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Enquête
Réseaux et convivialité
Pouvoir se rencontrer, ne pas se sentir isolé… c’est une
attente des coiffeurs qui s’interrogent sur l’avenir. « Nous
organisons des conventions Coiff ’Idis pour nos clients ;
170 d’entre eux se sont retrouvés au Club Med des Bahamas
pour un séminaire d’échanges, avec des interventions sur
le marché. Ils en repartent boostés ! » analyse Philippe
Lecrosnier. Chez Coopéré, c’est deux à trois fois par an
que des séminaires réservés aux sociétaires sont planifiés,
alliant détente et formation. Ainsi un voyage est-il prévu
à Cuba pour la fin novembre, et un autre au Vietnam
début 2012.
Après un démarrage discret en 2008, le réseau MooVe
de la CAC compte aujourd’hui 80 salons adhérents. « Des
indépendants qui ont pour objectif commun d’augmenter
les performances de leurs salons », indique Pascal Ferniot,
directeur du réseau. Une adhésion pour deux ans à un
menu alléchant : un accompagnement pour mieux piloter
son entreprise, un audit complet avec des visites de
clients mystère, l’établissement d’un plan managérial
dans lequel l’équipe est impliquée, un coaching « chiffres »,
sans oublier un encadrement au quotidien avec un site
social dédié… À cela s’ajoutent des réunions thématiques
en région et un séminaire annuel. « Début octobre,
séminaire coiff’idis dans le cadre
idyllique des Bahamas.
Réunion des
adhérents du
réseau MooVe.
final du show de
Wilfrid karloff pour
la cAc.
nous serons à Opio
pour échanger, entre
détente et travail,
sur le thème de la
dynamique et de la cohésion d’équipe », dévoile Pascal
Ferniot. Cerise sur le gâteau : les adhérents MooVe sont
les invités VIP de l’évènement artistique annuel de la
CAC qui présente sur scène des coiffeurs de renom, et
ils bénéficient le lendemain d’une formation qui leur est
réservée.
Un environnement marketing fort, proximité et service :
tel est le leitmotiv des distributeurs qui se placent en
véritables partenaires du professionnel. L’idée étant que
le coiffeur ne doit pas se tromper d’enjeu : fidéliser et
développer la clientèle en capitalisant sur la beauté et la
part de rêve, une stratégie de « total look » grâce à l’avance
prise par les distributeurs sans passer un temps excessif à
optimiser ses achats produits… qui représentent moins
de 8 % des dépenses d’un salon.
pascale prunier-froment
vente aux particuliers,
un besoin de transparence
cela ne réjouit pas les coiffeurs, mais le phénomène prend de l’ampleur : les consommatrices achètent chez
des grossistes et plus récemment dans des boutiques qui ressemblent à des lieux réservés aux professionnels :
shampooings, soins, matériel, mais aussi colorations, produits défrisants, kits de lissage brésilien… Des
commerces dits « pros » situés en centre ville : un emplacement qui ne trompe pas. pourtant, peut-on vendre de
tout, y compris des produits techniques, à n’importe qui ? le problème vient du fait les coiffeurs ne génèrant pas
assez de chiffre d’affaires revente, les marques ne jouent pas la carte du « tout professionnel », fragilisant ainsi
en retour le métier et la crédibilité du coiffeur. on peut déplorer qu’à l’instar de la parfumerie, un réseau fort
de distribution sélective ne se soit pas créé. or, la demande existe : les clientes de la grande distribution, celles
qui ne vont pas dans les salons de coiffure (20 % des femmes) ou les clientes qui pensent faire une économie
par rapport au prix en salon… mais il faut être clair, les coiffeurs viennent aussi y faire du dépannage,
voire une nouvelle gestion de leur stock, et la vente en ligne est également de plus en plus florissante.
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