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Trends Le courant d’air : ennemi n° 1 du data center 030.7927 Aujourd’hui, les data centers consomment déjà 3 % de l’électricité produite dans le monde ; d’ici à 2030, cette part passera à 4 %. Responsable de la moitié des dépenses liées à l’énergie, le refroidissement présente un effet levier maximal pour tout data center qui entend réduire ses coûts, augmenter son efficience énergétique et améliorer rapidement son bilan carbone. La gestion du refroidissement est le principal domaine dans lequel un data center peut réaliser des économies d’énergie, notamment au moyen de capteurs performants intégrés dans un système DCIM intelligent, de systèmes de refroidissement novateurs et de la régulation stricte des flux d’air. Il suffit d’une entrée d’air non contrôlée – une fente, un jour ou toute autre ouverture dans une baie – pour que l’air froid puisse s’échapper, sans avoir déployé d’effet. Graphical Research* estime que dans un data center typique, près de la moitié du flux d’air froid est perdue. Au lieu de circuler dans les baies et équipements informatiques, ce flux se redirige vers la salle informatique ou les unités de refroidissement CRAC/CRAH. Dans bon nombre de salles blanches règne une température de 16 à 18° C, conformément à des modèles de refroidissement aujourd’hui obsolètes. Certaines sont équipées de ventilateurs tournant à plein régime. Dans d’autres, l’air chaud peut passer de l’arrière des baies vers les zones censées rester froides. Confinement indispensable Des confinements ou des rideaux permettent de créer des allées chaudes et froides distinctes, afin que l’air froid provenant du plancher technique reste d’abord dans l’allée froide. Un grand data center moderne ne peut pas se passer de ce type de mesure. R&M Tecnosteel propose des solutions abouties, tels que les confinements BladeCube combinés avec des armoires T7 BladeShelter. Chaque détail compte lorsqu’il s’agit d’éviter que l’air chaud se mélange à l’air froid, par exemple protéger les passages de câbles au moyen de brosses, ou installer des cornières, des bandeaux, des lamelles, des lèvres ou d’autres obturateurs pour fermer les fentes et les espaces vides dans les baies. Selon le cabinet de recherche Gartner*, des mesures techniques simples peuvent réduire de 10 % la consommation énergétique liée au refroidissement. Un taux de perforation élevé des portes avant et arrière des armoires contribue à la réduction des points chauds et des accumulations d’air. Avec un taux de 82 %, les armoires T7 de R&M sont leaders dans ce domaine. Elles peuvent être équipées de passages d’air latéraux supplémentaires et de ventilateurs 10 | CONNECTIONS 04|2023–64
commandés par capteur afin d’optimiser les flux d’air froid et chaud. Certains data centers hyperscale renoncent d’ores et déjà aux planchers techniques. Les baies étant installées à même le sol, l’espace est exploité au maximum. L’air froid est généré par des refroidisseurs sur les côtés et dans les allées. Il est important d’assurer une pression et une circulation constantes de l’air. Le flux d’air dans l’ensemble du couloir doit être suffisant pour empêcher toute 030.7939 surchauffe à l’extrémité d’une rangée. Bien géré, le confinement des allées froides réduit la facture d’énergie d’environ 10 %, aux dires de fournisseurs multicloud. sinants. L’opérateur suisse Green Datacenter AG fait œuvre de pionnier : l’air chaud provenant de ses installations est injecté dans un téléréseau de chauffage urbain desservant des milliers de foyers. 030.8060 L’indicateur PUE Le PUE (Power Usage Effectiveness) est le principal indicateur de l’efficience énergétique d’un data center. Cette valeur correspond au rapport entre l’énergie totale fournie et l’énergie consommée par les équipements informatiques du centre de données. Plus le PUE est bas, plus l’installation est efficiente et respectueuse du climat. Un PUE de 1 signifie que la totalité de la puissance est utilisée par les ordinateurs. Un data center avec un PUE de 1,2 ou 1,3 est réputé « vert ». Dans ce cas, 20 ou 30 % de l’électricité sont consacrés non pas à la capacité de calcul, mais à d’autres processus tels que le refroidissement ou la climatisation. Un data center traditionnel affiche un PUE de 1,9, autrement dit, près de la moitié de l’énergie fournie est consommée par des processus autres que la puissance de calcul. Les confinements de construction modulaire, tels que BladeShelter de R&M Tecnosteel, s’intègrent aussi dans des infrastructures déjà en place. Il peut donc s’avérer payant d’exploiter le potentiel d’optimisation de locaux informatiques existants. Modules de refroidissement économes L’utilisation de refroidisseurs compacts novateurs est une mesure efficace. Installés aux extrémités des rangées de baies, dans les allées ou à l’arrière des armoires, à proximité des sources de chaleur, ces modules sont peu encombrants et peu gourmands en énergie. Graphical Research* estime que les modules refroidisseurs pour baies et rangées autorisent des économies jusqu’à 30 %. Le gain de temps lié à leur déploiement atteint jusqu’à 60 % par rapport aux solutions à circulation d’air. Outre l’eau, l’ammoniac, le propane et le dioxyde de carbone peuvent servir de fluide frigorigène. La gamme BladeCooling de R&M Tecnosteel comprend des modules refroidis à l’eau ou au gaz avec des circuits ouverts et fermés. Moins froid Dans quelle mesure faut-il climatiser un data center ? Cette question est controversée. En règle générale, la température d’un local serveurs se situe entre 22 et 25° C. Toutefois, dans certains data centers, la température d’exploitation est supérieure à 25° C, sans que cela provoque une surchauffe ou l’arrêt des systèmes informatiques. Les solutions de refroidissement à liquide fonctionnent avec de l’eau entre 50 et 70 degrés. Dans certains cas, la chaleur peut être récupérée pour chauffer des bâtiments avoi- Alors qu’actuellement la climatisation représente entre 35 et 50 % du budget électricité, Gartner estime que cette part pourrait être réduite à 15 %, grâce à un gain constant en efficience et à d’autres mesures sur les plans thermique, fluidique et de la construction. Toutes les mesures ménageant le climat ne conviennent pas à toutes les situations. Chaque data center devra identifier celles qui répondent le mieux à ses besoins. La circulation, la température, la pression et le taux d’humidité de l’air dans les salles blanches devraient toujours être surveillés, tout comme le régime et l’usure des ventilateurs. Ces données, traitées par un système DCIM global tel que R&M inteliPhy net, sont indispensables pour évaluer et améliorer l’efficience. *Sources : Graphical Research, Gartner www.rdm.com/fr/ bladeshelter/ Robert Merki | CTO robert.merki@rdm.com www.rdm.com/fr/ inteliphy-net/ 050.7148 04|2023–64 CONNECTIONS | 11
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