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PAYSAGES 2021

PAYSAGES est la revue annuelle de l'Association des architectes paysagistes du Québec. Cette 16e édition de la revue PAYSAGES est l’occasion de démontrer le rôle capital que jouent les architectes paysagistes dans l’atteinte et le maintien de la santé publique. Les collaborateurs de cette édition ont été invités à examiner et à mettre en lumière les façons dont la pratique de l’architecture de paysage contribue à la santé physique, protège la santé mentale et permet de créer des liens sociaux forts et égalitaires, trois piliers de la santé publique. Afin d’optimiser la portée de leurs propos, nous avons invité cette année le cardiologue François Reeves à porter un regard complémentaire sur les textes de la revue. En effet, en plus de signer le texte d’ouverture, le Dr Reeves commente et annote chacun des articles. Résultat : une édition 2021 dynamique sur laquelle nos professionnels peuvent s’appuyer et qui témoigne pleinement de la pertinence de leurs actions.

PAYSAGES est la revue annuelle de l'Association des architectes paysagistes du Québec.
Cette 16e édition de la revue PAYSAGES est l’occasion de démontrer le rôle capital que jouent les architectes paysagistes dans l’atteinte et le maintien de la santé publique. Les collaborateurs de cette édition ont été invités à examiner et à mettre en lumière les façons dont la pratique de l’architecture de paysage contribue à la santé physique, protège la santé mentale et permet de créer des liens sociaux forts et égalitaires, trois piliers de la santé publique.
Afin d’optimiser la portée de leurs propos, nous avons invité cette année le cardiologue François Reeves à porter un regard complémentaire sur les textes de la revue. En effet, en plus de signer le texte d’ouverture, le Dr Reeves commente et annote chacun des articles. Résultat : une édition 2021 dynamique sur laquelle nos professionnels peuvent s’appuyer et qui témoigne pleinement de la pertinence de leurs actions.

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FIGURE 1 — COUVERTURE VÉGÉTALE<br />

le stress et la fatigue mentale 12, 13 , eux-mêmes des déterminants<br />

de la santé mentale et du bien-être. Les parcs, quant à eux, favoriseraient<br />

différents comportements favorables à la santé 14-17 . Par<br />

exemple, l’accessibilité géographique des parcs favoriserait la santé<br />

en encourageant l’activité physique 18, 19 et la fréquentation des parcs<br />

favoriserait les interactions sociales.<br />

MONTRÉAL<br />

QUÉBEC<br />

Les parcs participeraient ainsi à réduire<br />

la vulnérabilité liée à l’isolement et<br />

à accroître la cohésion sociale dans<br />

les quartiers<br />

20, 21<br />

. Rappelons que les<br />

interactions sociales et la cohésion<br />

sociale sont des facteurs de protection<br />

à l’égard de nombreux problèmes de<br />

santé mentale et physique 4<br />

.<br />

L’ACCÈS AUX ESPACES VERTS<br />

RIMOUSKI<br />

SAGUENAY<br />

La contribution des espaces verts à la santé et au bien-être soulève<br />

des enjeux de justice environnementale : l’accès aux espaces verts<br />

est-il équitablement réparti au sein de la population ? Une récente<br />

recension de la littérature suggère que l’accès géographique aux<br />

espaces verts pourrait varier selon le statut socioéconomique, la<br />

composition ethnoculturelle ou encore la structure d’âge des populations<br />

des quartiers 22 . Certaines populations vulnérables, comme<br />

les jeunes, les personnes âgées, les minorités ethnoculturelles ou<br />

encore les personnes défavorisées, pourraient avoir un accès plus<br />

restreint à ces ressources, ce qui contribuerait à accroître les inégalités<br />

sociales de santé 23, 24 . Les espaces verts seraient pourtant<br />

encore plus importants pour ces populations, pour qui la mobilité<br />

est parfois limitée et dont les risques en matière de santé sont<br />

plus élevés 22, 25 . Il faut toutefois souligner que les études ne sont<br />

pas unanimes et que les résultats varient selon le type de territoire<br />

étudié. En outre, les populations vulnérables ne sont pas toujours<br />

désavantagées en matière d’accessibilité géographique, tandis<br />

que la qualité des parcs et les équipements qu’on y retrouve pourraient<br />

varier selon certaines caractéristiques sociodémographiques<br />

des quartiers 22 .<br />

LA SITUATION AU QUÉBEC<br />

SHERBROOKE<br />

Peu d’études réalisées au Québec ont porté sur les liens entre l’accessibilité<br />

géographique des espaces verts et la santé. Gariépy<br />

et coll. ont observé que la présence d’un parc à moins de 500 m<br />

pouvait réduire les risques de manifester des symptômes dépressifs<br />

chez certaines personnes à Montréal 26 . Aucune autre étude<br />

québécoise n’a, à notre connaissance, étudié le lien entre l’accessibilité<br />

aux espaces verts et la santé mentale ou le bien-être. Josey<br />

et Moore se sont intéressés aux parcs et à l’activité physique dans<br />

un échantillon de Montréalais. Ils ont observé que le niveau d’activité<br />

physique des répondants ne variait pas selon la distance au parc,<br />

mais qu’il était toutefois plus grand lorsqu’augmentait le nombre<br />

d’installations récréatives et sportives 27 .<br />

ASSOCIATION DES ARCHITECTES PAYSAGISTES DU QUÉBEC<br />

19

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