Y-mail 45 - août 2023
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<strong>mail</strong><br />
AOÛT <strong>2023</strong> MAGAZINE DU CENTRE HOSPITALIER JAN YPERMAN<br />
ÉDITION <strong>45</strong><br />
Parcours de soins<br />
AVC<br />
Nouveaux<br />
MÉDECINS<br />
Agrément<br />
CLINIQUE DE L’OBÉSITÉ
EDITO<br />
Chers lecteurs,<br />
Nous avons eu droit<br />
à un été à la belge qui<br />
aura en tout cas été<br />
bon pour les hortensias<br />
et les citernes d’eau de<br />
pluie. J’espère que tout<br />
le monde aura réussi malgré tout<br />
à prendre une pause bien méritée.<br />
Au centre hospitalier Jan Yperman,<br />
nous sommes en tout cas prêts<br />
pour attaquer le reste de l’année.<br />
Notre ambition reste inchangée :<br />
offrir des soins modernes de pointe<br />
dans « notre » Westhoek.<br />
Vous découvrirez dans ce nouveau<br />
numéro quelques exemples de ces<br />
soins de pointe, comme l’accréditation<br />
européenne de notre clinique<br />
de l’obésité (p. 7), les consultations<br />
génétiques du professeur Geert<br />
Mortier (p. 10) et l’application de la<br />
neuromodulation sacrée en urologie<br />
(p. 6). Nos soins de pointe tiennent<br />
aussi compte de l’élément humain<br />
chez le patient, depuis la naissance<br />
(nos sages-femmes font un dépistage<br />
systématique des vulnérabilités<br />
psychosociales auprès des femmes<br />
enceintes - p. 4) jusqu’au dernier jour<br />
de la vie (le service de soins palliatifs<br />
fête son 25e anniversaire - p. 14).<br />
Le défi pour les années à venir sera<br />
de continuer à offrir et à développer<br />
ces soins de qualité, en essayant<br />
d’attirer de nouveaux talents en<br />
leur proposant des cours et des<br />
stages intéressants (p. 16). Les<br />
nouveaux arrivés nous disent qu’ils<br />
ont entendu dire beaucoup de<br />
bien de notre hôpital et cette<br />
réputation se vérifie<br />
dans les faits. Cela<br />
fait plaisir.<br />
Bonne lecture !<br />
docteur Hans Feys,<br />
médecin-chef
contenu<br />
04 Screening des femmes enceintes<br />
07 Agrément pour la clinique de l’obésité<br />
14 25e anniversaire du service de soins palliatifs<br />
17 Intervenir rapidement en cas d’AVC<br />
chef du service technique Rik Persyn<br />
L’autodialyse collective de Diksmuide accueillera ses premiers patients<br />
fin <strong>août</strong>. Le centre hospitalier Jan Yperman desservira ainsi une zone<br />
blanche dans l’offre actuelle de dialyse et les patients stables qui n’ont<br />
pas besoin de soins médicaux aigus, pourront recevoir leur traitement à<br />
proximité de chez eux.<br />
Lisez tous les<br />
numéros d’Y-<strong>mail</strong><br />
3
QUAND MATERNITÉ RIME AVEC VULNÉRABILITÉ<br />
Depuis peu, les sages-femmes<br />
de la maternité réalisent<br />
auprès des femmes enceintes<br />
un dépistage des vulnérabilités<br />
psychosociales. Pour ce faire,<br />
elles utilisent l’outil Born in<br />
Belgium Professionals, qui<br />
permet à tous les prestataires<br />
de soins d’avoir une vue<br />
globale de chaque situation.<br />
15<br />
sages-femmes<br />
font des anamnèses<br />
Déprime, disputes avec<br />
le partenaire, soucis<br />
financiers : certaines<br />
femmes ne vivent pas<br />
vraiment leur grossesse<br />
sur un petit nuage. Or,<br />
la vulnérabilité mentale<br />
ou sociale a un impact<br />
négatif sur la santé tant de<br />
la maman que de l’enfant.<br />
Les médecins et les sagesfemmes<br />
de la maternité<br />
du centre hospitalier Jan<br />
Yperman y sont confrontés<br />
tous les jours.<br />
Evelien Hahn (sage-femme<br />
en chef de la maternité) :<br />
« Les cas de consommation<br />
de drogue ou de<br />
médicaments ne sont<br />
pas rares chez les futures<br />
mamans. Des femmes<br />
enceintes qui consomment<br />
du cannabis par exemple.<br />
Si elles ne décrochent<br />
pas, le bébé risque de<br />
présenter des symptômes<br />
d’abstinence à la naissance.<br />
La violence du partenaire<br />
est également un sujet de<br />
préoccupation, de même<br />
que l’isolement social, les<br />
problèmes financiers, la<br />
dépression, les mauvaises<br />
conditions de logement …<br />
Autant de facteurs dont<br />
nous souhaitons déceler<br />
les signes dès le début de la<br />
grossesse, afin de pouvoir<br />
venir en aide à ces patientes<br />
au bon moment. »<br />
IDENTIFICATION<br />
Dans le passé déjà, la<br />
maternité s’intéressait à<br />
la situation psychologique<br />
et sociale des femmes<br />
enceintes. Lorsque c’était<br />
nécessaire, les psychologues<br />
et le service social<br />
étaient appelés en renfort<br />
(voir encadré). Grâce à<br />
l’outil numérique Born<br />
in Belgium Professionals,<br />
un projet pilote<br />
soutenu par l’INAMI, on<br />
réalise désormais une<br />
identification systématique<br />
des vulnérabilités.<br />
Evelien : « Toutes nos<br />
sages-femmes ont été<br />
formées à l’utilisation de<br />
cet outil. Nous essayons<br />
d’atteindre toutes les<br />
4
LE PLUS TÔT<br />
EST LE MIEUX<br />
L’attention portée aux vulnérabilités psychosociales des femmes<br />
enceintes n’est pas quelque chose d’entièrement nouveau, mais<br />
Born in Belgium Professionals est le premier outil qui permet un<br />
