STNAZAIRE-LEmag-241-1.pdf, pages 13-24 - Saint-Nazaire
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majorité<br />
PARTI SOCIALISTE<br />
Démocratie participative : ni alibi, ni gadget<br />
La démocratie participative est exigeante car elle nous oblige à porter un nouveau regard sur la sacro sainte<br />
démocratie représentative issue des urnes et à réinterroger la manière dont les élus locaux exercent le pouvoir<br />
que leur ont con�é les citoyens.<br />
Cette exigence, nous l’avons placée dans le débat politique en début de mandat et nous avons acté collectivement<br />
la mise en place de conseils de quartier et d’instances nouvelles de concertation. Pour nous, l’échelon<br />
du quartier est l’échelon naturel de la participation citoyenne. Mais nous n’avons pas voulu en rester là,<br />
refusant que ces conseils se réduisent à des chambres d’enregistrement. Aussi, nous les avons dotés d’une<br />
enveloppe �nancière de 7 millions d’euros destinés à des projets d’aménagements de proximité. Ces enveloppes<br />
de quartier donnent à ces conseils une vraie délégation pour agir et décider collectivement à l’échelon<br />
le plus pertinent en concertation avec les élus de quartiers.<br />
Régulièrement, un bilan est présenté en conseil municipal et chacun peut mesurer que les membres des<br />
conseils se sont approprié la méthode et que les projets avancent. Un nouveau bilan sera fait au printemps,<br />
qui démontrera que ces instances ne sont ni un gadget dans l’air du temps ni un alibi de circonstance. A mi<br />
mandat, nous pourrons réaf�rmer que nous sommes capables de dépasser les dif�cultés rencontrées, qui<br />
sont normales quand on change les méthodes et les outils. Elles ne doivent pas nous empêcher d’avancer,<br />
de mieux faire, et de réaliser notre projet politique au service des citoyens et avec eux.<br />
Pour y parvenir, la démocratie participative doit être conçue aussi comme un élément supplémentaire de<br />
légitimation politique des élus, qui s’ajoute à la légitimité des urnes car elle réactive en permanence le lien<br />
de la représentation qui ne peut se suf�re à lui seul. C’est le sens de notre engagement.<br />
Industrie et urbanisme<br />
La C.C.I. et un certain nombre d’industriels mettent<br />
en avant les blocages au développement générés<br />
par la mise en œuvre du PPRT et par le projet urbain<br />
« Ville-Port 3 » autour du bassin de <strong>Saint</strong>-<strong>Nazaire</strong>.<br />
Le Plan de Prévention des Risques<br />
Technologiques (PPRT)<br />
Suite à la catastrophe d’AZF à Toulouse, les PPRT<br />
ont pour objectif de protéger la population d’une<br />
activité industrielle à risques. Ils s’appliquent sur les<br />
sites SEVESO des communes de Donges (Total,<br />
Antargaz, SFDM) et de Montoir (Yara, Elengy, Fret<br />
Services -�liale MTTM).<br />
Comme le développement urbain, les PPRT génèrent<br />
des con�its d’usage. Bien évidemment, cela ne<br />
se fait pas sans incidences �nancières (déplacement<br />
d’habitations, d’entreprises, protection des bâtiments,<br />
...). Mais qui doit payer ? Les élus écologistes<br />
considèrent que ce sont prioritairement l’Etat qui<br />
réagit tardivement et les entreprises.<br />
Rappelons aussi que faute d’anticipation des<br />
risques et d’arbitrage de l’Etat, le développement de<br />
la raf�nerie s’est fait de part et d’autre de la voie ferrée<br />
avec les risques que l’on connaît.<br />
LES VERTS<br />
Christophe COTTA,<br />
président du groupe socialiste<br />
cottac@mairie-saintnazaire.fr<br />
Ville-Port 3<br />
Nous approuvons la stratégie de développement<br />
urbain de <strong>Saint</strong>-<strong>Nazaire</strong> vers son port historique. Envisager<br />
une ré-urbanisation autour du bassin sud de<br />
<strong>Saint</strong>-<strong>Nazaire</strong> impose de dé�nir l’activité du dit bassin.<br />
Nos côtes manquent de ports de plaisance, de nombreux<br />
Nazairiens pratiquent la pêche et/ou la voile.<br />
Ce bassin est actuellement sous-exploité. Demain on<br />
peut le remplir de bateaux. Imaginons l’attractivité,<br />
les mouvements de bateaux, les commerces, les bars<br />
