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Paris Match 1151 du 21/09/2023

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J’AIME LA BELGIQUE<br />

« COMME LES SOIGNANTS,<br />

LES PROFS SONT L’UN DES<br />

SOCLES DE LA SOCIÉTÉ »<br />

VINCENT LACOSTE<br />

Par Christian Marchand<br />

<strong>Paris</strong> <strong>Match</strong>. En incarnant un jeune professeur remplaçant dans<br />

« Un métier sérieux », le film de la rentrée, vous vouliez remettre les<br />

pen<strong>du</strong>les à l’heure concernant le métier d’enseignant ?<br />

Vincent Lacoste. De nombreux films sur l’école ont été tournés,<br />

mais pas tellement sur les enseignants et leurs soucis. Un professeur<br />

doit bien connaître sa matière et être totalement engagé.<br />

Il lui faut aussi être riche humainement et ne pas avoir de jugement.<br />

Il doit pouvoir communiquer avec ses élèves. En réalité,<br />

LA SEMAINE DE<br />

« Un métier sérieux » permet de passer de l’autre côté <strong>du</strong> miroir,<br />

de mieux comprendre ces êtres passionnés et dévoués qui ne sont<br />

pas juste des figures d’autorité.<br />

Pourquoi alors ne bénéficient-ils pas davantage de considération<br />

et de respect ?<br />

Mystère. C’est un métier sérieux, très peu valorisé alors que la<br />

profession est fondamentale. Les enseignants constituent l’un des<br />

socles de la société, au même titre que les soignants. Les professeurs<br />

sont là pour é<strong>du</strong>quer les a<strong>du</strong>ltes de demain. De nos jours,<br />

beaucoup de clichés circulent sur eux, alors qu’ils pratiquent un<br />

métier épuisant qui demande un engagement total. On dit même<br />

d’eux qu’ils sont toujours en vacances ! C’est mal connaître la réalité.<br />

Ils en prennent plein la gueule alors qu’ils doivent gérer des<br />

classes surpeuplées. Pour le film, nous avons laissé beaucoup de<br />

place à l’improvisation et j’ai été confronté à tous ces problèmes.<br />

Je me suis retrouvé, face à quarante adolescents, à donner un cours<br />

sur les sphères. C’était épuisant et cela demande des ressources.<br />

C’est un métier très solitaire et à la fois collectif.<br />

Vous auriez aimé l’exercer ? Voir vos élèves évoluer et grandir ?<br />

Je ne pense pas que j’aurais été bon pour bien expliquer la<br />

matière. C’est tout à fait différent de comprendre quelque chose<br />

et de le faire comprendre à quelqu’un. Il faut à la fois être ludique,<br />

avoir de la pédagogie, être un peu fantaisiste. Ce n’est pas évident<br />

de faire en sorte que des jeunes s’intéressent au théorème de<br />

Pythagore ! Pour y arriver, il faut la vocation.<br />

Vous avez réussi ou raté vos études ?<br />

Ni réussies, ni ratées. J’ai très tôt été happé par le cinéma. J’ai<br />

commencé à tourner à l’âge de 14 ans. Mais je n’ai pas quitté<br />

l’école. Tout s’est bien passé au collège jusqu’au bac. Je l’ai eu<br />

de justesse (sourire) ! Personnellement, j’aimais bien les arts plastiques.<br />

Par contre, les cours de physique et de chimie me pesaient.<br />

Dans le film, on voit les enseignants demander quel est le jour des<br />

frites. Impossible de ne pas penser à la Belgique…<br />

Oui, c’est vrai (rires) ! J’ai tourné pas mal chez vous, dont le long<br />

métrage « Le Parfum vert » en 2022. J’aime beaucoup Bruxelles. Je<br />

suis aussi allé à Namur pour le festival <strong>du</strong> film. C’était ma première<br />

visite en Belgique. C’était très agréable et ça n’a pas changé. On y<br />

trouve beaucoup de gentillesse et beaucoup d’humour. Les Belges<br />

sont extrêmement accueillants. J’ai aussi découvert Mons pour son<br />

festival. Et la bière Vedett, qui est devenue mon péché mignon !<br />

Si vous deviez être en haut de l’affiche en <strong>du</strong>o avec un artiste belge ?<br />

J’ai déjà tourné avec Virginie Efira, Benoît Poelvoorde et Bouli<br />

Lanners. De belles rencontres et de belles expériences. Mais pour<br />

répondre à votre question, je choisirais François Damiens. Ou<br />

Van Damme dans un film de baston (rires) !<br />

DÉJÀ CÉSARISÉ<br />

C’est la rentrée. Une nouvelle année scolaire au collège qui voit se retrouver Pierre, Meriem, Fouad,<br />

Sophie, Sandrine, Alix et Sofiane, un groupe d’enseignants engagés et soudés. Ils sont rejoints par Benjamin,<br />

jeune professeur remplaçant sans expérience et rapidement confronté aux affres <strong>du</strong> métier. À leur contact,<br />

il va découvrir combien la passion de l’enseignement demeure vivante au sein d’une institution pourtant<br />

SON ACTU<br />

fragilisée… Révélé à l’âge de 15 ans dans « Les Beaux Gosses », nommé à cinq reprises aux<br />

César (il fut sacré meilleur acteur dans un second rôle pour « Illusions per<strong>du</strong>es »), Vincent<br />

Lacoste enchaîne depuis les tournages et est considéré comme l’une des plus belles promesses de la<br />

nouvelle génération. « Aujourd’hui, ma plus grande angoisse est de ne pas <strong>du</strong>rer, mais c’est une inquiétude<br />

qu’on retrouve chez tous les artistes », explique-t-il. « Sincèrement, depuis mes débuts, j’ai eu beaucoup<br />

de chance et de bonheurs. Je n’ai aucun regret. »<br />

PARIS MATCH DU <strong>21</strong> AU 27 SEPTEMBRE <strong>2023</strong><br />

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