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Dossier
COLORAtION
doc. náttúra by Angelo seminara pour davines
Playlist couleur
Sur quels tons les cheveux vont-ils vibrer dès cet automne ? voici quatre pistes pour la rentrée.
Le naturel affirmé
De saison en saison, la coloration s’est faite de plus en
plus discrète. Les effets de mèches marquées ont laissé
place à l’uniformité, juste relevée de quelques légers
reflets. La mode du make-up nude a fini par gagner le
cheveu. Même aux Eurokéennes, les chanteuses ont
affiché un naturel plutôt glam rock très éloigné de la
folie « lady gaguesque », a pu noter Christophe Roffi,
coiffeur de l’évènement pour Tigi. Cette tendance
menace-t-elle le travail des coloristes ? Au contraire,
le naturel requiert une application délicate et une
parfaite connaissance de ses fondamentaux ; « attention
à son fond d’éclaircissement », met en garde Anthony,
coloriste chez David Mallet. Tout l’art est d’imiter le
laure-emmanuelle Bonilla
naturel, car « il ne faut surtout pas avoir l’air coloré »
précise Christophe Robin. Surtout quand la demande est
à l’extrême personnalisation, comme le souligne Romain
(Romain Color’s). Une exigence qui pourrait s’exprimer
ainsi : « C’est MA couleur, mais mes cheveux sont sains. »
Alors, OUI aux reflets personnalisés en fonction de la
couleur de la peau, de l’iris des yeux et des sourcils.
La règle ? Selon Anthony, cela se fait au ressenti : « La
couleur est un accessoire pour faire ressortir la carnation par
contraste. À mes yeux il n’y a pas de règle, il faut juste savoir
si on peut l’oser, l’assumer. » Mais point de couleur sans
une extrême brillance et souplesse de la chevelure. Si on
joue du pinceau, on adopte des formulaires doux, dans
le plus grand respect du cheveu. Et pour aller jusqu’au
bout, côté oxydant, on fait comme Romain qui ne
dépasse presque jamais le 10 volumes. Ce dernier avoue
sa prédilection pour les tons froids, très chics, et note un
fort engouement pour les marrons glacés. Des nuances
subtiles difficiles à manier car il faudrait travailler avec
« des colorants sur base froide alors que 90 % sont sur base
chaude ». Autre difficulté des tons froids, la couverture
en transparence des cheveux blancs. Il faut convaincre
la femme de garder quelques cheveux blancs. Principal
avantage des tons froids ? « Quels que soient les teints et les
carnations, cela va à tout le monde. Et quoi de plus élégant
que le blond beige, très doux à l’œil ? » souligne Romain.
L’hiver sera chaud
« Cependant, tout comme on a eu ras-le bol des mélanges
de couleurs, des tons flashy trop fantaisie des années 90,
en 2011 le ras-le-bol pour des tons monochromiques
cendrés trop austères commence à se faire sentir » explique
Laurent Philippon, coiffeur de studio et de défilés. Les
couleurs en vogue sont le blond vénitien, le cuivré et les
reflets chauds sur les châtains. Faisant fi de la grisaille
ambiante, de la crise économique, les couleurs chaudes
usent de leur flamme pour rallumer les chevelures. C’est
ce que confirme Wella sous le prisme de la tendance
« Glamazon du Trend Vision », révélée par le bureau de
styles Carlin international. Ce courant consacre pour
l’automne 2011 le retour à une beauté glamour, sauvage,
inspirée de l’Amazonie. Cette allure provocante dotée
d’une attractivité magnétique s’exprime côté coloration
par des cuivrés bronze, des dorés cuivrés ou des naturels
cuivrés. Les bases châtain clair adoptent un ton maronné,
avec un travail de coloration sans repousse. « Cela suppose
un nuançage sur le dessus de la chevelure et une introduction
de point plus chauds et d’autres plus clairs à l’intérieur de la
chevelure par superposition de très fines mèches », explique
Louisa Benhamou, education manager Wella. Une
technique baptisée « coloration 3D » qui apporte du
relief. Anthony pratique également le balayage pour
créer de la profondeur, à condition de rester dans un
camaïeux de couleurs sans grande différence de ton.
Reste que selon lui, les femmes au quotidien ont de
nouveau envie de cheveux brillants et de tons chauds.
L’idéal étant l’acajou cuivré.
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doc. sebastian