Recyclepro (FR)_2022-02
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RecyclePR<br />
ANNÉE 2 I NUMÉRO 2 <strong>2<strong>02</strong>2</strong> I NOVEMBRE-DÉCEMBRE<br />
RecyclePR<br />
PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />
PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE | RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />
2<br />
Sur la voie de la<br />
mobilité verte<br />
Roadshow sur les<br />
granulats recyclés<br />
Empêcher la fuite<br />
de carbone<br />
Encourager les<br />
emballages circulaires
SPRAYSTREAM<br />
RECYCLING<br />
<strong>FR</strong>OM WASTE TO VALUE<br />
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RECYCLONS<br />
ENSEMBLE<br />
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B-1740 Ternat<br />
www.vanderspek.be
DESTINATION CONNUE<br />
RECYLAGE GARANTI<br />
Valipac est la première organisation européenne à avoir réussi à établir<br />
une cartographie précise des déchets d’emballages industriels en plastique<br />
et à contrôler les recycleurs. Une initiative qui garantit que vos déchets d’emballages<br />
sont effectivement recyclés. Et ça, c’est bon pour vous et pour la planète!<br />
Plus d’infos sur valipac.be
ÉDITION<br />
2<br />
ÉDITORIAL<br />
Concrétiser les ambitions de circularité<br />
Chacun est conscient de la nécessité de promouvoir au maximum la durabilité et la circularité de notre économie dans son ensemble. Tous nos<br />
efforts doivent privilégier la transformation des déchets en nouvelles matières premières et mettre un terme aux habitudes de consommation<br />
héritées de la société du jetable telle que nous la connaissons depuis trop longtemps. Il faut cesser de mettre constamment sur le marché des<br />
nouveaux produits qui consomment encore et toujours de précieuses matières premières et engendrent inévitablement d’importantes émissions<br />
de carbone au cours de leur production.<br />
Si l’Europe veut réellement atteindre ses objectifs de neutralité carbone d’ici 2050, il est incontestable que le secteur du recyclage mérite<br />
un solide coup de pouce pour apporter sa pierre à l’édifice. Partout dans le monde, le dérèglement climatique nous rappelle que la nature<br />
est bouleversée et ne parvient plus à trouver son équilibre. Produire plus, toujours plus, n’est pas sans conséquences. Les matières premières<br />
se raréfient, les mines de métaux précieux atteignent lentement mais sûrement leurs limites d’exploitation. Avec en corollaire, des difficultés<br />
d’approvisionnement et une hausse des coûts substantielle.<br />
Il y a urgence. Il est impératif de faire évoluer nos modèles d’entreprise pour y inclure l’utilisation durable et la réutilisation au sens le plus large.<br />
Tendre vers une économie circulaire à tous les niveaux de l’activité industrielle. Le secteur du recyclage place déjà la barre à un haut niveau en<br />
matière de revalorisation et de circularité. Mais toute initiative dans ce domaine est évidemment conditionnée par le facteur de rentabilité. Les<br />
coûts du recyclage et de la revalorisation des flux de déchets doivent être compensés par les bénéfices liés à leur réintroduction dans le circuit<br />
économique sous forme de matières premières de qualité équivalente. Et cela suppose d’atteindre un volume critique suffisant.<br />
Pour encourager cette transition vers plus de circularité, les pouvoirs publics doivent encourager les certifications des matériaux recyclés<br />
pour attester de leur qualité, et donc de leur légitimité. Les recyclats de haute qualité doivent pouvoir être échangés et négociés en Europe<br />
aussi facilement que les matières premières originales. Car il est nécessaire de continuer à encourager les nouvelles initiatives. Du reste,<br />
certaines voient déjà le jour, Citons, sans exhaustivité, une usine de traitement des polymères techniques provenant des déchets électriques<br />
et électroniques, la mise en place d’une filière de recyclage des batteries électriques, le projet d’usine de recyclage des « vieux » matelas. Sans<br />
ignorer les futurs projets qui se concentrent sur le recyclage des plastiques rigides.<br />
Dans cette optique, soulignons avec satisfaction le récent appel à projet « Belgian Builds Back Circular » visant à soutenir des projets innovants<br />
et des activités de recherche qui intègrent la dimension circulaire dans quatre secteurs spécifiques : les vélos électriques, l'énergie éolienne,<br />
les soins de santé et la biomimétique. Un pas dans la bonne direction, assurément. Car pour avancer, une chose est sûre: il faut se donner les<br />
moyens de ses ambitions.<br />
Bonne lecture!<br />
Luc Ophals
RecyclePR<br />
PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE<br />
recyclepro.be/fr<br />
Année 2 • numéro 2 <strong>2<strong>02</strong>2</strong><br />
Paraît 2 x par an<br />
ÉDITEUR<br />
Domein De Herten<br />
Hertsbergsestraat 4,<br />
B-8<strong>02</strong>0 Oostkamp<br />
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louwersmediagroep.be<br />
BUREAU AUX PAYS-BAS<br />
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08 14<br />
RÉDACTION FINALE<br />
Luc Ophals<br />
ÉQUIPE DE RÉDACTION<br />
Valérie Couplez, Denuo, Kris Vandekerkhove,<br />
Roels van Gils, Luc Ophals<br />
GESTION DE PROJET<br />
Kevin Desender<br />
k.desender@louwersmediagroep.be<br />
SECRÉTARIAT<br />
Riana Holley<br />
PUBLICITÉ<br />
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téléchargement, envoyez un mail à<br />
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À l’att. de: Louwers Mediagroep<br />
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déménagement à :<br />
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RÉSILIATION<br />
Sans avis écrit de résiliation deux mois avant<br />
la fin de la période d’abonnement, celui-ci est<br />
automatiquement prolongé d’un an.<br />
LECTEURS CONTRÔLÉS<br />
Par abonnement et en distribution contrôlée à<br />
destination des ministères concernés, pouvoirs publics<br />
provinciaux, communaux et autres, entreprises de<br />
recyclage de déchets et d’assainissement, fédérations,<br />
entreprises de démolition, gros entrepreneurs et<br />
principaux fournisseurs du secteur<br />
GRAPHISME/DIRECTION ARTISTIQUE<br />
studio@louwersmediagroep.be<br />
Impression<br />
Imprimerie Hendrix, Peer<br />
Aucune partie de cette publication ne peut être reprise ou reproduite sans<br />
l’autorisation écrite de l’éditeur et sans mention de la source. Bien que<br />
ce magazine ait été réalisé avec le plus grand soin, éditeur et auteurs<br />
ne peuvent être tenus responsables de la justesse et de l’exhaustivité de<br />
l’information. Ils n’acceptent en conséquence aucune responsabilité pour les<br />
dommages de toute nature, résultant d’actions et/ou de décisions basées<br />
sur cette information.<br />
Une plateforme qui met en relation les vendeurs d’emballages en plastique et les utilisateurs 8<br />
Plan de relance de la Wallonie 10<br />
Bâtisseurs de ponts entre l’environnement et l’entreprise 12<br />
Les grandes dames de l’industrie belge du recyclage 14<br />
Carte blanche, Bruno Arts 18<br />
Circular Design in Plastics, vers l’écoconception 20<br />
DOSSIER MOBILITÉ VERTE<br />
22 34<br />
Vers le carburant du futur 22<br />
Quelles sont les possibilités politiques pour une politique en matière de climat et de mobilité 26<br />
Vers l’infrastructure du futur 30<br />
Le gouvernement fédéral dispose d’un plan d’action pour plus de circularité 34<br />
Le monde incertain du recyclage du plastique 37<br />
Denuo: Shaping the future of used materials 39<br />
Linde Material Handling augmente la capacité de levage des chariots électriques à 10-18 tonnes 47<br />
Une femme à l‘honneur: « C’est très motivant et enthousiasmant » 48<br />
En s’agrandissant, Van Laecke Group est paré pour l’avenir 50<br />
Le conseil de Kurt: Écologie et mobilité sur le chantier 53
SOMMAIRE<br />
47 50<br />
62<br />
DOSSIER DÉMOLITION ET CONCASSAGE<br />
Granulats recyclés: nouveau guide technique et roadshow en Wallonie 54<br />
Le robot de démolition DXR fait le job… avec une vitesse et une précision impressionnantes 56<br />
70 72<br />
Faites confiance à des experts reconnus pour vous guider dans la législation environnementale 58<br />
RecyclePR<br />
ANNÉE 2 I NUMÉRO 2 <strong>2<strong>02</strong>2</strong> I NOVEMBRE-DÉCEMBRE<br />
RecyclePR<br />
PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />
Le nouveau godet cribleur-broyeur pour pelles et mini-pelles 61<br />
Les nombreux avantages d’un contrôle efficace de la poussière 62<br />
L’« or noir », un business en plein essor 64<br />
PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE | RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />
DOSSIER EXPORTATION<br />
2<br />
Sur la voie de la<br />
mobilité verte<br />
Roadshow sur les<br />
granulats recyclés<br />
Empêcher la fuite<br />
de carbone<br />
Encourager les<br />
emballages circulaires<br />
Distinguer les déchets des matériaux recyclés 68<br />
Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières 70<br />
Récupérer et revaloriser les déchets<br />
de construction, c’est pratiquer<br />
l’urban mining<br />
Photo : FEREDECO<br />
Transformer le papier récupéré en papier de qualité ? Défi accepté ! 72<br />
La réalité des chiffres 75<br />
Le top et le flop dans chaque maillon de l’économie circulaire 77<br />
Pour rester gratuitement au<br />
courant de l’actualité, suiveznous<br />
sur les réseaux sociaux et<br />
inscrivez-vous à notre newsletter.<br />
recyclepro.eu/fr<br />
Recycle Partners 79
ENCOURAGER LES EMBALLAGES AVEC DU RECYCLAT<br />
UNE PLATEFORME QUI MET<br />
EN RELATION LES VENDEURS<br />
D'EMBALLAGES EN PLASTIQUE<br />
ET LES UTILISATEURS<br />
Le recyclage et la récupération des matériaux sont une bonne chose, pour autant que nous<br />
puissions ensuite boucler la boucle avec le recyclat. Valipac veut être un facilitateur dans<br />
ce domaine avec sa plateforme myRecycledContent. Elle met les entreprises qui souhaitent<br />
œuvrer en faveur d'emballages plus circulaires en contact avec des fournisseurs certifiés<br />
de films avec du recyclat. Filip Vangeel, Manager Circular Economy, explique comment<br />
cela fonctionne.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos Valipac<br />
Valipac veut encourager l'industrie à utiliser<br />
davantage de contenu recyclé bijvoegen: dans<br />
les emballages plastiques industriels.<br />
Filip Vangeel : « Les clients de Valipac qui commercialisent<br />
des produits en Belgique recevront un<br />
bonus de 50 euros par tonne pour le contenu recyclé<br />
dans les emballages industriels en plastique. »<br />
Fermer le cycle des emballages industriels en<br />
plastique n'est pas un cheminement évident. En<br />
colla boration avec Vlaanderen Circulair, Valipac<br />
a déjà prouvé dans un certain nombre de projets<br />
que c'était possible. « Il y avait un projet avec<br />
Wienerberger sur les films rétractables et un autre<br />
avec Colruyt sur les films étirables. Nous avons ainsi<br />
appris qu'il est effectivement possible de fabriquer<br />
des emballages en plastique de qualité équivalente<br />
en y ajoutant du recyclat. Les emballages avec<br />
contenu recyclé pouvaient parfaitement répondre<br />
aux exigences du client, par exemple en ce qui<br />
concerne la sécurité du chargement. Et il faut y<br />
travailler, car le tri et le recyclage ne sont vraiment<br />
rentables que lorsque ces recyclats redeviennent<br />
de nouveaux emballages. »<br />
Au moins 30% de PCR garantis<br />
Valipac veut donc encourager l'industrie à utiliser<br />
davantage de contenu recyclé dans les emballages<br />
industriels en plastique. Elle a mis en place<br />
la plateforme myRecycledContent à cet effet.<br />
« Nous voulons jouer les entremetteurs. N'hésitez<br />
pas à l'appeler Tinder pour les entreprises à la<br />
recherche de matériaux d'emballage contenant<br />
du recyclat. Nous mettons en relation les<br />
fournisseurs et les utilisateurs professionnels<br />
» résume Filip Vangeel de manière ludique.<br />
Comment cela fonctionne-t-il ? Les fournisseurs<br />
de matériaux d'emballage qui contiennent au<br />
moins 30 % de recyclats post-consommation<br />
(PCR) et qui disposent d’une certification par<br />
un bureau d’audit indépendant sont ajoutés<br />
à la plateforme. « La différence entre les films<br />
avec ou sans recyclat est parfois difficile à<br />
percevoir. C'est pourquoi il est important que les<br />
producteurs disposent des garanties nécessaires.<br />
Par exemple, les entreprises certifiées par des<br />
systèmes de certification sous l'égide de Polycert<br />
peuvent être automatiquement répertoriées. »<br />
Bonus de 50 euros par tonne de PCR<br />
Le site web est accessible à tous, afin de donner<br />
aux fournisseurs la visibilité dont ils ont besoin.<br />
8 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
En outre, il est avantageux pour un producteur<br />
d'opter pour un emballage plus circulaire.<br />
Les clients de Valipac reçoivent un bonus de<br />
50 euros par tonne pour les emballages avec un<br />
minimum de 30% de contenu recyclé utilisés pour<br />
commercialiser leurs marchandises en Belgique.<br />
« Il s'agit d'une réduction sur la contribution de<br />
Valipac. À partir de janvier 2<strong>02</strong>3, les premiers<br />
clients recevront leur bonus », ajoute Filip Vangeel.<br />
À l'heure où nous écrivons ces lignes, le site<br />
compte treize prestataires qui, soit dit en passant,<br />
ne se limitent pas aux frontières nationales. « Ce<br />
sont ceux qui disposent déjà d'une certification.<br />
Des processus de certification sont actuellement<br />
en cours chez d'autres fournisseurs, et nous nous<br />
attendons donc à ce que le nombre de prestataires<br />
augmente rapidement. »<br />
Mieux informer les producteurs sur<br />
les options circulaires<br />
Valipac croit fermement au succès de sa plateforme.<br />
Lancée à titre de projet pilote dans le<br />
secteur de la construction à l'automne dernier,<br />
elle est déjà déployée dans d'autres secteurs.<br />
« Tout simplement parce que nous avions déjà de<br />
l'expérience grâce aux projets pilotes. Nous en<br />
avons déduit que les entreprises ont la volonté<br />
d'emballer de manière plus durable, mais qu'elles<br />
ne savent pas vraiment par où commencer. Les<br />
produc teurs d'emballages devraient mettre<br />
davan tage en avant ces produits auprès de leurs<br />
clients et, inverse ment, les sociétés elles-mêmes<br />
de vraient égale ment s'interroger davantage sur<br />
ce qui est possible. La question de savoir dans<br />
quelle mesure la plateforme peut contribuer<br />
à combler ce fossé est, pour l'instant, pure<br />
conjecture. Ce n'est qu'avec les déclarations des<br />
clients en janvier que nous pourrons tirer les<br />
premières conclusions. »<br />
Encourager un meilleur tri<br />
et le recyclage<br />
Pour Filip Vangeel, la mission de Valipac sera<br />
couronnée de succès si les entreprises sont<br />
« Les entreprises<br />
ont bel et bien la<br />
volonté d'emballer<br />
de manière plus<br />
durable, mais elles<br />
ne savent pas par<br />
où commencer. »<br />
davantage sensibilisées. « Aujourd'hui, nous<br />
mettons principalement en relation les utilisateurs<br />
avec les vendeurs de films en plastique. À terme,<br />
nous souhaitons également nous intéresser aux<br />
plastiques rigides, mais la certification sera un<br />
peu plus difficile dans ce domaine. Surtout pour<br />
les produits qui entrent en contact direct avec les<br />
aliments. Mais pour d'autres secteurs, l'intérêt<br />
est déjà manifeste. L'idée de fermer les cycles<br />
des emballages industriels en plastique fait donc<br />
son chemin dans la pratique. Et cela ne peut être<br />
qu'une bonne chose pour encourager davantage<br />
l'ensemble du marché des entreprises à mieux<br />
trier et recycler », conclut Filip Vangeel. ❚<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
9
Plan de relance<br />
de la Wallonie<br />
Durant l’année <strong>2<strong>02</strong>2</strong>, le Gouvernement wallon a décidé de mutualiser plusieurs programmes d'actions complémentaires, dont Get up Wallonia<br />
et le Plan Wallon de Transition, en vue d'assurer davantage de cohérence et de maximiser les retombées positives pour les wallons. On peut<br />
considérer que la Wallonie dispose désormais d'un plan de relance ambitieux doté d'un budget de plus de 7 milliards € d'ici 2<strong>02</strong>4. À travers<br />
319 mesures réparties en 22 objectifs stratégiques. De nombreuses opportunités pour nos entreprises.<br />
Texte & photos DENUO<br />
Définir une nouvelle politique industrielle ?<br />
Parmi les orientations du Plan de relance, de grandes ambitions, telles que la<br />
mise en œuvre de la stratégie régionale d’innovation (S3), avec l’objectif de<br />
constituer des écosystèmes innovants, de concentrer les moyens des acteurs<br />
régionaux sur des priorités et de traduire celles-ci en feuilles de route par<br />
domaine d’innovation stratégique. Nous serons particulièrement attentifs à<br />
celle consacrée aux matériaux circulaires. L’exécutif wallon entend également<br />
consacrer près de 30 millions d’euros pour permettre une politique industrielle<br />
axée sur les chaînes de valeur stratégique et opérer l’implantation de projets<br />
de relocalisation industrielle ou manufacturière (industrie ou PME).<br />
Les entreprises belges actives dans le recyclage et la gestion des déchets demandent de la flexibilité pour lutter contre la crise énergétique.<br />
10 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
On peut considérer que la Wallonie dispose d'un plan de relance ambitieux doté d'un budget de plus de 7 milliards € d'ici 2<strong>02</strong>4.<br />
Ceci offre de nombreuses d’opportunités pour les entreprises actives dans le recyclage et la gestion des déchets.<br />
Une première étape a été consacrée récemment via le soutien à l’installation<br />
d’une unité de démantèlement et de recyclage d’avions sur un terrain jouxtant<br />
l’aéroport de Charleroi. Un consortium d’entreprises composé de Sabena<br />
Engineering, Sabena Aerospace Technologies, Sabca, Comet Traitements a<br />
été choisi pour exécuter cette mesure dotée d’un budget de 39 millions euros.<br />
Soutenir les filières et accompagner l’innovation<br />
Le Gouvernement s’est également fixé des objectifs élevés en matière de<br />
réduction et de prévention des déchets. Un appel à projets initié début<br />
d’année était consacré à la prévention des déchets et à leur gestion en tant<br />
que ressources, avec un volet sur le tri, la collecte sélective et la logistique<br />
pour favoriser le recyclage.<br />
d'un système de collecte sélective du verre plat et de la laine de verre en fin<br />
de vie issus du secteur de la démolition ou de la rénovation ».<br />
L'objectif, développer la filière via les différentes étapes logistiques de la<br />
chaîne de valeur, de la collecte sélective à l’adaptation des conteneurs,<br />
l’amélioration du transport, ainsi que l’optimisation du recyclage en fonction<br />
de la qualité de la collecte sélective.<br />
Cet appel à projets est coordonné par le Département du sol et des déchets<br />
(SPW DG ARNE), avec la collaboration du Pôle de compétitivité GreenWin. ❚<br />
Un budget de 38 millions d’euros avait été rassemblé afin de soutenir ces<br />
projets et de répondre aux objectifs fixés par la Région dans le Plan wallon<br />
des déchets-ressources et la Déclaration de Politique Régionale 2019-2<strong>02</strong>4.<br />
Les projets éligibles devaient présenter un caractère innovant, ainsi qu’un<br />
caractère pilote ou de démonstration. Il s’agissait aussi d’apporter une solution<br />
structurelle, pérenne et/ou reproductible et d’aller au-delà des exigences<br />
réglementaires en vigueur. La mise en place ou le renforcement de partenariats<br />
entre les acteurs clés devait être privilégié pour atteindre les objectifs.<br />
Parmi les projets retenus, deux ont été (co)construits entre les producteurs de<br />
matériaux et le secteur des déchets.<br />
Le premier, intitulé « Circulation des déchets de construction et de démolition »<br />
ou (CD)² a été élaboré en collaboration avec le Centre Scientifique et<br />
Technique de la Construction (CSTC), les producteurs belges de matériaux de<br />
construction (BPM-PMC) et les entreprises Dufour - Cogetrina, Galère, Knauf,<br />
Wienerberger et Saint-Gobain.<br />
L’objectif, augmenter le taux de recyclage des déchets de construction et de<br />
démolition grâce à l’amélioration du tri sur chantier et au développement de<br />
plusieurs filières spécifiques de collecte. Une collaboration de l’ensemble de<br />
la chaîne de valeur - l’entrepreneur, le collecteur et le recycleur – est organisée,<br />
et permet la réplicabilité.<br />
Le second, construit en collaboration avec la fédération des producteurs et<br />
transformateurs de verre (Indufed) et la SA Minérale, vise la « Mise en place<br />
Sacs transparents pour les déchets résiduels des entreprises<br />
obligatoires en Flandre à partir du 1er janvier 2<strong>02</strong>3.<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
11
BÂTISSEURS DE PONTS ENTRE<br />
L'ENVIRONNEMENT ET L'ENTREPRISE<br />
Fondé en 1999, le cabinet de conseils M-tech aide les entreprises des secteurs les plus divers à mettre en œuvre une approche globale des<br />
questions environnementales. Depuis ses bureaux en Flandre, en Wallonie, à Bruxelles et aux Pays-Bas, quelques 55 experts vous guident<br />
et vous conseillent sur les nombreuses obligations légales en matière d'environnement. Avec une implication maximale et dans un seul but :<br />
rechercher ensemble la meilleure solution à votre problème.<br />
Texte Luc Ophals | Photos M-tech<br />
M-tech offre une gamme complète de services couvrant tous les domaines<br />
pertinents (eau, sol, air, déchets, santé). Des conseils en matière<br />
d'environnement, de prescriptions légales et techniques liées aux conditions<br />
d’exploitation, de biodiversité, d’assainissement de sol, d'aménage ment du<br />
territoire et de sécurité au sens large à la coordination complète des demandes<br />
de permis d'environnement, des rapports d'impact sur l'environnement (EIE),<br />
des études de qualité du sol et eau souterraine, des rapports de sécurité (RV)<br />
et des questions d'aménagement ou de mobilité.<br />
Centre de regroupement et traitement de déchets – gestion des incidences sur la<br />
qualité de l’air, le charroi, la gestion des eaux et implication sur l’économie circulaire.<br />
Une approche intégrée et axée sur les résultats<br />
On ne peut l'ignorer. Les questions environne mentales sont assez complexes.<br />
En outre, chaque situation d'entreprise requiert une approche spécifique<br />
et personnalisée. Chaque cas est différent. Les experts et spécialistes de<br />
M-tech accompagnent chaque dossier tout au long de la procédure, en<br />
étroite concertation avec les autorités concernées (commune, province,<br />
région, fédéral) : analyse, conseil, suivi, coordination jusqu'à ce que le projet<br />
soit achevé dans les délais et en conformité avec toutes les obligations<br />
administratives, environnementales et de sécurité.<br />
Un accompagnement de A à Z, quel que soit le projet<br />
Qu'il s'agisse de la faisabilité d'un nouveau projet, dans le cadre de<br />
son intégration dans l'environnement ou de la recevabilité des travaux<br />
de rénovation ou de démolition, M-tech vous offre la certitude d'un<br />
accompagnement efficace de votre dossier tout au long du processus de<br />
traitement administratif, y compris les études d'impacts, les mesures, les<br />
analyses, les rapports et les documents nécessaires à l'acceptation finale<br />
par les autorités compétentes. L’offre de services comprend, entre autres,<br />
les conseils environnementaux (relatifs à la faisabilité ou admissibilité d’un<br />
projet) ; la coordination environnementale (accompagnement dans le suivi<br />
et l’interprétation de la législation) : l’étude d’incidences (évaluation des<br />
impacts environnementaux préalable à une demande de permis) ; l’étude<br />
ou rapport de sécurité (en cas de présence de substances dangereuses dans<br />
l’entreprise) ; les études de sol et des eaux souterraines (analyse des pollutions<br />
présentes et des concentrations, caractérisation latérale et verticale, nécessité<br />
d’assainir, gestion des risques et suivi d’assainissement).<br />
12 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
Le traitement des déchets et l’exploitation d’une unité : éviter, réduire et compenser les impacts.<br />
« Les experts de M-tech sont en quelque sorte les intermédiaires<br />
entre l’entreprise et les services publics de l’environnement. »<br />
Dans la pratique du recyclage<br />
« Supposons qu’une demande de permis soit conditionnée au dépôt d’une<br />
étude de sol, en application du décret sol du 1er mars 2018 qui chapeaute<br />
l’assainissement des sols wallons. Cette étude de sol devra être approuvée<br />
par la DAS (Direction de l’Assainissement des Sols wallons). Le décret sol<br />
vise tout terrain potentiellement pollué ou à risque et en assure leur gestion<br />
et leur assainissement le cas échéant. En outre, la réglementation relative<br />
à la traçabilité des terres pourra également s’appliquer, et ce, pour tous les<br />
chantiers de terres de plus de 400 mètres cubes ou tout terrain pollué, quel que<br />
soit le volume en mètres cubes. Ainsi, si le terrain est pollué ou si l’excavation<br />
comporte plus de 400 mètres cubes de terre, un rapport de qualité des terres<br />
doit être rédigé. » explique Eddy Willems, coordinateur environnemental et<br />
Julien Hulot, consultant senior. « Et dans cette situation, nous nous chargeons<br />
d’effectuer les prélèvements et les contrôles d’échantillons de sol et/ou d’eau,<br />
la réalisation et le suivi des investigations de terrain, le suivi de la qualité<br />
de la nappe phréatique etc., » précisent-ils. L’intention est d’encadrer tous<br />
les mouvements de terre, d’assurer la meilleure gestion possible des terres<br />
excavées, de veiller à l’application des meilleures techniques disponibles en<br />
cas de dépollution (preuves à l’appui).<br />
Expertise et expérience en guise d’atouts<br />
M-tech compte dans ses rangs des experts qui peuvent s'appuyer sur une<br />
longue expérience dans les services publics compétents pour les questions<br />
environnementales. Cela permet de mieux comprendre comment un dossier<br />
sera analysé et interprété, d'anticiper les points les plus importants, d'agir<br />
en bonne intelligence et finalement de fluidifier le traitement du dossier en<br />
Centre de regroupement de déchets (scories) – coordination et<br />
gestion environnementale:<br />
évitant les malentendus et les causes de rejet. Cela n'est pas sans importance.<br />
« Nous sommes les intermédiaires entre l'entreprise et les services publics de<br />
l'environnement", conclut Peter De Bruyne. » coordinateur EIA. ❚<br />
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Les grandes dames de l'industrie<br />
belge du recyclage<br />
En juillet, Recycling International a publié son top 100 annuel, une liste compilant les principaux noms de l'industrie du recyclage dans le<br />
monde. Elle comprend un certain nombre de Belges, sept pour être précis. Cela signifie que nous obtenons le même score que les Pays-Bas.<br />
Dans cet article, nous souhaitons vous présenter les grandes dames du monde du recyclage belge.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos XBST, Febelcar et Plastics Recyclers<br />
Place 16 : Caroline Craenhals<br />
Caroline Craenhals représente la quatrième<br />
génération à la tête de l'entreprise familiale Belgian<br />
Scrap Terminal (BST) depuis 2019. L'entreprise, qui<br />
compte sept sites en Belgique et en France, traite<br />
chaque année environ un million et demi de tonnes<br />
de déchets ferreux et non ferreux. « J'espère que<br />
c'est ma passion pour le métier qui m'a amenée si<br />
haut dans cette liste », commence-t-elle. « Mais bien<br />
sûr, je ne le fais pas seule ! J'ai la chance d'être<br />
entourée d'une équipe de spécialistes passionnés.<br />
Cette reconnaissance leur revient également. »<br />
Selon elle, le fait que la Belgique, en tant que petit<br />
pays, obtienne de si bons résultats s'explique par<br />
plusieurs raisons. « Notre situation centrale nous<br />
aide évidemment. Mais nous n'avons pas non<br />
plus d'industrie lourde, donc nous avons toujours<br />
vu la valeur des déchets. Dans les années à venir,<br />
nous devons continuer à nourrir cette ambition<br />
de faire plus et mieux, mais en gardant un œil<br />
sur la pratique quotidienne. En effet, les matières<br />
premières sont des produits de base sur un marché<br />
mondial. Il serait dommage, après tout ce que nous<br />
avons déjà construit, de nous faire concurrence sur<br />
le marché par des réglementations trop strictes.<br />
L'économie et l'écologie peuvent parfaitement aller<br />
de pair. » Pourtant, elle continue surtout à croire<br />
fermement à toute la beauté que ce secteur a à<br />
offrir. « Ma force motrice ? Que nous transformions<br />
chaque fin en un nouveau départ. BST a célébré son<br />
100e anniversaire en septembre. Le recyclage n'a<br />
donc rien de nouveau, même si la tendance n'est<br />
qu'actuelle. Cela a toujours été une façon de rendre<br />
La mission est claire pour les années à venir : continuer à peaufiner la qualité et la sécurité du recyclat pour plus de circularité.<br />
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Catherine Lenaerts : « Aujourd'hui, nous pouvons<br />
donner une seconde vie à pas moins de 97,3%<br />
d'un véhicule hors d'usage par le biais de filières<br />
reconnues. Un travail qui nécessite une attention et<br />
une sensibilisation constantes. ».<br />
Caroline Craenhals : « Dans les années à venir, nous devons continuer à nourrir cette ambition<br />
de faire plus et mieux, mais en gardant un œil sur la pratique quotidienne. »<br />
« Le recyclage n'est pas nouveau, même<br />
s'il n'est qu'aujourd'hui à la mode. Cela<br />
a toujours été une façon de rendre à la<br />
nature et à la société. »<br />
Mathilde Taveau : « Le plastique est un matériau<br />
formidable, mais nous devons réfléchir à la manière<br />
dont nous l'utilisons et le recyclons. Une recherche<br />
qui n'en est encore qu'à ses débuts. »<br />
à la nature et à la société. Le « non » n'est jamais<br />
une réponse définitive dans le monde du recyclage.<br />
Nous continuons à chercher des alternatives. C'est<br />
cette complexité, ce caractère innovant et cette<br />
diversité qui rendent mon travail si fascinant. »<br />
Place 23: Catherine Lenaerts<br />
En tant que directrice générale de Febelauto,<br />
Catherine Lenaerts a joué un rôle important<br />
dans la collecte, le traitement et le recyclage des<br />
véhicules hors d'usage. « Lorsque j'ai commencé<br />
en 2001, il n'y avait pratiquement aucun centre<br />
reconnu pour les véhicules hors d'usage et<br />
pratiquement aucune voiture. Il existait déjà<br />
un traitement de la ferraille, mais il s'agissait<br />
de réunir les deux. Aujourd'hui, nous pouvons<br />
donner une seconde vie à pas moins de 97,3%<br />
d'un véhicule hors d'usage par le biais de canaux<br />
reconnus. Un travail qui exige une attention et<br />
une sensibilisation constantes, car des opérateurs<br />
mobiles illégaux ne cessent de surgir. C'est une<br />
question qui doit être résolue au niveau européen.<br />
» Même après plus de 20 ans, la motivation de<br />
Catherine Lenaerts reste intacte. « Parce que<br />
nous sommes toujours confrontés à de nouveaux<br />
défis », résume-t-elle. « Depuis 2016, l'histoire des<br />
batteries s'est ajoutée. Il n'y avait pas de solutions<br />
pour cela à l'époque. Avec la spin-off Watt4Ever,<br />
nous pouvons désormais convertir les batteries<br />
des véhicules électriques en systèmes de stockage<br />
d'énergie. Un travail de pionnier dont je suis<br />
particulièrement fière. » Il en va de même pour les<br />
partenariats qui ont vu le jour tout au long de la<br />
chaîne. « Le recyclage est une question complexe<br />
où se mêlent différents intérêts et influences. Vous<br />
ne pouvez pas le faire seul. C'est pourquoi j'ai<br />
toujours essayé d'être un facteur de liaison à partir<br />
de Febelauto, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur<br />
des frontières du pays. Je nous vois comme une<br />
famille, avec beaucoup de connaissances à<br />
partager et des lignes directes pour mettre en<br />
marche les prochaines innovations. Parce qu'en<br />
termes de technologie et de développement, nous<br />
sommes un exemple pour le monde. Cela mérite<br />
aussi d'être dit. »<br />
Place 96: Mathilde Taveau<br />
Se retrouver en bas de cette liste n'est pas<br />
une honte. Au contraire. Ingénieur chimiste<br />
de formation, spécialisée dans les polymères,<br />
Mathilde Taveau, de Plastics Recyclers Europe,<br />
l'organisation qui est le porte-parole de l'industrie<br />
européenne du recyclage des plastiques, est<br />
tout à fait convaincante. « Les plastiques sont<br />
pointés du doigt de manière très sévère, mais ils<br />
font tout autant partie de la solution. Tant que<br />
nous continuerons à faire de mieux en mieux, en<br />
termes de collecte, de recyclabilité et finalement<br />
de valorisation. J'ai toujours essayé d'apporter ma<br />
pierre à l'édifice. ❯<br />
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D'abord sur le terrain, dans la R&D et le contrôle<br />
de la qualité, et maintenant davantage dans le<br />
cadre réglementaire où je recherche comment<br />
les plastiques recyclés peuvent être réutilisés en<br />
toute sécurité lorsqu'ils sont en contact direct<br />
avec les aliments. » D'où vient cette passion ?<br />
« Le plastique est un matériau formidable, mais<br />
nous devons réfléchir à la manière dont nous<br />
l'utilisons et le recyclons. La recherche n'en<br />
est qu'à ses débuts. Il existe donc un potentiel<br />
extraordinaire pour développer de nouvelles<br />
choses et améliorer encore la qualité. Si nous<br />
y parvenons, les plastiques apporteront une<br />
contribution précieuse à l'économie circulaire.<br />
» La mission est donc claire pour Taveau :<br />
continuer à améliorer la qualité et la sécurité<br />
du recyclat pour plus de circularité. « En outre,<br />
je veux aider à traduire les réglementations<br />
existantes et futures pour les entreprises de<br />
recyclage. Celles-ci sont souvent formulées<br />
de manière très complexe, alors que c'est<br />
précisément dans la pratique quotidienne<br />
que les choses doivent se passer. C'est là que<br />
se fait la différence. Je veux aussi contribuer<br />
à l'éducation des nouvelles générations. En<br />
effet, le recyclage commence par la façon dont<br />
nous trions à la maison. J'espère que mon<br />
parcours pourra également inspirer d'autres<br />
personnes et montrer comment notre industrie<br />
embrasse l'innovation. » ❚<br />
« Le recyclage est un sujet complexe où différents intérêts et<br />
influences se rencontrent. Vous ne pouvez pas le faire seul. »<br />
Avec la spin-off Watt4Ever, les batteries des véhicules électriques peuvent désormais être converties en systèmes de stockage d'énergie.<br />
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CARTE BLANCHE<br />
« Au fur et à mesure que le<br />
recyclage et la circularité<br />
prenaient de l'importance<br />
dans la société, notre<br />
fédération a mué (plusieurs<br />
fois) pour devenir le navire<br />
qu’elle est aujourd'hui. »<br />
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CARTE BLANCHE<br />
Bruno Arts,<br />
Directeur général de Veolia Environmental Services Benelux<br />
Des fondements pour une<br />
plus grande influence<br />
Les choses ont bien bougé ces dernières années. À mesure que le recyclage et la circularité prenaient de l'importance dans<br />
la société, notre fédération a mué (plusieurs fois) pour devenir le navire qu'elle est aujourd'hui. Un navire naviguant sous<br />
un nouveau pavillon, avec un nouvel équipage et plus combatif que jamais. Prêt à peser davantage sur les politiques et<br />
à représenter les intérêts de nos entreprises sur la voie d'une société circulaire.<br />
Cette année, en tant que président de Denuo, j'ai passé le flambeau à Philippe Tychon pour les deux prochaines années.<br />
Dans cette carte blanche, je m'autorise un dernier regard en arrière et en avant pour terminer en beauté ces quelques<br />
mandats de présidence. Parce que les choses ont changé au cours de cette période. Ce qui a débuté en 1991 sous le<br />
nom de BVAV, l'Association belge des travailleurs du secteur des déchets, a reçu, au tournant du siècle, un nom plus<br />
conforme à l'ambition de ces entreprises pionnières de contribuer à un environnement plus vivable : FEBEM, Fédération<br />
des entreprises pour la gestion de l'environnement. Le drapeau sous lequel nous sommes devenus un partenaire loyal et<br />
actif des entreprises qui contribuent à boucler le circuit des matériaux et de l'énergie. Mais aussi un drapeau qui, au fur<br />
et à mesure que la pensée circulaire a le vent en poupe, était de moins en moins représentatif. Go4circle a su le faire et<br />
a pris le pouls de l'évolution de la société.<br />
Le fait que Coberec ait également cru à la même histoire fait que les deux fédérations poursuivent leur existence comme<br />
une seule fédération unifiée depuis le 1er janvier 2<strong>02</strong>0. Une fusion qui donne plus de poids au secteur. Cette fédération<br />
unifiée regroupe aujourd'hui plus de 250 entreprises actives dans la collecte, le tri, le recyclage et le traitement final de<br />
toutes sortes de matériaux usagés. Une augmentation d'échelle qui était également importante pour parler d'une seule<br />
voix, avec une seule vision et une seule identité dans un monde où les matières premières se font plus rares et où les<br />
entreprises veulent produire de manière durable. Mais sous un nouveau nom, dans lequel chacun pourrait trouver son<br />
compte, détaché du passé. Un exercice de réflexion qui nous a finalement conduits à Denuo, le mot latin pour « encore<br />
». Simplicité et force s'unissent dans un nouveau nom pour dire ce à quoi chacun de nos membres contribue : donner<br />
une seconde vie aux matériaux usagés. Et ce, encore et encore. Jusqu'à ce qu'ils ne soient plus utilisables ou recyclables.<br />
Toute une trajectoire en quelques mandats présidentiels pour en arriver là où nous sommes aujourd'hui. Mais une<br />
trajectoire nécessaire pour nous positionner plus fortement. Dans un paysage où notre secteur est plus pertinent que<br />
jamais, mais où, plus que jamais, nous devons veiller à ce que les ambitions circulaires ne prennent pas le pas sur les<br />
pratiques quotidiennes de nos membres. L'influence pour trouver cet équilibre est là. L'équipe de Denuo est prête à se<br />
mobiliser sous la houlette d'un capitaine nouveau mais compétent. ❚<br />
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CIRCULAR DESIGN IN PLASTICS,<br />
VERS L’ÉCOCONCEPTION<br />
Texte & photos DENUO<br />
Avec le soutien du Plan de Relance de la<br />
Wallonie et dans le cadre de la stratégie wallonne<br />
d’économie circulaire « Circular Wallonia »,<br />
Canopea, Denuo, essenscia, Greenwin et Plastiwin<br />
pilotent la démarche Circular Design in Plastics.<br />
Il s’agit de permettre aux entreprises des filières<br />
de production, de trans formation et de recyclage<br />
des plastiques et des composites, de relever les<br />
défis en matière de conception circulaire, ou<br />
Circular Design, et ainsi gagner en compétitivité.<br />
Concrètement, des mesures d’accompagnement<br />
seront proposées aux entreprises, ou associations<br />
d’entreprises, qui soumettront un projet de<br />
conception circulaire, d’amélioration de la<br />
recyclabilité d’un produit ou encore d’optimisation<br />
de l’utilisation de contenu recyclé.<br />
Les partenariats sont particulièrement souhaités,<br />
l’objectif étant de favoriser autant que possible<br />
les collaborations entre acteurs de la chaîne de<br />
valeur.<br />
Le colloque sur la plasturgie<br />
circulaire<br />
En octobre, la journée « Circular Design in<br />
Plastics : vers la Plasturgie Circulaire » a réuni des<br />
représentants de la chaîne de valeur et des experts<br />
issus de centres de recherche et d’universités<br />
pour échanger sur l’impact environnemental des<br />
polymères synthétiques et naturels, la circularité<br />
et la durée de vie des produits ou encore les<br />
concepts d’analyse de cycle de vie.<br />
Pour la mise en pratique, dans le prolongement<br />
de cette journée académique, quatre ateliers,<br />
exclusivement destinés aux entreprises, seront<br />
organisés les 25 novembre et 2 décembre prochains.<br />
Contenu des ateliers<br />
L’objectif visé: se former pour évoluer vers une<br />
économie circulaire des plastiques et initier des<br />
nouveaux projets d’écoconception au sein de<br />
votre entreprise.<br />
Pour les entreprises du secteur du recyclage, il<br />
s’agit d’une occasion parfaite pour échanger<br />
avec les transformateurs wallons et relayer nos<br />
préoccupations en matière de recyclabilité.<br />
Analyse de cycle de vie : qu’est-ce qu’une ACV, les<br />
méthodologies et implications.<br />
Vendredi 25 novembre (Liège) 9h-12h30<br />
Avec Angélique Léonard (ULiège) et Olivier Talon<br />
(Materia Nova)<br />
Procédés de mise en œuvre et écoconception :<br />
pour mettre en place la résilience des entreprises<br />
sur les outils de production et les matières<br />
premières, ainsi que l’optimisation des besoins en<br />
énergie et en eau.<br />
Vendredi 25 novembre (Liège) 13h30-17h<br />
Avec Aurore Richel (ULiège), Carl Emmerchts<br />
(SIRRIS) et Marc Ansay (SIRRIS)<br />
Utilisation de matériaux recyclés circulaires :<br />
comment intégrer les matériaux recyclés dans le<br />
procédé et les produits<br />
Vendredi 2 décembre (Mons) 9h-12h30<br />
Avec Ph. De Groote (Certech) et Fouad Laoutid<br />
(Materia Nova)<br />
Ecoconception des produits finaux : travail sur les<br />
freins à la recyclabilité et les principaux concepts<br />
de l’écoconception des plastiques<br />
Vendredi 2 décembre (Mons) 13h30-17h<br />
Avec Jean-Marie Raquez (UMons) et Jean-Michel<br />
Thomassin (Celabor).<br />
Organisation des travaux<br />
Il s’agit d’ateliers participatifs au cours desquels<br />
les intervenants seront amenés à travailler en<br />
groupes pour répondre à des questions très<br />
concrètes en lien avec le sujet. Les connaissances<br />
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Participez aux ateliers du Circular Design in Plastics. Ce sera l'occasion idéale de rencontrer et d’échanger avec d’autres<br />
entreprises actives dans la chaîne de valeur des plastiques, avec l’ambition que des synergies se formeront.<br />
seront abordées à travers les discussions et les<br />
échanges avec les autres entreprises participantes<br />
et animés par des experts.<br />
Les participants auront l’occasion de rencontrer<br />
et d’échanger avec d’autres entreprises situées<br />
en Wallonie, avec l’ambition que des synergies<br />
se formeront naturellement autour des tables.<br />
Il s’agira d’être « acteurs », vous apporterez vos<br />
questions, vos difficultés, ainsi que des pistes<br />
de solution.<br />
Appel à manifestation d’intérêt<br />
Ces ateliers seront aussi l'occasion de réfléchir<br />
à des défis propres et des projets concrets que<br />
vous pourrez soumettre à l’appel à manifestation<br />
d’intérêt lancé en 2<strong>02</strong>3, dont l’objectif<br />
est de vous proposer un accompagnement<br />
sur mesure.<br />
Plus d’informations ?<br />
Denuo : jean-francois.pinget@denuo.be<br />
Plastiwin, coordinateur :<br />
rosina.giordano@plastiwin.be ❚<br />
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DOSSIER MOBILITÉ VERTE<br />
VERS LE CARBURANT<br />
DU FUTUR<br />
Fin septembre, Denuo a ouvert ses portes pour lancer le débat sur la<br />
mobilité routière verte pour le secteur des déchets et du recyclage.<br />
Comment le secteur peut-il rendre sa chaîne logistique plus durable<br />
? Ce n'est pas évident, car de nombreux facteurs entrent en jeu<br />
dans la logistique. Le débat a donc été divisé en trois tables rondes,<br />
chacune abordant un défi logistique sur la voie de la mobilité verte.<br />
Le premier débat a porté sur les alternatives technologiques<br />
disponibles pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles.<br />
Ont rejoint la table : André Dewilde (Agency Net Brussels), Filip<br />
Chanterie (FAUN), Alexander Desplentere (MOLCY), Steven Soens<br />
(Febiac) et Jean-Philippe Deroeux (Dufour - Cogetrina).<br />
Texte Valérie Couplez | Photos iStock<br />
Pas de voie évidente vers la durabilité<br />
Un exemple qui montre que l'industrie du recyclage cherche sérieusement à<br />
devenir un secteur vert encore plus durable. Cependant, cette quête n'est ni<br />
évidente, ni avancée. De nombreuses entreprises commencent tout juste à voir<br />
comment elles peuvent mettre en œuvre et déployer certaines technologies.<br />
Lorsqu'il y a déjà un camion électrique (entièrement électrique ou hybride)<br />
Le premier débat a porté sur les alternatives technologiques qui existent pour<br />
réduire la dépendance aux combustibles fossiles.<br />
22 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
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DOSSIER MOBILITÉ VERTE<br />
« L'industrie du recyclage<br />
envisage sérieusement<br />
d’évoluer vers un secteur vert<br />
plus durable. »<br />
ou un camion alimenté à l'hydrogène dans la flotte, il s'agit généralement<br />
encore de phases d'essai initiales. Alors, qu'est-ce qui freine le secteur des<br />
déchets et du recyclage ? Trois facteurs de blocage ont été mis en évidence<br />
lors de la table ronde : l'autonomie de la technologie, le coût et la recherche<br />
de personnel qualifié.<br />
Autonomie limitée<br />
De nombreux consommateurs s'y heurtent eux-mêmes. Avec une voiture<br />
électrique, l'autonomie est limitée. Conduire jusqu'au sud de la France d'une<br />
seule traite pour les vacances d'été est une utopie. Il en va de même pour<br />
les camions électriques. Actuellement, l'autonomie est de 300 km pour les<br />
modèles entièrement électriques et jusqu'à 400 km pour les modèles hybrides.<br />
Une distance théorique, car en pratique, la température extérieure, le style de<br />
conduite du conducteur, les dénivelés à franchir, la situation géographique, le<br />
poids du chargement... peuvent grignoter ce rayon d'action. L'électrification<br />
des transports internationaux n'est donc pas encore pour demain. Toutefois,<br />
elle ouvre déjà des possibilités pour les opérateurs qui n'opèrent qu'à<br />
l'échelle locale. L'hydrogène offre effectivement plus de possibilités en termes<br />
d'autonomie. Une pile à combustible à base d'hydrogène dans un camion<br />
électrique peut fournir 800 km d'autonomie pour 80 kg d'hydrogène. ›<br />
Une pile à combustible à base<br />
d'hydrogène dans un camion<br />
électrique peut fournir 800 km<br />
d'autonomie pour 80 kg d'hydrogène.<br />
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DOSSIER MOBILITÉ VERTE<br />
Mais cette technologie en est encore à ses débuts et les possibilités de<br />
ravitaillement en Belgique sont également encore limitées.<br />
Gros investissements<br />
Le deuxième facteur est étroitement lié à l'âge relativement « jeune » de la<br />
commercialisation de ces technologies. Elles sont encore loin de représenter<br />
le courant dominant. Les projets actuels sont souvent encore en phase<br />
expérimentale. Pour atteindre la maturité, de lourds investissements devront<br />
être consentis par les constructeurs. Mais aussi par le secteur. On estime<br />
qu'un camion fonctionnant à l'électricité ou à l'hydrogène coûte 3,5 à 4<br />
fois plus cher qu'un camion classique. Et avec les prix actuels de l'énergie,<br />
vous ne comblerez pas cet écart du jour au lendemain. Au contraire. Certains<br />
participants à la table ronde estiment donc que si le gouvernement veut<br />
réaliser ses ambitions en matière de « net zéro », il devra soutenir le secteur<br />
de la logistique. Un soutien financier qui dépasse les subventions qui existent<br />
déjà au niveau régional ou européen.<br />
Trouver du personnel qualifié<br />
Pour terminer, le défi de trouver suffisamment de conducteurs a également<br />
été soulevé par les participants à la table ronde. Aujourd'hui, ce sont déjà<br />
des perles rares, ces conducteurs ayant les bonnes qualifications et la bonne<br />
mentalité pour s'aventurer chaque jour dans le trafic urbain intense. Pour la<br />
collecte des déchets, il faut déjà faire preuve d’un sacré courage. Mais les<br />
ateliers des entreprises de recyclage ont également de plus en plus de mal<br />
à trouver suffisamment de techniciens pour entretenir leur parc de véhicules.<br />
L'avènement de la nouvelle technologie de carburant ne facilitera pas cette<br />
situation. Il faut des compétences et des qualifications différentes pour<br />
travailler sur des camions électriques. Le secteur s'intéresse donc également<br />
aux constructeurs de ces véhicules. Ils y recherchent un soutien pour les<br />
informer et les former sur ces nouveaux développements et sur ce que cela<br />
signifie en pratique pour les collaborateurs. ❚<br />
« On estime qu'un camion<br />
fonctionnant à l'électricité<br />
ou à l'hydrogène coûte<br />
3,5 à 4 fois plus cher qu'un<br />
camion classique. »<br />
Avec une voiture électrique, l'autonomie est limitée. Il en va de même pour les camions électriques. Actuellement,<br />
elle est de 300 km pour les modèles entièrement électriques et jusqu'à 400 km pour les modèles hybrides.<br />
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25
DOSSIER MOBILITÉ VERTE<br />
Quelles sont les possibilités<br />
politiques pour une politique en<br />
matière de climat et de mobilité ?<br />
Fin septembre, Denuo a ouvert ses portes pour lancer le débat sur la mobilité verte pour le secteur des déchets et du recyclage. Comment<br />
l'industrie peut-elle rendre sa chaîne logistique plus durable ? Ce n'est pas évident, car de nombreux facteurs entrent en jeu dans la logistique.<br />
Le débat a donc été divisé en trois tables rondes, chacune abordant un défi logistique sur la voie de la mobilité verte. Le troisième<br />
et dernier débat a porté sur la manière dont la politique peut promouvoir la transition vers la mobilité verte. Ont rejoint la table : Pascal<br />
Lehance (cabinet du ministre wallon de la mobilité Henry), Nele Sergeant (Bruxelles Environnement), Mik Van Gaver (Fost Plus), Bert Bessems<br />
(Valipac) et Yves Decelle (Veolia).<br />
Texte Valérie Couplez | Photos iStock<br />
Comment le gouvernement peut-il avoir un impact<br />
sur le secteur des déchets et du recyclage ? Cela<br />
est apparu très clairement avec la présentation<br />
de Bruxelles Environnement sur l'introduction de<br />
la zone à faible émission à Bruxelles, qui a servi<br />
d'introduction à la troisième table ronde. Depuis<br />
2018, l'ensemble du centre-ville (à l'exception<br />
de quelques grands parkings en périphérie) est<br />
devenu une zone où les voitures les plus polluantes<br />
ne sont plus autorisées. Cela a commencé avec<br />
les voitures diesel qui ne répondaient plus à la<br />
norme Euro 2 ou supérieure. Mais le processus<br />
se poursuivra jusqu'en 2<strong>02</strong>5, date à laquelle les<br />
moteurs diesel devront satisfaire au moins à la<br />
norme Euro 6 pour être encore autorisés à entrer<br />
sur le territoire bruxellois et les moteurs à essence<br />
et au GPL ou GNC au moins à la norme Euro 3.<br />
En misant sur l'information et la sensibilisation<br />
(à l'aide d'une plaque d'immatriculation, par<br />
exemple, vous pouvez savoir si votre flotte est<br />
toujours la bienvenue à Bruxelles), Bruxelles<br />
Environnement tente de prévenir les conducteurs<br />
A terme, les moteurs à combustion interne devraient même disparaître complètement<br />
des rues de Bruxelles, à l'exception des bus et des poids lourds (Euro VIe).<br />
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DOSSIER MOBILITÉ VERTE<br />
« L'horizon temporel<br />
est important dans<br />
cette approche<br />
pour le secteur<br />
des déchets et du<br />
recyclage. »<br />
à temps. Par ailleurs, il prévoit une prime pour<br />
les PME qui écologisent leur flotte (maximum<br />
15 000 €/véhicule) et stimule les autres formes<br />
de transport. A terme, les moteurs à combustion<br />
interne devraient même disparaître complètement<br />
du paysage urbain bruxellois, à l'exception des<br />
bus et des poids lourds (Euro VIe). Bruxelles<br />
Environnement privilégie les carburants moins<br />
polluants : voitures électriques sur batterie ou<br />
véhicules verts à hydrogène ou biogaz.<br />
Si la politique belge suit<br />
effectivement les objectifs<br />
européens, il lui manque un<br />
plan précis et clair qui reflète<br />
mieux la réalité sur le terrain,<br />
avec le financement et le<br />
soutien nécessaires.<br />
L'importance d'une approche<br />
par étapes<br />
L'horizon temporel est important dans cette<br />
approche pour le secteur des déchets et du<br />
recyclage. Après tout, il faut du temps pour que les<br />
camions lourds soient financièrement amortis. Une<br />
approche progressive est donc souhaitable afin<br />
que les investissements puissent être adaptés en<br />
conséquence. En revanche, ce qui rend la situation<br />
plus difficile pour le secteur, c'est la différence<br />
de législation qui s'applique dans un pays aussi<br />
petit que la Belgique. Alors que des mesures<br />
ont déjà été prises à Bruxelles pour interdire la<br />
circulation afin de promouvoir l'habitabilité de<br />
la ville, la situation est totalement différente en<br />
Wallonie. En effet, les villes de la région wallonne<br />
présentent une densité très diversifiée. ❯<br />
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Les distances à parcourir pour collecter ou transporter<br />
les flux de déchets peuvent donc varier<br />
énormé ment d'un coin à l'autre du territoire wallon.<br />
Néanmoins, des mécanismes de soutien sont<br />
également développés pour encourager la<br />
durabilité du parc automobile sous la forme d'un<br />
soutien sectoriel. Aucun représentant de la Région<br />
flamande n'était présent à la table ronde pour<br />
commenter les développements ici.<br />
La distance géographique<br />
comme critère<br />
Deux organismes de gestion étaient aussi présents<br />
à cette table ronde. Leur rôle est d'encourager le<br />
développement de la gestion locale des déchets.<br />
Dans les cahiers des charges de Valipac et de Fost<br />
Plus, le critère de la distance géographique a été<br />
« En effet, chaque kilomètre qui ne doit pas<br />
être parcouru est un kilomètre de gagné. »<br />
étendu. Cela signifie que les entreprises locales<br />
peuvent être favorisées lors de l'attribution des<br />
marchés. En effet, chaque kilomètre qui n'a pas<br />
à être parcouru est un kilomètre de gagné. Cela<br />
nécessite le développement d'un marché local<br />
qui puisse assurer une valorisation de qualité<br />
des flux de déchets collectés. Un processus<br />
qui prend du temps : la technologie et les<br />
investissements doivent suivre et évoluer. Mais<br />
l'histoire du nouveau sac bleu prouve qu'il y a<br />
des opportunités à saisir pour fermer le cycle au<br />
niveau local. Le PMD collecté ici peut aller dans<br />
des centres de tri locaux de haute technologie,<br />
qui le livrent ensuite, par exemple sous forme de<br />
PET trié, à des producteurs belges qui peuvent le<br />
transformer en une autre bouteille en PET. Alors,<br />
où est-ce qu'il vacille encore ? Si la politique<br />
belge suit effectivement les objectifs européens,<br />
il lui manque un plan précis et clair qui reflète<br />
mieux la réalité sur le terrain, avec le financement<br />
et le soutien nécessaires pour concrétiser<br />
cette transition. ❚<br />
Le troisième et dernier débat a porté sur la manière dont la politique peut promouvoir la transition vers la mobilité verte.<br />
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29
DOSSIER MOBILITÉ VERTE<br />
VERS L’IN<strong>FR</strong>ASTRUCTURE<br />
DU FUTUR<br />
Fin septembre, Denuo a ouvert ses portes pour lancer le débat sur la mobilité routière verte pour le secteur des déchets et du recyclage.<br />
Comment le secteur peut-il rendre sa chaîne logistique plus durable ? Ce n'est pas évident, car de nombreux facteurs entrent en jeu dans<br />
la logistique. Le débat a donc été divisé en trois tables rondes, chacune abordant un défi logistique sur la voie de la mobilité verte. Le<br />
deuxième débat a porté sur les infrastructures nécessaires pour soutenir la transition vers la mobilité routière verte. Ont rejoint la table :<br />
Philippe Degraef (Febetra), Merlijn Erbuer (Eoly energy), Eddy Girardi (Copidec) et Peter Degraeve (Vanheede).<br />
Texte Valérie Couplez | Photos iStock<br />
La deuxième table ronde a débuté par une<br />
présentation d'Eoly Energy sur les projets de<br />
production d'énergie par l'hydrogène. Elle les<br />
construit elle-même depuis 2007. En Belgique,<br />
par exemple, l'entreprise a déjà aidé le groupe<br />
Colruyt à rendre son parc automobile plus<br />
écologique en lui fournissant les premiers<br />
camions à pile à combustible à hydrogène<br />
destinés à des applications lourdes en 2<strong>02</strong>0.<br />
Suivront en 2<strong>02</strong>1 les cinq premières stations<br />
de ravitaillement sur le territoire belge, ainsi<br />
qu'un nouveau camion heavy duty. De même,<br />
on travaille d'arrache-pied à la production<br />
d'hydrogène. Depuis 2018, une usine qui<br />
produit de l'hydrogène à partir d'énergies<br />
renouvelables pour l'industrie, le transport<br />
et l’injection comme gaz vert, d’une capacité<br />
de 25 MW, est en cours de développement à<br />
Zeebruges. En collaboration avec Novandi,<br />
elle travaille sur une installation à plus petite<br />
échelle (5 MW) en Wallonie. Une troisième<br />
installation est également prévue en 2<strong>02</strong>5<br />
à Terneuzen, d'une capacité de 25 MW et<br />
qui pourrait atteindre 100 MW. Cela se fera<br />
dans le cadre d'une collaboration entre<br />
Virya Energy et VOLTH2.<br />
La poule ou l'œuf<br />
Il y a donc beaucoup de choses à venir en termes<br />
d'infrastructures, et elles seront nécessaires.<br />
Selon les participants à la table ronde, il ne faut<br />
pas sous-estimer le besoin d'infrastructures pour<br />
soutenir l'utilisation de véhicules à carburant<br />
alternatif. Une affirmation qui vaut pour les<br />
stations de ravitaillement sur site et hors site. C'est<br />
un peu l'histoire de l”oeuf et de la poule. Sans<br />
infrastructure, le cadre dont le monde du recyclage<br />
et des déchets a besoin pour investir dans une<br />
flotte plus verte fait défaut. Mais sans une flotte<br />
verte à exploiter, il est plus difficile d'investir dans la<br />
30 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
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DOSSIER MOBILITÉ VERTE<br />
La production d'hydrogène fait également l'objet de nombreux<br />
efforts. Depuis 2018, une usine qui produit de l'hydrogène à<br />
partir d'énergies renouvelables, d'une puissance de 25 MW,<br />
est en cours de développement à Zeebruges.<br />
production. C'est pourquoi il est bon de savoir que<br />
des initiatives locales sont menées tambour battant<br />
pour garantir une quantité suffisante d'hydrogène<br />
et donc de carburant pour une flotte plus durable.<br />
Un coût encore plus élevé<br />
Tout comme le coût des camions électriques ou<br />
à hydrogène augmente, l'infrastructure coûtera<br />
également plus cher. Si le coût des camions a<br />
été multiplié par trois ou quatre, l'infrastructure<br />
proprement dite sera encore plus coûteuse. Il<br />
est important de le noter, car les entreprises de<br />
recyclage qui veulent passer à l'action devront<br />
en tenir compte pour obtenir une estimation<br />
financière complète (coût total de possession). Avec<br />
l'électricité, les choses sont un peu différentes. Les<br />
bornes de recharge sont de plus en plus courantes<br />
dans les rues. Là, en particulier, des mesures devront<br />
être prises pour disposer, en un nombre suffisant<br />
d'endroits, de points de recharge suffisamment<br />
rapides. Certains participants se demandent<br />
si le réseau électrique belge est prêt pour cela ?<br />
Sera-t-il capable de gérer cette transition vers des<br />
transports électrifiés ? ❯<br />
Sans infrastructure, le cadre dont le monde du recyclage et des déchets a besoin pour investir dans une flotte plus verte fait défaut.<br />
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Certains participants se sont demandé si<br />
le réseau électrique belge était prêt pour la<br />
transition vers le transport électrifié.<br />
« On estime qu'un camion fonctionnant à l'électricité ou à<br />
l'hydrogène coûte 3,5 à 4 fois plus cher qu'un camion classique. »<br />
Un autre point d'attention a porté sur la manière dont les entreprises de gestion des<br />
déchets et de recyclage pourraient digérer financièrement cette transition. C'est pourquoi les<br />
participants ont fait référence à l'exemple des panneaux solaires.<br />
Comment rendre les<br />
investissements en infrastructures<br />
financièrement digestes ?<br />
La discussion suivante a porté sur la manière dont<br />
les entreprises de recyclage et de gestion des<br />
déchets pourraient digérer financièrement cette<br />
transition. Pas facile dans un secteur où les prix<br />
sont constamment sous pression en raison de<br />
tout ce qui se passe sur la scène mondiale. Les<br />
participants ont donc fait référence à l'exemple<br />
des panneaux solaires. Pendant la phase de<br />
démarrage de la technologie, les particuliers et<br />
les entreprises ont dû mettre la main à la poche.<br />
La subvention par le biais de certificats verts<br />
rendait déjà l'investissement beaucoup plus<br />
attrayant. Toutefois, les coûts ont diminué de<br />
façon dégressive à mesure que l'on investissait<br />
dans les panneaux solaires. La même chose<br />
pourrait se produire avec l'infrastructure des<br />
carburants alternatifs. Mais ce dont nous avons<br />
surtout besoin, c'est d'un cadre politique clair qui<br />
dépasse l'illusion du jour et esquisse une vision<br />
claire de l'avenir. Ceux qui avaient investi dans<br />
la technologie GNC il y a quelques années se<br />
plaignent désormais, par exemple. ❚<br />
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33
VERS PLUS DE CONCERTATION<br />
LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL DISPOSE D'UN<br />
PLAN D'ACTION POUR PLUS DE CIRCULARITÉ<br />
Fin décembre, le gouvernement a approuvé le nouveau plan d'action fédéral sur l'économie circulaire. Un plan qui compte 25 mesures<br />
visant à encourager l'échange du modèle linéaire d'extraction - production - consommation contre un modèle circulaire. Un aperçu des<br />
principales orientations.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos iStock<br />
La première chose à savoir est qu'une longue préparation a précédé ce plan<br />
d'action circulaire. C'est pourquoi il ne parle que de la période 2<strong>02</strong>1 - 2<strong>02</strong>4.<br />
Le SPF Economie et le SPF Environnement ont été les administrations chefs<br />
de file dans ce dossier, avec le soutien des cabinets respectifs du ministre de<br />
l'Economie et de l'Emploi Pierre-Yves Dermagne et de la ministre du Climat,<br />
de l'Environnement, du Développement durable et du Green Deal Zakia<br />
Khattabi. Il s'appuie sur le plan d'action européen en faveur de l'économie<br />
circulaire pour une Europe plus propre et plus compétitive. La Belgique<br />
s'engage à toujours adopter une position ambitieuse dans les négociations<br />
au niveau européen. Elle veut devenir la plaque tournante d'une économie<br />
circulaire européenne. Non pas comme un but en soi, mais pour être en<br />
mesure de répondre à des objectifs environnementaux et de bien-être. Cela<br />
inclut le cadre plus large de la lutte contre le changement climatique et la<br />
perte de biodiversité.<br />
Plateforme de concertation pour les administrations<br />
de l'environnement<br />
Ce n'est que dans les parties 4 et 5 que les mesures concrètes pour la<br />
Belgique sont abordées. La première volonté inscrite est une valorisation<br />
de la plateforme d'économie circulaire intra-belge. Il s'agit d'une plateforme<br />
de concertation mise en place par les administrations des trois différentes<br />
régions. Des ressources supplémentaires seront désormais disponibles pour<br />
engager un dialogue plus approfondi. Une évolution positive bien sûr, surtout<br />
si cela peut conduire à un meilleur accord dans le cadre réglementaire pour<br />
la Flandre, la Wallonie et Bruxelles. Par ailleurs, des mesures devraient<br />
être prises pour accorder les violons entre les réglementations sur les<br />
produits et les déchets.<br />
Vers des produits plus durables<br />
En effet, un plan d'action pour l'économie circulaire n'est pas une mince<br />
affaire pour un gouvernement fédéral qui n'a aucune compétence en matière<br />
de déchets. Les incitations doivent donc venir de la volonté de rendre les<br />
produits plus circulaires, dès leur conception. Trois points d'action figurent au<br />
premier plan. Premièrement, les nouveaux produits doivent être réparables.<br />
Il devrait y avoir un indice, comme c'est déjà le cas en France. Là-bas, un<br />
indice de réparation des produits électroniques est en place depuis 2<strong>02</strong>1,<br />
indiquant aux consommateurs à quel point les appareils peuvent être réparés<br />
facilement et à moindre coût. Un deuxième mot clé sera la sensibilisation. Les<br />
producteurs doivent être informés et encouragés à se concentrer davantage<br />
sur le « produit en tant que service ». Troisièmement, un soutien financier pour<br />
Avec l'appel à projet « Belgium builds back circular »,<br />
le gouvernement fédéral souhaite soutenir des projets innovants<br />
et des activités de recherche qui intègrent la dimension circulaire<br />
dans quatre secteurs spécifiques : les vélos électriques, l'énergie<br />
éolienne, les soins de santé et la biomimétique.<br />
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l'écoconception et le remplacement des substances jugées préoccupantes<br />
par la législation REACH par des alternatives plus durables est envisagé.<br />
À l'avenir, les produits durables contiendront de plus en plus de matières<br />