sur les quais, tous les emplois générés par cette nouvelle<br />
activité... et les revenus pour le Grand Port Maritime.<br />
<strong>Saint</strong>-<strong>Nazaire</strong> port d’escale, Port d’attache(s) ! Ce<br />
choix n’est pas opposé aux activités industrielles. Laissons<br />
le bassin de Penhoët (au nord) au tra�c et à l’industrie.<br />
.. Industrie et urbanisation, la question mérite<br />
d’être débattue avec l’ensemble de la population.<br />
En ce début d’année où les deux �eurons de l’industrie<br />
française, Airbus et STX, engrangent des<br />
commandes, nous souhaitons que les relations<br />
entre les collectivités et le monde des entreprises ne<br />
se limitent pas aux intérêts �nanciers, mais prennent<br />
aussi en compte les habitants et l’environnement.<br />
L’Etat devrait plutôt �nancer la protection des<br />
populations et la relocalisation des entreprises plutôt<br />
qu’un aéroport inutile, nuisible et pharaonique.<br />
Contact : mousseaua@mairie-saintnazaire.fr<br />
PARTI COMMUNISTE<br />
Notre industrie a de l’avenir<br />
Le secrétaire national du Parti Communiste Français était<br />
dans notre ville, début février pour animer un forum<br />
citoyen et débattre avec des responsables syndicalistes et<br />
associatifs, des citoyens, celles et ceux qui veulent que la<br />
gauche gagne et réussisse en�n et vraiment à changer la<br />
vie des gens. Pierre Laurent voulait prendre le pouls<br />
de « la ville ouvrière », lui demander son avis sur ce que<br />
la gauche devrait faire demain pour construire, à<br />
<strong>Saint</strong>-<strong>Nazaire</strong> et dans le pays, une politique industrielle<br />
créatrice d’emplois et qui réponde aux besoins humains.<br />
Cette question est vitale : l’industrie représente un quart<br />
des emplois directs sur l’estuaire de la Loire et des<br />
dizaines de milliers d’emplois induits. Avec les chantiers<br />
navals, Aérolia et Airbus, le port, Man Diesel et tout un<br />
tissu de PME représentant aussi des milliers d’emplois,<br />
notre bassin compte des �eurons industriels de premier<br />
plan dont le devenir intéresse tout le pays. Ils sont producteurs<br />
de richesses, porteurs d’emploi et d’avenir... à<br />
condition que « nous nous donnions les moyens de remettre<br />
la �nance à sa place » et d’en �nir avec « les diktats des<br />
actionnaires ». Autre question sensible débattue pas<br />
l’assemblée : un développement durable, équilibré et<br />
solidaire des territoires est-il compatible avec l’activité<br />
industrielle ? « Pas tant que l’industrialisation restera<br />
capitaliste » ont répondu en substance plusieurs<br />
participants convaincus qu’une politique de gauche devra<br />
résolument « s’attaquer à la montagne ! »<br />
Une autre conviction s’est af�rmée clairement au long de<br />
la soirée : les besoins et l’urgence sont tels dans le pays<br />
que la décroissance ne peut être la solution. Nous devons<br />
donc être capable demain de mettre en œuvre un nouveau<br />
type de développement humain. Un développement<br />
qui crée emplois et richesses tout en étant respectueux de<br />
l’environnement et soucieux de l’avenir de la planète. Plus<br />
que jamais, la question de la maîtrise sociale de ce que<br />
l’on appelait jadis les « grands moyens de production », la<br />
question des nationalisations démocratiques et des droits<br />
nouveaux pour les salariés dans les entreprises, sont d’actualité<br />
tant il est vrai que « là où est la propriété, là est le<br />
pouvoir » (Anicet Le Pors). Marx soulignait que « le capital<br />
exploite l’homme comme la nature ». Une nouvelle politique<br />
industrielle doit, sans aucun doute, être « écologique<br />
» mais elle sera aussi sociale, c’est-à-dire qu’elle ne<br />
cherchera plus la productivité à tout prix, mais elle cherchera<br />
en permanence à respecter l’homme au travail, au<br />
lieu de l’épuiser. Pour que l’industrie soit forte, il faut<br />
qu’elle repose sur un contrat social fort.<br />
Le groupe des élus PCF<br />
FÉVRIER 2011 - SAINT-NAZAIRE LE MAGAZINE / / 23 ■<br />
villepourtous