dépistage systématique et structuré.<br />
Mieke Staelens (service social) : « Lors de la consultation en<br />
maternité, la sage-femme peut s’enquérir avec prudence des<br />
problèmes éventuels, dans une démarche qui n’est ni accusatrice<br />
ni stigmatisante. Il vaut mieux le faire en début de grossesse<br />
afin de pouvoir prendre des mesures préventives. On évite ainsi<br />
d’avoir à chercher dans la précipitation, après l’accouchement,<br />
des solutions à des problèmes matériels ou psychologiques.<br />
De nos jours, la période d’hospitalisation n’est que d’environ<br />
trois jours, ce qui représente un délai très serré au vu des listes<br />
d’attente actuelles. »<br />
Au service social, Mieke Staelens et Flore Colpaert se<br />
concentrent sur les problèmes de la mère et de l’enfant. Certains<br />
psychologues travaillent eux aussi prioritairement avec ce<br />
groupe cible.<br />
Mieke : « Nous ne pouvons pas résoudre<br />
toute la misère du monde. Mais cette<br />
approche fera la différence pour beaucoup<br />
de mamans et de bébés. »<br />
Sage-femme en chef<br />
Evelien Hahn et chef<br />
de service docteur<br />
Jan Quintelier<br />
Mieke Staelens<br />
futures mamans lors de<br />
la consultation prénatale.<br />
Une liste de 24 questions<br />
nous permet de déceler les<br />
vulnérabilités éventuelles.<br />
Et cela ne prend qu’une<br />
petite demi-heure. »<br />
PLATE-FORME PARTAGÉE<br />
Lorsque cette anamnèse<br />
déclenche des signaux<br />
d’alarme, on peut agir.<br />
Pour les mamans qui<br />
éprouvent des difficultés<br />
à s’occuper d’elles-mêmes<br />
et de leur bébé, on prévoit<br />
par exemple une prise<br />
en charge dans l’un des<br />
centres spécialisés. Un<br />
soutien psychologique,<br />
une aide administrative<br />
ou un accompagnement<br />
en matière de toxicomanie<br />
font également partie des<br />
possibilités.<br />
Docteur Jan Quintelier<br />
(chef de service de la<br />
maternité) : « L’outil<br />
évite la fragmentation,<br />
car Born in Belgium<br />
Professionals fait aussi<br />
office de plateforme<br />
partagée. Grâce à celle-ci,<br />
tous les prestataires d’aide<br />
et de soins autorisés<br />
sont informés du réseau<br />
professionnel mis en<br />
place autour de la femme<br />
enceinte et savent quels<br />
services ont déjà pris telle<br />
ou telle mesure. De cette<br />
manière, la femme ne doit<br />
pas chaque fois raconter<br />
à nouveau son vécu.<br />
Une fois, c’est déjà assez<br />
douloureux. »<br />
Secrétariat maternité<br />
057 35 60 61<br />
ym1@yperman.net<br />
5
SIX NOUVEAUX APPAREILS D’HILOTHÉRAPIE<br />
Refroidi de la tête aux pieds<br />
Les chimiothérapies courantes telles que la doxorubicine, le paclitaxel et le<br />
docétaxel provoquent la chute des cheveux. En outre, ces deux dernières<br />
peuvent également provoquer des neuropathies périphériques : elles<br />
affectent les petits nerfs des doigts et des orteils, entraînant des troubles<br />
sensoriels temporaires ou permanents. L’hilothérapie permet de réduire<br />
ces effets secondaires, explique l’oncologue docteure Annelies Deldycke.<br />
« Nous refroidissons le cuir chevelu à 5 degrés Celsius, ce qui provoque<br />
une contraction des vaisseaux sanguins. La chimiothérapie fait alors moins<br />
de dégâts et la perte de cheveux est moins importante. Nous refroidissons<br />
les pieds et les mains à respectivement 11 et 15 degrés, ce qui correspond<br />
aux températures optimales pour éviter les lésions nerveuses. Cette<br />
technique nous permet souvent de continuer à administrer la chimiodose<br />
optimale. Avant, sans ce procédé de refroidissement, nous devions parfois<br />
réduire ou arrêter la chimiothérapie. »<br />
Jusqu’il y a peu, on utilisait des glaçons. Cette méthode mobilisait beaucoup<br />
de personnel pour un résultat moins efficace. « C’est pourquoi nous avons<br />
acheté en mai dernier cinq tours permettant de refroidir le cuir chevelu,<br />
les mains et les pieds. Un appareil supplémentaire sert exclusivement au<br />
refroidissement du cuir chevelu. L’hilothérapie est proposée gratuitement<br />
à tous nos patients. »<br />
AIDE À L’UKRAINE<br />
Transport de<br />
matelas<br />
En juin, plus de 650 matelas du<br />
centre hospitalier Jan Yperman<br />
ont été remplacés. Grâce à Vero<br />
Deruyter, secrétaire infirmière<br />
à l’hôpital oncologique de jour,<br />
plusieurs centaines de ceux-ci ont<br />
trouvé une seconde vie dans un<br />
centre psychiatrique et quelques<br />
hôpitaux en Ukraine.<br />
Secrétariat médecine interne<br />
057 35 72 70<br />
secinwendige@yperman.net<br />
docteure Annelies Deldycke<br />
CONFÉRENCE<br />
Prolapsus<br />
Une soirée d’information sur les<br />
prolapsus de la vessie et de l’utérus<br />
est organisée à l’hôpital le mardi<br />
12 septembre à 19 heures.<br />
Docteure Anneleen Verbrugghe,<br />
urologue : « À quelle fréquence ce<br />
phénomène se produit-il ? Quelle<br />
en est la cause ? Quels sont les<br />
traitements possibles ? Découvrez<br />
les réponses au cours de cette<br />
soirée informative. Il n’y a aucune<br />
honte à souffrir d’un prolapsus de<br />