recyclées. C'est pourquoi le gouvernement fédéral étudie comment mettre en<br />
place une certification fiable. Pour le contenu recyclé d'une part, mais aussi<br />
pour les processus circulaires. En effet, le fait que les producteurs utilisent les<br />
bonnes informations aura un impact sur la façon dont les consommateurs<br />
perçoivent la circularité.<br />
Belgium builds back circular<br />
Pour concrétiser tout cela, les cabinets Dermagne et Khattabi ont lancé, juste<br />
avant les vacances d'été, le projet intitulé « Belgium builds back circular ».<br />
Le gouvernement fédéral souhaite ainsi soutenir des projets innovants et<br />
des activités de recherche qui intègrent la dimension circulaire dans quatre<br />
secteurs spécifiques : les vélos électriques, l'énergie éolienne, les soins de<br />
santé et la biomimétique. Les montants vont de 250 000 à 1 million d'euros.<br />
L'appel s’est clôturé le 31 octobre <strong>2<strong>02</strong>2</strong>.<br />
Conclusion<br />
Il est incontestable que le plan d'action fédéral constitue une bonne base<br />
pour évoluer vers une société circulaire. Il contient un cadre permettant<br />
d'œuvrer en faveur d'un contenu plus recyclé, par exemple. Les bons<br />
éléments sont donc abordés, la question est maintenant de savoir à quelle<br />
vitesse nous pouvons avancer. Peut-on encore réaliser beaucoup de choses<br />
dans le cadre de la législature actuelle ou cela ne restera-t-il que de belles<br />
initiatives sur le papier ? ❚<br />
En effet, un plan d'action en faveur de l'économie circulaire n'est pas une mince<br />
affaire pour un gouvernement fédéral qui n'a aucune compétence en matière de<br />
déchets. Les incitations doivent donc venir de la volonté de rendre les produits<br />
plus circulaires, dès leur conception.<br />
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35
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de capacité de charge, la capacité de chargement passe<br />
de 50 l à 60 l.<br />
APPLICATIONS<br />
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» Entretien des espaces verts.<br />
» Assainissement et nettoyage du terrain des déchets, cailloux et racines.<br />
» Sélection du matériau pour le remblai de tranchée et de tuyauterie.<br />
» Sélection du matériau pour la réalisation d’un lit de pose<br />
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être installé sur des chargeuses-pelleteuses de 8 à 9 tonnes et<br />
des chargeuses de 4 à 5 tonnes.<br />
APPLICATIONS<br />
» Aération de terrain en terre battue.<br />
» Entretien des espaces verts.<br />
» Assainissement et nettoyage du terrain des déchets, cailloux et racines.<br />
» Sélection du matériau pour le remblai de tranchée et de tuyauterie.<br />
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Le monde incertain du<br />
recyclage du plastique<br />
Le secteur est passé d’une pénurie à un excédent de matériaux recyclés en deux mois seulement ! Les ventes stagnent en raison des coûts<br />
élevés, de l’inflation qui touche les consommateurs et de la baisse des prix des matières premières primaires. Nous pensons tous que la<br />
circularité est importante, mais, une fois de plus, la chaîne ne se referme plus. Comment apporter de la stabilité au modèle de l’économie<br />
circulaire ? Comment faire en sorte que les recycleurs osent investir dans l’expansion indispensable de la capacité de recyclage ? Une chose<br />
est sûre : cela ne se produira pas dans un marché qui semble faire le yoyo. En effet, dans ce domaine, la condition la plus importante est la<br />
stabilité des intrants et des ventes.<br />
Texte et photo Van Werven<br />
Au moment même où les coûts du recyclage augmentent fortement en<br />
raison de la crise énergétique, nous constatons une stagnation des ventes.<br />
Les compounders et les transformateurs voient leurs commandes diminuer ;<br />
les lignes de production pour le compoundage des recyclats sont mises à<br />
l’arrêt ; les consommateurs modifient leurs habitudes d’achat en raison de<br />
l’augmentation du coût de la vie ; et le prix du plastique primaire a fortement<br />
baissé en quelques semaines. Par conséquent, le choix de déployer des<br />
recyclats dans un marché hautement concurrentiel n’est plus prioritaire.<br />
recyclage des déchets plastiques. Chaque jour qui passe nous éloigne un peu plus<br />
des objectifs fixés ! Abandonnons rapidement le « monde incertain » du recyclage<br />
du plastique et agissons en faveur d’un « monde créateur de valeur ». ❚<br />
Une vision différente du secteur<br />
Au Royaume-Uni, depuis l’introduction d’une « obligation de contenu<br />
recyclé » pour plusieurs produits en plastique, le marché n’est plus vu sous le<br />
même angle ; le recyclat continue d’y être vendu et utilisé. Cela pourrait servir<br />
d’exemple au reste de l’Europe afin que les ventes de plastique secondaire<br />
puissent également s’y stabiliser. Une telle norme figure au programme<br />
de certains gouvernements nationaux et du Parlement européen, mais<br />
il y a urgence. L’objectif de la Circular Plastics Alliance est d’atteindre les<br />
10 millions de tonnes de plastique recyclé d’ici 2<strong>02</strong>5, et il ne nous reste que<br />
trois ans pour y parvenir !<br />
Une obligation de 25 % serait déjà suffisante<br />
Une « obligation de contenu recyclé » permettrait une plus grande stabilité de<br />
l’offre et de la demande sur le marché du recyclat, indépendamment de ce qui<br />
se passe sur le marché primaire. Une obligation de 25 % de recyclats dans les<br />
nouveaux produits en plastique garantirait la commercialisation des recyclats<br />
actuellement disponibles. Et pour obtenir un pourcentage plus élevé de recyclats,<br />
il conviendrait de prévoir une réglementation supplémentaire concernant le<br />
« Une obligation de 25 % de<br />
recyclats dans les nouveaux<br />
produits en plastique<br />
garantirait la commercialisation<br />
des recyclats<br />
actuellement disponibles. »<br />
Peter Brughmans.<br />
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39
Le secteur des déchets et du recyclage<br />
est en marche pour lutter contre la crise<br />
énergétique. Est-ce que les différents<br />
gouvernements le sont aussi ?<br />
La crise énergétique fait des ravages. Plusieurs entreprises ont dû arrêter (partiellement) leur production pour garder la tête<br />
hors de l'eau. Parmi elles, les entreprises de recyclage. Ces dernières peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre<br />
la crise énergétique.<br />
Les entreprises peuvent économiser beaucoup d'énergie en remplaçant<br />
les matières premières par des matériaux recyclés dans leur processus de<br />
production. Les économies d'énergie peuvent aller de 40 % pour le papier<br />
récupéré, à 95 % pour l’aluminium recyclé. Mais les recycleurs ressentent<br />
aussi la crise énergétique et doivent sortir le grand jeu pour continuer à<br />
recycler. Et ce n’est pas aisé, que du contraire.<br />
Récemment, le Gouvernement flamand a décidé dans son décret-programme<br />
d'augmenter considérablement le montant des taxes environnementales.<br />
Une décision qui frappera durement de nombreuses entreprises de recyclage,<br />
car elles verront leurs coûts augmenter d’autant plus du fait de cette<br />
mesure budgétaire.<br />
Ces décisions pourraient avoir un impact important sur les taux de recyclage<br />
en Flandre. A tel point que les progrès réalisés par le secteur ces dernières<br />
années risquent d'être anéantis. Cela pourrait inhiber l'évolution positive,<br />
voire même l'inverser.<br />
Nous ne voulons pas en arriver là. Chez Denuo, nous faisons pression pour que<br />
les différents gouvernements prennent conscience de l'urgence de la situation et<br />
nous leur demandons de coordonner leurs actions. Cet aspect est crucial dans la<br />
situation actuelle tant pour la mise en place de mesures de soutien qu’en ce qui<br />
concerne le mécanisme d'imposition des bénéfices excédentaires. Ce n'est qu'avec<br />
des politiques bien coordonnées à tous les niveaux que ces mesures pourront<br />
produire l'effet souhaité et sortir notre économie et notre société du marasme.<br />
Philippe Tychon, Président de Denuo<br />
40 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
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La Wallonie réserve 505 millions €<br />
pour aider les entreprises à faire face à<br />
la crise énergétique<br />
Dans le cadre du conclave budgétaire, le Gouvernement wallon a décidé de mobiliser 505 millions € pour soutenir les entreprises<br />
impactées par la hausse brutale des coûts énergétiques. Le budget sera affecté de la manière suivante.<br />
Aides directes : 175 millions<br />
L’aide sera octroyée pour le 4ème trimestre <strong>2<strong>02</strong>2</strong> ainsi que pour le 1er<br />
trimestre 2<strong>02</strong>3 en cas de prolongation du cadre temporaire.<br />
Carbon leakage : 30 millions<br />
Soutien de la compétitivité de l'approvisionnement des installations<br />
industrielles les plus intensives en électricité (compensation des coûts des<br />
émissions indirectes).<br />
Prêts et garanties : 300 millions<br />
Des facilités de remboursement, prêts à taux réduits et garanties spécifiques<br />
sont également prévus afin de compléter les aides directes.<br />
Pour ce qui concerne le mécanisme d’aides directes, le nouvel organisme<br />
issu de la fusion des trois outils financiers a été chargé par le Gouvernement<br />
wallon de la mise en œuvre opérationnelle. Il sera responsable de la<br />
collecte des données, la plus automatisée possible, via une plate-forme<br />
WEB, à l’aide de données à disposition des fournisseurs. La plate-forme<br />
devrait être disponible pour la fin <strong>2<strong>02</strong>2</strong>, il n’y aura donc pas de versement<br />
de primes avant le 1er mars 2<strong>02</strong>3. Le Service Public de Wallonie assurera<br />
le paiement de la prime. Un Helpdesk sera mis en œuvre pour fournir<br />
l’information utile.<br />
Face à la crise énergétique, une aide substantielle sera octroyée aux entreprises wallonnes<br />
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41
Les entreprises belges actives dans<br />
le recyclage et la gestion des déchets<br />
demandent de la flexibilité pour lutter<br />
contre la crise énergétique<br />
La crise énergétique se fait de plus en plus ressentir. Non seulement les familles sont en difficulté, mais les entreprises<br />
également. De nombreuses entreprises ne sont plus capables de garder la tête hors de l'eau en raison des coûts élevés de<br />
l'énergie et décident donc d'arrêter leur production. Et cela dans différents secteurs.<br />
Les coûts énergétiques atteignent également des niveaux sans précédent<br />
dans le secteur belge des déchets et du recyclage. L'année dernière, nos<br />
membres ont vu le coût de l'électricité augmenter de 100 à 200 % et celui<br />
des combustibles fossiles de 50 à 100 %.<br />
Cependant, nos entreprises font partie de la solution. D'une part en<br />
réutilisant les matériaux, et, d'autre part en récupérant l'énergie de certains<br />
résidus de recyclage.<br />
Biogaz, biovapeur et énergie provenant des déchets<br />
sont des solutions durables et locales<br />
Nombreux sont nos membres disposant de la technologie (par exemple, des<br />
installations de biométhanisation ou encore des décharges avec cogénération)<br />
et de la capacité de produire du biogaz, de la biovapeur et de l'électricité à<br />
partir de déchets. Une alternative locale et durable qui réduit la nécessité<br />
d'importer du gaz fossile et coûteux.<br />
La production à partir de matériaux recyclés est plus<br />
efficace sur le plan énergétique<br />
De plus, les matériaux recyclés sont beaucoup plus économes en énergie que<br />
les matières premières vierges. Par exemple, il faut 83 % d'énergie en moins<br />
pour recycler le PET que pour le produire à partir des matières premières<br />
vierges. Le recyclage de l'aluminium permet d'économiser 95 % de l'énergie<br />
nécessaire à la production primaire. Le recyclage du papier, quant à lui,<br />
permet d'économiser 40 % d'énergie. Et ainsi de suite.<br />
Des gains énergétiques qui se traduisent par une baisse des coûts, mais aussi<br />
par une réduction des émissions de CO 2<br />
.<br />
Les entreprises belges actives dans le recyclage et la gestion des déchets<br />
demandent de la flexibilité pour lutter contre la crise énergétique.<br />
Pas de fonds, mais de la flexibilité<br />
C'est pourquoi nous demandons aux gouvernements de laisser les<br />
entreprises actives dans la gestion des déchets et du recyclage jouer<br />
pleinement leur rôle. Nous ne demandons pas de fonds supplémentaires,<br />
mais de la flexibilité :<br />
• Veiller à ce que le règlement européen sur les transferts de déchets (WSR)<br />
permette aux matériaux recyclés de circuler librement, en leur offrant<br />
toutes les opportunités du marché et en faisant une concurrence loyale aux<br />
matières premières vierges. Voir notre note de position sur les transferts<br />
de déchets.<br />
• Maximiser l’incorporation de matériaux recyclés dans les nouveaux<br />
produits (contenu recyclé) afin que les entreprises diminuent leurs besoins<br />
en énergie pour faire fonctionner leurs processus de production.<br />
• Les taxes environnementales doivent être utilisées pour soutenir la<br />
transition vers une économie circulaire, à faible émission de carbone, et<br />
non pour renflouer les budgets. La réduction des prélèvements sur les<br />
résidus PST en est un bon exemple. Les valeurs négatives peuvent être<br />
remplies en supprimant le tarif zéro sur les déchets dangereux importés.<br />
Les changements majeurs doivent être introduits progressivement afin que<br />
42 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
non seulement notre secteur mais aussi l'ensemble de l'industrie et de la<br />
société puissent s'adapter (leave no one behind).<br />
• Simplifier les procédures de permis afin que nous puissions installer plus<br />
de capacités pour recycler encore plus de matériaux et ainsi produire<br />
davantage de biogaz et de biovapeur.<br />
En outre, nous soutenons pleinement la demande d’initiatives intersectorielles<br />
telles que l'assouplissement du chômage temporaire et la maîtrise des coûts<br />
salariaux pour faire face à la crise énergétique.<br />
Cette crise énergétique ne doit pas nous faire oublier que pour parvenir à une<br />
économie circulaire, nous devons également appliquer l'échelle de Lansink<br />
dès maintenant. Concrètement, cela signifie que les matériaux sont d'abord<br />
utilisés pour le recyclage et seulement lorsque le recyclage n'est pas (ou plus)<br />
possible, pour la valorisation énergétique.<br />
Plus d'informations<br />
Vous souhaitez en savoir plus sur notre point de vue sur des dossiers<br />
spécifiques, tels que le contenu recyclé, l'EVOA et la politique fiscale ? Vous<br />
pouvez trouver nos documents de position sur denuo.be/fr/positions.<br />
Sacs transparents pour les déchets<br />
résiduels des entreprises obligatoires<br />
en Flandre à partir du 1er janvier 2<strong>02</strong>3<br />
À partir du 1er janvier 2<strong>02</strong>3, les entreprises en Flandre<br />
auront l'obligation de passer à des sacs transparents<br />
pour leurs déchets résiduels afin que les collecteurs<br />
puissent facilement et rapidement vérifier les erreurs de<br />
tri. L'obligation ne s'applique qu'aux déchets résiduels de<br />
l'entreprise présentés dans des conteneurs, et non aux flux<br />
de déchets collectés sélectivement.<br />
Informez et préparez vos clients<br />
Informez vos clients de ce changement rapidement afin qu'ils puissent<br />
épuiser leur stock de sacs pour déchets résiduels dans les temps et les<br />
remplacer par des sacs transparents.<br />
Composition des sacs à déchets<br />
Le degré de transparence des sacs à déchets n'a pas été défini dans VLAREMA.<br />
Le seul critère est que l'on doit pouvoir voir à travers le sac pour vérifier<br />
facilement son contenu et éviter toute erreur de tri.<br />
Les sacs transparents doivent toujours respecter la teneur minimale<br />
en plastique recyclé imposée, à savoir au moins 80% à partir du 1er<br />
janvier 2<strong>02</strong>1 et 100% à partir du 1er janvier 2<strong>02</strong>5. Dans les deux cas,<br />
au moins la moitié des matériaux doit concerner des plastiques recyclés<br />
post-consommation. Un organisme accrédité (tel que QA-CER ou équivalent)<br />
doit pouvoir garantir par un certificat l'origine et le contenu des<br />
plastiques recyclés dans les sacs.<br />
À partir du 1er janvier 2<strong>02</strong>3, les entreprises en Flandre auront l’obligation<br />
de passer à des sacs transparents pour leurs déchets résiduels.<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
43
Virginie Canivet est la nouvelle<br />
Community Manager de Denuo<br />
Expérience en matière de développement commercial, de gestion<br />
des comptes, de gestion des bases de données et de gestion des<br />
événements : le Community Manager que nous recherchions pour<br />
Denuo devait être polyvalent. Et nous l'avons maintenant trouvé<br />
avec Virginie Canivet.<br />
Virginie compte plusieurs années d'expérience dans des postes commerciaux.<br />
Au début de sa carrière, elle a été représentante commerciale pour<br />
Mars et a ensuite assuré la coordination de l'équipe des représentants<br />
commerciaux chez Jacobs Douwe Egberts. Ensuite, elle a dirigé l’équipe<br />
de business developers de Phenix afin de poursuivre l’expansion en<br />
Belgique, où elle était également responsable des comptes-clés.<br />
Dernièrement, Virginie s'est mise à la recherche d'un nouvel emploi<br />
correspondant à son expérience et à ses points forts, de préférence dans<br />
un secteur d'avenir et correspondant à ses valeurs. Elle l’a trouvé chez<br />
Denuo. « Le recyclage est l'un des piliers pour faire de notre économie<br />
une économie circulaire. Et je voudrais y contribuer, en rapprochant les<br />
gens et les entreprises », a déclaré Virginie.<br />
A côté de son activité professionnelle, Virginie est très impliquée dans<br />
des activités de bénévolat, notamment à l’asbl No Limit 4 Us qui permet<br />
à des adolescents et à de jeunes adultes porteurs de handicap(s) de<br />
vivre une jeunesse comme les autres, faite d’activités et de moments<br />
entre amis !<br />
Virginie a démarré chez Denuo le lundi 17 octobre <strong>2<strong>02</strong>2</strong> et deviendra<br />
la personne de contact pour les (nouveaux) membres et partenaires en<br />
tant que Community Manager.<br />
Virginie Canivet est la nouvelle Community Manager de Denuo<br />
44 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
DATE<br />
SUJET<br />
DESCRIPTION<br />
16-18/11/<strong>2<strong>02</strong>2</strong><br />
Circular Wallonia Days<br />
La Wallonie est pionnière dans l’économie circulaire, notamment en ce qui concerne<br />
celle des métaux avec la création du premier portefeuille de projets d’innovation<br />
intégrés au sein de la plateforme Reverse Metallurgy. Cependant, pour créer de<br />
la valeur en Wallonie, il faut également être en mesure de valoriser son capital<br />
d’innovation et sa position géographique car l’économie circulaire ne se limite pas<br />
aux frontières de la Wallonie et doit se concevoir à l’échelle internationale. Dans cette<br />
optique et grâce au soutien du Ministre Borsus et du Gouvernement de Wallonie<br />
pour le déploiement des mesures de soutien à la chaîne de valeur Métallurgie, le Pôle<br />
Mecatech va organiser un événement en Wallonie en bénéficiant d’une forte caisse de<br />
résonance grâce à l’ancrage dans la Raw Materials Week du 16 au 18 novembre.<br />
22/11/<strong>2<strong>02</strong>2</strong><br />
09:30 - 13:30<br />
BEL-Auditorium,<br />
Tour & Taxis,<br />
Bruxelles<br />
Forum professionnel :<br />
Quelles solutions pour la<br />
gestion des biodéchets en<br />
entreprise ?<br />
À partir du 1er mai 2<strong>02</strong>3, une obligation de tri des biodéchets professionnels sera<br />
appliquée dans la Région de Bruxelles Capitale (RBC). Les déchets organiques<br />
produits en entreprise devront être valorisés sur place ou collectés en vue de<br />
leur valorisation. A l’aube de l’entrée en vigueur de cette législation, Bruxelles<br />
Environnement vous invite à découvrir des solutions disponibles sur le marché pour<br />
mettre en œuvre ces nouvelles obligations en matière de biodéchets.<br />
24/11/<strong>2<strong>02</strong>2</strong><br />
8:30 - 14:00<br />
Acinapolis Namur<br />
Assises des Déchets<br />
Même si l’on trie de plus en plus et de mieux en mieux, la facture ne diminue pas.<br />
En effet, le but premier du recyclage n’est pas de gagner de l’argent, mais bien de<br />
préserver l’environnement. Lors de ces Assises de Déchets la COPIDEC se plonge dans<br />
le discours d’investissement qu’est l’économie circulaire.<br />
25/11/<strong>2<strong>02</strong>2</strong> &<br />
<strong>02</strong>/12/<strong>2<strong>02</strong>2</strong><br />
Circular Design in Plastics<br />
Quatre ateliers en vue de se former pour évoluer vers une économie circulaire<br />
des plastiques et initier des nouveaux projets d’éco-conception au sein de votre<br />
entreprise : « Analyse de cycle de vie », « Procédés et éco-conception », « Utilisation de<br />
matériaux recyclés circulaires » et « Eco-conception des produits finaux ».<br />
12/01/2<strong>02</strong>3<br />
18:00 - …<br />
SAVE THE DATE<br />
Réception du Nouvel<br />
An Denuo<br />
En 2<strong>02</strong>3, nous réaffirmerons notre tradition annuelle : le premier jeudi après<br />
les vacances de Noël, nous organiserons à nouveau une réception du Nouvel An<br />
pour réunir nos membres, partenaires et parties prenantes. Notez la date dans votre<br />
agenda. De plus amples informations suivront.<br />
Pour les inscriptions et les informations sur les événements dans le secteur<br />
belge du recyclage et de la gestion des déchets : denuo.be/fr/agenda<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
45
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Copyright © <strong>2<strong>02</strong>2</strong> Husqvarna AB (publ). Tous droits réservés. Husqvarna est une marque déposée de Husqvarna AB (publ.).
