LAPAROTOMIE POUR SEPSIS INTRA-ABDOMINAL - Mapar
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QUOI DE NEUF DANS LE TRAITEMENT DE L’ETAT DE CHOC SEPTIQUE 673<br />
mentaires doivent être menées afin de déterminer l’impact de cette bactérie sur le pronostic<br />
[49]. Sur le plan pratique, Enterococcus est pris en compte si des prélèvements<br />
bactériologiques le mettent en évidence ou devant le caractère nosocomial de la péritonite,<br />
surtout si des céphalosporines ou quinolones ont préalablement été prescrites.<br />
Le rôle de Candida est également sujet à controverse. Une surmortalité existe quand<br />
il est isolé dans les 8 premiers jours postopératoires, un traitement antibiotique préalable<br />
augmentant le risque de présence de levures.<br />
4.3.2. CHOIX DES ANTIBIOTIQUES<br />
La recherche de l’antibiothérapie idéale est un impératif pour le médecin ayant en<br />
charge un patient atteint d’une péritonite secondaire. Il s’agit d’une prescription urgente,<br />
mais réfléchie : différente de l’antibiothérapie précédente, tenant compte du contexte<br />
clinique, des résultats bactériologiques des prélèvements et de l’écologie du service. La<br />
réévaluation du traitement entrepris est permanente.<br />
Le Tableau VIII résume les différents choix possibles devant une péritonite secondaire<br />
nosocomiale. Céfépime, cefpirome et ceftazidime ont une large activité sur les<br />
bactéries à Gram négatif hospitalières. P. aeruginosa n’est résistant que dans 10 à 15 %<br />
des cas à la ceftazidime. Il est pris en compte dans certaines circonstances : isolement<br />
dans les cultures, écologie du service, antibiothérapie antérieure, traitement immunosuppresseur,<br />
infection persistante. L’aminoside ayant la meilleure activité contre ces<br />
bactéries est l’amikacine.<br />
Le choix se fait en pratique entre la ceftazidime, pipéracilline + tazobactam ou imipeneme,<br />
associés à un aminoside choisi entre l’amikacine ou l’isepalline. Les arguments<br />
en faveur de l’association sont théoriques et discutés : élargissement du spectre, augmentation<br />
de la bactéricidie et synergie avec les pénicillines. Des glycopeptides peuvent<br />
être ajoutés si les prélèvements, l’écologie du service ou le contexte évoquent un<br />
Tableau VIII<br />
Traitements antibiotiques des péritonites nosocomiales<br />
Propositions thérapeutiques<br />
Commentaires<br />
Céfépime,<br />
cefpirome<br />
ou<br />
ceftazidime<br />
+<br />
imidazolé<br />
+ aminoside<br />
( amikacine<br />
ou<br />
isepalline)<br />
Ticarcilline<br />
+ ac.<br />
clavulanique<br />
Pipéracilline<br />
+ tazobactam<br />
Quinolone<br />
+ imidazolé<br />
?<br />
( ± amikacine<br />
ou<br />
isépalline)<br />
isépalline)<br />
Traitement<br />
antifungique<br />
Meilleure<br />
activité<br />
sur<br />
P.<br />
aeruginosa<br />
de<br />
la<br />
ceftazidime.<br />
Pas<br />
d'action<br />
sur<br />
Enterococcus.<br />
Résistance<br />
des<br />
E.<br />
coli<br />
: 20<br />
% . Action<br />
insuffisante<br />
sur<br />
P.<br />
aeruginosa<br />
et<br />
les<br />
bactéries<br />
à Gram<br />
négatif<br />
hospitaliers<br />
Associer<br />
à l'amikacine<br />
si<br />
présence<br />
ou<br />
suspicion<br />
de<br />
P.<br />
aeruginosa<br />
Expérie<br />
clinique<br />
insuffisante<br />
Staphylococcus méticilline-résistant. Selon les résultats des prélèvements et le contexte,<br />
Enterococcus et Candida sont pris en compte.<br />
nce<br />
Résistance<br />
de<br />
P.<br />
aeruginosa<br />
: 20<br />
%<br />
A rajouter<br />
si<br />
suspicion<br />
d'infection<br />
à levures.<br />
ou<br />
certitude