la vessie ou de l’utérus et des solutions<br />
existent pour remédier à un<br />
grand nombre de désagréments. »<br />
Inscriptions via info@yperman.net<br />
ÉTUDIANTS À LA MANŒUVRE<br />
Apprendre jeune<br />
Au printemps dernier, 12 étudiants<br />
ont géré une section du service de<br />
gériatrie pendant quatre semaines<br />
dans le cadre de leur stage. Ils ont<br />
travaillé de manière autonome,<br />
sous la supervision d’une infirmière<br />
permanente du service et en<br />
collaboration avec les gériatres.<br />
Docteur Bart Werbrouck : « C’était<br />
une excellente collaboration avec<br />
la haute école VIVES. Des projets<br />
comme celui-ci contribuent à<br />
susciter l’intérêt des infirmières<br />
et infirmiers en devenir pour les<br />
soins aux personnes âgées ! »<br />
NEUROMODULATION<br />
Durée de vie prolongée<br />
La neuromodulation sacrale peut<br />
être une solution pour les patients<br />
qui urinent très fréquemment ou<br />
qui ne parviennent plus à uriner<br />
spontanément.<br />
Docteure Anneleen Verbrugghe,<br />
urologue : « Nous implantons<br />
un neuro stimulateur avec<br />
quatre électrodes qui délivrent<br />
d’impulsions électriques au niveau<br />
des nerfs sacrés. La batterie<br />
est placée en sous-cutané au<br />
niveau de la fesse. Sa durée de<br />
vie normale est de cinq à sept<br />
ans, mais les batteries de dernière<br />
génération tiennent 10 à 15 ans. »<br />
6
UNE COLLABORATION FRUCTUEUSE<br />
La clinique de l’obésité a obtenu<br />
l’agrément EASO en tant que Centre<br />
européen d’expertise pour l’obésité<br />
depuis le 1er mai. Cet agrément<br />
couronne une approche multidisciplinaire<br />
approfondie, explique<br />
docteure An Nollet, qui a fondé cette<br />
clinique en 2002.<br />
Clinique de l’obésité<br />
agréée par l’EASO<br />
10<br />
centres EASO<br />
agréés<br />
en Belgique<br />
Si vous êtes médecin<br />
généraliste, diététicien,<br />
psychologue ou<br />
kinésithérapeute, vous<br />
pouvez encore participer<br />
aux troisième et quatrième<br />
modules de notre<br />
programme de formation<br />
continue sur l’obésité,<br />
les 28 septembre et<br />
16 novembre.<br />
L<br />
’hypertension artérielle,<br />
le diabète sucré, un<br />
bilan lipidique perturbé,<br />
le syndrome de l’apnée du<br />
sommeil et les troubles<br />
articulaires ne sont que<br />
quelques-unes des complications<br />
liées à la surcharge<br />
pondérale et à l’obésité.<br />
Docteure An Nollet (endocrinologie<br />
& diabétologie) :<br />
« On parle de surpoids à<br />
partir d’un IMC de<br />
25 kg/m² et d’obésité à<br />
partir de 30 kg/m². La prévention<br />
et le traitement sont<br />
un des plus grands défis<br />
sanitaires de ce siècle : un<br />
adulte belge sur deux est en<br />
surpoids et 16 % sont obèses.<br />
Chez les jeunes, ces chiffres<br />
sont de 20 % et 6 %. »<br />
SITUATION GLOBALE<br />
L’obésité est plus qu’un<br />
simple problème de<br />
mode de vie. Il nécessite<br />
une approche multidisciplinaire,<br />
prenant en<br />
compte la situation globale<br />
du patient.<br />
Docteure Barbara Deconinck<br />
(endocrinologie & diabétologie)<br />
: « Nous prévoyons<br />
un accompagnement<br />
nutritionnel, une activité<br />
physique et une thérapie<br />
comportementale,<br />
avec en plus parfois un<br />
médicament, à partir<br />
d’un IMC supérieur à<br />
27 kg/m² accompagné<br />
de complications. La<br />
chirurgie bariatrique est<br />
une option à partir d’un<br />
IMC supérieur à 35 kg/<br />
m² avec complications<br />
ou supérieur à 40 kg/m²<br />
sans complications. Pour<br />
l’obésité infantile, nous<br />
travaillons avec la pédiatre<br />
Hilde Boens. »<br />
Docteure Nollet : « Nous<br />
sommes fiers de faire<br />
partie de la principale<br />
organisation professionnelle<br />
scientifique d’Europe<br />
spécialisée dans le domaine<br />
de l’obésité. »<br />
docteure<br />
Barbara<br />
Deconinck et<br />
docteure<br />
An Nollet<br />
7
UNE COLLABORATION FRUCTUEUSE<br />
DOCTEUR GEERT MOYAERT<br />
(SERVICE DE MÉDECINE PHYSIQUE)<br />
« Notre programme de revalidation n’a pas pour<br />
seul objectif la diminution du poids. Il a aussi pour<br />
but de transmettre à nos patients les aspects<br />
positifs de l’exercice physique et de les encourager<br />
à adopter un mode de vie plus actif. Ce programme<br />
repose sur deux principaux piliers : l’engagement et<br />
la persévérance. »<br />
SYBILLE VUCHELEN<br />
(PSYCHOLOGUE)<br />
« Lors du dépistage psychologique, nous<br />
recherchons les conditions qui permettront une<br />
adaptation réussie du mode de vie. Pensons à<br />
des facteurs comme la motivation, l’image de soi,<br />
le comportement alimentaire, le stress, le soutien<br />
social, les processus cognitifs, les antécédents<br />
psychiatriques, le risque d’addiction … Dans<br />
certains cas, une psychothérapie augmentera les<br />
chances de réussite à long terme. »<br />
à partir d’un<br />
IMC de<br />
30 kg/m²<br />
on parle d’obésité<br />
DOCTEUR LIEVEN DEDRYE ET DOCTEUR JOHAN FIERENS<br />
(CHIRURGIENS ABDOMINAUX)<br />
« La chirurgie bariatrique est actuellement le meilleur traitement<br />
en cas d’obésité morbide. La procédure est durable et améliore<br />