Linde Material Handling augmente la capacité de<br />
levage des chariots électriques à 10-18 tonnes<br />
L’époque où les chariots élévateurs électriques étaient uniquement disponibles pour des applications à tonnage limité est définitivement<br />
révolue. Après avoir égalé leurs homologues thermiques en termes de puissance, les chariots élévateurs électriques Linde font maintenant<br />
de même en termes de capacité de charge ; les nouveaux chariots E100 – E180 pouvant transporter des marchandises jusqu’à 10 à 18 tonnes.<br />
Texte & photos Linde Material Handling<br />
Transport interne idéal pour des<br />
applications intérieures lourdes<br />
Les chariots élévateurs électriques les plus grands<br />
sont particulièrement adaptés aux applications<br />
intérieures lourdes et sont souvent sollicités par<br />
des entreprises des secteurs du bois, de l’acier, de<br />
la pierre et des boissons, ainsi que, par exemple,<br />
par des grandes entreprises de meubles. « Les<br />
chariots E100 – E180 sont peu polluants, peu<br />
bruyants, faciles à entretenir, flexibles, précis et<br />
maniables. Ils peuvent également passer d’une<br />
batterie au plomb à une batterie au lithium-ion<br />
à tout moment, sans aucune modification du<br />
hardware du chariot », a déclaré Christopher Reis,<br />
chef de produit pour les chariots lourds chez Linde<br />
Material Handling.<br />
Basé sur les versions 8 tonnes,<br />
avec quelques améliorations<br />
La production de puissance requise est assurée par<br />
la coopération de quatre moteurs, qui permettent<br />
e.a. aux chariots d’atteindre leur vitesse maximale<br />
Les nouveaux chariots E100 – E180 pouvant transporter<br />
des marchandises jusqu’à 10 à 18 tonnes.<br />
« Les chariots élévateurs<br />
électriques Linde égalent<br />
les performances de leurs<br />
homologues thermiques en termes<br />
de puissance mais aussi en termes<br />
de capacité de levage. »<br />
Le chariot électrique E160 peut charger et décharger de lourds et larges objetsx.<br />
de 20 km/h en seulement 10 secondes. La<br />
conception est basée sur les 8 tonnes électriques de<br />
Linde, qui comprennent une double transmission et<br />
un double système hydraulique de levage, ainsi que<br />
deux batteries et une cabine détachée montée sur<br />
caoutchouc. La visibilité a été accrue grâce à un<br />
toit en verre blindé et à de grandes surfaces vitrées<br />
sur tous les côtés. ❚<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
47
UNE FEMME À L‘HONNEUR<br />
« C’EST TRÈS MOTIVANT ET<br />
ENTHOUSIASMANT »<br />
Le secteur du recyclage est encore trop perçu comme un monde d’hommes. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. De plus en plus<br />
de femmes trouvent un emploi et une place dans le secteur de la collecte et du traitement des déchets. Et nous sommes heureux de vous<br />
les présenter en détail. Dans chaque édition, nous laissons une femme du secteur parler de son travail et de ce qui le rend si formidable.<br />
Cette fois, la parole est donnée à Nathalie Halbot, directrice de Val’UP.<br />
Texte Luc Ophals | Photo Nathalie Halbot<br />
Nathalie Halbot est la directrice de Val’Up, le<br />
nouveau centre de tri de Ghlin, qui est le fruit<br />
d’un partenariat entre les intercommunales<br />
IDEA et IPALLE, et les deux acteurs privés<br />
spécialisés dans les services à l’environnement<br />
que sont VEOLIA et VANHEEDE. Elle a rejoint<br />
ce projet en mai 2<strong>02</strong>1, en a supervisé la<br />
construction et la mise en place de la future<br />
organisation du site, et en assure la gestion<br />
depuis son démarrage en novembre 2<strong>02</strong>1.<br />
C’est un peu l’apothéose d’une carrière de<br />
plus trente ans dans le secteur des déchets.<br />
« J’ai commencé ma carrière dans le secteur<br />
des déchets, et plus précisément les déchets<br />
dangereux (les huiles usagées), en octobre<br />
1989, un peu par hasard en fait. « Chimiste<br />
universitaire à la base, j’ai rejoint les laboratoires<br />
d’une société de traitement des huiles usagées<br />
du groupe Suez (maintenant Veolia) au terme<br />
de mes études. Je n’étais donc pas ingénieur,<br />
je ne possédais pas de compétences techniques<br />
particulières. Mais j’ai été vite séduite. J’ai<br />
appris énormément, de fonction en fonction,<br />
et c’était aussi indispensable, car l’univers des<br />
déchets change constamment, tout comme<br />
les législations, et cela vous oblige à vous<br />
remettre en question, à trouver des solutions au<br />
quotidien, de nouvelles méthodes de traitement,<br />
etc. C’est très motivant et enthousiasmant. »<br />
entame-t-elle avec passion.<br />
Une évolution en douceur.<br />
Nathalie Halbot confie avoir su saisir les<br />
différentes opportunités qui lui étaient proposées<br />
et évoluer constamment dans l’opérationnel<br />
sans jamais rencontrer de véritables<br />
obstacles ou limitations pouvant résulter d’une<br />
« Le secteur se débarrasse peu à peu de<br />
son image moins attractive. »<br />
rivalité des sexes. « Finalement, je pense même<br />
que le fait d’être une femme au milieu d’un<br />
monde d’hommes présente des atouts. Homme ou<br />
femme, l’objectif est commun, même si l’approche<br />
peut être différente. L’approche féminine est<br />
sans doute plus humaine, plus diplomate. Une<br />
femme essaiera de convaincre en douceur,<br />
sans rechercher les conflits, sans se poser des<br />
problèmes d’égo. Petite anecdote : je me souviens<br />
avoir ressenti une accumulation de testostérone<br />
au cours d’une réunion à majorité masculine<br />
autour de la table. Je dirais qu’une femme dit<br />
toujours ce qu’elle pense mais avec des nuances<br />
et sans rapport de forces. Et au final, les deux<br />
approches, masculine et féminine, se complètent<br />
parfaitement. » confie-t-elle.<br />
Un secteur qui s’ouvre davantage<br />
Si le secteur des déchets reste un monde<br />
d’ingénieurs, avec une large main d’œuvre<br />
masculine, le rapport homme/femme évolue<br />
indéniablement vers plus de parité. La génération<br />
actuelle profite du fait que les différences<br />
s’estompent entre métiers typiquement masculins<br />
et typiquement féminins. « Chez Val’Up, nous<br />
avons des femmes, notamment conductrices<br />
d’engins, presseurs, trieuses, qui travaillent en<br />
shifts. Et le secteur se débarrasse aussi de son<br />
image moins attractive. Les techniques se font<br />
plus pointues, l’automatisation est omniprésente,<br />
la sensibilisation à la problématique environnementale<br />
augmente. Mes enfants sont très<br />
contents et fiers de voir que leur maman exerce un<br />
métier à finalité écologique et exercé en majorité<br />
par des hommes. Les jeunes sont sensibles<br />
à la préservation de notre planète et de nos<br />
ressources » explique Nathalie Halbot.<br />
Est-ce que cela sous-entend que tout est parfait<br />
dans le meilleur des mondes ? Nathalie Halbot<br />
rebondit avec à-propos : « Je ne pense pas qu’il y<br />
ait des freins dans les entreprises. Je crois plutôt<br />
que le problème se situe au niveau de l’éducation,<br />
du cercle familial, de la perception générale.<br />
Dans ce contexte, il me semble que la filière du<br />
recyclage n’est pas (encore) assez valorisée dans<br />
l’enseignement. Et au niveau des individus, il<br />
reste un gros travail d’information à faire. Le<br />
centre ici à Ghlin est un centre de tri des sacs<br />
bleus. Mais le citoyen lambda est-il au courant<br />
de ce qu’il advient des sacs bleus qu’il a déposé<br />
devant sa porte. Il s’efforce de trier soigneusement<br />
mais une fois que le sac bleu est collecté, il ne<br />
s’en soucie plus. Qu’en fait-on ? comment est-il<br />
revalorisé ? Mystère. Trier, c’est bien mais c’est<br />
un peu réducteur. C’est pourquoi j’organise des<br />
visites dans l’usine pour permettre aux écoles et<br />
associations de comprendre les différentes étapes<br />
de tri et les difficultés rencontrées, dans le but<br />
d’informer davantage via les jeunes. » ❚<br />
48 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
Nathalie Halbot,<br />
Directrice de Val’Up<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
49
En s’agrandissant, Van Laecke Group<br />
est paré pour l'avenir<br />
25.000 m², telle est la superficie du nouveau site belge de Van Laecke Group. Fin juin dernier, l’entreprise a quitté son site à l’adresse bien<br />
connue, Schatting 8, pour emménager un peu plus loin, au numéro 66 de la Rémi Claeysstraat, toujours à Zedelgem. Situé à 350 m de l’ancien,<br />
ce nouveau site offrira surtout à l’entreprise un plus grand espace.<br />
Texte & photos Van Laecke Group<br />
Une référence dans l'industrie du recyclage au Benelux<br />
Van Laecke Group est devenu incontournable dans le domaine des machines<br />
de recyclage. Cette PME familiale peut s’appuyer sur des années d'expérience<br />
et d'expertise dans le domaine des machines spécialisées pour les secteurs<br />
du recyclage, de la construction et de l'agriculture. Fondée en 1990 en tant<br />
qu'entreprise de mécanisation agricole, elle est aujourd’hui devenue une<br />
référence dans le secteur du recyclage au Benelux. Au sein du groupe, vous<br />
trouverez notamment des machines de recyclage pour le traitement des<br />
déchets terreux et pierreux d’origines diverses, mais aussi pour traiter le bois<br />
de démolition et le bois vert.<br />
Chez Van Laecke Group, « des experts @ votre service » n'est pas un<br />
slogan qui sonne creux. La satisfaction du client figure ici au centre<br />
des préoccupations et va du conseil en matière de choix de la machine<br />
adéquate à la disponibilité d'une équipe de techniciens pour les entretiens,<br />
les réparations et les dépannages.<br />
Forte d’une quarantaine de collaborateurs, l’entreprise assure la maintenance et<br />
le service pour ses clients depuis deux sites, à proximité de Bruges et d'Utrecht.<br />
« Notre objectif n’est pas de vendre des machines, mais bien de fournir aux<br />
clients des solutions à la mesure de leurs défis. En raison de l'étendue du<br />
matériel et de ses applications, il importe de miser sur le service et l'expertise<br />
pour faire la différence. Et pour ce faire, nous pouvons compter sur notre<br />
équipe d'experts, chacun ayant sa spécialité, pour venir en aide aux clients.<br />
De plus, les technologies évoluent constamment pour permettre de progresser<br />
systématiquement dans le processus de recyclage. Nous sommes toujours à<br />
la recherche de machines équipées de techniques mûrement réfléchies et<br />
innovantes, afin que le client reçoive non seulement une machine correcte<br />
capable de fonctionner dans les conditions les plus extrêmes, mais qu'il puisse<br />
également compter sur un processus de traitement efficace, économique et<br />
rentable », explique le directeur, Luc Van Laecke.<br />
Après l'effort, le réconfort...: pendant la pause de midi, les collaborateurs<br />
peuvent faire une petite partie de fléchettes ou de baby-foot.<br />
Proposant tout l’éventail des machines de recyclage, Van Laecke Group est<br />
synonyme de continuité et de fiabilité, ce qui se reflète également dans<br />
ses relations avec les fournisseurs. La plupart d’entre eux collaborent avec<br />
l’entreprise depuis plus de 10 ans. Grâce à cet engagement de longue date,<br />
Van Laecke Group peut, avec fierté, se qualifier de partenaire fiable pour les<br />
marques Finlay, EvoQuip, ALLU, JENZ, Terra Select, Teuton, Forus, Backhus,<br />
FAE, Prostack, Ploeger, Ecohog, Terex Washing Systems, etc. Une vision et une<br />
collaboration à long terme qui s'avèrent également payantes pour le client.<br />
50 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
Les cribles à tambour, disponibles en stock.<br />
Un site central<br />
Alors que le groupe avait déjà investi dans un nouveau bâtiment à Houten<br />
près d’Utrecht pour la filiale néerlandaise Van Bemmel Recycling en 2018,<br />
<strong>2<strong>02</strong>2</strong> incarne l’année du renouveau pour l’entité de Zedelgem.<br />
« Avant, les quatre sites de notre filiale belge étaient disséminés dans la même<br />
rue. En raison de la dispersion des machines et des pièces sur les différents<br />
sites, le choix d'un seul et même site central de grande envergure s’imposait<br />
comme une évidence », explique Luc Van Laecke. « Nous avons délibérément<br />
opté pour un site totalement adapté à nos clients, à nos collaborateurs et<br />
à nos activités. Ce grand site central ainsi que les nouveaux bureaux nous<br />
offriront la place nécessaire pour travailler plus efficacement et, ce faisant,<br />
encore mieux servir les clients. »<br />
Le magasin des petites pièces.<br />
La pièce maîtresse du site n’est autre que le tout nouvel entrepôt qui abrite<br />
quelque 241.000 pièces. Van Laecke Group a donc décidé d’investir dans un<br />
espace suffisant afin de rehausser encore le niveau de son service, même en<br />
cette période compliquée.<br />
Le magasin des grandes pièces.<br />
Luc Van Laecke nous explique : « Nous disposons toujours d'un large stock<br />
de pièces de rechange, afin de garantir des temps d'arrêt minimum en cas<br />
de panne. Une tâche que complique parfois la conjoncture économique<br />
actuelle. La chaîne d'approvisionnement mondialement perturbée nous<br />
pose également des problèmes, notamment au niveau des pièces. Nous<br />
nous réunissons donc régulièrement avec nos fournisseurs afin d'anticiper<br />
au mieux cette situation difficile sur le marché. De nombreux défis nous<br />
attendent, mais en s’agrandissant, Van Laecke Group est paré pour rester à<br />
l’avenir « des experts @ votre service ». » ❚<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
51
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ÉCOLOGIE ET MOBILITÉ<br />
SUR LE CHANTIER<br />
Cela ne vous aura certainement pas échappé : nous allons tous devoir<br />
apprendre à faire plus avec moins. Travailler plus, mais avec du personnel<br />
moins qualifié. Produire plus, mais en émettant moins de CO 2<br />
. Comment y<br />
parvenir dans notre secteur du terrassement et du recyclage ?<br />
Texte et photos Vanderspek<br />
Les conditions dans lesquelles opèrent les entreprises<br />
de recyclage évoluent constamment, ce qui incite les<br />
dirigeants à investir dans des machines respectueuses de<br />
l’environnement et de la nature. En l’absence d’alternatives<br />
viables telles que les moteurs à hydrogène, cela se traduit<br />
par un abandon (partiel) du diesel au profit de l’électricité.<br />
Mais cette électricité doit bien venir de quelque part<br />
et être acheminée jusqu’au chantier, ce qui impliquera<br />
probablement une organisation différente du chantier.<br />
Travailler à l’électricité<br />
Sur le marché, il existe de plus en plus d’options<br />
permettant de travailler – partiellement, de façon hybride<br />
ou entièrement – à l’électricité. Une machine partiellement<br />
électrique dépend toujours d’un moteur diesel pour se<br />
déplacer. Une fois installée au bon endroit, elle peut être<br />
alimentée 100 % à l’électricité via un point d’alimentation<br />
local. Cela permet par exemple de faire fonctionner<br />
un convoyeur mobile ou un séparateur aéraulique. La<br />
machine peut ainsi rester à l’emplacement prévu toute<br />
la journée, voire plus. Deux problèmes peuvent alors se<br />
poser : l’absence de point d’alimentation sur le site ou une<br />
circulation trop importante sur le chantier, qui pourrait<br />
endommager le câble électrique. Dans ce cas, le câble<br />
peut être enterré localement ou protégé en surface (une<br />
opération fastidieuse, mais faisable). Mieux encore, il peut<br />
être connecté à une autre machine telle qu’un crible mobile<br />
ou un concasseur équipé d’un générateur pour produire<br />
l’énergie supplémentaire nécessaire. Ainsi, pour alimenter<br />
deux machines, vous disposez alors d’un moteur diesel<br />
au lieu de deux, ce qui présente l’avantage de réduire la<br />
consommation d’énergie et le bruit de ces deux machines.<br />
Les machines hybrides électriques<br />
Voilà qui nous amène aux machines hybrides électriques.<br />
Ces dernières sont alimentées en permanence au diesel et<br />
à l’électricité et sont les meilleures élèves de la classe grâce<br />
aux normes d’émissions actuelles de niveau 5. Par exemple,<br />
parce que le concasseur ou le crible mobile est équipé d’un<br />
générateur en plus du moteur diesel, sa consommation<br />
est réduite au niveau optimal, jusqu’à 10-15 % de moins<br />
qu’avec une machine diesel hydraulique. La machine reste<br />
néanmoins dotée d’un moteur diesel, mais grâce à la<br />
technologie hybride, elle peut être alimentée entièrement<br />
à l’électricité via un raccordement électrique. En plus<br />
d’alimenter électriquement la première machine, il est<br />
également possible de brancher un crible ou un convoyeur<br />
mobile supplémentaire. Une solution 100 % électrique et<br />
100 % efficace en matière de mobilité.<br />
Les machines 100 % électriques<br />
Enfin, il y a les machines 100 % électriques, qui ne sont<br />
équipées d’aucune source d’énergie alternative. Pour une<br />
entreprise de recyclage, cela nécessite une approche et<br />
une organisation différentes de l’espace disponible pour<br />
amener les matériaux au concasseur ou au crible et pour les<br />
évacuer ensuite. En outre, le délai de réalisation d’une telle<br />
installation est plus long et nécessite un plus grand soutien<br />
technique afin d’obtenir une autorisation. En revanche, ces<br />
machines peuvent être amorties sur une période beaucoup<br />
plus courte et elles sont beaucoup plus faciles à entretenir<br />
que les moteurs diesel classiques. Il s’agit du meilleur choix<br />
d’un point de vue environnemental, mais il n’est souvent<br />
pas réalisable sur les chantiers mobiles.<br />
Conclusion<br />
Les fournisseurs de machines de recyclage sont occupés à<br />
développer une gamme de produits hybrides pour donner<br />
un coup de pouce à la mobilité et à l’écologie, et offrir une<br />
alternative à la machine classique à moteur hydraulique<br />
diesel. Votre fournisseur peut certainement répondre à<br />
vos questions pour vous aider à développer un parc de<br />
machines moins énergivores et plus écologiques. ❚<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
53
DOSSIER DÉMOLITION ET CONCASSAGE<br />
Granulats recyclés: nouveau guide<br />
technique et roadshow en Wallonie<br />
FEREDECO, la fédération des producteurs des granulats recyclés, a lancé à Namur le premier roadshow sur l’actualité des granulats recyclés.<br />
L’occasion pour la fédération de rencontrer l’ensemble des acteurs du secteur de la construction, et d’aborder les dernières nouveautés<br />
législatives, notamment suite à la sortie du statut de déchet des granulats recyclés, d’expliquer le processus de certification des granulats,<br />
ou encore de mettre en lumière les avancées techniques et scientifiques de leurs applications. Gratuit et ouvert à tous, ce roadshow est<br />
passé par Nivelles, pour s’arrêter ensuite à Mons (le 10/11), à Liège (le 23/11) et se terminer le 8/12 à Arlon.<br />
Texte & photos FEREDECO<br />
Chaque année, des millions de tonnes de déchets<br />
inertes sont engendrés par la rénovation et la<br />
décon struction des routes et des bâtiments.<br />
L’espace urbanisé est un réservoir inépuisable de<br />
matières premières secondaires performantes.<br />
Celles-ci peuvent être réutilisées dans des travaux<br />
d’entre tien et de rénovation de bâtiments et routes.<br />
Récupérer et revaloriser ces déchets, c’est prati quer<br />
l’urban mining et participer active ment à l’économie<br />
circu laire, en préservant les ressources naturelles<br />
limitées. Un enjeu environnemental majeur.<br />
« Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas.<br />
Depuis peu, les granulats produits à partir des<br />
déchets inertes issus de travaux de voirie ou de<br />
travaux de démolition, construction et rénovation<br />
d’ouvrages et de bâtiments ont été sortis de<br />
la liste des « déchets » pour aller rejoindre la<br />
