde ! Il y a régulièrement des

épreuves inédites que personne n’a

l’habitude de faire. La seule chose pour

laquelle avoir fait du handball m’a aidée,

c’est pour le mental. En revanche, on m’a

souvent reproché de ne pas avoir représenté

le handball et plus généralement

les sports collectifs. Mais ce n’était pas

mon but. Je suis venue sur Koh-Lanta

pour me représenter et me challenger

personnellement.

© Icon Sport

COMMENT ON GÈRE LA NOTORIÉTÉ

SOUDAINE ?

Hadja Cissé

Quand on passe sur TF1 et particulièrement

dans Koh-Lanta, notre image médiatique

change. Mais heureusement

pour moi j’ai beaucoup d’autodérision.

Depuis la diffusion, j’ai été critiquée sur

mon caractère et mon comportement

et même parfois sur mon physique.

par mon choix car l’équipe ne

faisait pas partie du top niveau africain,

mais j’ai bien fait d’y croire. J’ai contribué

à construire cette équipe sur le fond d’un

projet sérieux. Aujourd’hui, le Sénégal est

une équipe respectée, avec un haut niveau

et beaucoup de valeurs. En Afrique, les

joueuses ont des qualités irremplaçables,

elles sont très athlétiques, n’ont pas peur

d’aller au duel. Coupler ces caractéristiques

à la formation et l’intelligence du jeu

à l’européenne fait la différence au niveau

international.

« HEUREUSEMENT

POUR MOI, J’AI

BEAUCOUP

D’AUTODÉRISION. »

DEPUIS QUAND VOULAIS-TU

PARTICIPER À KOH-LANTA ?

J’ai toujours été une grande fan de

l’émission que je regarde avec ma famille

depuis toute petite. Là c’était

une opportunité à saisir. Participer à

Koh-Lanta ne peut nous arriver qu’une

fois dans notre vie.

COMMENT T’ES-TU RETROUVÉE

DANS L’ÉMISSION ?

J’ai souvent lu sur internet qu’il était

très compliqué d’y participer. Je me

suis inscrite en me disant que je serai

peut-être retenue dans les trois, quatre

prochaines années. Mes idées étaient

claires : j’essaierai d’envoyer ma candi-

grande surprise j’ai été rappelée à mon

premier coup d’essai. Je ne m’y attendais

pas du tout.

© Icon Sport

Hadja Cissé


J’ai beaucoup de recul sur tout ça. Les

critiques ne m’atteignent pas (ou rarement),

hormis lorsque l’on parle de ma

famille. Sur les réseaux sociaux, des internautes

se moquent de nous, de moi,

mais j’avoue que parfois ça me fait rire.

Cependant quand ce sont des commentaires

racistes, je dénonce. Maintenant je

story.

La transition dans la vraie vie est également

perturbante. On ne se rend pas

compte de la force de cette émission. Je

suis très grande et j’ai l’habitude d’attirer

l’attention mais désormais dès que

je mets un pied dehors on me reconnaît.

Avant je sortais sans aucun style mais

maintenant j’essaye de m’habiller correctement

car je sais qu’on va m’accoster.

Je prévois aussi plus de temps pour

mes sorties ! Avant la diffusion, j’allais

faire mes courses chez Leclerc j’en avais

pour 30 minutes, aujourd’hui c’est minimum

une heure ! Je ne rencontre que

des personnes sympathiques, qui veulent

prendre le temps de parler avec moi pour

connaître un bout de mon aventure.

TU AVAIS DÉJÀ L’HABITUDE D’ÊTRE

PHOTOGRAPHIÉE ET FILMÉE DANS

TON RÔLE DE HANDBALLEUSE,

CELA NE T’A PAS TROP CHANGÉ !

C’est vrai, mais ça restait dans le cadre du

handball, sur le terrain, à la sortie du vestiaire.

Maintenant c’est en pleine rue, au

restaurant, partout et surtout par tout le

monde ! Tous les âges me reconnaissent,

des enfants, des mamies, des parents…

C’est une surprise à chaque fois !

EST-IL DIFFICILE DE REPRENDRE

UNE VIE « NORMALE » APRÈS LE

TOURNAGE ?

