ICI MAG - JANVIER 2024

Un peu d’humour !
Au voleur !
Un type entre en courant dans un commissariat :
- On vient de me voler ma voiture ! On vient de me
voler ma voiture ! Sous mes yeux ! - Vous avez vu le
voleur ? demande le brigadier.
- Non, mais j’ai relevé le numéro !
Le joueur
Deux amis se rencontrent. L’un, joueur invétéré dit à
l’autre :
- Il faut que je t’annonce une grande nouvelle : j’arrête
de jouer ! Plus de casino, plus de tiercé, plus de
poker...
- Bravo, lui dit l’autre. Mais pardonne-moi, te connaissant,
j’ai du mal à y croire. Je suis même sûr que tu ne
tiendras pas !
- Ah bon ? Tu paries combien ?
Le cow-boy
Un cow-boy à la carrure impressionnante est en train
de boire seul au bar d’un saloon. Il finit son verre,
paie et sort. Trente secondes après il réapparaît.
- Qui a volé mon cheval ?
Silence de mort.
- Très bien. Je vais attendre cinq minutes au bar, et
si dans cinq minutes mon cheval n’est pas là, je fais
comme à Carson-City.
Il s’installe sur un tabouret. Les cinq minutes écoulées,
il se lève, marche lentement vers la porte… et
son cheval est là !
Tout le monde respire. Alors un vieux cow-boy qui l’a
suivi demande timidement :
- Qu’est-ce que vous avez fait à Carson-City ?
- Je suis rentré chez moi à pied…
La balance
Une femme entre dans sa salle de bain et voit son
mari tout nu, en train de se peser, tout en rentrant
son ventre. Elle rigole et lui dit :
- Tu sais, tu as beau rentrer ton ventre, ça ne fera pas
descendre ton poids !
- Je sais bien, répond-il vexé, mais au moins ça me
permet de le lire !
CULTUR E POÉSIE
Dans l’aura d’un poète
La route se faufile à travers les collines
Surprenant dans sa sieste un paisible troupeau ;
Essoufflée elle geint, mais les ombres câlines
Caressent le contour d’un tout dernier coteau.
Perché comme une étoile ou comme une hirondelle,
Le village apparaît, au bout d’un clair matin,
Et son ventre de pierre, immobile, étincelle,
S’inscrivant à grands traits, là-bas, dans le lointain.
Il semble qu’en ces lieux tout cesse ou tout commence.
Sur l’autel où s’immole et s’esquive l’été
Le temps qui s’abolit mesure le silence,
Pactisant avec Dieu de toute éternité…
Multipliant les ors et conjuguant leurs fastes
Les pinceaux de septembre accordent leur Credo,
Les frondaisons d’automne aux parures moins chastes
Font crier les couleurs, s’amplifier l’écho.
Les eaux du lac ont bu tous les rais de lumière,
Réfléchissant du soir, pour le garder captif,
Le bref enchantement d’une étreinte première,
Dans le subtil éclat d’un miroir fugitif.
Autour du vieux château, frileusement s’ordonne
Un parterre où les fleurs ont perdu la raison
Et la voix du clocher qui s’exalte et s’étonne
Sonne déjà le glas de la belle saison.
Si Lamartine est mort, dans ce pays demeure
Sa poésie…Ô le mélancolique appel
De son âme qui rôde, et dans le vent qui pleure
S’éternisent les mots, d’un souffle intemporel…
Madeleine MANSIET-BERTHAUD
Parentis-en-born
22 - ICI MAG janvier 2024