catégorie « matériaux ». C’est l’exemple parfait<br />
d’une économie circulaire qui n’appauvrit pas<br />
nos ressources naturelles, puisque ces granulats<br />
sont préparés en vue d’être réemployés pour<br />
bâtir des routes ou ériger des fondations, par<br />
exemple. L’objectif que je poursuis est d’intégrer<br />
un minimum de 30% de granulats recyclés dans<br />
la totalité des granulats utilisés annuellement en<br />
travaux publics en Wallonie », a déclaré Céline<br />
Tellier, Ministre de l’Environnement en charge du<br />
Développement Durable.<br />
Les quelque 360 centres de recyclage actifs sur le territoire wallon leur offrent une seconde<br />
vie et remettent 6 millions de tonnes de granulats recyclés de qualité sur le marché.<br />
« Désormais considérés comme des produits suite à l’entrée<br />
en vigueur de la législation sur la sortie du statut de déchet en<br />
Wallonie, les granulats doivent satisfaire à de nouveaux tests<br />
environnementaux et répondre aux normes européennes.»<br />
54 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
DOSSIER DÉMOLITION ET CONCASSAGE<br />
Récupérer et revaloriser les déchets de construction, c’est pratiquer l’urban mining et<br />
participer activement à l’économie circulaire, en préservant les ressources naturelles limitées.<br />
Un produit de qualité répondant aux<br />
normes européennes<br />
Chaque année, le secteur de la construction<br />
génère 7 millions de tonnes de déchets inertes en<br />
Wallonie. Les quelque 360 centres de recyclage<br />
actifs sur le territoire wallon leur offrent une<br />
seconde vie et remettent 6 millions de tonnes de<br />
granulats recyclés de qualité sur le marché.<br />
Désormais considérés comme des produits suite à<br />
l’entrée en vigueur de la législation sur la sortie du<br />
statut de déchet en Wallonie, les granulats doivent<br />
satisfaire à de nouveaux tests environnementaux<br />
et répondre aux normes européennes.<br />
ont veillé à lui assurer une base scientifique<br />
et technique. Le guide rassemble les multiples<br />
applications et avantages des granulats recyclés<br />
et vise à aider les professionnels du secteur<br />
de la construction à les mettre en œuvre<br />
dans leurs projets.<br />
Depuis peu, les granulats ont été sortis de la liste des « déchets »<br />
pour aller rejoindre la catégorie « matériaux ».<br />
Une version PDF du guide est disponible sur le<br />
site www.granulatsrecycles.be.<br />
Pour vous inscrire à l’une des dernières sessions<br />
du roadshow, visitez l’onglet Roadshow <strong>2<strong>02</strong>2</strong> sur<br />
le même site. ❚<br />
Premier guide technique sur<br />
l’utilisation des granulats recyclés<br />
en Wallonie<br />
A l’occasion du lancement de la première session<br />
à Namur, l’asbl FEREDECO a dévoilé le premier<br />
guide technique sur l’utilisation des granulats<br />
recyclés en Wallonie. La rédaction de ce guide<br />
résulte d’une étroite collaboration avec le Centre<br />
Scientifique et Technique de la Construction<br />
(CSTC) et le Centre de Recherches Routières<br />
(CRR). Ces centres de recherche indépendants<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
55
DOSSIER DÉMOLITION ET CONCASSAGE<br />
Démolir en toute sécurité et efficacité<br />
LE ROBOT DE DÉMOLITION DXR FAIT LE JOB…<br />
AVEC UNE VITESSE ET UNE PRÉCISION IMPRESSIONNANTES<br />
A une distance sûre, l’opérateur contrôle les mouvements du robot de démolition DSR avec la télécommande.<br />
C’est en 2009 que sont apparus les robots de démolition Husqvarna. L’idée sous-jacente à leur développement était simple : exécuter les<br />
tâches de démolition avec précision et efficacité en garantissant la sécurité totale de l’opérateur, mais également un encombrement minimal.<br />
La série DXR se décline en quatre modèles offrant une même compacité mais des spécificités différentes en termes de puissance, de portée<br />
et de poids. Constamment perfectionnés, ils vous offrent plus de puissance, plus de contrôle et plus d’efficacité.<br />
Texte Luc Ophals | Photos Husqvarna<br />
Puissance et intelligence<br />
Un robot de démolition de la série DXR permet<br />
d’exécuter tous les travaux de démolition avec<br />
une puissance et une précision qui n’ont rien à<br />
envier à celles d’une pelle classique de même<br />
tonnage, tout en étant nettement plus compact.<br />
La stabilité du robot est en outre garantie par<br />
la répartition du poids sur les quatre pieds<br />
extensibles. Enfin, son utilisation offre de<br />
nombreux avantages indéniables.<br />
électrique, en cas de besoin. Et comme le robot<br />
est commandé à distance, l’opérateur peut<br />
rester à l’abri et éviter ainsi d’être exposé à la<br />
chute de débris, à un risque d’effondrement, à<br />
l’inhalation de poussières dangereuses et aux<br />
effets engendrés par les vibrations. L’intelligence<br />
embarquée permet même de pallier une<br />
éventuelle faiblesse du signal radio en cherchant<br />
automatiquement une autre fréquence radio<br />
pour poursuivre le travail.<br />
Très intuitive, la télécommande affiche l’état<br />
de fonctionnement en temps réel et avertit<br />
l’opérateur de tout dysfonctionnement éventuel<br />
par un message textuel clair et pas par un code<br />
d’erreur qu’il faut interpréter. Cela évite toute<br />
perte de temps. La gamme, comme évoqué plus<br />
haut, compte quatre modèles : DXR 145, 275,<br />
305 et 315. La portée (vers le haut/vers l’avant)<br />
varie de 3,7 à 5,5 m, tandis que la puissance<br />
disponible va de 18,5 à 27 kW. Le poids évolue de<br />
En tout premier lieu, le robot de démolition<br />
DXR est propulsé par l’énergie électrique et il<br />
ne dégage donc pas d’émissions toxiques. Il est<br />
commandé à l’aide d’une télécommande dont la<br />
portée peut atteindre 300 mètres. Deux joysticks<br />
permettent de manier aisément le robot, même<br />
d’une seule main, la seconde main étant alors<br />
utilisée pour guider le câble d’alimentation<br />
« Puissance, précision, efficacité, sécurité<br />
et facilité d’utilisation sont les atouts<br />
majeurs des robots de démolition DSR. »<br />
56 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
DOSSIER DÉMOLITION ET CONCASSAGE<br />
d’arrosage par le bras du robot. A chaque impact<br />
de l’accessoire, le dispositif émet un jet d’eau<br />
afin de fixer la poussière et d’éviter qu’elle ne se<br />
propage dans l’air. » précise Kurt De Rudder.<br />
La gamme de robots DXR comprend une série impressionnante d’accessoires.<br />
985 kg pour le plus petit modèle à 2<strong>02</strong>0 kg pour<br />
le modèle le plus puissant. La largeur, inférieure<br />
à 80 cm, est toutefois quasi toujours la même<br />
et permet de passer par les ouvertures les plus<br />
étroites. Du reste, la machine est en mesure de<br />
grimper un escalier grâce aux chenilles. « Avec<br />
un poids d’environ une tonne, il est parfaitement<br />
possible d’utiliser le robot au premier étage<br />
d’un immeuble à appartements, par exemple.<br />
Au contraire d’une pelle, qui est nettement<br />
plus lourde », souligne Kris De Rudder, Country<br />
Manager Construction Husqvarna.<br />
Polyvalence et fonctionnalités<br />
supplémentaires<br />
Le robot de démolition DXR peut être équipé d’une<br />
large panoplie d’accessoires, tels qu’un marteau<br />
de démolition, un concasseur, des grappins, des<br />
ciseaux (large, à pointe), une cisaille ou une fraise<br />
à tambour. L’accouplement est très simple. « Il est<br />
aussi intéressant de parler de quelques spécificités<br />
pour le secteur du recyclage. Les travaux de<br />
désamiantage dégagent beaucoup de poussière.<br />
Et bien, tous les robots de démolition peuvent<br />
être équipés d’un réservoir d’eau et d’un dispositif<br />
Dans la même optique d’efficacité et de sécurité,<br />
l’équipement standard peut être enrichi par des<br />
packages fonctionnels, comme le refroidissement<br />
amélioré ou la protection des composants<br />
cruciaux contre la chaleur de rayonnement ou<br />
de conduction. « Husqvarna a également veillé<br />
à faciliter la vie de l’opérateur/propriétaire du<br />
robot. Par exemple, l’entretien est nettement<br />
facilité. Tous les points de service importants<br />
sont directement accessibles, la cartouche de<br />
lubrifiant peut être retirée et remplacée en un<br />
rien de temps. La tension des chenilles peut être<br />
relâchée par une pression sur un bouton afin de<br />
retirer tous les débris qui se sont agglutinés sur<br />
les chenilles, après quoi les chenilles retrouvent<br />
leur tension. Et parmi les services offerts, notre<br />
Experience Center de Ghislenghien est à votre<br />
disposition si vous voulez tester la gamme. »<br />
ajoute Kris De Rudder. Il est également<br />
important de mentionner que Husqvarna<br />
s'efforce d'améliorer constamment ses machines<br />
en termes de confort, d'efficacité, de facilité<br />
d'utilisation et de contrôle. Et in fine, cela<br />
procure une expérience de travail inégalée. ❚<br />
La compacité du robot de<br />
démolition DXR permet<br />
de franchir aisément une<br />
ouverture de porte.<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
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.BE/<strong>FR</strong><br />
57
DOSSIER DÉMOLITION ET CONCASSAGE<br />
Faites confiance à des experts<br />
reconnus pour vous guider dans<br />
la législation environnementale<br />
Profex est un bureau d'études et de conseil pour les entrepreneurs, les PME et les industriels. Ses EXperts PROFessionnels endossent<br />
volontiers le rôle de guides expérimentés dans trois domaines : l'environnement (et la construction), le sol et l'énergie. Grâce à une approche<br />
pragmatique qui vise à résoudre les problèmes avec efficacité et à une connaissance approfondie de la législation, aussi bien en théorie<br />
qu’en pratique, chaque projet soumis se voit offrir une chance maximale de succès.<br />
Texte Luc Ophals | Photos United Experts - Profex<br />
La législation change constamment. Et c’est aussi le cas en matière<br />
d’environnement et d’urbanisme. Par exemple, les procédures de demandes<br />
de permis d’environnement et d’urbanismes sont unifiées en Wallonie depuis<br />
le 1er octobre 2012. Avec ce permis intégré, le demandeur inclut tout à la<br />
fois les volets environnementaux, urbanistiques et socio-économiques. Vous<br />
envisagez une expansion de votre entreprise, l’exploitation d’une nouvelle<br />
installation ? Votre permis actuel doit être renouvelé ou mis à jour ? Lex<br />
experts Profex vous apportent leur soutien dans toutes vos démarches.<br />
Toutefois, ils peuvent aussi vous fournir une assistance dans d’autres<br />
domaines, en s’appuyant sur leur appartenance à un vaste réseau d’experts<br />
multidisciplinaires qui leur permet d’englober également les domaines de la<br />
construction, de la stabilité, de l’aménagement du territoire, de la pollution<br />
des sols ou encore de l’énergie. Avec comme résultat un service optimal et la<br />
mise en place de solutions intégrées.<br />
Illustrons ceci par quatre aspects plus spécifiques.<br />
Construction<br />
Les entreprises actives dans le secteur de la construction doivent non<br />
seulement répondre à des impératifs financiers et économiques, mais aussi<br />
tenir compte des permis, de la sécurité incendie… En vous appuyant sur une<br />
équipe d’experts Profex, vous aurez une vision claire de votre projet. Plan<br />
d’assainissement, études d’orientation, audit de conformité règlementaire,<br />
assistance environnementale, permis unique… pour toutes ces matières, et<br />
bien d’autres, l’équipe Profex vous aidera à toujours prendre la bonne décision.<br />
Gestion environnementale<br />
L’implantation ou l’extension d’un site industriel ne se fait pas à la légère.<br />
Comment obtenir un permis ? Devez-vous mener des études préalables au<br />
niveau des sols, des émissions sonores, de la mobilité ? L’équipe Profex répond<br />
à toutes ces questions.<br />
Gestion des sols<br />
Le sol est une ressource naturelle que le législateur souhaite protéger au<br />
mieux. Il a donc mis en place un cadre législatif pour la gestion des sites<br />
potentiellement contaminés afin d’aboutir à une amélioration continue de<br />
la qualité des sols et des eaux souterraines. En Belgique, cette législation<br />
est régionalisée. Les experts Profex vous guident tout au long du trajet<br />
administratif propre à votre région d’implantation.<br />
Gestion des acquisitions<br />
L’acquisition d’un bien ou d’une entreprise représente un risque pour<br />
l’investisseur. Bien évidemment, les aspects légaux, financiers, fiscaux<br />
doivent être pris en compte. Mais qu’en est-il des aspects environnementaux ?<br />
Profex vous conseille dans vos démarches et assure le suivi administratif de<br />
votre dossier.<br />
Tarière hélicoïdale pour le prélèvement d’échantillons de sol.<br />
Wallonie versus Flandre<br />
Comme mentionné, les législations environne mentales peuvent être<br />
différentes selon les régions. Prenons le cas concret de l’amiante. Jean-<br />
Guillaume Heymans nous éclaire à ce sujet : « Il n’existe pas de législation<br />
globale concernant l’amiante en Belgique. Il y a d’une part une législation<br />
fédérale pour les risques liées à la présence d’amiante sur le lieu de travail,<br />
régie par le code du bien-être au travail. D’autre part, chaque région a sa<br />
législation spécifique pour les risques de dispersion de l’amiante dans<br />
l’environnement. La Wallonie suit le Code du bien-être au travail, qui stipule<br />
que tout employeur doit procéder à un inventaire d’amiante du bâtiment<br />
58 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong>
DOSSIER DÉMOLITION ET CONCASSAGE<br />
Industries nécessitant des permis d’environnement, uniques ou intégrés.<br />
« Pour toute question<br />
environnementale, les experts<br />
Profex vous guident tout au long<br />
du trajet administratif propre à<br />
votre région d’implantation. »<br />
où travaille son personnel afin d’informer ce dernier des risques encourus.<br />
Dans la même optique, un inventaire d’amiante préalable sera effectué pour<br />
tout bâtiment qui doit être démoli, afin de protéger les personnes qui se<br />
chargeront des travaux de démolition sur le site. En plus du code du bien-être<br />
au travail, la Flandre prend cette année les devants en rendant obligatoire la<br />
réalisation d’un inventaire amiante de tout bâtiment mis en vente, d’une part<br />
pour informer les propriétaires des risques liés à l’amiante dans leur bien et<br />
des risques d’émission d’amiante dans l’environnement. »<br />
Et il ajoute : « Pour ce qui est du désamiantage, il s’agira de voir si l’amiante<br />
présente dans un bâtiment engendre un risque de cassure ou de projection<br />
de fibres dans l’air, susceptibles d’être inhalées par le personnel et donc<br />
d’affecter sa santé. Autrement dit, on va vérifier si la présence d’amiante<br />
est potentiellement dangereuse avant de recommander des travaux de<br />
désamiantage. Naturellement, les travaux de désamiantage nécessitent de<br />
recourir à des entreprises spécialisées et agréées qui utilisent des techniques<br />
Débris d’amiante sur un terrain vague.<br />
spéciales, contraignantes et difficiles à mettre en œuvre. Et cela suppose un<br />
coût important dont il faut tenir compte. Pour ce qui est de l’environnement<br />
et plus particulièrement des sols, la procédure est similaire dans les trois<br />
régions sans pour autant être totalement identique. S’il y a suspicion de<br />
contamination des sols par l’amiante, on procèdera à une étude de sol via le<br />
prélèvement d’échantillons et leur analyse en laboratoire. Les concentrations<br />
en amiante mesurées sont alors comparées à des normes tenant compte<br />
de l’impact sur la santé humaine, les écosystèmes (faune et flore) et l’eau<br />
souterraine. On évalue donc l’impact global que pourrait avoir l’amiante sur<br />
l’environnement. Le « désamiantage » de ces sols consiste la plupart du temps<br />
à excaver et évacuer les terres amiantées dans des sacs hermétiques et de les<br />
envoyer en centre d’enfouissement technique pour être enterrés. A l’heure<br />
actuelle on enterre l’amiante en centre d’enfouissement technique avec<br />
l’espoir de pouvoir recycler ces matériaux un jour. »<br />
« Nous disposons des agréments requis, pour les trois régions, nous pouvons<br />
donc informer de façon précise et proposer un encadrement adéquat du<br />
début à la fin de chaque projet. » confie Jean-Guillaume Heymans en guise<br />
de conclusion. ❚<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
.BE/<strong>FR</strong><br />
59
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Naamloos-3 1 31-10-<strong>2<strong>02</strong>2</strong> 13:56
MB Crusher a présenté le nouveau godet cribleur<br />
à étoile MB-HDS220 à la Bauma <strong>2<strong>02</strong>2</strong><br />
LE NOUVEAU GODET CRIBLEUR-BROYEUR<br />
POUR PELLES ET MINI-PELLES<br />
Un poids d’une tonne et une capacité de charge de 0,6 m 3 pour un équipement polyvalent et fiable : MB Crusher a présenté à la Bauma <strong>2<strong>02</strong>2</strong><br />
le nouveau godet cribleur-broyeur à étoile MB-HDS220, adapté aux pelles et mini-pelles de 4,5 à 11 tonnes.<br />
Texte & photos MB CRUSHER<br />
Praticité, fiabilité et productivité<br />
sur chantier<br />
Compact, polyvalent et extrêmement maniable, le<br />
nouveau godet cribleur-broyeur MB Crusher MB-<br />
HDS220 est conçu pour faciliter le travail, réduire<br />
le temps de traitement et économiser sur les coûts<br />
d’exploitation.<br />
Un équipement qui facilite le travail sur tous les<br />
sites où il est nécessaire d’aérer un sol compacté<br />
– par exemple, lorsqu’il faut aménager un espace<br />
vert, un jardin ou un parterre de fleurs ; ou lorsqu’il<br />
faut récupérer et nettoyer le sol de divers déchets<br />
de démolition, de pierres ou de racines ; ou encore<br />
pour sélectionner le matériau pour recouvrir les<br />
tuyaux ou les tranchées et faire le lit de pose. ❚<br />
La taille de sa bouche d’entrée – 2,20 m – facilite<br />
le chargement en garantissant que les chenilles<br />
ou les roues de l’engin de chantier restent propres.<br />
L’entrée est conçue pour acheminer rapidement le<br />
matériau vers les rotors.<br />
L’entretien est simple – le graissage est centralisé<br />
et effectué sur place, comme pour tous les<br />
produits MB Crusher.<br />
Le système d’attache est conçu pour permettre<br />
une liberté de mouvement maximale de l’engin<br />
de chantier. En effet, ce système permet une<br />
excellente visibilité du matériau à travailler et<br />
du chantier.<br />
Comme les autres modèles HDS, le MB-HDS-220<br />
permet de changer les rotors facilement et<br />
directement sur place par l’opérateur. Cela en fait<br />
une machine polyvalente, avec laquelle différents<br />
types de matériaux peuvent être traités facilement<br />
et rapidement.<br />
Domaines d’application<br />
Pensé et conçu pour les chantiers de jardinage,<br />
d’aménagement paysager et de construction<br />
urbaine, le nouveau godet cribleur-broyeur à étoile<br />
MB-HDS est la solution pour tous les chantiers qui<br />
doivent combiner efficacité et polyvalence dans<br />
un équipement compact.<br />
Compact, polyvalent et extrêmement maniable, le nouveau godet cribleur-broyeur<br />
MB Crusher MB-HDS220 est conçu pour faciliter le travail, réduire le temps de<br />
traitement et économiser sur les coûts d’exploitation.<br />
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.BE/<strong>FR</strong><br />
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Les nombreux avantages<br />
d’un contrôle efficace de<br />
la poussière<br />
Grâce à sa composition chimique unique et brevetée, BeeFoam se lie à la poussière et aux<br />
particules en suspension afin de réduire considérablement la formation de poussière.<br />
L’industrie du recyclage tente généralement de limiter la formation de poussière en utilisant de l’eau. Ce secteur estime souvent que la<br />
poussière fait partie du décor et qu’il faut s’en accommoder. Mais Beepro ne l’entend pas de cette oreille. L’entreprise de Deinum aux<br />
Pays-Bas a mis au point une méthode efficace afin de tuer le problème de la poussière dans l’œuf : BeeFoam, une invention écologique très<br />
prisée dans le monde entier. Nous nous sommes entretenus avec Wybren Beeksma, père spirituel du produit.<br />
Texte Roel van Gils | Photos Beepro<br />
L’industrie du recyclage n’a pas de secret pour Beeksma. « Avant de créer<br />
Beepro, je travaillais entre autres dans la vente de machines de recyclage.<br />
À l’époque, le problème de la poussière était déjà un sujet épineux dans ce<br />
secteur. Comme l’eau n’est pas toujours efficace, voire interfère dans certains<br />
cas avec le processus de recyclage, nous avons cherché à développer une<br />
alternative. C’est ainsi qu’est né BeeFoam, un produit biologique breveté à<br />
base de mousse qui permet de réduire efficacement la formation de poussière,<br />
et qui contribue ainsi à améliorer l’environnement de travail et de vie tout en<br />
réduisant l’usure des machines. »<br />
D’aucuns estiment que la poussière fait<br />
partie du décor et qu’il faut s’en accommoder.<br />
Beepro ne l’entend pas de cette oreille.<br />
Un système avec installation de dosage<br />
Grâce à sa composition chimique unique et brevetée, BeeFoam se lie à la<br />
poussière et aux particules en suspension afin de réduire considérablement la<br />
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RecyclePR<br />
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Partout où il faut lutter contre la poussière,<br />
BeeFoam peut offrir une solution.<br />
formation de poussière. « Le concentré BeeFoam se transforme en mousse une<br />
fois mélangé à de l’eau et de l’air dans notre installation de dosage », explique<br />
Wybren Beeksma. « Il suffit d’un litre d’eau pour produire plus de 60 litres de<br />
mousse. La mousse est ensuite appliquée sur le matériau à traiter au début du<br />
processus de recyclage. Elle se lie alors à la poussière et l’alourdit, empêchant<br />
ainsi la formation de poussière. Selon la nature du produit final, ce dernier<br />
peut ensuite être traité pendant trois à douze jours (!) sans dégagement de<br />
poussière. L’avantage est que BeeFoam n’affecte pas le reste du processus de<br />
recyclage. Le matériau peut être tamisé sans poussière. »<br />
Un produit biodégradable<br />
Les applications de BeeFoam sont nombreuses. Beeksma : « Il s’agit d’un<br />
produit breveté qui est largement utilisé : pour le recyclage des déchets, du<br />
métal, du plastique et de l’électronique, dans le concassage des gravats, dans<br />
les carrières ainsi que dans l’industrie du ciment et du béton. Partout où il faut<br />
lutter contre la poussière, BeeFoam peut offrir une solution. » Ce concentré<br />
unique est produit par Beepro aux Pays-Bas et exporté dans le monde<br />
entier dans des IBC de 1000 litres. L’installation de dosage a également été<br />
développée en interne. « Il est important que le concentré soit dosé dans les<br />
bonnes proportions pour obtenir un résultat optimal. Un résultat biologique,<br />
« L’entreprise de Deinum<br />
aux Pays-Bas a mis au point<br />
une méthode efficace afin<br />
de tuer le problème de la<br />
poussière dans l’œuf. »<br />
Beepro réalise des démonstrations sur le terrain afin de montrer comment<br />
BeeFoam contribue à un contrôle efficace de la poussière.<br />
de surcroît, puisque le produit est 100 % biodégradable. Le processus<br />
de décomposition commence après trois à douze jours, et après un mois,<br />
95,8 % du produit ont déjà disparu. » L’utilisation de BeeFoam présente de<br />
nombreux avantages. Wybren Beeksma : « Il n’y a plus de poussière dans<br />
l’environnement, plus besoin de masques antipoussière, de surpression ou<br />
d’aspiration, et cela réduit l’usure des machines. Grâce à notre installation de<br />
dosage, BeeFoam est également facile à appliquer. »<br />
Vous souhaitez mettre en place un meilleur environnement de travail ? Prenez<br />
rendez-vous avec Beepro pour une démonstration sans engagement dans vos<br />
locaux. « Il faut le voir pour le croire. Nous réalisons des démonstrations sur<br />
le terrain afin de montrer comment BeeFoam contribue à un contrôle efficace<br />
de la poussière », conclut Wybren Beeksma. ❚<br />
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63
Smet Rental occupe une position solide sur le marché.<br />
De nouveaux contrats de concession et de solides investissements<br />
L’« OR NOIR », UN BUSINESS<br />
EN PLEIN ESSOR<br />
L’entreprise familiale Smet Rental a vu le jour au début des années 2000. En offrant un service de qualité et en investissant dans sa flotte<br />
– même en des temps difficiles ! –, l’entreprise s’est forgé une solide position sur le marché.<br />
Texte Kris Vandekerckhove | Images Smet Rental<br />
Smet Rental jouit aujourd’hui d’une renommée internationale. Avec plus<br />
de 150 machines différentes dans son parc, l’entreprise est l’une des plus<br />
importantes d’Europe. Steven Teirlinck, responsable opérationnel : « Rien que<br />
cette année, nous avons investi environ 4 millions d’euros dans de nouvelles<br />
machines. Parmi celles-ci, on retrouve la HAMMEL VB 950 DK, la TANA Shark<br />
440 DT eco, la Roco RYDER 1000 et l’EVOQUIP COLT 600. Nous avons<br />
également signé trois contrats de concession avec Precimeca, Wima et Roco.<br />
Il s’agit d’une exclusivité pour le Benelux. »<br />
Les broyeurs de pneus Precimeca ne déchirent pas les pneus, mais les coupent.<br />
Precimeca : le leader du marché des broyeurs de pneus<br />
Smet Rental possède un broyeur de pneus mobile Precimeca dans sa gamme<br />
depuis environ trois ans. Mais étant donné que le broyeur mobile ne se<br />
trouvait jamais en Belgique et qu’il était constamment « en déplacement »,<br />
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RecyclePR<br />
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Roco est le must en matière d’efficacité énergétique.<br />
« En Belgique, le passage<br />
aux machines électriques se<br />
fait plus lentement que dans<br />
d’autres pays européens. »<br />
notamment en France et en Suède, la société française et Smet Rental ont<br />
décidé d’unir leurs forces en signant un contrat de concession. L’objectif<br />
était de mettre plus de machines en circulation. Teirlinck : « Precimeca est<br />
l’un des leaders européens du broyage de pneus : ses machines produisent<br />
des granulats de très haute qualité comme produit final. En effet, elles<br />
ne déchirent pas les pneus, mais elles les coupent. Sur le plan mondial, la<br />
tendance actuelle est de bien recycler les pneus, et pas seulement de les<br />
utiliser comme source d’énergie. On parle même d’une véritable ruée vers<br />
« l’or noir». Ceci est principalement dû à une nouvelle législation européenne<br />
qui stipule que seul un certain pourcentage des pneus peut être utilisé à<br />
des fins énergétiques. Avec Precimeca, nous nous positionnons désormais<br />
également sur cette partie du marché du recyclage. »<br />
Certaines de nos machines électriques se trouvent également en France. Nous<br />
aurons bientôt un projet en cours en Norvège avec environ six machines qui<br />
fonctionnent uniquement à l’électricité. En Belgique, nous constatons que<br />
l’histoire de l’électrique reste encore dans une large mesure à écrire, surtout<br />
pour les grosses machines. Mais nous sommes prêts, notamment grâce à nos<br />
contrats de concession », conclut Teirlinck. ❚<br />
La séparation à eau<br />
Wima a également conclu un contrat de concession pour le Benelux avec<br />
Smet Rental. L’entreprise allemande fabrique des séparateurs à eau. Teirlinck :<br />
« Nous avons remarqué que de plus en plus de clients avaient du mal à obtenir<br />
la nouvelle certification COPRO et/ou à satisfaire aux normes VLAREMA. En<br />
effet, avec un séparateur pneumatique, vous ne pouvez séparer le plastique,<br />
les débris, etc., que jusqu’à un certain niveau. Dans certains cas, l’eau est<br />
beaucoup plus appropriée pour séparer les composants les uns des autres. Le<br />
résultat final est meilleur et nous pensons que de plus en plus de nos clients<br />
utiliseront ce procédé afin de mieux se conformer aux inspections et aux<br />
normes toujours plus strictes. »<br />
L’histoire de l’électrique en Europe<br />
Chez Smet Rental, on constate également le passage aux machines<br />
électriques, mais en Belgique, le changement ne se fait pas (encore) trop<br />
sentir. « Nous constatons que la demande d’informations concernant les<br />
machines électriques augmente également lentement en Belgique, mais<br />
certainement pas aussi vite que dans d’autres pays européens. Nous avons<br />
actuellement deux cribles à tambour électriques déployés en Espagne.<br />
Le fabricant allemand de séparateurs à eau Wima a également<br />
conclu un contrat de concession avec Smet Rental pour le Benelux.<br />
RecyclePR<br />
RecyclePR<br />
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Chaque foyer wallon possède<br />
en moyenne 31 piles et batteries<br />
usagées qui n’attendent qu’à<br />
être recyclées<br />
Cet automne, Bebat lance en Wallonie sa nouvelle campagne de collecte de piles baptisée « Piles usagées ? Recyclez-les ! ». L’organisme belge<br />
veut ainsi encourager tous les foyers à se mettre à la recherche de toutes les piles et batteries qui se cachent dans leurs foyers. Celles-ci<br />
sont en effet une source précieuse de matières premières réutilisables. Une monture de lunettes avec les matières premières de 13 piles<br />
ou un arrosoir avec 120 piles : via l’extraction des métaux et ressources de chaque pile usagée collectée, Bebat leur donne une nouvelle vie<br />
et contribue à l’économie circulaire.<br />
Texte & photos BEBAT<br />
Des ressources à portée de main<br />
de chacun<br />
31 piles et batteries usagées en moyenne dans<br />
chaque foyer wallon, autant de matières premières<br />
réutilisables. Elles contiennent des matières<br />
premières de haute qualité composant nos piles<br />
et qui peuvent être réutilisées pour la fabrication<br />
d’objets du quotidien tels que des montures de<br />
lunettes, un arrosoir ou même un réveil. Chaque<br />
pile ou batterie collectée par les Belges participe<br />
donc concrètement à la réalisation de l’économie<br />
circulaire, réduisant ainsi le nombre de matières<br />
premières prélevées directement dans la nature.<br />
Appel à débusquer nos piles et<br />
batteries usagées pour les recycler<br />
Les Belges sont particulièrement soucieux de<br />
bien trier leurs déchets. Cette action est d’ailleurs<br />
citée en exemple par la majorité des Belges<br />
comme premier geste concret contribuant à un<br />
meilleur environnement. En 2<strong>02</strong>1, nous avons<br />
ainsi collecté 3.631 tonnes de batteries et piles<br />
usagées. Un record pour Bebat, qui souhaite faire<br />
encore mieux en <strong>2<strong>02</strong>2</strong> : le marché des piles et<br />
batteries est en pleine expansion et connaît<br />
un véritable succès. Avec sa campagne « Piles<br />
usagées ? Recyclez-les ! », Bebat invite les Belges<br />
à faire une chose toute simple : « débusquez vos<br />
piles usagées et rapportez-les dans votre de point<br />
de collecte le plus proche ! ».<br />
« Chaque pile ou<br />
batterie collectée<br />
participe concrètement<br />
à la réalisation de<br />
l’économie circulaire. »<br />
Nele Peeters, Director Marketing, Operations<br />
& Innovation chez Bebat : « Cette campagne<br />
d’activation nous tient à cœur car elle fait<br />
vraiment partie de l’ADN de Bebat. La collecte de<br />
piles et batteries est en effet une des premières<br />
étapes essentielles dans l’économie circulaire,<br />
pour laquelle l’aide des citoyens est cruciale. C’est<br />
donc le moment idéal pour débusquer ces piles<br />
oubliées ou cachées et les rapporter au point de<br />
collecte le plus proche. ❚<br />
La campagne « Piles usagées ? Recyclez-les » est<br />
lancée dès ce 1er octobre et se poursuivra tout<br />
au long du mois. Elle sera présente partout,<br />
aussi bien à la radio que dans la rue et sur les<br />
réseaux sociaux.<br />
Cet automne, Bebat lance en Wallonie sa nouvelle campagne de<br />
collecte de piles baptisée « Piles usagées ? Recyclez-les ! »<br />
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67
DOSSIER EXPORTATION<br />
ADAPTATION NÉCESSAIRE DES DIRECTIVES SUR LES TRANSFERTS DE DÉCHETS<br />
DISTINGUER LES DÉCHETS DES<br />
MATÉRIAUX RECYCLÉS<br />
La nouvelle directive européenne sur les transferts de déchets vise à empêcher l’Europe de déverser ses déchets dans d’autres pays.<br />
Ce faisant, elle poursuit deux objectifs. Empêcher nos déchets de nuire à l’environnement et à la société là-bas, et veiller à ce qu’aucune<br />
opportunité économique ne soit perdue ici. Mais selon l’EuRIC, l’Europe dépasse en partie cet objectif avec les réglementations actuelles.<br />
« Si les exportations de déchets sont davantage entravées, des matériaux précieux qui seraient autrement recyclés finiront désormais dans<br />
des décharges ou des incinérateurs. » C’est ce qu’affirme Emmanuel Katrakis, secrétaire général de l’EuRIC, la fédération européenne des<br />
industries de recyclage.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos EuRIC et iStock<br />
L’EuRIC avertit les décideurs européens que les propositions actuelles visant<br />
à modifier les directives sur les transferts de déchets comportent d’énormes<br />
risques de perte d’emplois et de perte d’investissements dans l’économie<br />
circulaire européenne naissante. Aujourd’hui, les entreprises européennes<br />
de recyclage réalisent déjà un chiffre d’affaires de 95 milliards d’euros dans<br />
cette industrie encore fragile. Mais 80 % des entreprises de recyclage actives<br />
dans le domaine du métal et du papier s’attendent à une énorme baisse<br />
de leur chiffre d’affaires si la réglementation est introduite sous sa forme<br />
actuelle. On compte à l’heure actuelle plus de 300 000 emplois verts dans ce<br />
secteur. Cependant, la moitié des recycleurs de métaux et de papier pensent<br />
L’industrie ne s’oppose pas aux<br />
restrictions sur l’exportation des<br />
« flux de déchets problématiques »<br />
en dehors des frontières de l’Europe.<br />
68<br />
RecyclePR<br />
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DOSSIER EXPORTATION<br />
que les licenciements seront alors inévitables. « Les décideurs politiques ont<br />
un choix à faire. Sont-ils du côté de notre industrie, pionnière d’une économie<br />
circulaire européenne ? Ou veulent-ils promouvoir l’échange de matériaux<br />
plutôt que le recyclage ? Les règles relatives aux transferts de déchets doivent<br />
changer de cap pour permettre un commerce libre, équitable et durable des<br />
matériaux recyclables », avertit M. Katrakis.<br />
Appliquer les critères de fin de vie des déchets<br />
Ceci étant, l’industrie ne s’oppose pas aux restrictions sur l’exportation des<br />
« flux de déchets problématiques » en dehors des frontières de l’Europe.<br />
Pensez aux plastiques mélangés, aux pneus de voiture, aux batteries ou<br />
aux véhicules non transformés. Mais la proposition actuelle ne fait pas<br />
suffisamment la distinction entre les déchets, d’une part, et les matières<br />
premières récupérées lors des processus de recyclage, d’autre part. L’industrie<br />
demande que les critères existants en matière de fin de vie des déchets soient<br />
appliqués ou, s’ils n’existent pas encore, qu’ils soient créés afin de mettre sur<br />
un pied d’égalité les matériaux vierges et les recyclats à haute valeur ajoutée.<br />
« Si nous ne le faisons pas, l’accent sera à nouveau mis sur l’extraction des<br />
matières premières, qui est tout simplement une source de pollution majeure<br />
par rapport au recyclage. Cela entravera également les ambitions de l’Europe<br />
d’atteindre ses objectifs de recyclage et de réduction des émissions. Mais en<br />
même temps, cela réduit les investissements dans l’économie circulaire de<br />
l’Europe », regrette Emmanuel Katrakis.<br />
Plus d’objectifs en matière de contenu recyclé<br />
En outre, l’EuRIC demande l’introduction de plus d’objectifs pour l’utilisation<br />
de contenu recyclé ainsi que des restrictions sur les exportations. « Si le<br />
Parlement européen veut s’assurer que les déchets sont traités ici, il devrait<br />
également fixer des objectifs contraignants pour l’utilisation de matériaux<br />
recyclés dans les produits intermédiaires tels que le métal, le papier et le<br />
Emmanuel Katrakis : « Les décideurs politiques ont un choix à faire. Sont-ils du<br />
côté de notre industrie, pionnière d’une économie circulaire européenne ?<br />
Ou veulent-ils promouvoir l’échange de matériaux plutôt que le recyclage ? »<br />
plastique », affirme Emmanuel Katrakis. « Sinon, les matières premières vierges<br />
polluantes risquent d’avoir un avantage sur le recyclage, faute de conditions<br />
de marché adéquates. » Aujourd’hui, seuls 12 % des matériaux utilisés dans la<br />
production en Europe proviennent du recyclage. Les barrières à l’exportation<br />
proposées réduiraient ce pourcentage. En revanche, des objectifs obligatoires<br />
pour l’utilisation de matériaux recyclés pourraient stimuler la demande du<br />
marché en Europe tout en réduisant sa dépendance vis-à-vis des marchés internationaux.<br />
Cela ferait vraiment progresser l’économie circulaire européenne<br />
et éviterait d’énormes quantités d’émissions de CO 2<br />
. ❚<br />
« Aujourd’hui, seuls 12 % des<br />
matériaux utilisés dans la production<br />
en Europe proviennent du recyclage. »<br />
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DOSSIER EXPORTATION<br />
MÉCANISME D’AJUSTEMENT<br />
CARBONE AUX <strong>FR</strong>ONTIÈRES<br />
L’Europe vise à réduire ses émissions de carbone de 55 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici à 2030. Un objectif ambitieux. Dans le cadre<br />
de ces efforts, elle propose à présent un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. Une mesure climatique qui doit empêcher le<br />
risque de fuite de carbone et qui doit soutenir l’ambition renforcée de lutter contre le réchauffement climatique.<br />
Texte Valérie Couplez | Images iStock<br />
La fuite de carbone désigne le déplacement de la production à forte intensité<br />
de carbone vers l’étranger, où les politiques environnementales et climatiques<br />
sont moins strictes. Cela compromettrait sérieusement les efforts de l’Europe<br />
en matière de climat et mettrait sous pression la compétitivité des entreprises<br />
européennes. Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières devrait<br />
permettre de contrer ce phénomène. Il égalisera le prix du carbone entre les<br />
produits de l’UE et les produits importés selon un ensemble de règles de base<br />
supervisées par l’OMC notamment. Il fonctionne de la manière suivante. Les<br />
« Le mécanisme<br />
d’ajustement carbone aux<br />
frontières égalisera le prix du<br />
carbone entre les produits de<br />
l’UE et les produits importés<br />
selon un ensemble de règles<br />
de base supervisées par<br />
l’OMC notamment. »<br />
importateurs de l’UE achètent des certificats de carbone qui correspondent<br />
au prix du carbone qui aurait été payé si les marchandises étaient produites<br />
conformément aux règles de l’UE. Si un producteur peut démontrer qu’il a<br />
déjà payé un prix pour le carbone dans un pays tiers, celui-ci peut être déduit.<br />
Introduction progressive<br />
L’Europe n’en est pas à son coup d’essai. Ailleurs dans le monde également,<br />
de tels systèmes sont déjà en place. La Californie, par exemple, applique une<br />
correction à certaines importations d’électricité. Le Canada et le Japon, entre<br />
autres, ont des plans qui vont dans le même sens. Une évolution positive,<br />
car un rapport du FMI et de l’OCDE montre la nécessité d’une coopération<br />
internationale plus étroite pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.<br />
Un mécanisme tel que la tarification du carbone nécessite également une<br />
plus grande coopération. L’introduction se fera donc de manière progressive.<br />
70<br />
RecyclePR<br />
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DOSSIER EXPORTATION<br />
Dans un premier temps, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières<br />
s’applique à certains produits présentant un risque élevé de fuite de carbone :<br />
fer et acier, ciment, engrais, aluminium et production d’électricité. Un système<br />
de déclaration s’appliquera à partir de 2<strong>02</strong>3 pour ces produits, dans le but de<br />
faciliter une importation sans heurts ainsi que le dialogue avec les pays tiers. Les<br />
importateurs commenceront à faire l’objet d’un ajustement financier dès 2<strong>02</strong>6.<br />
Complémentaire au SEQE<br />
Aujourd’hui, le système d’échange de quotas d’émission (SEQE) est déjà en<br />
place et définit un plafond pour la quantité d’émissions de gaz à effet de<br />
serre qui peuvent être rejetées par les installations industrielles de certains<br />
secteurs. Des quotas doivent être achetés sur le marché d’échange des quotas<br />
d’émission, bien qu’un certain nombre de quotas gratuits soit distribué afin<br />
d’éviter les fuites de carbone. Ce système a permis de lutter efficacement<br />
contre le risque de fuite, mais il tempère également l’incitation à investir dans<br />
une production plus verte au niveau interne et à l’étranger. Le mécanisme<br />
d’ajustement carbone aux frontières offrira progressivement une alternative<br />
pour combattre ce risque. Suivant la nouvelle proposition de révision du SEQE<br />
présentée par la Commission, cependant, le nombre de quotas gratuits pour<br />
tous les secteurs devra diminuer au fil du temps. En outre, pour les secteurs<br />
couverts par le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, les quotas<br />
gratuits seront progressivement supprimés à partir de 2<strong>02</strong>6.<br />
Prix calculé sur la vente aux enchères hebdomadaire<br />
Le mécanisme reflétera le SEQE en ce sens que le système repose sur l’achat de<br />
certificats par les importateurs. Le prix des certificats sera calculé en fonction<br />
du prix moyen hebdomadaire des quotas du SEQE de l’UE vendus aux enchères,<br />
exprimé en euros par tonne de CO 2<br />
émise. Les importateurs des marchandises<br />
devront s’enregistrer, à titre individuel ou par l’intermédiaire d’un représentant,<br />
auprès des autorités nationales auxquelles ils pourront également acheter des<br />
certificats. Les autorités nationales autoriseront l’enregistrement des déclarants<br />
dans le système, ainsi que l’examen et la vérification des déclarations. Elles<br />
seront également responsables de la vente des certificats aux importateurs.<br />
L’Europe vise à réduire ses émissions de carbone de 55 % par<br />
rapport aux niveaux de 1990 d’ici à 2030.<br />
Pour pouvoir importer des marchandises couvertes par le mécanisme dans l’UE,<br />
les importateurs doivent déclarer, au plus tard le 31 mai de chaque année, la<br />
quantité de marchandises et les émissions intégrées dans lesdites marchandises<br />
importées dans l’UE au cours de l’année précédente. Dans le même temps, ils<br />
doivent restituer les certificats acquis au préalable auprès des autorités.<br />
Pour tous les pays tiers<br />
En principe, les importations de marchandises en provenance de tous les pays<br />
tiers seront couvertes par le mécanisme. Cela étant dit, certains pays tiers<br />
qui participent au SEQE ou qui disposent d’un système d’échange de quotas<br />
d’émission lié à celui de l’Union seront exclus du mécanisme. C’est le cas des<br />
membres de l’Espace économique européen et de la Suisse. Le mécanisme<br />
s’appliquera à l’électricité produite dans des pays qui souhaitent intégrer<br />
leurs marchés de l’électricité à l’Union européenne et importée à partir de<br />
ceux-ci jusqu’à l’intégration complète desdits marchés. ❚<br />
La fuite de carbone désigne le déplacement de<br />
la production à forte intensité de carbone vers<br />
l’étranger, où les politiques environnementales<br />
et climatiques sont moins strictes.<br />
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71
TRAVAILLER EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC LES ORGANISMES PUBLICS EST « LA VOIE À SUIVRE. »<br />
TRANSFORMER LE PAPIER RÉCUPÉRÉ EN<br />
PAPIER DE QUALITÉ ? DÉFI ACCEPTÉ !<br />
Le transport d'innombrables tonnes de matériaux à recycler chaque année exige beaucoup de planification et de travail. Surtout quand on<br />
sait que la plupart des volumes sont livrés à des clients en Inde, au Pakistan et en Asie du Sud-Est. Il est préférable de laisser cela aux vrais<br />
professionnels. En outre, vous voulez y associer un contrôle de qualité poussé et une réflexion proactive axée sur les solutions ? REKUPP fait<br />
tout cela. Et plus encore.<br />
Texte Kris Vandekerckhove | Photos REKUPP<br />
REKUPP est un partenariat entre Remant Globe Logistics et Steelduxx, qui<br />
n'a démarré qu'en 2<strong>02</strong>1 mais qui possède des dizaines d'années d'expérience<br />
dans les niches logistiques. Il s'agit sans aucun doute d'un partenariat qui<br />
jouera un rôle crucial dans l'industrie du recyclage. Chaque membre de<br />
cette équipe ambitieuse veut se démarquer des généralistes de la logistique<br />
et s'investit pour devenir de véritables experts du recyclage. Avec REKUPP,<br />
plus personne n'aura à s'inquiéter de savoir si les matériaux recyclables<br />
arriveront à destination.<br />
Le vieux papier atteint sans encombre toutes les destinations.<br />
Et cela dans le monde entier.<br />
Pas des généralistes de la<br />
logistique, mais de véritables<br />
experts du recyclage.<br />
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« Bientôt, nous calculerons<br />
l'empreinte écologique de<br />
chaque envoi. »<br />
La jeune entreprise se concentre sur le transport maritime de matériaux<br />
réutilisables tels que le papier, les textiles, le métal et le plastique.<br />
Le vieux papier est utilisé pour fabriquer de nouveaux produits en papier.<br />
Des règles d'exportation plus strictes<br />
Frederic van Olmen : « En raison des règles d'exportation et d'importation<br />
de plus en plus strictes, nous constatons que certains exportateurs de<br />
matières secondaires rencontrent des difficultés. En effet, il n'est plus aussi<br />
simple qu'avant d'exporter correctement les produits recyclables. Et pour<br />
de bonnes raisons. Par exemple, depuis le 20 octobre 2<strong>02</strong>1, des règles plus<br />
strictes concernant l'exportation et l'importation de déchets plastiques sont<br />
de nouveau en vigueur. Ces mesures doivent permettre de mieux contrôler<br />
les transferts internationaux, de réduire les transferts illégaux de déchets<br />
et d'encourager un traitement plus respectueux de l'environnement. C'est<br />
surtout Omgeving Vlaanderen et OVAM qui ont tiré la charrette ici. Parce que<br />
les directives européennes existantes n'étaient pas tout à fait claires, tout le<br />
monde ne les a pas respectées. Et c'est ainsi que l'on obtient des pratiques<br />
de cow-boys. Les choses sont différentes maintenant, donc les amateurs<br />
partiront inévitablement. »<br />
Clarté sur le terrain<br />
« Pour la même raison, nous travaillons depuis un certain temps en étroite<br />
collaboration avec toutes sortes d'organismes publics du secteur. Songez<br />
à l'OVAM et à la Vlaamse Milieu Inspectie, bien sûr, mais aussi à son<br />
homologue néerlandais ILT (Inspectie Leefomgeving en Transport). Grâce à<br />
cette étroite collaboration, nos fournisseurs, tels que les sociétés de transport<br />
et les compagnies maritimes, peuvent être assurés que les transports et les<br />
expéditions de matières recyclables de REKUPP se font dans les règles de<br />
l'art. Nous bénéficions tous de la clarté sur le terrain quant aux implications<br />
concrètes des changements législatifs actuels et futurs », conclut Van Olmen.<br />
Paquet complet<br />
Bruno Driesen : « Nous expédions par bateau des métaux, des plastiques,<br />
des textiles, mais aussi du vieux papier dans le monde entier. Cette matière<br />
secondaire est ensuite utilisée pour fabriquer de nouveaux produits. Nos<br />
nombreuses années d'expérience nous ont apporté une bonne réputation<br />
auprès des différentes compagnies maritimes, ce qui nous permet de le faire<br />
à un prix compétitif. Ce faisant, nous fournissons un paquet complet de<br />
services. Nous partageons les connaissances logistiques nécessaires avec nos<br />
clients afin de garantir que les expéditions se déroulent le mieux possible. Par<br />
exemple, nous cherchons à savoir si le pré-acheminement peut être effectué<br />
à moindre coût et de manière plus écologique en utilisant des terminaux<br />
terrestres. Par ailleurs, notre réseau de transporteurs nous permet d'effectuer<br />
des pré-acheminements. En ce qui concerne les formalités douanières,<br />
nous pouvons compter sur l'expertise de la société sœur Remant Customs.<br />
Grâce à notre réseau international, nous pouvons vous aider à effectuer des<br />
envois croisés (par exemple, des États-Unis vers l'Extrême-Orient). En outre,<br />
des applications inventives permettront bientôt de calculer l'empreinte<br />
écologique de chaque envoi. Nous gérons et exécutons en détail tous les<br />
aspects de la logistique des produits recyclables. Nous y parvenons grâce à un<br />
vaste réseau d'agents et de partenaires 100% fiables. » ❚<br />
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081 21 13 60<br />
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Dmec<br />
Chaussée de Ninove 137<br />
7890 Ellezelles<br />
068 54 24 32<br />
info@dmec.be<br />
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Route de Bruxelles 47<br />
1430 Rebecq<br />
067 63 64 07<br />
info@keymolen-agri.com<br />
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Hoslet Frederic<br />
Rue de Glatigny 8<br />
1360 Perwez<br />
010 68 04 55<br />
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www.hosletf.be<br />
Agricoparts<br />
Rue du Marché Couvert 28<br />
6600 Bastogne<br />
061 21 67 85<br />
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7800 Ath<br />
068 26 46 46<br />
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LES CHI F<strong>FR</strong>ES<br />
Mesurer, c’est savoir. Savoir, c’est prévoir. Dans chaque numéro de <strong>2<strong>02</strong>2</strong>, RecyclePro révèle donc à nouveau des chiffres sur le secteur des<br />
déchets. À vous d’en tirer des enseignements susceptibles d’optimiser votre processus de production ou d’accroître votre rendement. La<br />
FEB (Fédération des entreprises de Belgique) suit également de près les progrès de l’économie circulaire. Avec un taux d’utilisation circulaire<br />
des matières de 23 %, la Belgique se classe deuxième en Europe, juste derrière les Pays-Bas.<br />
Texte Valérie Couplez | Images iStock<br />
Pour donner une orientation concrète à leurs<br />
ambitions communes en matière de durabilité,<br />
la FEB et ses fédérations sectorielles ont publié<br />
en 2<strong>02</strong>1 la « Vision Économie circulaire 2030<br />
». À l’horizon 2030 et dans un cadre européen,<br />
l’objectif est de concrétiser et de renforcer la<br />
position de l’industrie belge en tant que leader<br />
de l’économie circulaire. Pour la première fois,<br />
la FEB formule désormais un cadre de suivi et<br />
un état des lieux. Ce premier rapport, réalisé en<br />
collaboration avec le cabinet de conseil Möbius,<br />
montre que le recyclage et l’utilisation circulaire<br />
des matières font actuellement partie des points<br />
forts de notre pays.<br />
Taux d’utilisation circulaire des<br />
matières : seuls les Pays-Bas<br />
nous dépassent<br />
Si nous examinons le taux d’utilisation circulaire<br />
des matières (UCM), nous constatons que la<br />
« Si nous examinons le taux d’utilisation circulaire des<br />
matières (UCM), nous constatons que la Belgique obtient<br />
de bons résultats avec un ratio de 23 % en 2<strong>02</strong>0. »<br />
À la lumière de la productivité matérielle, les entreprises belges sont en moyenne 34,1 % plus efficaces<br />
dans leur utilisation des matériaux que la moyenne des 27 États membres de l’UE réunis.<br />
Belgique obtient de bons résultats avec un ratio<br />
de 23 % en 2<strong>02</strong>0. Sur les 27 pays de l’UE, seuls<br />
les Pays-Bas ont un UCM supérieur à celui de la<br />
Belgique. Cela indique que de plus en plus de<br />
matériaux recyclés sont utilisés pour produire<br />
des biens en Belgique. Notre pays est depuis<br />
longtemps actif dans la collecte sélective et le<br />
recyclage des déchets, ce qui lui confère l’un des<br />
meilleurs taux de recyclage des déchets (81 % en<br />
2018) au niveau européen. En outre, les récents<br />
investissements dans les centres de tri belges<br />
intégrant des technologies de pointe stimulent<br />
l’économie circulaire locale.<br />
Une utilisation plus efficace des<br />
matériaux de 34,1 %<br />
La conception et la fabrication circulaires sont<br />
également cruciales pour un avenir durable.<br />
Malheureusement, nous constatons que l’économie<br />
belge consomme plus de matériaux et produit<br />
plus de déchets par unité de PIB que la moyenne<br />
des États membres de l’UE. Pour une économie<br />
ouverte et orientée vers l’exportation comme la<br />
Belgique, avec des activités industrielles à forte<br />
intensité de matériaux, la production de déchets<br />
et la consommation de matières seront plus<br />
élevées que pour une économie orientée vers<br />
l’importation. La productivité matérielle, ou la<br />
capacité de satis faire la même consommation avec<br />
moins de matériaux, est alors un bon indicateur.<br />
À la lumière de celui-ci, les entreprises belges<br />
sont en moyenne 34,1 % plus efficaces dans leur<br />
utilisation des matériaux que la moyenne des<br />
27 États membres de l’UE réunis. ❚<br />
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Le top et le flop dans chaque<br />
maillon de l’économie circulaire<br />
Dans une économie circulaire, le recyclage occupe une place centrale, afin que les produits (et leurs composants) aient toujours une utilité.<br />
Ce n’est possible que si la réutilisation fait l’objet d’une réflexion à différents moments du cycle de vie d’un produit. On trouve en Belgique<br />
un grand nombre de bons exemples de circularité : des concepteurs de produits qui s’intéressent à l’écoconception, des entreprises qui<br />
fabriquent des produits avec des matériaux recyclés, des initiatives qui encouragent la collecte sélective de différents types de déchets...<br />
Mais pour chacun de ces bons exemples, on trouve aussi de nombreux exemples d’échecs. À l’échelle mondiale, des milliards de tonnes de<br />
nouveaux produits qui ne sont pas recyclables, qui ne font pas appel à des matériaux sélectifs, qui ne font pas l’objet d’une collecte sélective,<br />
continuent d’arriver sur le marché chaque année... Cette section présente quelques belles réalisations pour chaque maillon de l’économie<br />
circulaire, ainsi que quelques défis, ou en d’autres termes : le top et le flop.<br />
Texte Valérie Couplez | Photos istock<br />
Top : exploitation améliorée des décharges<br />
Les produits qui ne sont pas recyclables aujourd’hui le seront peut-être demain.<br />
En les stockant dans des décharges, ils ne sont pas perdus et pourront éventuellement<br />
servir plus tard de matières premières pour de nouveaux produits. De plus,<br />
les gaz qui se développent dans les décharges peuvent être convertis en énergie.<br />
Flop : combustions clandestines<br />
Certaines entreprises et certains particuliers choisissent encore de brûler euxmêmes<br />
leurs déchets. C’est non seulement dangereux et malsain, mais également<br />
inefficace. En effet, cela prive les déchets de leur utilité en tant que<br />
matière première ou source d’énergie. ❚<br />
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Luipaardstraat 12<br />
8500 COURTRAI<br />
T +32 56 49 93 94<br />
E info@araani.com<br />
W www.araani.com<br />
CASIER RISK & INSURANCE CVBA<br />
Waalvest 2 /0001<br />
8930 MENIN<br />
T +32 56 51 12 01<br />
F +32 56 51 01 47<br />
E info@casier.be<br />
ETS MACHINERY<br />
Rue de Bruxelles 109<br />
1480 TUBIZE<br />
T +32 492 61 51 61<br />
E info@ets-machinery.be<br />
W www.ets-machinery.be<br />
LYBOVER<br />
Oude Kassei 16<br />
8791 WAREGEM<br />
T +32 56 67 10 10<br />
E info-recycling@lybover.be<br />
W www.lybover.be/recycling<br />
BEEPRO<br />
W www.casier.be<br />
Trekwei 9<br />
9033 WC DEINUM<br />
T +31 622 93 52 90<br />
E info@beepro-bv.com<br />
W www.beepro-bv.com<br />
B.L.W VISSER<br />
Cromhoffsbleekweg 146<br />
7513 EW ENSCHEDE<br />
T +31 53 4319661<br />
CBS BETON<br />
Hooiemeersstraat 8<br />
8710 WIELSBEKE<br />
T +32 56 61 75 37<br />
E info@cbs-beton.com<br />
W www.cbs-beton.com<br />
GM RECYCLING BVBA<br />
Krommeveldstraat 1<br />
9971 LEMBEKE<br />
T +32 9 378 39 47<br />
E info@gmrecycling.be<br />
W www.gmrecycling.be<br />
MARLEX CVBA<br />
Dirk Martensstraat 23<br />
8000 BRUGES<br />
T +32 050 83 20 38<br />
F +32 050 83 20 36<br />
E advocatenkantoor@marlex.be<br />
W www.marlex.be<br />
E info@blwvisser.nl<br />
W www.blwvisser.nl<br />
GROENEVELD - BEKA<br />
MOL CY NV<br />
BOLLEGRAAF<br />
RECYCLING SOLUTIONS<br />
Tweede Industrieweg 1<br />
99<strong>02</strong> AM APPINGEDAM<br />
T +31 596 65 43 33<br />
E info@bollegraaf.com<br />
CL TYRES<br />
Paniswijerstraat 5<br />
3600 GENK<br />
T +32 89 75 34 43<br />
E info@cltyres.com<br />
W www.cltyres.com<br />
Demerstraat 32<br />
3200 AARSCHOT<br />
T +32 16 64 09 26<br />
E info@bekalube.be<br />
W www.groeneveld-beka.com<br />
Diksmuidsesteenweg 68<br />
8840 STADEN<br />
T +32 51 70 16 81<br />
E info@molcy.com<br />
W www.molcy.com<br />
W www.bollegraaf.com<br />
BRONNEBERG<br />
Brancheweg 3<br />
5705 DR HELMOND<br />
T +31 492 59 19 00<br />
F +31 492 54 30 45<br />
E info@bronneberg.nl<br />
DEMTECH BV<br />
Handelsweg 4<br />
2382 NG ZOETERWOUDE<br />
T +31 71 581 00 00<br />
E info@demtech.eu<br />
LABOCONSTRUCT<br />
Markt 4<br />
9550 HERZELE<br />
T +32 53 62 71 67<br />
E info@laboconstruct.be<br />
OVAM<br />
Stationsstraat 110<br />
2800 MALINES<br />
T +32 15 28 42 84<br />
E communicatie@ovam.be<br />
W www.bronneberg.nl<br />
W www.demtech.eu<br />
W www.laboconstruct.be<br />
W www.ovam.be<br />
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PULVI CVBA<br />
Vrombautstraat 121<br />
9900 EEKLO<br />
T +32 498 11 49 37<br />
RENTEC NV<br />
Nijverheidsstraat 13<br />
8740 PITTEM<br />
T +32 51 46 75 51<br />
E rentec@rentec.be<br />
TRAMAC NV<br />
Avenue de l’Energie 11<br />
4432 ALLEUR<br />
T +32 4 263 99 84<br />
E tramac@tramac.be<br />
W www.tramac.be<br />
VAN WERVEN BELGIE BVBA<br />
Europark 114<br />
3620 LANAKEN<br />
T +32 38 08 10 01<br />
E info@pulvi.eu<br />
W www.pulvi.eu<br />
W www.rentec.be<br />
E info@recyclingplastics.eu<br />
W www.recyclingplastics.eu<br />
VALVAN BALING SYSTEMS<br />
Krommebeekstraat 14<br />
8930 MENIN<br />
RDS BV<br />
IZ Harelbeke-Zuid B 2040<br />
Spoorwegstraat 26<br />
B-8530 HARELBEKE<br />
T BE +32 56 29 10 10<br />
NL +31 85 888 09 11<br />
E info@rds.eu<br />
W www.rds.eu<br />
ROTAR INTERNATIONAL BV<br />
Sisalstraat 85<br />
8281 JK GENEMUIDEN<br />
T +31 38 385 54 71<br />
E info@rotar.com<br />
W www.rotar.com<br />
SMART EQUIPMENT BV<br />
T +32 56 52 13 80<br />
E sales@valvan.com<br />
W www.valvan.com<br />
VAN DER SPEK NV<br />
Industrielaan 10<br />
1740 TERNAT<br />
T +32 2 582 29 79<br />
F +32 2 582 70 36<br />
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T +32 3 339 40 00<br />
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T +32 475 77 <strong>02</strong> 58<br />
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Blikken - Haven 1330<br />
9130 VERREBROEK<br />
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SMO BVBA<br />
Nieuwendorpe 14<br />
9900 EEKLO<br />
T +32 9 219 93 85<br />
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