C’était assez compliqué notamment au

niveau de la nourriture. J’avais toujours

envie de manger sans arriver à me raison-

J’avais vécu tellement de choses fortes

à Koh-Lanta, j’avais envie de raconter

ce qu’il s’était passé à tout le monde !

Heureusement, on peut partager ces

petits secrets avec les autres candidats

avec qui on parle régulièrement. Ils sont

devenus de véritables amis, on a un lien

unique.

QUELLE EST TA RÉACTION QUAND

TU TE REGARDES À LA TÉLÉ ?

Je me trouve KO Technique (autrement dit

cherche sans cesse à se montrer sous son

5

QUESTIONS

SUR TON

AVENTURE

KOH-LANTA

Ton plus beau

souvenir à Koh-

Lanta ?

C’était un moment partagé

en off avec Bertrand-

Kamal (ndlr, candidat qui

est décédé des suites

d’un cancer cette année,

la saison de Koh-Lanta

lui a été dédiée), sur

l’épisode numéro 4. On

a gagné le confort et

une nuit chez l’habitant.

Je suis très peureuse

concernant les insectes,

la nuit etc. Je voulais aller

uriner mais je voulais

qu’il m’accompagne car

il fallait aller dehors. On

est tombé sous le charme

du ciel totalement étoilé.

On s’est allongé pendant

20 minutes sur le sable

(alors qu’il y avait des lits

à l’intérieur), juste pour

contempler. C’était un

moment unique, qui venait

couronner une magnifique

journée où on avait bien

mangé et réussi une belle

épreuve. On a tissé un lien

très fort avec Bertrand,

il était comme un 5ème

frère pour moi. Je suis

toujours proche de sa

famille.

Ton plus grand

regret ?

C’est de ne pas avoir

mangé tout le riz quand

j’ai su que j’allais me faire

éliminer. Je n’ai pas pu

car il y avait toujours

quelqu’un à côté de

la caisse. Je voulais

absolument chiper la

casserole quand il y avait

personne et aller manger

le riz plus loin sur la

plage !

Les candidats

avec qui tu t’es le

mieux entendu?

Je citerais plus

particulièrement

Bertrand-Kamal

et Joaquina.

A l’inverse,

tes plus

grandes

déceptions ?

Je n’en ai pas

réellement. On apprend

à connaitre tous les

candidats en dehors

de l’émission et ils

deviennent nos amis.

Alix je la détestais et

pourtant aujourd’hui

c’est l’une des

candidates dont je suis la

plus proche !

Jusqu’où pensaistu

aller dans

l’émission ?

Je voulais gagner, même

si je savais que ce serait

compliqué avec mon

caractère. Mais une

chose est sûre, je ne

voulais pas y aller juste

pour participer. per.

meilleur jour. Sur la plage de Koh-Lanta,

on oublie ! On a les fesses mouillées, on

est allongé par terre… La survie quoi !

J’ai également trouvé que j’avais des

cernes, les cheveux en pagaille. Mais sur

le coup on ne pense pas à ça, on a juste

une envie, c’est gagner les épreuves. WS

Ta réaction lors de

ton élimination ?

J’avais la rage mais ce

n’était pas une surprise.

J’avais été informée dans

l’après-midi.

© Laurent VU/ ALP/ TF1


MANGER SAIN

IL EST DE RETOUR CET HIVER :

L E VEL OUTE

DE L EGUMES

,

,

Plus on vieillit, plus on l'apprécie. Le potage a ce double avantage

de nous nourrir et de nous réchauffer. Quand le froid saisit

dehors, il est le souper préféré de millions de Français. Sain, bon

et réconfortant, le velouté de légumes n’a plus rien à prouver.

© Yasonya / Shutterstock

Les ingrédients :

• 2 carottes

• 3 petites pommes

de terre

• 1 poireau

• 1 navet

• 1 branche de céleri

• 1 oignon

• 1 cube de bouillon maison

(voir la recette ci-contre)

• 10 cl de crème fraîche

MALO

• 1 c.a.s d’huile d’olive

• 1 branche de persil

• sel, poivre

La préparation étape par étape :

B Lavez, épluchez et coupez les légumes en petits morceaux.

C Faites revenir l’oignon dans une casserole et un filet d’huile d’olive.

D Rajoutez les morceaux de légumes et faites revenir quelques minutes encore.

E Couvrez les légumes d’eau et rajoutez le cube de bouillon maison.

F Salez et poivrez la préparation, et laissez cuire à couvert pendant 30 minutes.

G Mixez la préparation et rectifiez l’assaisonnement si besoin.

H Versez le velouté dans une assiette creuse ou un bol.

I Ajoutez un filet de crème fraîche MALO dans chaque velouté puis décorez

avec un brin de persil à la surface du potage. A servir chaud !

VELOUTEMENT SPORTIF !

La soupe est un incontournable d’une cuisine sportive récupératrice post-effort.

Composée d’eau, elle optimise l’hydratation, indispensable aux efforts physiques. C’est

important car l’hiver, les basses températures atténuent la sensation de soif : de fait, on

boit moins et les pertes hydriques subies dans la journée (transpiration, urine) ne sont

pas compensées. La soupe est également source de minéraux et de vitamines.

Les entreprises du Groupe SILL se mobilisent pour nous aider à combiner nutrition, santé

et plaisir : dans chaque numéro, découvrons ensemble une recette saine et originale qui

améliorera, à coup sûr, nos habitudes alimentaires.

© Anna_Pustynnikova / Shutterstock


© avs / Shutterstock

FAITES VOS

CUBES DE

BOUILLON

MAISON !

INGRÉDIENTS POUR DES CUBES DE

BOUILLON DE VOLAILLE :

1 carcasse de poulet, 2 carottes,

1 navet, 1 poireau, 1 branche de

céleri, 2 oignons, 1 bouquet garni, du

sel et du poivre.

LA RECETTE :

Lavez, épluchez et coupez finement

tous les légumes. Rincez le bouquet

garni. Déposez la carcasse de poulet

au fond d’une marmite, versez les

morceaux de légumes et le bouquet

garni. Rajoutez 1,5 L d’eau, salez et

poivrez. Portez à ébullition et laissez

mijoter pendant une bonne heure.

Filtrez ensuite le bouillon et laissez

refroidir. Une fois le bouillon froid, ôtez

la fine pellicule de graisse à la surface.

Versez le bouillon ainsi dégraissé

dans des bacs à glaçons et placez au

congélateur (conservation : 3 mois).

POUR LES VÉGÉTARIENS :

Faites la même recette en enlevant la

carcasse de poulet et en rééquilibrant

les légumes. N’hésitez pas à rajouter

de l’ail, pour plus de goût !


LES BONS PLANS

Page réalisée par le service commercial de Women Sports

SUMMIT SERIES, UN ISOLANT A TOUTE

EPREUVE

La veste Summit Series L3 50/50 est un duvet isolant

et respirant, construit avec une série de boudins garnis

de duvet, associé à un tissu hautement perméable pour

créer une couche de respirant révolutionnaire. Ces strates

améliorent la régulation de la température pendant les

phases actives. C’est la première veste de ce genre dans

l’industrie outdoor.

https://www.thenorthface.fr

EAZ’IP EVO – GAMME SPORT DE LA MARQUE

THUASNE

Particulièrement adapté pour les sports à impact fort comme

le running/trail, l’équitation, les sports de raquettes, collectifs

ou de combats, ce modèle de brassière se veut le plus

performant de la gamme. Il a également été spécialement

conçu pour les poitrines généreuses et peut être indiqué

en maintien post-chirurgical. Facilité d’enfilage et système

de fermeture tout en sécurité grâce à son système de zip

autobloquant et qui ne descend pas pendant l’effort.

https://www.thuasnesport.com

THERABODY – RECOVE(RED)

Par le biais d’une campagne intitulée RECOVE(RED),

Therabody, la marque leader d’appareils révolutionnaires

de massothérapie par percussion, a lancé une gamme de

produits (THERABODY) RED dont 2% du prix d’achat sont

directement reversés au Fonds Mondial de la COVID-19

pour réduire la menace du virus au sein des communautés

ainsi qu’aux programmes essentiels de lutte contre le VIH

en Afrique subsaharienne.

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