les comorbidités telles que le diabète et l’apnée du sommeil. Nous<br />
proposons le pontage gastrique et la sleeve gastrectomie. Pour<br />
obtenir le meilleur résultat à long terme, il est important de bien<br />
préparer le patient et de prévoir un suivi étroit. »<br />
SOPHIE DELPUTTE<br />
(DIÉTÉTICIENNE)<br />
« J’apprends aux patients à adopter<br />
un régime alimentaire sain et je les<br />
motive à poursuivre cette démarche<br />
toute leur vie. Ce qui me plaît dans<br />
mon travail, c’est leur satisfaction.<br />
Ils remarquent eux-mêmes qu’ils se<br />
sentent mieux lorsqu’ils suivent les<br />
conseils que nous leur donnons. Il n’y<br />
a pas que la quantité de nourriture qui<br />
compte. D’autres aspects tout aussi<br />
importants sont ce qu’ils mangent<br />
ainsi que quand et comment ils<br />
mangent. »<br />
Secrétariat endocrinologie & diabétologie<br />
057 35 72 70<br />
secinwendige@yperman.net<br />
8
CHIFFRES<br />
RETOUR SUR 2022<br />
2021<br />
17.136<br />
18.586<br />
ADMISSIONS<br />
2021<br />
28.007<br />
31.873<br />
CONTACTS DIALYSE<br />
2021<br />
22.554<br />
26.817<br />
ADMISSIONS AUX URGENCES<br />
2021<br />
506.222<br />
360.236<br />
CONTACTS AMBULATOIRES<br />
2021<br />
30.091<br />
31.466<br />
CONTACTS EN HÔPITAL DE JOUR<br />
y compris<br />
les dépistages COVID<br />
1.734 sorties<br />
DE L’AMBULANCE/L’ÉQUIPE<br />
D’INTERVENTION<br />
1.094 interventions<br />
DU SMUR<br />
532<br />
LITS AGRÉÉS<br />
7,3<br />
JOURS<br />
durée moyenne d’hospitalisation<br />
138<br />
MÉDECINS<br />
858<br />
ÉTUDIANTS<br />
1.350<br />
EMPLOYÉS<br />
12,8<br />
MILLIONS<br />
32<br />
MÉDECINS SPÉCIALISTES EN FORMATION<br />
d’investissements<br />
dans le futur<br />
9
NOUVEAUX MÉDECINS<br />
PROFESSEUR DOCTEUR<br />
GEERT MORTIER<br />
« Louvain vient<br />
à Ypres »<br />
« Avec la conseillère en génétique Kristien<br />
Philippe, je reprends les consultations<br />
génétiques de mon collègue, le professeur<br />
docteur Koenraad Devriendt, au centre<br />
hospitalier Jan Yperman. Pour que les patients<br />
d’Ypres n’aient pas à se rendre à Louvain pour<br />
bénéficier de ces soins tertiaires hautement<br />
spécialisés, nous assurons des consultations<br />
dans leur hôpital habituel chaque premier<br />
lundi du mois. Ces consultations sont très<br />
larges : elles vont du dépistage prénatal<br />
aux maladies héréditaires rares, en passant<br />
par les troubles de la croissance, les<br />
déficiences intellectuelles et les questions<br />
oncogénétiques. Notre consultation mensuelle<br />
est aussi l’occasion de discuter de cas<br />
concrets avec les collègues d’Ypres. »<br />
spécialité : génétique clinique<br />
début au CHJY : 4 septembre<br />
autre activité : chef du Centre d’hérédité<br />
humaine de l’UZ Leuven<br />
loisirs : vélo, natation, ski, tennis et jardinage<br />
057 35 35 35 – geert.mortier@yperman.net<br />
10
spécialité : ORL<br />
début au CHJY : 3 juillet<br />
auparavant : formation à l’UZ Gent, fellowship<br />
en laryngologie au CHU UCL Namur<br />
et à l’UMC+ Maastricht<br />
loisirs : hockey, plongée et ski<br />
057 35 74 56 – ann-sophie.depaepe@yperman.net<br />
« De retour<br />
en Flandre<br />
occidentale »<br />
DOCTEURE ANN-SOPHIE DE PAEPE<br />
« Mon conjoint et moi avons apprécié la vie<br />
à Gand pendant mes années de formation,<br />
mais il était temps de retourner à nos racines<br />
ouest-flandriennes et d’entamer un nouveau<br />
chapitre. Je ne connaissais pas vraiment le<br />
centre hospitalier Jan Yperman, mais j’avais<br />
remarqué que médecins et patients en parlent<br />
avec le sourire. Je me réjouis donc de faire partie<br />
de l’équipe. Je succède au docteure Griet Stoffels<br />
au service ORL. Je combinerai la médecine<br />
générale ORL avec des sous-spécialisations<br />
telles que la laryngologie, qui suscite un intérêt<br />
croissant et c’est une très bonne chose. »<br />
11
DOCTEURE ANNE-SOPHIE<br />
VANDENAMEELE<br />
« Ici, vous n’êtes<br />
pas un numéro »<br />
« Je me suis spécialisée en échographie<br />
fœtale et en obstétrique à haut risque.<br />
Par exemple, les mamans ayant des<br />
antécédents de complications en<br />
cours de grossesse ou présentant une<br />
pathologie risquant d’avoir un impact sur<br />
la grossesse. Je fais partie d’un groupe<br />
soudé de gynécologues très capables.<br />
En ce qui me concerne, cet hôpital a<br />
exactement la bonne taille : il est assez<br />
grand pour offrir suffisamment de défis<br />
et proposer des soins de qualité, mais<br />
assez petit pour être convivial et à taille<br />
humaine. Ici, vous n’êtes pas un numéro.<br />
Ma famille est aussi heureuse que je<br />
commence à travailler ici, car nous avons<br />
toujours eu des liens sociaux et familiaux<br />
forts avec la région. »<br />
spécialité : gynécologie et obstétrique<br />
début au CHJY : 1 er septembre<br />
précédemment : KU Leuven<br />
loisirs : tennis, occupations créatives<br />
057 35 75 75<br />
anne-sophie.vandenameele@yperman.net<br />
12
spécialité : anesthésie, réanimation, algologie<br />
début au CHJY : 1 er septembre <strong>2023</strong><br />
précédemment : ZOL Genk,<br />
