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PUBLI-REPORTAGE BISCARROSSE terla architecture L'architecture bioclimatique S’il est une chose désormais bien ancrée dans les esprits, c’est l’importance de la prise en compte de l’aspect environnemental dans toute nouvelle construction ou rénovation. Mais ce que propose Diego JULIEN-BARBERA, installé sur Biscarrosse avec Terla Architecture depuis un peu plus de 6 mois, c’est d’aller encore plus loin et d’intégrer en plus des éléments climatiques, des savoirs-faire et une identité AVANT propre, le tout dans une démarche globale. « Il y a un lien indéniable entre la forme d’une construction, la manière dont elle a été pensée, les matériaux utilisés, et son lieu » nous dit-il, et c’est bien en allant chercher ce lien qu’il puise son inspiration pour ses clients, qu’ils soient particuliers ou professionnels. Et même si c’est une manière de construire qui évoque beaucoup de choses dans les Landes où la simple évocation d’un airial lui donne tout son sens, il y a parfois des appréhensions, notamment financières, à la réalisation d’un tel projet. L’utilisation de matériaux locaux et/ou bio-sourcés entraîne souvent un léger surcoût compensé à long terme, par des économies d’énergie et par le confort qu’ils apportent. Pour notre architecte, les réponses que l’on cherche sont bien souvent autour de nous « c’est une histoire de bon sens ». Un bon sens qui l’a nourri au fil de son apprentissage et de son activité professionnelle, que ce soit à la Réunion d’où il est originaire, ou en métropole et qu’il met désormais au service de ses clients. Et si le fait de faire appel à un architecte est encore un frein pour beaucoup de monde, il ne faut pas oublier que ce dernier a un rôle capital dans la sécurisation d’un projet, de rénovation ou de construction. En effet, la coordination et l’animation du triangle constitué par le client, les artisans et l’architecte est un pilier incontournable du service proposé par ce dernier. « Notre code de déontologie, nos procédures de travail très normées, notre mission complète, c’est un gage de sécurité financière et juridique pour nos clients » confie Diego car cela engage de manière formelle les parties sur la qualité du projet et les délais impartis pour le mener. APRÈS Contact : 06 50 80 38 51 - www.terla-architecture.com 8 - ICI MAG juillet 2023
CULTUR E LANDES LES ECHASSIERS LANDAIS "Résolument “tchanqués” Il existe en France, non pas un village, mais un département tout entier, peuplé d’irréductibles Gaulois dansants, sautants, et chantants, hauts perchés sur de grands morceaux de bois mesurant parfois près du double de leur propre taille. Au 18 ème siècle, en témoigne la perception poétique des pèlerins de St Jacques de Compostelle, qui, traversant « dedans les Landes, bien étonnés, [avaient] de l’eau jusqu’à mi-jambe, de tous côtés », les grands espaces landais étaient habités de ces « tchanqués », sortes de géants fantomatiques immortalisés dans le brouillard par le célèbre photographe Arnaudin. Avant de devenir le département que l’on connaît, les Landes de Gascogne étaient essentiellement constituées de marécages et de terrains très peu praticables, fréquentés principalement par des bergers accompagnés de leurs troupeaux de brebis et de moutons. Les échasses étaient alors le meilleur moyen de se déplacer dans ces zones souvent inondées, en évitant les piqûres d’ajoncs, le froid, et surtout de se mouiller les pieds. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, elles n’étaient pas utilisées pour aller dans les marécages où leur configuration auraient immédiatement entrainé un envasement d’où il aurait été difficile, voire impossible, de s’extraire. Mais seulement dans les zones humides où l’eau stagnante n’était là que pour masquer un sol plus dur composé principalement d’alios, sorte de grès ferrugineux qui a longtemps servi de matériau de construction comme nous le montre de façon extraordinaire l’église du village de Pontenx-les-Forges par exemple. Elles offraient également une bien meilleure visibilité, surtout sur une plus grande distance, afin de surveiller le bétail, alors principale source de revenus des Landais. Différentes des échasses traditionnelles que l’on peut parfois trouver dans d’autres régions de France et de Navarre, plus grandes (la plupart du temps elles font plus d’un mètre de haut), elles sont aussi fixées aux jambes des utilisateurs, juste au-dessous du genou, par des sangles bien souvent en cuir, et disposent de plateaux sur lesquels se posent les pieds également sanglés, de ces équilibristes aguerris. Au fil du temps et surtout sous l’égide de Napoléon qui imposa par la loi en 1857 d’assainir et de boiser le territoire, provoquant ainsi de nombreux changements socio-économiques, réduisant les espaces de pâtures, la présence des animaux, et celle des bergers, et entraînant une évolution sans retour des modes de vies de l’époque, la pratique des échasses s’est transformée. Passant d’utilitaires à ludiques, elles sont désormais un élément essentiel de la culture du département, fierté et symbole emblématique de la tradition et du folklore local. Elles représentent, grâce à l’implication et au dévouement de nombreux groupes associatifs, à la fois le passé historique de la région, une tradition vivante transmise de génération en génération, et une activité sportive et acrobatique impressionnante. Qui ne s’est jamais estomaqué lors d’une démonstration souvent prodiguée lors des férias ou des fêtes de villages, des étonnantes façons de descendre de ce perchoir singulier. Et si vous voulez vous lancer, même si rien ne vaut les conseils avisés d’un professionnel, notamment en matière de sécurité, pour un bricoleur avisé, il est assez simple de fabriquer soi-même ses échasses. Tasseaux, planches équerres, boulons, rondelles, vis, vous trouverez aisément la liste du matériel nécessaire, que ce soit auprès d’un groupe folklorique local, ou sur internet. Jambe, tige de molletière, repose-pied, pied, molletière, la technique et les termes appropriés n’auront bientôt plus de secrets pour vous. N’hésitez pas non plus à profiter des fêtes locales pour vous initier à l’art de l’équilibre, à l’agilité et à la pratique. Lous Esquirous - Biscarrosse Lous Cames de Boy Mimizan Crédits photos : Lous Esquirous, Lous Cames de Boy, Les hérons du lac Les hérons du lac Biscarrosse ICI MAG juillet 2023 - 9
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