mai-juin - Bibliothèque municipale de Lyon

BIBLIOTHÉQUE
PART-DIEU
CONFÉRENCE-
DÉBAT
MARDI 12 JUIN
À 18H30
PROJECTION
À 17H00
© André Perlstein
GEORGES
PEREC
(1936-1982)
➥
ÉCRIVAINS DE TOUJOURS
Ce cycle propose à de grands lecteurs, des chercheurs, des
amoureux de revivifier pour nous le « don des morts ».
Trente ans après sa mort, Georges Perec est plus présent
que jamais en librairie. Les éditions Le Bleu du ciel viennent
de publier 56 Lettres à un ami, Maryline Heck a fait paraître
chez Corti un essai intitulé Georges Perec : le corps à la
lettre, Le Seuil propose dans la collection « La Librairie du
XXIe siècle » un roman inédit, Le Condotierre, la revue Europe
a consacré sa livraison de janvier-février à l’écrivain et en a
confié la direction à Maxime Decout.
Professeur de lettres modernes en hypokhâgne à Lyon,
Maxime Decout travaille sur les rapports entre littérature
et judéité, et particulièrement sur l’œuvre d’Albert Cohen
(Albert Cohen : les fictions de la judéité (Classiques-Garnier,
2011). Il montrera comment l’on peut entrer dans la grande
œuvre qu’est l’œuvre de Perec par le petit côté : celui de
l’infra-ordinaire, comment Perec esquisse une analyse de
nos mythologies quotidiennes, propose une nouvelle forme
d’anthropologie du quotidien, joue avec nos stéréotypes les
plus familiers.
�
LITTÉRATURE
Parmi les nombreux contributeurs qu’il a réunis pour ce numéro
d’Europe, se trouvent bien légitimement Claude Burgelin
et Maurice Olender.
Claude Burgelin, professeur émérite de littérature française
contemporaine à l’université Lyon 2, est l’auteur, entre autres
de multiples contributions sur Perec, des Parties de dominos
chez Monsieur Lefèvre, Perec avec Freud, Perec contre Freud
(Circé, 1996). Il était son ami et compte parmi les personnes
qui ont eu accès à ses archives. Mais comme il le confie, « La
connaissance de l’homme, le sentiment d’avoir été réchauffé
et initié par son amitié, donnent-ils un meilleur voltage aux
éclairages qu’on propose sur l’œuvre ? » Passée cette précaution,
il parlera du jeune Perec et du Condottiere, ce tapuscrit
refusé en son temps, tardivement retrouvé, et qui cependant
contenait « nucléairement les grands textes à venir ».
Maurice Olender, historien et professeur à l’E.H.E.S.S. à
Paris, est lui-même essayiste (dernier livre publié : Race sans
histoire, 2009, Prix Roger Caillois, publié simultanément
sous le titre Race and Erudition à Harvard University Press).
Remarquable éditeur, il a créé la revue interdisciplinaire Le
Genre humain en 1981 (sa deuxième livraison proposait un
article intitulé « Penser/Classer »). Après avoir fondé en 1985
chez Hachette Littérature la collection « Textes du XXe siècle
», il a fondé, en 1989, la « Librairie du XXIe siècle » (180 livres)
aux éditions du Seuil. Il y a publié de petits textes épars de
Perec souvent sortis de façon confidentielle dans des revues
: L’Infra-ordinaire, Vœux, Je suis né, Cantatrix sopranica et
autres écrits scientifiques, L.G. une aventure des années 60, Le
Voyage d’hiver, et réédité Penser/Classer. Puis, ce printemps,
Le Condotierre. Selon Maurice Olender, « Les écrits de Perec
apparaissent désormais comme des classiques de notre
temps […] parce qu’il incite à déceler les liens nécessaires
entre forme et sens, politique et poétique ».
À 17H00
Projection de Lire et relire Georges Perec (1994, 59 mn, La
Sept Arte, VF Films Production, Direction du Livre et de la
Lecture). Un film de Pierre Dumayet réalisé par Robert
Bober. Entretiens avec Jacques Neefs et Bernard Magné.
topo : 05-08.12 : page 35