O.L.V. van Lourdes Ziekenhuis Waregem<br />
loisirs : course à pied, vélo et famille<br />
- 057 35 61 61 – seppe.dehaene@yperman.net<br />
« La technique est<br />
devenue plus sûre »<br />
DOCTEUR SEPPE DEHAENE<br />
« En cas d’opération au niveau d’un<br />
membre, nous pouvons rendre le patient<br />
insensible à la douleur jusqu’à 24 heures<br />
grâce à l’anesthésie locorégionale. Cela<br />
offre aussi l’avantage d’améliorer son<br />
confort et d’accélérer son rétablissement.<br />
Au besoin, le patient peut même rester<br />
éveillé. L’échographie a rendu la technique<br />
plus sûre, car elle permet d’éviter de piquer<br />
dans un nerf ou un vaisseau sanguin, ce<br />
qui peut causer des dommages. Pourquoi<br />
avoir choisi Ypres ? J’ai constaté que l’hôpital<br />
continue à se développer, tant sur le<br />
plan quantitatif que sur le plan technologique<br />
et au niveau des installations. Cela<br />
m’a convaincu. De plus, j’habite bientôt à<br />
un kilomètre de mon lieu de travail. »<br />
13
25 ANS DE SOINS PALLIATIFS<br />
Embellir les derniers jours<br />
Le service de soins palliatifs<br />
fête son 25e anniversaire. À<br />
ses débuts en 1998, il était<br />
seulement le deuxième à voir<br />
le jour en Flandre occidentale.<br />
Ces soins d’un genre nouveau<br />
à l’époque sont devenus un<br />
<strong>mail</strong>lon indispensable des<br />
soins hospitaliers.<br />
18<br />
volontaires<br />
aux soins palliatifs<br />
’est docteur Philip Van<br />
C Belle qui a fondé le<br />
service palliatif en 1998.<br />
Docteure Elisabeth De Mont<br />
(service de gériatrie) lui a<br />
succédé à la tête du service<br />
en 2018. Les formations<br />
en soins palliatifs et celles<br />
dispensées par l’association<br />
LEIF l’avaient-elles<br />
préparée à la pratique ?<br />
Docteure Elisabeth De Mont :<br />
« Pas tout à fait. Mais j’ai<br />
tout de suite eu le coup<br />
de foudre pour ce service.<br />
Les personnes qui ne<br />
connaissent pas le service<br />
palliatif l’assimilent sans<br />
doute à une succession<br />
de drames. Mais c’est tout<br />
l’inverse. L’ambiance est<br />
calme, chaleureuse, parfois<br />
même joyeuse. Pour la<br />
plupart des patients, la<br />
bataille est terminée, les<br />
grandes décisions ont été<br />
prises. C’en est fini des<br />
prises de sang, des scanners<br />
et d’ultimes tentatives<br />
thérapeutiques. On leur<br />
permet à présent de profiter<br />
au maximum du temps<br />
qu’il leur reste à vivre,<br />
entourés de leurs proches.<br />
Nous rendons cette fin de<br />
vie aussi confortable que<br />
possible. C’est un privilège<br />
de pouvoir faire cela, avec<br />
nos professionnels de la<br />
santé et nos bénévoles. »<br />
Dans cet hôpital très animé,<br />
le service de soins palliatifs<br />
est une véritable oasis de<br />
tranquillité, comme en<br />
témoigne l’infirmière en<br />
chef Kobe Sercu. « Le fait<br />
de pouvoir donner un<br />
sens aux derniers jours de<br />
la vie est quelque chose<br />
de beau. Pour beaucoup<br />
de personnes, c’est une<br />
véritable révélation.<br />
Elles sont étonnées de voir<br />
que les choses peuvent<br />
aussi se passer de cette<br />
manière. »<br />
14
LES LOIS<br />
DE 2002<br />
Trois lois ont été votées en même temps en 2002 :<br />
la loi sur les droits des patients, la loi sur les soins<br />
palliatifs et la loi sur l’euthanasie. Malgré son ancrage<br />
juridique, le droit aux soins palliatifs reste un point<br />
d’attention : dans la pratique, tous les patients n’y<br />
ont pas toujours accès de manière égale. La loi sur<br />
l’euthanasie, en particulier, a eu un impact significatif<br />
sur le fonctionnement du service palliatif.<br />
Kobe Sercu, infirmier en chef : « L’euthanasie a été<br />
légalisée. Mais cela ne veut pas dire pour autant<br />
qu’elle peut être pratiquée n’importe comment. Les<br />
gens se font parfois des idées fausses à ce sujet.<br />
Le patient doit être confronté à une souffrance<br />
physique ou psychique constante, insupportable<br />
et inapaisable. Des médecins doivent interpréter la<br />
situation du patient et valider sa demande. Il n’est<br />
pas rare qu’un patient demande l’euthanasie, mais<br />
retire ensuite sa demande lorsque les soins palliatifs<br />
atténuent sa souffrance. Le patient et ses proches<br />
ont alors l’esprit serein. Nous accueillons environ<br />
150 patients par an. Moins de 10 % d’entre eux optent<br />
pour l’euthanasie. »<br />
infirmier en chef<br />
Kobe Sercu et chef<br />
de service docteure<br />
Elisabeth De Mont<br />
infirmier en chef<br />
Kobe Sercu<br />
ÉQUIPE DE SOUTIEN<br />
Le service dispose de six<br />
lits de soins. Il en faudrait<br />
plus. Docteure De Mont<br />
n’a pas changé de discours<br />
depuis son premier jour il<br />
y a cinq ans.<br />
Docteur De Mont :<br />
« Heureusement, chaque<br />
patient a droit aux soins<br />
palliatifs, même s’il n’y a<br />
pas de place dans le service.<br />
Notre équipe de soutien<br />
palliatif composée de<br />
médecins, d’infirmières,<br />
de psychologues et d’assistants<br />
sociaux et pastoraux<br />
est en mesure d’offrir les<br />
mêmes soins aux patients<br />
