BatiMag97 Martinique Numéro 5
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DÉVELOPPER<br />
Actuellement, les bois produits localement sont peu<br />
valorisés et le potentiel de production de l’ONF, très<br />
faible par rapport aux importations, n’est pas atteint,<br />
la filière manque d’efficacité́ du fait de sa très faible<br />
organisation.<br />
D’autre part, la communication sur l’aspect local et<br />
durable des productions bois est inexistante.<br />
Augmenter la part des productions à base de bois local<br />
sur les différents marchés, existants ou à créer. Comment<br />
? En organisant des filières de valorisation (et des<br />
nouveaux produits) de bois produits localement.<br />
Un potentiel reconnu par<br />
les professionnels du secteur<br />
Parmi les institutions publiques impliquées, l’ADEME,<br />
la CTM et l’ONF s’accordent sur la nécessité de favoriser<br />
la filière bois. Quant à la DIECCTE, elle identifie<br />
le secteur forestier comme une opportunité intéressante<br />
pour l’emploi et l’insertion.<br />
L’identification des modalités d’organisation de la<br />
filière serait une véritable avancée du programme<br />
régional de la forêt et du bois et donc une opportunité<br />
de développer la filière bois.<br />
Certaines activités économiques mobilisant du bois<br />
d’œuvre, d’industrie ou du bois d’énergie sont à la<br />
recherche de matière première sans trouver satisfaction<br />
dans la production actuelle.<br />
Il s’agit pour les forêts publiques d’intervenir uniquement<br />
sur les parcelles actuellement en production.<br />
L’objectif de récolte de bois fixé par le PRFB est<br />
uniquement basé sur la réalisation de l’exploitation<br />
de toutes les coupes prévues dans les documents<br />
d’aménagement en excluant la création de nouvelles<br />
parcelles. Tout en évitant des incidences négatives sur<br />
l’environnement, bien sûr.<br />
Le potentiel exploitable par l’ONF (6 000 m3/an)<br />
devrait être atteint au terme de la mise en œuvre du<br />
PRFB.<br />
Parmi les moyens déployés : l’amélioration de la<br />
desserte et des capacités des exploitants, la réduction<br />
des impacts de l’exploitation forestière, notamment<br />
sur les sols et l’exploitation des bois non valorisés<br />
actuellement.<br />
Les forêts privées aussi seront mises à contribution<br />
avec une augmentation de leur production dans le<br />
cadre d’une gestion durable des forêts validée par des<br />
documents de gestion. Cette mobilisation pourrait<br />
atteindre 1500 m3/an (tous types de bois confondus)<br />
au cours de la mise en œuvre du PRFB.<br />
Presque toutes les entreprises de la filière bois<br />
martiniquaise sont actrices de filière de «seconde<br />
transformation» c’est-à-dire de façonnage<br />
du bois. Il s’agit d’artisans ou de petites structures<br />
de transformation qui opèrent dans des<br />
domaines variés : ébénisterie, menuiserie, fabrication<br />
de meubles et, plus récemment, construction<br />
de charpentes et de maisons en bois.<br />
Reverdir la <strong>Martinique</strong>,<br />
un projet porté par Péyi Vert<br />
« Péyi Vert », inauguré en juin 2020, est porté<br />
par l’association Entreprises & Environnement.<br />
Ce programme a pour ambition de planter<br />
un million d’arbres en <strong>Martinique</strong> en cinq ans.<br />
L’objectif ? Protéger, voire restaurer les écosystèmes<br />
dégradés et préserver notre patrimoine<br />
végétal (au profit des espèces exotiques souvent<br />
envahissantes) afin de contribuer à la résilience<br />
du territoire.<br />
Environ 70 espèces indigènes – rares ou<br />
menacées d’extinction - font partie de la liste<br />
établie avec les experts scientifiques (ONF,<br />
DEAL, Conservatoire Botanique de <strong>Martinique</strong>,<br />
DAAF...).<br />
106 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Martinique</strong> N°5