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LAPAROTOMIE POUR SEPSIS INTRA-ABDOMINAL - Mapar

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QUOI DE NEUF DANS LE TRAITEMENT DE L’ETAT DE CHOC SEPTIQUE 671<br />

1.l’éradication de l’origine de l’infection,<br />

2.la réduction de la contamination bactérienne de la cavité péritonéale et<br />

3.la prévention de la persistance ou de la récidive de l’infection intra-abdominale [32].<br />

4.1.1. ERADICATION DE LA SOURCE DE L’INFECTION<br />

L’abord classique des péritonites secondaires est une laparotomie médiane qui permet<br />

au chirurgien de pratiquer un examen et une toilette complète de la cavité abdominale.<br />

Les techniques chirurgicales par laparoscopie ne peuvent pas, d’après les données actuelles,<br />

être conseillées. Si, expérimentalement, la réponse péritonéale à l’infection est<br />

mieux conservée chez des souris opérées par laparoscopie que par laparotomie [33],<br />

une nette surmortalité (22 % versus 78 %) est observée chez des cochons pris en charge<br />

par laparotomie ou laparoscopie 12 heures après le début du sepsis intra-abdominal [34].<br />

De plus, Greif et Forse ont démontré dans une étude comparant les deux techniques<br />

chez des animaux atteints d’un syndrome de défaillance respiratoire de l’adulte que la<br />

laparoscopie compromet les paramètres respiratoires bien que la fonction circulatoire<br />

soit en amélioration [35]. Une étude non comparative réalisée chez des patients avec un<br />

sepsis intra-abdominal après chirurgie cardiaque retrouve la faisabilité de cette technique,<br />

avec un intérêt particulier lorsqu’une ischémie mésentérique est évoquée [36].<br />

La source de la contamination est soit suturée, exclue ou réséquée. Une controverse<br />

persiste dans la chirurgie du colon gauche entre des opérateurs favorables d’un côté à la<br />

technique de Hartmann et d’autres à la remise en continuité immédiate.<br />

4.1.2. LA CAVITE <strong>ABDOMINAL</strong>E<br />

L’aspiration de toutes les sécrétions purulentes et des résidus fécaux est le second<br />

objectif de la chirurgie. Le débridement de la région pelvienne, des angles paracoliques<br />

et de l’espace sous-diaphragmatique doit être pratiqué avec modération parce qu’il expose<br />

au risque hémorragique et endommage l’intégrité du tissu digestif. Le lavage<br />

péritonéal par du sérum physiologique, admis par la plupart des chirurgiens, et l’antibiothérapie<br />

locale n’ont jamais démontré leur efficacité. Une étude animale récente<br />

démontre que le débridement, le lavage au sérum physiologique et l’adjonction d’antibiotiques<br />

locaux diminuent la croissance bactérienne, la concentration d’endotoxine, la<br />

formation d’abcès et la mortalité [37]. Les antiseptiques sont proscrits dans cette indication<br />

parce qu’ils ont été à l’origine d’ effets toxiques. Pour ces différentes raisons,<br />

l’aspiration de la totalité des liquides de rinçage est systématique avant la fermeture de<br />

la cavité abdominale.<br />

Les drains abdominaux ne doivent être mis en place qu’en présence d’un abcès, afin<br />

de favoriser l’écoulement des sécrétions purulentes, de contrôler une éventuelle fistule<br />

et d’effectuer un lavage péritonéal continu en période postopératoire. La présence de<br />

drains dans les autres situations allonge la durée d’hospitalisation et augmente le risque<br />

infectieux par contamination rétrograde [38].<br />

4.1.3. «RE<strong>LAPAROTOMIE</strong>» SYSTEMATIQUE OU A LA DEMANDE ?<br />

Le délai de ré-intervention doit être le plus réduit possible. Dans les 48 heures postopératoires,<br />

l’indication de ré-intervention est large, supplantant la nécessité d’examens<br />

complémentaires.<br />

Si ce délai est expiré, la pratique d’une tomodensitométrie abdominale est conseillée<br />

avant la reprise chirurgicale. Les infections intra-abdominales requièrent des<br />

ré-interventions fréquentes, ce qui a conduit au concept de re-laparotomie. Deux attitudes<br />

sont discutées : les ré-interventions systématiques et les ré-interventions à la<br />

demande. Les ré-interventions systématiques sont pratiquées toutes les 24 à 48 heures,<br />

quel que soit l’état du patient. Elles se déroulent au bloc opératoire ou en unité de soins

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