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* 60e ANNÉE - N o 18 859 1,00 ✴ France métropolitaine Lundi 13 février 2006 www.lequipe.fr<br />
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE<br />
LE JOUR DU SEIGNEUR<br />
Le Français Antoine Dénériaz<br />
a survolé, hier, la descente olympique<br />
sur la piste de Sestrières. Parti pourtant<br />
avec le dossard 30, il a laissé l’Autrichien<br />
Michael Walchhofer à 72/100<br />
et le Suisse Bruno Kernen à plus<br />
de une seconde. Du jamais-vu !<br />
(Pages 2 à 5)<br />
UN MOMENT<br />
D’EXCEPTION<br />
DE SESTRIÈRES<br />
ERMANN MAIER ne sera sans<br />
H doute jamais champion olympique<br />
de descente. Antoine Dénériaz l’est<br />
depuis hier. Pour toujours. Voilà<br />
comment se font et se défont les<br />
destins des plus grands, lors des plus<br />
grands rendez-vous. Hermann Maier,<br />
géant parmi les géants du ski alpin,<br />
sixième hier, n’accomplira pas son<br />
rêve. Antoine Dénériaz était hier<br />
matin encore dans l’attente du sien,<br />
auquel il croyait si fort. Il l’a accompli.<br />
Il est devenu à son tour un très grand.<br />
Jamais, dans l’histoire contemporaine<br />
des Jeux d’hiver, un champion<br />
olympique de descente n’avait<br />
repoussé si loin ses rivaux.<br />
Michael Walchhofer, deuxième, à<br />
72 centièmes, les autres à plus de une<br />
seconde ! Comme si un athlète, l’été,<br />
remportait le 100 m des Jeux trois<br />
bons mètres devant les autres…<br />
Antoine Dénériaz, un des plus doués<br />
pour aller « chercher » la vitesse sur<br />
les pentes à sa mesure, comme celle<br />
de cette Banchetta de Sestrières, est<br />
donc bien davantage que le glisseur<br />
d’immense talent que nous avions<br />
abandonné, le genou gauche en vrac,<br />
voilà treize mois à Chamonix. Hier, il a<br />
également prouvé qu’il possédait un<br />
mental d’exception et une intelligence<br />
formidable. Il lui en aura fallu, des<br />
ressources, pour ne vivre, depuis plus<br />
d’un an, que pour ce 12 février 2006,<br />
jour qu’il savait devoir être le sien.<br />
Oui, la grande saga du sport français<br />
s’est enrichie d’un personnage d’une<br />
sacrée carrure, pas seulement d’un<br />
nom à inscrire sous ceux d’Henri<br />
Oreiller, Jean Vuarnet, Jean-Claude<br />
Killy et Jean-Luc Crétier, au palmarès<br />
de la descente des JO. Un personnage<br />
qui a également su construire son<br />
magnifique projet à l’écart de la<br />
morosité qui entourait, ces derniers<br />
temps, le ski français. À propos,<br />
peut-on encore évoquer le hasard<br />
lorsqu’une discipline se montre<br />
capable, avec Jean-Luc Crétier en<br />
1998, Carole Montillet en 2002 et<br />
désormais Antoine Dénériaz, de<br />
« claquer » trois titres olympiques, en<br />
huit ans, dans la reine des<br />
disciplines ? Franchement, on connaît<br />
des activités plus sinistrées.<br />
CLAUDE DROUSSENT<br />
SESTRIÈRES. – Toute l’émotion d’Antoine Dénériaz, quelques minutes après son exploit. À vingt-neuf ans, le Haut-Savoyard apporte à la France sa sixième médaille d’or olympique en descente après Henri Oreiller<br />
(1948), Jean Vuarnet (1960), Jean-Claude Killy (1968), Jean-Luc Crétier (1998) et Carole Montillet (2002). (Photo Richard Martin)<br />
RCS Bordeaux B 301 711 461<br />
T 00105 - 213 - F: 1,00 E<br />
3:HIKKLA=ZUVUU\:?a@m@b@d@k;<br />
*<br />
ECOSSAIS ET GÉNÉREUX ?!<br />
YES SIR<br />
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*Sir Edward’s, l’un des blends les plus riches en malt du marché. Oui Monsieur !<br />
L ’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É , C O N S O M M E Z A V E C M O D É R A T I O N .<br />
L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ✴ ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ✴ ; AUTRICHE, 2,3 ✴ ; BELGIQUE, 1,6 ✴ ; ESPAGNE, 2,1 ✴ ; GRÈCE, 2,2 ✴ ; ITALIE, 1,9 ✴ ; LUXEMBOURG, 1,6 ✴ ; PAYS-BAS, 2 ✴ ; PORTUGAL CONT., 2 ✴.
JEUX OLYMPIQUES DESCENTEHOMMES<br />
LE POINT<br />
● ON ATTENDAIT MATHIEU CRÉPEL et son fameux 1 440 o , c’est<br />
finalement Gary Zebrowski qui a atteint la finale du half-pipe. La cheville<br />
douloureuse, le Tahitien a tenté le tout pour le tout lors de l’ultime<br />
run, mais il est tombé et ne se classe finalement que sixième.<br />
(Photo Jérôme Prévost)<br />
HIER, ILS ONT DIT<br />
● LES SAUTS DE<br />
LARS BYSTOEL<br />
ont été un peu<br />
moins longs que<br />
ceux de ses<br />
principaux<br />
concurrents mais le<br />
Norvégien a<br />
bénéficié de<br />
meilleures notes<br />
techniques. Après<br />
avoir créé une<br />
première surprise<br />
en s’imposant à<br />
Innsbruck lors de<br />
la Tournée des<br />
quatre tremplins,<br />
Bystoel a récidivé<br />
en décrochant le<br />
titre olympique du<br />
petit tremplin.<br />
(Photo Murad<br />
Sezer/AP)<br />
● CHAMPION OLYMPIQUE EN TITRE, grand favori du 1 500 m,<br />
l’Américain Apolo Anton Ohno s’est classé troisième… de la finale B. Le<br />
médiatique homme à la barbichette a manqué son entrée dans ces JO et<br />
laissé la vedette au Coréen Ahn Hyun-soo, vainqueur du 1 500 m.<br />
(Photo Kevork Djansezian/AP)<br />
● AU REVOIR,<br />
GEORG. Pour ses<br />
cinquièmes Jeux<br />
Olympiques, le<br />
légendaire lugeur<br />
allemand Georg<br />
Hackl n’a pu<br />
prendre que la<br />
septième place.<br />
Triple champion<br />
olympique (1992,<br />
1994, 1998),<br />
encore deuxième<br />
voilà quatre ans,<br />
Hackl se retire à<br />
trente-neuf ans.<br />
(Photo Mladen<br />
Antonov/AFP)<br />
EN DIRECT DE L’ÉQUIPE SUR<br />
● Antoine DÉNÉRIAZ (ski alpin, champion olympique de descente) : « Dès que<br />
j’ai mis les bâtons dans les portillons, je me suis dit qu’il fallait prendre des risques.<br />
J’étais à la limite partout. Je ne pensais pas avoir une telle avance. Je ne réalise pas<br />
encore. Samedi, je vais participer au super-G. J’ai fait, d’ailleurs, des meilleurs résultats<br />
en super-G cette saison. Je vais être libéré, alors pourquoi pas… »<br />
● Jean-FrançoisLAMOUR (ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative,<br />
après la victoire olympique d’Antoine Dénériaz en descente) : « C’est un<br />
grand moment. Surtout c’est un beau moment pour Antoine qui était blessé. Il avait<br />
dit qu’il seraitprêt, et il a été prêt. Ce qui me rend fier c’est qu’il fait le meilleur temps<br />
en qualifications et qu’il a confirmé. Il avait un esprit de conquérant. Il a prouvé qu’il<br />
est un grand champion. Il ne semblait non pas sûr de lui mais déterminé. Il faut<br />
désormais s’habituer à voir des Français gagner en descente. »<br />
● Luc ALPHAND (ski alpin, vainqueur de la Coupe du monde en 1997 ; rallye,<br />
vainqueur du Dakar en 2006) : « Je suis heureux d’avoir vécu un tel moment, c’est<br />
une énorme victoire. C’est beau, c’est magique. C’est comme pour l’arrivée de Crétier<br />
(1998), de Montillet, le doublé Vidal-Amiez (2002). Génial ! »<br />
● Guy FORGET (capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis) : « C’était un<br />
week-end parfait. Les Allemands étaient favoris. On est arrivés avec un capital<br />
confiance entamé. Ils (les joueurs français) ont gagné contre des joueurs qui les<br />
avaient battus il y a quinze jours à Melbourne. Ils sont allés puiser au fond d’eux.<br />
C’est vrai, parfois j’ai des mots durs mais j’essaie aussi de leur donner des conseils<br />
tactiques, de les valoriser. »<br />
● Yannick NIANGA(rugby, troisième-ligne de l’équipe de France de rugby) : «On<br />
a eu du malà terminerle match.Certains ont parléde problèmesphysiques,d’autres<br />
de panique. On fera le point dans quinze jours (face à l’Italie). Mais le match a été<br />
gagné, et cela contre une équipe d’Irlande venue au complet. Après notre défaite<br />
contre l’Écosse,on a été vexés parcequ’on est des compétiteurs.Notre objectif reste<br />
toujours la Coupe du monde 2007. »<br />
■ EN DIRECT DE « L’ÉQUIPE » SUR RTL, TOUS LES DIMANCHES DE 19 H 30<br />
À20H30<br />
SKI ALPIN<br />
13 h 05, la délivrance<br />
De son réveil à 7 h 30 à l’aube d’une longue nuit, retour sur la journée magique du champion olympique.<br />
SESTRIÈRES –<br />
de nos envoyés spéciaux<br />
SURTOUT NE RIEN CHANGER. Ne<br />
pas penser que tout à l’heure, peutêtre…<br />
Oublier ce qui viendra après.<br />
Essayer simplement de faire comme<br />
si c’était un dimanche comme les<br />
autres qui commençait. Il est 7 h 30<br />
au village olympique. L’heure du<br />
réveil pour les Français. Vincent<br />
Espie, le préparateur physique,<br />
guette avec curiosité « ses » descendeurs.<br />
Comme toujours, Antoine<br />
Dénériaz est le premier au petit déj’.<br />
Avant de manger seul et beaucoup, il<br />
offre un grand sourire en réponse au<br />
« Bien dormi ? » de Vincent. La descente<br />
olympique se profile maintenant<br />
dans moins de quatre heures<br />
mais rien ne semble pouvoir perturber<br />
le géant de Morillon. Serein jusqu’au<br />
bout, même dans ces<br />
moments de grands chamboulements.<br />
À 8 h 30, « Tonio » chausse les skis<br />
au pied du Village pour rejoindre en<br />
télésiège le sommet de la Kandahar<br />
Banchetta et attaquer la reconnaissance.<br />
Il est appliqué et attentif,<br />
comme d’habitude mais pas plus. Il<br />
ne s’attarde d’ailleurs pas. Il a en<br />
théorie jusqu’à 11 heures pour<br />
s’imprégner une dernière fois de la<br />
piste mais à 10 h 30, il a déjà terminé<br />
son échauffement et pousse la porte<br />
du restaurant d’altitude où les<br />
skieurs patientent jusqu’au grand<br />
départ. Dans un coin bleu avec<br />
Pierre-Emmanuel Dalcin, Yannick<br />
Bertrand, et Cédric Daniel, le kiné.<br />
« Là, on essaye d’évacuer le stress,<br />
raconte Cédric.On déconne. On parle<br />
de tout et de rien. » Plutôt pas de ski,<br />
évidemment. Et pour les conneries,<br />
Antoine n’est jamais le dernier.<br />
Dossard 30, le Français a du temps. Il<br />
laisse donc les premiers ouvrir le bal<br />
dominical et se retrouve tout seul<br />
dans le resto. Mais quand, aux alentours<br />
du dossard 20, il passe la tête<br />
dans l’aire de départ, il ne sait rien de<br />
cequi s’est passé jusque-là. Il ne veut<br />
rien savoir. Il préfère rester dans son<br />
monde. « À partir de ce moment-là,<br />
il a son petit rituel, sourit le kiné qui<br />
l’attend là-haut. Plus ordonné que<br />
lui, ça n’existe pas. Du sous-pull aux<br />
lunettes, tout est réglé comme il<br />
faut. » C’est là que « Tonio »<br />
retrouve « Moineau », Pascal<br />
Lemoine son technicien, qui a préparé<br />
ses skis. Entre eux, il n’est pas<br />
besoin de mots. La complicité est ailleurs.<br />
Au point qu’Antoine ignore<br />
quelle paire il chaussera dans<br />
quelques minutes, juste avant de<br />
pénétrer dans le cabanon.<br />
« J’ai faim,<br />
la médaille,<br />
ça ne nourrit pas ! »<br />
C’est l’heure. Un officiel lui remet<br />
son dossard. Un dernier regard vers<br />
« Moineau ». Un dernier mot. «On<br />
va la gagner, cette course », lui<br />
glisse Pascal. « Allez, au boulot », se<br />
marre Antoine. Il pose maintenant<br />
ses skis face à la pente. Il n’y a plus<br />
que Cédric le kiné et lui. « Souvienstoi,<br />
c’est ton jour », répète Cédric. Il<br />
est maintenant seul. Il est 13 h03. Il<br />
pousse comme jamais et s’en va<br />
écrire l’histoire.<br />
1’48’’80 plus tard, Antoine Dénériaz<br />
est champion olympique de descente.<br />
La suite ne lui appartient plus.<br />
Il n’aura que le podium et la Marseillaise<br />
pour commencer à réaliser. Il<br />
n’aura que quelques secondes pour<br />
une longue étreinte avec ses<br />
coaches, ses frères de descente, avec<br />
ses parents. Inlassablement, il<br />
«J’enaichialé»<br />
JEAN-LUC CRÉTIER, champion olympique de descente en 1998,<br />
a vécu le grand frisson hier. Et prédit d’autres prouesses de Dénériaz.<br />
SESTRIÈRES –<br />
de notre envoyé spécial<br />
« HUIT ANS APRÈS VOUS, un Français croque le titre<br />
olympique en descente… Ça vous inspire quoi ?<br />
– Quedu bonheur !Une émotion indescriptible,un pied pas<br />
possible. Même maintenant (quatre heures après l’arrivée),<br />
je suis encore tout tourneboulé. En bas, j’en ai chialé. Avec<br />
Franck (Piccard), on sanglotait de joie comme des gosses.<br />
C’est ça qui est beau : malgré ce qu’on a pu vivre dans nos<br />
carrières, un gamin comme Antoine arrive à nous donner la<br />
chair de poule, à nous faire sentir à nouveau ces frissons.<br />
– Et pourtant, les résultats du ski alpin français cet<br />
hiver n’incitaient pas à une franche espérance ?<br />
– Ça dépend pour qui. À la différence de nos glorieux aînés<br />
«C’estlebonheur»<br />
CAROLE MONTILLET, alors en plein entraînement en vue de<br />
sa descente, mercredi, a suivi à la télé l’exploit de son frère de glisse.<br />
SAN SICARIO –<br />
de notre envoyée spéciale<br />
MAIS QUE FONT-ELLES, ces Françaises<br />
scotchées à cette télé ? On ne<br />
leur a jamais dit que c’était mauvais de<br />
regarder si près un écran ! Dorfmeister,<br />
Kostelic, Paerson ont quitté depuis<br />
longtemps l’aire d’arrivée de cette première<br />
descente d’entraînement à San<br />
Sicario. Mais Carole Montillet et Ingrid<br />
Jacquemod sont encore là. Figées. Le<br />
souffle suspendu à la descente<br />
d’Antoine Dénériaz qui, à quelques<br />
kilomètres d’elles, à Sestrières, est en<br />
train d’accomplir le chef d’œuvre de sa<br />
vie.<br />
Un cri strident. Un deuxième. Un ange<br />
passe. Puis soudain, c’est l’explosion<br />
de joie. Elles s’enlacent, s’embrassent,<br />
pleurent. Antoine est champion olympique<br />
de descente. « On aurait manqué<br />
ça pour rien au monde, jubile<br />
Ingrid Jacquemod. C’est énorme ! Il a<br />
mis une pilule à tout le monde. »<br />
Carole Montillet a les yeux humides<br />
derrière ses lunettes de soleil. Au<br />
début, « j’ai chialé à cause du stress ».<br />
Après le deuxième intermédiaire, « j’ai<br />
chialé d’envie, de bonheur », dit-elle.<br />
« Seul le sport peut faire vivre de telles<br />
émotions, poursuit Carole, la mieux<br />
placée pour savoir ce qu’Antoine a pu<br />
ressentir. Je ne sais pas si je vais m’en<br />
qui n’ont pas cessé de bastonner à droite et à gauche, nous,<br />
on y croyait. Ça m’a un peu énervé tout ce dénigrement.<br />
D’accord,les résultats n’étaient pas géniaux, mais on sentait<br />
qu’il ne manquait pas grand-chose. On est peut-être des<br />
sales merdeux, mais on ne leur doit plus rien à nos glorieux<br />
anciens. En huit ans, on a deux titres olympiques en descente.<br />
C’est qu’on n’est pas si nuls que ça.<br />
– En fin de carrière, vous avez côtoyé Antoine en<br />
équipe de France. Pressentiez-vous à cette époque<br />
un destin aussi fort ?<br />
– C’est difficile à dire. Je crois qu’il a développé son potentiel<br />
petit à petit jusqu’à la consécration de Sestrières. Et ce<br />
n’est pas fini. Avec la confiance qu’il va retirer de ce titre, il<br />
claquera d’autres trucs, c’est certain. Je sais ce qui l’attend<br />
maintenant : sa vie va changer. » – F. Be.<br />
remettre. C’est le bonheur. Il le mérite.<br />
Maintenant, je sais ce quil’attend avec<br />
les sollicitations, tout ça, mais ce n’est<br />
que du bonheur, oui. Sa prochaine<br />
course (le super-G) n’est que dans une<br />
semaine (le 18) et il va avoir du temps<br />
pour réaliser qu’il est champion olympique.<br />
» Carole est insatiable. Elle<br />
brosse le portrait de son successeur au<br />
sommet de l’olympe. « C’est un mec<br />
hyper gentil, simple, qui n’a jamais<br />
baissé les bras. Il s’est blessé, a eu des<br />
hautsetdesbas maisn’apas abandonné.<br />
Il attire la sympathie. Son nouveau<br />
statut lui va bien. C’est un beau champion<br />
olympique. »<br />
ANNE LADOUCE<br />
ILS ONT DIT<br />
Killy : «Ilestnotrefierté»<br />
● Jean-Claude KILLY (triple champion olympique, descente, slalom et géant, en<br />
1968) : « Il a inscrit un trait de gloire entre ciel et neige, sur un coup de génie, très<br />
certainement bien préparé. Dire que c’est magnifique est sans doute d’une<br />
incroyable platitude. Mais que dire de plus ? C’est superbe ! Il a poursuivi une bien<br />
belle tradition française. Il est notre fierté, car il a su s’imposer le jour J, après une<br />
longue période de doute due à de nombreuses blessures. Il a été courageux. Cela<br />
devient une spécialité française d’être présent lorsque l’on n’est pas favori. Cette<br />
position lui a sans doute permis de se préparer en toute tranquillité, à l’inverse de<br />
ses adversaires, qui avaient la pression. Il a couru comme un milord. J’étais dans la<br />
tribune officielle à Sestrières, et le premier à me féliciter a été le président du CIO,<br />
JacquesRogge, commesi j’avaistriomphé sur lepiste.Onm’areproché d’avoir eula<br />
dent dure avec le ski français. Ce n’est pas à plus de soixante ans que je vais me tirer<br />
une balle dans le pied : j’ai besoin que nous ayons de bons coureurs en 2009 quand<br />
la France et Val-d’Isère organiseront les Championnats du monde ! » –A.L.<br />
● Jean-Pierre VIDAL (champion<br />
olympique de slalom 2002) : « C’était<br />
magique, Tonio a été extraordinaire<br />
pour gérer l’événement. Il a montré<br />
qu’on était capable de réussir. Cela va<br />
nous enlever un peu de pression. Et<br />
puis, c’est la victoire de la passion. On a<br />
certainement moins de moyens que les<br />
Autrichiens, mais on a en plus des<br />
hommes des entraîneurs capables de se<br />
surpasser lors des grands événements.<br />
Antoine nous l’a prouvé… »<br />
● Luc ALPHAND (vainqueur de la<br />
Coupe du monde 1997) : « C’est<br />
encore plus fort que la victoire deJean-<br />
Luc (Crétier) à Nagano, parce qu’à<br />
l’époque j’étais encore dans le truc…<br />
Avec Antoine, je partage plein de<br />
choses,on a couruensemble, on saitce<br />
que ça représente de remporter une<br />
descente, même si ça ne m’est jamais<br />
arrivé aux Jeux. Tous ces efforts à fournir,<br />
la concentration, le travail, les<br />
heures passées… Antoine, il revient<br />
d’une blessure au genou, ça aussi, je<br />
sais ce que c’est. »<br />
● Franck PICCARD (champion<br />
olympique de super-G en 1998) :<br />
« J’apprécie beaucoup sa sérénité, son<br />
humilité. Il n’a pas calculé et c’est sa<br />
force. Par rapport aux Suisses et aux<br />
Autrichiens surtout, qui laissent beaucoup<br />
de jus dans la saison pour gagner<br />
leur sélection pour les Jeux, nous, en<br />
France c’est plus tranquille pour la<br />
qualification. On doit garder de la fraîcheur.<br />
L’énergie, il faut en posséder<br />
encore au départ pour une course<br />
unique. Antoine l’avait. »<br />
● Michel VION (champion du<br />
monde du combiné 1982 et ancien<br />
DTN) : « C’est exactement le genre de<br />
victoires dont l’équipe de France a<br />
besoin. Pour recréer un esprit, une<br />
symbiose…»<br />
● Émile ALLAIS (double médaillé de<br />
bronze olympique, slalom et combiné,<br />
en 1936) : « C’était presque parfait. Ça<br />
m’a rendu heureux ! Le moral de nos<br />
skieurs n’était pas brillant mais avec<br />
cette médaille d’or, ça va repartir. Sa<br />
victoire est méritée parce que sur une<br />
piste aussi technique il n’y a pas de<br />
secret : le meilleur gagne à la fin. »<br />
décline son bonheur dans toutes les<br />
langues, devant tous les micros et les<br />
télés qui l’oppressent. Puis en conférence<br />
de presse avant de se soumettre<br />
au contrôle. Sa course est terminée<br />
depuis deux heures et demie<br />
mais il n’a toujours pas eu le temps<br />
de souffler.<br />
À 15 h 30, il sort enfin, et de loin le<br />
dernier, du contrôle antidopage.<br />
« Pas facile de faire pipi sur commande<br />
avec toutes ces émotions »,<br />
avoue-t-il. Quelques autographes,<br />
une ou deux photos encore devant<br />
les anneaux olympiques en mordant<br />
sa médaille, un petit sandwich en<br />
guise de hors d’œuvre (« J’ai faim et<br />
lamédaille, même à pleines dents,ça<br />
ne nourrit pas ! ») et le voilà parti, en<br />
navette spéciale, accompagné de<br />
Maurice Adrait, l’intendant des<br />
Bleus, pour le village olympique.<br />
16 h 15, repas rapide avec les<br />
membres de l’équipe qui l’ovationnent,<br />
douche et départ pour le Club<br />
France où ses parents et amis patientent.<br />
À 17 h 45, dès son arrivée au<br />
restaurant qui, sur les hauteurs de la<br />
station, sert de point de ralliement<br />
aux Français, il est happé par France<br />
2 pour l’ouverture, en direct, de<br />
Stade 2. La conférence de presse<br />
pour les journaux et les radios commence<br />
ensuite à 18 heures, il<br />
enchaîne avec des directs sur<br />
Europe 1 et RMC Infos, un entretien<br />
particulier pour L’Équipe, un enregistrement<br />
avec Claire Chazal pour le JT<br />
de TF1… Vite, il est demandé en<br />
direct sur unplateau pour le 19/20 de<br />
France 3, suivi de « En direct de<br />
L’Équipe », sur RTL, en compagnie<br />
du ministre des Sports. Il ouvre le<br />
journal de la 2, puis « Tout le Sport »<br />
sur France 3. Ouf ! Il peut enfin, dans<br />
un coin réservé, s’attabler avec sa<br />
famille et Jean-François Lamour, et<br />
profiter d’un moment de calme. Pendant<br />
ce temps, pêle-mêle, Luc<br />
Alphand, Carole Montillet, le hurdler<br />
britannique Colin Jackson, consultant<br />
de la BBC, ou encore le Prince<br />
Albert de Monaco, venus tout exprès<br />
saluer ce bon Antoine, prennent<br />
l’apéritif ensemble. Même Marc<br />
Girardelli est là. Nicolas Burtin,<br />
aussi, son ancien compagnon de<br />
chambrée venu en express de<br />
Megève pour prolonger la nuit. Pour<br />
certains, du Club France au Tabata,<br />
elle durera jusqu’à l’aube. Parce qu’il<br />
est des journées qui ne devraient<br />
jamais se terminer…<br />
PATRICK LAFAYETTE<br />
et BENOÎT LALLEMENT<br />
SESTRIÈRES. –<br />
1’48’’80 de descente<br />
et Antoine Dénériaz<br />
touche l’or<br />
olympique.<br />
Une poignée de<br />
secondes pour<br />
une éternité<br />
de bonheur.<br />
(Photo Richard Martin)<br />
● Gérard ROUGIER (directeur technique<br />
national de la FFS) : « Vendredi<br />
soir, j’ai annoncé à Mauro (Cornaz,<br />
l’entraîneur de Dénériaz) qu’Antoine<br />
serait champion. Il a fait une course<br />
géniale de maîtrise. C’est la récompense<br />
de la persévérance. Cette<br />
médaille d’or est pour toute l’équipe<br />
deFrance.Quandonycroit,on yarrive.<br />
On a une équipe très performante et<br />
les Jeux ne font que commencer. »<br />
● Michael WALCHHOFER (AUT, 2 e<br />
de la descente hier) : « Quand Bode<br />
Miller est parti, je crois que mon cœur<br />
aurait pu s’arrêter. C’était extrêmement<br />
excitant, jusqu’à ce qu’Antoine<br />
montre à tout le monde ce dont il était<br />
capable. »<br />
● Bruno KERNEN (3 e ,SUI):« C’est<br />
un rêve qui se réalise et peu importe le<br />
métal. J’ai lu dans un livre de psychologie<br />
qu’on est plus heureux avec le<br />
bronze que l’argent car le deuxième,<br />
lui, a la déception de ne pas être champion.<br />
»<br />
● Bode MILLER (USA, 5 e ) :<br />
« Antoine Dénériaz ? Je le hais. Non,<br />
plus sérieusement, je ne suis pas surpris,<br />
ou alors si je dois l’être, c’estde ne<br />
pas avoir su mieux skier que lui ou<br />
Walchhofer qui sont de purs glisseurs.<br />
Aujourd’hui, il y a pas mal de coureurs<br />
qui ont merveilleusement skié, et<br />
Antoine a simplement skié encore<br />
mieux que tous ceux-là. »<br />
● Hermann MAIER (AUT, 6 e ):«À<br />
chaque fois que je prends le départ<br />
d’une descente olympique, c’est un<br />
Français qui gagne. »<br />
● Marco BUECHEL (LIE, 7 e ) :<br />
« J’avoue que je ne l’attendais pas là,<br />
mais je suis content que ce ne soit pas<br />
un des “Usual Suspects” qui l’ait<br />
emporté…»<br />
PAGE 2 LUNDI 13 FÉVRIER 2006
JEUX OLYMPIQUES DESCENTEHOMMES<br />
SKI ALPIN<br />
Dénériaz,l’oretlamanière<br />
Le skieur de Morillon est devenu, hier, le cinquième Français champion olympique de descente lors d’un dimanche de rêve.<br />
Quatre ans jour pour jour<br />
après Carole Montillet,<br />
Antoine Dénériaz est<br />
devenu champion<br />
olympique de descente,<br />
le premier titre français<br />
de ces Jeux. Dossard 30,<br />
il a su se mettre en totale<br />
harmonie avec la<br />
« Kandahar Banchetta »<br />
pour, au terme d’un<br />
parcours parfait,<br />
distancer l’Autrichien<br />
Walchhofer de 0’’72 (!) et<br />
le Suisse Kernen de 1’’02.<br />
Miller (5 e ), Maier (6 e ),<br />
Strobl (8 e ) et Rahlves<br />
(10 e ) sont largement<br />
battus. En ce dimanche<br />
12 février, « Tonio » était<br />
intouchable…<br />
■ DESCENTE HOMMES<br />
1. DÉNÉRIAZ<br />
2. WALCHHOFER (AUT)<br />
3. Kernen (SUI)<br />
SESTRIÈRES –<br />
de notre envoyé spécial<br />
LA CONFESSION a affleuré quand,<br />
quelquesminutesaprès 13heures,dans<br />
la cuvette de Borgata balayé d’un<br />
souffle chaud, celui de l’histoire peutêtre,<br />
Antoine Dénériaz a chaviré. Le dos<br />
dans cette neige italienne aux reflets<br />
d’or, le visage baigné de soleil et d’émotion.<br />
Pendant qu’autour s’étalait cette<br />
incroyable, cette délicieuse vérité,<br />
encore sous le coup de cette descente<br />
de rêve, la course d’une vie, 1’48’’80<br />
pour l’éternité, quelques mots remontaient<br />
à la mémoire. C’était il y a treize<br />
mois, le 7 janvier 2005, à Chamonix<br />
exactement. Antoine Dénériaz venait<br />
d’être stoppé en pleine ascension. Un<br />
vol non contrôlé terminé dans les filets,<br />
le genou gauche en vrac, l’avenir en<br />
pointillé à quelques jours seulement<br />
d’un autre rendez-vous italien, les<br />
Championnats du monde à Bormio. Et<br />
pourtant, avant qu’il ne soit héliporté<br />
vers l’hôpital, « Tonio » avait tenu à<br />
rassurer ses coaches, accablés par le<br />
sort contraire. « Tant pis, je ne serai pas<br />
champion du monde cette saison, mais<br />
ne vous inquiétez pas je serai champion<br />
olympique l’année prochaine. » En ce<br />
12 février 2006, sa prophétie prend une<br />
saveur très particulière.<br />
Qu’y a-t-il de plus beau que d’afficher<br />
ses rêves et y accéder ? Car le Grand de<br />
Morillon avait osé s’avancer démasqué<br />
depuis son arrivée à Sestrières.Serein et<br />
sûr de lui, de son ski, de sa capacité à<br />
jouer des coudes parmi les cadors<br />
annoncés de la descente olympique.<br />
Voilà treize mois, depuis son opération<br />
en fait, qu’il prépare son coup. Patiemment.<br />
Sans jamais s’affoler, il a doucement<br />
gravi le sentier qui ramène au<br />
sommet. Comme il a construit sa carrière,<br />
finalement. À force de travail et de<br />
persévérance puisqu’il n’était pas le<br />
plus doué des descendeurs. Voilà<br />
quatre jours, depuis le premier entraînement<br />
jeudi, qu’il répétait se sentir<br />
comme chez lui sur la « Kandahar Banchetta<br />
», cette piste qui lui rappelait Val<br />
Gardena, cet autre jardin italien où il a<br />
remporté deux de ses trois victoires en<br />
Coupedu monde.Il savait, Antoine,que<br />
ce profil sans difficulté technique<br />
majeur mais tout sauf aisé, sans répit<br />
tant il épouse tous les mouvements de<br />
terrain, les sauts et les dévers, convenait<br />
à ses qualités, ce cocktail de glisse,<br />
de toucher de neige, de justesse sur les<br />
lignes et de capacité à créer de la<br />
vitesse.<br />
Il faut, pour comprendre son attirance<br />
pour la Banchetta, écouter Bernhard<br />
Russi, le champion olympique de descente<br />
1972 aujourd’hui architecte des<br />
neiges qui a dessiné cette piste pour les<br />
Mondiaux 1997. « J’ai suivi Antoine ce<br />
matin (hier) durant la reconnaissance. Il<br />
ne l’a pas faite comme tout le monde,<br />
assure le Suisse. Tous les autres étudiaient<br />
et mimaient les mouvements de<br />
manière latéralequandlui vivaitlapiste<br />
et ses mouvements verticalement. Et<br />
c’est exactement, l’esprit qu’il fallait<br />
avoir. » La clé de la réussite. Il ne restait<br />
plus ensuite qu’à s’engager comme<br />
jamais, à tenir ses lignes, à épurer le<br />
plus grand voyage de sa carrière. Pour,<br />
comme le glisse Russi, bluffé, « skier<br />
avec une extraordinaire précision » .<br />
Avec, en conclusion, ce jugement sans<br />
appel : « Il était intouchable. »<br />
Cet état de grâce en rappelle d’ailleurs<br />
un autre. Il y a quatre ans exactement. À<br />
Salt Lake City. À croire que les 12 février<br />
sont des jours de France. C’est en effet<br />
le 12 février 2002 que Carole Montillet,<br />
loin d’être favorite, est devenue au bout<br />
d’une partition proche de la perfection<br />
championne olympique de descente.<br />
L’histoire fait parfois de jolis clins d’œil.<br />
Même impression d’aisance, de plénitude<br />
et d’harmonie, même totale domination,<br />
même sentiment qu’il ne pouvait<br />
rien leur arriver. Que c’était leur<br />
destin.<br />
Le digne héritier<br />
de Crétier, Killy,<br />
Vuarnet et Oreiller<br />
En ce jour des seigneurs, Dénériaz, flanqué<br />
du dossard 30, puisque malgré un<br />
coup de frein il n’avait pas réussi à ne<br />
pas gagner le dernier entraînement la<br />
veille, a d’ailleurs laissé la meute des<br />
prétendants s’écharper. Se neutraliser,<br />
presque. Car à trop en vouloir, à trop<br />
essayer, à trop en rajouter pour certains,<br />
beaucoup ont égrené leurs illusions<br />
et les centièmes sur une piste discrètement<br />
traîtresse. Hermann Maier,<br />
jamais à l’aise (6 e ), Bode Miller, appliqué<br />
mais pas génial ni totalement inspiré<br />
(5 e ), Daron Rahlves carrément hors<br />
sujet (10 e ) et Fritz Strobl, trop tendre<br />
(8 e ), avaient passé leur tour, leur jour, et<br />
noyé leurs plus intimes ambitions.<br />
Maier et Rahlves ne seront ainsi sans<br />
doute jamais champion olympique de<br />
descente, Strobl n’est pas devenu le<br />
premier de l’histoire à conserver ce<br />
titre-là et Miller devra attendre au<br />
moins le combiné, demain, pour s’enivrer<br />
d’or olympique.<br />
Et le match au sommet sonnait même<br />
un peu creux. Car ni l’Autrichien<br />
Michael Walchhofer, alors en tête après<br />
un parcours solide mais pas brillant, ni<br />
le Suisse Bruno Kernen, décidément<br />
amoureux de cette terre qui le sacra<br />
champion du monde en 1997, ni le Norvégien<br />
Kjetil-Andre Aamodt, alors<br />
proche de sa vingtième médaille,<br />
n’avaient réussi à déchaîner les passions.<br />
Puis vint Dénériaz.<br />
1’48’’80 de régal pour l’œil. En avance<br />
sur tous les intermédiaires sauf le premier,<br />
dominé par son pote Pierre-<br />
Emmanuel Dalcin (11 e ). À peine un petit<br />
écart sur un dévers pied droit. Mais rien<br />
n’aurait pu le détourner de la voie<br />
sacrée. Celle qui l’emmène à vingt-neuf<br />
ans au panthéon du sport français.<br />
Champion olympique de descente. Un<br />
privilège accessible à si peu. Comme<br />
seulement avant lui pour les Français<br />
Henri Oreiller en 1948, Jean Vuarnet en<br />
1960, Jean-Claude Killy en 1968 et<br />
Jean-Luc Crétier en 1998. Sacrée filiation.<br />
Ces quatre glorieux anciens ne<br />
pouvaient pas imaginer de plus bel, de<br />
plus digne héritier. La France avait dû<br />
patienter trente ans pour trouver un fils<br />
à « Toutoune » Killy. Elle n’a attendu<br />
que huitans pour dénicher un petit frère<br />
à « Kabou » Crétier.<br />
En trois Jeux Olympiques, de 1998 à<br />
2006, de Nagano à Turin, la France a<br />
donc raflé deux fois le plus prestigieux<br />
des ors. Presque insensé, même, au<br />
regard par exemple de la domination<br />
autrichienne au fil des hivers. Mais c’est<br />
le charme et la force de ces Bleus de<br />
l’alpin que de se transcender pour les<br />
grands jours. Beaucoup les annonçaient<br />
ainsi moribonds sur la route de<br />
Turin,en pannede résultat,en panne de<br />
tout ou presque. Certains, dont des<br />
anciens plus prompts à critiquer qu’à<br />
s’impliquer pour les aider, leur promettaient<br />
même le pire des avenirs. Bien<br />
sûr, ce 12 février ne résout en rien les<br />
maux endémiques qui privent ce pays<br />
de ski de densité à tous les étages. Ce<br />
dimanche est simplement la preuve que<br />
le travail effectué, parfois dans l’adversité,<br />
finit toujours par payer. Et comme<br />
en 2002, c’est le ski alpin qui offre à la<br />
France son premier titre, qui ouvre la<br />
voie…<br />
Et, sublime élégance, « Tonio » de<br />
Morillon y a mis la manière. Avec, en<br />
épitaphe de son chef-d’œuvre, ce<br />
gouffre creusé entre l’or, l’argent et le<br />
reste du monde. 0’’72 d’avance sur<br />
Walchhofer, son dauphin, c’est le plus<br />
gros écart depuis les Jeux de 1964,<br />
quand Kernen touche le bronze 1’’02<br />
derrière. C’est énorme ! Unique ! La<br />
parole est maintenant au speaker :<br />
« Olympic champion, winner of the<br />
gold medal, representing France :<br />
Antoine Dénériaz. » Respect.<br />
BENOÎT LALLEMENT<br />
TECHNIQUE<br />
Le grand tournant<br />
Toujoursàlalimiteetsansfaute,Dénériazacreusél’écart<br />
pour une victoire sans appel.<br />
SESTRIÈRES –<br />
de notre envoyé spécial<br />
Une ¬kodaFabia 5 portes à partir de 8 900 € ! Alors là, ça me met les boules !<br />
(Marius, joueur de pétanque et récent acquéreur d’une voiture concurrente)<br />
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LES CHAMPIONS OLYMPIQUES<br />
FRANÇAIS EN SKI ALPIN<br />
❏ 1948 (Saint-Moritz, SUI) : Henri OREILLER (descente et<br />
combiné).<br />
❏ 1960 (Squaw Valley, USA) : Jean VUARNET (descente).<br />
❏ 1964 (Innsbruck, AUT) : Marielle GOITSCHEL (géant) ;<br />
Christine GOITSCHEL (slalom) ; François BONLIEU (géant).<br />
❏ 1968 (Grenoble) : Jean-Claude KILLY (descente, géant,<br />
slalom) ; Marielle GOITSCHEL (slalom).<br />
❏ 1988(Calgary, CAN) : Franck PICCARD (super-G).<br />
❏ 1998 (Nagano, JAP) : Jean-Luc CRéTIER (descente).<br />
❏ 2002 (Salt Lake City, USA) : Carole MONTILLET (descente)<br />
; Jean-Pierre VIDAL (slalom).<br />
❏ 2006 (Sestrières, ITA) : Antoine DÉNÉRIAZ (descente).<br />
« IL A GAGNÉ sur le premier saut ! » Décrypteur hors pair,<br />
consultant avisé d’Eurosport et ancien champion olympique,<br />
Franck Piccard avait l’œil perçant, hier devant son<br />
écran de contrôle. « Il a tendula trajectoire au maximum, il a<br />
pris des risques à la limite exactement là où il le fallait. Là, au<br />
fond du premier mur, il avait engrangé la vitesse, les<br />
quelques dixièmes de km/h qui feront la différence jusqu’au<br />
bout. »<br />
Mais Dénériaz, justement, n’est pas au bout. Il y a ces « S »,<br />
ces passages en forêt où, à l’habitude, réputé vireur<br />
« moyen », il laisse quelques centièmes. Mais ses progrès,<br />
en la matière, sont géants : « C’est à force de travailler son<br />
géant qu’il a appris », dit Gilles Brenier, patron des Bleus. Et<br />
même ses super-géants : « Mes progrès en super-G m’ont<br />
aidé », dit le lauréat. Et Luc Alphand, qui consulte pour<br />
France Télévisions lui, va plus loin : « C’est son boulot en<br />
super-G qui lui permet de gagner aujourd’hui (hier) !»<br />
Parce que c’est là où on ne l’attendait pas qu’Antoine a bluf-<br />
En En tête t te pratiquement de bout en bout<br />
SESTRIÈRES. – Antoine<br />
Dénériaz a totalement survolé<br />
la « Kandahar Banchetta »,<br />
lapistedeladescente<br />
olympique. Hier, sa parfaite<br />
maîtrise des sauts<br />
et des virages a porté<br />
un coup fatal à tous<br />
lescadorsdelavitesse.<br />
(Photo Jean-Louis Fel)<br />
fé tout le monde : « Ce qui m’épate, c’est la différence qu’il a<br />
creusée », s’extasie Jean-Luc Crétier, son prédécesseur français<br />
de 1998. Une différence qu’il a accentuée à chaque<br />
intermédiaire (voir infographie), que ça tourne ou pas, et<br />
encore sur le bas, raté par Walchhofer, et où le Français s’est<br />
régalé. Chacun des favoris est allé à la faute, pas Dénériaz,<br />
porté par sa vitesse. Et par de vieux skis magiques, des<br />
bombes « Atomic » ressorties du placard par Pascal<br />
Lemoine : « J’avais entretenu, réparé, presque entièrement<br />
refait ceux que Tonio avaient sous les pieds en décembre<br />
2003, lors de sa seconde victoire à Val Gardena, raconte le<br />
maître-technicien que le fabricant de fart Vola met à disposition<br />
du Français. Ils étaient parfaitement adaptés au tracé et<br />
à la neige. »<br />
C’est en conduisant ses deux lames avec la maestria de ses<br />
nouvelles aptitudes techniques que Dénériaz a conquis son<br />
Olympe, se dépouillant définitivement, au passage, de sa<br />
tenue de « Glissman », parfaitement définie par Alphand<br />
lors de ses premières victoires. Maintenant il tourne, et il est<br />
« au début de belles choses » dit son père.<br />
PATRICK LAFAYETTE<br />
Intermédiaire 1 Intermédiaire 2 Intermédiaire 3 Intermédiaire 4 Intermédiaire 5 Temps final<br />
Dénériaz 22”75 75 (2) * 38”82 8 (1) 1<br />
36 3 (1) 1’31”99 (1) 1’48”80 (1)<br />
Walchhofer 22 89 (4) 38 91 (2) 1<br />
(2) ( 1’32”73 (2) 1’49”52 (2)<br />
Kernen<br />
(8) ( 1’33”18 (6) 1’49”82 (3)<br />
Aamodt<br />
(4) 1’32”75 (3) 1’49”88 (4)<br />
Miller<br />
(3) 1’32”81 (4) 1’49”93 (5)<br />
Maier 23 17 (16) 39 38 (11) 1<br />
1’ ”52 (5) 1’33”26 (7) 1’50”00 (6)<br />
* Le meilleur temps de l’intermédiaire 1 a été réalisé par le Français Dalcin en 22”74. (En rouge, le classement)<br />
PODIUMS<br />
SKI DE FOND<br />
■ POURSUITE FEMMES<br />
(7,5 km classique + 7,5 km<br />
libre)<br />
1. Kr. SMIGUN (EST)<br />
2. NEUMANNOVA (RTC)<br />
3. Medvedeva (RUS)<br />
■ POURSUITE HOMMES (15 km<br />
classique + 15 km libre)<br />
1. DEMENTIEV (RUS)<br />
2. ESTIL (NOR)<br />
3. Piller Cottrer (ITA)<br />
SNOWBOARD<br />
■ HALF-PIPE HOMMES<br />
1. WHITE (USA)<br />
2. KASS (USA)<br />
3. Koski (FIN)<br />
PATINAGE DE VITESSE<br />
■ 3 000 M FEMMES<br />
1. WUST (HOL)<br />
2. GROENEWOLD (HOL)<br />
3. Klassen (CAN)<br />
SAUT À SKIS<br />
■ K 90 INDIVIDUEL<br />
1. BYSTOEL (NOR)<br />
2. HAUTAMAEKI (FIN)<br />
3. Ljoekelsoey (NOR)<br />
LUGE<br />
■ MONOPLACE HOMMES<br />
1. ZOEGGELER (ITA)<br />
2. DEMTSCHENKO (RUS)<br />
3. Rubenis (LET)<br />
SHORT-TRACK<br />
■ 1 500 M HOMMES<br />
1. AHN HYUN-SOO (CDS)<br />
2. LEE HO-SUK (CDS)<br />
3. Li Jiajun (CHN)<br />
AUJOURD’HUI<br />
9 heures<br />
CURLING : HOMMES et FEMMES,<br />
début de la phase préliminaire<br />
10 heures et 14 heures<br />
SNOWBOARD : half-pipe FEMMES<br />
12 heures<br />
BIATHLON : individuel (15 km)<br />
FEMMES<br />
16 heures et 17 h 40<br />
LUGE : monoplace FEMMES<br />
19 heures<br />
PATINAGE ARTISTIQUE : libre<br />
COUPLES<br />
LUNDI 969_FabiaMusic_356x50.indd 13 FÉVRIER 2006 1 13/01/06PAGE 16:34:163
PROLONGATIONS<br />
«TRENTEANSDEMAVIE»<br />
ANTOINE DÉNÉRIAZ en rêvait depuis toujours : l’or de la descente olympique, récompense d’une vie de travail.<br />
ENTRETIEN DU LUNDI<br />
Une valse folle, celle qui suit les titres<br />
olympiques. Mais pas de panique. Antoine<br />
Dénériaz est un homme calme. Alors il répond<br />
avec gentillesse à toutes les sollicitations.<br />
Avant de fêter comme il se doit son titre au club<br />
France, lieu de ralliement du ski français,<br />
« Tonio », tout d’or ceint, s’est posé sur un<br />
sofa, affable et bienveillant.<br />
SESTRIÈRES –<br />
de notre envoyé spécial<br />
«CETTE MÉDAILLE autour du<br />
cou, elle est lourde ?<br />
– Oui mais elle n’est pas lourde à<br />
cause de son poids, elle est lourde<br />
parce que, symboliquement, elle<br />
représente quasiment trente ans de<br />
ma vie, parce que, depuis que je suis<br />
tout petit et sans prétention,<br />
quelque chose me disait qu’un jour,<br />
je serais le meilleur descendeur du<br />
monde et là, c’est fait : j’ai gagné la<br />
plus belle des courses. C’est comme<br />
une immense récompense pour tout<br />
le travail que j’ai fourni pour en arriver<br />
là. Et une récompense qui va<br />
peut-être un peu changer ma vie.<br />
Mais, en même temps, je l’ai bien<br />
cherché.<br />
– Ce numéro 30, le numéro de<br />
votre dossard, va-t-il devenir<br />
légendaire ?<br />
– Je ne sais pas parce que, samedi,<br />
quand j’ai vu que j’étais premier à<br />
l’entraînement, ma première réaction,<br />
ç’a été : "Merde ! Je vais partir<br />
avec le dossard 30." Et puis je me<br />
suis souvenu que j’avais gagné à Val<br />
Gardena avec le même dossard 30,<br />
que c’était donc une pression que je<br />
connaissais et que, quelque part,<br />
j’appréciais aussi partir après tous<br />
les autres.<br />
– Lors de ce dernier entraînement,<br />
malgré un petit coup de<br />
frein avant le dernier saut,<br />
vous aviez tout donné, déjà ?<br />
– Oui, parce que je suis persuadé<br />
qu’aujourd’hui, pour progresser,<br />
pour aller chercher encore plus loin,<br />
il faut être à fond tout le temps. Ce<br />
n’est pas en skiant à 60 % que tu vas<br />
trouver les bonnes trajectoires, que<br />
tu vas tester les sauts, c’est en étant<br />
à 100 %. Simplement pour ne pas<br />
avoir de surprise le jour de la course.<br />
Samedi, j’étais donc à fond alors, en<br />
même temps, j’ai eu peur de trop<br />
freiner, j’avais peur de sortir des<br />
trente premiers et de tout gâcher.<br />
Hier, bizarrement et comme chaque<br />
fois, il y avait quelque chose de supplémentaire<br />
à l’intérieur de moi qui<br />
allait m’aider à être encore plus qu’à<br />
fond.<br />
– Comment s’est passée votre<br />
dernière journée d’avantcourse<br />
?<br />
– Je me suis préparé plutôt calmement,<br />
j’ai fait comme d’habitude : les<br />
séances de kiné, de vidéo, je suis allé<br />
manger avec les autres, comme toujours,<br />
après, j’ai préparé le matériel<br />
tranquillement, j’ai pensé à autre<br />
chose, je ne me suis pas focalisé sur<br />
la course.<br />
– Une bonne nuit, ensuite ?<br />
– Pas vraiment : en fait, je me suis<br />
réveillé vers trois heures et, ensuite,<br />
impossible de me rendormir. Déjà, la<br />
nuitd’avant, je m’étais réveillé aussi,<br />
sans pouvoir retrouver le sommeil.<br />
Ce n’est pas très agréable : tu te<br />
retrouves à somnoler, à tourner à<br />
droite à gauche dans ton lit. Mais<br />
bon ! le matin, ça s’est bien passé,<br />
j’étais plutôt détendu, au petit<br />
déjeuner, j’ai blagué avec tout le<br />
monde et j’ai pris ça comme une<br />
journée comme les autres.<br />
– On a l’impression que vous<br />
avez appris à tout relativiser ?<br />
– J’ai passé la semaine à me dire que<br />
je n’allais pas jouer ma vie le jour de<br />
la descente, que si je gagnais une<br />
médaille, ce serait déjà bien. Parce<br />
qu’en même temps, tout le mondene<br />
peut pas devenir champion olympique<br />
ici et tout le monde a une vie<br />
quand même.<br />
–Comment vous êtes-vous préparé<br />
avant la course ?<br />
– Après la reconnaissance, j’ai parcouru<br />
deux pistes d’échauffement, je<br />
sentais que j’avais de bonnes sensations,<br />
que je n’étais pas tendu, que je<br />
skiais bien. Après, je suis allé,<br />
comme on fait toujours, au restaurant<br />
d’altitude avec Pierre (Dalcin),<br />
avec "Bambou" (Bertrand). On a discuté<br />
normalement. C’était marrant,<br />
il y avait les autres concurrents à côté<br />
et puis je les voyais partir l’un après<br />
l’autre. J’étais concentré, je ne regardais<br />
pas les temps. Je ne cherchais<br />
pas à savoir qui était devant. Il n’y<br />
avait que moi et la descente que<br />
j’allais faire. Et puis, à un moment, je<br />
me suis retrouvé quasiment seul,<br />
j’étais le dernier dans la salle. J’avais<br />
mis ma combinaison, mon casque et<br />
puis je me suis dit : « Bon ben, maintenant,<br />
faut le faire !"<br />
– Quelles sensations ressenton<br />
sur la piste quand tout va si<br />
vite, quand tout va si bien ?<br />
– J’ai senti qu’en ce qui concerne les<br />
trajectoires, je ne faisais aucune<br />
faute, même moins d’erreurs que<br />
lors de l’entraînement de la veille. Je<br />
sentais que j’attaquais au maximum,<br />
que j’allais vite. Par contre, dans la<br />
forêt, il y a eu une courbe en pied<br />
droit qui m’a un peu secoué, je me<br />
suis un peu laissé asseoir, mes skis se<br />
sont mis un peu en travers. J’ai eu<br />
vraiment peur que ce soit la faute qui<br />
gâche tout parce qu’au départ, je<br />
pensais que la course serait hyper<br />
serrée, il y avait quand même de très<br />
gros clients et il me fallait faire la<br />
course parfaite. Alors je me suis dit :<br />
"Merde, fais chier ! "<br />
– Jusqu’au moment de voir le<br />
tableau d’affichage ?<br />
– Sur le coup, je ne savais pas, je ne<br />
trouvais pas le panneau, c’est juste<br />
quand j’ai levé les yeux, que j’ai vu<br />
mon nom et le chiffre 1, que j’ai compris.<br />
À ce moment-là, vous avez des<br />
milliers d’images qui se bousculent<br />
dans votre tête.<br />
– Il y a treize mois, vous l’aviez<br />
entrevu ce titre, non ?<br />
– J’étais dans la civière, à Chamonix,<br />
je venais de me faire un genou, j’ai<br />
dit à "Bill" (Gilles Brenier, le directeur<br />
sportif) que je ne serais donc pas<br />
champion du monde cette année<br />
mais que je serais champion olympique.<br />
C’était une plaisanterie à ce<br />
moment-là.<br />
– Revenir après une telle blessure,<br />
ce n’est jamais simple ?<br />
– Des dou-<br />
'' leurs, j’en ai<br />
connu,<br />
notamment<br />
lors du premier<br />
mois,<br />
un peu<br />
compliqué :<br />
j’avais mal.<br />
Heureusement,<br />
ou<br />
plutôt malheureusement<br />
pour<br />
eux, je me<br />
suis blessé<br />
presque en<br />
m ê m e<br />
temps que Gaétan Llorach et Julien<br />
Lizeroux, il y avait aussi d’autres<br />
skieurs à Hauteville, au centre de<br />
rééducation des sportifs, ça m’a aidé<br />
car j’ai pu m’appuyer sur eux, je me<br />
suis servi de leur expérience, j’ai<br />
regardé comment ils faisaient mais<br />
c’est vrai que le premier mois, je progressais<br />
beaucoup moins vite<br />
qu’eux, je galérais, je me disais que<br />
le pari n’était pas gagné.<br />
– Ce genou qui lâche à Chamonix,<br />
ces treize mois avant de<br />
revenir, c’était finalement<br />
bénéfique ?<br />
– Cette blessure, quelque part et<br />
paradoxalement, m’a rendu encore<br />
plus calme et plus serein. Quand<br />
j’étais à l’hôpital puis en rééducation,<br />
je me disais : "Maintenant que<br />
tu es blessé, il faut penser à autre<br />
chose, il n’y a pas que le ski dans la<br />
vie." Et puis je me disais aussi que si,<br />
ensuite, ça marchait, tant mieux, et<br />
si ça ne marchait pas, j’aurais une<br />
bonne excuse.<br />
– Cet hiver, de retour, vous<br />
avez parlé de courses "terribles",<br />
à Garmisch ou à Wengen.<br />
C’est quoi, une course terrible,<br />
quand on est un<br />
descendeur ?<br />
– À Garmisch, ce n’était pas une<br />
course terrible, c’était une semaine<br />
terrible, j’étais arrivé là-bas hyper<br />
motivé, je me sentais plutôt bien,<br />
j’avais fait<br />
un bon<br />
mois de<br />
décembre,<br />
je pensais<br />
aller vite et,<br />
au premier<br />
entraînement,<br />
j’ai<br />
pris une<br />
tarte et jour<br />
après jour<br />
aussi,<br />
j’étais incapable<br />
de<br />
trouver la<br />
clé de la<br />
piste. Je ne<br />
''<br />
comprenais rien, c’était une semaine<br />
galère.<br />
– Avez-vous alors été saisi par<br />
le doute ?<br />
– Non, justement, cette semaine de<br />
Garmisch m’a aidé, j’arrive maintenant<br />
à me dire que je suis un être<br />
humain, que je peux avoir des jours<br />
sans et des jours avec et que c’était<br />
doncune semaine oùce n’était pas le<br />
vrai Antoine qui skiait, que ça irait<br />
mieux lasemaine prochaine. Comme<br />
à Wengen, quand j’ai passé la ligne,<br />
je me suis dit : "Ça y est, c’est fini,<br />
maintenant, je plie mon sac et je<br />
m’en vais." La semaine d’après,<br />
c’était Kitzbühel et, là, j’ai bien skié.<br />
Aujourd’hui, j’arrive vraiment à ne<br />
pas m’énerver quand les choses vont<br />
mal, à analyser, à me dire qu’une<br />
course ratée, que ce n’est pas grandchose,<br />
que la prochaine sera meil-<br />
FRANCE FOOTBALL MARDI<br />
Rappel prix de vente au numéro, 1 an : 107,60 €<br />
Sur le coup, je ne<br />
savais pas, je ne<br />
trouvais pas<br />
le panneau<br />
(d’affichage),<br />
c’est juste quand<br />
j’ai levé les yeux,<br />
que j’ai vu mon nom<br />
et le chiffre 1<br />
que j’ai compris<br />
20 NUMÉROS<br />
leure.<br />
– Et, hier, c’était le cas. Une<br />
course parfaite parce que,<br />
désormais, vous êtes un coureur<br />
complet…<br />
– Je crois. J’ai longtemps été catalogué<br />
glisseur et je me suis toujours dit<br />
que la glisse, c’était une sorte de don<br />
du ciel. Et, en même temps, je me<br />
disais que, techniquement, je pouvais<br />
travailler, que la technique, ça<br />
s’apprenait, même si je pense qu’à la<br />
base, quand même, j’arrivais à faire<br />
quelques virages. Alors j’ai travaillé<br />
encore plus pour savoirfaire plus que<br />
quelques virages. Maintenant,<br />
j’arrive sur des parties techniques en<br />
descente et ce ne sont plus des<br />
points faibles ou des pertes de<br />
temps. Ce sont des endroits où je<br />
peux rivaliser avec les meilleurs.<br />
– Qu’avez-vous travaillé par<br />
exemple ?<br />
– Souvent, on me reprochait de tourner<br />
en dérapage, de ne pas savoir<br />
tailler des courbes. Je suis d’abord<br />
arrivé par les forces, les qualités que<br />
j’avais, je m’en suis servi pour aller<br />
jusqu’où je pouvais et puis je me suis<br />
rendu compte à un moment que si je<br />
voulais aller encore plus haut, il fallait<br />
travailler autre chose. Alors, c’est<br />
vrai, j’ai appris à tailler des courbes<br />
de l’entrée jusqu’à la sortie du<br />
virage, à me servir des skis, à me servir<br />
des carres, jour après jour, j’ai travaillé,<br />
avec la vidéo, avec tout, et je<br />
pense qu’aujourd’hui, je ne suis plus<br />
uniquement un glisseur. Techniquement,<br />
je suis fort, mentalement aussi<br />
et, aujourd’hui (hier), j’ai l’impression<br />
que tout était réuni.<br />
– Physiquement, avez-vous<br />
aussi beaucoup progressé ?<br />
– Au collège, j’étais dans la<br />
moyenne, je n’avais pas un gabarit<br />
exceptionnel, physiquement, j’étais<br />
comme les autres mais j’avais une<br />
énorme envie de progresser, de<br />
m’entraîner alors j’ai fait des kilomètres<br />
de vélo, des heures de musculation<br />
pour avoir un corps de sportif<br />
de haut niveau. Maintenant,<br />
question endurance, je tiens la route,<br />
musculairement, je suis assez fort<br />
aussi. Mais, encore une fois, à la<br />
base, je ne pense pas être quelqu’un<br />
de très doué physiquement. Mais je<br />
suis quelqu’un qui a simplement<br />
beaucoup travaillé.<br />
– Avec plaisir ?<br />
– C’est vrai, il y a des jours où j’aurais<br />
préféré faire la grasse matinée, me<br />
lever un peu plus tard mais, en fait,<br />
j’aime ça: m’entraîner, aller faire du<br />
vélo… Par exemple, j’aime bien de<br />
temps en temps aller gravir des cols<br />
hors catégorie, ceux des coureurs du<br />
Tour de France. Je monte à mon<br />
rythme mais, en haut, je suis fier de<br />
l’avoir fait. Oui, j’aime me faire mal<br />
de temps en temps.<br />
–Ce rôle deleader dela vitesse,<br />
qu’on vous a plaqué fort jeune<br />
sur les<br />
épaules,<br />
'' ça n’a pas<br />
été trop<br />
dur à porter<br />
?<br />
– Déjà, je ne<br />
me suis<br />
jamais pris<br />
pour un leader<br />
: au sein<br />
de l’équipe,<br />
il y a plein<br />
d’excellentsdescendeurs,<br />
mais, en<br />
même temps, c’est vrai que quand<br />
Luc (Alphand), Jean-Luc (Crétier) ou<br />
Adrien (Duvillard) sont partis, j’étais<br />
encore jeune et tout le monde s’est<br />
mis à croire que j’allais du jour au<br />
lendemain les remplacer. J’avais<br />
beau dire : "Laissez-moi le temps<br />
d’apprendre", j’avais 22, 23 ans, on<br />
était tous jeunes, il y avait Dalcin,<br />
Claude Crétier... c’était parfois assez<br />
pénible car les gens attendaient<br />
beaucoup trop de nous, beaucoup<br />
trop vite.<br />
– Mais avez-vous aujourd’hui<br />
l’impression d’être le successeur<br />
d’un Crétier, d’un<br />
Alphand, d’un Killy ?<br />
OFFRE SPÉCIALE D’ABONNEMENT<br />
POUR<br />
30 €<br />
À tous les gens qui<br />
disaient que le ski<br />
alpin français était<br />
nul, je viens<br />
de prouver<br />
le contraire.<br />
J’espère que ça va<br />
transcender<br />
les autres skieurs<br />
de l’équipe<br />
PLUS DE<br />
27%<br />
DE REMISE<br />
– Je ne suis le successeur de personne,<br />
je fais ma carrière. Tous ceux<br />
qui m’ont précédé sont de grands<br />
champions, médaille ou pas<br />
médaille, victoire en Coupe du<br />
monde ou pas, je les respecte tous,<br />
tous les descendeurs notamment, du<br />
premier au dernier. On est tous dans<br />
la même galère, il y a une atmosphère,<br />
une ambiance comme nulle<br />
part ailleurs. Même si on ne va pas<br />
tous à la même vitesse, le respect est<br />
là. Je n’ai pas envie de succéder à<br />
quelqu’un en particulier, je fais simplement<br />
les meilleures courses que<br />
je peux et puis voilà.<br />
– "Galère" est un mot que vous<br />
employez souvent…<br />
– C’est vrai qu’en descente, on vit<br />
des moments difficiles, qu’on prend<br />
des risques,<br />
qu’on peut<br />
se blesser,<br />
que c’est<br />
une tension<br />
particulière.<br />
Les<br />
gens ne se<br />
rendent pas<br />
forcément<br />
compte que<br />
même si tu<br />
finis 15 ou<br />
20 e , tu as<br />
pris autant<br />
de risques<br />
que les<br />
''<br />
autres, peut-être même plus. C’est<br />
ceque je veux dire, même si "galère"<br />
n’est peut-être pas forcément le mot<br />
juste.<br />
– Clouer le bec aux critiques qui<br />
commençaient à pleuvoir, ça<br />
fait plaisir ?<br />
– Oui et non. Sous le coup de l’émotion,<br />
de la rage que j’avais en moi<br />
depuis quelques jours, j’en ai un peu<br />
voulu à Marielle Goitschel (*). En<br />
même temps, Marielle, ç’a été une<br />
très grande championne, c’est un<br />
nom qui m’a fait rêver, je la respecte<br />
pour ce qu’elle a fait mais c’est vrai<br />
aussi que, parfois, il y a des phrases<br />
qui blessent. Quand quelqu’un dit<br />
que le ski alpin français va mal, qu’il<br />
est incapable de faire des médailles<br />
sauf si les favoris tombent, ça fait<br />
mal.J’y suis peut-être allé un peu fort<br />
mais c’est quelque chose que j’avais<br />
sur le cœur.<br />
– Une revanche et un coup de<br />
fouet pour vos collègues ?<br />
– À tous les gens qui disaient que le<br />
ski alpin français était nul, je viens de<br />
prouver le contraire. J’espère que ça<br />
va transcender les autres skieurs de<br />
l’équipe de France, que cette quinzaine<br />
va être belle. Parce que, maintenant,<br />
il n’y a plus de poids, plus de<br />
critiques qui tiennent, il faut jouer,<br />
parce qu’on est là pour jouer.<br />
– Avez-vous l’impression<br />
d’avoir offert du rêve ce<br />
dimanche ?<br />
– Si j’ai pu donner un peu de rêve aux<br />
gens, je ne sais pas. Je n’ai pas la prétention<br />
de l’avoir fait. Mais, si c’était<br />
(Photo Richard Martin)<br />
le cas, j’en serais heureux et fier.<br />
Depuis que je suis tout petit, il y a<br />
énormément de monde qui m’a fait<br />
rêver. Là, si c’est moi qui peut à mon<br />
tour faire rêver les gens ou les<br />
enfants, ce serait une autre victoire<br />
pour moi.<br />
– Ce lundi, en vous réveillant,<br />
qu’allez-vous faire ?<br />
– Je ne sais pas, je vais sûrement<br />
regarder si la médaille est toujours là,<br />
j’en ai rêvé tellement de fois... et tellement<br />
de fois quand le réveil sonnait...<br />
Je m’apercevais qu’il n’y avait<br />
rien. Là, rien ne va sonner mais il y<br />
aura quelque chose près de mon lit. »<br />
RÉMY FIÈRE<br />
(*) Dans l’aire d’arrivée, devant les<br />
caméras des télévisions françaises,<br />
AntoineDénériaz adéclaré : « Jepense<br />
à Marielle Goitschel. Il faudrait qu’elle<br />
arrête de nous faire chier tous les<br />
quatre ans ! »<br />
REPÈRES<br />
Antoine DÉNÉRIAZ a vingt-neuf ans, il est né le 6 mars 1976 à<br />
Bonneville (Haute-Savoie). Il mesure 1,89 m et frise les 100 kg.<br />
Il est licencié depuis toujours au Ski-Club de Morillon, village où<br />
résident encore ses parents. Il habite Martigny, en Suisse.<br />
Il savait à peine marcher qu’il commençait déjà le ski, grâce à son<br />
père, moniteur et entraîneur au club. À quinze ans, il participa à ses<br />
premières courses FIS (Fédération internationale de ski), puis<br />
décrocha trois ans plus tard, en 1994, sa première sélection pour les<br />
Championnats du monde juniors, aux États-Unis. À dix-neuf ans, il<br />
entra en équipe de France B puis fit ses débuts en Coupe du monde<br />
durant l’hiver 1996. Il obtint son premier bon résultat chez les grands<br />
en décembre 1998, se classant 4 e de la descente de Val-d’Isère.<br />
Il découvrit les Championnats du monde en 1999 à Vail (Colorado), où<br />
il se classa 21 e de la descente.<br />
En manque de résultats, il ne fut pas retenu pour les Mondiaux<br />
suivants et retourna en 2001 en Coupe d’Europe. Mais, en 2002, le<br />
voilà de retour en Coupe du monde. Suit sa première participation<br />
aux Jeux Olympiques, à Salt Lake City (12 e de la descente et 20 e<br />
du combiné).<br />
Le 21 décembre 2002, ce fut le déclic : il fêta à Val Gardena sa<br />
première victoire de Coupe du monde. La piste italienne devint son<br />
jardin puisque, sur ses trois succès actuels, deux ont été réalisés<br />
là-bas, le 3 e l’ayant été à Lillehammer (Norvège) en mars 2003.<br />
En 2003, il termina 9 e de la descente des Mondiaux. Cette saison-là, il<br />
se classa 6 e de la Coupe du monde de la spécialité. Le 7 janvier 2005,<br />
lors du 3 e entraînement de la descente de Chamonix, il se blessa au<br />
genou gauche (rupture du ligament croisé antérieur) et ne revint en<br />
Coupe du monde qu’en ce début d’hiver à Lake Louise, au Canada.<br />
Hier, Antoine Dénériaz, évoluant sur du matériel Atomic, est devenu<br />
en Italie le cinquième Français champion olympique de l’histoire.<br />
BULLETIN D’ABONNEMENT<br />
OUI, je m'abonne à FRANCE FOOTBALL MARDI pour 20 numéros<br />
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vous concernant.<br />
ANEQ RCS Nanterre B 332 978 485<br />
PAGE 4 LUNDI 13 FÉVRIER 2006
JEUX OLYMPIQUES DESCENTEHOMMES<br />
SKI ALPIN<br />
Lavictoireestenlui<br />
Sous son abord placide et bonhomme, Antoine Dénériaz est un gagneur-né. Portrait.<br />
SESTRIÈRES –<br />
de notre envoyé spécial<br />
PERSONNE n’avait eu le cœur de le<br />
retenir. Le 11 janvier dernier, au bas<br />
d’un premier entraînement calamiteux<br />
sur le Lauberhorn, à plus de<br />
quatre secondes de Fritz Strobl,<br />
Antoine Dénériaz avait traversé le<br />
cordon de journalistes sans s’arrêter,<br />
le regard porté loin vers la Jungfrau.<br />
Le lendemain, alors que ça n’allait<br />
guère mieux, il s’était avancé pour<br />
s’excuser de son attitude de la veille.<br />
Et il avait répondu sans biaiser aux<br />
inévitables questions que ses performances<br />
en berne (35 e et quatrième<br />
Français seulement, au final) suscitaient<br />
alors. Il est tout là, « le<br />
Grand », comme le Cirque blanc<br />
l’appelle affectueusement, poli, respectueux,<br />
sans faux fuyant, profondément<br />
humble et honnête. Il est là<br />
aussi dans l’amitié, quand il fallut se<br />
relever de ce désastreux résultat à<br />
moins d’un mois des Jeux. «Au<br />
retour de cette course à Wengen, on<br />
a bu deux, trois bières et tâcher<br />
d’oublier ce week-end, se souvient<br />
Pascal Lemoine, dit Moineau, son<br />
grand pote et son grand technicien.<br />
Là-haut, il avait brûlé ses skis, mais<br />
pas son envie. »<br />
« Antoine a fait une croix sur l’épisode<br />
et il est passé à autre chose,<br />
rappelle papa Dénériaz, Alain. Il s’est<br />
forgé, avec la maturité de ses bientôt<br />
trente ans et à coups de préparation<br />
mentale, une formidable capacité à<br />
rebondir. »<br />
Alors, avec le paquet de linge sale<br />
qu’il confie chaque semaine, en passant,<br />
à sa maman, Tonio a balancé<br />
ses doutes. Tous ces doutes qui<br />
avaient retardé son éclosion, quand<br />
il avait dû repasser, en panne de<br />
résultats, par la Coupe d’Europe<br />
2001. Tous ces doutes doucement<br />
balayés par les liens si serrés noués<br />
avec Moineau, l’homme qui choisit<br />
ses skis pour lui, par l’ambiance «de<br />
famille » voulue dans l’équipe par<br />
Mauro Cornaz, l’entraîneur qui a cru<br />
en lui, et par «ses facultés<br />
incroyables de bosseur », « son travail<br />
acharné de tous les instants »,<br />
célébrés d’une même voix par son<br />
copain d’écurie, Nicolas Burtin, et<br />
son moniteur de père. Tous ces<br />
doutes qui ne reviendront plus.<br />
« Àl’attaque ! À l’attaque ! Fais-le,<br />
fais-le ! Tu sais le faire ! Tu vas le<br />
faire ! », se martelait intérieurement<br />
le futur champion olympique dans la<br />
cabane de départ. « Il a toujours été<br />
comme ça, depuis ses premières<br />
courses, sourit Alain Dénériaz.<br />
Quand il fallait gagner une sélection<br />
en minimes ou un critérium départemental,<br />
ce jour-là, il trouvait tou-<br />
Un concert de potets<br />
Morillon, le village de Dénériaz, a basculé après le titre olympique<br />
dans un bonheur total.<br />
MORILLON –<br />
de notre envoyé spécial<br />
MORILLON, 500 HABITANTS, un<br />
champion olympique. Depuis hier et le<br />
titre de l’enfant du pays, Antoine<br />
Dénériaz, rien ne sera plus pareil pour<br />
ce petit village situé au-dessus de<br />
Cluses, entre Taninges et Samoëns.<br />
« Tonio » a rempli de fierté tous ses<br />
concitoyens. « Le Puzze » – qui signifie<br />
« la pause », celle que faisaient les<br />
vaches durant la transhumance – ne<br />
désemplit pas. Dans ce bar-restaurant,<br />
où le patron, Jean-Philippe, héberge le<br />
fan-club d’Antoine, la bière coule à<br />
flots. Manuel, son drapeau tricolore<br />
posé sur l’épaule, est venu en voisin<br />
des Gêts. Il suit la carrière « du p’tit »<br />
depuis 1997. « On a regardé la descente<br />
à la maison, puis on est venus en<br />
famille fêter ça à Morillon », racontet-il.<br />
Sous le bras, sa femme serre un<br />
paquet de sweat-shirts à l’effigie<br />
d’Antoine Denériaz. « C’est de la folie,<br />
s’exclame le patron du « Puzze ». À<br />
jours l’énergie ! » « Moi, j’ai toujours<br />
eu confiance, appuie son<br />
épouse, Dominique, mère en or,<br />
comblée. Dès qu’il a eu sept ou huit<br />
ans, ilarêvédes Jeux.Jesavais qu’il y<br />
arriverait, il suffisait de ne pas le freiner.<br />
»<br />
Rien n’a freiné Tonio, ni ses déboires<br />
sportifs, ni son genou brisé il y a un<br />
an. Tonio s’est remis de tout, de ses<br />
hésitations de débutant sur le circuit,<br />
« quand il avait toujours une patte<br />
tendue vers l’extérieur », rigole Luc<br />
Aphand, qui l’a vu arriver à ses côtés,<br />
timide, en 1996-1997 ; de ses appréhensions<br />
lorsqu’il avait skié relevé,<br />
effrayépar laglace vive de Garmisch,<br />
en février 2003 ; et, donc, de son<br />
récent passage à vide de janvier,<br />
quand il peinait à refaire surface.<br />
« Comme il s’est envoyé ici, sur un<br />
terrain gelé, a priori pas fait pour<br />
lui ! », s’extasiait Pierre-Emmanuel<br />
Dalcin. « C’est un monstre du ski !,<br />
explose Yannick Bertrand, admiratif.<br />
Seul un monstre peut gagner<br />
l’entraînement la veille, et déchirer<br />
la course olympique comme ça le<br />
lendemain ! Il ne l’étale pas Tonio,<br />
mais il l’a, le feu sacré ! » Et les deux<br />
cadets de ce fonceur doré sur carres<br />
lui rendent un hommage unanime :<br />
« Il nous a beaucoup aidés, il nous<br />
montre la voie, il a encore beaucoup<br />
à nous apprendre ! »<br />
« On ne lui parlera<br />
pas trop de ski »<br />
Son approche de l’événement fut<br />
exemplaire, depuis que deux Bleus<br />
triés sur le volet (Bertrand et lui) ont<br />
été discrètement invités, beau geste<br />
desItaliens, juste avant Noël dernier,<br />
à tester la Kandahar Banchetta. «Ce<br />
jour-là,il yaeuun déclicdans satête,<br />
il a décidé qu’il voulait y arriver, qu’il<br />
aurait une chance unique à saisir »,<br />
révèle Cornaz. Et sa placidité a fait la<br />
différence. « Antoine a su rester<br />
calme, remettre de la sérénité au<br />
moment où la pression montait,<br />
explique Gilles Brenier, le patron des<br />
messieurs. Il a fait preuve d’une maîtrise<br />
phénoménale, mis enplace tous<br />
les éléments en sachant ce qu’il voulait<br />
faire, se redonner la confiance<br />
progressivement et au bon moment.<br />
Il a franchi un palier. »<br />
« Dédramatiser et tenir le cap. »<br />
c’est ainsi que Dénériaz revisite sa<br />
philosophie du ski, qui a su se relancer<br />
dès le lendemain de sa trentième<br />
placede Garmisch, fin janvier en descente,<br />
par un super-G à trois<br />
dixièmes du podium. Qui a négligé le<br />
contretemps de Chamonix, la<br />
semaine dernière, où sur « sa »<br />
Verte des Houches et devant son<br />
public, l’annulation de l’épreuve<br />
l’avait privé d’une occasion de se<br />
midi, plein de gens avaient réservé<br />
pour pouvoir déjeuner à l’heure de la<br />
descente. Quand ce fut le tour de<br />
’’Tonio’’, j’ai laissé les fourneaux, arrêté<br />
le fût de bière. Et je me suis tu…<br />
enfin pas vraiment vu le boucan.<br />
Après, ce fut du délire. J’ai dû enlever<br />
les tables et les chaises, par précaution<br />
! Il ne reste plus une casquette,<br />
plus un béret, plus un seul tee-shirt à<br />
l’effigie d’Antoine. Il va falloir en commander.<br />
»<br />
Dans le bar, verre de bière à la main, le<br />
fan-club entonne une Marseillaise<br />
endiablée, rythmée par un concert de<br />
potets, ces grosses cloches que l’on<br />
mettait autour du cou des vaches,<br />
autrefois. Un peu plus loin, au pied de<br />
la télécabine, un écran géant repasse<br />
pour la énième fois les images de la<br />
descente olympique qui a fait roi<br />
Antoine Denériaz. Des centaines de<br />
personnes hurlent de joie, après avoir<br />
écouté Robert, l’oncle d’Antoine,<br />
interpréter l’incontournable Étoile des<br />
neiges. Hier, l’étoile avait un nom bien<br />
payer du bon temps. « Il n’est pas<br />
compliqué, répète son père. Quand il<br />
vient faire un tour à Morillon (Dénériaz<br />
habite désormais à Martigny, en<br />
Suisse), il accepte facilement de<br />
boire un coup avec les gens du village,<br />
il n’a pas la grosse tête. »<br />
Et son exploit historique n’y changera<br />
rien. « Il gardera sa chambre à la<br />
maison, il mettra les pieds dans les<br />
pantoufles et on ne lui parlera pas<br />
trop de ski. » Pas trop, mais quand<br />
même…<br />
PATRICK LAFAYETTE<br />
Avec l’amour de Cornaz<br />
L’Italien, entraîneur des Français depuis dix ans, a hissé Alphand,<br />
Crétier et… Dénériaz au sommet.<br />
SESTRIÈRES –<br />
de notre envoyé spécial<br />
POUR PARLER D’EUX, il a toujours<br />
des mots tendres. Même quand il<br />
s’agace, quand ses descendeurs, ses<br />
« poussins » comme il dit, ne sont pas<br />
à la hauteur, l’amour n’est jamais loin.<br />
Au fond, c’est un grand sentimental,<br />
Mauro ! Qui pleure quand ça gagne,<br />
qui souffre quand ça casse. Mauro,<br />
c’est Mauro Cornaz, bientôt quarantesix<br />
ans dont dix passés à couver les<br />
descendeurs français, à leur ouvrir les<br />
portes de la gloire.<br />
Depuis qu’il a quitté l’Italie au printemps<br />
1995, l’ancien descendeur du<br />
Val d’Aoste a en effet tout connu, tout<br />
gagné. La Coupe du monde générale<br />
avec Alphand en 1997, l’or olympique<br />
avec Crétier et maintenant Antoine<br />
Dénériaz. « J’ai déjà fait pas mal,<br />
reconnaît-il. Mais celui-ci a un goût<br />
particulier. » Sans doute parce qu’il a<br />
« seulement » aidéAlphand et Crétier,<br />
dont il a pris les carrières en cours, à<br />
trouver la lumière alors qu’il a façonné<br />
Dénériaz. Avec sa méthode « claire<br />
comme l’eau » : du travail technique<br />
évidemment mais surtout un sens aigu<br />
de la relation humaine. « J’essaie tou-<br />
jours de mettre l’accent sur l’esprit de<br />
groupe, que l’on soit une famille et que<br />
chacun ait le temps de s’épanouir. La<br />
France, ce n’est pas l’Autriche. On n’en<br />
a pas dix mille et on ne peut pas se permettre<br />
d’en jeter à la poubelle… »<br />
Roberto Fiabane, un de ses adjoints,<br />
« son meilleur copain », résume :<br />
« Mauro, c’est un homme honnête et<br />
sérieux qui, dans la vie et quoi qu’il se<br />
passe, avance toujours. Il a cette énergie<br />
et cette force d’entraîner les gens<br />
derrière lui. » Marc Pirard, un autre de<br />
ses coaches, renchérit : « Les coureurs,<br />
on les accompagne, on leur donne<br />
beaucoup d’amour. »<br />
SESTRIÈRES. – Gros bosseur,<br />
Antoine Dénériaz a<br />
découvert la Kandahar<br />
Banchetta avant Noël. Il a<br />
alors su qu’il pouvait<br />
dompter la piste italienne.<br />
(Photo Wolfgang Rattay/Reuters)<br />
Plusieurs fois, Mauro a eu l’occasion<br />
de quitter un ski français en crise. Mais<br />
il a tenu. « J’aurais pu partir pour<br />
beaucoup d’argent. Mais je suis resté<br />
pour les gars. » Malgré les critiques.<br />
« On nous avait déjà préparé les<br />
valises pour nous renvoyer à la maison<br />
», dit-il. Peut-être qu’au printemps,<br />
Mauro retraversera la frontière.<br />
Mais ce sera son choix. Et pour<br />
l’instant, il savoure. « Je suis le plus<br />
heureux des hommes », dit-il simplement,<br />
du bonheur plein les yeux.<br />
« Tout à l’heure, j’ai pleuré vraiment<br />
fort. » Et tant qu’il y aura des hommes<br />
pour pleurer… – B. L.<br />
ILS ONT DIT<br />
● Gilles BRENIER (directeur des équipes de France hommes) : « On savait que<br />
c’était un grand champion, il l’a prouvé aujourd’hui. Ce n’était pas facile de partir<br />
avec ledossard 30, d’attendre. La différence, il l’afaite dans la tête. C’est la preuve<br />
que le ski français ne va pas si mal que ça, qu’il faut faire confiance aux coureurs.<br />
Les critiques nous ont fait mal parce qu’elles touchaient les athlètes et ça, je ne<br />
l’accepte pas. »<br />
● Roberto FIABANE (entraîneur français) : « C’est une joie immense, une émotion<br />
incroyable. J’ai aussi une pensée pour Seve (Bottero, l’entraîneur des géantistes<br />
français décédé en janvier dans un accident de voiture). Peut-être que de<br />
là-haut, il nous a filé un coup de main. »<br />
● Stéphane SORREL (entraîneur français) : « Il a sorti la course parfaite. Il y a<br />
mis la manière. C’est un grand jour. Un grand bonheur. »<br />
Saint Sa<br />
Scionz<br />
Morillon Mo<br />
i l<br />
(Hau ( Haute-Savoie)<br />
ute-<br />
a oie)<br />
SUIISSE<br />
de Morillon, Dénériaz, « Tonio » pour<br />
ses potes du « Puzze ». « Un mec bien,<br />
répétaient-ils en chœur, Monsieur<br />
Tout-le-Monde. » Plus vraiment. Tout<br />
le monde n’est pas champion olympique<br />
!<br />
GILLES NAVARRO<br />
LUNDI 13 FÉVRIER 2006 PAGE 5
JEUX OLYMPIQUES DESCENTEHOMMES<br />
SKI ALPIN<br />
Unesacréedescente<br />
Avec six titres olympiques glanés dans l’histoire des Jeux, le ski français tient son rang. D’Oreiller à Dénériaz, ils ont écrit la légende.<br />
SESTRIÈRES –<br />
de notre envoyé spécial<br />
DEPUIS 1924 et les premiers Jeux<br />
Olympiques à Chamonix, la France a<br />
amassé un pactole de soixante-quatorze<br />
médailles, en comptant, bien<br />
sûr, les deux dernières récoltées<br />
dans ce premier week-end des Jeux<br />
2006 par Sandra Laoura et Antoine<br />
Dénériaz. Le ski alpin tricolore a largement<br />
contribué à alimenter la<br />
cagnotte avec quarante-deux breloques<br />
et, parmi elles, six titres olympiques<br />
de descente : un chez les<br />
femmes (Carole Montillet, 2002) et<br />
cinq chez les hommes (Oreiller,<br />
1948 ; Vuarnet, 1960 ; Killy, 1968 ;<br />
Crétier, 1998 ; Dénériaz, 2006).<br />
La descente n’est apparue au palmarès<br />
olympique qu’en 1948 à Saint-<br />
Moritz (Suisse) et, avant l’épreuve<br />
féminine qui se courra à San Sicario,<br />
■ DESCENTE FEMMES : MONTILLET SEREINE. –Vingt-quatrièmetempsdu<br />
premier entraînement de la descente femmes, prévue mercredi, Carole<br />
Montillet ne s’affolait pas hier de sa passable entrée en matière sur la piste<br />
olympique de San Sicario. « Sur un premier entraînement, je ne mets pas<br />
beaucoup d’intensité, disait la championne olympique en titre. Je me sens bien<br />
physiquement, je n’ai pas d’appréhension, j’ai confiance en mon matériel. Tout<br />
est là, il n’y a plus qu’à. » Trentième chrono, Ingrid Jacquemod constatait, tout<br />
commel’AutrichienneMichaelaDorfmeister,laplusrapidedujour,quelapiste<br />
avait évolué par rapport à l’an passé lorsque les descendeuses l’avaient visitée<br />
en Coupe du monde. « La neige est plus dure que l’an passé ; ils ont arrosé à<br />
certains endroits. C’est une piste où il faut être dans le bon timing car il y a<br />
beaucoup de mouvements de terrain. » –A.La.<br />
Premier entraînement : Dorfmeister (AUT), 1’55’’68 ; Kildow (USA), 1’55’’72 ; Aufdenblatten<br />
(SUI), 1’55’’73 ; Paerson (SUE), 1’55’’84 ; Görgl (AUT), 1’56’’13 ; Meissnitzer (AUT), 1’56’’26 ;<br />
Dumermuth (SUI), 1’56’’40 ; Recchia (ITA), 1’56’’67 ; Berthod (SUI), 1’56’’71 ; Mart. Schild (SUI),<br />
1’56’’98 ; Götschl (AUT), 1’57’’05 ; ... Kostelic (CRO), 1’57’’33 ; Mancuso (USA), 1’57’’49 ; Montillet,<br />
1’58’’25 ; Jacquemod, 1’58’’61 ; Marchand-Arvier, 1’59’’78 ; Barthet, 2’0’’08.<br />
LA QUESTION DU JOUR<br />
Carole Montillet va-t-elle imiter Antoine<br />
Dénériaz dans la descente olympique ?<br />
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr ou envoyez<br />
OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS)<br />
Les Affaires<br />
du<br />
Ciel<br />
mercredi, ce sont déjà trente-cinq<br />
médailles d’or qui ont été attribuées<br />
dans cette discipline. Une distribution<br />
où la France est bien servie avec<br />
ses six titres. Dans les seules courses<br />
masculines, où 49 médailles (*) ont<br />
été gagnées en seize Jeux, si<br />
l’Autriche domine avec 17 breloques,<br />
la Suisse (11) et la France<br />
(10) complètent ce podium de spécialistes.<br />
Si en 1936, à Garmisch-Partenkirchen<br />
(Allemagne), Émile Allais a<br />
apporté une toute première médaille<br />
de bronze au ski français, mais en<br />
combiné, le récit des exploits français<br />
débute véritablement le 2 février<br />
1948 à Saint-Moritz. Dans ces premiers<br />
Jeux de l’après-guerre où la<br />
descente est donc une épreuve au<br />
programme, Henri Oreiller, dossard<br />
n o 9, le skieur de Val-d’Isère surnom-<br />
“L’Europe à partir de 205€”<br />
Athènes, Budapest, Helsinki, Munich,<br />
Nuremberg, Riga, Varsovie, etc.<br />
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mé le « fou descendant » en raison<br />
de ses qualités de vitesse mais également<br />
pour son style particulier<br />
d’équilibriste, s’impose au pied de la<br />
« Piz nair », la piste olympique, avec<br />
4’’10 d’avance sur l’Autrichien Franz<br />
Gabl (2 e ). Parti fêter son succès,<br />
l’Avalin « oublie » de se rendre à la<br />
cérémonie de remise des médailles<br />
et c’est sept jours plus tard, à nouveau<br />
vainqueur du combiné, qu’il<br />
recevra ses deux médailles d’or.<br />
Oreiller a ouvert la voie. Jean Vuarnet,<br />
en 1960 à Squaw Valley (USA),<br />
redonne l’avantage au camp français<br />
quatre années après le premier<br />
succès autrichien en descente grâce<br />
à Toni Sailer, médaillé d’or à Cortina<br />
d’Ampezzo (Italie). Vuarnet, le Morzinois,<br />
a déjà révolutionné son sport<br />
en osant la technique de recherche<br />
de vitesse appelée « l’œuf », mise<br />
au point avec son entraîneur,<br />
Georges Joubert. Innovant avec ses<br />
skis métalliques, il brave les critiques<br />
avec cette position. Mais, surtout, il<br />
gagne. Vainqueur de la descente<br />
olympique, il est accompagné sur la<br />
caisse par Guy Périllat, troisième.<br />
Une grande première<br />
pour Montillet en 2002<br />
Huit ans plus tard à Grenoble, en<br />
1968, Périllat est toujours sur le<br />
podium. Il est même monté d’une<br />
marche, mais impossible d’aller plus<br />
haut. Le patron de l’alpin s’appelle<br />
Jean-Claude Killy. Triple médaillé<br />
d’or en Isère (descente, géant et slalom),<br />
c’est dans l’épreuve reine que<br />
l’Avalin démarre la plus belle moisson<br />
olympique de l’alpin français<br />
L’arme secrète<br />
À CEUX QUI SE DEMANDENT peut-être encore ce qui<br />
vaut à la descente d’être appelée l’épreuve reine du ski alpin<br />
et des Jeux d’hiver il n’est pas si facile de répondre. Il y a,<br />
certes, la vitesse, les courbes avalées aux limites de l’instinct<br />
de survie, les sauts dans l’inconnu, les portions de verglas<br />
bleuté qui gâcheraient le séjour des skieurs du dimanche les<br />
plus avertis.<br />
Mais, plus que les titres de noblesse conférés par cette galerie<br />
des glaces, il faut avoir vu le visage souverain du vainqueur<br />
quittant l’aire d’arrivée pour remonter ce qu’on<br />
appelle du vilain mot de « mixed zone ». Cette allée sans<br />
poésie, enclose de banderoles plastifiées et bordée de caméras<br />
de télévision venues du monde<br />
entier, ressemble alors soudain à ces<br />
Champs Élysées que la mythologie<br />
réservait aux âmes vertueuses. On y a<br />
vu hier la face juvénile d’un garçon en bonnet rouge et sa<br />
petite barbiche de pâtre grec se parer d’un halo de gloire à<br />
nul autre pareil.<br />
Le grand soleil de Sestrières n’y était pour rien. Il nous revenait<br />
le souvenir du même éclat tombant dans la nuit de Kitzbühel<br />
sur les épaules de Luc Alphand, le jour de 1995 où il<br />
mérita le nom de « Doppelsieger » pour avoir gagné deux<br />
fois dans la Mecque des descendeurs, où Jean-Claude Killy<br />
avait lui-même, vingt-huit ans plus tôt, tutoyé les dieux de la<br />
Streif.<br />
La victoire d’Antoine Dénériaz, cependant, semble d’une<br />
autre nature, qui bouscule l’habituelle hiérarchie des favoris<br />
pour instaurer ce qui a tout l’air d’une exception française. Il<br />
ne faut pas remonter loin dans l’histoire pour trouver un<br />
autre exemple de héros jusqu’alors plus souvent frotté à<br />
l’adversité et aux blessures qu’à la réussite. On reconnaît là<br />
le portrait de Jean-Luc Crétier, champion olympique de descente<br />
à Nagano en 1998, et dont les mauvaises langues<br />
dans une édition des Jeux avec huit<br />
médailles. À vingt-quatre ans, il n’a<br />
pas de rival à sa taille. Le 9 février<br />
1968, avec son départ en « bascule<br />
» au départ de la piste de Chamrousse,<br />
il conserve huit centièmes<br />
d’avance à l’arrivée pour devancer<br />
Guy Périllat, parti avec le dossard<br />
n o 1.<br />
Il faudra patienter trente ans pour<br />
voir un Français gagner à nouveau<br />
une descente olympique. Franck Piccard<br />
(3 e en 1988 et 2 e en 1992) a<br />
conservé la flamme allumée, mais<br />
c’est Jean-Luc Crétier qui met le feu<br />
le 13 février 1998 à Nagano. Après<br />
plusieurs jours de report, le skieur de<br />
laPlagne, trente ans, s’élance avec le<br />
dossard n o 3.Personne ne feramieux<br />
que lui. On attendait Maier l’Autrichien,<br />
mais c’est un outsider de<br />
talent qui crée l’exploit au Japon.<br />
Après quatre victoires masculines en<br />
cinquante ans, il fallait que l’équipe<br />
féminine française se réveille. Carole<br />
Montillet va s’y employer le<br />
12 février 2002. Moins de quatre<br />
mois après le décès accidentel à<br />
l’entraînement de Régine Cavagnoud,<br />
candidate au titre olympique,<br />
il faut le mental et la force de<br />
Carole pour réussir l’exploit au pied<br />
de la « Wild Flower » à Snowbasin,<br />
le site de la piste des JO de Salt Lake<br />
City. La course a été reportée d’un<br />
jour, mais rien ne peut perturber la<br />
sérénité de la championne de Villard-de-Lans.<br />
Avec le dossard 11,<br />
elle tape le meilleur temps et patientera<br />
de longues minutes pour asseoir<br />
définitivement son sacre olympique<br />
CHRONIQUE OLYMPIQUE<br />
sur un total de 15 médailles d’or<br />
en ski alpin.<br />
avec quarante-cinq centièmes<br />
d’avance sur l’Italienne Isolde Kostner.<br />
C’est une première pour le ski féminin<br />
tricolore. Antoine Dénériaz, présent<br />
aux Jeux dans l’Utah, avait pu<br />
apprécier l’événement. Hier, encore<br />
un 12 février, il a connu les mêmes<br />
sensations. Mais, cette fois, c’est lui<br />
qui a fermé le ban des favoris avec le<br />
dossard 30. Au moment de s’élancer<br />
du cabanon de départ au sommet de<br />
la « Kandahar banchetta », il fait<br />
trembler tous ses adversaires<br />
impuissants dans l’aire d’arrivée. Il a<br />
ménagé le suspense mais ses soixante-douze<br />
centièmes d’avance<br />
constituent une vraiecorrection donnée<br />
à tous les cadors d’une discipline<br />
où la France adore exhiber ses champions.<br />
À vingt-neuf ans, Dénériaz<br />
est, aujourd’hui, en bonne compagnie<br />
dans la légende.<br />
ÉTIENNE BONAMY<br />
(*) En1948, deuxmédailles de bronze<br />
furent décernées aux Suisses Molitor<br />
et Olinger (ex aequo)<br />
pourraient confondre la réussite d’un jour avec le rendezvous<br />
d’une vie.<br />
En voulez-vous, des exemples de ces Français qui n’ont pas<br />
laissé passer leur chance pour l’avoir si longtemps attendue,<br />
et par là même amplement méritée ? Quel coureur cycliste<br />
ne rêve pas de gagner le Tour de France, comme le firent<br />
Roger Walkowiak ou Lucien Aimar ? Quel pilote de Formule<br />
1 ne rêve pas de s’imposer à Monaco, dans le plus<br />
mythique des Grands Prix, comme le firent Maurice Trintignant,<br />
Jean-Pierre Beltoise, Patrick Depailler ou Olivier<br />
Panis ? Quel athlète ne rêve pas de survoler l’Olympe,<br />
comme le fit le perchiste Pierre Quinon à Los Angeles ?<br />
Et voulez-vous savoir à quoi tient,<br />
parfois,ce bonheur d’autantplus cher<br />
qu’il est rare ? Hier, comme chaque<br />
matin depuis le début des entraînements<br />
à la descente, Pascal Lemoine s’est levé à 5 heures du<br />
matin. Ce Breton émigré à Mont-Saxonnex, directeur du service<br />
course de Vola, une firme française de fart, est, depuis<br />
six ans, pour le compte d’Atomic, le technicien attitré<br />
d’Antoine Dénériaz. Hier donc, avant de prendre le télésiège<br />
qui monte à la Tana della Volpe puis jusqu’au départ, il a<br />
glissé son tournevis dans une de ses chaussures de ski pour<br />
échapper au zèle confiscateur des préposés à la sécurité.<br />
« Sans ce tournevis, dit-il, impossible d’ôter la neige sous les<br />
chaussures de Tonio et, surtout, de procéder à l’ultime<br />
réglage de ses fixations… » Pascal n’a rien vu ni suivi de la<br />
descente. Il a regardé et écouté ses collègues qui lui faisaient<br />
de grands signes, puis qui sont venus lui taper dans le dos. Il<br />
n’a pas encore bien compris ce qui arrivait et il se fiche bien<br />
de l’écart phénoménal infligé par Antoine à ses rivaux.<br />
« L’essentiel, dit-il, c’est de gagner… avec de l’avance ! »<br />
Pour faire d’un jour une éternité.<br />
BERNARD CHEVALIER<br />
Une classe d’é d’écart<br />
cart<br />
La différence chronométrique entre Antoine Dénériaz (1er) et Michael Walchhofer (2e) est la<br />
plus importante en descente olympique hommes depuis 1964.<br />
Zimmermann Zimmerm (AUT)<br />
Dénéria iaz<br />
Russi (SUI) (S<br />
Stock (AUT) (A<br />
Zurbriggen Zurbrigg (SUI)<br />
Cr Crétier tier<br />
Klamer (AUT)<br />
Johnson (USA)<br />
Strobl (AUT) (A<br />
Killy<br />
Ortlieb (AUT) (<br />
Moe (USA) (US<br />
0”74<br />
(1964, Innsbruck) Lacroix<br />
0”72<br />
(2006, Turin) Walchhofer (AUT) ( )<br />
0”64<br />
(1972, Sapporo) Collombin (SUI)<br />
0”62<br />
(1980, Lake Placid) Wirnsberger (AUT)<br />
0”51<br />
(1988, Calgary) Müller (SUI)<br />
0”40<br />
(1998, Nagano) Kjus (NOR)<br />
0”33<br />
(1976, Innsbruck) Russi (SUI)<br />
0”27<br />
(1984, Sarajevo) Müller (SUI)<br />
0”22<br />
(2002, Salt Lake City) Kjus (NOR)<br />
0”8<br />
(1968, Grenoble) Périllat<br />
0”5<br />
(1992, Albertville) Piccard<br />
0”4<br />
(1994, Lillehammer) Aamodt (NOR)<br />
SKI FREESTYLE<br />
La belle heure de Laoura<br />
Sa médaille de bronze enfin autour du cou, la bosseuse a pu<br />
pleinement savourer son bonheur.<br />
SESTRIÈRES –<br />
de notre envoyé spécial<br />
NATURELLEMENT, SON HISTOIRE<br />
et son destin de beurette médaillée<br />
olympique aux Jeux d’hiver, samedi<br />
soir, interpelle. Réflexe un peu facile,<br />
assez légitime aussi, un chouia exagéré<br />
quand on sait que Sandra Laoura, si<br />
elle a poussé ses premiers « areu,<br />
areu » dans une maternité de<br />
Constantine, a pris très tôt racine dans<br />
la neige de La Plagne. Dès l’âge de<br />
deux ans. « Je n’ai pas très envie qu’on<br />
récupère mon histoire pour en faire un<br />
symbole d’intégration, explique calmement<br />
la bosseuse douée de vingtcinq<br />
ans. D’abord parce que ça n’a pas<br />
trop de sens de parler de ça pour une<br />
personne qui est arrivée si jeune dans<br />
un pays où elle n’est pas née. J’ai<br />
presquepassé toute mavieen France !<br />
Même si je le comprends, je trouve<br />
qu’on s’attarde un peu beaucoup sur<br />
ma double appartenance. Moi, je suis<br />
algérienne et française, je suis les<br />
deux. Complètement les deux. Je n’ai<br />
pas à choisir, à dire si je préfère l’un ou<br />
l’autre. Parfois, j’ai le sentiment qu’on<br />
me demande de choisir, c’est très<br />
étrange. J’ai de l’amour pour l’Algérie,<br />
j’ai de l’amour pour la France et c’est le<br />
même amour. »<br />
Elle n’a plus très envie de s’étendre sur<br />
les lenteurs des autorités françaises<br />
avant de lui délivrer, à l’été 1999, une<br />
naturalisation en bonne et due forme.<br />
Pourtant, la procrastination des<br />
pontes de la Fédé a meurtri la demoiselle.<br />
« Je sais qu’elle a souffert à ce<br />
moment-là, dit Fabien Bertrand, son<br />
coach depuis l’adolescence. Elle était<br />
super forte, elle voulait skier pour la<br />
France mais ça ne répondait pas en<br />
face. Elle n’a pas pu disputer certaines<br />
compétitionsetçaluia faitmal. »Mais<br />
aujourd’hui, sous les ponts, l’eau a<br />
coulé. Et Laoura, qui n’est retournée<br />
EN FÉVRIER, VIVEZ<br />
LA SENSATION<br />
JO DE TURIN 2006<br />
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MOBILE SFR<br />
SESTRIÈRES. – Jean-Luc Crétier et Antoine Dénériaz.<br />
Ou quand un Français champion olympique<br />
de descente plaisante avec un Français champion<br />
olympiquededescente…<br />
(Photo Pierre Lahalle)<br />
qu’une seule fois en Algérie, à l’âge de<br />
sept ans, n’a en bouche que des<br />
paroles de concorde. « J’ai plutôt<br />
envie de dire merci à la France de<br />
m’avoir permis de concourir ici. Que<br />
cette médaille de bronze soit un<br />
cadeau en retour… »<br />
Hier soir, vingt-quatre heures chrono<br />
après son run enchanteur de Sauze<br />
d’Oulx, Sandra Laoura a reçu, enfin (!),<br />
sur l’esplanade de la Piazza Castello,<br />
au cœur de Turin, sa médaille de<br />
bronze, qui fut la première pour la<br />
France dans ces XX es Jeux Olympiques<br />
d’hiver. L’heure tardive de la finale,<br />
avant-hier, n’avait pas permis de lui<br />
remettre le fameux « cadeau en<br />
retour ».<br />
« Ça me tardait parce que sans la<br />
médaille autour du cou, c’était là sans<br />
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TURIN. –<br />
Vingt-quatre<br />
heures<br />
d’attente pour<br />
recevoir<br />
sa médaille<br />
de bronze.<br />
Mais pour<br />
Sandra Laoura,<br />
ça valait<br />
le coup<br />
de patienter.<br />
(Photo<br />
Richard Martin)<br />
être là. Enfin, je dis ça mais je n’ai pas<br />
quitté mon petit nuage depuis hier soir<br />
(samedi). »Quand elle en descendra,<br />
la brunette finira peut-être par<br />
rattraperson retard dansles communications.<br />
La nuit de son grand soir, la<br />
messagerie de son portable avait<br />
chauffé du circuit imprimé au rythme<br />
d’une réponse donnée pour deux nouveaux<br />
appels entrants. Laoura n’a pas<br />
pu lutter. Aujourd’hui, elle s’installera<br />
au plus près de la rampe du half-pipe,<br />
histoire d’encourager sa colocataire<br />
Doriane Vidal et croiser les doigts pour<br />
que leur piaule devienne la plus<br />
médaillée de France. « En quelques<br />
jours, j’ai gagné une médaille et je me<br />
suis fait une super copine. » Si c’est<br />
pas beau les Jeux…<br />
FRÉDÉRIC BERNÈS<br />
PAGE 6 P LUNDI 13 FÉVRIER 2006<br />
Images<br />
AVEC
JEUX OLYMPIQUES POURSUITEHOMMES<br />
SKI DE FOND<br />
Vittoz a souffert<br />
Victime de crampes, le champion du monde (6 e hier) n’a jamais pu courir comme il aime, c’est-à-dire devant.<br />
■ POURSUITE HOMMES<br />
1. DEMENTIEV (RUS)<br />
2. ESTIL (NOR)<br />
3. Piller-Cottrer (ITA)<br />
...<br />
6. Vittoz. 27. Rousselet ; 35.<br />
Perrillat.<br />
PRAGELATO –<br />
de notre envoyée spéciale<br />
LERUSSE EVGUENI DEMENTIEV,<br />
vingt-trois ans, a reçu sa médaille<br />
PRAGELATO. –<br />
Dans la meute<br />
des fondeurs<br />
(de gauche<br />
àdroite,<br />
Dementiev,<br />
le futur<br />
champion<br />
olympique,<br />
Gjerdalen,<br />
Magal et<br />
Odnodvorstev),<br />
Vincent Vittoz<br />
(dossard n o 2<br />
au centre) ne<br />
s’est pas senti<br />
tout à fait à<br />
son aise, hier.<br />
(Photo Pierre<br />
Lahalle)<br />
Crédit photographique Renault Communication/DR – M11<br />
d’or depuis longtemps quand Vincent<br />
Vittoz, les traits tirés, quitte le<br />
stade, ses skis à la main. « Dementiev,<br />
lâche-t-il doucement, c’est un<br />
jeune, c’est un bon. Mais ce n’est pas<br />
le genre de skieur que je préfère. Il<br />
fait partie de ceux qui attendent, qui<br />
se cachent – ce qu’il a fait, hier,<br />
jusque dans la dernière bosse – et<br />
moi, j’aime les attaquants. » Pourtant,<br />
alors que d’ordinaire on lui<br />
reproche de se montrer trop tôt et<br />
trop souvent, le Français, champion<br />
DU 1 ER FÉVRIER AU 31 MARS<br />
du monde de poursuite en 2005, n’a<br />
pas une seule fois été capable de<br />
faire la course en tête, hier, durant<br />
les 30 kilomètres de la poursuite.<br />
« En classique, c’était plutôt bien de<br />
ne pas se découvrir et les gars<br />
comme Bauer et Angerer, souvent à<br />
la relance, ont fini derrière moi. Mais<br />
au moment de la transition, j’ai compris<br />
que la suite serait difficile car je<br />
me suis mis à avoir des crampes. » Le<br />
passage d’un style à l’autre, à micourse,<br />
est un moment délicat. «On<br />
a beau le savoir, s’y préparer, c’est<br />
traumatisant pour le corps et, si on<br />
n’est pas complètement relâché, on<br />
peut souffrir de contractures ou de<br />
crampes. Car, d’un seul coup, le<br />
mouvement que l’on doit faire est<br />
complètement différent. » La veille<br />
au soir, il s’est aussi plaint de maux<br />
de ventre. « Un début de diarrhée,<br />
qui m’a peut-être déshydraté », ditil,<br />
pour expliquer les crampes et<br />
repousser l’hypothèse du trouble<br />
psychosomatique.<br />
Dès la première boucle en skating, il<br />
réclame du sel et fait un signe de la<br />
tête à son entraîneur italien, Roberto<br />
Gal. « Je n’en pouvais plus mais il<br />
m’a engueulé ! Il a le don de me<br />
pousser, pour me remettre en selle,<br />
quand je n’y crois plus. » Alors Vittoz<br />
reste placé, à environ huit secondes<br />
de la tête de course où personne,<br />
sûrement en raison de l’extrême exigence<br />
du tracé de skate (à chaque<br />
tour, les fondeurs grimpaient deux<br />
énormes bosses, dont une pendant<br />
près de 2’30’’), n’ose se découvrir.<br />
Mais, sur le visage du Français, on ne<br />
lit pas cette rage qui d’ordinaire<br />
l’anime. « Je souffrais dans les<br />
schuss, à cause de mes cuisses. »<br />
« Ma meilleure<br />
place aux Jeux »<br />
Légèrement décroché à chaque descente,<br />
Vincent Vittoz parvient à<br />
résister quand le Suédois Södergren<br />
attaque, dans le dernier tour. « Dans<br />
la dernière montée, j’étais même<br />
Il fallait bien la changer un jour !<br />
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troisième mais je n’avais pas la force<br />
de partirseul. Après, dans la dernière<br />
ligne droite, je suis encore avec Estil<br />
(le Norvégien, médaille d’argent<br />
malgré une chute au moment du<br />
départ) mais je ne suis pas un grand<br />
finisseur. Je dois faire la différence<br />
avant, sauf que là, je n’en étais pas<br />
capable. »<br />
Vincent Vittoz, qui s’est préparé en<br />
altitude pendant deux semaines, calquant<br />
ses repos, ses séances d’intensité<br />
et même ses jours de voyage sur<br />
son programme de l’an passé, avant<br />
les Mondiaux d’Oberstdorf, avait<br />
calculé que son pic de forme tomberait<br />
ces jours-ci. « Parce qu’aux Jeux,<br />
on n’a pas le choix, il faut être bien<br />
dès le début. » Il lui reste encore de<br />
belles courses à disputer, le 15 km<br />
classique, le relais et, surtout, le<br />
50 km libre où il aura aussi toutes ses<br />
chances. « Il ne faut pas croire que je<br />
suis déçu, j’ai tout donné et sixième,<br />
c’est une belle place d’honneur.<br />
C’est ma meilleure aux Jeux. » Puis il<br />
ajoute, l’air malicieux : « L’an dernier,<br />
à Oberstdorf, je visais la première<br />
course, le 15 km libre. J’avais<br />
fini sixième et,après, j’avais gagné la<br />
poursuite… »<br />
DOMINIQUE ISSARTEL<br />
■ VITTOZ INTERPELLE LES INS-<br />
TANCES MÉDICALES. – Suite à la<br />
mise à l’arrêt de son coéquipier Jean-<br />
Marc Gaillard, Vincent Vittoz se<br />
demande si les responsables de la<br />
lutteantidopage àla FIS ne devraient<br />
pas revoir la méthode ou les paramètres<br />
utilisés pour les contrôles<br />
sanguins, à but sanitaire. « Peutêtre<br />
faut-il utiliser des méthodes de<br />
prévention moins aléatoires, comme<br />
dans d’autres sports, ou établir un<br />
suivi longitudinal plus pointu, je ne<br />
sais pas mais, dans le cas de Jean-<br />
Marc, on a interdit à un innocent de<br />
courir et il me semble que le but de la<br />
lutte antidopage devrait être de permettre<br />
aux innocents d’exercer leur<br />
sport. »<br />
■ RELAIS HOMMES : SÉLEC-<br />
TION VENDREDI. – Roberto Gal<br />
décidera du nom du quatrième<br />
relayeur français vendredi, lors du<br />
15 km classique. Si Vincent Vittoz,<br />
Emmanuel Jonnier et Alexandre<br />
Rousselet sont assurés de courir,<br />
dimanche prochain, le 4 × 10 km,<br />
Jean-Marc Gaillard et Christophe<br />
Perrillat devront se départager sur le<br />
terrain.<br />
■ GAILLARD VA SAVOIR. – Mis à l’arrêt cinq jours depuis jeudi dernier, suite à<br />
un contrôle hémoglobinesupérieur à 17, le fondeur Jean-Marc Gaillard fera l’objet<br />
d’un nouveau test aujourd’hui qui, s’il se révélait négatif, lui permettrait d’être<br />
requalifié pour la suite des épreuves. Afin de se préserver de toute mauvaise surprise,<br />
le Savoyard s’est plié, hier soir, à un contrôle interne.<br />
POURSUITE<br />
D A N S L E R E S E A U R E N A U L T<br />
Concessionnaires et agents participants<br />
FEMMES<br />
La surprise Smigun<br />
KRISTINA SMIGUN, seulement quatorzième au classement de la Coupe du<br />
monde, a bien tenu son rôle de trouble-fête. L’Estonienne, qui n’avait pas fait<br />
mieux que septième aux derniers Jeux de Salt Lake City sur le 30 km classique et le<br />
15 km libre, a parfaitement maîtrisé sa course. D’autant plus étonnant qu’elle<br />
s’était refusée à reconnaître le parcours n’arrivant que vendredi à Pragelato. Bien<br />
calée,donc, dansle groupe detête, elle allait être laseuleà répondre àl’attaque de<br />
laTchèqueKaterina Neumannova lors de la dernière bosse. Elleavait profitéauparavant<br />
de l’abandon de la favorite norvégienne Marit Bjorgen, victime de maux<br />
d’estomac alors que la Canadienne Beckie Scott n’avait plus les moyens de suivre<br />
lesmeilleures. C’estdonc ausprintque l’Estonienne,beaucoup plus véloce, dépassait<br />
la Tchèque. « Tout a été tellement parfait », souriait-elle vraiment étonnée.<br />
Karine Philippot, la Française, seulement vingtième, ne pouvait évidemment pas<br />
partager la même sensation. « Ici, disait-elle, il faut avoirla tête dure parceque les<br />
conditions sont très difficiles. Mais j’ai, malgré tout, de bonnes sensations. On<br />
verra lors du 30 km libre. » –L.M.<br />
LUNDI 13 FÉVRIER 2006 PAGE 7
JEUX OLYMPIQUES HALF-PIPEHOMMES<br />
SNOWBOARD<br />
Classement final<br />
Classement final<br />
Qualifications<br />
Qualifications<br />
LE PARCOURS DES FRANÇAIS<br />
LE PARCOURS DES FRANÇAIS<br />
cent VITTOZ, 6<br />
Vinc<br />
V nc<br />
Vinc<br />
e<br />
xandre ROUSSELET, 27<br />
xandre ROU<br />
Alexandre ROUS<br />
e<br />
ophe PERRILLAT, 35<br />
Christophe P<br />
e<br />
manuel JONNIER, ab.<br />
Emmanuel JONNIER, a<br />
Ski de fond<br />
(poursuite)<br />
oine D<br />
Anto<br />
An ÉNÉRIAZ, 1 er<br />
er<br />
er<br />
rre-Emmanuel DALCIN, 11<br />
Pier ALCIN<br />
Pierre-Emmanuel DALCIN e<br />
nick BERTRAND<br />
Yann D,<br />
Yannick BERTRAND, 24 e<br />
ne PHILIPPO<br />
Kari PPO<br />
PPOT, 20 e<br />
Ski alpin<br />
(descente)<br />
IGNIER,<br />
Maxim<br />
axim AIGNIER<br />
axime CHATAIGNIER,<br />
es MATTEI,<br />
Je<br />
Jean-Charles MA<br />
élim<br />
liminé qualifications<br />
en<br />
s en<br />
Short-track<br />
ac<br />
ack<br />
(1 500 m<br />
0 m<br />
0 m)<br />
Sté BOUVIER,<br />
hanie B<br />
phanie BOUVIER,<br />
é min<br />
limi é n s<br />
e en éries<br />
track<br />
Short-track<br />
(500 m)<br />
(500<br />
St<br />
S é BOUVIER,<br />
phanie B CHOI,<br />
Min-Kyung<br />
OLLIN,<br />
Myrtille GO<br />
Cé OMP<br />
line LECO È , ÈRE,<br />
éliminé en s<br />
es e éries<br />
Short-track<br />
(relais 3 000 m)<br />
y ZEBROWS<br />
Gary OWSK<br />
Gar<br />
Gary ZEBROWSKI, 6 e<br />
R<br />
Mathieu CRÉPEL,<br />
éliminé qualifications<br />
en q<br />
en q<br />
en q<br />
Snowboard<br />
oard<br />
oard<br />
(half-pipe)<br />
fp<br />
f-pipe)<br />
Ski de fond<br />
i<br />
i de<br />
(poursuite)<br />
rsu<br />
(po<br />
(pours<br />
LE TABLEAU DES MÉDAILLES<br />
LE TABLEAU DES MÉDAILLES<br />
1.<br />
2.<br />
3<br />
4.<br />
5.<br />
5.<br />
7.<br />
8.<br />
10.<br />
11.<br />
12.<br />
13.<br />
14.<br />
al<br />
al<br />
tal<br />
tal<br />
al<br />
al<br />
tal<br />
tal<br />
tal<br />
tal<br />
Russie<br />
Pays-Bas<br />
Corée du Sud<br />
Italie<br />
Canada<br />
États-Unis<br />
Norvège 7<br />
2<br />
Allemagne 2<br />
1<br />
1<br />
1<br />
1<br />
1<br />
1<br />
2<br />
1<br />
-<br />
-<br />
3<br />
3<br />
2<br />
3<br />
1 - 1 2<br />
France 1 - 1 2<br />
Estonie 1 - - 1<br />
Autriche - 2 - 2<br />
Finlande - 1 1 2<br />
Rep. tchèque - 1 - 1<br />
Lettonie - - 1 1<br />
Suisse - - 1 1<br />
Chine - - 1 1<br />
2<br />
1<br />
2 -<br />
1<br />
3<br />
-<br />
-<br />
3<br />
-<br />
3<br />
RÉSULTATS<br />
SAUT<br />
■ K 90 INDIVIDUEL<br />
1. BYSTOEL (NOR)<br />
2. HAUTAMAEKI (FIN)<br />
3. Ljoekelsoey (NOR)<br />
PRAGELATO –<br />
de notre envoyée spéciale<br />
LARS BYSTOEL est un sauteur<br />
imprévisible. « Il est de ceux, dit son<br />
entraîneur, le Finlandais Mika<br />
Kojonkoski, qui deviennent eupho-<br />
riques sitôt qu’ils ont réussi un bon<br />
saut ou bien qui tombent au fond du<br />
trou au moindre ratage. » Le Finlan-<br />
dais l’avait d’ailleurs exclu de<br />
l’équipe A de Norvège, en 2003,<br />
après qu’il eut pris le volant en état<br />
d’ivresse lors d’unstage d’été. Talen-<br />
tueux, il n’avait, jusqu’à cette année,<br />
exprimé son don que sur le tremplin<br />
de Lillehammer, chez lui, où, en trois<br />
épreuves de Coupe dumonde, il était<br />
monté trois fois sur le podium. Puis,<br />
en janvier dernier, lors de la Tournée<br />
des Quatre Tremplins, il avait créé la<br />
surprise en s’imposant à Innsbruck,<br />
alors que ses prestigieux coéqui-<br />
piers, Pettersen et Roemoren, sem-<br />
blaient loin de leur niveau des<br />
années précédentes.<br />
Bystoel raconte qu’il s’était vu, cet<br />
été, devenir champion olympique.<br />
« Je ne sais pas pourquoi, mais je me<br />
voyais gagner. » Et même son clas-<br />
sement, 6 e après la première<br />
manche, hier, sur le tremplin de Pra-<br />
gelato, le fait à peine douter. Les<br />
écarts sont si serrés que huit garçons<br />
peuvent encore espérer décrocher<br />
l’or après leur second saut.<br />
Alors, au moment de s’élancer pour<br />
la deuxième manche, Bystoel ne<br />
pense qu’à une chose, le style. Sur<br />
petit tremplin, où les écarts sont plus<br />
faibles, cela peut faire la différence.<br />
En effet, il va l’emporter grâce aux<br />
notes des juges (quatre 19,5 pour<br />
son second saut), alors que Matti<br />
Hautamäki, le Finlandais médaillé<br />
d’argent, etl’Allemand Uhrmann, 4 e ,<br />
se sont posés un peu plus loin que lui.<br />
Derrière, les cinq sauteurs qui res-<br />
tent, dans des conditions aérolo-<br />
giques un peu moins bonnes, ne par-<br />
viennent pas à déloger Bystoel,<br />
Hautamaeki et le Norvégien Ljoekel-<br />
soey dupodium. Janne Ahonen, qua-<br />
druple vainqueur de la Tournée et<br />
double vainqueur de la Coupe du<br />
monde, 2 e de la première manche,<br />
cherche bien à tirer son saut, en l’air,<br />
mais ça ne suffit pas. Dmitri Vassi-<br />
liev, leader après le premier saut – sa<br />
puissance est un avantage sur petit<br />
tremplin –, ne tient pas le choc.<br />
Quant au Tchèque Jakub Janda,<br />
actuellement en tête de la Coupe du<br />
monde et vainqueur, ex aequo avec<br />
Ahonen, de la Tournée des Quatre<br />
Tremplins en janvier, il n’a pas l’air<br />
de se remettre des querelles inces-<br />
santes entre son entraîneur et sa<br />
fédération. « Je ne vais pas bien, a<br />
t-il déclaré hier soir, et maintenant,<br />
la faute est à l’intérieur de moi. »<br />
Dans le langage des sauteurs, cela<br />
signifie que quelque chose est déré-<br />
glé de manière profonde. Et qu’il est<br />
peu probable que Janda retrouve son<br />
« saut idéal » avant le concours sur<br />
grand tremplin, samedi prochain.<br />
DOMINIQUE ISSARTEL<br />
Cousu de fil White<br />
Comme prévu, l’Américain Shaun White l’a emporté. Ce matin, Doriane Vidal en plein doute<br />
affronte l’armada US.<br />
■ HALF-PIPE HOMMES<br />
1. WHITE (USA)<br />
2. KASS (USA)<br />
3. Koski (FIN)<br />
…<br />
6. Zebrowski<br />
BARDONECCHIA –<br />
de notre envoyé spécial<br />
VENDREDI, le Français Mathieu<br />
Crépel redoutait que, « comme<br />
d’habitude, les juges accordent<br />
d’office cinq points supplémentaires<br />
à Shaun White uniquement parce<br />
qu’il est le plus connu, le plus<br />
sponsorisé de nous tous… ». Dès<br />
la première des deux courses de<br />
qualification, hier matin, ses<br />
craintes se sont vérifiées.<br />
White est tombé mais a obtenu<br />
quand même une excellente note<br />
(37,7 points sur 50). Crépel, lui, a vu<br />
ses espoirs de qualifications ruinés<br />
par une évaluation plus que limite<br />
(37,4 pts). « Même mes adversaires<br />
sont venus me voir pour me dire que<br />
je m’étais fait voler », accusait-il,<br />
furieux, dans l’aire d’arrivée.<br />
Zebrowski s’est « vu<br />
sur le podium »<br />
À quelques mètres de lui, Luc Faye,<br />
le directeur du snowboard français,<br />
tempérait le propos : « Mathieu est<br />
parti avec le dossard 1 et les juges<br />
ont certainement pensé que s’ils lui<br />
octroyaient une note supérieure,<br />
ils risquaient d’exploser les barèmes<br />
au cas où les Américains et les Fin-<br />
landais envoyaient de très gros<br />
sauts. Alors ils l’ont sous-noté,<br />
c’est vrai, mais Mathieu aurait dû<br />
rester calme et ne pas tenter le tout<br />
pour le tout lors de son second pas-<br />
sage qualificatif. Il lui suffisait de<br />
faire un passage propre et il se serait<br />
SAUT À SKIS<br />
K 90 INDIVIDUEL<br />
Pragelato (86 km à l’ouest de Turin). Tempéra-<br />
ture : – 7 o C. Les 50 premiers des qualifications<br />
desamedi (dont les 15 premiers de laCoupe du<br />
monde, automatiquement qualifiés) dispu-<br />
taient la première manche hier. Les 30 meil-<br />
leurs de la première manche se qualifiaient<br />
pour la manche finale. Départ : 1 635 m. Arri-<br />
vée : 1 528 m.<br />
1 BYSTOEL (NOR), 266,5 points (101,5 m<br />
+ 103,5 m)<br />
2 HAUTAMAEKI (FIN), 265,5 (102 + 103,5)<br />
3 Ljoekelsoey (NOR), 264, 5<br />
(102,5 + 102,5)<br />
4. Uhrmann (ALL), 264 (101 + 104,5)<br />
5. Kuettel (SUI), 262,5 (103 + 101)<br />
6. Ahonen (FIN), 261,5 (103,5 + 100)<br />
7. Malysz (POL), 261 (101,5 + 102,5)<br />
8. Neumayer (ALL), 260,5 (103,5 + 103)<br />
9. Morgenstern (AUT), 259,5 (103,5 + 99,5)<br />
10. Vassiliev (RUS), 258,5 (104,5 + 100,5)<br />
11. Kofler (AUT), 257,5 (100,5 + 101,5) ;<br />
12. Spaeth (ALL), 251 (99,5 + 100) ; 13. Möl-<br />
linger (SUI), 249 (100,5 + 98,5) et Janda<br />
(RTC), 249 (99 + 100) ; 15. Roemoren (NOR),<br />
248 (100 + 98,5) ; 16. Stoch (POL), 247<br />
(100 + 98,5) ; 17. Widhölzl (AUT), 244<br />
(98 + 99,5) ; 18. D. Ito (JAP), 243,5<br />
(100 + 96) ; 19. Ipatov (RUS), 242,5<br />
(98,5 + 98,5) ; 20. Kasai (JAP), 241<br />
(100 + 95,5) ;<br />
21. Matura (RTC), 231 (97,5 + 93,5) et Herr<br />
(ALL), 231 (98,5 + 94,5) ; 23. Koch (AUT),<br />
229,5 (97,5 + 94,5) et Okabe (JAP), 229,5<br />
(96,5 + 94,5) ; 25. Mateja (POL), 229<br />
(95,5 + 94,5) ; 26. Zhaparov (KAZ), 227<br />
(98 + 95) ; 27. Colloredo (ITA), 226,5<br />
(95,5 + 95) ; 28. Happonen (FIN), 225<br />
(96 + 93,5) ; 29. Hula (POL), 218<br />
(95,5 + 90,5) ; 30. Peterka (SLV), 215<br />
(97 + 88).<br />
Non qualifiés pour le second saut :<br />
31. Kiuru (FIN), 113 (95) ; 32. Salumae (EST),<br />
112 (94,5) ; 33. Anisimov (BLR), 110,5 (94) ;<br />
34. Kornilov (RUS), 110 (93,5) ; 35. J. Damjan<br />
(SLV), 109 (93) ; 36. Mazoch (RTC), 108,5 (93)<br />
et Morassi (ITA), 108,5 (93,5) ; 38. Sedlak<br />
BARDONECCHIA.<br />
–Skateur<br />
professionnel en<br />
été, surfeur<br />
d’eau à ses<br />
moments<br />
perdus, Shaun<br />
White est un<br />
spécialiste des<br />
sports de glisse.<br />
Hier, l’Américain<br />
aétésacré<br />
étoile des<br />
neiges sur son<br />
snowboard.<br />
(Photo Jérôme<br />
Prévost)<br />
retrouvé en finale. » C’est exacte-<br />
ment ce qu’a fait Gary Zebrowski,<br />
l’autre Français engagé. Après avoir<br />
obtenu la qualification juste derrière<br />
Shaun White, il a réussi un excellent<br />
premier passage en finale malgré<br />
une cheville très abîmée, avant de<br />
tenter le tout pour le tout dans<br />
l’ultime descente. Il a tourné trois<br />
fois et demie sur son dernier saut,<br />
mais a chuté à la réception,<br />
échouant à la sixième place. Du<br />
coup, il ne savait plus quel senti-<br />
ment l’emportait : « Pour des pre-<br />
miers Jeux, terminer sixième, je<br />
trouve ça beau mais, en même<br />
temps, je me suis vu sur le podium et<br />
j’avais les moyens d’aller chercher<br />
une médaille alors, forcément, je<br />
suis un peu déçu. Quant à ce qui est<br />
arrivé à Mathieu, ça me met en<br />
rogne. Franchement, on se<br />
demande parfois si les juges ne sont<br />
pas aveugles… »<br />
Doriane Vidal partage les mêmes<br />
sentiments que son partenaire<br />
d’entraînement qu’elle est venue<br />
soutenir. Depuis quelques jours, la<br />
Française ne cache plus son<br />
angoisse : « On sait très bien ce que<br />
valent les juges mais, au point où<br />
j’ensuis, il vautmieux que je focalise<br />
uniquement sur ce que je dois faire.<br />
Ça n’est déjà pas si simple. » La<br />
médaillée d’argent aux Jeux 2002<br />
n’a toujours pas réussi à l’entraîne-<br />
ment le passage rêvé qui l’enverrait<br />
sur le podium. Alors elle alterne<br />
entre optimisme et doute. Elle dit :<br />
« Les gros rendez-vous, ça me<br />
booste ! » mais ajoute aussitôt<br />
qu’elle est « stressée » parce que<br />
son programme n’est toujours pas<br />
au point.<br />
Jean-Philippe Garcia, sonentraîneur<br />
de toujours, connaît la chanson et<br />
ne s’en inquiète pas. « Elle se<br />
prend la tête mais, au moment<br />
opportun, elle réussira, comme<br />
elle l’a fait lors de notre dernier<br />
stage avant les Jeux. Depuis des<br />
semaines elle angoissait de ne pas<br />
réussir le 900 (deux tours et demi).<br />
Le dernier matin, en voyant sa tête,<br />
j’ai su qu’elle allait le faire. Deux<br />
jours après, elle remportait l’Euro-<br />
pean Open, avec un magnifique<br />
900... » Alors Doriane fait ses<br />
comptes, et jauge la concurrence :<br />
« En termes de hauteur, je suis com-<br />
pétitive. Techniquement, les Améri-<br />
caines progressent plus vite que<br />
moi, grâce aux facilités d’entraîne-<br />
ment dont elles ont bénéficié tout<br />
l’hiver. Mais je sais ce que je dois<br />
faire pour les battre. Si je passe le<br />
900, le Hakon et un 720, ce que j’ai<br />
déjà fait, je serai sur le podium. »<br />
Selon Garcia, elle serait même<br />
championne olympique. Alors y a<br />
plus qu’à…<br />
JEAN ISSARTEL<br />
HOCKEY SUR GLACE<br />
FEMMES<br />
Tour préliminaire<br />
Palasport Olympique (tour préliminaire, demi-<br />
finales et finale) (au sud de Turin, près du Dis-<br />
trict olympique) et Turin Expositions (tour pré-<br />
liminaire et matches de classement) (sur le<br />
Corso Massimo d’Azeglio à Turin, près du Dis-<br />
trict olympique). Huit équipes engagées. Les<br />
deux premiers de chaque groupe (A et B) du<br />
tour préliminaire disputent des demi-finales<br />
croisées avant la finale.<br />
■ GROUPE A : Canada-Russie, 12-0.<br />
Classement : 1. Canada, 4 pts ; 2. Suède, 2 ;<br />
3. Russie et Italie, 0.<br />
Déjà joués : Suède-Russie, 3-1 ; Canada-Ita-<br />
lie, 16-0.<br />
Restent à jouer : Suède-Italie (aujourd’hui) ;<br />
Italie-Russie (demain) ; Canada-Suède<br />
(demain).<br />
❏ CANADA - RUSSIE : 12-0 (7-0, 2-0, 3-0)<br />
Buts. – CANADA : 4’53’’, Sunohara (assis-<br />
tance : Ouelette, Goyette) ; 6’52’’, Agosta<br />
(Kingsbury, Weatherston) ; 10’, Piper (Apps),<br />
inf. num. ; 15’14’’, Goyette (Campbell) ;<br />
16’18’’, Piper (Wickenheiser) ; 17’48’’,<br />
Wickenheiser inf. num. ; 19’20’’, Agosta (Vail-<br />
lancourt) ; 27’19’’, Weatherston (Ouelette,<br />
Vaillancourt) ; 33’27’’, Agosta sup. num. ;<br />
41’16’’, Piper (Wickenheiser) ; 47’47’’, Vail-<br />
lancourt (Hefford, Botterill) ; 52’33’’, Macleod<br />
(Wickenheiser).<br />
■ GROUPE B : États-Unis - Allemagne, 5-0.<br />
Classement : 1. États-Unis, 4 pts ; 2. Fin-<br />
lande, 2 ; 3. Allemagne et Suisse, 0.<br />
Déjà joués : Finlande-Allemagne, 3-0 ; États-<br />
Unis - Suisse, 6-0.<br />
Restent à jouer : Finlande-Suisse<br />
(aujourd’hui) ; États-Unis - Finlande (demain) ;<br />
Suisse-Allemagne (demain).<br />
❏ ÉTATS-UNIS - ALLEMAGNE : 5-0 (2-0,<br />
2-0, 1-0)<br />
Buts. – ÉTATS-UNIS : 4’33’’, Potter (King) sup.<br />
num. ; 17’13’’, King (Chu, Potter) sup. num. ;<br />
21’11’’, Parsons (Resor, Stephens) ; 29’57’’,<br />
Darwitz (Parsons, King) ; 50’54’’, Parsons<br />
(Ruggiero).<br />
LUGE<br />
MONOPLACE HOMMES<br />
Cesana Pariol (90 km à l’ouest de<br />
Turin).L’athlète descend la piste en position<br />
allongée, sur le dos. La victoire revient à celui<br />
qui obtient le meilleur temps cumulé sur les<br />
quatre manches.<br />
Classement final (après 4 manches) :<br />
1 ZÖGGELER (ITA), 3’26’’88<br />
(51’’718 + 51’’414 + 51’’430 + 51’’526)<br />
2 DEMTSCHENKO (RUS), 3’26’’198 (51’’747<br />
+ 51’’543 + 51’’396 + 51’’512)<br />
3 Rubenis (LET), 3’26’’445 (51’’913 +<br />
51’’497 + 51’’561 + 51’’474)<br />
4. Benshoof (USA), 3’26’’598<br />
(51’’907 + 51’’458 + 51’’674 + 51’’559)<br />
5. Möller (ALL), 3’26’’711<br />
(52’’85 + 51’’533 + 51’’655 + 51’’438)<br />
6. Eichhorn (ALL), 3’26’’743<br />
(52’’103 + 51’’469 + 51’’656 + 51’’515)<br />
7. Hackl (ALL), 3’26’’919<br />
(51’’856 + 51’’583 + 51’’806 + 51’’674)<br />
8. Rainer (ITA), 3’27’’02<br />
(51’’926 + 51’’696 + 51’’647 + 51’’733)<br />
9. Kleinheinz (AUT), 3’27’’587<br />
(52’’140 + 51’’767 + 51’’841 + 51’’839)<br />
10. Huber (ITA), 3’27’’675<br />
(52’’95 + 51’’748 + 51’’848 + 51’’984)<br />
11. Kneib (RUS), 3’28’’65<br />
(52’’50 + 52’’150 + 51’’981 + 51’’884) ;<br />
12. Margreiter (AUT), 3’28’’114<br />
(52’’200 + 51’’880 + 52’’234 + 51’’800) ;<br />
13. Pfister (AUT), 3’28’’360<br />
(52’’317 + 52’’103 + 52’’58 + 51’’882) ;<br />
14. Christie (CAN), 3’28’’361<br />
(52’’382 + 52’’27 + 52’’13 + 51’’939) ;<br />
15. Höhener (SUI), 3’28’’784<br />
(52’’459 + 51’’989 + 52’’124 + 52’’212) ;<br />
16. Rosen (GBR), 3’28’’983<br />
(52’’610 + 52’’130 + 52’’93 + 52’’150) ;<br />
17. Dumpis (LET), 3’29’’288<br />
(52’’432 + 52’’63 + 52’’391 + 52’’402) ;<br />
18. Myles (USA), 3’29’’408<br />
(52’’579 + 52’’267 + 52’’230 + 52’’332) ;<br />
19. Edney (CAN), 3’29’’857<br />
(52’’663 + 52’’523 + 52’’360 + 52’’311) ;<br />
20. Oguchi (JAP), 3’30’’108<br />
(52’’795 + 52’’449 + 52’’498 + 52’’366) ;<br />
21. Rekis (LET), 3’30’’156 ; 22. Ninis (SLQ),<br />
3’30’’197 ; 23. Niccum (USA), 3’31’’189 ;<br />
24. Serikov (RUS), 3’31’’895 ; 25. Keshavan<br />
(IND), 3’31’’937 ; 26. Pociecha (SLV),<br />
3’32’’325 ; 27. Hyman (RTC), 3’32’’823 ;<br />
28. Ma (TAI), 3’35’’141 ; 29. Kim Min-kyu<br />
(CDS), 3’35’’581 ; 30. Macovei (ROU),<br />
3’38’’386 ;<br />
31. Iliev (BUL), 3’39’’683 ; 32. Hoeger (USA),<br />
3’43’’590 ; 33. Slavik (SLQ), 3’50’’885 ;<br />
34. Ushijima (JAP), 4’7’’348 ; 35. Hatton<br />
(GBR), 4’12’’899. – 35 classés.<br />
Abandon : Cockerline (CAN).<br />
Prochaine épreuve : monoplace femmes,<br />
aujourd’hui et demain (à 16 heures et 17 h 40).<br />
PATINAGE<br />
DE VITESSE<br />
3 000 M FEMMES<br />
Oval Lingotto. Les courses se disputent en une<br />
seule manche avec deux patineuses par série.<br />
1 WUST (HOL), 4’2’’43<br />
2 GROENEWOLD (HOL), 4’3’’48<br />
3 Klassen (CAN), 4’4’’37<br />
4. An. Friesinger (ALL), 4’4’’59<br />
5. Pechstein (ALL), 4’5’’54<br />
6. Anschütz (ALL), 4’6’’89<br />
7. Sablikova (RTC), 4’8’’42<br />
8. Groves (CAN), 4’9’’3<br />
9. Hugues (CAN), 4’9’’17<br />
10. Wojcicka (POL), 4’9’’61<br />
11. Raney (USA), 4’10’’44 ; 12. Wang Fei<br />
(CHN), 4’10’’55 ; 13. Ishino (JAP), 4’11’’21 ;<br />
14. Tabata (JAP), 4’12’’38 ; 15. Haugli (NOR),<br />
4’12’’50 ; 16. Rokita (AUT), 4’12’’87 ; 17.<br />
Kleinsman (HOL), 4’13’’81 ; 18. Vysokova<br />
(RUS), 4’13’’94 ; 19. Noh Seon-yeong (CDS),<br />
4’15’’68 ; 20. Marra (ITA) et Seo (JAP),<br />
4’16’’27 ;<br />
22. Crowley (USA), 4’17’’37 ; 23. A. Bjelkevik<br />
(NOR), 4’17’’57 ; 24. Yakshina (RUS),<br />
4’19’’43 ; 25. Ji Jia (CHN), 4’21’’6 ; 26. Oltean<br />
(ROU), 4’23’’34 ; 27. Holzer (USA), 4’26’’60 ;<br />
28. Rybakova (KAZ), 4’38’’76. – 28 classées.<br />
Prochaine épreuve : 500 m, demain.<br />
(RTC), 107 (92,5) et Ammann (SUI), 107<br />
(92,5) ; 40.Alborn (USA), 106,5 (92) ;41. Kran-<br />
jec (SLV), 105,5 (91,5) ; 42. Read (CAN), 105<br />
(91,5) ; 43. Kim Hyun-ki (CDS), 104,5 (91) ;<br />
44. Li Yang (CHN), 102,5 (90,5) et Fatchulin<br />
(RUS), 102,5 (90) ; 46. Karaulov (KAZ), 102<br />
(90,5) ; 47. Jones (USA), 97,5 (88) ; 48. Landert<br />
(SUE), 97 (89,5) ; 49. Benkovic (SLV), 91,5<br />
(87,5) ; 50. Juris (EST) (84,5) 88,5 (84,5).<br />
– 50 classés.<br />
Prochaine épreuve : K 120 individuel, les 17<br />
et 18 février.<br />
SHORT-TRACK<br />
1 500 M HOMMES<br />
Turin Palavela (à l’intérieur du district olym-<br />
pique du Lingotto ; capacité de 8 285 places).<br />
Finale A (places 1 à 6)<br />
1 AHN HYUN-SOO (CDS), 2’25’’341<br />
2 LEE HO-SUK (CDS), 2’25’’600<br />
3 Li Jiajun (CHN), 2’26’’05<br />
4. Hamelin (CAN), 2’26’’375<br />
5. Knoch (HON), 2’26’’806<br />
Li Ye (CHN), disq.<br />
Finale B (places 7 à 12)<br />
7. Turcotte (CAN), 2’24’’558 ; 8. Carta (ITA),<br />
2’24’’658 ; 9. Ohno (USA), 2’24’’789 ; 10.<br />
Terao (JAP), 2’24’’875 ; 11. Kerstholt (HOL),<br />
2’24’’962 ; 12. Darazs (HON), 2’24’’969.<br />
Demi-finales. –<br />
I. 1. Hamelin (CAN), 2’20’’854 ; 2. Lee Ho-suk<br />
(CDS), 2’20’’901 ; 3. Kerstholt (HOL),<br />
2’21’’748 ; 4. Terao (JAP), 2’21’’774 ; 5. Eley<br />
(GBR), 2’21’’862 ; 6. Kurginyan (RUS),<br />
2’24’’604.<br />
II. 1. Ahn Hyun-soo (CDS), 2’17’’718 ; 2. Li Jia-<br />
jun (CHN), 2’17’’836 ; 3. Turcotte (CAN),<br />
2’18’’280 ; 4. Darazs (HON), 2’18’’348 ; 5. Izy-<br />
kowski (USA), 2’18’’610 ; 6. Rodigari (ITA),<br />
2’18’’615.<br />
III. 1. Li Ye (CHN), 2’19’’386 ; 2. Knoch (HON),<br />
2’19’’600 ; 3. Carta (ITA), 2’19’’724 ; 4. Ohno<br />
(USA), 2’20’’346 ; Gysel (BEL), disq. ; Juffer-<br />
mans (HOL), ab.<br />
Séries. –<br />
I. 1. Turcotte (CAN), 2’23’’402 ; 2. Gysel (BEL),<br />
2’23’’411 ; 3. Eley (GBR), 2’23’’887 ; 4. Cha-<br />
taignier, 2’23’’966 ; 5. Kulesza (POL),<br />
2’24’’118.<br />
II. 1. Lee Ho-suk (CDS), 2’31’’511 ; 2. Terao<br />
(JAP), 2’31’’903 ; 3. Kurginyan (RUS),<br />
2’33’’802 ; De Deyne (BEL), disq.<br />
III. 1. Li Ye (CHN), 2’27’’622 ; 2. Juffermans<br />
(HOL), 2’27’’696 ; 3. Carta (ITA), 2’27’’799 ; 4.<br />
McNee (AUS), 2’29’’356 ; 5. Rajine (RUS),<br />
2’33’’809.<br />
IV. 1. Ahn Hyun-soo (CDS), 2’29’’808 ; 2. Rodi-<br />
gari (ITA), 2’29’’885 ; 3. Darazs (HON),<br />
2’30’’281 ; 4. Praus (ALL), 2’30’’292.<br />
V. 1. Hamelin (CAN), 2’19’’469 ; 2. Li Jiajun<br />
(CHN), 2’19’’631 ; 3. Izykowski (USA),<br />
2’19’’731 ; 4. Heung (ALL), 2’20’’75 ; 5. Mat-<br />
tei, 2’43’’543.<br />
VI. 1. Ohno (USA), 2’23’’668 ; 2. Kerstholt<br />
(HOL), 2’23’’854 ; 3. Knoch (HON), 2’23’’876 ;<br />
4. Sueyoshi (JAP), 2’25’’280 ; Uzak (SLQ), disq.<br />
500 M FEMMES<br />
Turin Palavela (à l’intérieur du district olym-<br />
pique du Lingotto ; capacité de 8 285 places).<br />
Les deux meilleurs temps de chaque série sont<br />
qualifiés pour les quarts de finale.<br />
Séries. –<br />
I. 1. Wang Meng (CHN), 45’’11 ; 2. Capurso<br />
(ITA), 45’’217 ; 3. Williams (GBR), 46’’857.<br />
II. 1. Kraus (CAN), 45’’688 ; 2. Kang Yun-mi<br />
(CDS), 45’’755 ; 3. Rudolph (ALL), 46’’503 ; 4.<br />
Kristo (ROU), 46’’531.<br />
III. 1. Radanova (BUL), 45’’703 ; 2. Novotna<br />
(RTC), 46’’279 ; 3. Tanaka (JAP), 46’’387.<br />
IV. 1. Leblanc-Boucher (CAN), 45’’929 ; 2. Kim<br />
Hyo-jung (USA), 46’’77 ; 3. Klein (ALL),<br />
57’’732 ; Bouvier, disq.<br />
V. 1. Fu Tianyu (CHN), 45’’636 ; 2. Kamino<br />
(JAP), 45’’848 ; 3. Darazs (HON), 1’10’’558.<br />
VI.1. Baver (USA), 45’’998 ; 2. Han Yueshuang<br />
(HKG), 46’’113 ; 3. Huszar (HON), 46’’177 ; 4.<br />
Yun Jong-suk (CDN), 47’’87.<br />
VII. 1. Roberge (CAN), 45’’396 ; 2. Fontana<br />
(ITA), 45’’398 ; 3. Mau Asam (HOL), 45’’500.<br />
VIII. 1. Jin Sun-yu (CDS), 45’’954 ; 2. Lindsay<br />
(GBR), 46’’290 ; 3. Elsakova (BLR), 47’’726 ; Ri<br />
Hyang-mi (CDN), disq.<br />
Mercredi 15 février : quarts de finale, demi-<br />
finales et finale.<br />
RELAIS 3 000 M<br />
FEMMES<br />
Turin Palavela (à l’intérieur du district olym-<br />
pique du Lingotto ; capacité de 8 285 places).<br />
Les deux premiers de chaque demi-finale sont<br />
qualifiés pour la finale A, les deux suivants<br />
pour la finale B (qui détermine les places de 5 à<br />
8).<br />
Demi-finales. –<br />
I. 1. Chine (Cheng Xiaolei, Fu Tianyu, Wang<br />
Meng, Yang Yang), 4’16’’739 ; 2. Canada<br />
(Kraus, Overland, Roberge, Vicent),<br />
4’17’’231 ; 3. États-Unis (Baver, Garcia, Halli-<br />
sey, KimHyo-jung), 4’18’’333 ; 4.Japon (Kami-<br />
no, Ozawa, Tanaka, Yamada), 4’21’’413.<br />
II. 1. Corée du Sud (Byun Chun-sa, Choi Eun-<br />
kyung, Jin Sun-yu, Kang Yun-mi), 4’18’’854 ;2.<br />
Italie (Capurso, Fontana, K. Zini, M. Zini),<br />
4’19’’797 ; 3. France (Bouvier, Choi, Gollin,<br />
Lecompère), 4’21’’898 ; 4. Allemagne (Gras-<br />
sow, Klein, Kunze, Priebst), 4’22’’553.<br />
Mercredi 22 février : 20 h 56, finale B ;<br />
21 h 3, finale A.<br />
SKI ALPIN<br />
DESCENTE HOMMES<br />
Sestrières Borgata (100 km à l’ouest de Turin).<br />
Température : – 5,6 °C au départ, 2,1 °C à<br />
l’arrivée. La descente se déroule sur la piste<br />
« Kandahar Banchetta (G. Nasi) ». Altitude :<br />
2 800 m au départ, 1 886 m à l’arrivée. Dénive-<br />
lé : 914 m. Longueur : 3 299 m. Traceur : Hel-<br />
mut Schmalzl (ITA, représentant la FIS).<br />
1 DÉNÉRIAZ, 1’48’’80<br />
2 WALCHHOFER (AUT), 1’49’’52<br />
3 Kernen (SUI), 1’49’’82<br />
4. Aamodt (NOR), 1’49’’88<br />
5. Miller (USA), 1’49’’93<br />
6. Maier (AUT), 1’50’’0<br />
7. Büchel (LIE), 1’50’’4<br />
8. F. Strobl (AUT), 1’50’’12<br />
9. Staudacher (ITA), 1’50’’29<br />
10. Rahlves (USA), 1’50’’33<br />
11. Dalcin, 1’50’’35 ; 12. T. Grünenfelder<br />
(SUI), 1’50’’44 ; 13. Osborne-Paradis (CAN),<br />
1’50’’45 ; 14. Kjus (NOR), 1’50’’64 ;<br />
15. McCartney (USA), 1’50’’68 ; 16. Bourque<br />
(CAN), 1’50’’70 ; 17. Hoffmann (SUI),<br />
1’50’’72 ; 18. Sulzenbacher (ITA), 1’50’’84 ;<br />
19. Fill (ITA) et Nyman (USA), 1’50’’88 ;<br />
21. Svindal (NOR), 1’50’’90 ; 22. Kröll (AUT),<br />
1’50’’91 ; 23. Ghedina (ITA), 1’50’’98 ;<br />
24. Bertrand, 1’51’’37 ; 25. Mickel (GBR),<br />
1’51’’48 ; 26. Défago (SUI), 1’51’’51 ; 27.<br />
Kucera (CAN), 1’51’’55 ; 28. Jerman (SLV),<br />
1’51’’70 ; 29. Solbakken (NOR), 1’51’’72 ;<br />
30. Chestakov (RUS), 1’51’’93 ;<br />
31. Sporn (SLV), 1’52’’17 ; 32. Branch (AUS),<br />
1’52’’55 ; 33. Jaerbyn (SUE), 1’52’’87 ;<br />
34. Zahrobsky (RTC), 1’52’’90 ; 35. Sprecher<br />
(LIE), 1’53’’34 ; 36. Zakouril (RTC), 1’54’’7 ;<br />
37. Cruickshank (GBR), 1’54’’65 ; 38. Horoshi-<br />
lov (RUS), 1’54’’70 ; 39. Antor (AND), 1’55’’1 ;<br />
40. Sats (RUS), 1’55’’3 ;<br />
41. Mi. Gayme (CHL), 1’55’’73 ; 42. Ma.<br />
Gayme (CHL), 1’56’’10 ; 43. Hentsch (BRE),<br />
1’56’’58 ; 44. Kalwa (POL), 1’56’’81 ; 45.<br />
Babusiak (SLQ), 1’57’’45 ; 46. Dorsh (LET),<br />
1’57’’54 ; 47. Skriabin (UKR), 1’57’’56 ;<br />
48. Palsson (ISL), 1’57’’69 ; 49. Mandru (CHL),<br />
1’58’’77 ; 50. Vidosa (AND), 1’59’’24 ;<br />
51. Drygin (TAD), 1’59’’41 ; 52. Heath (AFS),<br />
1’59’’79 ; 53. Nicolae (ROU) 2’0’’93. – 53 clas-<br />
sés<br />
Abandons : Bank (RTC), Heimschild (SLQ).<br />
Prochaine épreuve : descente du combiné,<br />
demain.<br />
SKI DE FOND<br />
POURSUITE HOMMES<br />
(15 km classique<br />
+ 15kmlibre)<br />
Pragelato Plan (86 km à l’ouest de Turin). Tem-<br />
pérature : – 0,6 °C. La course est composée de<br />
15 km en technique classique avec un départ<br />
en masse, puis de 15 km en technique libre. Le<br />
premier athlète à passer la ligne au terme de la<br />
secondepartie est déclaré vainqueur. Altitude:<br />
entre 1 530 m et 1 620 m.<br />
1 DEMENTIEV (RUS), 1 h 17’0’’8<br />
2 ESTIL (NOR), à 0’’6<br />
3 Piller Cottrer (ITA), à 0’’9<br />
4. Di Centa (ITA), à 2’’4<br />
5. Soedergren (SUE), à 3’’5<br />
6. Vittoz, à 6’’7<br />
7. Botvinov (AUT), à 7’’7<br />
8. Bajcicak (SLQ), à 7’’9<br />
9. Odnodvortsev (KAZ), à 8’’8<br />
10. Bauer (RTC), à 9’’3<br />
11. Hasler (LIE), à 10’’1 ; 12. Angerer (ALL), à<br />
11’’7 ; 13. Babikov (RUS), à 16’’4 ; 14. Magal<br />
(RTC), à 20’’9 ; 15. M. Fredriksson (SUE), à<br />
22’’3 ; 16. Santus (ITA), à 24’’7 ; 17. Tauber<br />
(AUT), à 27’’8 ; 18. Gjerdalen (NOR), à 35’’4 ;<br />
19. Checchi (FIN), à 37’’ ; 20. Kokk (EST), à<br />
50’’ ;<br />
21. Jauhojaervi (FIN), à 57’’3 ; 22. Koukal<br />
(RTC), à 1’8’’8 ; 23. Filbrich (ALL), à 1’37’’4 ;<br />
24. Olsson (SUE), à 1’47’’1 ; 25. Batory (SLQ), à<br />
1’57’’4 ; 26. Grey (CAN), à 2’8’’1 ; 27. Rous-<br />
selet, à 2’16’’2 ; 28. Andresen (NOR), à<br />
2’29’’ ; 29. Aukland (NOR), à 2’29’’8 ; 30.<br />
Golovko (KAZ), à 2’33’’5 ;<br />
31. Brink (SUE), à 2’34’’5 ; 32. Villarubla (ESP),<br />
à 2’39’’ ; 33. Rehemaa (EST), à 2’50’’6 ; 34.<br />
Similae (FIN), à 3’3’’7 ; 35. Perrillat, à<br />
3’11’’2 ; 36. Sperl (RTC), à 3’15’’9 ; 37. Fischer<br />
(SUI), à 3’18’’9 ; 38. Legkov (RUS), à 3’27’’4 ;<br />
39. Roycroft (CAN), à 3’52’’5 ; 40. Swenson<br />
(USA), à 4’7’’2 ;<br />
41. Livers (SUI), à 4’7’’4 ; 42. Ebisawa (JAP), à<br />
4’15’’4 ; 43. Johnson (USA), à 4’16’’ ; 44. Sou-<br />
tham (USA), à 5’5’’ ; 45. Eremenko (KAZ), à<br />
5’9’’1 ; 46. Brodar (SLV), à 5’23’’1 ; 47. Gume-<br />
niak (UKR), à 5’23’’8 ; 48. Antal (ROU), à<br />
5’29’’ ; 49. Flora (USA), à 5’30’’4 ; 50. Leybyuk<br />
(UKR), à 5’30’’7 ;<br />
51. Xia Wan (CHN), à 5’30’’9 ; 52. Arteev<br />
(RUS), à 5’35’’4 ; 53. Putsko (UKR), à 5’36’’8 ;<br />
54. Malak (SLQ), à 6’39’’1 ; 55. Ruiz (ESP), à<br />
7’4’’7 ; 56. Mehle (SLV), à 7’12’’8 ; 57. Gold-<br />
sack (CAN), à 7’13’’5 ; 58. Batyuk (UKR), à<br />
7’35’’1 ; 59. Naruse (JAP), à 8’20’’5 ; 60. Bur-<br />
germeister (SUI), à 8’49’’1 ;<br />
61. Kondroschev (KAZ), à 8’50’’6 ; 62. Jeffries<br />
(CAN), à 9’16’’2 ; 63. Ren Long (CHN), à<br />
9’25’’6 ; 64. Galiceanu (ROU), à 9’31’’ ; 65.<br />
Klobukar (CRO), à 10’15’’6 ; 66. Oglago (TUR),<br />
à 11’3’’. – 66 classés.<br />
Abandons : Sommerfeldt (ALL), Jonnier,<br />
Komamura (JAP), Park Byun-joo (CDS), Han<br />
Dawei (CHN), Choi Im-heon (CDS), Jung Eui-<br />
myung (CDS), Soulie (AND), Bariakov (BUL), Li<br />
Zhiguang (CHN).<br />
Non partant : Ohtonen (FIN).<br />
Prochaine épreuve : sprint par équipes,<br />
demain.<br />
POURSUITE FEMMES<br />
(7,5 km classique<br />
+ 7,5 km libre)<br />
Pragelato Plan (86 km à l’ouest de Turin). Tem-<br />
pérature : – 4,4 °C. La course est composée de<br />
7,5 km en technique classique avec un départ<br />
en masse, puis de 7,5 km en technique libre. La<br />
première athlète à passer la ligne au terme de<br />
la seconde partie est déclarée vainqueur. Alti-<br />
tude : entre 1 530 m et 1 620 m.<br />
1 Kr. SMIGUN (EST), 42’48’’7<br />
2 NEUMANNOVA (RTC), à 1’’9<br />
3 Medvedeva (RUS), à 14’’5<br />
4. Steira-Stoermer (NOR), à 18’’1<br />
5. Paruzzi (ITA), à 30’’2<br />
6. Scott (CAN), à 31’’9<br />
7. Savialova (RUS), à 35’’<br />
8. Kowalczyk (POL), à 36’’9<br />
9. Tchepalova (RUS), à 50’’8<br />
10. Pedersen (NOR), à 51’’8<br />
11.Majdic (SLV), à 53’’ ;12. Malahova (KAZ), à<br />
1’11’’3 ; 13. Lassila (FIN), à 1’17’’4 ; 14. Shev-<br />
chenko (UKR), à 1’24’’9 ; 15. Norgren (SUE), à<br />
1’29’’3 ; 16. Renner (CAN), à 1’42’’2 ; 17. Val-<br />
busa (ITA), à 1’56’’ ; 18. Künzel (ALL), à<br />
1’59’’4 ; 19. Stemland (NOR), à 2’10’’5 ; 20.<br />
Philippot, à 2’17’’8 ;<br />
21. Wang Chunli (CHN), à 2’20’’9 ; 22. Confor-<br />
tola (ITA), à 2’23’’2 ; 23. Janeckova (RTC), à<br />
2’44’’8 ; 24. Leonardi (SUI), à 2’45’’6 ; 25.<br />
Kolomina (KAZ), à 2’55’’4 ; 26. Jakimchuk<br />
(UKR), à 2’59’’4 ; 27. Li Hongxue (CHN), à<br />
3’7’’7 ; 28. Böhler (ALL), à 3’8’’2 ; 29. Balatko-<br />
va (RTC), à 7’8’’3 ; 30. Yokoyama (JAP), à<br />
3’9’’9 ;<br />
31.Ek (SUE), à3’14’’ ; 32. Liu Yuanyuan (CHN),<br />
à 3’29’’8 ; 33. Hietamaeki (FIN), à 3’31’’8 ; 34.<br />
Valimaa (FIN), à 3’36’’9 ; 35. Hishida (JAP), à<br />
3’49’’ ; 36. Follis (ITA), à 3’52’’2 ; 37. Burukhi-<br />
na (RUS), à 3’54’’2 ; 38. Soneta (JAP), à<br />
3’56’’8 ; 39. Bendicic (SLV), à 4’2’’4 ; 40. Gry-<br />
gorenko (UKR), à 4’6’’5 ;<br />
41. Jatskaja (KAZ), à 4’8’’3 ; 42. Brumley<br />
(AUS), à 4’14’’4 ; 43. Sannikova (BLR), à<br />
4’16’’9 ; 44. Korolik (BLR), à 4’18’’5 ; 45. Zava-<br />
lij (SLQ), à 4’30’’ ; 46. Prochazkova (SLQ), à<br />
4’56’’5 ; 47. Strömstedt (NOR), à 5’2’’6 ; 48.<br />
Dussault (USA), à 5’5’’ ; 49. Rudakova Bulauka<br />
(BLR), à 5’20’’5 ; 50. Voloshenko (KAZ), à<br />
5’28’’5 ;<br />
51. Vasiljonok (BLR), à 5’31’’7 ; 52. Henkel<br />
(ALL), à 5’33’’1 ; 53. Terentjeva (LIT), à 5’49’’ ;<br />
54. Theriault (CAN), à 5’50’’2 ; 55. Weier<br />
(USA), à 5’56’’3 ; 56. Larson (USA), à 5’58’’8 ;<br />
57. Lee Chae-won (CDS), à 6’12’’5 ; 58. Xu Yin-<br />
ghui (CHN), à 6’58’’6 ; 59. Gyorgy (ROU), à<br />
7’26’’6 ; 60. Crawford (CAN), à 7’46’’7 ;<br />
61. Aubert Torrents (ESP), à 7’52’’6 ; 62. Wil-<br />
liams (USA), à 8’1’’ ; 63. Orgue (ESP), à<br />
8’27’’8 ; 64. Kezele (CRO), à 8’47’’6. – 64 clas-<br />
sées.<br />
Abandons : Björgen (NOR), Aydin (TUR),<br />
Kuzeljevc (SEM).<br />
Prochaine épreuve : sprint par équipes,<br />
demain.<br />
SNOWBOARD<br />
HALF-PIPE HOMMES<br />
Bardonecchia (93 km à l’ouest de Turin). Tem-<br />
pérature : 3 °C. Qualifications : les six premiers<br />
de la 1 re manche accèdent directement à la<br />
finale,les six premiers dela 2 e manche les rejoi-<br />
gnent. Les douze concurrents disputent les<br />
deux manches de la finale. La meilleure des<br />
deux notes vaut résultat final. Longueur du<br />
half-pipe : 135 m. Départ : 1 402 m. Arrivée :<br />
1 365 m. Déclivité : 16°.<br />
1 WHITE (USA), 46,8 points<br />
2 KASS (USA), 44<br />
3 Koski (FIN), 41,5<br />
4. Aguirre (USA), 40,3<br />
5. Autti (FIN), 39,1<br />
6. Zebrowski, 38,6<br />
7. Keller (SUI), 38,5<br />
8. Schmidt (ALL), 37,5<br />
9. Lueps (ALL), 36,8<br />
10. Mattila (FIN), 35,8<br />
11. Lipscomb (CAN), 33,5 ; 12. Finch (USA)<br />
24,7. – 12 classés.<br />
Qualifications<br />
1. Kass (USA), 43,8 points ; 2. Autti (FIN),<br />
43,5 ; 3. Aguirre (USA), 43,4 ; 4. Finch (USA),<br />
43,1 ; 5. Mattila (FIN), 40,8 ; 6. Schmidt (ALL),<br />
39,4 ; 7. White (USA), 45,3 ; 8. Zebrowski,<br />
43,3 ; 9. Koski (FIN), 40,6 ; 10. Lueps (ALL),<br />
39,5 ; 11. Keller (SUI), 38,3 ; 12. Lipscomb<br />
(CAN), 37,9.<br />
Non qualifiés pour la finale : 13. Kratter<br />
(ITA), 37 ; 14. Nakai (JAP), 36,8 ; 15. Michaelis<br />
(ALL), 36,3 ; 16. Martin (CAN), 34,7 ; 17. Cré-<br />
pel, 34,2 ; 18. Lemay (CAN), 34,1 ; 19. Sim-<br />
men (SUI), 33,8 ; 20. Korpi (FIN), 33,5 ; 21.<br />
Lamoureux (CAN), 31,5 ; 22. D. Murakami<br />
(JAP), 31,1 ; 23. Kokubo (JAP), 31 ; 24. Kalber-<br />
matten (SUI), 30,8 ;25. Brown (NZL), 28,3 ;26.<br />
Wakeham (GBR), 27,8 ; 27. Lundmark (SUE),<br />
27,2 ; 28. Fernandez (ESP), 27 ; 29. Mi. Ligocki<br />
(POL), 26,9 ; 30. Lunn (NOR), 26,4 ; 31. Allan<br />
(AUS), 23,7 ; 32. Burton (AUS), 21,8 ; 33. Cer-<br />
nik (RTC), 20,1 ; 34. Hoffmann (ALL), 18,7 ; 35.<br />
Narita (JAP), 14,7 ; 36. Sandy (SUE), 14 ; 37.<br />
Podladtchikov (RUS), 13,6 ; 38. Austbo (NOR),<br />
13 ; 39. Brunner (SUI), 9,2 ; 40. Karlsson (SUE),<br />
8,7 ; 41. Christiansen (NOR), 5,1 ; 42. Mates<br />
(AUS), 5 ; 43. Pietropoli (ITA), 4,1 ; 44. Ma.<br />
Ligocki (POL) 4. – 44 classés.<br />
Prochaine épreuve : half-pipe femmes.<br />
K 90 INDIVIDUEL<br />
L’année Bystoel<br />
Le Norvégien n’avait jamais gagné<br />
jusqu’à cette saison. Hier, il est devenu<br />
champion olympique.<br />
LES J.O. SUR RMC<br />
13H - 15H :<br />
INTÉGRALE OLYMPIQUE<br />
EN DIRECT DU CLUB FRANCE<br />
Les filles à l’honneur :<br />
13h : final du 15 km de biathlon<br />
de Sandrine BAILLY.<br />
14h : snowboard, Doriane VIDAL veut faire<br />
mieux que l’argent de 2002.<br />
19H - 20H :<br />
GLOBAL OLYMPIQUE<br />
21H - 0H :<br />
INTÉGRALE OLYMPIQUE<br />
EN DIRECT DU CLUB FRANCE<br />
FLASH OLYMPIQUE TOUTES LES 20 MINUTES<br />
ET AUJOURD’HUI :<br />
Votez sur rmcinfo.fr jusqu’à 19H :<br />
Raphaël POIRÉE remportera-t-il l’or<br />
dans ces JO ?<br />
Le résultat d’hier :<br />
Oui, la descente hommes est l’épreuve<br />
reine des JO : 67,8 %<br />
Réagissez au 3216* et sur rmcinfo.fr<br />
* 0,34 euro/min<br />
AVEC<br />
PAGE 8 LUNDI 13 FÉVRIER 2006
JEUX OLYMPIQUES FEMMES<br />
PATINAGE ARTISTIQUE<br />
Kwan, l’adieu aux larmes<br />
Blessée, l’Américaine a tracé une croix sur son rêve olympique et fait une sortie théâtrale, mais par la petite porte.<br />
TURIN –<br />
de notre envoyé spécial<br />
IL MANQUAIT les violons, mais pas<br />
l’épilogue tragique, l’émotion ou les<br />
sunlights. À défaut de briller sur la glace,<br />
Michelle Kwan, que l’on n’a plus vue en<br />
compétition officielle depuis sa peu<br />
reluisante quatrième place mondiale à<br />
Moscou, en mars 2005, a réussi sa révérence.<br />
Blessée à l’aine, la quintuple<br />
championne du monde américaine a<br />
clos son aventure olympique. Adieu à ce<br />
titre qui lui est passé sous le nez en 1998<br />
(2 e ) et en 2002 (3 e ) et que, sauf miracle,<br />
d’autres se disputeront en 2010.<br />
À 11 h 55 hier, au bout de dix minutes<br />
devant les micros, Kwan, vêtue de noir,<br />
servit sur un plateau l’image que les<br />
caméras et les photographes étaient<br />
venus chercher. Interrogée sur l’importance<br />
de ce retrait pour une carrière plus<br />
près de sa fin que de son début, elle<br />
répondit, les larmes aux yeux : «Sijene<br />
remporte pas l’or, ça ira… J’ai fait une<br />
grande carrière et j’ai eu beaucoup de<br />
chance. C’est une douleur physique qui<br />
m’empêche de patiner mais la douleur<br />
est aussi émotionnelle… Cette décision<br />
est la plus dure que j’aie eue à prendre<br />
mais c’était la bonne. Si je ne peux pas<br />
patiner à mon meilleur niveau, je ne<br />
veux pas être un obstacle pour l’événement<br />
sportif le plus important au<br />
monde. » Snif.<br />
Les pressions de NBC<br />
À vingt-cinq ans, la jeune femme écrivait<br />
ainsi le mot « fin » d’une histoire dont<br />
aucun chapitre ne fut laissé au hasard.<br />
Pour ajouter à l’intensité dramatique,<br />
c’est à 2 h 15 que la Californienne, après<br />
avoir eu papa et maman au téléphone,<br />
était allée trouver le médecin US au village<br />
olympique. Diagnostic : élongation<br />
à l’aine, consécutive à une chute sur un<br />
triple saut, la veille, lors d’un premier<br />
entraînement qui avait tourné à la catastrophe.<br />
COUPLES<br />
Du cœur et de l’audace<br />
■ À partir de 19 heures<br />
TURIN –<br />
de notre envoyée spéciale<br />
ILS Y SONT PRESQUE. Tatiana Totmianina,<br />
la blonde et fragile de Perm,<br />
et Maxim Marinin, le brun et solide de<br />
Volgograd, ne sont plus qu’à quelques<br />
heures du titre suprême. Le seul or qui<br />
manque à leur palmarès, garni de cinq<br />
titres européens et deux mondiaux.<br />
BIATHLON<br />
Bailly ambitieuse<br />
Sur une piste qu’elle connaît par cœur,<br />
la Française peut se dessiner un destin en or.<br />
■ À partir de 12 heures<br />
SAN SICARIO –<br />
de notre envoyée spéciale<br />
ÇA Y EST, elle y est. Sandrine Bailly<br />
débute aujourd’hui avec le 15 km ses<br />
deuxièmes Jeux Olympiques. Le cœur<br />
léger. L’envie énorme. « Cette fois, ce<br />
n’est pas comme à Salt Lake City,<br />
note-t-elle. Il y a quatre ans, je ne<br />
savais pas à quoi m’attendre. Mon<br />
niveau était plus autour de la<br />
15 e place mondiale. J’essayais de<br />
donnermon maximummais je n’avais<br />
pas de grosses ambitions. Je ne pensais<br />
pas aux médailles…»<br />
Quatre ans ont passé et la Française a<br />
changé. Sa côte a grimpé. Championne<br />
du monde de poursuite en<br />
2003, numéro 1 mondiale en 2005,<br />
Bailly évolue désormais dans la cour<br />
des grandes, au même titre que les<br />
Allemandes Wilhelm ou Disl, les Norvégiennes<br />
Poirée ou Tjörhom, les<br />
autres favorites. Elle peut surtout prétendre<br />
aux rêves les plus fous dans les<br />
quatre épreuves individuelles et le<br />
relais de ces Jeux Olympiques. «Ilya<br />
cinq courses et j’ai cinq chances de<br />
médailles, résume-t-elle naturellement.<br />
J’ai déjà réalisé des podiums<br />
TURIN. – Michelle Kwan avait bénéficié d’une dérogation pour participer aux Jeux. Mais la quintuple championne du monde ne remportera jamais le titre<br />
olympique : elle a déclaré forfait hier. (Photo Andy Clark/Reuters)<br />
Depuis le programme court de samedi<br />
soir, ils possèdent une avance solide<br />
de quatre points sur leurs plus proches<br />
poursuivants, les Chinois Zhang Dan-<br />
Zhang Hao, et même six points de<br />
mieux que Shen Xue-Zhao Hongbo<br />
(5 e ), médaillés de bronze olympique en<br />
2002, doubles champions du monde<br />
dans la foulée et les seuls à pouvoir<br />
vraiment inquiéter les Russes.<br />
Tatiana et Maxim sont tout proches du<br />
sacre ultime, mais leur entraîneur Oleg<br />
Vasiliev, champion olympiques en<br />
15 KM FEMMES<br />
dans toutes les courses. » Surtout, la<br />
Française a gagné en expérience,<br />
retenant les leçons de la saison dernière.<br />
Arrivée aux Mondiaux forte de<br />
troissuccès consécutifs dans la Coupe<br />
du monde précédente, Bailly avait<br />
manqué son rendez-vous, frustrée<br />
par trois quatrièmes places. Cette saison,<br />
volontairement ou pas, la jeune<br />
femme de vingt-six ans a été plus discrète.<br />
Elle n’est revenue en haut de<br />
l’affiche que le 13 janvier avec un succès<br />
en sprint, puis avec deux deuxièmes<br />
places dans la dernière étape<br />
de Coupe du Monde en Italie.<br />
De quoi mettre en confiance une<br />
demoiselle qui, cet hiver, n’a rien laissé<br />
au hasard dans sa préparation<br />
olympique. À l’image du Norvégien<br />
Ole-Einar Björndalen, médaillé<br />
d’argent samedi dernier sur le 20 km<br />
olympique, « Sansan » a participé et<br />
écrasé endécembre dernierles Championnats<br />
d’Italie sur cette même piste<br />
de San Sicario. Elle la connaît désormais<br />
par cœur. Se l’est appropriée<br />
pour, peut-être, devenir la première<br />
Française championne olympique<br />
individuelle de l’histoire.<br />
ANNE LADOUCE<br />
1984 avec Elena Valova, n’y croit toujours<br />
pas. « Ne dites pas que c’est<br />
gagné d’avance, supplie-t-il. En patinage,<br />
il y a de nombreux facteurs : la<br />
glace, les juges… Si on a pu manipuler<br />
le 6.0, on peut manipuler le nouveau<br />
système. » Théorie du complot ou<br />
excès de paranoïa pour oublier la pression<br />
? Il n’empêche qu’à l’heure de<br />
présenter leur Roméo et Juliette, ce<br />
soir, ses protégés semblent prêts à<br />
affronter l’histoire, à ne pas démentir<br />
l’hégémonie des couples russes,<br />
Elle a trouvé les clefs<br />
À force de skier sur cette piste lors des préolympiques en 2005 ou aux Championnats d’Italie en décembre,<br />
Sandrine Bailly la connaît par cœur. « La piste appartient à sa mémoire corporelle », confie même l’un de ses entraîneurs,<br />
Christophe Vassallo. Du coup, sur ces cinq boucles du 15 km, la Française sait parfaitement où elle peut gagner du<br />
temps, où elle doit s’économiser.<br />
- 13%<br />
- 13%<br />
7 « Il faut se mettre dans la peau de la<br />
tireuse. Tu enlèves tes lunettes, tu regardes<br />
les fanions pour estimer le vent, tu souffles.<br />
Le pas de tir est particulier car le soleil<br />
arrive pile poil dans l’œil directeur. L’an<br />
passé, aux préolympiques, j’étais largement<br />
en tête mais sur le dernier tir, j’ai raté<br />
3 balles. Je me suis dit : plus jamais ça ! »<br />
Altitude maxi :<br />
1 676 mètres<br />
invaincus aux Jeux depuis 1964.<br />
Maxim précise : « Après le programme<br />
court que nous avons réussi, un gros<br />
poids nous est tombé des épaules. Sur<br />
le plan de l’émotion et de la confiance,<br />
nous n’avons jamais été aussi bien. »<br />
De la confiance, les Chinois Zhang Dan<br />
et Zhang Hao n’en manquent pas. De<br />
l’audace, ils en auront en osant le quadruple<br />
salchow lancé dans le libre.<br />
Mais le podium reste très ouvert, huit<br />
couples y prétendant encore. On parierait<br />
bien sur Shen Xue-Zhao Hongbo et<br />
7<br />
Pas de tir<br />
D épart A rrivée i<br />
Gradins<br />
6<br />
+14 + %<br />
« C’est la partie la plus difficile. Grâce à<br />
la vidéo, j’ai vu que je passais mal ce<br />
virage. Je sais maintenant que je dois le<br />
passer en utilisant un pas de montée : il faut<br />
que je plante le bâton gauche en<br />
6<br />
même temps que mon ski gauche.<br />
Cette montée n’est pas trop<br />
raide, mais avec toutes les<br />
difficultés, tu n’es pas au mieux. »<br />
leur vibrante émotion. En s’inquiétant<br />
toutefois pour le tendon d’Achille de<br />
Zhao Hongbo, qui s’est rompu en août<br />
dernier et sera violemment sollicité<br />
pendant les 4’30’’ de ce soir. Et puisqu’il<br />
s’agit de prendre des risques, on<br />
ne misera pas sur l’expérience de<br />
Petrova-Tikhonov (3 e provisoire), qui<br />
rendront hommage au cinéma de Fellini,<br />
mais sur la modernité des Allemands<br />
Savchenko-Szolkowy (7 e ),<br />
récents vice-champions<br />
d’Europe. – S.Tu.<br />
5<br />
+ 15%<br />
HOMMES<br />
Joubert dans le bain<br />
TURIN –<br />
de notre envoyé spécial<br />
UN ENTRAÎNEMENT grandeur nature sur la glace olympique<br />
et devant 3 000 spectateurs payants (!) : les deuxièmes<br />
Jeux Olympiques de Brian Joubert ont commencé<br />
hier. Le gamin de Poitiers se dit à l’envi étranger à la pression,<br />
n’empêche que celle-ci est montée d’un cran avec son<br />
premier test dans la Palavela, puis le tirage au sort qui lui a<br />
attribué un excellent numéro 23. Joubert pénétrera sur la<br />
glace mardi à 22 h 11, après ses concurrents directs (Evgueni<br />
Plushenko n o 2, Jeffrey Buttle n o 5 et Stéphane Lambiel n o 11)<br />
mais avant quelques outsiders (Emanuel Sandhu n o 30). Un<br />
passage dans l’avant-dernier groupe qui semble le satisfaire…<br />
parce qu’il lui épargnera demain un réveil aux<br />
1 « C’est la première bosse bien raide du<br />
parcours. Je l’aime bien. Il faut tirer sur les<br />
bras, ne surtout pas s’affoler et ne pas taper<br />
sur les skis. »<br />
- 16%<br />
+ 20%<br />
+ 18 %<br />
« On est à l’altitude la plus basse (1 620 m). À partir<br />
de là, on a besoin de connaître nos temps de passage,<br />
de gens pour nous encourager. Puis commence un effort<br />
soutenu pendant quatre minutes. La grosse erreur serait<br />
d’attaquer à fond la première bosse . Il faut gérer. »<br />
1<br />
5<br />
4<br />
L A C<br />
3<br />
- 10 %<br />
2<br />
« C’est le début des descentes. J’appelle ça les petits dosd’âne.<br />
Physiquement, ce n’est pas très dur mais il ne faut pas se<br />
relâcher à cause des virages. Si on a mal aux jambes, on peut<br />
facilement perdre l’équilibre vers l’arrière. Il faut tenir une position<br />
aérodynamique pour essayer d’aller le plus loin possible. »<br />
1,8 km<br />
1,2 km<br />
aurores pour le dernier entraînement ! Voilà ce qu’expliquait<br />
le médaillé de bronze des derniers Championnats<br />
d’Europe, à l’humeur badine. Joubert n’était pas plus tendu<br />
la veille au soir puisqu’ils’était même autorisé, pour son premier<br />
jour à Turin, un crochet par la patinoire et le micro de<br />
France Info afin de donner son analyse de la compétition<br />
couples. Hier, sa prise de contact avec l’enceinte olympique<br />
ne lui a donc pas ôté le sourire.<br />
Poussif le matin lors de l’entraînement sur une patinoire<br />
annexe, il fut impeccable lors de sa seconde session, claquant,<br />
par exemple, sa combinaison quadruple triple<br />
boucles piqué dès la première tentative. « Stimulé » par le<br />
titre d’Antoine Dénériaz, le jeune homme avait prévu<br />
d’occuper sa soirée avec les compétitions de short-track.<br />
Joubert ne se bile pas. C’est déjà ça. – J.-B. R.<br />
- 15%<br />
Enchaînement<br />
de descentes<br />
et de virages<br />
Enchaînement<br />
de bosses et plats<br />
pendant environ 4’<br />
« Sa blessure limite sa mobilité, l’empêchant<br />
de sauter, de se réceptionner et de<br />
patiner efficacement et sans risque de<br />
blessure sérieuse », détaillait hier le toubib.<br />
Certes. Mais le clan américain eut<br />
beau marteler qu’il s’agissait d’une nouvelle<br />
blessure, à ne pas relier à celle<br />
(hanchedroite) quil’a privée de compétition<br />
officielle cette saison, le discours<br />
sonnait faux.<br />
Comment, alors, ne pas se souvenir du<br />
débat qui avait agité l’Amérique du patinage<br />
le mois dernier lorsque le comité<br />
olympique avait décidé d’envoyer sa<br />
vedette à Turin malgré son forfait aux<br />
Championnats nationaux ? Kwan a-tellejamaisété<br />
enmesurededéfendreses<br />
chances ?<br />
« Toutcela reste un peu mystérieux,estimait<br />
une confrère américaine. En même<br />
temps, on l’a vue à l’entraînement il y a<br />
deux semaines et elle était bien. Et elle<br />
fait ce qu’elle avait toujours dit : déclarer<br />
forfait si elle ne sentait pas à 100 %. »<br />
Soit.<br />
Mais NBC, dont elle était l’une des têtes<br />
d’affiche pour cette campagne olympique<br />
(avant même que sa sélection soit<br />
entérinée) et qui comptait sur des<br />
audiences record, n’aurait que modérément<br />
goûté que sa star ne fasse pas le<br />
voyage à Turin. Quitte à déclarer forfait<br />
sur place… « Le mieux que j’ai à faire,<br />
c’est de rentrer à la maison », concluait<br />
hier Michelle Kwan. Elle croisera Emily<br />
Hugues (sœur de Sarah, championne<br />
olympique en titre), troisième des Championnats<br />
des États-Unis et première remplaçante.<br />
« Michelle Kwan représente plus pour le<br />
Comité olympique américain qu’aucun<br />
autreathlète,c’est unepertepourlepays<br />
tout entier », déclarait, avec une mine<br />
d’enterrement, le président du Comité<br />
olympique US, Peter Ueberroth. Parfois,<br />
il faut savoir s’arrêter.<br />
JEAN-BAPTISTE RENET<br />
- 24%<br />
« Dans ces deux virages, il faut<br />
foncer et surtout ne pas flipper à cause de<br />
la vitesse accumulée. Au premier tour, on a<br />
un peu peur de ce qu’on va trouver : la<br />
neige a peut-être changé entre l’entraînement<br />
et la course. Bien négocier ces virages,<br />
c’est gagner du temps facilement. »<br />
Après une bonne suée sur le chantier, regardez les autres transpirer sur écran plasma.<br />
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LUNDI 13 FÉVRIER 2006 PAGE 9<br />
Dos-d’âne<br />
(que Bailly<br />
aime)<br />
Attention<br />
2<br />
Descente<br />
Montée<br />
Leo Burnett.
JEUX OLYMPIQUES<br />
LUGE HOMMES<br />
Zöggeler fait chanter l’Italie<br />
ET SOUDAIN, une clameur monta.<br />
Pas besoin d’être devin, les tifosi<br />
saluaient la première médaille d’or<br />
de l’Italie dans « ses » Jeux et remerciaient<br />
le lugeur Armin Zöggeler,<br />
trente-deux ans, d’avoir répondu à<br />
tant d’attentes. Grand favori de<br />
l’épreuve monoplace qui s’achevait<br />
hier à Cesana, le glisseur, déjà champion<br />
olympique en 2002 et vainqueur<br />
de quatre des sept étapes de<br />
Coupe du monde cette saison, a<br />
pourtant peiné hier lors des deux<br />
ultimes descentes (2e puis 5e ). Mais<br />
le désormais quadruple médaillé<br />
olympique (il faut ajouter le bronze<br />
de Lillehammer et l’argent de Nagano)a<br />
su résister àla menace du Russe<br />
Albert Demtschenko. Pour 110 millièmes<br />
de seconde…<br />
En arrière plan, le légendaire Georg<br />
Hackl, triple champion olympique en<br />
1992, 1994 et 1998, recevait un<br />
« enneigement » sans fleurs ni couronne.<br />
Le lugeur allemand, 7e hier, se<br />
retire pour de bon des toboggans de<br />
glace à l’âge de trente-neuf ans. «Je<br />
ne comprends pas, je n’ai jamais pu<br />
faire un seul bon départ, regrettait-il.<br />
C’est comme ça… » Il s’en va, les<br />
armoires pleines d’or et de gloire. –<br />
F. Be.<br />
SHORT-TRACK<br />
La revanche<br />
de la Corée du Sud<br />
TURIN –<br />
de notre correspondant<br />
LE 20 FÉVRIER 2002, aux JO de Salt Lake<br />
City, Kim Dong-sung, de la Corée du Sud,<br />
franchit en tête la ligne d’arrivée du 1 500<br />
mètres. Il souriait, faisait virevolter le drapeau<br />
national. Quand soudain il fut disqualifié<br />
pour avoir changé de ligne. Cette sanction,<br />
plus que limite, fut rejetée par la<br />
quasi-totalité des autres acteurs dela finale.<br />
Le comité olympique sud-coréen tenta<br />
ensuite tous les recours possibles et inimaginables.<br />
Toute la Corée du sud se mobilisa<br />
aussi de manière incroyable afin que justice<br />
soit rendue. En vain.<br />
C’est seulement hier soir, à 22 h 10, à Turin,<br />
que les Sud-Coréens ont chassé le cauchemar<br />
américain. Ahn Hyun-soo, vainqueur de<br />
la Coupe du monde 2005-2006, épingla<br />
l’œil noir avec maestria, balança la malédiction<br />
vieille de quatre ans au fin fond du<br />
ravin. Ahn premier, devant Apolo Anton<br />
Ohno, pensez-vous sûrement… Le duel<br />
entre le sud-Coréen et l’Américain était<br />
attendu par toute la planète. Mais l’évi-<br />
CESANA PARIOL. – Armin Zöggeler lève le poing et surgit en pleine lumière pour donner à l’Italie<br />
sa première médaille d’or de ces Jeux. (Photo Mladen Antonov/AFP)<br />
1 500 M HOMMES<br />
dence a été balayée. Ohno, qui avait profité<br />
de la disqualification de Kim en 2002 pour<br />
empocher l’or, tel un gamin turbulent chapardant<br />
une pomme dans le jardin d’un<br />
papy, n’a même pas réussi hier à atteindre la<br />
finale. Dire que les supporters américains<br />
avaient envahi le Palavela pour pousser<br />
Apolo vers les étoiles… Le beau gosse, une<br />
star aux États-Unis, a glissé en demi-finale à<br />
un peu moins de deux tours de la fin. Même<br />
s’il n’a pas chuté, il a été largement retardé.<br />
Sans cet incident, il aurait pu rejoindre tranquillement<br />
le clan des finalistes.<br />
« Le short-track est une discipline merveilleuse,<br />
confia-t-il pourtant ensuite. Tout est<br />
toujours possible. Ce sport, c’est aussi de la<br />
loterie. Là, j’ai perdu. J’ai fait une faute.<br />
Vous voulez que je m’en prenne à qui ? »<br />
Ahn gagna devant son compatriote Lee Hosuk,<br />
puis ne montra quasiment aucun signe<br />
de joie. « Je suis heureux » , déclara-t-il,<br />
voix basse, presque inaudible, visage<br />
comme envahi par une infinie tristesse. Le<br />
chat noir de Salt Lake City miaulait-il encore<br />
dans les parages ?<br />
YOANN RIOU<br />
Tous les lundis, à 19h00...<br />
Match Retour.<br />
CURLING<br />
C’est grand ouvert<br />
ALLEZ DÉNICHER D’AVANCE, alors que commencent, aujourd’hui à la<br />
patinoire de Pinerolo, les tournois olympiques de curling, une escouade grandissime<br />
favorite… Bon courage. Chez ces messieurs, la raison balance entre<br />
les vieux grognards de Norvège, tenants du titre et rois d’Europe en exercice,<br />
et le Canada, champion du monde l’an dernier. Mais les États-Unis, la Grande-<br />
Bretagne ou encore la Suisse et la Suède ont les dents longues. Chez ces<br />
dames, les faveurs se portent plus volontiers sur la Suède de l’expérimentée<br />
Anette Norberg, championne du monde en 2005 et victorieuse des cinq derniers<br />
Championnats d’Europe, et sur le Canada, annoncé diablement armé.<br />
Mais le très jeune quintet US et davantage encore la Grande-Bretagne pourraient<br />
brouiller les cartes.<br />
SKELETON<br />
CAVORET EN RÉGLAGES. – Après quatre journées de travail domestique à La<br />
Plagne en début de semaine dernière et un crochet par Turin pour la cérémonie<br />
d’ouverture, Philippe Cavoret s’apprête à entrer pour de vrai dans les Jeux. C’est<br />
aujourd’hui, àCesana, que commencent les séances d’entraînement du skeleton à<br />
raison de deux descentes quotidiennes jusqu’à mercredi. « Vivement qu’on y soit,<br />
s’impatientait hier le seul Français engagé. Ce n’est jamais simple d’être sur place<br />
et d’attendre. Ça fait tellement longtemps que je ne pense qu’à ça. De lundi<br />
(aujourd’hui) à mercredi, l’idée est de se mettre la piste dans la tête, de connaître<br />
par cœur tous les points techniques et d’entrer dans la phase de concentration. Je<br />
vais aussi en profiter pour fignoler les derniers ajustements de matérielet trancher<br />
entre les deux paires de patins que j’ai apportées ici. » Une fois tout réglé, il sera<br />
l’heure, vendredi prochain, de plonger dans la compétition. – F.Be.<br />
RIO MAVUBA est l’invité de Vincent Couëffé<br />
et de Vincent Duluc.<br />
Les experts de l’info sportive sont sur L’ÉQUIPE TV.<br />
Disponible sur , le Câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr<br />
PROGRAMME<br />
PATINAGE<br />
ARTISTIQUE<br />
COUPLES<br />
AUJOURD’HUI : 19 heures, programme libre.<br />
Palavela (au sud-est de Turin, à l’intérieur du<br />
District olympique du Lingotto ; capacité :<br />
8 285 places). Patinoire : 60 m × 30 m.<br />
Après le programme court samedi, tous les<br />
couples disputent aujourd’hui le programme<br />
libre (4 min 30 sec, +/– 10 sec). – 20 couples<br />
engagés.<br />
❏ JO 2002 : 1. Berezhnaïa-Sikharulidze (RUS)<br />
et Sale-Pelletier (CAN) ; 3. Shen Xue - Zhao<br />
Hongbo (CHN).<br />
❏ CM 2005 : 1. Totmianina-Marinin (RUS) ; 2.<br />
Petrova-Tikhonov (RUS) ; 3. Zhang Dan -<br />
Zhang Hao (CHN) ; … 13. Pla-Bonheur.<br />
❏ Champions olympiques. – 1908 :<br />
Hubler-Burger (ALL). 1920 : L. Jakobsson-W.<br />
Jakobsson (FIN). 1924 : Engelmann-Berger<br />
(AUT). 1928 : A. Brunet-P. Brunet. 1932 :<br />
A. Brunet-P. Brunet. 1936 : Herber-Baier<br />
(ALL). 1948 : Lannoy-Baugnet (BEL). 1952 : R.<br />
Falk-P. Falk (RFA). 1956 : Schwarz-Oppelt<br />
(AUT). 1960 : Wagner-Paul (CAN). 1964 :<br />
Belousova-Protopopov (URS). 1968 : Belousova-Protopopov.<br />
1972 : Rodnina-Oulanov<br />
(URS). 1976 : Rodnina-Zaitsev (URS). 1980 :<br />
Rodnina-Zaitsev. 1984 : Valova-Vassiliev<br />
(URS). 1988 : Gordeieva-Grinkov (URS). 1992 :<br />
Mishkutienok-Dmitriev (CEI). 1994 : Gordeieva-Grinkov<br />
(RUS). 1998 : Kazakova-Dmitriev<br />
(RUS). 2002 : Berezhnaïa-Sikharulidze (RUS) et<br />
Sale-Pelletier (CAN).<br />
❏Médaillés français. – 1924 : 3 e , A.Brunet-<br />
P. Brunet ; 1928 : 1 er , A. Brunet-P. Brunet ;<br />
1932 : 1 er , A. Brunet-P. Brunet.<br />
❏ Ordre de passage des principaux<br />
engagés : Obertas-Slavnov (RUS), Shen Xue-<br />
Zhao Hongbo (CHN), Savchenko-Szolkowy<br />
(ALL), Inoue-Baldwin (USA), Petrova-Tikhonov<br />
(RUS), Pang Qing-Tong Jian (CHN), Totmianina-Marinin<br />
(RUS), Zhang Dan-Zhang Hao<br />
(CHN).<br />
❏ Français engagés : Pla-Bonheur.<br />
❏ Principaux absents : aucun.<br />
❏ Finale du Grand Prix 2006 : 1. Totmianina-Marinin<br />
(RUS) ; 2. Zhang Dan-Zhang Hao ;<br />
3. Savchenko-Szolkowy (ALL).<br />
❏ Championnats d’Europe 2006 : 1. Totmianina-Marinin<br />
(RUS) ;2. Savchenko-Szolkowy<br />
(ALL) ; 3. Petrova-Tikhonov (RUS) ; …<br />
6. Pla-Bonheur.<br />
PATINAGE<br />
DE VITESSE<br />
500 M HOMMES<br />
AUJOURD’HUI :15 h30, 1 re manche ;18 h50,<br />
2 e manche.<br />
Oval Lingotto (à Turin, dans le quartier du Lingotto,<br />
à proximité du village olympique ; capacité<br />
de 8 463 places).<br />
Les courses se disputent en deux manches. Le<br />
meilleur chrono à l’addition des deux temps<br />
l’emporte. – 38 engagés.<br />
❏ JO 2002 : 1. Fitzrandolph (USA) ; 2. Shimizu<br />
(JAP) ; 3. Carpenter (USA).<br />
❏ CM 2005 : 1. Ushiyama (JAP) ; 2. Davis<br />
(USA) ; 3. Hedrick (USA).<br />
❏ Champions olympiques. – 1924 : Jewtraw<br />
(USA). 1928 : Evensen (NOR). 1932 : Shea<br />
(USA). 1936 : Ballangrud (NOR). 1948 : Helgesen<br />
(NOR). 1952 : Henry (USA). 1956 : Grishin<br />
(URS). 1960 : Grishin (URS). 1964 : 1. McDermott<br />
(USA). 1968 : Keller (ALL). 1972 : Keller<br />
(ALL). 1976 : Kulikov (URS). 1980 : Heiden<br />
(USA). 1984 : Fokichev (URS). 1988 : Mey<br />
(RDA). 1992 : Mey (ALL). 1994 : Golubev (RUS).<br />
1998 : Shimizu (JAP). 2002 : Fitzrandolph<br />
(USA).<br />
❏ Médaillés français : aucun.<br />
❏ Principaux engagés : Kato (JPN), Dorofeyev<br />
(RUS), Cheek (USA), Wotherspoon<br />
(CAN), Carpenter et Fitzrandolph (USA), Lee<br />
Kang-seok (CDS).<br />
❏ Aucun Français engagé.<br />
❏ Principaux absents : aucun.<br />
❏ Vainqueurs cette saison en Coupe du<br />
monde (500 m) : Kato (JPN), 3 fois ; Cheek<br />
(USA) et Dorofeyev (RUS), 2 fois ; Lee (CDS),<br />
Wotherspoon (CAN) et Yu Fengtong (CHN), 1<br />
fois.<br />
❏ Coupe du monde 2006 (500 m, après 10<br />
épreuves) : 1. Dorofeyev (RUS), 525 points ; 2.<br />
Cheek (USA), 510 ; 3. Lee Kang-seok (CDS),<br />
446.<br />
JUDO TOURNOIDEPARIS<br />
HOMMES<br />
❏ – 81 kg. – Finale : Maddaloni (ITA) b.<br />
Song Dae-nam (CDS), ippon. Matches pour<br />
les troisièmes places : Ono (JAP) b. Shundzikau<br />
(BLR), ippon ; Krawczyk (POL) b. Gadzhiev<br />
(RUS), ippon. Finales de tableaux :<br />
Song Dae-nam b. Krawczyk, waza-ari ; Maddaloni<br />
b. Ono, ippon.<br />
Belliard, Roux, Wolska et Zahirovic, non<br />
classés<br />
❏ – 90 kg. – Finale : Hwang Hee-tae (CDS)<br />
b. Khaldoun, waza-ari. Matches pour les<br />
troisièmes places : Demontfaucon b. Grekov<br />
(UKR), yuko ; Kukharenka (BLR) b. Pershin<br />
(RUS), ippon. Finales de tableaux :<br />
Khaldoun b. Grekov, ippon ; Hwang Hee-tae<br />
b. Pershin, waza-ari.<br />
Khaldoun b. Gordon (GBR), ippon ; b. Nabiev<br />
CURLING<br />
(OUZ), ippon ; b. Pessanha (BRE), yuko.<br />
Demontfaucon battu par Hwang Hee-tae,<br />
yuko ; b. Tkemaladze (GEO), ippon ; b. Pinske<br />
(ALL), ippon ; b. Asrankulov (TJK), ippon.<br />
Dafreville et Stiegelmann, non classés.<br />
❏ – 100 kg. – Finale : Gasymov (RUS) b.<br />
Yoo Kwang-sun (CDS), waza-ari. Matches<br />
pour les troisièmes places : Bubon (UKR)<br />
b. Kizilashvili (GEO), ippon ; Anai (JAP) b. Bloshenko<br />
(UKR), yuko. Finales de tableaux :<br />
Yoo Kwang-sun b. Bloshenko, yuko ; Gasymov<br />
b. Bubon, ippon.<br />
Bournisien, Fabre, Maret et Traineau, non<br />
classés.<br />
❏ + 100 kg. – Finale : Takaï (JAP) b. Khanjaliashvili<br />
(GEO), ippon. Matches pour les<br />
troisièmes places : Polyanskyy (UKR) b.<br />
Chedly (TUN), waza-ari ; Mikhaylin (RUS) b.<br />
1 (15 heures)<br />
-1 (10 heures)<br />
Half-pipe femmes,<br />
qualifications à 10 heures,<br />
finale à 14 heures.<br />
Bardonecchia<br />
Cesana San Sicario<br />
Sauze d’Oulx<br />
France<br />
avec<br />
Pragelato g<br />
Luge femmes,<br />
1re et 2e Cesana Pariol Sestrières<br />
(à à partir de 16 heures)<br />
4<br />
manches.<br />
0<br />
(12 h)<br />
Combiné hommes, s<br />
descente<br />
d’entraî aînement. în<br />
Robin, ippon. Finales de tableaux : Khanjaliashvili<br />
b. Mikhaylin, koka ; Takaï b. Chedly,<br />
ippon.<br />
Robin, 5 e ; Bonvoisin, Ciaravino et Pin, non<br />
classés.<br />
FEMMES<br />
❏ – 70 kg. – Finale : Jacques (BEL) b.<br />
Boehm (ALL), ippon Matches pour les troisièmes<br />
places : Bosch (HOL) b. Watanabe<br />
(JAP), ippon ; Pryshchepa (UKR), b. Castillo<br />
(ESP) ippon. Finales de tableaux : Jacques<br />
b. Bosch, ippon ; Boehm b. Castillo, yuko.<br />
Emane, 7 e ; Morlot, Le Bris et Poli, non<br />
classées.<br />
❏ – 78 kg. – Finale : Lebrun b. Laborde<br />
(CUB), koka. Matches pour les troisièmes<br />
places : Mentouopou b. Matrosova (UKR),<br />
Snowboard Cécile ALZIN ALZINA LZI<br />
(half-pipe) Doriane ne VIDAL<br />
Sophie Soph Sophie RODRIGUEZ ROD<br />
Biathlon Sandrine BAILLY<br />
(15 km) Florence ence BAVEREL<br />
Sylvie ylvie B BBÉCAERT<br />
CAERT<br />
Delphine PERETTO<br />
Couples Cou Couples p<br />
Patin atinage Marylin Ma PLA<br />
artistique a<br />
Yannick BONHEU BONHEUR<br />
(prog. libre) re)<br />
2<br />
LES FRAN FRANÇAIS AIS DU JOUR<br />
Femmes<br />
(à à partir de 112<br />
2 heures)<br />
Biathlon,<br />
15 km femmes.<br />
Pinerolo<br />
0 2km<br />
Sur la bonne voie<br />
Céline Lebrun (– 78 kg) et Anne-Sophie Mondière (+ 78 kg) ont superbement conclu<br />
un tournoi parisien encourageant pour les Bleus.<br />
S’IL NE FALLAIT retenir que deux images de la journée<br />
d’hier, à Bercy, ce serait certainement, d’une<br />
part, celle du bonheur éclatant de Céline Lebrun à<br />
l’issue de sa victoire (koka), en finale et en mort<br />
subite, sur la très réputée Cubaine Laborde, championne<br />
du monde 2005 des – 78 kg et médaillée de<br />
bronze aux JO 2004. Un succès, obtenu dans la foulée<br />
de la superbe troisième place de Géraldine Mentouopou<br />
(19 ans, – 78 kg également), qui fait désormais<br />
de « Doudou » la recordwoman des lauréates au<br />
Tournoi de Paris, après ses acquis de 1997, 2001,<br />
2004 et 2005. « Face à Laborde, j’ai bien maîtrisé le<br />
face-à-face, jugeait à juste titre la sociétaire<br />
d’Orléans. C’est un rêve qui se réalise. »<br />
Ce serait forcément, d’autre part, les yeux humides<br />
d’Anne-Sophie Mondière sur la plus haute marche du<br />
podium des + 78 kg après sa joute pleine de maîtrise<br />
auxdépens de l’AllemandeKatrinBeinroth, troisième<br />
des derniers Championnats d’Europe. Une « Anne-<br />
So » qui a pris « une dimension interplanétaire<br />
depuis les Mondiaux 2005 », selon Christophe Brunet,<br />
le responsable du secteur féminin.<br />
« Le bronze, l’argent, l’or… J’aurai tout connu ici,<br />
jubilait la double médaillée de bronze mondiale.<br />
Aujourd’hui (hier), j’ai atteint ce que je voulais : ne<br />
pas tomber et travailler intelligemment la prise de<br />
garde. J’ai utilisé les règles d’arbitrage et j’ai marqué<br />
sur tous les combats. »<br />
À l’instar de Frédéric Demontfaucon (3 e ), en passe<br />
semble-t-il de recouvrer son judo tout en mouvement<br />
HOMMES<br />
AUJOURD’HUI : début de la phase préliminaire.<br />
MARDI 21 FÉVRIER : 14 et 19 heures, demifinales.<br />
JEUDI 23 FÉVRIER : 13 heures, match pour la<br />
3 e place ; 19 heures, finale.<br />
Pinerolo Palaghiaccio (42 km au sud-ouest de<br />
Turin ; capacité de 2 982 places).<br />
Dix équipes s’affrontent lors de la phase préliminaire.<br />
Chaque équipe rencontre toutes les<br />
autres. Les quatre meilleures du classement<br />
accèdentauxdemi-finales(la 1 re contrela4 e etla<br />
2 e contre la 3 e ) avant la finale.<br />
❏ JO 2002 : 1. Norvège ; 2. Canada ; 3. Suisse ;<br />
… 10. France.<br />
❏ CM 2005 : 1. Canada ; 2. Écosse ; 3. Allemagne.<br />
❏ Champions olympiques. – 1998 : Suisse.<br />
2002 : Norvège.<br />
❏ Médaille française : aucune.<br />
❏ Principaux engagés : Norvège, Canada,<br />
États-Unis, Grande-Bretagne.<br />
❏ Principaux absents : aucun.<br />
❏ Pas d’équipe de France.<br />
FEMMES<br />
AUJOURD’HUI : début de la phase préliminaire.<br />
MARDI 21 FÉVRIER : 14 heures, demi-finales.<br />
MERCREDI 22 FÉVRIER : 13 heures, match<br />
pour la 3 e place ; 19 heures, finale.<br />
Pinerolo Palaghiaccio (42 km au sud-ouest de<br />
Turin ; capacité de 2 982 places).<br />
Dix équipes s’affrontent lors de la phase préliminaire.<br />
Chaque équipe rencontre toutes les<br />
autres. Les quatre meilleures du classement<br />
accèdentauxdemi-finales(la 1 re contrela4 e etla<br />
2 e contre la 3 e ) avant la finale.<br />
❏ JO 2002 : 1. Grande-Bretagne ; 2. Suisse ;<br />
3. Canada.<br />
❏ CM 2005 : 1. Suède ; 2. États-Unis ; 3. Norvège.<br />
❏ Champions olympiques. – 1998 : Canada.<br />
2002 : Grande-Bretagne.<br />
❏ Médaille française : aucune.<br />
❏ Principales engagées : Suède, Canada,<br />
Grande-Bretagne, États-Unis.<br />
❏ Principales absentes : aucune.<br />
❏ Pas d’équipe de France.<br />
BIATHLON<br />
15 KM FEMMES<br />
AUJOURD’HUI : 12 heures.<br />
Cesana San Sicario (97 km à l’ouest de Turin).<br />
Le 15 km alterne cinq tours de piste de 3 km et<br />
quatre séances de cinqtirs : après chaque boucle,<br />
les biathlètes s’arrêtent au stand de tir, dans des<br />
positions imposées (successivement couchédebout-couché-debout),<br />
avant de conclure<br />
l’épreuve par un dernier tour de l’anneau.<br />
Chaque cible manquée se traduit par une minute<br />
de pénalité. La gagnante est celle qui a réalisé le<br />
meilleur temps, pénalités incluses.<br />
Altitude : entre 1 618 m et 1 680 m. Dénivelé<br />
total : 135 m. 82 engagées.<br />
❏ JO 2002 : 1. Henkel (ALL) ; 2. Poirée (NOR) ;<br />
3. Forsberg (SUE)…11. Baverel ; 16. Becaert ;<br />
21. Niogret ; 26. Burlet.<br />
❏ CM 2005 : 1. Henkel (ALL) ; 2. Sun (CHN) ; 3.<br />
Tjörhom (NOR) ; 4. Bailly… 11. Baverel ; 12.<br />
Peretto.<br />
❏ Championnes olympiques. – 1992 :<br />
Misersky (ALL). 1994 : Bédard (CAN). 1998 :<br />
Dafovska (BUL). 2002 : Henkel (ALL).<br />
❏ Médaillée française. – 1994 : 2 e , Briand.<br />
❏ Ordre de passage des principales<br />
engagées : 12 h 3’ : Wilhelm (ALL). 12 h 4’30’’ :<br />
Zubrilova (BLR). 12 h 5’ : Henkel (ALL).<br />
12 h 7’30’’ : Ishmouratova (RUS). 12 h 8’30 : Tjörhom<br />
(NOR). 12 h 9’ : Disl (ALL). 12 h 13’30’’ : Poirée<br />
(NOR). 12 h 14’ : Bogali (RUS). 12 h 16’ : Glagow<br />
(ALL). 12 h 18’ : Baverel. 12 h 19’ : Bailly.<br />
12 h 21’ : Olofsson (SUE). 12 h 22’ : Pyleva (RUS).<br />
❏ Autres Françaises engagées : 12 h 4’ :<br />
Bécaert. 12 h 34’30’’ : Peretto.<br />
❏ Principales absentes : Zaitseva (RUS, non<br />
sélectionnée) ; Apel (ALL, non sélectionnée) ;<br />
Forsberg (SUE, retraitée).<br />
❏ Vainqueurs cette saison en Coupe du<br />
monde (15 km) : Ishmouratova (RUS), 1 fois ;<br />
Olofsson (SUE), 1 fois.<br />
❏ Coupe du monde générale 2006 (après<br />
14 épreuves) : 1. Wilhelm (ALL), 545 pts ; 2. Disl<br />
(ALL), 425 ; 3. Olofsson (SUE), 375 ; 4. Bailly,<br />
375…20.Baverel,158 ;22.Becaert,119 ;31.<br />
Gros, 93 ; 51. Peretto, 23.<br />
et en inspiration. Un sentiment que ne trouble pas le<br />
très court (yuko en mort subite) revers du garçon<br />
concédé face au Sud-Coréen Hwang Hee-tae, champion<br />
du monde 2003 des – 90 kg, à l’occasion de sa<br />
première confrontation dominicale. Hwang Hee-tae,<br />
toujours, qui privera plus tard Meheddi Khaldoun<br />
(waza-ari), impressionnant de puissance tout au long<br />
de son parcours, d’un sacre en finale.<br />
Traineau fait parler de lui<br />
LUGE<br />
MONOPLACE FEMMES<br />
AUJOURD’HUI : 16 heures, 1 re manche ;<br />
17 h 40, 2 e manche.<br />
DEMAIN : 16 heures, 3 e manche ; 17 h 40,<br />
4 e manche.<br />
Cesana Pariol (90 km à l’ouest de Turin).<br />
L’athlète descend la piste en position allongée,<br />
sur le dos. La victoire revient à celle qui obtient<br />
le meilleur temps cumulé sur les quatre<br />
manches. – 31 engagées.<br />
❏ JO 2002 : 1. Otto (ALL) ; 2. Niedernhuber<br />
(ALL) ; 3. Kraushaar (ALL) ; … 24. Ougier.<br />
❏ CM 2005 : 1. Otto (ALL) ; 2. Niedernhuber<br />
(ALL) ; 3. Wischnewski (ALL).<br />
❏ Championnes olympiques. – 1964 :<br />
Enderlein (RDA). 1968 : Lechner (ITA). 1972 :<br />
Müller (RDA). 1976 : Schumann (RDA). 1980 :<br />
Zozulya (URS). 1984 : Martin (RDA). 1988 :<br />
Martin (RDA). 1992 : Neuner (AUT). 1994 :<br />
Weissensteiner (ITA). 1998 : Kraushaar (ALL).<br />
2002 : Otto (ALL).<br />
❏ Principales engagées : Otto, Kraushaar,<br />
Hüfner (ALL) ; Oberstolz-Antonova (ITA) ;<br />
Yakushenko (UKR) ; Halder (AUT) ; Zablocki<br />
(USA).<br />
❏ Aucune Française engagés.<br />
❏ Principale absente : Niedernhuber (ALL,<br />
non sélectionnée).<br />
❏ Vainqueurs cette saison en Coupe du<br />
monde : Kraushaar (ALL), 4 fois ; Otto (ALL),<br />
3 fois ; Hüfner (ALL), 1 fois.<br />
❏ Coupe du monde 2006 (classement<br />
final) : 1. Kraushaar (ALL), 710 points ; 2. Otto<br />
(ALL), 625 ; 3. Hüfner (ALL), 496.<br />
SNOWBOARD<br />
HALF-PIPE FEMMES<br />
AUJOURD’HUI : 10 heures, qualifications<br />
1 re manche ; 11 heures, qualifications<br />
2 e manche ; 14 heures, finale 1 re manche ;<br />
14 h 35, finale 2 e manche.<br />
Bardonecchia (93 km à l’ouest de Turin).<br />
Qualifications : les six premiers de la<br />
1 re manche accèdent directement à la finale,<br />
les six premiers de la 2 e manche les rejoignent.<br />
Les douze concurrents disputent les deux<br />
manches de la finale. La meilleure des deux<br />
notes vaut résultat final.<br />
Longueur du half-pipe : 135 m. Départ :<br />
1 402 m. Arrivée : 1 365 m. Déclivité : 16°. –<br />
34 engagées.<br />
❏ JO 2002 : 1. Clark (USA) ; 2. Vidal ; 3. Reuteler<br />
(SUI).<br />
❏CM 2005: 1.Vidal ;2. Pesko (SUI) ; 3.Teter<br />
(USA) ; … 9. Rodriguez.<br />
❏ Championnes olympiques. – 1998 :<br />
Thost (ALL). 2002 : Clark (USA).<br />
❏ Médaillée française. – 2002 : 2 e , Vidal.<br />
❏ Principales engagées : Vidal, Rodriguez,Alzina,<br />
Teter (USA), Clark (USA), Blailer<br />
(USA), Imai (JAP), Bright (AUS).<br />
❏ Principales absentes : aucune.<br />
❏ Vainqueurs cette saison en Coupe du<br />
monde : Pesko (SUI) et Teter (USA), 2 fois ;<br />
Ligocka (POL), Nakashima (JAP), Imai (JAP) et<br />
Yamaoka (JAP), 1 fois.<br />
❏ Coupe du monde 2006 (après<br />
8 épreuves) : 1. Pesko (SUI), 4 560 points ; 2.<br />
Vidal, 3 000 ; 3. Ligocka (POL), 2 950 ; 4.<br />
Rodriguez, 2 740 ; … 11. Alzina, 1 710.<br />
Beaucoup guettaient aussi, hier, la prestation de Stéphane<br />
Traineau (39 ans). Mais ce n’est pas uniquement<br />
sur le tapis que l’ancien directeur du haut<br />
niveau, débarqué en septembre dernier, a fait parler<br />
de lui, à Bercy. C’est aussi par ses déclarations, au<br />
sortir de sa défaite en repêchages, face au Japonais<br />
Takamasa Anai, champion du monde juniors des<br />
– 100 kg. « Ces derniers temps, ça a été l’enfer, résumait<br />
le champion du monde 1991 des – 95 kg en évoquant<br />
son actualité. J’ai reçu, jeudi et vendredi, des<br />
dizaines de coups de téléphone de la Fédération me<br />
menaçantde m’empêcherdeparticiperau Tournoide<br />
Paris si je ne signais pas une convention d’athlète de<br />
haut niveau qui ne me concerne pas. Ce matin encore<br />
(hier), ils ont également menacé de ne pas me faire<br />
participer si je ne prenais pas un coach de l’équipe<br />
nationale. Ridicule ! Et pour couronner le tout, ils ont<br />
envoyé cinq vigiles pour sortir mon kiné et un copain<br />
qui m’avaient accompagné. C’est quoi ce délire ? On<br />
PROGRAMME DU JOUR<br />
9 HEURES<br />
CURLING : HOMMES et FEMMES,<br />
début de la phase préliminaire.<br />
10 HEURES<br />
SNOWBOARD : half-pipe FEMMES,<br />
qualifications, 1re manche.<br />
11 HEURES<br />
SNOWBOARD : half-pipe FEMMES,<br />
qualifications, 2e manche.<br />
12 HEURES<br />
BIATHLON : 15 km FEMMES.<br />
14 HEURES<br />
SNOWBOARD : half-pipe FEMMES,<br />
finale, 1re manche.<br />
14 H 35<br />
SNOWBOARD : half-pipe FEMMES,<br />
finale, 2e manche.<br />
15 HEURES<br />
HOCKEY SUR GLACE : tournoi<br />
FEMMES, tour préliminaire, Suède-Italie.<br />
15 H 30<br />
PATINAGE DE VITESSE : 500 m<br />
HOMMES, 1re manche.<br />
16 HEURES<br />
LUGE : monoplace FEMMES, 1re manche.<br />
17 H 30<br />
HOCKEY SUR GLACE : tournoi<br />
FEMMES, tour préliminaire, Suisse-<br />
Finlande.<br />
17 H 40<br />
LUGE : monoplace FEMMES, 2e manche.<br />
18 H 50<br />
PATINAGE DE VITESSE : 500 m<br />
HOMMES, 2e manche.<br />
19 HEURES<br />
PATINAGE ARTISTIQUE : COUPLES,<br />
programme libre.<br />
LA MÉTÉO OLYMPIQUE<br />
Turin<br />
a touché le fond. Il est où le fameux code moral du<br />
judo ? »<br />
Des propos pleins de véhémence auxquels Brigitte<br />
Deydier, la directrice technique nationale, ne pouvait<br />
rester indifférente. « Cette signature de convention a<br />
été demandée à tous les athlètes, commentait d’ailleurs<br />
la DTN dans la foulée de l’intéressé. C’est la<br />
règle. Comme est la règle, aussi, que seuls les médecins<br />
et les kinésithérapeutes des équipes de France<br />
sont habilités à s’occuper de nos athlètes. Si Stéphane<br />
prend le fait qu’on lui impose certaines choses<br />
comme de la pression… Ça ressemble à de la mauvaise<br />
volonté. Tout cela n’est pas bien important. Je<br />
préfère parler de ce que j’ai vu ce week-end. Du bilan<br />
satisfaisant des filles, par exemple. Et de l’engagement<br />
supérieur des garçons par rapport à un passé<br />
récent. Les résultats ne sont pas là, globalement,<br />
mais, ça, on s’en doutait. Il reste beaucoup de boulot<br />
chezleshommes. On s’estretrousséles manches et,à<br />
terme, ça devrait payer. On est sur la bonne voie… »<br />
Avec dix podiums au compteur, dont quatre au sommet,<br />
les Français (dont beaucoup, comme Émilie<br />
Lafont, Marie Pasquet, Anthony Rodriguez, Christophe<br />
Humbert, Ghislain Lemaire, Frédéric Lecanu ou<br />
David Larose étaient absents) n’ont pas raté leur très<br />
relevé rendez-vous annuel. Avant les prochains<br />
Championnats d’Europe (en mai, à Tampere, en Finlande),<br />
il leur reste néanmoins un bon bout de route à<br />
faire.<br />
OLLIVIER BIENFAIT<br />
waza-ari ; Nakazawa (JAP) b. Cotton (CAN),<br />
waza-ari. Finales de tableaux : Lebrun b.<br />
Matrosova, koka ; Laborde b. Cotton, yuko.<br />
Lebrun b. Zhang (CHN), shido ; b. Zwiers<br />
(HOL), yuko. Mentouopou battue par Cotton,<br />
ippon ; b. Morico (ITA), forfait ; b. Joung<br />
Geyung-mi (CDS), koka. Louette et Possamaï,<br />
non classées.<br />
❏ + 78 kg. – Finale : Mondière b. Beinroth<br />
(ALL), yuko. Matches pour les troisièmes<br />
places : Shintani (JAP) b. Uilenhoed (HOL),<br />
ippon ; Li (CHN) b. Mathe, ippon. Finales de<br />
tableaux : Mondière b. Li, yuko ; Beinroth b.<br />
Uilenhoed, ippon.<br />
Mondière b. Harteveld (HOL), yuko ; b. Bozhila<br />
(BUL), ippon. Mathe, 5 e ; Ramanich et<br />
Waldet, non classées.<br />
PAGE 10 LUNDI 13 FÉVRIER 2006
CYCLISME TOURMÉDITERRANÉEN<br />
L’envol de Dessel<br />
Après deux ans de galères, le Français a renoué avec le succès.<br />
Enrouteversdenouvellesresponsabilités?<br />
SAN REMO –<br />
de notre envoyé spécial<br />
DU SOLEIL, DES PALMIERS, des<br />
vaguelettes qui viennent mourir sans<br />
regret sur le sable brun. Et puis un<br />
sourire grand comme ça, celui de<br />
Cyril Dessel, vainqueur hier d’un<br />
Tour Méditerranéen achevé dans le<br />
cadre magique de San Remo. «Jene<br />
sais pas vraiment comment exprimer<br />
ma joie, avouait le Stéphanois,<br />
assailli par les bourrades de ses coéquipiers.<br />
Quand j’ai vu le palmarès<br />
de cette course, j’ai pensé qu’il n’y<br />
avait que des champions et que ce<br />
serait extraordinaire de les rejoindre.<br />
Ça m’a rajouté de la pression. Mais<br />
après tant de galères, j’ai l’impression<br />
que cette victoire est un nouveau<br />
départ. » Jusqu’au bout Dessel<br />
a tremblé pour son beau maillot<br />
jaune. Car le final de l’étape, le<br />
même que le peloton empruntera<br />
dans un mois pour Milan - San<br />
Remo, a donné lieu comme prévu à<br />
une jolie bagarre. « C’était trèsstressant.<br />
Il ya eubeaucoup d’attaques et<br />
comme mon avance était mince, il<br />
fallait être vigilant.Mais mescoéquipiers<br />
ont été costauds pour tenir la<br />
barre. Cette victoire est un peu la<br />
leur, mais je ne l’ai savourée que<br />
dans les deux cents derniers<br />
mètres. »<br />
Leader<br />
sur Paris-Nice ?<br />
Pourtant, le coureur d’AG2R Prévoyance<br />
s’est montré conquérant<br />
quand, dans le Poggio, attaqués par<br />
un peloton compact qui venait<br />
d’avaler les derniers rescapés de<br />
l’échappée du jour (dont l’élégant<br />
Yannick Talabardon), les coureurs de<br />
la Française des Jeux ont secoué le<br />
cocotier. « Lövkvist a pris les choses<br />
en main avec Gilbert dans sa roue,<br />
racontait le vainqueur. J’étais très<br />
bien et je me suis glissé en troisième<br />
position. En haut, je bascule même<br />
en deuxième derrière Gilbert. » Le<br />
scénario parfait car, du regroupement<br />
général à deux kilomètres de<br />
l’arrivée allait surgir Elia Rigotto,<br />
jeune sprinteur italien de Milram, qui<br />
privait du même coup son leader Erik<br />
Zabel d’une première victoire.<br />
Le Tour Med a donc consacré Cyril<br />
Dessel, 31 ans, professionnel depuis<br />
ATHLÉTISME<br />
2000 chez Jean Delatour, passé en<br />
2003 chez Phonak et recueilli en<br />
2005 par Vincent Lavenu après une<br />
querelle avec les dirigeants suisses<br />
(ilsl’avaient écarté du Tourde France<br />
pour des raisons diplomatiques avec<br />
l’Espagne). Un coureur que connaît<br />
parfaitement Julien Jurdie, qui a partagé<br />
le même maillot du VC Vaulxen-Velin<br />
et qui cumule désormais<br />
chez AG2R les fonctions de directeur<br />
sportif et d’entraîneur. « C’est quelqu’un<br />
de très attachant et de très<br />
sérieux. Il ne fait pas de bruit mais il<br />
aime prendre ses responsabilités<br />
même s’il sait bien que, dans<br />
l’équipe, il n’a pasvraiment un statut<br />
de leader. Par exemple, cette<br />
semaine, lorsdes briefings, il a pris la<br />
ESCRIME COUPEDUMONDE–ÉPÉEHOMMES<br />
Jérôme Jeannet se rassure<br />
LES COMPÉTITIONS par équipes, ça<br />
sert aussi à ça. Se rattraper ou se rassurer<br />
après une prestation individuelle<br />
ratée. Pour Jérôme Jeannet, éliminé la<br />
veille en trente-deuxièmes de finale, la<br />
journée d’hier a permis d’effectuer de<br />
beaux relais avec l’équipe de France<br />
d’épée, finalement troisième de cette<br />
Coupe du monde à Doha (Qatar), en<br />
dépit des absences volontaires de<br />
Fabrice Jeannet et d’Éric Boisse, pourtant<br />
vainqueur la veille.<br />
Handicapé depuis plusieurs semaines<br />
par une tendinite à une épaule, Jérôme<br />
Jeannet a réussi quelques beaux coups,<br />
permettant d’abord aux Français de<br />
revenir de 15-18 à 24-22 face aux Suédois,<br />
avant de prendre le meilleur sur la<br />
champion du monde russe Pavel Kolobkov5<br />
touchesà 1en quart de finale.Une<br />
performance qui replaça les Français<br />
dans le coup pour un match qui se<br />
gagna à la mort subite.<br />
parole avec autorité. Ça a beaucoup<br />
rassuré les mecs. Il aime la pression<br />
quand c’est pour la gagne mais il est<br />
aussi capable de faire le job avec<br />
cœur pour les autres. Il a beaucoup<br />
souffert ces deux dernières années.<br />
Mais jamais il n’a douté. »<br />
Cette victoire (la première pour un<br />
Français dans le Tour Med depuis<br />
Laurent Jalabert en 2000) risque fort<br />
de le faire changer de statut. Même<br />
s’il préférait se lajouer modeste hier :<br />
« Quand Vincent m’a engagé, il m’a<br />
dit qu’il croyait en moi pour mener<br />
l’équipe dans les petites courses à<br />
étapes. Jusqu’ici, je n’avais pas pu<br />
saisir ma chance et j’étais frustré.<br />
Cette année, il y a des grands leaders<br />
chez nous (Moreau et Mancebo) et je<br />
Mesnil voltige à nouveau<br />
À un mois des Mondiaux en salle, le perchiste bordelais refait parler de lui<br />
grâce à sa victoire avec 5,75 m, samedi à Épinal.<br />
DANS UNE DISCIPLINE où les jeunes loups<br />
(Charles Andureu, Jérôme Clavier, Damiel Dossevi…)<br />
peinent depuis le début de l’hiver à imposer<br />
leur loi à un retraité de fraîche date (Jean Galfione),<br />
l’étincelle ne pouvait venir que de lui. Lui, c’est<br />
Romain Mesnil, vingt-huit ans, un funambule hors<br />
pair capable du meilleur, mais aussi du pire. En juillet<br />
dernier, il avait vécu comme une « injustice »<br />
d’être écarté des Mondiaux d’Helsinki pour avoir<br />
répondu trop tardivement aux critères fédéraux.<br />
Freiné par une pubalgie à l’automne,puis une talonnade<br />
au début du mois dernier, il vient de se rappeler<br />
au bon souvenir de tous en s’imposant avec<br />
Mais face à un vieux briscard comme<br />
Kolobkov, Jean-Michel Lucenay se<br />
montra un peu tendre et concéda<br />
l’ultime touche 26-25. « Il était dans<br />
une situation délicate, concède l’entraîneur<br />
national Stéphane Riboud. Il<br />
n’était pas prévu qu’il finisse face à<br />
Kolobkov, mais Ulrich (Robeiri) qui<br />
devait initialement terminer n’était pas<br />
dans un grand jour, et j’ai préféré le<br />
remplacer par Jean-Michel. »<br />
Dans le match pour la troisième place<br />
face à l’Italie, Gauthier Grumier, Jean-<br />
Michel Lucenay et Jérôme Jeannet ont<br />
suis prêt à travailler pour eux. Mais<br />
tant qu’ils ne seront pas à pleine carburation,<br />
il y aura des cartes à jouer.<br />
À moi de prouver que ce n’est pas un<br />
accident. »<br />
Samedi prochain au Tour du Haut<br />
Var puis sur les routes de Paris-Nice,<br />
il risque fort d’endosser de hautes<br />
responsabilités car la présence de<br />
Moreau est encore très hypothétique.<br />
« On verra bien qui est le plus<br />
en jambes cette semaine-là, temporisait-il.<br />
D’ici là, je vais essayer de<br />
cultiver ma condition au Tour de<br />
Valence. Je suis très heureux parce<br />
que cette victoire récompense mes<br />
gros efforts de l’hiver. J’ai repris la<br />
musculation, je me suis mieux<br />
entraîné. Et puis, j’ai choisi de chan-<br />
MEETING DE DONETSK (salle)<br />
Isinbaeva ne change pas<br />
La Russe a amélioré de un centimètre son record du monde en salle de la perche (4,91 m).<br />
DEPUIS QUELQUES MOIS, Elena<br />
Isinbaeva a tout chamboulé. Fin<br />
novembre, elle a quitté Evgueni Trofimov,<br />
son entraîneur de toujours, pour<br />
rejoindre Vitali Petrov, l’homme qui fit<br />
Sergueï Bubka. A laissé sa ville de Volgograd<br />
pour Formia, en Italie, puis<br />
Donetsk, la ville de Bubka où se tenait<br />
hier le meeting de perche qu’organise<br />
l’Ukrainien depuis 1988.<br />
Pourtant, à l’heure de retrouver la<br />
compétition, la perchiste russe n’a pas<br />
bousculé ses habitudes. En franchissant<br />
largement 4,91 m à son deuxième<br />
essai, Isinbaeva a amélioré d’un centimètre<br />
son record du monde en salle,<br />
établi aux Championnats d’Europe<br />
2005. L’an dernier, dans le même<br />
■ RECORD DU MONDE À<br />
FAYETTEVILLE. – Un jour après la<br />
meilleure performance mondiale du<br />
300 m (31’’88 pour Spearmon), la<br />
pistedeFayettevilleaencoredonné<br />
lieu à une grande performance. Les<br />
Américains Kerron Clement, Wallace<br />
Spearmon, Darold Willamson et<br />
Jeremy Wariner ont battu le record<br />
du monde en salle du 4 × 400 m de<br />
près d’une seconde, le portant à<br />
3’1’’96 (contre 3’2’’83). Avec un<br />
castingdechoix:lechampion<br />
olympique du tour de piste (Wariner),<br />
le recordman du monde indoor du<br />
400 m (Clement), le champion du<br />
monde 2005 du 4 × 400 m<br />
(Williamson), et le médaillé d’argent<br />
du 200 m à Helsinki, nouveau roi du<br />
300 m en salle (Spearmon).<br />
RÉSULTATS. – HOMMES. Triple<br />
saut : 1. Sands (BAH), 17,10 m.<br />
4 × 400 m : 1 ; Etats-Unis (Clement,<br />
Spearmon, Williamson, Wariner),<br />
3’1’’96 (record du monde, ancien<br />
record : 3’2’’83, Etats-Unis [Morris, D.<br />
Johnson, Minor, M. Campbell] le<br />
7 mars 1999). FEMMES. 200 m :<br />
1. Solomon (USA), 22’’89 ; 2. Stewart<br />
(JAM), 22’’97.<br />
5,75 m, samedi soir à Épinal, dans le cadre du<br />
Perche Élite Tour.<br />
« À Mondeville (5 e avec 5,32 m, le 28 janvier), où je<br />
sautais avec un élan complet pour la première fois<br />
depuis dix-huit mois, j’avais retrouvé de bonnes<br />
sensations, avance-t-il pour expliquer sa réussite<br />
dans les Vosges. Je vais à présent travailler sur des<br />
petits détails techniques afin de prendre des<br />
perches plus dures. »<br />
À Épinal, Mesnil a échoué à trois reprises face une<br />
barre placée à 5,85 m : « Demander seulement 1 cm<br />
supplémentaire pour établir la meilleure performance<br />
mondiale de l’hiver (5,82 m par l’Allemand<br />
Tim Lobinger) aurait été ridicule », fait-il remar-<br />
palais des sports Druzba, la perchiste<br />
avait franchi 4,87 m – là aussi, un centimètre<br />
de plus que son précédent<br />
record. À ce rythme, la première<br />
femme à plus de 5 m en plein air (son<br />
record du monde est de 5,01 m) pourrait<br />
mettre un certain temps à franchir<br />
en salle la barre mythique.<br />
Car cet hiver, la championne olympique<br />
et championne du monde de la<br />
spécialité n’a plus que trois sorties de<br />
prévues : Birmingham, samedi prochain,<br />
Liévin, le 3 mars, et les Mondiaux<br />
indoor de Moscou (10-12 mars).<br />
Mais il ne fallait sans doute pas<br />
attendre autre chose de celle qui a pris<br />
Bubka comme modèle. Petit à petit, la<br />
Russe de 23 ans se rapproche de<br />
l’homme aux 35 records. Hier, elle a<br />
battu le record du monde pour la dixneuvième<br />
fois de sa carrière (la huitième<br />
fois en salle). Mais c’était aussi<br />
une première. « Elle était très soulagée<br />
car elle savait qu’elle était très<br />
attendue pour sa rentrée, après avoir<br />
changé d’entraîneur », observait<br />
Daniel Wessfeldt, son agent.<br />
Avant la compétition, Vitali Petrov,<br />
quer. De toute façon, les retrouvailles avec Lobinger<br />
et sa bande sont prévues pour ce vendredi à Düsseldorf.<br />
« J’y vais pour leur montrer queje suis là, argumente<br />
l’élève de Georges Martin. Ce sera ma première<br />
compétition internationale depuis les Jeux<br />
d’Athènes. »<br />
À la lecture des bilans hivernaux, Mesnil constatera,<br />
ce matin, que les Mondiaux en salle (10-12 à Moscou)<br />
s’annoncent aussi ouverts que ceux d’Helsinki,<br />
en plein air, quiavaient vu la victoire du Néerlandais<br />
Rens Blom (5,80 m). Mais, d’ici là, il devra veiller à<br />
ne pas se prendre les pieds dans le tapis aux Championnats<br />
de France (24-26 février à Aubière).<br />
HERVÉ GARCIA<br />
tout en estimant qu’Elena «était<br />
prête », avait d’ailleurs insisté sur le<br />
« peu de temps pour préparer cette<br />
saison hivernale » dont il avait disposé.<br />
Soulagée, donc, Isinbaeva disait<br />
espérer « continuer de la même<br />
manière toute cette année. » . Pour sa<br />
prochaine sortie, samedi à Birmingham,<br />
les paris sur une victoire à<br />
4,92 m sont ouverts… – C. B.<br />
RÉSULTATS<br />
HOMMES. Perche : 1. Burgess (AUS), 5,80 m ; 2. Jeng (SUE), 5,80 m ; 3. Czerwinski<br />
(POL), 5,70 m. FEMMES. Perche : 1. Isinbaeva (RUS), 4,91 m (record du monde ;<br />
ancien rec. : 4,90 m par elle-même le 6 mars 2005 à Madrid [ESP]) ; 2. Pyrek (POL),<br />
4,76 m ; 3. Rogowska (POL), 4,61 m.<br />
Concours d’Isinbaeva : 4,61 m, 4,71 m et 4,81 m au 1 er essai ; 4,91 m au 2 e essai.<br />
été sans cesse en tête pour s’imposer<br />
45-40. Là aussi, l’aîné des frères Jeannet<br />
a tenu un rôle qui a satisfait Stéphane<br />
Riboud. « Il a fait de très bons<br />
matches, mettant un 7-3 à Rota,<br />
constate le coach. Il a ressenti encore<br />
quelques douleurs sur certains coups,<br />
mais il s’est rassuré. »<br />
La prochaine compétition sélective des<br />
épéistes est programmée pour les 10 et<br />
11 mars à Stockholm. Soit largement le<br />
temps pour Jeannet de retrouver la santé.<br />
– M. V.<br />
RÉSULTATS<br />
■ COUPE DU MONDE (Doha [QAT], 10-12 février). – HOMMES. Épée par équipes. Huitièmes<br />
de finale : France (Lucenay, Grumier, J. Jeannet) - République tchèque, 45-34. Quarts de<br />
finale : France (Lucenay, Grumier, J. Jeannet, Robeiri) - Suède, 44-40, Russie - Ukraine,<br />
45-35 ; Italie - Espagne, 45-36 ; Allemagne - Autriche, 42-29. Demi-finales : Russie (Kolobkov,<br />
Tourchine, Tikhomirov) - France (Lucenay, Grumier, J. Jeannet, Robeiri), 26-25 ; Allemagne -<br />
Italie, 45-34. Match pour la 3e place : France (Lucenay, Grumier, J. Jeannet) - Italie (Bossalini,<br />
Rota, Carozzo), 45-40. Finale : Allemagne - Russie, 26-22.<br />
ger mon approche. J’ai du mal à rouler<br />
chez moi, autour de Saint-<br />
Étienne. Il fait froid, il y a souvent de<br />
la neige. Là, je suis allé au soleil en<br />
Australie où on a eu de bonnes<br />
conditions pour travailler. Et ça a<br />
payé. » La victoire de Dessel est<br />
venue couronner une semaine où les<br />
SAN REMO. –<br />
Six ans après<br />
Laurent Jalabert,<br />
dernier<br />
vainqueur<br />
français,<br />
Cyril Dessel<br />
inscrit son nom<br />
au palmarès<br />
du Tour Med.<br />
(Photo<br />
Bernard Papon)<br />
Français, en particulier les jeunes,<br />
ont montré qu’ils ne manquaient pas<br />
de culot. Ladagnous a gagné une<br />
étape, Di Gregorio, Pauriol, Dupont<br />
ont été devant presque tous les<br />
jours. Ils ont osé. Qu’ils insistent.<br />
Dessel ne dira pas le contraire.<br />
JEAN-PIERRE BIDET<br />
CLASSEMENT<br />
TOUR MEDITERRANÉEN (2.1, 8-12 février). – 6 e et dernière étape, San Remo-San Remo :<br />
1. Rigotto (ITA, Milram), les 105 km en 2 h 17’17’’ (moy. : 45,890 km/h) ; 2. Bennati (ITA,<br />
Lampre) ; 3. Zabel (ALL, Mrm) ; 4. D’Aniello (ITA, Miche) ; 5. Fofonov (KAZ, Crédit Agricole) ; …<br />
11. Portal (Caisse d’Épargne-Îles Baléares) ; 14. Dessel (AG2R Prévoyance), t.m.t. – 106 classés.<br />
Classement final : 1. Dessel (AG2R Prévoyance), en 13 h 6’5’’ ; 2. Botcharov (RUS, Crédit Agricole),<br />
à 3’’ ; 3. Caucchioli (ITA, CA), à 9’’ ; 4. Gutierrez (ESP, Caisse d’Épagne-Îles Baléares), à<br />
21’’ ; 5. Nocentini (ITA, Acqua & Sapone), à 27’’ ; 6. Lövkvist (SUE, Française des Jeux), à 47’’ ;<br />
7. Bertagnolli (ITA, Cofidis), à 1’12’’ ; 8. Loosli (SUI, Lam), à 1’32’’ ; 9. McGee (AUS, Fdj), à 1’43’’ ;<br />
10. Wielinga (HOL, Quick Step), à 1’59’’ ; … 13. Dupont (A2r), 2’24’’ ; 15. Pauriol (CA), à<br />
2’49’’ ; 19. Moinard (Cof), à 4’18’’ ; 20. Portal (Ibc), à 4’22’’.<br />
PISTE<br />
En route<br />
pour le Mondial<br />
HIER, À BORDEAUX, à l’issue des<br />
pré-Mondiaux disputés sur la piste<br />
des Championnats du monde<br />
(13-16 avril), le DTN Patrick Cluzaud<br />
a livré les premiers sélectionnés pour<br />
les Mondiaux (la France, pays organisateur,<br />
dispose d’au moins une<br />
place dans chaque discipline). Seule<br />
inconnue en sprint, la place de troisième<br />
homme en vitesse par<br />
équipes, à choisir le 25 mars entre<br />
François Pervis et Arnaud Tournant à<br />
l’issue d’un stage de dix jours à Bordeaux.<br />
Par ailleurs, la deuxième<br />
place du keirin promise à Tournant<br />
ne lui sera acquise qu’après la dernière<br />
manche de Coupe du monde à<br />
Sydney (3-5 mars) si le jeune Didier<br />
Henriette, deuxième du keirin aux<br />
Championnats d’Europe Espoirs<br />
2005, y complète les points déjà<br />
obtenus dans cette discipline.<br />
Cet après-midi, des tests à Bordeaux<br />
serviront à déterminer le quatrième<br />
homme et le cinquième (remplaçant)<br />
de la poursuite par équipes entre<br />
Nicolas Rousseau et Jonathan Mouchel,<br />
sachant que Mathieu Ladagnous,<br />
Fabien Sanchez et Mickaël<br />
Delage ont déjà leur place acquise.<br />
Demain, Sanchez et Damien Monier,<br />
entre autres, passeront les tests de la<br />
poursuite individuelle. Ils devraient<br />
se qualifier sans peine. Pour toutes<br />
les autres disciplines (hommes et<br />
femmes), des choix seront effectués<br />
au plus tard après un nouveau stage<br />
à Bordeaux (13-17 mars). – J. A.<br />
La première liste de sélectionnés. – HOMMES. Vitesse individuelle : Baugé, Bourgain, Tournant<br />
; kilomètre : Pervis, Sireau ; keirin : Bourgain, Tournant ; vitesse par équipes : Baugé,<br />
Bourgain + Pervis ou Tournant. FEMMES. Vitesse individuelle : Sanchez, Nivert ; keirin : Sanchez,<br />
Nivert ; 500 mètres : Nivert, Clair.<br />
RÉSULTATS<br />
■ RUTA DEL SOL (2.1 [ESP], 12-16 février). – 1re étape, Antequera - Otura Santa Clara : 1.<br />
A. Garcia Quesada (ESP, Andalucia), les 161,4 km en 4 h 24’16’’ ; 2. C. Garcia Quesada (ESP, Unibet.com),<br />
m.t. ; 3. Isasi (ESP, Euskaltel), à 11’’ ; 4. Bonilla (ESP, Communauté de Valence) ;<br />
5. Zaugg (SUI, Saunier Duval) ; 6. Pasamontes (ESP, Uni) ; 7. Garcia Rena (ESP, Kaiku), t.m.t.<br />
2 abandons dont : Fritsch (Saunier Duval).<br />
Classement général : 1. A. Garcia Quesada (ESP, Andalucia), en 4 h 24’16’’ ; 2. C. Garcia Quesada<br />
(ESP, Unibet.com) ; 3. Garcia Rena (ESP, Kaiku), t.m.t. ; 4. Isasi (ESP, Euskaltel), à 11’’ ;<br />
5. Bonilla (ESP, Communauté de Valence), m.t.<br />
Sept coureurs sont classés en 11’’, le reste du peloton (dont Boonen et Petacchi) est arrivé à plus<br />
d’une demi-heure.<br />
AUJOURD’HUI.– 2e étape : La Guardia de Jaen - Jaen (157,2 km).<br />
■ TOUR DE LANGKAWI (2.HC [MYS], 3-12 février).– Classement final : 1. George (AFS, Eq.<br />
nat.), en 26 h 43’55’’ ; 2. Bellotti (ITA, Crédit Agricole), à 1’52’’ ; 3. Missaglia (ITA, Colombia Selle<br />
Italia), à 1’56’’ ; 4. Grajales (COL, Navigators), à 2’31’’ ; 5. Pedraza (COL, Clm), à 3’11’’ ; …<br />
8. Lefevre (Bouygues Telecom), à 4’46’’ ; 10. Poilvet (CA), à 5’15’’ ; 20. Le Boulanger (Btl), à<br />
15’14’’.<br />
Après plusieurs chutes en raison de pluies torrentielles à Kuala Lumpur hier, les organisateurs ont<br />
neutralisé puis annulé la dernière étape, un critérium dans les rues de la capitale.<br />
■ GP INTERNATIONAL COSTA AZUL (2.1 [POR], 9-12 février).– 4 e et dernière étape, Sines<br />
- Santigo Cacem : 1. Degano (ITA, Barloworld), les 172,5 km en 4 h 5’46’’ ; 2. Eisel (AUT, Française<br />
des Jeux) ; 3. McEwen (AUS, Davitamon-Lotto) ; 4. Se. Chavanel (Bouygues Telecom) ;<br />
5. Neves (POR, Madeinox), t.m.t.<br />
Classement final : 1. McEwen (AUS, Davitamon-Lotto), en 17 h 10’22’’; 2. Eisel (AUT, Française<br />
des Jeux), à 12’’; 3. Bonimi (ITA, Barloworld), à 23’’ ; 4. Lopes (POR, LA Aluminios), à 24’’ ;<br />
5. Cardoso (POR, Carvalhelhos-Boavista), à 26’’ ; … 7. Martias (Bouygues Telecom), à 28’’ ;<br />
14. Pineau (Btl), à 32’’ ; 20. Brochard (Btl), à 35’’.<br />
■ PISTE - PRÉ-MONDIAUX (1 re manche du Trophée Fenioux, Bordeaux, 12 février).– HOMMES.<br />
Vitesse : 1. Bourgain (Cofidis) ; 2. Baugé (US Créteil) ; 3. Tournant (Cof) ; 4. Sireau (Cof) ;<br />
5. Pervis (Pays de la Loire).<br />
Keirin : 1. Pervis (Pays de la Loire) ; 2. Tournant (Cofidis) ; 3. Bourgain (Cof) ; 4. S. Henriette<br />
(Provence) ; 5. Baugé (US Créteil) ; 6. Notin (Rhône-Alpes). FEMMES. Vitesse : 1. Sanchez (AVC<br />
Aix) ; 2. Nivert (Fenioux) ; 3. Clair (Côte d’Azur) ; 4. Cueff (Bretagne). 500 mètres : 1. Sanchez<br />
(AVC Aix), 35’’605 ; 2. Nivert (Fenioux), 35’’617 ; 3. Clair (Côte d’Azur), 35’’707.<br />
LUNDI 13 FÉVRIER 2006 PAGE 11
FOOTBALL LIGUE 1 (26 e journée)<br />
LILLE - PARIS-SG : 0-0<br />
Une bien mauvaise affaire<br />
En se séparant sur un nul, Lille et le PSG se retrouvent loin de Bordeaux. L’accès direct en C 1 devient compliqué.<br />
Le PSG ne perd plus<br />
en déplacement mais<br />
le point qu’il a glané hier<br />
soir, quatre jours après<br />
celui récolté à Strasbourg<br />
(1-1) en match en retard,<br />
écorne sérieusement ses<br />
visées sur la deuxième<br />
place du Championnat.<br />
Lille, qui a touché deux<br />
fois le cadre d’Alonzo,<br />
a aussi manqué une<br />
occasion de se relancer.<br />
Désormais, ces deux<br />
équipes devraient<br />
surtout se battre<br />
pour la troisième place.<br />
VILLENEUVE-D’ASCQ –<br />
de notre envoyé spécial<br />
C’EST DEUX ÉQUIPES au ralenti<br />
depuis le début de l’année qui se<br />
sont affrontées, hier soir, au Stadium<br />
Nord. Un match sans grande envergure,<br />
sans vainqueur et qui confirme<br />
que, dans la course à la deuxième<br />
place, Bordeaux est un ton au-dessus<br />
des autres, au moins par son réalisme.<br />
Ce matin, Lille reste quatrième,<br />
le PSG cinquième et rien,<br />
dans leur confrontation d’hier, ne<br />
laisse augurer pour ces équipes un<br />
nouveau souffle.<br />
Au regard de son standing supposé<br />
et de ses besoins financiers, c’est<br />
sans doute Paris qui pâtit le plus de<br />
ce surplace qui l’éloigne désormais<br />
considérablement de la deuxième<br />
place, occupée par Bordeaux avec<br />
neuf points d’avance. Neuf points,<br />
c’est trois victoires. Mais, sur ses<br />
trois derniers matches, c’est trois<br />
nuls qui ont sanctionné les sorties du<br />
PSG, contre Saint-Étienne (2-2),<br />
Strasbourg (1-1) et Lille.<br />
Trois nuls qui commencent à donner<br />
au premier bilan de Lacombe des<br />
allures décevantes, loin sans doute<br />
des espérances de son président,<br />
Pierre Blayau, présent hier soir à Villeneuve-d’Ascq.<br />
Avec son nouvel<br />
entraîneur, le PSG a amassé neuf<br />
points sur vingt et un possibles en<br />
sept journées de L 1 (2 victoires,<br />
3 nuls, 2 défaites). En quatre déplacements,<br />
il n’en a pris que deux.<br />
C’est trop peu. C’est troublant. Et,<br />
match après match, rien ne laisse<br />
transparaître l’idée d’un quelconque<br />
effet Lacombe.<br />
Keita, l’infatigable<br />
LES JOUEURS. – Pendant 90 minutes, l’attaquant ivoirien s’est démené pour tenter de faire craquer les Parisiens.<br />
VILLENEUVE-D’ASCQ –<br />
de nos envoyés spéciaux<br />
LILLE<br />
MALICKI (6) : c’est un garçon bien<br />
élevé. Il a tout fait pour rendre propre<br />
la cage que lui a prêtée Sylva ces dernières<br />
semaines. Et il a réussi. Peu<br />
inquiété, il a été très rassurant dans le<br />
domaine aérien.<br />
CHALMÉ (5) : opposé à un revenant<br />
possédant un très bon pied gauche, il a<br />
été très attentif. Prudent offensivement.<br />
TAVLARIDIS (6,5) : Pauleta n’a toujours<br />
pas marqué contre lui… Objectif<br />
atteint avec assurance.<br />
SCHMITZ (4) : très mauvais à Nice<br />
(0-2), il a encore vécu une soirée difficile<br />
avec quelques ballons perdus et<br />
mauvaises relances (27 e ,73 e ,90 e ) qui<br />
auraient pu faire mal. À son crédit, un<br />
bon retour sur Pancrate (36 e ).<br />
TAFFOREAU (5) : face à un Pancrate<br />
très en jambes, il a commencé par<br />
souffrir avant de revenir à la hauteur et<br />
de s’immiscer plus régulièrement dans<br />
le camp parisien.<br />
CABAYE (4,5) : il a été dépassé quand<br />
les Parisiens ont dominé. Bien soutenu<br />
par Makoun, il a relevé la tête après la<br />
pause. Dommage qu’il rende trop de<br />
ballons chèrement récupérés. Remplacé<br />
par MIRALLAS (69 e ).<br />
Parlons société<br />
L’entraîneur du PSG a quand même<br />
fini par être écouté de ses joueurs sur<br />
un point : hier, ceux-ci ont effectué<br />
leur meilleure entame de match<br />
depuis un certain temps. Il y eut du<br />
nouveau dans la détermination affichée<br />
à neutraliser l’adversaire<br />
(M’Bami marquant Bodmer, notamment),<br />
à récupérer le ballon haut et à<br />
se projeter rapidement vers l’avant.<br />
Du nouveau, aussi, dans l’impact du<br />
PSG sur son côté droit, d’où il se procura<br />
sa première occasion, en deux<br />
temps, par Pancrate (10 e ).<br />
Avec M’Bami et Landrin, Pancrate<br />
fut sans doute le Parisien le plus en<br />
vue de la première période. Ce fut lui<br />
qui se retrouva encore deux fois en<br />
position de tir : le premier, après une<br />
passe en profondeur de Pauleta, fut<br />
dévissé (27 e ) ; le second fut capté par<br />
MAKOUN (5,5) : son retour était<br />
attendu. S’il a peiné à retrouver le<br />
rythme de la L 1, sa dernière heure fut<br />
très encourageante, malgré trop de<br />
précipitation dans ses transmissions.<br />
A. KEITA (7) : l’infatigable Ivoirien n’a<br />
cessé de provoquer, se retrouvant finalement<br />
à l’origine de pratiquement<br />
tous les bons coups du LOSC. S’il continue,<br />
il sera peut-être en Allemagne au<br />
mois de juin avec sa sélection nationale.<br />
BODMER (4) : serré de près par<br />
M’Bami, il a rarement bénéficié<br />
d’espaces et de temps pour organiser<br />
son jeu.<br />
DERNIS (5,5) : son coup franc sur la<br />
barre (67 e ) aurait pu soulager le LOSC.<br />
Relativement actif, il a connu peu de<br />
succès dans ses tentatives. Remplacé<br />
par DEBUCHY (80 e ).<br />
MOUSSILOU (4,5) : trop inattentif<br />
dans le jeu et souvent battu dans les<br />
duels, il s’est quand même procuré<br />
trois belles occasions (36 e ,59 e ,62 e ),<br />
touchant le poteau sur la deuxième.<br />
Remplacé par FAUVERGUE (80 e ).<br />
PARIS-SG<br />
ALONZO (4) : battu sur le tir de Keita<br />
(26 e ), battu sur le centre de Dernis<br />
(36 e ), voit la frappe de Moussilou<br />
rebondir sur son poteau (59 e ), accompagne<br />
du regard le coup franc de Der-<br />
Malicki après avoir été freiné par<br />
Schmitz (36 e ).<br />
Mais Paris, malgré le retour de<br />
Rothen, n’a pas pour autant fait<br />
vaciller sérieusement le LOSC.<br />
Certes,Lille fut longtemps embourbé<br />
dans sa torpeur initiale, où ses pertes<br />
de balle le disputèrent à ses pertes de<br />
duels.Ce tunnel s’étira survingt-cinq<br />
minutes, le temps de voir Keita frapper<br />
depuis l’entrée de la surface,<br />
légèrement sur la gauche. Alonzo fut<br />
battu mais, derrière lui, Pichot sauva<br />
le coup pour le PSG.<br />
Moussilou et Dernis<br />
touchent les montants<br />
Plus mordant en début de match,<br />
Paris, dans son obsession à trouver<br />
Pauleta, versa dans un excès de<br />
longs ballons imprécis. Ce qui ron-<br />
nis sur la barre (67 e ), mais ne prend pas<br />
de but.<br />
PICHOT (6) : un sauvetage devant sa<br />
ligne (26 e ) et plusieurs duels dont il est<br />
sorti vainqueur. Un match solide malgré<br />
quelques lenteurs dans ses prises<br />
de décision.<br />
ROZEHNAL (5,5) : de bonnes anticipations,<br />
un dégagement opportun<br />
(36 e ), mais a abusé des longs ballons<br />
rendus à l’adversaires. Dominé une<br />
fois par Moussilou, mais sans conséquences(59<br />
e ). Ne cadre pas sa frappe à<br />
l’entrée de la surface (90 e + 2).<br />
ILS ONT DIT<br />
● Claude PUEL (entraîneur de Lille) : « Il y avait<br />
matière à faire mieux mais, au cours des vingt-cinq<br />
premières minutes, nous avons subi un gros pressing<br />
parisien. Notre jeu manquait alors de simplicité.<br />
Ensuite, nous avons trouvé un peu plus d’espaces et<br />
réussi à titiller les Parisiens en nous créant des situations<br />
intéressantes, sans malheureusement les<br />
concrétiser. Dans l’ensemble, nous avons été solides<br />
défensivement en évitant les contres et en laissant<br />
passer l’orage en première mi-temps. Il nous a manqué<br />
finalement la petite étincelle pour faire la différence.<br />
» – M. Bo.<br />
● Guy LACOMBE (entraîneur du PSG) : « On prend<br />
un point, c’est une bonne opération, car Lille ne<br />
s’échappe pas au classement. Au vu de la première<br />
période, et surtout du dernier quart d’heure avec<br />
l’occasion de Rozehnal, on pouvait espérer un peu<br />
mieux. Lille est une équipe qui s’adapte bien à<br />
gea peu à peu son emprise initiale.<br />
Longtemps sans ressort, le LOSC, lui,<br />
finit par offrir son visage le plus<br />
menaçant. Notamment sur un centre<br />
de Dernis depuis son côté gauche.<br />
Alonzo, perturbé par Keita, manqua<br />
sa sortie. À l’affût, Moussilou<br />
déclencha un tir que Rozehnal<br />
repoussa en détendant une jambe<br />
(36 e ).<br />
Keita fut un rouage majeur dans la<br />
montée en puissance des Lillois.<br />
Alors que M’Bami relaçait ses chaussures<br />
sous l’œil noir de Lacombe,<br />
une action se développa au bout de<br />
laquelle l’Ivoirien du LOSC plaça un<br />
tir écrasé (53 e ).<br />
Dans cette période du match, Lille<br />
eut un impact qu’il ne fit pas fructifier,<br />
en partie à cause d’un manque<br />
de réussite. Sur un centre de Dernis<br />
YEPES (6) : ses tacles glissés furent<br />
précieux et son placement judicieux. À<br />
son passif, quelques relances imprécises.<br />
ARMAND (3,5) : a commis trop de<br />
fautes pour contenir Keita et défendu<br />
trop souvent en reculant. Peu à l’aise.<br />
É. CISSÉ (4,5) : vingt bonnes premières<br />
minutes au cours desquelles il<br />
remporta plusieurs duels et su trouver<br />
ses partenaires dans les intervalles.<br />
S’est ensuite éteint.<br />
M’BAMI (6) : placé devant sa<br />
défense, il a balayé le terrain, exercé<br />
côté droit, Moussilou contrôla le ballon<br />
face à Rozehnal au point de<br />
penalty. Son tir en pivot trouva le<br />
poteau gauche d’Alonzo (59 e ). Un<br />
Alonzo réconcilié avec la baraka : sur<br />
un coup franc excentré côté droit de<br />
Dernis, dont il sembla mal évaluer la<br />
trajectoire, le gardien parisien ne fut<br />
pas malheureux de voir le ballon percuter<br />
le haut de sa transversale<br />
(67 e )…<br />
Ce fut la dernière occasion nordiste.<br />
Le PSG retrouva un peu de volume<br />
offensif en fin de match. Mais il gaspilla<br />
deux coups énormes : sur une<br />
tête manquée par Schmitz, Pauleta<br />
put se lancer vers le but de Malicki,<br />
mais il commit l’erreur coupable<br />
l’adversaire. Elle a su, après vingt minutes, lire notre<br />
plan de jeu et a bien rectifiéle tir. C’est vrai qu’on a eu<br />
un début de deuxième période difficile, mais sur<br />
l’ensemble du match, on a eu des opportunités et eux<br />
aussi. Maintenant, il nous faut un peu de chance.<br />
Actuellement, on est un peu en déficit de ce côté-là.<br />
Offensivement, on avait des coups qu’on aurait peutêtre<br />
pu mieux aborder. Ça va venir petit à petit. Nous,<br />
on est en train de se solidifier. Il faudrait ensuite passer<br />
le cap de la gagne. » –D.D.<br />
● Kader KEITA (Lille) : « C’est un bon match nul.<br />
C’est quand même beaucoup mieux qu’une défaite.<br />
On prend un point. On a croisé une très bonne équipe<br />
deParis, on s’attendait à ça. Cette pelouse n’était pas<br />
facile. Elle a rendu nos actions délicates. C’est dommage,<br />
on s’est procuré beaucoup d’occasions mais<br />
on ne les a pas toujours bien gérées. » –G.D.<br />
■ RODRIGUEZ ABSENT. – Cristian Rodriguez n’était pas sur la feuille de match,<br />
hier soir. Il souffrait des adducteurs la veille à l’entraînement et Guy Lacombe a<br />
préféré ne pas prendre de risque. – D. D.<br />
un gros pressing et récupéré les ballons<br />
dans les pieds des adversaires.<br />
S’est d’abord appliqué à jouer court<br />
avant d’allonger davantage avec<br />
beaucoup moins de réussite. Moins en<br />
vue après la pause.<br />
PANCRATE (6) : très percutant pendant<br />
une heure, il a multiplié les<br />
centres devant le but, mais n’a pas<br />
trouvé preneur. Il fut en revanche<br />
oublié par Pauleta (73 e ). Remplacé par<br />
B. MENDY (82 e ).<br />
LANDRIN (5) : comme Cissé, il fut très<br />
actif pendant une demi-heure, blo-<br />
● Édouard CISSÉ (Paris-SG) : « Lille n’est pas une<br />
équipe évidente à jouer. On est restés sérieux, on a<br />
appliqué pendant quatre-vingt-dix minutes le plan<br />
donné par le coach. On est satisfaits, on savait que ça<br />
allait être dur, il faut s’appuyer sur ce match pour<br />
l’avenir. On s’est tous fait plaisir sur le terrain. C’est<br />
un match référence. Il ne manque plus que le but. »<br />
–G.D.<br />
● Jérôme ROTHEN (Paris-SG) : « Ce n’est pas<br />
simple de jouer face à cette équipe de Lille. Mais on a<br />
été solides,rarement mis endanger. On aurait pu très<br />
bien ficeler l’affaire avec un petit but. Ce qu’on travaille<br />
commence à faire effet, c’est bien. Il ne fallait<br />
surtout pas perdre face à un adversaire direct pour la<br />
Ligue des champions. Si on continue à travailler dans<br />
ce sens, on sera récompensé dans peu de temps. »<br />
–D.D.<br />
Ce soir à partir de 18h00 dans “A l’air libre”<br />
d’opter pour un tir du gauche trop<br />
croisée plutôt que de passer le ballon<br />
à Pancrate (73e ). Le Portugais fut<br />
moins égoïste dans la minute suivante,<br />
décalant cette fois Pancrate<br />
dans la surface pour un tir que Tafforeau<br />
parvint à dévier.<br />
Dans ce match sans réelle épice, la<br />
saveur faillit venir d’un but dans le<br />
temps additionnel de Rozehnal :<br />
Schmitz repoussa mal un coup franc<br />
de Rothen, mais le tir puissant du<br />
défenseur tchèque du PSG partit visiterle<br />
kop lillois (90e + 2). Paris, cette<br />
saison, est vraiment en train de rater<br />
ses cibles…<br />
JÉRÔME TOUBOUL<br />
quant bien le milieu lillois. Puis<br />
disparut.<br />
ROTHEN (5) : un match de retour<br />
consciencieux, sans plus. N’a jamais<br />
été décisif par ses centres.<br />
PAULETA (4) : a le plus souvent<br />
recherché la profondeur sans vraiment<br />
varier ses appels. Une seule occasion à<br />
son actif. Son égoïsme devant le but l’a<br />
cette fois desservi. Il a préféré frapper<br />
quand Pancrate attendait le ballon.<br />
GUILLAUME DUFY<br />
et DAMIEN DEGORRE<br />
Jean-Jacques Eydelie<br />
répondra en exclusivité Radio aux questions de<br />
Pierre-Louis Basse<br />
VILLENEUVE-D’ASCQ. – Geoffrey Dernis essaie<br />
de se faufiler entre Édouard Cissé (à gauche)<br />
et Fabrice Pancrate. Lillois et Parisiens s’éloignent<br />
encore de la deuxième place, synonyme<br />
de Ligue des champions. (Photo Didier Fèvre)<br />
LILLE - PARIS-SG : 0-0<br />
★★✩✩✩✩<br />
Temps froid et pluvieux. Pelouse grasse. 13 392 spectateurs. Arbitre : M. Poulat.<br />
Malicki Malick a<br />
6<br />
Tafforeau<br />
cap., 5<br />
Schmitz m<br />
4<br />
Dernis<br />
5,5<br />
Makoun<br />
5,5<br />
Tavlaridis ar<br />
6,5 Cabaye<br />
Chalmé<br />
5<br />
4,5<br />
Bodmer<br />
4 Moussilou<br />
A. Keita<br />
7<br />
4,5<br />
Remplacements. –69 e : Cabaye par MIRAL-<br />
LAS ; 80 e : Moussilou par FAUVERGUE ; 81 e :<br />
Dernis par DEBUCHY.<br />
Non utilisés : Pichon (g.), Lichtsteiner.<br />
Entraîneur : C. Puel.<br />
LES CARTONS<br />
LENS<br />
SAMEDI<br />
1-1 LYON<br />
Jussiê (56e ) Wiltord (90e +1)<br />
AUXERRE 1-1 METZ<br />
Pieroni (76e s.p.) Obraniak (55e )<br />
BORDEAUX<br />
Fernando (39<br />
2-0 RENNES<br />
e )<br />
Smicer (68e )<br />
LE MANS<br />
Fanchone (61<br />
2-0 NICE<br />
e )<br />
Is. Bangoura (66e )<br />
MONACO<br />
Vieri (15<br />
1-1 TROYES<br />
e ) Enza Yamissi (64e )<br />
NANCY<br />
Chrétien (9<br />
2-0 SAINT-ÉTIENNE<br />
e )<br />
Kroupi (16e s.p.)<br />
NANTES 3-1 SOCHAUX<br />
M. Diallo (20e , 72e ,<br />
74e Ilan (33<br />
)<br />
e )<br />
STRASBOURG 2-2 AC AJACCIO<br />
A. Farnerud (3 e ) Mou. N'Diaye (58 e ,62 e )<br />
Diané (59 e )<br />
HIER<br />
MARSEILLE 0-0 TOULOUSE<br />
LILLE 0-0 PARIS-SG<br />
Classement<br />
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.<br />
— — — — — — — —<br />
1. Lyon 56 25 16 8 1 40 16 +24<br />
2. Bordeaux 49 26 13 10 3 24 12 +12<br />
3. Auxerre 43 26 13 4 9 33 26 +7<br />
4. Lille 41 26 11 8 7 34 19 +15<br />
5. Paris-SG 40 26 11 7 8 31 25 +6<br />
6. Marseille 40 26 11 7 8 26 27 -1<br />
7. Le Mans 39 26 11 6 9 26 19 +7<br />
8. Lens 38 26 8 14 4 33 22 +11<br />
9. Monaco 37 25 10 7 8 26 20 +6<br />
10. Nancy 35 25 10 5 10 26 19 +7<br />
11. Saint-Étienne 34 25 8 10 7 23 24 -1<br />
12. Toulouse 34 26 9 7 10 25 28 -3<br />
13. Nantes 33 25 9 6 10 27 25 +2<br />
14. Nice 33 25 8 9 8 19 21 -2<br />
15. Rennes 32 26 10 2 14 25 40 -15<br />
16. Sochaux 27 26 6 9 11 19 28 -9<br />
17. Troyes 26 25 6 8 11 22 31 -9<br />
18. AC Ajaccio 21 26 4 9 13 16 31 -15<br />
19. Strasbourg 1726 211131835 -17<br />
20. Metz 15 25 2 9 14 15 40 -25<br />
Pancrate<br />
6<br />
É. Cissé<br />
4,5<br />
Pichot<br />
6<br />
Pauleta<br />
cap., 4<br />
Rozehnal e<br />
5,5<br />
M’Bami<br />
6<br />
Landrin<br />
Yepes p<br />
5<br />
6<br />
Alonzo Alonz Alonzo<br />
4<br />
Rothen<br />
5 Armand<br />
3,5<br />
Remplacement. – 82 e : Pancrate par<br />
B. MENDY.<br />
Non utilisés : Letizi (g.), Paulo César, Bueno,<br />
Haddad.<br />
Entraîneur : G. Lacombe.<br />
5 AVERTISSEMENTS. – Lille : A. Keita (17 e , tacle par-derrière sur Rothen), Makoun (57 e , jeu dur<br />
sur É. Cissé), Chalmé (90 e + 1, tacle dangereux sur Rothen) ; Paris-SG : M’Bami (44 e , croc-enjambe<br />
sur Bodmer), Armand (66 e , tacle irrégulier sur A. Keita).<br />
PROCHAINES JOURNÉES<br />
MATCHES EN RETARD<br />
DEMAIN<br />
20 HEURES<br />
Saint-Étienne - Nice (Foot +)<br />
(24 e journée)<br />
Nantes - Troyes (Foot +) (24 e journée)<br />
MARDI 7 MARS<br />
19 HEURES<br />
Metz - Nancy (Foot +) (25 e journée)<br />
RESTE À FIXER<br />
Monaco - Lyon (24 e journée)<br />
27 e JOURNÉE<br />
VENDREDI 17 FÉVRIER<br />
20 H 45<br />
Lyon - Nantes (Canal +)<br />
SAMEDI 18 FÉVRIER<br />
17 H 15<br />
Nice - Monaco (Canal +)<br />
20 HEURES<br />
AC Ajaccio - Bordeaux<br />
Paris-SG - Le Mans<br />
Rennes - Lens<br />
Saint-Étienne - Lille<br />
Sochaux - Auxerre<br />
Toulouse - Strasbourg<br />
Troyes - Nancy<br />
(Ces sept matches sur Foot +)<br />
DIMANCHE 19 FÉVRIER<br />
18 HEURES<br />
Metz - Marseille (Canal + Sport)<br />
28 e JOURNÉE<br />
SAMEDI 25 FÉVRIER<br />
17 H 15<br />
Nantes - Paris-SG (Canal +)<br />
20 HEURES<br />
Auxerre - Toulouse<br />
Bordeaux - Metz<br />
Le Mans - Saint-Étienne<br />
Lyon - Rennes<br />
Nancy - Sochaux<br />
(Ces cinq matches sur Foot +)<br />
DIMANCHE 26 FÉVRIER<br />
18 HEURES<br />
Lens - AC Ajaccio (Canal + Sport)<br />
Monaco - Lille (Foot +)<br />
Strasbourg - Troyes (Foot +)<br />
21 HEURES<br />
Marseille - Nice (Canal +)<br />
BUTEURS<br />
1. Pauleta (Paris-SG), 16 buts.<br />
2. Luyindula, Pieroni (+ 1) (Auxerre) ; Cousin (Lens) ; Wiltord (+ 1) (Lyon) ; M. Diallo<br />
(+ 3) (Nantes), 9 buts.<br />
7. De Melo (Le Mans) ; Ilan (+ 1) (Sochaux), 7 buts.<br />
9. Odemwingie(Lille) ;Fred (Lyon) ; Pagis(Strasbourg,4 ;puis Marseille,2) ; Kroupi(+ 1)<br />
(Nancy) ; Moreira (Toulouse) ; Grax (Troyes), 6 buts.<br />
15. Aruna, Thomert (Lens) ; Carew (Lyon) ; Lamouchi, Niang, Ribéry (Marseille) ; Zerka<br />
(Nancy) ; Frei (Rennes) ; Piquionne (Saint-Étienne), 5 buts.<br />
24. Lucas, Mou. N’Diaye (+ 2) (AC Ajaccio) ; Fernando (+ 1) (Bordeaux) ; Is. Bangoura<br />
(+ 1) (Le Mans) ; Jussiê(+ 1) (Lens) ;Gygax,Makoun,Moussilou(Lille) ;Govou, Juninho<br />
(Lyon) ; Kapo (Monaco) ; Bamogo (Nantes) ; Bagayoko, Vahirua (Nice) ; Kalou (Paris-<br />
SG) ; Källström (Rennes) ; Dagano (Sochaux) ; Diané (+ 1) (Strasbourg), 4 buts, etc.<br />
PASSEURS<br />
1. Kahlenberg (Auxerre), 7 passes.<br />
2. Matsui (Le Mans) ; Dernis (Lille) ; Monterrubio (Rennes), 6 passes, etc.<br />
Parlons-nous<br />
PAGE 12 LUNDI 13 FÉVRIER 2006
FOOTBALL LIGUE 1 (26 e journée)<br />
Bordeaux y croit<br />
Auteurs d’une phase retour impressionnante, les Girondins n’ont pas abandonné<br />
tout espoir de revenir sur Lyon.<br />
BORDEAUX –<br />
de notre envoyé spécial<br />
« C’EST UNE BELLE soirée, d’autant<br />
que tous les autres ont fait match<br />
nul. » Samedi soir, c’est avec un sourire<br />
malicieux, à l’issue d’un huitième<br />
match d’affilée sans défaitedes Girondins,<br />
contre Rennes (2-0), que Ricardo<br />
a analysé les résultats de cette<br />
26 e journée. Et s’il s’est réjoui du terrain<br />
perdu par Monaco et surtout<br />
Auxerre, avant le Lille - Paris-SG d’hier<br />
soir, l’entraîneur bordelais s’est plus<br />
nettement félicité de la difficile sortie<br />
de Lyon à Lens (1-1, voir page 14).<br />
Voici donc Bordeaux revenu à sept<br />
points des leaders, alors qu’il en<br />
comptait le double de retard, au début<br />
de l’année. « Le Championnat n’est<br />
pas terminé, mais cela va surtout<br />
dépendre d’eux, d’autant qu’ils vont<br />
jouer en Coupe d’Europe, explique le<br />
technicien. Toutes les équipes<br />
connaissent un mois plus difficile, ce<br />
qui fut aussi notre cas (fin novembre,<br />
début décembre). Ils (les Lyonnais)<br />
sont cependant toujours capables de<br />
gérer, comme on l’a vu à Lens. »<br />
MARSEILLE. – À peine<br />
rentré d’Égypte et de<br />
la CAN, Mamadou Niang<br />
a retrouvé la pointe de<br />
l’attaque marseillaise.<br />
Mais s’il échappe ici<br />
àDao,Dieuzeet<br />
Arribagé (de gauche<br />
àdroite),ilne<br />
débloquera pas la<br />
situation de l’OM.<br />
(Photo Laurent Argueyrolles/<br />
L’Équipe)<br />
Parmi les inconnues du moment, qui<br />
compliquent encore les projections<br />
déjà suffisamment aléatoires, Ricardo<br />
insiste sur l’importance du match de<br />
retard de l’OL à Monaco (24 e journée),<br />
dont la date n’a pas encore été fixée.<br />
« Si nous restons à sept points, cela<br />
sera encore difficile, mais possible,<br />
estime-t-il. Si l’écart passe à dix, en<br />
revanche, cela deviendra beaucoup<br />
plus compliqué. »<br />
Et Mavuba ne joue pas<br />
Dans tous les cas, « si l’on veut garder<br />
une chance jusqu’aubout, il faut continuer<br />
sur la même lancée, effectuer un<br />
parcours sans faute », conclut-il. Clairement<br />
et mathématiquement, en prenanten<br />
compte,sur laphase retour,les<br />
douze points en six matches de Lyon et<br />
les dix-sept en sept rencontres de Bordeaux<br />
(voir infographie page 14), ces<br />
moyennes poussées jusqu’à la fin de la<br />
saison aboutiraient à 82 points pour le<br />
premier contre « seulement » 78 en<br />
faveur du second.<br />
Le chemin girondin est donc encore<br />
long. D’autant qu’au départ, « notre<br />
objectif était de faire mieux que la sai-<br />
Douchez a le niveau<br />
MARSEILLE<br />
BARTHEZ (6) : une belle sortie devant<br />
Moreira l’a bien disposé en tout début<br />
de rencontre. Présent jusqu’au bout,<br />
comme sur le dernier tir de Bergougnoux<br />
dans le temps additionnel.<br />
BEYE (5) : n’a pas été vraiment mis en<br />
danger sur le plan défensif, mais il fut<br />
peu efficace offensivement.<br />
DÉHU (6) : très présent, il a assuré<br />
avec des relances précises.<br />
CÉSAR (5) : du bon en première<br />
période, du très moyen en seconde où<br />
il fut souvent mis en défaut sur son placement.<br />
TAIWO (5,5) : de retour de la CAN, il a<br />
eudu malà se remettre en route.Fidèle<br />
à lui-même ensuite.<br />
CANA (6) : plus sobre que lors de ses<br />
dernières sorties, il a été plus efficace<br />
tant dans la récupération que dans la<br />
relance.<br />
LAMOUCHI (4) : connaît quelques<br />
soucis physiques qui l’empêchent de<br />
tenir pleinement sa place. Blessé aux<br />
adducteurs, il fut remplacé à la mitemps<br />
par MAOULIDA (4,5), qui n’a<br />
guère brillé.<br />
ORUMA (5) : n’a pas retrouvé toutes<br />
ses sensations, trop brouillon.<br />
PAGIS (6,5) : une fois de plus le meilleur<br />
Phocéen avec souvent le geste<br />
juste au bon moment. Peu en réussite<br />
compte tenu de son investissement.<br />
RIBÉRY (5,5) : un degré en deçà de<br />
ses précédentessorties malgré de bons<br />
tirs. Des mauvais choix.<br />
NIANG (5,5) : une bonne première<br />
période où il a beaucoup tenté, en<br />
étant peu récompensé, et où il aurait<br />
sans doute mérité un penalty (23e ).<br />
son dernière (15 e ), rappelle Frédéric<br />
Roux, remplaçant d’Ulrich Ramé (sorti<br />
àla22 e minute contre Rennes). Il faut<br />
d’abord assurer une place en Ligue des<br />
champions. » À l’instar de ses coéquipiers,<br />
Fernando, le nouveau meilleur<br />
buteur de sa formation (quatre réalisations),tient<br />
aussià rester mesuré, tranchant<br />
finalement avec son compatriote<br />
entraîneur. « Le championnat<br />
est long, tempère-t-il. Il faut rester<br />
humble et continuer à travailler. Il n’y a<br />
pas d’euphorie dans le vestiaire. »<br />
Face à Rennes, troisième rencontre<br />
remportée par deux buts d’écart (2-0 à<br />
chaque fois, sur treize victoires), les<br />
Girondins n’ont pas seulement confirmé<br />
qu’ils possédaient la meilleure<br />
défense de Ligue 1 (douze buts encaissés).<br />
Le « bloc impressionnant » loué<br />
par l’entraîneur rennais, Laszlo Bölöni,<br />
fut magnifié par une première période<br />
de bonne qualité, vivante, qui réjouit<br />
Ricardo. « C’était presque parfait,<br />
avoua ce dernier. Ce qui m’a le plus<br />
impressionné, c’est la variation de<br />
notre jeu. La pelouse, bien meilleure, a<br />
été décisive, et on a retrouvé nos<br />
moyens offensifs. »<br />
MARSEILLE - TOULOUSE : 0-0<br />
Marseille incorrigible<br />
Manquant de réalisme, l’OM a raté une nouvelle chance de retrouver le haut du classement.<br />
MARSEILLE –<br />
de notre envoyé spécial<br />
APRÈS AVOIR LORGNÉ, avant la<br />
rencontre, sur la quatrième place,<br />
Marseille reste ce matin derrière<br />
Lille (4 e ) et le PSG (5 e ), qui se sont<br />
pourtant neutralisés hier soir (0-0).<br />
Au terme de ce match nul sans but<br />
ramené du Vélodrome, Toulouse<br />
conserve également sa 14 e place.<br />
Mais à entendre les deux entraîneurs,<br />
c’était un bon 0-0. Une<br />
conclusion logique du côté de Toulouse<br />
et d’Erick Mombaerts, privé<br />
de Revault, Aubey, Taïder et Mansaré,<br />
ce nul succédant à une série de<br />
trois victoires et deux nuls. L’entraîneur<br />
toulousain relevait toutefois<br />
un regret : « Nous nous sommes<br />
procuré quelques situations de jeu<br />
intéressantes avec de bons ballons<br />
de contre que nous n’avons pas toujours<br />
bien négociés. Mais il était difficile<br />
de travailler beaucoup sur le<br />
plan défensif, comme nous l’avons<br />
fait, et en plus de se livrer efficacement<br />
sur le plan offensif. » En<br />
revanche, la réaction de Jean Fernandez<br />
était surprenante, après<br />
l’opportunité ratée par son équipe<br />
de se rapprocher de la troisième<br />
place. Mais l’entraîneur marseillais<br />
avait décidé de « positiver ». En<br />
affirmant ceci : « Il y a des 0-0 qui<br />
sont négatifs. Là, les joueurs ont<br />
tout essayé, je n’ai pas grand-chose<br />
à leur reprocher. Nous avons terminé<br />
avec quatre attaquants en prenant<br />
tous les risques contre une<br />
bonne équipe de Toulouse, qui<br />
n’avait pas perdu depuis cinq journées.<br />
Mais c’est effectivement<br />
dommage de ne pas l’avoir emporté<br />
après les résultats enregistrés par<br />
nos rivaux directs. »<br />
Avec sept occasions nettes en première<br />
période, puis huit autres en<br />
deuxième mi-temps, Marseille a<br />
exercé une sorte de pression<br />
constante. En étant confronté à un<br />
gardien, Douchez, auteur du match<br />
parfait, un sans-faute. Avec des<br />
arrêts de haute volée en particulier<br />
face à Pagis (34 e ,69 e ), et d’autres<br />
également brillants devant Ribéry<br />
(15 e ,75 e ,89 e ,90 e + 4). La pression<br />
marseillaise, si elle a été constante,<br />
ne relevait pas d’une construction<br />
très élaborée. Le plan toulousain<br />
était classique : repli dans son<br />
camp, triple rideau, recherche de<br />
longs ballons pour Moreira et Santos.<br />
Il a failli fonctionner d’entrée<br />
lorsque sur une passe de 60 mètres<br />
de Dao, Taiwo ratait le ballon et<br />
Barthez effectuait une sortie parfaite<br />
au devant de Moreira (1 re ).<br />
Face au bloc toulousain, Marseille a<br />
offert une prestation paradoxale.<br />
Très lent à remonter le ballon, en<br />
perdant de nombreux en route,<br />
concédant une multitude de coups<br />
francs, une fois de plus défaillant<br />
dans l’entrejeu face à Dieuze, Sirieix<br />
et Cardy, l’OM s’est donc procuré,<br />
malgré tout, une quinzaine d’occasions<br />
nettes au total.<br />
Une inconstance<br />
chronique<br />
Un paradoxe expliqué par la prestation<br />
toulousaine, avec un ensemble<br />
solidaire, voué hier soir à surtout<br />
défendre et incapable pendant quasiment<br />
90 minutes de trouver ses<br />
deux attaquants, Santos et Moreira.<br />
Après l’occasion initiale de Moreira,<br />
Toulouse ne se montrera que très<br />
peu dangereux par Arribagé (55 e )et<br />
Bergougnoux (90 e + 5), ce dernier<br />
ayant mal conclu un contre en<br />
ratant son centre pour Moreira, seul<br />
devant le but (77 e ). Mais c’est<br />
essentiellement sur les côtés et<br />
dans la charnière défensive que<br />
résidaient les problèmes toulousains.<br />
Les rentrées de Taiwo, Oruma et<br />
Niang, de retour de la CAN, n’ont<br />
pour l’instant pas amélioré le<br />
constat des difficultés marseillaises.<br />
Contre Toulouse hier soir,<br />
comme à Troyes dimanche dernier,<br />
l’OM s’est créé de grosses opportunités.<br />
Mais vainqueur au stade de<br />
l’Aube (1-0), l’OM a gâché hier soir.<br />
Il s’agit de son troisième nul à domicile<br />
depuis la reprise après ceux face<br />
à Lens (1-1) et Sochaux (0-0). Besogneux<br />
en janvier, Marseille s’était<br />
repris dimanche à Troyes. Il est donc<br />
retombé dans ses travers, son<br />
inconstance chronique et ses problèmes<br />
d’amalgame dans sa division<br />
offensive. En fin de rencontre,<br />
Jean Fernandez alignait Nasri, Ribéry,<br />
Pagis, Maoulida sans résultat<br />
tangible au score. Et Marseille de<br />
repartir bredouille aux vestiaires…<br />
DOMINIQUE ROUSSEAU<br />
TOULOUSE<br />
DOUCHEZ (7,5) : pas impressionné<br />
du tout, le remplaçant de Revault a<br />
réussi de très belles parades, notamment<br />
devant Pagis ou Ribéry.<br />
EBONDO (6) : bien meilleur en<br />
seconde période, où il a tenu parfaitement<br />
son couloir.<br />
ARRIBAGÉ (5,5) : présent, il a fait ce<br />
qu’il a pu dans une défense centrale<br />
souvent dépassée.<br />
DAO (4,5): souvent pris de vitesse par<br />
Niang. Un peu meilleur en seconde mitemps.<br />
MATHIEU (4,5) : la bonne volonté ne<br />
suffit pas.<br />
CARDY (5) : a récupéré beaucoup de<br />
ballons dont il n’a pas toujours fait bon<br />
usage.<br />
DIEUZE (5) : bonne prestation sur le<br />
plan défensif, mais en dedans offensivement.<br />
SIRIEIX (5) : a bien démarré le match<br />
avant de s’éteindre progressivement.<br />
Sérieusement blessé à la cheville, il a<br />
cédé sa place à LIÈVRE (83e ).<br />
D. MOREIRA (5) : assez décevant. À<br />
sa décharge, il a été très peu utilisé en<br />
première période.<br />
SANTOS (4,5) : médiocre prestation<br />
mais il a reçu peu de ballons exploitables.<br />
Touché à la cheville, il a été<br />
remplacé par BERGOUGNOUX (73e )<br />
qui a apporté un peu de vivacité à son<br />
attaque.<br />
BATLLES (5,5) : a souvent manqué de<br />
soutiensur le plancollectifet un peude<br />
vitesse dans le dernier geste.<br />
HÉLÈNE FOXONET<br />
Et un groupe élargi puisque, sans Laslandes,<br />
suspendu, ni Darcheville et<br />
Denilson, sur le banc, cesont Chamakh<br />
et Perea qui ont évolué en attaque.<br />
Derrière, Jurietti (blessé) et Beto<br />
(choix) étaient absents, tandis qu’au<br />
milieu, Rio Mavuba était remplaçant<br />
pour la troisième fois d’affilée,<br />
n’entrant en jeu que pour le temps<br />
additionnel, six jours après n’avoir pas<br />
du tout participé au choc à Lyon (0-0).<br />
Sur le sujet, Ricardo, qui tient à féliciter<br />
son adjoint, Éric Bédouet, pour<br />
« l’excellente préparation physique »,<br />
ne justifie sadécisionque par « desraisons<br />
tactiques. Je peux ainsi utiliser de<br />
meilleure façon Bruno Cheyrou, plus<br />
athlétique ». Le gaucher, occupe donc<br />
l’axe de l’entrejeu au côté de l’incontournable<br />
Fernando, excluant Mavuba,<br />
international et capitaine des<br />
Espoirs, d’une place de titulaire.<br />
Samedi, après une semaine difficile,<br />
Mavuba a suppléé Smicer (90 e ) et affiché<br />
un grand sourire. Certainement le<br />
signe de « l’étatd’esprit exemplairede<br />
cette équipe », comme le souligne<br />
Roux.<br />
FRANCK LE DORZE<br />
MARSEILLE - TOULOUSE : 0-0<br />
★★★✩✩✩<br />
Temps frais. Pelouse moyenne. 47 092 spectateurs environ. Arbitre : M. Ennjimi.<br />
Barthez B arthe a<br />
cap., c 6<br />
Taïwo<br />
5,5<br />
César<br />
5<br />
Déhu<br />
6<br />
Beye<br />
5<br />
Ribéry<br />
5,5<br />
Oruma<br />
5<br />
Cana<br />
6<br />
Lamouchi<br />
4<br />
Pagis<br />
6,5<br />
Niang<br />
5,5<br />
Remplacements. – 46 e : Lamouchi par<br />
MAOULIDA (note : 4,5) ; 77 e : Niang par NAS-<br />
RI.<br />
Non utilisés : Carrasso (g.), D. Ferreira,<br />
Gimenez.<br />
Entraîneur : J. Fernandez.<br />
LES CARTONS<br />
D. Moreira<br />
cap., 5<br />
Sirieix<br />
5<br />
Santos<br />
4,5<br />
Batlles<br />
5,5<br />
Cardy<br />
5<br />
Dieuze<br />
5<br />
Ebondo<br />
6<br />
Arribag b é<br />
5,5<br />
Dao<br />
4,5<br />
Mathieu<br />
4,5<br />
Douchez ouche uchez<br />
7,5 7<br />
Remplacements. – 73 e : Santos par BER-<br />
GOUGNOUX ; 77 e : Batlles par AKPA-AKPRO ;<br />
83 e : Sirieix par LIÈVRE.<br />
Non utilisés : Benvegnu (g.), Bonnet.<br />
Entraîneur : É. Mombaerts.<br />
3 AVERTISSEMENTS. – Toulouse : Cardy (30 e , charge irrégulière sur Oruma), D. Moreira (40 e ,<br />
tacle irrégulier sur Taïwo), Arribagé (46 e , charge irrégulière sur Niang).<br />
ILS ONT DIT<br />
Cana :<br />
«Noussommesfrustrés»<br />
● Lorik CANA (Marseille) : « Nous sommes frustrés, car on pouvait espérer<br />
mieux en recevant une équipe de deuxième moitié de tableau. Nous avions<br />
une opportunité de plus pour nous installer dans les 5 premiers. On a essayé<br />
d’avoir l’emprise sur le match et on l’a eue mais on n’a pas réussi à marquer ce<br />
but qui nous aurait libérés. Nous avons été supérieurs aux Toulousains mais<br />
nous n’avons jamais pu jouer à une touche de balle sur cette pelouse qui nous<br />
pose d’énormes problèmes. Je n’ai pas envie de faire la morale non plus au<br />
public mais je trouve anormal qu’il siffle les gars qui tirent au-dessus. Ça ne<br />
risque pas de les mettre en confiance. »<br />
● Jean FERNANDEZ (entraîneur<br />
de Marseille) : « C’est un peu dommage<br />
de ne pas avoir réussi à<br />
l’emporter mais cela reflète la difficulté<br />
de tous les matchs quand on<br />
voit les résultats d’Auxerre (1-1<br />
contre Metz) ou Monaco (1-1 contre<br />
Troyes). Nous avons eu la malchance<br />
de tomber sur une équipe de Toulouse<br />
très bien organisée, nous<br />
avons sans doute manqué de fraîcheur<br />
physique et de réussite sur<br />
quelques situations de jeu. »<br />
● Erick MOMBAERTS (entraîneur<br />
deToulouse) :« On a eu descoups de<br />
chaud dans ce match, on s’y attendait<br />
mais notre jeune gardien a fait le<br />
match qu’il fallait. On a réussi à tenir<br />
le match grâce à notre bloc défensif,<br />
il a empêché l’OM de nous mettre en<br />
difficultés.Ensuite onaurait puprofiter<br />
des bonnes opportunités qui se<br />
sont présentées en fin de match, ce<br />
ne fut pas le cas mais nous restons<br />
dans une belle dynamique. »<br />
● Daniel MOREIRA (Toulouse) :<br />
« Noussommes satisfaits de cepoint<br />
pris ici. Nous aurions même pu réussir<br />
un hold-up sur le tir de Bergougnoux.<br />
Marseille a poussé mais nous<br />
avions un bon coup à faire. » – H.F.<br />
LUNDI 13 FÉVRIER 2006 PAGE 13
FOOTBALL LIGUE1<br />
L’ombre d’un doute<br />
ÀhuitjoursdesonhuitièmedefinaledeLiguedeschampions, Lyon semble dans un état incertain.<br />
LE MARDI 21 FÉVRIER, dans exactement<br />
huit jours, Lyon disputera<br />
son huitième de finale aller de Ligue<br />
des champions à Eindhoven. Depuis<br />
quelques mois, c’est le match vers<br />
lequel est tournée toute son énergie,<br />
et peut-être même une partie de sa<br />
concentration. Mais, alors que son<br />
avance en Championnat semblait lui<br />
donner toute latitude pour préparer<br />
ce rendez-vous, la qualité incertaine<br />
de ses dernières sorties pousse, au<br />
contraire, à s’interroger sur l’état de<br />
forme du champion de France.<br />
CE QUI VA BIEN<br />
LE MENTAL. – S’il n’est plus toujours<br />
une machine à gagner, Lyon<br />
reste une machine à ne pas perdre.<br />
En 2006, il a battu l’OM à la dernière<br />
minute (2-1), est revenu de 0-1 à 2-1<br />
dans sa prolongation de Coupe de<br />
France à Ajaccio, et a égalisé dans le<br />
temps additionnel à Lens (1-1),<br />
samedi. Même quand ils ne jouent<br />
pas bien, les Lyonnais demeurent de<br />
remarquables compétiteurs. Leur<br />
sauveur de samedi, Sylvain Wiltord,<br />
en est le symbole. À Lens, Jean-<br />
Michel Aulas a annoncé qu’il allait<br />
lui proposer la prolongation de son<br />
contrat, qui arrive à échéance en<br />
juin. Le président lyonnais aime ces<br />
effets d’annonce.<br />
À 32 ans, la vraie question, pour<br />
Wiltord, est : combien de temps et<br />
combien tout court ? Beaucoup<br />
moins qu’aujourd’hui, ou juste un<br />
peu moins ? Cette saison, en tous les<br />
cas, l’international marque beaucoup<br />
plus. Avec neuf buts, il a déjà<br />
triplé son total en L 1 de la saison<br />
dernière (3 buts).<br />
LA DÉFENSE. – À Lens, il manquait<br />
Réveillère, Abidal, Caçapa, Monsoreau<br />
et Berthod. Mais l’OL a tenu<br />
derrière, ce qui ne tient pas seulement<br />
aux défenseurs, car tout le<br />
monde a toujours beaucoup défendu<br />
à Lyon. « On est costauds malgré les<br />
absences », avoue Patrice Bergues,<br />
l’adjoint de Gérard Houllier. Cris<br />
plane au-dessus de la mêlée. Il est le<br />
seul à avoir joué intégralement tous<br />
les matches de L 1 et de Ligue des<br />
champions. Lui n’a vraiment pas le<br />
droit de se blesser.<br />
LES RESSOURCES PHYSIQUES. –<br />
L’OL a du fond, toujours. Les fins de<br />
matches ne révèlent pas seulement<br />
son mental. Elles disent ses jambes.<br />
Sidney Govou souligne : « Sur ce<br />
plan-là, Lens était une bonne répétition<br />
avant le PSV. Au niveau physique,<br />
c’est un test réussi. On sait<br />
qu’on peut courir longtemps. »<br />
LES RÉSULTATS. – En dépit des<br />
trois nuls de suite en L 1, dont deux à<br />
domicile face à Auxerre (1-1) et Bordeaux<br />
(0-0) qui ont permis à Bordeaux<br />
de revenir à sept longueurs,<br />
l’OL conserve un bilan remarquable :<br />
une seule défaite en trente-cinq<br />
matches officiels cette saison, avec<br />
trente-trois matches où l’OL a au<br />
moins marqué unbut. Et les Lyonnais<br />
sont revenus douze fois au score sur<br />
les treize matches où ils ont été<br />
menés.<br />
CE QUI VA MOINS BIEN<br />
L’ANIMATION OFFENSIVE. –<br />
L’OL n’a inscrit que quatre buts lors<br />
de ses quatre derniers matches de<br />
L 1. Il s’est surtout créé peu d’occasions<br />
et n’a jamais provoqué de<br />
moments de pression durables. Sidney<br />
Govou avoue : « On n’arrive pas<br />
à poser le jeu comme on le voudrait.<br />
On ne va pas se plaindre, c’est pareil<br />
pour tout le monde. Mais, en général,<br />
on décroche beaucoup pour<br />
recevoir le ballon dans les pieds. En<br />
ce moment, on ne peut pas le faire.<br />
On a d’ailleurs la consigne, logique,<br />
de jouer moins latéralement. Mais il<br />
faut s’habituer parce que les terrains<br />
ne vont pas s’améliorer d’un coup. »<br />
Patrice Bergues reconnaissait,<br />
samedi, à Lens : « On jouait mieux<br />
dans la première partie de la saison.<br />
Sur le plan offensif, on doit être meilleurs.<br />
Les terrains sont difficiles, les<br />
conditions d’entraînement l’ont été,<br />
aussi, mais il ne faut pas non plus<br />
vouloir tout expliquer. »<br />
L’adjoint de Gérard Houllier ajoute<br />
cependant : « J’ai bien aimé le milieu<br />
en première mi-temps. » Vu d’en<br />
haut, le milieu lyonnais, surtout dans<br />
cette organisation à trois, est pourtant<br />
loin de son sommet.<br />
LES AVANTS-CENTRES. – La saison<br />
dernière, tout le monde soulignait<br />
qu’il manquait à Lyon un<br />
avant-centre spécifique de niveau<br />
international pour prendre une autre<br />
dimension. Aujourd’hui, avec Fred et<br />
Carew, qui ont chacun montré de<br />
très bonnes choses depuis le début<br />
de la saison mais qui piétinent en ce<br />
moment, l’OL possède deux buteurs<br />
qui doutent un peu.<br />
Le but de Fred à Nancy (2-0), le<br />
14 janvier, n’a pas eu de prolongement,<br />
et Carew n’a pas marqué<br />
depuis le 3 décembre, face au PSG<br />
(2-0). C’est son seul but en L 1 depuis<br />
le 22 octobre, à Metz (4-0).<br />
JUNINHO AGACÉ. – Le Brésilien<br />
est irrité, et cela se voit, comme<br />
samedi, à Lens. Son orgueil est touché<br />
par ses quatre buts en L 1. Avec<br />
la Ligue des champions, cela fait sept<br />
buts en vingt-sept matches. Pour un<br />
milieu de terrain défensif, il n’y a rien<br />
de grave, d’autant que Houllier avait<br />
déclaré vouloir modifier, vers les<br />
attaquants, la répartition des buts à<br />
l’OL. Mais Juninho n’a pas marqué<br />
depuis le 1 er novembre dernier à<br />
l’Olympiakos (4-1), et il est évident<br />
que la frustration le ronge, alors que<br />
lui-même reproche souvent aux<br />
médias de ne le définir que par ses<br />
buts et ses coups francs.<br />
Il affirme, aussi, que personne n’a<br />
envie de voir Lyon champion pour la<br />
cinquième fois de suite, parce que<br />
personne ne l’a jamais fait. L’OL est<br />
moins bien ? « Je ne sais pas. Dites<br />
ce que vous voulez. » C’est plus diffi-<br />
T. Kahlenberg a e be g<br />
cile en ce moment ? « Cela l’a toujours<br />
été. Et nous, on a toujours su<br />
que ce serait difficile jusqu’au<br />
bout. » Il sera très motivé à Eindhoven.<br />
L’EXPLOSIVITÉ. – Si l’OL peut courir<br />
longtemps, comme en attestent<br />
ses fins de match, il semble aussi<br />
courir moins vite qu’à d’autres<br />
moments de la saison. Ses difficultés<br />
d’entraînement expliquent cela. La<br />
sortie de Gérard Houllier sur<br />
l’absence d’un terrain d’entraînement<br />
couvert n’a pas plu à Jean-<br />
Michel Aulas. Mais l’OL, qui<br />
s’attache à réduire les incertitudes<br />
dans sa quête de Ligue des champions,<br />
laisse celle-ci perturber son<br />
approche des huitièmes de finale, au<br />
sortir d’un hiver où il a neigé. Cela<br />
peut arriver, encore, en région<br />
Rhône-Alpes.<br />
ET MAINTENANT ?<br />
Le match contre Nantes, vendredi<br />
soir, à Gerland, prend de l’importance,<br />
à quelques jours du voyage à<br />
Eindhoven. L’OL a gagné un seul de<br />
ses quatre derniers matches sur sa<br />
pelouse. « Ces derniers temps, souligne<br />
Govou, on s’est concentrés sur<br />
le combat physique, les duels. On l’a<br />
bien fait à Lens. Il faut continuer, en<br />
sachant que notre jeu ne s’est pas<br />
perdu. Les circonstances ont fait que<br />
l’on a moins pu jouer, mais cela<br />
reviendra. »<br />
« Le point essentiel du nul de Lens<br />
(1-1), insiste Bergues, c’est que son<br />
scénario est réconfortant pour la<br />
confiance. Pour le reste, on va continuer<br />
à travailler sur le plan offensif.<br />
» Il est vrai que dans l’enchaînement<br />
des échéances, le match aller à<br />
Eindhoven sollicitera d’abord la solidité<br />
défensive. Le match retour aussi,<br />
au fond : depuis trois ans, les<br />
champions d’Europe sont d’abord<br />
ceux qui défendent le mieux. Pour<br />
Lyon, en ce moment, cela tombe<br />
bien.<br />
VINCENT DULUC<br />
Ils ont changé de rythme<br />
Lyon<br />
Bordeaux<br />
TROPHÉE UNFP - CANAL + - « L’ÉQUIPE » DU JOUEUR DU MOIS<br />
Ce sera une première<br />
La sélection de janvier est un<br />
crû des plus particuliers.<br />
L’international lyonnais Sylvain<br />
Wiltord sera opposé au Danois<br />
d’Auxerre, Thomas Kahlenberg,<br />
et au Japonais du Mans,<br />
Daisuke Matsui. L’affiche est<br />
totalement inédite, aucun de<br />
ces joueurs n’ayant jamais été<br />
sacré. Comme chaque mois,<br />
nous vous invitons donc à élire<br />
le meilleur joueur de L 1. Les<br />
prétendants sont désignés par<br />
un collège de l’Union nationale<br />
des footballeurs professionnels,<br />
de Canal + et la rédaction de<br />
L’Équipe. Les internautes<br />
fréquentant le site de l’UNFP,<br />
les téléspectateurs de Canal +<br />
et les lecteurs de L’Équipe<br />
désigneront le vainqueur.<br />
EN JANVIER, AUXERRE a engrangé des points<br />
malgré un calendrier copieux et un effectif entamé.<br />
Un parcours dans lequel Thomas Kahlenberg a<br />
pris une part plus qu’importante. Le milieu danois<br />
a particulièrement flambé face à Monaco (2-1), le<br />
5 janvier.<br />
Ce soir-là, Jacques Santini l’avait titularisé pour la<br />
première fois dans l’axe, en soutien de Luyindula.<br />
Après avoir offert l’égalisation à son avant-centre<br />
d’une remise brillante, Kahlenberg avait marqué le<br />
but victorieux au bout d’une action qui en dit long<br />
sur sa classe. « L’axe, c’est mon meilleur poste »,<br />
avait déclaré l’intéressé, également buteur contre<br />
Rennes, le 28 janvier (2-0).<br />
« J’ytouche plus deballons, j’y suisplus influent. »<br />
C’est d’ailleurs à ce même poste qu’il a chipé un<br />
ballon dans les pieds de Hilton pour lancer Luyindula<br />
vers le but contre Lens (1-0), le 14 janvier.<br />
À vingt-deux ans, le Danois, auteur de sept passes<br />
décisives en L 1, s’impose comme une des révélations<br />
de la saison. – R. D.<br />
LENS. – Samedi,<br />
au stade Bollaert,<br />
le Brésilien de Lens,<br />
Jussiê, (à g.) a inscrit<br />
un but, frôlé<br />
le doublé et surtout<br />
fait douter les<br />
joueurs de l’OL,<br />
dont le Portugais<br />
Tiago (à dr.).<br />
Le leader a concédé<br />
son troisième match<br />
nul (1-1) d’affilée<br />
en Championnat.<br />
(Photo Didier Fèvre)<br />
2,322<br />
Bordeaux<br />
1,68 Lyon<br />
Daisuke asueMatsui asu Sylvain y a Wiltord o d<br />
AUTEUR DE DEUX BUTS le 21 janvier dernier<br />
face à Troyes (3-1, 23 e journée), le Japonais Daisuke<br />
Matsui, milieu offensif du Mans, reste en<br />
Championnat sur une série de cinq matches sans<br />
défaite (3 victoires, 2 nuls) qui vient de propulser<br />
son club, promu cette saison, aux portes de<br />
l’Europe.<br />
Victime d’une entorse de la cheville, il n’a raté<br />
qu’un match ces dernières semaines et c’est précisément<br />
celui que le MUC a perdu, à Nancy (0-2), en<br />
demi-finale de la Coupe de la Ligue.<br />
Venu de Kyoto, ce garçon de vingt-quatre ans<br />
(3 buts et 24 matches sur 26 en L 1 cette saison) a<br />
pour ambition de disputer la Coupe du monde<br />
2006. De légitime façon, semble-t-il puisque, lors<br />
de la dernière sortie internationale de son pays,<br />
c’est lui qui a inscrit le seul but du match (Japon-<br />
Angola, 1-0).<br />
Tout en admettant qu’il a franchi un palier cette<br />
saison, Frédéric Hantz, son entraîneur au Mans, lui<br />
accorde « une grande marge de progression,<br />
surtout au niveau de la constance dans ses performances<br />
à l’extérieur ». –A.P.<br />
2<br />
2,4 43<br />
IL NE S’EXPRIME publiquement qu’en de rares<br />
circonstances. Sylvain Wiltord, trente et un ans et<br />
en fin de contrat en juin prochain, suit son bonhomme<br />
de chemin sans mot dire. Avec 9 buts au<br />
compteur depuis le début de la saison, « Nino »<br />
fait plutôt… parler la poudre sur les pelouses de<br />
L1.<br />
Alors qu’il avait déjà inscrit 5 buts lors de la première<br />
moitié du Championnat, Wiltord a trouvé le<br />
moyen d’accélérer dès la reprise, le 4 janvier, avec<br />
un triplé contre son ex-équipier Nicolas Puydebois,<br />
gardien d’un Strasbourg martyrisé (0-4) chez lui.<br />
Cet attaquant polyvalent a séduit tous les entraîneurs<br />
et sélectionneurs l’ayant dirigé, parce qu’il<br />
ne triche jamais, ni en match ni à l’entraînement.<br />
« On sait ce qu’on doit à Sylvain. Et c’est pourquoi<br />
nous allons bientôt entamer les discussions afin de<br />
poursuivre l’aventure avec lui », a déclaré Jean-<br />
Michel Aulas, samedi à Lens. Juste après le neuvième<br />
but de Wiltord. – C. C.<br />
EN DIRECT DE LA LIGUE 1<br />
MONACO<br />
Séance assurée par Laurent Banide,<br />
en l’absence de Francesco Guidolin,<br />
qui s’était rendu en Suisse pour<br />
superviser le FC Bâle, prochain<br />
adversaire en Coupe de l’UEFA.<br />
Zikos (angine) a repris l’entraînement<br />
et devrait retrouver le groupe,<br />
ainsi que Maicon, qui a fait un entraînement<br />
à part. - E. Ba<br />
NANTES<br />
Cetto (lésion à la cuisse droite) passera<br />
une échographie demain. Il<br />
incertain pour le match contre<br />
Troyes. Da Rocha (dos) va mieux et<br />
AGENDA<br />
DEMAIN<br />
■ LIGUE 1<br />
(24e journée, matches en retard)<br />
Voir page 12.<br />
■ COUPE DE FRANCE<br />
(16es de finale, match en retard)<br />
Voir page 15.<br />
MERCREDI 15 FÉVRIER<br />
■ COUPE DE L’UEFA<br />
(seizièmes de finale aller)<br />
16 H 30<br />
(15 H 30, HEURE FRANÇAISE)<br />
Litex Lovetch (BUL) - Strasbourg<br />
(TPS Star)<br />
18 HEURES<br />
FC Bâle (SUI) - Monaco (TMC)<br />
19 HEURES<br />
Lille - Chakhtior Donetsk (UKR)<br />
(Sport +)<br />
TROPHÉE UNFP-CANAL + L’ÉQUIPE DU JOUEUR DU MOIS DE LIGUE 1<br />
1<br />
KAHLENBERG<br />
(AJ Auxerre)<br />
2 3<br />
MATSUI<br />
(Le Mans)<br />
WILTORD<br />
(Olympique<br />
Lyonnais)<br />
STRASBOURG<br />
Gmamdia out trois semaines<br />
Gmamdia a été victime d’une luxation de l’épaule gauche contre l’AC Ajaccio<br />
(2-2). Il sera absent des terrains pendant trois semaines. Par ailleurs, Stéphane<br />
Cassard, victime d’une fracture de la pommette à Lens (1-2), sera opéré mardi. Son<br />
rétablissement devrait prendre six semaines. – P. M.<br />
devrait être présent. Oliech a effectué<br />
son premier entraînement avec<br />
ballon hier matin. - Ph. C.<br />
NICE<br />
Décrassage pour le groupe au Mans<br />
(0-2). Soins pour Balmont (pointe),<br />
Vahirua (angine sévère), Varrault<br />
(cheville), Rool (contracture à un<br />
mollet), Bagayoko et Fanni (déchirure<br />
à la cuisse), tous deux forfait<br />
pour Saint-Étienne. Traoré a couru,<br />
malgré une douleur persistante au<br />
tibia droit. Camara (cuisse) passera<br />
une échographie aujourd’hui. Koné,<br />
deretour de la CAN, estattendu dans<br />
la journée. – Ja. G.<br />
19 H 45<br />
(20 H 45, HEURE FRANÇAISE)<br />
Bolton (ANG) - Marseille(M 6)<br />
20 H 45<br />
Udinese (ITA) - Lens (Sport +)<br />
JEUDI 16 FÉVRIER<br />
■ COUPE DE L’UEFA<br />
(seizièmes de finale aller, suite)<br />
VENDREDI 17 FÉVRIER<br />
■ LIGUE 1 (27e journée, match avancé)<br />
Voir page 12.<br />
■ LIGUE 2 (26e journée)<br />
20 H 30<br />
Amiens (14) - Brest (15)<br />
Guingamp (17) - Créteil (6)<br />
Istres (16) - Grenoble (12)<br />
Laval (19) - Le Havre (11)<br />
VOTEZ AVANT LE 16 FÉVRIER, MINUIT<br />
Par SMS en tapant J au 61044. 0,35 € TTC hors coût d’un SMS.<br />
Sur ,<br />
ou sur<br />
UNFP.ORG<br />
■ OUADAH INSULTÉ PAR UN<br />
ARBITRE ? – Grégory Proment était<br />
remonté, samedi soir, après le match<br />
Auxerre-Metz (1-1). Et pas seulement à<br />
causedelavictoirequesonéquipea<br />
laissé échapper. « M. Hamer nous a<br />
détruit le match une fois de plus, a<br />
estimé le capitaine messin. D’accord, il<br />
y avait faute sur le penalty (transformé<br />
par Pieroni, 76 e ), mais je lui reproche<br />
tout le reste. Et puis, quand un juge de<br />
touche demande à Ouadah s’il parle<br />
français et donc s’il est Français, pour<br />
moi c’est une insulte raciste. » Joint<br />
hier, Nasser Ouadah n’a pas voulu en<br />
rajouter : « Franchement, ça ne sert à<br />
rien de polémiquer. De ce match, je<br />
préfère retenir notre bonne<br />
prestation. » Après Kapo (Troyes -<br />
Monaco) et plusieurs Troyens<br />
(Paris-SG - Troyes), c’est la troisième<br />
fois cette saison que des joueurs de<br />
L 1 se plaignent d’être insultés par des<br />
arbitres. Dans les deux premiers cas,<br />
lesarbitresn’ontpasétésanctionnés<br />
car les accusations portées à leur<br />
encontre n’ont pu être prouvées.<br />
–L.HaetR.R.<br />
Lorient (3) - Dijon (5)<br />
Reims (13) - Montpellier (8)<br />
Sedan (1) - Caen (7)<br />
Sète (20) - Gueugnon (9)<br />
Clermont (18) - Bastia (2)<br />
Valenciennes (4) - Châteauroux (10)<br />
■ NATIONAL (24 e journée,<br />
matches avancés)<br />
Voir page 16.<br />
SAMEDI 18 FÉVRIER<br />
■ LIGUE 1 (27e journée, suite)<br />
Voir page 12<br />
■ NATIONAL (24e journée, suite)<br />
Voir page 16<br />
DIMANCHE 19 FÉVRIER<br />
■ LIGUE 1 (27e journée, match décalé)<br />
Voir page 12<br />
PAGE 14 LUNDI 13 FÉVRIER 2006
FOOTBALL ITALIE (25 e journée)<br />
SAMEDI<br />
TRÉVISE 1-2 CHIEVO VÉRONE<br />
Borriello (77 e ) Tiribocchi (39 e ,47 e )<br />
LAZIO ROME 1-1 UDINESE<br />
T. Rocchi (20 e ) Iaquinta (26 e s.p.)<br />
HIER<br />
INTER MILAN 1-2 JUVENTUS TURIN<br />
Samuel (74 e ) Ibrahimovic (63 e )<br />
Del Piero (85 e )<br />
REGGINA 1-4 AC MILAN<br />
Paredes (10 e ) F. Inzaghi (14 e ,52 e ,<br />
90 e +3)<br />
Gilardino (37 e )<br />
CAGLIARI 0-0 LECCE<br />
EMPOLI 0-1 PALERME<br />
Barzagli (90 e +2)<br />
LIVOURNE 2-0 FIORENTINA<br />
C. Lucarelli (67 e s.p., 76 e )<br />
PARME 0-0 ASCOLI<br />
SAMPDORIA 4-2 MESSINE<br />
Castellini (19 e ) Muslimovic (17 e )<br />
Volpi (69 e s.p.) Di Napoli (89 e s.p.)<br />
Tonetto (80 e )<br />
Foti (90 e +5)<br />
SIENNE 0-2 AS ROME<br />
De Rossi (70 e )<br />
Mancini (90 e +4)<br />
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi<br />
18 février : Livourne - Inter Milan, Messine -<br />
Juventus Turin, AC Milan - Cagliari ;<br />
dimanche 19 février : Chievo Vérone -<br />
Palerme, Fiorentina - Lazio Rome, Lecce-Reggina,<br />
AS Rome - Empoli, Sampdoria-Ascoli,<br />
Trévise-Parme, Udinese-Sienne.<br />
COUPE DE FRANCE (huitièmes de finale, tirage au sort)<br />
Colmar défie Rennes<br />
LE TIRAGE AU SORT des 8 es de finale de la Coupe de<br />
France (mardi 21 et mercredi 22 mars), effectué hier par<br />
Bernard Laporte, sélectionneur de l’équipe de France de<br />
rugby, a offert au Petit Poucet, Colmar (CFA 2), un nouveau<br />
club de L 1, Rennes. Au tour précédent, les Alsaciens<br />
avaient sorti Monaco (1-0 a.p.). Lyon-la Duchère (CFA),<br />
déjà tombeur de deux clubs de l’élite, Toulouse (2-1) et<br />
Strasbourg (0-0, 5-4 aux t.a.b.), recevra le Paris-SG.<br />
❏ REGGINA - AC MILAN : 1-4 (1-2)<br />
Buts. – REGGINA : Paredes (10 e ) ; AC MILAN : F.<br />
Inzaghi (14 e ,52 e ,90 e + 3), Gilardino (37 e ). Avertissements.<br />
– Reggina : Tedesco (39 e ), Biondini<br />
(61 e ) ; AC Milan : Gattuso (21 e ), Rui Costa (41 e ),<br />
F. Inzaghi (86 e ).<br />
AC MILAN : Dida – Simic (Serginho, 30 e ), Costacurta<br />
(cap.) (Nesta, 64 e ), Stam, Kaladze – Gattuso,<br />
Pirlo, Rui Costa – Kakà – F. Inzaghi, Gilardino<br />
(Seedorf, 57 e ). Entraîneur : C. Ancelotti.<br />
Marseille - Châteauroux (L 2) ou Sochaux (*)<br />
Montpellier (L 2) ou Roye (CFA) (*) - Bordeaux (L1)<br />
Lyon - Bastia (L 2)<br />
Nantes - Dijon (L 2)<br />
AS Vitré (CFA) - Lille<br />
Lyon-la Duchère (CFA) - Paris SG<br />
Colmar (CFA 2) - Rennes<br />
Calais (CFA) - Brest (L 2)<br />
(*) Les matches en retard des 16 e s de finale, Châteauroux (L 2) - Sochaux et Montpellier (L 2 ) - Roye (CFA), auront<br />
respectivement lieu demain, à 20 heures et mercredi 22 février, à 20 heures.<br />
PARIS TRUQUÉS<br />
Toyes se défend,<br />
la justice belge avance<br />
Cité la semaine dernière par la chaîne belge VRT dans son reportage consacré<br />
aux paris truqués, Geoffray Toyes a décidé de contre-attaquer. Il a confié la<br />
défense de ses intérêts à un avocat bruxellois, M e Himpler. Ce dernier va<br />
intenter « une action pour calomnie et diffamation dans les tout prochains<br />
jours contre la VRT et les journalistes responsables de l’émission ». Toyes<br />
compte aussi se constituer partie civile. Il devrait donc avoir accès au dossier<br />
de l’enquête, instruite par la juge d’instruction belge Silvania Verstreken.<br />
« Geoffray Toyes nie toute implication active ou passive, directe ou indirecte<br />
dans le cadre de ce dossier », a indiqué son avocat. Par ailleurs, Betfair, l’une<br />
des principales sociétés de paris en ligne dont le siège est basé à Londres, a<br />
bien été contacté vendredi par les enquêteurs belges. Stephen Burns, son<br />
porte-parole, a confirmé que sa société allait collaborer avec la justice belge<br />
en lui fournissant l’identité des parieurs ayant misé des sommes<br />
anormalement élevées sur les matches suspects. L’enquête belge pourrait être<br />
terminée en mars.<br />
Outre des relevés téléphoniques entre les individus soupçonnés ainsi que les<br />
mouvements bancaires sur leurs comptes respectifs et ceux de leur entourage,<br />
la juge Verstreken détiendrait le disque dur du Chinois Zehung Ye, qui est<br />
supposé être le pilier des paris truqués en Belgique et qui a disparu depuis<br />
plusieurs semaines. – R. R.<br />
■ OM : LE DOSSIER TUZZIO CHEZ<br />
VAN RUYMBEKE. – Le juge Renaud<br />
Van Ruymbeke, qui enquête sur les<br />
transferts du PSG entre 1998 et<br />
2003, va recevoir du parquet de<br />
Marseille, dans les prochains jours et<br />
àsademande,ledossierEduardo<br />
Tuzzio, l’Argentin passé en juillet<br />
2001 du Servette Genève à<br />
Marseille. Arrivé libre de San<br />
Lorenzo(ARG),ilétaitcenséavoir<br />
coûté 2,3 M✴ au Servette, avant<br />
d’être revendu quarante-huit heures<br />
plus tard à l’OM pour 2,9 M✴. De<br />
fait, le club marseillais l’a payé<br />
6,4 M✴. Une opération susceptible<br />
d’avoir généré des commissions et<br />
salaires occultes. Le juge Franck<br />
Landou, dans son instruction des<br />
Classement<br />
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.<br />
- - - - - - - -<br />
1. Juventus Turin . 66 25 21 3 1 51 15 +36<br />
2. AC Milan ........... 54 25 17 3 5 57 24 +33<br />
3. Inter Milan ....... 54 25 17 3 5 48 20 +28<br />
4. Fiorentina ......... 50 25 15 5 5 41 25 +16<br />
5. AS Rome ........... 48 25 14 6 5 48 25 +23<br />
6. Livourne ............ 42 25 11 9 5 28 25 +3<br />
7. Chievo ............... 38 25 10 8 7 33 28 +5<br />
8. Sampdoria ........ 37 25 10 7 8 41 33 +8<br />
9. Lazio Rome ...... 35 25 8 11 6 31 30 +1<br />
10. Palerme ............ 33 25 8 9 8 36 38 -2<br />
11. Udinese ............. 27 25 7 6 12 25 36 -11<br />
12. Ascoli ................. 26 25 5 11 9 24 30 -6<br />
13. Sienne ............... 26 25 6 8 11 29 40 -11<br />
14. Reggina ............. 26 25 7 5 13 26 43 -17<br />
15. Cagliari .............. 23 25 5 8 12 27 39 -12<br />
16. Messine ............. 2325 411102335 -12<br />
17. Parme ................ 23 25 5 8 12 27 43 -16<br />
18. Empoli ............... 22 25 6 4 15 27 45 -18<br />
19. Trévise ............... 14 25 2 8 15 15 38 -23<br />
20. Lecce ................. 14 25 3 5 17 16 41 -25<br />
comptes de l’OM entre 1997 et<br />
1999, avait demandé à s’intéresser à<br />
ce dossier. Le parquet marseillais<br />
avait refusé, décidant de traiter le<br />
dossier en citation directe, donc sans<br />
intervention d’un juge. Une citation<br />
directe repoussée après le procès<br />
des comptes de l’OM, qui aura lieu<br />
du 13 au 31 mars.<br />
Le juge Van Ruymbeke obtient donc<br />
cequelejugeLandoun’avaitpu<br />
réaliser. A savoir explorer les flux<br />
financiers qui, depuis le PSG et l’OM,<br />
menaient à cette époque au<br />
Servette, alors filiale de Canal +, et<br />
s’intéresser plus précisément à la<br />
société Sport + (autre filiale de la<br />
chaîne) et à ses actionnaires.<br />
–D.Ro.<br />
BUTEURS. – 1. Toni (Fiorentina), 22 buts ;<br />
2. Trezeguet (Juventus Turin), 18 buts ;<br />
3. Totti (AS Rome), 15 buts ; 4. C. Lucarelli<br />
(Livourne) ; Chevtchenko, Gilardino (AC<br />
Milan), 14 buts ; 7. Tavano (Empoli),<br />
13 buts ; 8. Suazo (Cagliari) ; Adriano (Inter<br />
Milan), 12 buts ; 10. Di Napoli (Messine) ;<br />
Chiesa (Sienne), 10 buts ; 12. Pellissier<br />
(Chievo Vérone) ; T. Rocchi (Lazio Rome) ;<br />
Bonazzoli (Sampdoria), 9 buts ; 15. Del Piero<br />
(Juventus Turin) ; Kakà (AC Milan) ; Cruz<br />
(Inter Milan) ; Caracciolo (Palerme) ; Mancini<br />
(AS Rome), 8buts;20. F. Inzaghi (AC<br />
Milan) ; Cozza (Reggina) ; Flachi (Sampdoria)<br />
; Bogdani (Sienne), 7 buts ; 24. Almiron<br />
(Empoli) ; Martins (Inter Milan) ; Corradi<br />
(Parme) ; Diana (Sampdoria) ; Locatelli<br />
(Sienne), 6 buts, etc.<br />
Eydelie : « J’étais<br />
avec Desailly et<br />
Deschamps »<br />
Présent hier sur le plateau de<br />
l’émission On ne peut pas plaire à<br />
tout le monde sur France 3,<br />
Jean-Jacques Eydelie est revenu sur<br />
certaines des révélations qu’il fait<br />
dans son livre Je ne joue plus<br />
(Éditions de l’Archipel, sortie cette<br />
semaine) et dont il avait en partie<br />
fait état dans L’Équipe Magazine<br />
(21 janvier). Il a évoqué notamment<br />
la réunion qu’il dit avoir eu avec<br />
Bernard Tapie sur son yacht le<br />
Phocéa, lorsque celui-ci lui a<br />
demandé de contacter des joueurs<br />
valenciennois afin qu’ils « lèvent le<br />
pied » lors de VA-OM (0-1) de 1993.<br />
Il a déclaré que les deux joueurs qui<br />
l’accompagnaient lors de cette<br />
réunion étaient Marcel Desailly et<br />
Didier Deschamps.<br />
■ VEH REMPLACE LE "TRAP". –<br />
L’Allemand Armin Veh, quarante-cinq<br />
ans, est le nouvel entraîneur du VfB<br />
Stuttgart, en remplacement de<br />
Giovanni Trapattoni, limogé jeudi.<br />
Veh a auparavant entraîné Rostock<br />
et une équipe régionale, le FC<br />
Augsbourg.<br />
■ NOUVEAU STADE POUR<br />
VALENCIENNES – Valenciennes (L 2)<br />
va construire un nouveau stade<br />
d’unecapacitéde25000placesà<br />
l’horizon 2008, la réhabilitation de<br />
l’actuel stade Nungesser étant jugée<br />
trop coûteuse. Le projet, estimé<br />
entre 35 et 40M✴, serasoumisle<br />
23 mars à l’approbation du conseil<br />
communautaire de Valenciennes<br />
Métropole. – H. D.<br />
INTER MILAN - JUVENTUS TURIN : 1-2<br />
La Juve s’envole<br />
Victorieux de l’Inter à Milan, les Turinois se dirigent vers leur vingt-neuvième titre de champion.<br />
INTER MILAN-<br />
JUVENTUS TURIN : 1-2<br />
(0-0)<br />
Tempsfroid.Pelouseen mauvaisétat.<br />
82 000 spectateurs environ. Arbitre :<br />
M. Paparesta. Buts.- INTER MILAN :<br />
Samuel (74 e ) ; JUVENTUS : Ibrahimovic<br />
(63 e ), Del Piero (85 e ). Avertissements.-<br />
Inter Milan : Samuel (66 e ,jeu<br />
dur sur Ibrahimovic),Cambiasso (89 e ,<br />
obstruction sur Vieira); Juventus :<br />
Ibrahimovic (30 e , anti-jeu), Chiellini<br />
(41 e , jeu dangereux sur Stankovic).<br />
INTERMILAN:JulioCesar-J. Zanetti<br />
(cap.), Cordoba, Samuel, Burdisso -<br />
Figo,Veron(KilyGonzalez,36 e ),Cambiasso,<br />
Stankovic - Martins (Cruz,<br />
73 e ), Adriano (Recoba, 83 e ). Entraîneur<br />
: R. Mancini.<br />
JUVENTUS TURIN: Buffon - Balzaretti,<br />
Thuram (cap.), F. Cannavaro,<br />
Chiellini (Blasi, 89 e ) - Camoranesi<br />
(Mutu, 77 e ), Emerson, Vieira, Nedved<br />
- Trezeguet, Ibrahimovic (Del<br />
Piero, 71 e ). Entraîneur : F. Capello.<br />
MILAN –<br />
de notre envoyé spécial<br />
LE STADE DE SAN SIRO réussit<br />
décidément à la Juve. C’est sur cette<br />
pelouse que la Vieille Dame était<br />
venue arracher son vingt-huitième<br />
scudetto des pieds des joueurs de<br />
l’AC Milan, le8mai dernier (1-0). Hier<br />
soir, en battant l’Inter chez elle et<br />
pour la première fois depuis le 16<br />
avril 2000 (2-1), l’équipe de Fabio<br />
Capello a pris une sérieuse, voire<br />
définitive, option sur son vingt-neuvième<br />
titre. En effet, désormais, on<br />
voit mal l’Inter, pourtant auteur<br />
d’une saison remarquable, se<br />
remettre d’une semaine catastrophique<br />
(défaite à la Fiorentina, 1-2,<br />
mercredi et donc, hier, contre la<br />
Juve). Relégués à douze points et rattrapés<br />
par leurs voisins milanais, Figo<br />
et ses coéquipiers vont maintenant<br />
devoir reporter leur envie de titre sur<br />
la Ligue des Champions, une compé-<br />
tition où la Juve nourrit aussi de<br />
grandes ambitions.<br />
L’Inter n’avait d’ailleurs pas préparé<br />
ce sommet dans les meilleures conditions.<br />
Après que Mancini et Javier<br />
Zanetti eurent pollué la semaine de<br />
préparation à coups de piques verbales<br />
anti-Juve, Adriano avait failli<br />
en venir aux mains avec un tifoso, au<br />
sortir du dernier entraînement de<br />
samedi. Dans le même temps, Mancini<br />
écartait Cristiano Zanetti, soupçonnéde<br />
vouloir rejoindrela Juvel’an<br />
prochain.<br />
Même le président Facchetti y était<br />
allé de son mélodrame avec la Vieille<br />
Dame,vendredi soir. Lors d’uneémission<br />
télévisée, il avait remis deux<br />
pages dactylographiées à son intervieweur<br />
sur lesquelles se trouvaient<br />
consignées les décisions arbitrales<br />
ayant, selon lui, favorisé la Juve au<br />
cours de vingt de ses vingt quatre<br />
précédents matches de Série A. Le<br />
président de l’Inter, lui-même accusé<br />
par la Juve de bénéficier de largesses<br />
arbitrales, avait menacé de les rendre<br />
publiques en fonction du déroulement<br />
de cette partie. Cette polémique<br />
arbitrale ne devrait guère<br />
s’apaiser après le match d’hier soir,<br />
source de nouvelles frustrations pour<br />
l’Inter.<br />
Thuram impérial<br />
Ala43 e minute, l’arbitre de ce choc,<br />
retransmis dans cent quatre-vingt six<br />
pays, refusa, en effet, de valider le<br />
coup franc marqué directement par<br />
Adriano.Stankovic l’avait obtenu àla<br />
suite d’un contact du défenseur de la<br />
Juve Chiellini, d’ailleurs averti, mais<br />
M. Paparesta avait gardé le bras levé<br />
pour indiquer un coup franc indirect.<br />
Les deux équipes regagnèrent donc<br />
le vestiaire sur un score nul et vierge,<br />
mais au terme d’une première<br />
période enlevée. L’opposition de<br />
style entre une Inter en version sudaméricaine<br />
(huit titulaires sur onze)<br />
�� " ��� �<br />
et une Juve Italo-française avait, en<br />
effet, tenu d’entrée toutes ses promesses.<br />
Disposés dans le même<br />
4-4-2 que leurs hôtes, les Turinois<br />
s’étaient adjugés le premier quart<br />
d’heure. Mais ni les têtes d’Ibrahimovic<br />
(8e ) et Trezeguet (13e ), ni la volée<br />
d’Emerson (11e ), ne rentrèrent.<br />
Mancini demanda alors à ses joueurs<br />
de resserrer les lignes. Cela permit à<br />
l’Inter, déjà dangereuse par Martins<br />
(4e ), Cambiasso (9e ) et Samuel (18e ),<br />
MILAN. – Lilian Thuram<br />
(à g.), particulièrement<br />
présenthiersoirdans<br />
ladéfensedelaJuve,<br />
pouvait faire la fête<br />
avec son coéquipier Fabio<br />
Cannavaro (à dr.). L’équipe<br />
turinoise compte désormais<br />
12 points d’avance en Serie<br />
Asurlesdeuxclubs<br />
milanais et le titre ne<br />
semble plus pouvoir lui<br />
échapper.<br />
(Photo Carlo Baroncini/AFP)<br />
de très bien finir ce premier acte (tête<br />
au dessus de Stankovic, 26 e ;tirde<br />
Figo, 38 e , et Martins, 27 e et 45 e +2). Il<br />
ne manquait que les buts. Mais Thuram,<br />
encore impérial dans son placement,<br />
sauva devant Adriano (58 e )et<br />
Martins (60 e ), tandis que Cordoba<br />
gagnait régulièrement son duel avec<br />
Trezeguet, diminué par une tendinite.<br />
Samuel perdit en revanche le<br />
sien en se laissant devancer par Ibrahimovic,<br />
à la réception d’un énième<br />
centre de Camoranesi (63 e , 0-1).<br />
Cette ouverture du score coïncida<br />
avec le retour de Vieira, auteur d’une<br />
entame brouillonne, dans cette partie.<br />
Mais cette Inter-là a du cœur. Elle<br />
fit craquer la meilleure défense d’Italie<br />
pour de bon sur un corner de Figo<br />
repris de la tête par Samuel (74 e ,1-1).<br />
L’Inter pensait pouvoir l’emporter<br />
jusqu’à ce que l’arbitre accorde à Del<br />
Piero le même coup franc qu’à Adriano…<br />
Mais en gardant le bras baissé.<br />
Del Piero l’expédia dans la lucarne<br />
gauche (85 e , 1-2). Recoba, lui, voyait<br />
le sien repoussé par la barre (90 e ). Les<br />
Nerazzurri espéraient entrevoir un<br />
beau coin de ciel bleu, hier soir. En<br />
fait, la Juve leur a donné de quoi<br />
broyer du noir.<br />
BERNARD LIONS<br />
ILS ONT DIT<br />
Trezeguet : «Noussommes<br />
les meilleurs »<br />
● David TREZEGUET (Juventus) : « On a livré un match de haut niveau, très<br />
physique et tactique. La Juve a montré qu’elle était à la hauteur de ce genre de<br />
match et qu’elle avait envie de gagner ce championnat. C’est bien parti pour. On a<br />
su construire notre victoire. Ce match équivalait à une balle de match dans la<br />
course au titre. On laisse désormais l’Inter à l’écart. Nous avions besoin d’un tel<br />
match contre l’Inter pour faire taire les polémiques et pour montrer que si nous<br />
sommes premiers, c’est parce que nous sommes les meilleurs. »<br />
● Javier ZANETTI (Inter Milan) : « Ce fut un grand match. On a rivalisé avec la<br />
Juve. Inutile de parler de ce qui s’est passé. La Juve a su marquer le but de la<br />
victoire. Même si ça devient de plus en plus difficile dorénavant pour le titre, nous<br />
gardons le moral. » – B. Li.<br />
�� &� $ �"<br />
BFGoodrich et Ford, Vainqueurs du Rallye de Suède 2006.<br />
Les pneus BFGoodrich ont encore une fois prouvé leur<br />
maîtrise du terrain. La compétition sera rude cette année,<br />
mais nos pneus permettront de garder le contrôle.<br />
LUNDI 13 FÉVRIER 2006 PAGE 15
À voir.<br />
Intéressant.<br />
À ne pas rater.<br />
Les cases vertes<br />
correspondent aux<br />
retransmissions<br />
en direct.<br />
FILM 09.00<br />
« Le plus Beau des Combats », de Boaz Yakin (2000).<br />
Voir article.<br />
Canal + Décalé 119 min<br />
JEUX OLYMPIQUES 09.30<br />
Curling. Tournoi H. 1 re phase.<br />
Italie - Grande-Bretagne. À Pinerolo Palaghiaccio (ITA).<br />
Eurosport 150 min<br />
JEUX OLYMPIQUES 11.45<br />
Curling ; biathlon (15 km individuel F) ;<br />
snowboard F.<br />
France 2 70 min<br />
JEUX OLYMPIQUES 12.00<br />
Biathlon.<br />
15 km individuel F. À Cesana San Sicario (ITA).<br />
Eurosport 115 min<br />
Rediff. à 0 h 30<br />
JEUX OLYMPIQUES 12.55<br />
Curling ; biathlon (15 km individuel F) ;<br />
patinage de vitesse ; hockey sur glace ; snowboard.<br />
France 3 190 min<br />
JEUX OLYMPIQUES 15.00<br />
Curling. Tournoi F. 1 re phase.<br />
Canada-Suède. À Pinerolo Palaghiaccio (ITA).<br />
Eurosport 120 min<br />
JEUX OLYMPIQUES 16.55<br />
Patinage de vitesse (500 m H) ; hockey sur glace F ;<br />
snowboard ; luge monoplace.<br />
France 2 155 min<br />
JEUX OLYMPIQUES 17.00<br />
Patinage de vitesse.<br />
500 m H. À Turin (ITA).<br />
Eurosport 30 min<br />
JEUX OLYMPIQUES 17.45<br />
Patinage de vitesse.<br />
500 m H. À Turin (ITA).<br />
Eurosport 75 min<br />
Rediff. à 18 h 15<br />
JEUX OLYMPIQUES 19.00<br />
Patinage artistique.<br />
Programme libre couples. À Turin (ITA).<br />
Eurosport 240 min<br />
Rediff. à 4 h<br />
MAGAZINE 19.30<br />
« Un jour à Turin » France 2 26 min<br />
MAGAZINE 19.40<br />
« Jour de sport »<br />
Invité : Johan Micoud.<br />
Canal + Sport 50 min<br />
TOUT LE SPORT 20.10 France 3 5 min<br />
LE JOURNAL DES JEUX 20.15 France 3 5 min<br />
JEUX OLYMPIQUES 20.55<br />
Patinage artistique.<br />
Programme libre couples. À Turin (ITA).<br />
France 3 135 min<br />
FOOTBALL 20.55<br />
Championnat d’Angleterre. 26 e journée.<br />
West Ham - Birmingham.<br />
TPS Foot 120 min<br />
Rediff. demain à 16 h 45<br />
RUGBY 21.00<br />
Tournoi des 5 Nations. 1974.<br />
Pays de Galles - Fance. Voir article.<br />
ESPN Classic Sport 30 min<br />
FOOTBALL 21.25<br />
D1 Portugal. 22 e journée.<br />
Vitoria Setubal - Sporting Club Portugal.<br />
Canal + Sport 100 min<br />
TENNIS 22.15<br />
Coupe Davis. 1 er tour.<br />
Allemagne-France. Résumé. À Halle.<br />
Sport + 120 min<br />
Rediff. demain à 13 h 30<br />
MAGAZINE 23.00<br />
« Olympic Extra » Eurosport 60 min<br />
MAGAZINE 00.15<br />
« M2T - Mission Turin » Eurosport 15 min<br />
BASKET 01.00<br />
NBA.<br />
Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs.<br />
NBA + 120 min<br />
Rediff. demain à 7 h 30<br />
MAGAZINE 01.15<br />
« Les Médailles du jour » France 3 90 min<br />
TÉLÉVISION LASÉLECTIONDE«L’ÉQUIPE»<br />
On vous salue, « petit caporal »<br />
ESPN CLASSIC SPORT. 21 heures. Rugby. Hommage à Jacques Fouroux. 60’.<br />
« J’ÉTAIS PAS celui qui s’était impo-<br />
sécommechef, j’étais celuiqu’on avait<br />
désigné comme chef. » Le propos est à<br />
l’image du personnage, modeste et<br />
orgueilleux à la fois. Modeste comme<br />
celui qui va au charbon sans sourciller,<br />
qui sait combattre au milieu de ses<br />
avants. Et orgueilleux comme tout<br />
champion. Du haut de son mètre 62,<br />
Jacques Fouroux en imposait. Décédé<br />
subitement le 17 décembre 2005 dans<br />
son Gers natal, à l’âge de cinquante-<br />
huit ans, l’ancien demi de mêlée et<br />
capitaine du quinze de France aura<br />
marquéde son empreintele rugby, non<br />
pas qu’il fût un artiste de ce jeu mais<br />
parce qu’il fut, outre un grand stra-<br />
tège, un véritable passeur de passion<br />
et une voix que tous ses équipiers<br />
écoutaient.<br />
La chaîne du sport-nostalgie, ESPN<br />
Classic Sport, en plein Tournoi des Six<br />
Nations, rend hommage au « petit<br />
caporal ». Chaque soir de cette<br />
semaine, jusqu’à vendredi, elle pro-<br />
pose, agrémentés de témoignages (de<br />
Rives, Skrela, Edwards, etc.), quelques<br />
temps forts de sa carrière internatio-<br />
nale, en commençant par un résumé<br />
du Galles-France de 1974, ce soir (à<br />
21 heures), suivi du meilleur du Tour-<br />
noi des Cinq Nations 1977 (à 21 h 30).<br />
Cette année-là, l’équipe entraînée par<br />
le Dacquois Jean Desclaux et comman-<br />
dée par Fouroux réussit, avec les<br />
quinze mêmes joueurs et sans encais-<br />
ser le moindre essai, à s’offrir un Grand<br />
Chelem resté inégalé.« On était armés<br />
pourle gros temps », commentait Fou-<br />
roux pour ESPN. BERNARD DOLET<br />
Àfleurdepeau<br />
CANAL + DÉCALÉ. 9 heures. Film. Le Plus Beau des combats (2000).<br />
119’.<br />
EN CETTE RENTRÉE scolaire 1971, c’est le branle-bas de combat dans la petite<br />
ville d’Alexandrie, en Virginie. Dans cet État du Sud des États-Unis, la population<br />
blanche accepte difficilement l’intégration d’élèves noirs dans le lycée TC Wil-<br />
liams.D’autant que, pour des raisons qu’on n’appelait pasencore « politiquement<br />
correctes », Bill Yoast, l’emblématique coachblanc des Titans, l’équipede football<br />
américain qui fait la fierté de la ville, se voit évincé au profit de Herman Boone, un<br />
entraîneur noir. Dans ce vif climat de tension raciale, les deux hommes vont pour-<br />
tant s’allier pour faire cohabiter au sein de la même équipe Blancs et Noirs.<br />
Certes, cet hymne à la tolérance, platement filmé par Boak Yazin, prend parfois<br />
des allures de démonstration lourdingue, là où un traitement dans des tons clairs-<br />
obscurs se serait avéré plus judicieux. Mais l’observation pertinente des actes de<br />
racisme imbécile et le jeu des acteurs (Denzel Washington et Will Patton dans le<br />
rôle des coaches) font plus que sauver l’ensemble. Au final, le film n’est assuré-<br />
ment pas le plus beau mais un beau combat quand même.<br />
JOCELYN LERMUSIEAUX<br />
L’ÉQUIPE TV<br />
6. Édition du matin. 10. Édition de la jour-<br />
née. 18.30 La Grande Édition (rediff.<br />
toutes les heures jusqu’à 21.30).<br />
19. Match retour (rediff. toutes les heures<br />
jusqu’à22. et à 0.15). 22.30 Édition de la<br />
nuit.<br />
INFOSPORT<br />
6. La Matinale Sport, avec une page spé-<br />
ciale JO de Turin. 10. Le journal en conti-<br />
nu. 18. La Grande Heure, avec une page<br />
spéciale JO de Turin.<br />
LE COIN DES RADIOS<br />
Toute la journée. France Info. À 8 et à 38<br />
de chaque heure, chronique sportive.<br />
6.40 et 7.40 France Inter. 6.45 RTL. RTL<br />
JO. 7.40 Europe 1. Sports. 10.30<br />
Europe 1. Jean-Marc Morandini. Invités :<br />
Nelson Monfort et Philippe Candeloro.<br />
13. RMC. Intégrale Olympique. 18. Sud<br />
Radio.Rugby& compagnie.18. RMC.Luis<br />
attaque.18.20 Europe1. À l’air libre.Invi-<br />
té : Jean-Jacques Eydelie. 18.53 RTL RTL<br />
JO. 19. RMC. Global Olympique. 19.40<br />
RMC. Global Sport. 20. RTL. On refait le<br />
match. 20. RMC. Coach Courbis.<br />
20. Europe 1. Europe Sport(avec à 20.10,<br />
Europe Foot). 21. RMC. Intégrale Olym-<br />
pique.<br />
FOOTBALL<br />
CFA (19 e journée)<br />
GROUPE A<br />
HIER<br />
LilleB - Épinal .................................... 2-2<br />
Lesquin - NancyB ............................... 1-0<br />
Feignies - Schiltigheim a été arrêté à la<br />
mi-temps (2-0) en raison de chutes de<br />
neige.<br />
Classement : 1. Beauvais, 53 pts ;<br />
2. Auxerre B, 51 ; 3. Nancy B, 50 ; 4. Dun-<br />
kerque, 47 ; 5. Mulhouse, 47 ; 6. Com-<br />
piègne, 45 ; 7. Lesquin, 44 ; 8. Lens B, 44 ;<br />
9. Strasbourg B, 44 ; 10. Épinal, 44 ;<br />
11. Roye, 43 ; 12. Lille B, 42 ; 13. Metz B,<br />
40 ; 14. Calais, 39 ; 15. Feignies, 32 ; 16.<br />
Vauban Strasbourg, 32 ; 17. Schiltigheim,<br />
28 ; 18. Wasquehal, 26.<br />
CFA 2 (17 e journée)<br />
GROUPE A<br />
HIER<br />
EntenteSSGB - Avion......................... 0-0<br />
Classement : 1. Le Havre B, 53 pts ;<br />
2. Red Star, 46 ; 3. Saint-Quentin, 45 ; 4.<br />
Saint-Omer, 44 ; 5. Entente SSG B, 43 ;<br />
6. Valenciennes B, 43 ; 7. Oissel, 42 ;<br />
8. Amiens B, 41 ; 9. Rouen B, 36 ;<br />
10. Avion, 36 ; 11. Évreux, 36 ; 12. Arras,<br />
36 ; 13. Cambrai, 33 ; 14. Abbeville, 32 ;<br />
15. Chantilly, 31 ; 16. Armentières, 29.<br />
GROUPE C<br />
HIER<br />
BesançonB - StadeAuxerrois ............ 2-0<br />
AuxerreC - Pontarlier......................... 3-0<br />
TroyesB - Vesoul ................................ 1-1<br />
Classement : 1. Vesoul, 52 pts ;<br />
2. Troyes B, 47 ; 3. Auxerre C, 47 ; 4. Col-<br />
mar, 45 ; 5. Dijon B, 44 ; 6. Imphy-Décize,<br />
40 ; 7. Villefranche-sur-Saône, 39 ;<br />
8. Montceau, 35 ; 9. Pontarlier, 33 ;<br />
10.Belfort,33 ;11.LaChapelle-Saint-Luc,<br />
33 ; 12. Besançon B, 31 ; 13. Selongey,<br />
30 ; 14. Dole-Tavaux, 30 ; 15. Lons-le-<br />
Saunier, 26 ; 16. Stade Auxerrois, 16.<br />
GROUPE E<br />
HIER<br />
Castelnau- LeCrès - Menton ............. 3-0<br />
Classement : 1. Manosque, 50 pts ;<br />
2. CA Bastia, 49 ; 3. Hyères, 47 ; 4. Mar-<br />
seille B, 42 ; 5. Marignane, 41 ; 6. Dragui-<br />
gnan, 40 ; 7. Menton, 39 ; 8. Corte, 39 ;<br />
9. Carcassonne, 37 ; 10. Fos-sur-Mer, 37 ;<br />
11. Lunel, 37 ; 12. Castelnau-Le Crès, 37 ;<br />
13. Saint-Raphaël, 36 ; 14. L'Île-Rousse,<br />
32 ; 15. Borgo, 31 ; 16. Cagnes, 30.<br />
GROUPE D<br />
HIER<br />
ACAjaccioB - GrenobleB .................. 0-2<br />
Classement : 1. Arles, 47 pts ; 2. Cler-<br />
mont B, 46 ; 3. Grenoble B, 44 ; 4. Nîmes<br />
B, 43 ; 5. Gueugnon B, 43 ; 6. Saint-<br />
Georges - Les Ancizes, 42 ; 7. AS Min-<br />
guettes,41 ; 8. AC AjaccioB, 40 ;9. Bastia<br />
B, 40 ; 10. Échirolles, 34 ; 11. GFCO Ajac-<br />
cio B, 33 ; 12. Bagnols, 32 ; 13. Cournon,<br />
31 ; 14. Mâcon, 31 ; 15. Montélimar, 31 ;<br />
16. Rhône-Vallées, 30.<br />
GROUPE G<br />
HIER<br />
Saint-Pryvé-Saint-Hilaire-Mayenne .. 1-0<br />
AngersB- LaFlèche ............................ 0-0<br />
NiortB - Avoine-Beaumont ................ 1-0<br />
Classement : 1. Les Herbiers, 59 pts ;<br />
2. Châteauroux B, 49 ; 3. Saint-Pryvé-<br />
Saint-Hilaire, 47 ; 4. Châteaubriant, 42 ;<br />
5.Vierzon,42 ; 6. AngersB, 41 ;7.Niort B,<br />
39 ; 8. Dreux, 38 ; 9. Mayenne, 37 ; 10. La<br />
Flèche, 35 ; 11. Carquefou,33 ; 12. Fonte-<br />
nay-le-Comte,32 ;13. Avoine-Beaumont,<br />
32 ; 14. Chartres, 32 ; 15. Laval B, 31 ;<br />
16. Écommoy, 31.<br />
GROUPE H<br />
HIER<br />
VannesB - Saint-Lô ............................ 2-1<br />
Classement : 1. Concarneau, 52 pts ;<br />
2. Caen B, 49 ; 3. Lorient B, 46 ; 4. Alen-<br />
çon, 44 ; 5. Plabennec, 44 ; 6. Avranches,<br />
43 ; 7. Brest B, 42 ; 8. Locminé, 40 ; 9. La<br />
Montagnarde, 40 ; 10. Saint-Lô, 38 ;<br />
11. Saint-Brieuc, 38 ; 12. Lamballe, 35 ;<br />
13. Dives, 33 ; 14. Mondeville B, 32 ;<br />
15. Vannes B, 29 ; 16. Bayeux, 28.<br />
PROCHAINE JOURNÉE. – Ven-<br />
dredi 17 février, 19 heures :<br />
Moulins - GFCO Ajaccio, Toulon -<br />
Cannes ; 20 heures : Pau -<br />
Entente SSG. Samedi 18 février,<br />
18 heures : Raon-l’Étape - Cher-<br />
bourg ; 19 h 30 : Châtellerault -<br />
Tours ; 20 heures : Croix de Savoie -<br />
Boulogne-sur-Mer, Libourne-Saint-<br />
Seurin - Niort,Romorantin- Louhans-<br />
Cuiseaux, Angers - Bayonne, Nîmes -<br />
Vannes.<br />
MATCHESENRETARD. – Restent<br />
à fixer : Moulins - Niort (22 e jour-<br />
née), Raon-l’Étape - Libourne-Saint-<br />
Seurin (23 e journée).<br />
En casd’égalitéde points,les équipes<br />
sont départagées par la différence de<br />
buts particulière.<br />
Classement<br />
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.<br />
— ————— — —<br />
1. Libourne-St-Seurin.. 40 22 11 7 4 31 16 +15<br />
2. Niort .............. 40 22 11 7 4 30 16 +14<br />
3. Boulogne-s.-Mer .... 39 23 11 6 6 37 28 +9<br />
4. Tours............. 36 23 9 9 5 26 21 +5<br />
5. Toulon........... 36 23 9 9 5 21 16 +5<br />
6. Vannes.......... 34 23 8 10 5 27 28 -1<br />
7. Cannes.......... 34 23 9 7 7 32 30 +2<br />
8. Nîmes............ 32 23 9 5 9 27 25 +2<br />
9. Entente SSG. 31 23 7 10 6 25 21 +4<br />
10. Cherbourg.... 30 23 6 12 5 25 27 -2<br />
11. Louhans-Cuiseaux . 30 23 9 3 11 27 32 -5<br />
12. Raon-l'Étape. 29 22 7 8 7 26 24 +2<br />
13. Croix-de-Savoie ... 27 23 6 9 8 17 23 -6<br />
14. Châtellerault. 27 23 6 9 8 25 28 -3<br />
15. Bayonne ....... 26 23 6 8 9 24 26 -2<br />
16. Romorantin.. 26 23 6 8 9 19 26 -7<br />
17. Angers .......... 25 23 6 7 10 24 27 -3<br />
18. Pau ................ 23 23 5 8 10 20 26 -6<br />
19. Moulins......... 22 22 6 4 12 26 38 -12<br />
20. GFCO Ajaccio.... 20 23 4 8 11 17 28 -11<br />
VENDREDI<br />
Cannes - Nîmes........................... 3-1<br />
GFCOAjaccio - Châtellerault...... 0-1<br />
SAMEDI<br />
Niort - Croix de Savoie ................ 2-0<br />
Boulogne-sur-Mer - Moulins ...... 1-3<br />
Tours - Romorantin..................... 2-1<br />
Bayonne - Toulon........................ 0-1<br />
Cherbourg - Vannes.................... 1-1<br />
EntenteSSG - Angers ................. 0-0<br />
Louhans-Cuiseaux - Pau ............ 0-1<br />
Raon-L’Étape - Libourne-Saint-Seu-<br />
rin a été reporté en raison de la neige<br />
et du gel.<br />
❏ BOULOGNE-SUR-MER- MOULINS :<br />
1-3 (0-1)<br />
4 810 spectateurs. Arbitre : M. Chaoui.<br />
Buts. – BOULOGNE-SUR-MER : Liri<br />
(90 e + 3) ; MOULINS : Perbet (37 e ,47 e ),<br />
Sola (54 e ). Avertissements. – Boulogne-<br />
sur-Mer : Benaïssa (76 e ); Moulins :<br />
Noaves (65 e ), Benayen (76 e ), Hammouti<br />
(90 e +4).<br />
BOULOGNE-SUR-MER : Ménétrier<br />
(Bague,32 e ) – Louiron, Busin, Tambouret,<br />
Lecointe–Labbé(Benaïssa,52 e ),Poinçon,<br />
Lambert (Liri, 47 e ), Diers – El-Hajri, Thil.<br />
Entraîneur : P. Montanier.<br />
MOULINS : Noaves – Le Bescond,<br />
Georges, Sikorski, Diompy – Erassa (Mat-<br />
simona, 77 e ), Sola, Hammouti, Moco<br />
(Benayen, 67 e ) – Perbet, Cortambert<br />
(Cohade, 86 e ). Entraîneur : B. Tihy.<br />
❏ NIORT - CROIX-DE-SAVOIE : 2-0<br />
(1-0)<br />
2 731 spectateurs. Arbitre : M. Auroux.<br />
Buts : B. Leroy (3 e ), Rivière (72 e ). Avertis-<br />
sements. – Niort : Fradin (79 e ) ; Croix-de-<br />
Savoie : Leblanc (23 e ), Bochu (79 e ), Cama-<br />
cho (85 e ).<br />
NIORT : Ott – Vincelot, Couturier, Cha-<br />
puis, Ferrier – Jallet, Durand (Fradin, 70 e ),<br />
Bouard, Biger – B. Leroy (Jacuzzi, 82 e ),<br />
Rivière. Entraîneur : P. Hinschberger.<br />
CROIX-DE-SAVOIE : Durand – Lemas-<br />
son, Leblanc, Adam, Sergi – De La Loma,<br />
Bochu, Camacho – Chapdaniel (Che-<br />
valme, 54 e ), Gomes (Valente, 58 e ) – Pes-<br />
lier (Brahim Salem, 72 e ). Entraîneur :<br />
P. Dupraz.<br />
❏ TOURS - ROMORANTIN : 2-1 (2-1)<br />
2 500 spectateurs environ. Arbitre :<br />
M. Bien. Buts. – TOURS : Mandanne (31 e ,<br />
41 e ) ; ROMORANTIN: Arbaud (19 e ). Aver-<br />
tissements. – Tours : K. Kanté (63 e ), Dou-<br />
kantie (76 e ) ; Romorantin : Llorente (31 e ),<br />
Durpes (70 e ).<br />
TOURS : Raimbault – M. Rodriguez,<br />
Lupède, Gondouin – Himmer, Doukantie,<br />
Boutal, K. Kanté (Lorthioir, 73 e ) – Collet<br />
(Stephan,64 e ), Mandanne (Soumah, 80 e ),<br />
Gimbert. Entraîneur : A. Falette.<br />
ROMORANTIN: Ardeois – Ravaux, Bau-<br />
douin, Durpes, Souchard – Bouvier,<br />
Lavoyer, Llorente, Rudison, Arbaud (Had-<br />
jères, 76 e ) – Fabien. Entraîneur : L. Lidon.<br />
❏ BAYONNE - TOULON : 0-1 (0-1)<br />
1 300 spectateurs environ. Arbitre :<br />
M. Chat. But : Rambo (3 e ). Avertisse-<br />
ments. – Bayonne : Sergent (79 e ) ; Tou-<br />
lon : Lemoigne (39 e ), N’Dri (73 e ), Poggi<br />
(82 e ).<br />
BAYONNE : Ruffier – Laporte (Ipharra-<br />
guerre, 63 e ), Sergent, Degoul (Vaz, 73 e ),<br />
Chakir – Choplin, Da Rocha, Louit, Les-<br />
tage – Ech-Chergui,Vareilles. Entraîneur :<br />
H. Olazcuaga.<br />
TOULON : Pansier – Soulas, Konate,<br />
Zemzemi, Fall – Gimenez, Ettori,<br />
Lemoigne (Le Pivert, 92 e ), Arroub – Ram-<br />
bo (Poggi, 74 e ), N’Dri (Noto, 83 e ). Entraî-<br />
neur : R. Garcia.<br />
❏ CHERBOURG - VANNES : 1-1 (1-0)<br />
1 300 spectateurs environ. Arbitre :<br />
M. Husset. Buts. – CHERBOURG : Haguy<br />
(37 e ) ; VANNES : Le Roux (81 e ). Avertisse-<br />
ments. – Cherbourg : P. Cissé (77 e );<br />
Vannes : Guyader (41 e ), Sorin (59 e ), Barru<br />
(66 e ). Expulsion.– Vannes:Guyader(82 e ).<br />
CHERBOURG : Deneuve – Perrigault<br />
NATIONAL (23 e journée)<br />
Boulogne-sur-Mer trébuche<br />
(Bleusez, 18 e ), Castets, Barré, Boche<br />
– Gambillon, Tanguy, Binet (Médard,<br />
86 e ), Carlos Miranda – Haguy, P. Cissé<br />
(Moukouri, 77 e ). Entraîneur : H. Renard.<br />
VANNES : Revel – Sorin (Gomba, 65 e ),<br />
Garin, Bamba, Besnard (Poder, 82 e ) – Bar-<br />
ru, Hervé (Potier, 84 e ), Le Roux, Guyader<br />
– Do Marcolino, Coquerel. Entraîneur :<br />
S. Le Mignan.<br />
❏ CANNES - NÎMES : 3-1 (1-1)<br />
1 000 spectateurs environ. Arbitre :<br />
M. Moreira. Buts. – CANNES : Blayac (35 e ,<br />
57 e ), Verdier (90 e + 3) ; NÎMES : Chavas<br />
(20 e ). Avertissements. – Cannes :<br />
Gathuessi(40 e ), Salze (70 e ), Braizat(85 e );<br />
Nîmes : Rouvière (50 e ), Horjak (69 e ).<br />
Expulsion. – Nîmes : Kandé (79 e ).<br />
CANNES : Carrat – Cerielo, Carteron,<br />
Salze, Gathuessi – Louvion, Braizat,<br />
Bouabdellah (Verdier, 68 e ) – Saci, Blayac<br />
(Esparza, 73 e ), Ghilas (Touré, 84 e ). Entraî-<br />
neur : M. Troin.<br />
NÎMES : Duchesne – Benhamou, Kandé,<br />
Alicarte, Rabuel (Pasqualetti, 84 e ) – Cha-<br />
vas, Rouvière (Horjak, 64 e ), Fédèle<br />
(R. Moreira, 64 e ), Petitjean – Beyrac, Col-<br />
loredo. Entraîneur : R. Brouard.<br />
❏ ENTENTE SSG - ANGERS : 0-0<br />
881spectateurs.Arbitre :M. Castro. Aver-<br />
tissements. – Entente SSG : Aristouy (3 e ),<br />
Bertrand (69 e ) ; Angers : Filipovic (14 e ),<br />
Kipré (89 e ), Stassin (90 e +2).<br />
ENTENTE SSG : Maté – Outrebon (Ber-<br />
trand, 46 e ), Behary, Carlier, Adjamossi<br />
– Stephan, Mahamat, Gragnic (Quintin,<br />
57 e ), P. Planus – N’Singi (Lempereur, 71 e ),<br />
Aristouy. Entraîneur : L. Croci.<br />
ANGERS : Cappone – Kipré, Sourice, De<br />
Parceval, Djellabi – Filipovic, Stassin, Bal-<br />
dé (Siounandan, 61 e ), El-Hajiam – Thé-<br />
réau, Inkango (G’Bizié, 73 e ). Entraîneur :<br />
J.-P. Beaufreton.<br />
❏ LOUHANS-CUISEAUX - PAU : 0-1<br />
(0-0)<br />
769 spectateurs. Arbitre : M. Beaujaud.<br />
But : Darchy (57 e s.p.). Avertissements.<br />
– Louhans-Cuiseaux : Romao (62 e ) ; Pau :<br />
Labat (20 e ), Gignac (35 e ), Aernoudt (43 e ).<br />
LOUHANS-CUISEAUX : Daguet – Bren-<br />
ner, Frossard, Roux (Roufosse, 58 e ), Cher-<br />
fa, Guillou – Romao, Bocandé, Chavériat<br />
– Mocquet, Mangara. Entraîneur : D. Gar-<br />
zitto.<br />
PAU : Leglib – Labat, Vigier, Bikoyoï, Gar-<br />
dan – N’Zif (Bantsimba, 89 e ), Delaneuville<br />
(Aernoudt, 38 e ), Costa, Boulila (Faget,<br />
86 e ) – Gignac, Darchy. Entraîneur :<br />
M. Lévy.<br />
❏GFCOAJACCIO- CHÂTELLERAULT:<br />
0-1 (0-1)<br />
500spectateurs environ. Arbitre : M. Gau-<br />
tier. But : Adnane (36 e ). Avertissements.<br />
– GFCO Ajaccio : Carmignani (37 e ), Coli-<br />
net (63 e ), Lux (70 e ) ; Châtellerault : Cham-<br />
paux (2 e ), Wargnier (27 e ), Devin (82 e ),<br />
Chauveau (84 e ).<br />
GFCO AJACCIO : Sekli – Carmignani,<br />
Jaureguiberry, Haaby, Saladini (Santu-<br />
nione, 87 e ) – Colinet, L. Cissé, Cristofari<br />
(Lux, 37 e ), Loseille – Beneforti (Pastorelli,<br />
63 e ), Cicut. Entraîneur : P. Léonetti.<br />
CHÂTELLERAULT : Colard – Wargnier,<br />
Champaux,Marchand– Freitas,Paul, Tré-<br />
guer, Chauveau – Ouattara (Fresnel,<br />
90 e + 2), Adnane (Devin, 80 e ), Duhamel<br />
(Yenga, 65 e ). Entraîneur : P.-Y. David.<br />
PAYS-BAS<br />
(24 e journée)<br />
VENDREDI<br />
SpartaRotterdam- AZAlkmaar ......... 0-1<br />
SAMEDI<br />
PSVEindhoven-HéraclèsAlmelo ....... 1-0<br />
Heerenveen-VitesseArnhem ............ 4-1<br />
Twente-RodaJC ................................ 1-0<br />
Waalwijk-WillemII ............................ 1-0<br />
HIER<br />
ADOLaHaye- Ajax Amsterdam ......... 1-2<br />
Utrecht-NECNimègue ....................... 1-1<br />
NACBreda-Feyenoord ...................... 3-3<br />
Roosendaal- Groningue ..................... 1-2<br />
Classement : 1. PSV Eindhoven, 60 pts ;<br />
2. AZ Alkmaar, 55 ; 3. Feyenoord, 55 ; 4.<br />
Heerenveen,40 ; 5. Ajax Amsterdam, 40 ;<br />
6.Groningue,40 ;7.NECNimègue, 39 ; 8.<br />
Utrecht, 37 ; 9. Waalwijk, 34 ; 10. Vitesse<br />
Arnhem, 33 ; 11. Twente, 31 ; 12. Roda<br />
JC, 29 ; 13. Héraclès Almelo, 27 ; 14. NAC<br />
Breda, 25 ; 15. Sparta Rotterdam, 24 ; 16.<br />
ADO La Haye, 18 ; 17. Willem II, 14 ; 18.<br />
RBC Roosendaal, 5.<br />
❏ BAYERN MUNICH - NUREMBERG :<br />
2-1 (1-1)<br />
Buts. – BAYERN MUNICH : Makaay (27 e ),<br />
Ballack (54 e ) ; NUREMBERG : Vittek (35 e ).<br />
Avertissements. – Bayern Munich : Bal-<br />
lack (32 e ) ; Nuremberg : Wolf (50 e ), Pinola<br />
(69 e ), Mnari (89 e ).<br />
BAYERN MUNICH : Kahn (cap.) –<br />
Sagnol,Lucio,Ismaël,Lizarazu(Lahm,<br />
46 e ) – Demichelis – Schweinsteiger (Sali-<br />
hamidzic, 75 e ), Ballack, Zé Roberto –<br />
Makaay (Karimi, 88 e ), C. Pizarro. Entraî-<br />
neur : F. Magath.<br />
ALLEMAGNE<br />
(21 e journée)<br />
SAMEDI<br />
HAMBOURG 1-0 MAYENCE<br />
Mahdavikia (6 e )<br />
SCHALKE 04 7-4 LEVERKUSEN<br />
S. Larsen (9 e ,63 e ) Voronine (40 e ,64 e )<br />
Krstajic (17 e ) Berbatov (50 e )<br />
Bajramovic (34 e ) Krzynowek (70 e )<br />
Kuranyi (55 e )<br />
Lincoln (76 e )<br />
Asamoah (81 e )<br />
DUISBURG 1-1 M'GLADBACH<br />
Lavric (4 e ) B. Svensson (20 e )<br />
WOLFSBURG 1-1 HERTHA BERLIN<br />
Hofland (63 e ) Marcelinho (32 e s.p.)<br />
WERDER BRÊME 0-2 KAISERSLAUTERN<br />
Sanogo (71 e )<br />
Skela (88 e )<br />
BIELEFELD 2-1 VfB STUTTGART<br />
Boakye (31 e ,50 e ) Magnin (37 e )<br />
FRANCFORT 0-1 HANOVRE<br />
Jankov (78 e )<br />
HIER<br />
FC COLOGNE 0-0 BOR. DORTMUND<br />
BAYERN MUNICH 2-1 NUREMBERG<br />
Makaay (27 e ) Vittek (35 e )<br />
Ballack (54 e )<br />
Classement<br />
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.<br />
1. Bayern Munich . 54 21 17 3 1 41 14 +27<br />
2. Hambourg ......... 44 21 13 5 3 33 14 +19<br />
3. Werder Brême . 43 21 13 4 4 51 25 +26<br />
4. Schalke 04 ....... 39 21 10 9 2 29 16 +13<br />
5. Hertha Berlin .... 30 21 7 9 5 30 27 +3<br />
6. Hanovre .............. 29 21 6 11 4 31 26 +5<br />
7. Borussia Dortmund . 29 21 7 8 6 28 26 +2<br />
8. VfB Stuttgart 27 21 5 12 4 22 20 +2<br />
9. M'Gladbach ... 27 21 6 9 6 26 27 -1<br />
10. Leverkusen .... 25 21 6 7 8 34 35 -1<br />
11. Eintracht Francfort 25 21 7 4 10 27 31 -4<br />
12. Bielefeld ......... 24 21 6 6 9 25 30 -5<br />
13. Wolfsburg ...... 22 21 5 7 9 22 37 -15<br />
14. Mayence ........ 20 21 5 5 11 31 34 -3<br />
15. Nuremberg .... 18 21 4 6 11 22 35 -13<br />
16. Duisburg ........ 17 21 3 8 10 19 36 -17<br />
17. Kaiserslautern .. 17 21 4 5 12 29 50 -21<br />
18. FC Cologne ... 15 21 3 6 12 28 45 -17<br />
BUTEURS. – 1. Klose (Werder Brême),<br />
16 buts ; 2. Hal. Altintop (Kaiserslau-<br />
tern), 13 buts ; 3. Smolarek (Bor. Dort-<br />
mund), 12 buts ; 4. Makaay (Bayern<br />
Munich) ; Klimowicz (Wolfsburg),<br />
11 buts ; 6. Ballack (Bayern Munich) ;<br />
Klasnic (Werder Brême), 9buts,etc.<br />
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi<br />
18février:M’Gladbach-Cologne,Lever-<br />
kusen-Duisburg, Hertha Berlin - Schalke<br />
04,Nuremberg-Wolfsburg,BorussiaDort-<br />
mund - Werder Brême, Hanovre - Bayern<br />
Munich, Kaiserslautern-Bielefeld.<br />
Dimanche 19 février : Eintracht Franc-<br />
fort - Hambourg, VfB Stuttgart - Mayence.<br />
ANGLETERRE<br />
(26 e journée)<br />
SAMEDI<br />
WIGAN 0-1 LIVERPOOL<br />
Hyypiä (30 e )<br />
ARSENAL 1-1 BOLTON<br />
Gilberto Silva<br />
(90 e + 3) Nolan (12 e )<br />
MIDDLESBROUGH 3-0 CHELSEA<br />
Rochemback (2 e )<br />
Downing (45 e )<br />
Yakubu Ayegbeni<br />
(68 e )<br />
ASTON VILLA 1-2 NEWCASTLE<br />
L. Moore (16 e ) Ameobi (2 e )<br />
N'Zogbia (29 e )<br />
EVERTON 1-0 BLACKBURN<br />
Beattie (33 e )<br />
FULHAM 6-1 WEST BROMWICH<br />
Helguson (4 e ,40 e ) K. Campbell (85 e )<br />
Radzinski (48 e )<br />
C. Davies (58 e c.s.c.)<br />
C. John (83 e ,90 e )<br />
PORTSMOUTH 1-3 MANCHESTER U.<br />
M. Taylor (87 e ) Van Nistelrooy (18 e )<br />
C. Ronaldo (38 e ,45 e )<br />
HIER<br />
SUNDERLAND 1-1 TOTTENHAM<br />
Dar. Murphy (89 e ) Rob. Keane (38 e )<br />
MANCHESTER C. 3-2 CHARLTON<br />
Dunne (22 e ) D. Bent (51 e )<br />
Samaras (54 e ) M. Bent (66 e )<br />
Barton (62 e )<br />
AUJOURD'HUI<br />
WEST HAM BIRMINGHAM<br />
(21 heures, TPS Foot)<br />
Classement<br />
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.<br />
1. Chelsea ............ 66 26 21 3 2 52 16 +36<br />
2. Manchester U. 54 26 16 6 4 52 27 +25<br />
3. Liverpool .......... 48 25 14 6 5 31 17 +14<br />
4. Tottenham ....... 45 26 12 9 5 35 22 +13<br />
5. Arsenal ............. 41 25 12 5 8 39 20 +19<br />
6. Bolton ............... 39 24 10 9 5 30 23 +7<br />
7. Wigan ............... 39 26 12 3 11 30 32 -2<br />
8. West Ham ....... 38 25 11 5 9 36 34 +2<br />
9. Manchester C. . 37 26 11 4 11 36 30 +6<br />
10. Blackburn ........ 37 25 11 4 10 31 31 0<br />
11. Everton ............. 36 26 11 3 12 19 32 -13<br />
12. Charlton ........... 33 25 10 3 12 32 37 -5<br />
13. Fulham ............. 32 26 9 5 12 36 37 -1<br />
14. Newcastle ........ 32 25 9 5 11 24 29 -5<br />
15. Aston Villa ....... 30 26 7 9 10 32 35 -3<br />
16. Middlesbrough 28 25 7 7 11 33 44 -11<br />
17. West Bromwich .... 26 26 7 5 14 24 38 -14<br />
18. Birmingham .. 20 24 5 5 14 21 34 -13<br />
19. Portsmouth ... 18 26 4 6 16 18 45 -27<br />
20. Sunderland .... 10 25 2 4 19 18 46 -28<br />
MATCHES EN RETARD. – Demain :<br />
Liverpool-Arsenal (4 e journée) ; Mercre-<br />
di 15 février : Blackburn-Sunderland<br />
(19 e journée). Mercredi 22 février :<br />
Newcastle-Charlton (19 e journée). Res-<br />
tent à fixer : Birmingham-Bolton<br />
(13 e journée) ; Bolton-Middlesbrough<br />
(19 e journée).<br />
PROCHAINE JOURNÉE. – Dimanche<br />
19 février : Tottenham-Wigan. Samedi<br />
25 février : Birmingham-Sunderland,<br />
Blackburn-Arsenal,Charlton - Aston Villa,<br />
Chelsea-Portsmouth, Newcastle-Everton.<br />
Dimanche 26 février : Bolton-Fulham,<br />
Liverpool - Manchester C., West Brom-<br />
wich - Middlesbrough. Mercredi<br />
29 mars : Manchester U. - West Ham.<br />
■ DIVISION 2 HOMMES (17 e journée).–<br />
VENDREDI : Ajaccio-Belfort, 23-19 ; Aix -<br />
Porte Normande, 21-20 ; Cesson - Villeneuve-<br />
d’Ascq, 27-26. SAMEDI : Saint-Raphaël -<br />
Conflans, 31-26 ; Nancy-Wittelsheim, 23-26 ;<br />
Aurillac-Villeurbanne, 31-31. HIER : Nantes-<br />
Billère, 26-21 ; Metz - Livry-Gargan, 37-23.<br />
Classement : 1. Porte Normande, 41 pts ; 2.<br />
Cesson, 40 ; 3. Conflans, 40 ; 4. Villeurbanne,<br />
39 ; 5. Saint-Raphaël, 39 ; 6. Nantes, 37 ; 7.<br />
Wittelsheim, 37 ; 8. Aurillac, 34 ; 9. Nancy,<br />
34 ; 10. Villeneuve-d’Ascq, 31 ; 11. Ajaccio,<br />
30 ; 12. Aix, 29 ; 13. Billère, 28 ; 14. Belfort,<br />
27 ; 15. Metz, 23 ; 16. Livry-Gargan, 23.<br />
■ DIVISION 1 FEMMES (14 e journée). –<br />
DÉJÀ JOUÉS : Dijon-Mérignac, 26-22 ; Metz-<br />
Mios, 37-26. SAMEDI : Toulon-Nîmes, 17-26 ;<br />
Fleury-les-Aubrais - Besançon, 31-30 ;<br />
Bègles-Angoulême, 28-30. HIER : Le Havre -<br />
Yutz, 22-21.<br />
Classement : 1. Metz, 37 pts ; 2. Le Havre,<br />
36 pts ; 3. Mérignac, 32 pts ; 4. Fleury-les-<br />
Aubrais, 30 pts ; 5. Dijon, 29 pts ; 6. Nîmes,<br />
28 pts ; 7. Besançon, 26 pts ; 8. Bègles,<br />
26 pts ; 9. Yutz, 25 pts ; 10. Mios, 24 pts ; 11.<br />
Angoulême, 22 pts ; 12. Toulon, 21 pts.<br />
■ LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES<br />
(5 e journée).<br />
GROUPE A. SAMEDI : Larvik (NOR) - Elda<br />
(ESP), 27-19. HIER : Ljubljana (SLV) - Viborg<br />
(DAN), 26-21. Classement : 1. Ljubljana,<br />
8 pts ; 2. Viborg, 6 ; 3. Larvik, 6 ; 4. Elda, 0.<br />
GROUPE B. SAMEDI : Slagelse (DAN) - Knajz<br />
Milos (SEM), 36-24. HIER : Togliatti (RUS) -<br />
Dunaferr (HON), 31-26. Classement : 1. SLA-<br />
GELSE, 8 pts ; 2. Togliatti, 6 ; 3. Dunaferr, 4 ;<br />
4. Knajz Milos, 2.<br />
GROUPE C. VENDREDI : Basse-Autriche<br />
(AUT) - Trondheim (NOR), 36-27. SAMEDI :<br />
Valence (ESP) - Podgorica (SEM), 29-22.<br />
Classement : 1. Basse-Autriche, 6 pts ; 2.<br />
Valence, 6 ; 3. Trondheim, 4 ; 4. Podgorica, 4.<br />
GROUPE D. SAMEDI : Györ (HON) - Skopje<br />
(MCD) 26-28. HIER : Aalborg (DAN) - Volgo-<br />
grad (RUS), 29-21. Classement : 1. AAL-<br />
BORG, 7 pts ; 2. SKOPJE, 7 ; 3. Györ, 4 ; 4.<br />
Volgograd, 2.<br />
Les deux premiers de chaque groupe accè-<br />
dent aux quarts de finale.<br />
■ CHALLENGE CUP FEMMES (8 e de<br />
finale aller). – VENDREDI : DIJON - Trébi-<br />
zonde Belediyespor (TUR), 33-25 (aller, égale-<br />
ment à Dijon : 39-21).<br />
Dijon qualifié<br />
HANDBALL<br />
DIVISION 1 HOMMES<br />
La poisse<br />
poursuit Cazal<br />
DUNKERQUE N’A PAS RATÉ sa<br />
relance en Championnat en débor-<br />
dant Sélestat dans un match résolu-<br />
ment offensif (37-34), la meilleure<br />
marque combinée (71 buts) depuis le<br />
début de saison d’ailleurs, à peine<br />
inférieure au record de la saison pas-<br />
sée (73 buts, à deux reprises).<br />
Mais le week-end ne s’était pas bien<br />
présenté du tout pour les Dunker-<br />
quois, qui ont connu un gros coup<br />
dur : Patrick Cazal (34 ans) s’était<br />
fracturé le poignet deux jours plus<br />
tôt à l’entraînement et sera indispo-<br />
nible pour cinq semaines environ,<br />
dont un mois de plâtre.<br />
L’ancien arrière droit d’Essen avait<br />
déjà été arrêté en Allemagne et avait<br />
connu une fin 2005 pénible à Dun-<br />
kerque avec une nouvelle blessure,<br />
au pied cette fois, qui ne lui permit de<br />
revenir à la compétition qu’au Tour-<br />
noi du Limbourg, en toute fin<br />
d’année. Il s’apprêtait à effectuer<br />
son vrai retour en Division 1 – le seul<br />
match qu’il a disputé en entier était<br />
d’ailleurs le match aller à Sélestat –<br />
et doit donc composer une fois de<br />
plus avec une lourde malchance.<br />
Quant à l’ailier Jessy Vermersch, à<br />
l’épauledroite douloureuse, il n’était<br />
pas non plus au rendez-vous des<br />
Alsaciens, lesquels étaient privés de<br />
Bilbija (déchirure partielle du tendon<br />
d’Achille). Le remplaçant de Marian<br />
Tallo sera lui absent pendant au<br />
moins deux mois.<br />
C’est dire que les acteurs de ce fréné-<br />
tique Dunkerque-Sélestat ne se sont<br />
pas laissés ruiner le moral. Quant à la<br />
rigueur défensive, c’est un autre<br />
débat. – J.-L. T.<br />
SUISSE (19 e journée)<br />
HIER<br />
Aarau-GrasshopperZurich ................ 1-0<br />
NeuchâtelXamax- Thoune ................ 0-0<br />
Schaffhouse- Saint-Gall...................... 1-3<br />
YoungBoysBerne-Yverdon ............... 2-1<br />
FCZurich-FC Bâle ............................... 1-1<br />
Classement : 1. FC Bâle, 43 pts ; 2. FC<br />
Zurich, 35 ; 3. Young Boys Berne, 31 ;<br />
4. Grasshopper Zurich, 30 ; 5. Saint-Gall,<br />
25 ; 6. Thoune, 25 ; 7. Yverdon, 21 ; 8. FC<br />
Aarau, 19 ; 9. Neuchâtel Xamax, 18 ;<br />
10. Schaffhouse, 16.<br />
ÉCOSSE (26 e journée)<br />
SAMEDI<br />
Falkirk- Hibernian .............................. 0-0<br />
Heartof Midlothian- Aberdeen .......... 1-2<br />
Inverness-Kilmarnock ....................... 3-3<br />
Livingston- Dunfermline .................... 0-1<br />
Motherwell- DundeeU. ...................... 2-0<br />
HIER<br />
GlasgowRangers-CelticGlasgow ..... 0-1<br />
Classement : 1. Celtic Glasgow, 64 pts ;<br />
2. Heart of Midlothian, 51 ; 3. Hibernian,<br />
45 ; 4. Glasgow Rangers, 43 ; 5. Kilmar-<br />
nock, 41 ; 6. Inverness, 36 ; 7. Aberdeen,<br />
35 ; 8. Motherwell,33 ;9. DundeeUnited,<br />
27 ; 10. Falkirk, 21 ; 11. Dunfermline, 18 ;<br />
12. Livingston, 12.<br />
PORTUGAL<br />
(22 e journée)<br />
SAMEDI<br />
AcademicaCoimbra-Boavista ........... 0-2<br />
Belenenses- FC Porto.......................... 0-2<br />
HIER<br />
Paços Ferreira- Gil Vicente ................. 1-0<br />
NacionalFunchal-U.Leiria ................ 1-4<br />
RioAve-Naval .................................... 0-1<br />
Braga- EstrelaAmadora ..................... 1-1<br />
V.Setubal-SportingPortugal ............. 1-2<br />
Benfica-Penafiel ............................... n.p.<br />
AUJOURD’HUI<br />
Maritimo Funchal - Guimaraes<br />
Classement : 1. FC Porto, 48 pts ; 2.<br />
Sporting Portugal, 43 ; 3. Braga, 41 ;<br />
4. Benfica, 40 ; 5. Nacional Funchal, 39 ;<br />
6. Boavista, 38 ; 7. V. Setubal, 33 ;<br />
8. U. Leira, 31 ; 9. Maritimo Funchal, 27 ;<br />
10.EstralaAmadora,27 ; 11.Rio Ave,26 ;<br />
12. Academia Coimbra, 26 ; 13. Bele-<br />
nenses,25 ; 14.PaçosFerreira,25 ; 15. Gil<br />
Vicente, 24 ; 16. Naval, 21 ; 17. Guima-<br />
raes, 17 ; 18. Penafiel, 11.<br />
■ MATCH AMICAL. – SAMEDI, à<br />
Oakland(USA),CostaRica -CoréeduSud :<br />
1-0. But : Saborio (40 e s.p.).<br />
RÉSULTATS<br />
■ DIVISION 1 FEMMES (9 e journée, match en retard). – HIER, Saint-Memmie -<br />
Montpellier:0-2. Àl’issue de ce match, Saint-Memmieest 11 e avec 21pointset Montpel-<br />
lier 2 e avec 42 points.<br />
BUTEURS.– 1. Van Nistelrooy(Manches-<br />
ter U.), 19 buts ; 2. Henry (Arsenal),<br />
15 buts ; 3. D. Bent (Charlton) ; Lampard<br />
(Chelsea) ; Yakubu Ayegbeni (Middles-<br />
brough), 13 buts, etc.<br />
BELGIQUE<br />
(22 e journée)<br />
SAMEDI<br />
Lierse - Lokeren ................................... 2-0<br />
Beveren-StandardLiège..................... 0-2<br />
Mouscron- Anderlecht ....................... 0-1<br />
CercleBruges- LaLouvière ................. 1-0<br />
Saint-Trond- FC Bruges....................... 2-2<br />
GBAnvers-Waregem ......................... 2-0<br />
HIER<br />
Genk - LaGantoise .............................. 2-1<br />
Roulers-CharleroietFCBrussels- Wester-<br />
lo ont été reportés en raison du gel.<br />
Classement : 1. Anderlecht, 43 pts ;<br />
2. FC Bruges, 43 ; 3. Standard Liège, 42 ;<br />
4. Genk, 37 ; 5. Waregem, 37 ; 6. La Gan-<br />
toise, 34 ; 7. Westerlo, 32 ; 8. Lokeren,<br />
32 ; 9. Charleroi, 30 ; 10. FC Brussels, 29 ;<br />
11. GB Anvers, 27 ; 12. Roulers, 26 ;<br />
13. Cercle Bruges, 25 ; 14. Mouscron, 23 ;<br />
15. Beveren, 21 ; 16. Saint-Trond, 19 ;<br />
17. La Louvière, 19 ; 18. Lierse, 16.<br />
ESPAGNE (23 e journée)<br />
VALENCE CF - FC BARCELONE : 1-0<br />
Valence relance la Liga<br />
VALENCE CF - FC BARCELONE : 1-0 (1-0)<br />
Tempsdoux. Pelousecorrecte.53 000 spectateursenviron. Arbitre: M. PerezBurrull.<br />
But:Villa(44 e ).Avertissements.–ValenceCF:Angulo(20 e ,taclesurMarquez),Albel-<br />
da (86 e , jeu dur sur Puyol), Villa (90 e + 2, accrochage avec Belletti) ; FC Barcelone :<br />
Edmilson (22 e , planchette sur Angulo), Van Bommel (40 e , tacle par-derrière sur<br />
Aimar), Marquez (51 e , jeu dur sur Villa), Belletti (90 e + 2, accrochage avec Villa).<br />
VALENCE CF : Canizares – Miguel, R. Albiol, D. Navarro, Moretti – Angulo (Rufete,<br />
82 e ), Albelda (cap.), Baraja, Regueiro (Fabio Aurelio, 87 e ) – Aimar (Hugo Viana, 90 e ),<br />
Villa. Entraîneur : Q. Sanchez Flores.<br />
FC BARCELONE : Valdes – Oleguer (Belletti, 58 e ), Puyol (cap.), Marquez, Van<br />
Bronckhorst – Iniesta, Edmilson, Van Bommel (Sylvinho, 73 e )–Giuly (Larsson, 43 e ),<br />
Eto’o, Ezquerro. Entraîneur : F. Rijkaard.<br />
PLUS QUE SIX POINTS d’avance au classement pour Barcelone devant son<br />
poursuivant Valence, vainqueur logique hier à Mestalla (1-0). Pas de septième<br />
victoire d’affilée à l’extérieur donc pour le Barça, qui aurait ainsi égalé le record du<br />
RealMadrid de Di Stefano (1960-1961). Privés de Ronaldinho (suspendu),de Deco<br />
et Messi (blessés) et de Xavi et Motta (convalescents), les Catalans ont dû se pas-<br />
ser aussi de Ludovic Giuly, blessé à l’ischio-jambier gauche juste avant le repos<br />
(43 e ). Profitant d’une erreur colossale du gardien Valdes (mauvais dégagement),<br />
David Villa a augmenté son total de buts en Liga (15), inscrivant d’un lob l’unique<br />
but de la rencontre juste avant la mi-temps. Gros match, par contre, du gardien<br />
valencian Canizares, qui a sauvé deux fois sur sa ligne sur une tête piquée de<br />
Marquez (39 e ), puis devant Larsson (67 e ). Le Championnat est relancé ! – F. T.<br />
SAMEDI<br />
CADIX 0-4 FC SÉVILLE<br />
Saviola (6 e )<br />
Puerta (71 e )<br />
Kepa (90 e )<br />
Kanouté (90 e +2)<br />
OSASUNA 1-1 SARAGOSSE<br />
Milosevic (3 e ) Ponzio (42 e )<br />
ATHL. BILBAO 0-2 REAL MADRID<br />
Robinho (5 e )<br />
Raul Bravo (90 e +3)<br />
HIER<br />
VALENCE CF 1-0 FC BARCELONE<br />
Villa (44 e )<br />
BETIS SÉVILLE 0-1 LA COROGNE<br />
Ruben Castro (90 e +3)<br />
CELTA VIGO 1-0 VILLARREAL<br />
Baiano (38 e s.p.)<br />
ESP. BARCELONE 0-2 SANTANDER<br />
Damia (82 e )<br />
Casquero (83 e )<br />
ALAVÉS 3-2 MALAGA<br />
Cesar Navas (44 e<br />
c.s.c.)<br />
Duda (71 e )<br />
Aloisi (50 e ) Hidalgo (90 e )<br />
Bodipo (58 e )<br />
MAJORQUE 1-1 GETAFE<br />
Arango (68 e ) Dorado (80 e )<br />
ATL. MADRID 1-0 REAL SOCIEDAD<br />
Kezman (82 e )<br />
Classement<br />
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.<br />
1. FC Barcelone ... 52 23 16 4 3 53 20 +33<br />
2. Valence CF ....... 46 23 13 7 3 34 19 +15<br />
3. Real Madrid ..... 45 23 14 3 6 44 23 +21<br />
4. Osasuna ............ 43 23 13 4 6 29 24 +5<br />
5. Celta Vigo ......... 39 23 12 3 8 25 24 +1<br />
6. FC Séville ......... 38 23 11 5 7 31 21 +10<br />
7. La Corogne ....... 36 23 10 6 7 31 25 +6<br />
8. Villarreal ............ 35 23 9 8 6 28 22 +6<br />
9. Atl. Madrid ....... 32 23 8 8 7 27 23 +4<br />
10. Saragosse ......... 32 23 7 11 5 32 31 +1<br />
11. Getafe ................ 30 23 8 6 9 32 29 +3<br />
12. Santander ......... 27 23 6 9 8 21 26 -5<br />
13. Real Sociedad . 25 23 7 4 12 32 44 -12<br />
14. Esp. Barcelone . 24 23 6 6 11 20 35 -15<br />
15. Betis Séville ...... 22 23 5 7 11 20 32 -12<br />
16. Cadix ............... 22 23 5 7 11 17 30 -13<br />
17. Alavés .............. 22 23 5 7 11 24 36 -12<br />
18. Malaga ............ 20 23 5 5 13 28 37 -9<br />
19. Athl. Bilbao .... 19 23 4 7 12 25 34 -9<br />
20. Majorque ........ 19 23 4 7 12 22 40 -18<br />
Encasd’égalitéde points,leséquipessont<br />
départagéespar la différence de buts par-<br />
ticulière.<br />
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi<br />
18février: Villarreal- Esp. Barcelone,FC<br />
Barcelone - Betis Séville, Real Madrid -<br />
Alavés, FC Séville - Celta Vigo.<br />
Dimanche 19 février : Cadix-Osasuna,<br />
La Corogne - Saragosse, Santander - Athl.<br />
Bilbao, Real Sociedad - Valence CF, Mala-<br />
ga-Majorque, Getafe - Atl. Madrid.<br />
BUTEURS : 1. Eto’o (FC Barcelone),<br />
18 buts ; 2. Villa (Valence CF), 15 buts ;<br />
3. Ronaldinho (FC Barcelone) ; D. Milito<br />
(Saragosse), 11 buts ; 5. Tristan (La<br />
Corogne) ; Ronaldo (Real Madrid),<br />
10 buts ; 7. Riquelme (Villarreal),<br />
9buts;8.Baiano (Celta Vigo) ; Güiza<br />
(Getafe) ; Ewerthon (Saragosse), 8buts;<br />
11. Fernando Torres,Maxi Rodriguez (Atl.<br />
Madrid) ; Tamudo (Esp. Barcelone) ;<br />
Arango (Majorque), 7buts;15.Aloisi,<br />
Nené (Alavés) ; Pernia (Getafe) ; Salva<br />
(Malaga) ; Milosevic (Osasuna) ; Robin-<br />
ho, Zidane (Real Madrid) ; Nihat, Xabi<br />
Prieto (Real Sociedad) ; Kepa, Maresca<br />
(FC Séville), 6 buts, etc.<br />
MAGAZINE<br />
> MATCH RETOUR<br />
Rio Mavuba sur le plateau de Vincent Couëffé<br />
> FOOTBALL<br />
Ce soir 19 : 00<br />
ZAP<br />
PAGE 16 LUNDI 13 FÉVRIER 2006
BASKET PRO A (20 e journée)<br />
GRAVELINES - PARIS : 79-70<br />
Maîtrise nordiste<br />
Dominateur à l’intérieur avec le duo Johnson-Turner, le BCM a contenu la menace parisienne.<br />
GRAVELINES –<br />
de notre correspondant<br />
RIEN À DIRE. Gravelines-Dunkerque a remporté<br />
logiquement (79-70) une rencontre que l’équipe nordiste<br />
a toujours menée après le panier initial, repoussant<br />
la révolte parisienne après la pause. « Un vrai<br />
match d’engagement tant sur le plan physique que<br />
mental », lâche Fabrice Courcier. Le coach nordiste<br />
n’est pas euphorique mais a le sentiment du travail<br />
bien fait. « On se devait un sursaut d’orgueil après<br />
avoir été bousculés par Le Mans. On a travaillé pour<br />
ça. On a hissé notre niveau d’intensité en défense. La<br />
récompense est là. » Thomas Dubiez partage la<br />
même analyse : « On savait qu’on allait subir une<br />
grossepressiondéfensive desParisiens.On lesa attaqués.<br />
On les a pris à leur propre jeu. »<br />
D’entrée, le meneur Tyson Wheeler s’attacha à faire<br />
jouer l’équipe au plus juste et fut secondé par un<br />
LES RÉSULTATS<br />
SAMEDI : Cleveland-Golden State, 91-99 ;<br />
Milwaukee-Charlotte, 99-93 ; Houston-Utah,<br />
102-88 ; Minnesota-New Orleans-Oklahoma<br />
City, 94-100 ; LA Lakers-Memphis, 99-100. DIMANCHE :<br />
Indiana-San Antonio, 88-92 ; Washington-Philadelphie,<br />
107-97.<br />
monstrueux Kevin Johnson, qui commença par un<br />
5 sur 5 sur le premierquart (+ 5 rebonds !), un 8 sur 10<br />
sur la première période. « Il oblige Paris à s’écarter,<br />
confie Courcier. Son tiren suspension est surprenant.<br />
Il a cette énorme capacité à pouvoir être explosif à 4<br />
ou5 mètresducercle. C’est bienévidemment une des<br />
clés de notre victoire. Il y a deux axes : la présence de<br />
Johnson autour de la raquette en première période ;<br />
celle de Turner dans la raquette, ensuite. »<br />
Creusant un petit écart avec l’habituel panier à trois<br />
points de Wheeler à la dernière seconde du premier<br />
quart (24-19), Gravelines a tenu le combat physique<br />
avec un bon apport de son banc. Linehan muet toute<br />
la première période, Paris poussé aux limites des<br />
24 secondes, Rahshon Turner et Johnson toujours<br />
aussi intraitables, Gravelines terminait en trombe le<br />
premieracte (43-27, 20 e ). Plus 16 à la pause : il y avait<br />
de quoi voir venir ! : « L’objectif était d’empêcher<br />
Wheeler de jouer. Mais sur le début de match, on<br />
ROUEN - STRASBOURG : 61-74<br />
Rouen garde la foi<br />
Seul dernier de Pro A, le novice normand vit une saison difficile mais ne veut pas renoncer.<br />
ROUEN –<br />
de notre envoyée spéciale<br />
EN S’IMPOSANT à Rouen, Strasbourga<br />
précipité les Normands à nouveau<br />
seuls à la dernière place de Pro<br />
A. Même si ce ne fut pas qu’une formalité<br />
pour les champions de France,<br />
accrochés pendant près d’un quart<br />
d’heure en Normandie. Les gars de<br />
Michel Veyronnet, ensuite relégués à<br />
vingt points face à la cylindrée européenne,<br />
firent preuve d’opiniâtreté<br />
pour s’adjuger le gain du dernier<br />
quart temps (22-19).<br />
Et, dernier ou pas, sur le parquet du<br />
propret gymnase des Cotonniers<br />
(1 014 places assises), quand le<br />
match s’arrête, une autre course<br />
démarre. Les bénévoles ont douze<br />
minutes pour dérouler les tapis bleus<br />
et les paravents et habiller le parquet<br />
en salon de réception pour partenaires.<br />
Du système D intelligent. De<br />
toute façon, Rouen n’a pas d’autre<br />
choix. Monté de N 3 en Pro A en cinq<br />
ans, le SPO savait bien que l’élite ne<br />
lui déroulerait pas de tapis rouge. Il a<br />
fallu d’abord se démener pour ficeler<br />
à l’arraché un budget décent de<br />
1,8 million d’euros. Alors, le président,<br />
Jean Prouin, qui, dit-il, « représente<br />
un club qui se bat pour son avenir<br />
mais pas pour son présent »,<br />
préfère regarder vers l’horizon de la<br />
Superligue. « On n’est pas descendus<br />
encore, mais je ne remettrai pas un<br />
centime dans ce dossier », justifiet-il.<br />
« Le maintien reste un objectif<br />
mais on finira l’année comme ça. »<br />
Pour lui, un éventuel retour en Pro B<br />
n’est pas forcément une fatalité puisqu’il<br />
voit l’avenir ailleurs.<br />
Dans ce projet d’un palais des sports<br />
de six mille places qui devrait être, en<br />
2008, le tremplin visant à propulser<br />
un dossier rouennais bien ficelé au<br />
titre de candidat économique à la<br />
future Superligue. « Il nous faut tenir<br />
deux saisons, résume-t-il. Tant qu’on<br />
n’aura pas de palais des sports on ne<br />
pourra pas développer un dossier<br />
économique ambitieux. »<br />
Côté terrain, en attendant, il faut survivre.Secoué<br />
par unecascade de blessures,<br />
Rouen a entamé un pénible<br />
chemin de croix. Treize journées sans<br />
victoire pourdémarrer, un long tunnel<br />
pour Michel Veyronnet et ses troupes.<br />
« Cela a été très dur à gérer », admet<br />
l’arrière Alexis Rambur, au club<br />
depuis huit ans et grand pote de Tony<br />
Parker.« Celafait souvent resurgir les<br />
LES BLEUS DE L’ÉTRANGER<br />
Gomis totalise<br />
LES DEUX MENEURS de Valladolid<br />
étaient en déplacement à Barcelone.<br />
Malgré une défaite prévisible (72-80),<br />
Joseph GOMIS s’est mis en évidence,<br />
totalisant 22 points (3 sur 4 à<br />
trois points). En revanche, Paccelis<br />
MORLENDE n’aura fait qu’une apparition<br />
(2 pts et 1 p.d. en 5 min). