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LAPAROTOMIE POUR SEPSIS INTRA-ABDOMINAL - Mapar

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QUOI DE NEUF DANS LE TRAITEMENT DE L’ETAT DE CHOC SEPTIQUE 665<br />

la cause de la phase septique précoce avec la production d’endotoxines, responsables<br />

d’une vasodilatation massive. Les anaérobies ne produisent pas d’endotoxines, mais<br />

sont nécessaires à l’élaboration des abcès intra-abdominaux. La comparaison entre les<br />

péritonites causées par des bactéries à Gram négatif et par du Staphylococcus aureus<br />

met en évidence, chez des patients sous dialyse péritonéale, une surmortalité et une<br />

durée d’hospitalisation supérieure dans les infections par des bactéries à Gram négatif<br />

alors que l’incidence des récidives est plus élevée dans les infections à Staphylococcus<br />

aureus [5].<br />

1.3.4. TRANSLOCATION BACTERIENNE<br />

Dans des circonstances de stress, des bactéries normalement situées dans la lumière<br />

intestinale sont mises en évidence dans les ganglions lymphatiques mésentériques et<br />

dans la circulation portale. Ces circonstances sont représentées par les ischémies digestives,<br />

les brûlures, le choc hémorragique, les endotoxinémies, ou certains régimes. Ce<br />

modèle pourrait expliquer la persistance des signes de sepsis et le développement d’un<br />

syndrome de défaillance multi-viscérale chez les patients ayant subi une chirurgie pour<br />

péritonite. La pertinence d’une laparotomie dans ce contexte est discutée. Plusieurs<br />

équipes ont démontré l’intérêt de prévenir cette translocation en maintenant l’intégrité<br />

de la muqueuse digestive, notamment grâce à la nutrition entérale précoce.<br />

1.4. ATTEINTE POLYVISCERALE<br />

Une immunodépression, présente après tout acte de chirurgie lourde [6] du fait d’une<br />

altération des capacités du lymphocyte T et des polynucléaires neutrophiles, débute<br />

dans les heures postopératoires et persiste jusqu’au septième jour. La réponse cellulaire<br />

à une infection péritonéale est aussi limitée.<br />

Le sepsis intra-abdominal est à l’origine d’une dysfonction multi-organe (MOF)<br />

(Figure 1) et de modifications métaboliques majeures. La chirurgie abdominale septique<br />

est à l’origine d’une libération de cytokines [7]. Lors de la régénération du péritoine,<br />

leur action est d’inhiber la dégradation de la fibrine et de favoriser son dépôt sur les<br />

viscères [8].<br />

Dans un modèle de péritonite à partir du colon ascendant, une réaction inflammatoire<br />

systémique apparaît rapidement. L’activation des granulocytes entraîne une<br />

augmentation de la production des protéinases, des métabolites de l’oxygène et des<br />

molécules d’adhésion de surface. Le retentissement pulmonaire d’un sepsis intraabdominal<br />

est caractérisé par l’augmentation de la perméabilité vasculaire ainsi que<br />

l’activation et le recrutement des neutrophiles. Le résultat clinique est une atteinte aiguë<br />

inflammatoire du poumon [9].<br />

2. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES<br />

2.1. FREQUENCE<br />

La grande majorité des patients qui développent un sepsis intra-abdominal après<br />

une chirurgie abdominale ont eu une intervention du tractus digestif. Les infections<br />

survenant lors d’acte de chirurgie «propre» ont une origine exogène, et celles compliquant<br />

des actes de chirurgie «propre-contaminée» proviennent de contamination<br />

endogène. D’une façon générale, les interventions «propres» sont associées à une incidence<br />

d’infection inférieure à 2 %. Les interventions «propres, contaminées», qui<br />

concernent la plupart des opérations du tractus digestif, ont une incidence d’infection<br />

variable, allant de 5 à 15 %. Les interventions «contaminées», par exemple les traumatismes<br />

pénétrants, ont un taux d’infection de 20 %. Enfin, les interventions «sales»,<br />

sont associées à une forte contamination, avec des taux d’infection de 35 %.

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