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ce que font les grands éditeurs. Une autre
acception est de rendre sacrée la chose
« sacrifiée », c’est-à-dire qu’elle obtient
quasi-instantanément un statut de saint,
alors que normalement, il faut avoir vécu
de façon exemplaire et accéder au statut
de « vénérable » avant de crever la gueule
ouverte et devenir un bienheureux. Là
dessus, incorporez une bonne enquête pour
répondre aux critères apostoliques, qui
correspondent au support élévateur, et si
un miracle en ressort par distillation après
avoir franchi la zone de refroidissement,
vous êtes un distillat canonisé. Aussi, la
jeunesse qui se trouve sacrifiée bénéficie
en réalité d’un traitement de faveur : elle
ne franchit pas une colonne de Vigreux et
passe directement à la case suivante.
Certes, le sacrificateur doit être pur :
vegan a minima, comme le préconise Lacustre,
philosophe vénitien du IV e siècle, dans
cette locution latine totalement oubliée
des pages roses de nos dictionnaires,
oubliés également. Pourtant, il n’y a pas
qu’à Venise qu’on peut citer Lacustre.
Il est strictement interdit à toute personne
qui voudrait s’acquitter de la rude tâche
de sacrificateur, d’écouter « Slip it in »
de Black Flag en dégustant un pâté de tête
persillé. On peut éventuellement remplacer
le sacrificateur par un Chef de protection
du tissu économique, mais ce n’est pas
pareil. On casse le mythe. Et si on se met
à merder avec le protocole, c’est la fin des
haricots.
Notons que la sexualité et la nourriture
sont au centre des problématiques de
sacrifice, comme du confinement. La jeunesse
qui s’épargne les problèmes de nourriture et
de sexualité est mûre pour le syndicalisme
ouvrier. Aujourd’hui, on sacrifie plus
facilement un ouvrier syndiqué qu’un chef
de projet. C’est une donnée fondamentale de
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