séjournant dans un autre<br />
service. Certains patients<br />
préfèrent cette solution<br />
parce qu’ils sont habitués à<br />
un certain service et qu’ils<br />
ont établi une relation de<br />
confiance avec les médecins,<br />
les infirmières et le<br />
personnel soignant. »<br />
ANNIVERSAIRE<br />
Le service palliatif fêtera<br />
son 25e anniversaire par<br />
un symposium qui aura<br />
lieu le jeudi 16 novembre<br />
au soir. Au programme,<br />
une conférence du docteur<br />
Uus Knops – psychiatre,<br />
thérapeute cognitivocomportemental<br />
et auteur<br />
de « Casper, a bereavement<br />
book » - et de la musique.<br />
Secrétariat de l’unité de soins palliatifs<br />
057 35 64 91<br />
ms4@yperman.net<br />
15
RECHERCHE<br />
PRIMÉE<br />
Micro-aiguilles<br />
Les cicatrices hypertrophiques dues à des brûlures sont<br />
souvent traitées par des injections de cortisone. Dans<br />
le cadre de son doctorat, le docteur Ignace De Decker<br />
étudie une alternative indolore : des patches solubles à<br />
micro-aiguilles entrelacées dans la cortisone.<br />
Après ses études de<br />
médecine, le docteur Ignace<br />
De Decker a immédiatement<br />
embrayé avec un doctorat<br />
au Centre des brûlés de<br />
l’UZ Gent. En attendant de<br />
se spécialiser en chirurgie<br />
plastique, il a combiné sa<br />
recherche avec un poste<br />
d’assistant du docteur Bob<br />
De Frene (chef du service de<br />
chirurgie plastique) à Ypres.<br />
Docteur Ignace De Decker :<br />
« Je cherche des méthodes<br />
permettant d’optimiser la<br />
qualité des cicatrices des<br />
grands brûlés. Une piste<br />
prometteuse est celle des<br />
micropatches solubles à<br />
micro- aiguilles en acide<br />
hyaluronique dans lequel la<br />
cortisone est tissée. Les aiguilles<br />
mesurent 0,8 millimètre<br />
de long et n’atteignent pas<br />
les récepteurs de la douleur.<br />
Après une demi-heure, l’acide<br />
hyaluronique se dissout<br />
et la cortisone est libérée<br />
dans l’organisme. C’est une<br />
alternative intéressante à<br />
l’injection classique de cortisone,<br />
qui est douloureuse<br />
et peut endommager le tissu<br />
adipeux. »<br />
Docteur Bob De Frene est<br />
enthousiaste. « Ce travail de<br />
recherche remarquable est<br />
directement applicable au<br />
niveau clinique dans le monde<br />
entier. Les patients pourront<br />
appliquer les micropatches<br />
eux-mêmes à domicile. »<br />
Docteur De Decker s’est vu<br />
décerner le prix Pipet EOS <strong>2023</strong><br />
récompensant cette recherche.<br />
Vous pouvez participer au vote pour<br />
le prix du public via le code QR<br />
RECHERCHE<br />
Jan Yperman publie<br />
Docteur M. Coeman (et autres) :<br />
« iFR/FFR/IVUS discordance and<br />
clinical implications : results from<br />
the prospective left main physiology<br />
registry » (Journal of Invasive<br />
Cardiololgy, mai <strong>2023</strong>).<br />
Docteur F. Hardeman dans la<br />
traduction japonaise de « Unicompartmental<br />
Knee Arthoplasty » par<br />
Arnaud Clavé (Sauramps Médical,<br />
janvier <strong>2023</strong>).<br />
Le docteur Hardeman a parlé lors<br />
de la conférence sur l’arthroscopie<br />
du genou en Israël et lors du Oxford<br />
Instructional Course à Oxford.<br />
OFFRES D’EMPLOI<br />
Jan Yperman recherche<br />
• des infirmiers/infirmières (pédiatrie et<br />
soins généraux, gériatrie aiguë, dialyse)<br />
• un(e) médecin spécialiste<br />
en neurologie<br />
• un(e) infirmier/infirmière de nuit (garde<br />
groupée et nuit mobile)<br />
• un(e) médecin spécialiste en médecine<br />
physique et en revalidation<br />
• un(e) médecin spécialiste<br />
en gynécologie-obstétrique<br />
• un(e) médecin spécialiste<br />
en hématologie<br />
• un(e) kinésithérapeute (gériatrie)<br />
• une sage-femme (Equipe<br />
mobile - Mère - enfant)<br />
Toutes les offres d’emploi sur la page<br />
jobs.yperman.net via le du code QR<br />
ORL & DERMATOLOGIE<br />
Nouvelle ligne de RV<br />
Depuis le 1er mars, c’est la<br />
réception du centre hospitalier<br />
Jan Yperman qui gère la ligne de<br />
rendez-vous pour les services<br />
ORL et dermatologie. Avant, ces<br />
appels étaient pris en charge<br />
par un secrétariat externe et<br />
par poli Poperinge. La ligne de<br />
rendez-vous est ouverte tous les<br />
jours de la semaine de 8h à 20h<br />
et le samedi matin.<br />
Rendez-vous ORL<br />
057 35 74 50<br />
Rendez-vous dermatologie<br />
057 35 73 40<br />
16
PARCOURS DE SOINS AVC<br />
Chaque minute compte<br />
our la neurologue<br />
P docteure Lynn<br />
Vermeulen, deux aspects<br />
sont essentiels dans le<br />
traitement d’un AVC. « Ces<br />
deux éléments clés sont la<br />
rapidité et la sécurité. Le<br />
parcours de soins qui a été<br />
défini garantit les deux.<br />
Plus tôt la victime d’un<br />
AVC est traitée, meilleures<br />
seront ses chances et<br />
moindre sera le risque de<br />
lésions permanentes ou de<br />
décès. »<br />
Docteur Filip Borny<br />
(radiologie) : « Il y a<br />
deux sortes d’AVC. Un<br />
accident vasculaire<br />
cérébral ischémique<br />
ou infarctus cérébral se<br />
produit lorsqu’un caillot<br />
de sang bloque l’irrigation<br />
sanguine d’une partie du<br />
En cas d’accident vasculaire cérébral<br />
aigu, il faut agir rapidement. La moindre<br />
suspicion clinique active le parcours<br />
AVC, dont chaque intervenant sait<br />
exactement ce qu’il a à faire et applique<br />
les procédures méticuleusement.<br />
cerveau. Cette partie du<br />
cerveau n’est alors plus<br />
approvisionnée en oxygène<br />
et commence à mourir. Lors<br />
d’un accident vasculaire<br />
cérébral hémorragique<br />
– également appelé<br />
hémorragie cérébrale – un<br />
vaisseau sanguin éclate<br />
dans le cerveau, ce qui<br />
endommage les cellules<br />
cérébrales. Le traitement<br />
de ces deux types d’AVC est<br />
très différent et il convient<br />
donc de pouvoir identifier<br />
le plus tôt possible à quel<br />
type d’AVC on a affaire.<br />
Ce diagnostic est posé au<br />
moyen d’un scanner du<br />
cerveau, un CT à blanc, sans<br />
produit de contraste. »<br />
LANGAGE INCOHÉRENT<br />
Mais les premiers<br />
symptômes d’un éventuel<br />
AVC apparaissent déjà avant<br />
cela et sont perceptibles<br />
par le patient lui-même,<br />
son entourage et les<br />
ambulanciers, le MUG ou<br />
le PIT.<br />
Maarten Delaere ( infirmier<br />
en chef des urgences) :<br />
« Un coin de la bouche<br />
qui s’affaisse, un langage<br />
qui devient subitement<br />
incohérent ou une<br />
perte de force dans les<br />
bras ou les jambes sont<br />
autant de symptômes<br />
d’un AVC. Lorsque nous<br />
sommes en intervention<br />
et suspectons un risque<br />
d’AVC, nous effectuons<br />
déjà un premier examen<br />
neurologique afin de ne<br />
pas perdre de temps. Nous<br />
activons immédiatement<br />
le protocole AVC. Le<br />
neurologue est prévenu<br />
17
et, en radiologie, le CT<br />
scanner est réservé. Nous<br />
vérifions immédiatement<br />
un certain nombre de<br />
paramètres encore sur le<br />
lieu d’intervention. »<br />
À l’hôpital, le patient<br />
passe un scanner aussi<br />
vite que possible afin<br />
de déterminer s’il s’agit<br />
d’un AVC ischémique<br />
ou hémorragique.<br />
En cas d’hémorragie<br />
cérébrale, le patient<br />
retourne aux urgences.<br />
SURVEILLANCE ACCRUE<br />
« En cas d’AVC ischémique,<br />
c’est l’imagerie médicale<br />
qui montre quelle est<br />
l’étape suivante », explique<br />
docteur Borny. « Le<br />
scanner à perfusion nous<br />
indique s’il y a encore<br />
suffisamment de tissu<br />
cérébral sain. En d’autres<br />
termes, il s’agit de savoir<br />
si nous sommes encore<br />
à temps. Ces dernières<br />
années, le scanner à<br />
perfusion est devenu plus<br />
performant. Alors qu’avant,<br />
on ne pouvait obtenir<br />
des images que sur une<br />
couche de 3 centimètres du<br />
cerveau, aujourd’hui c’est<br />
la quasi-totalité du cerveau<br />
dont on a des images.<br />
Enfin, un troisième<br />
scanner déterminera si<br />
les vaisseaux sanguins<br />
contiennent un caillot. »<br />
Si c’est le cas, le patient<br />
subit une thrombectomie.<br />
Pour cela, un transport<br />
interhospitalier urgent<br />
–le PIT ou l’ambulance<br />
du 112 – amène le patient<br />
à l’AZ Groeninge. Ici<br />
encore, chaque minute<br />
compte : en moyenne,<br />
le trajet ne prend que<br />
16 minutes à peine et à<br />
Courtrai, le personnel<br />
attend le patient.<br />
« Au service de radiologie<br />
interventionnelle, le<br />
caillot sanguin à l’origine<br />
de l’infarctus cérébral<br />
est retiré au moyen<br />
d’un cathéter introduit<br />
par l’aine », explique<br />
docteur Borny. Après<br />
l’intervention, le patient<br />
retourne généralement à<br />
l’unité AVC de Jan Yperman<br />
pour y poursuivre son<br />
rétablissement.<br />
L’unité AVC existe depuis<br />
2002, explique l’infirmière<br />
en chef Kathy Van<br />
Engelandt.<br />
« Les patients font l’objet<br />
d’une surveillance accrue<br />
pendant toute la durée de<br />
la thrombolyse et jusque<br />
24 heures au moins après<br />
l’AVC. Ensuite, ils vont en<br />
chambre normale. »<br />
Secrétariat neurologie<br />
057 35 74 40<br />
secneuro@yperman.net<br />
Pénurie de<br />
médicaments<br />
La docteure Lynn Vermeulen joue, avec ses collègues neurologues,<br />
un rôle clé dans le traitement des AVC.<br />
« Mais chaque <strong>mail</strong>lon de la chaîne compte », souligne-t-elle.<br />
« Par exemple, il est essentiel que les secouristes mesurent<br />
immédiatement la glycémie pour déterminer s’il ne s’agit<br />
pas d’une hypoglycémie plutôt que d’un accident vasculaire<br />
cérébral. Les symptômes sont similaires. La tension artérielle<br />
et le poids sont également mesurés, car ils ont un impact sur<br />
le traitement. »<br />
Un développement récent qui est venu s’ajouter à la donne est<br />
la pénurie mondiale de médicaments pour la thrombolyse.<br />
« La thrombolyse est une procédure qui s’utilise dans un plus<br />
grand nombre de cas que par le passé. C’est<br />
une bonne chose, mais compte tenu des<br />
problèmes de capacité chez le fabricant,<br />
nous devons appliquer cette procédure<br />
avec discernement », explique docteure<br />
Vermeulen.<br />
Chacun<br />
son rôle<br />
docteure Lynn Vermeulen<br />
Dans ce cas, le temps n’est pas de l’argent, mais c’est<br />
ce qui peut faire toute la différence pour le cerveau. Le<br />
bon déroulement du protocole AVC dépend de la bonne<br />
coopération entre tous les services et toutes les personnes<br />
concernées, explique docteur Filip Borny.<br />
« Neurologie, radiologie, urgences, unité AVC : tous les<br />
prestataires de soins ont un rôle à jouer et savent ce que<br />
l’on attend d’eux. Par exemple, les patients de l’unité d’AVC<br />
partent en radiologie ou aux urgences avec leur « valise » pour<br />
commencer la thrombolyse le plus tôt possible. »<br />
Le pronostic des patients victimes d’AVC<br />
évolue favorablement. « Leur taux de<br />
survie a augmenté, notamment grâce à la<br />
thrombectomie qui améliore aussi la qualité<br />
de vie des patients après un AVC. »<br />
docteur Filip Borny<br />
18
LE PATIENT<br />
Centre hospitalier Jan Yperman<br />
Briekestraat 12 Ieper<br />
057 35 35 35<br />
info@yperman.net<br />
NOUVEAU<br />
Déclaration<br />
d’admission numérique<br />
Le centre hospitalier Jan Yperman<br />
est récemment passé à la<br />
déclaration d’admission numérique.<br />
Ann-Sophie Depuydt, responsable<br />
de l’accueil : « Chaque guichet<br />
d’inscription est équipé d’un<br />
grand écran sur lequel s’affiche<br />
la déclaration d’admission. La<br />
personne de l’accueil la passe en<br />
revue avec le patient, qui signe<br />
pour accord sur une tablette. Nous<br />
envoyons ensuite le document<br />
par courriel avec des explications.<br />
Si un patient souhaite recevoir<br />
une version papier, nous la lui<br />
fournissons aussi. Ensuite, le<br />
document est automatiquement<br />
sauvegardé. »<br />
L’étape suivante qui est en phase<br />
de test vise à fournir la déclaration<br />
d’admission numérique en chambre.<br />
« Les patients qui arrivent aux<br />
urgences ne sont pas toujours<br />
en état de signer une déclaration<br />
d’admission à leur arrivée. Pour<br />
résoudre ce problème, nous<br />
prévoyons une visite en chambre,<br />
avec un chariot équipé d’une<br />
tablette et d’une imprimante. »<br />
responsable de l’accueil Ann-Sophie Depuydt<br />
TWOAPE<br />
Journées d’ouverture<br />
d’esprit<br />
Le samedi 7 octobre, le centre<br />
hospitalier Jan Yperman<br />
participera aux journées<br />
« Ouverture d’esprit » organisées<br />
par l’association Te Gek?! Cette<br />
campagne vise à informer le grand<br />
public sur les différentes sortes<br />
de soins de santé mentale. Le<br />
service de psychiatrie de l’enfant<br />
et de l’adolescent Twoape et<br />
le bâtiment flambant neuf qui<br />
accueille les deux communautés<br />
ouvriront grand leurs portes ce<br />
jour-là. Des accompagnateurs, des<br />
psychologues et des infirmières<br />
vous expliqueront en quoi consiste<br />
leur travail et vous pourrez<br />
découvrir l’école de l’hôpital. Tout<br />
le monde est le bienvenu entre<br />
10h et 17h. Après la visite, tout le<br />
monde se retrouvera autour d’une<br />
animation et des boissons et<br />
amuse-bouche seront proposés.<br />
Secrétariat psychiatrie de l’enfant<br />
et de l’adolescent<br />
057 35 69 30<br />
Pour plus d’informations sur le<br />
programme, scannez le code QR<br />
Poli Poperinge<br />
Oostlaan 11 Poperinge<br />
057 35 72 50<br />
poli.poperinge@yperman.net<br />
Campus Wervik<br />
Steenakker 30 Wervik<br />
057 35 62 40<br />
dominique.croes@yperman.net<br />
Cabinet de radiologie Comines<br />
Spoorwegstraat 8 Comines<br />
057 35 74 02<br />
secradio@yperman.net<br />
Cabinet de radiologie Diksmuide<br />
Kasteelstraat 7 Diksmuide<br />
057 35 74 03<br />
secradio@yperman.net<br />
Cabinet de radiologie Klaverstraat<br />
Klaverstraat 1 Ieper<br />
057 35 74 01<br />
secradio@yperman.net<br />
Centre de psychiatrie de l’enfant<br />
et de l’adolescent Twoape<br />
Poperingseweg 16 Ieper<br />
057 35 69 30<br />
ieper@twoape.be<br />
Centre d’audiodialyse collective<br />
Furnes<br />
Klinieklaan 1 Veurne<br />
058 33 38 20<br />
nefrologie@yperman.net<br />
Centre d’autodialyse collective<br />
Diksmuide<br />
Laure Fredericqlaan 15 Diksmuide<br />
057 35 71 80<br />
nefrologie@yperman.net<br />
Annuaire de<br />
tous les médecins<br />
Y-<strong>mail</strong> est le magazine du<br />
centre hospitalier Jan Yperman.<br />
www.yperman.net<br />
E.R. : Frederik Chanterie<br />
Coordination service de communication<br />
communicatie@yperman.net<br />
Y-<strong>mail</strong> est réalisé par<br />
f-twee communication<br />
www.f-twee.be<br />
19
Visite illustre<br />
Le 6 juillet, la joueuse Emma Meesseman des Belgian Cats<br />
et le directeur général Frederik Chanterie ont inauguré<br />
le terrain de basket situé à côté de la nouvelle aile du<br />
centre hospitalier Jan Yperman. Celle-ci accueillera<br />
bientôt le service de psychiatrie de l’enfant et de<br />
l’adolescent. Les jeunes pourront se détendre<br />
sur ce terrain.<br />
Exp. : Briekestraat 12, 8900 Ieper<br />
Y-<strong>mail</strong><br />
Magazine du centre hospitalier Jan Yperman<br />
trimestriel - <strong>août</strong> - septembre - octobre <strong>2023</strong><br />
Bureau de dépôt Gand X<br />
P806231<br />
PB-PP B-00703<br />
BELGIE(N) - BELGIQUE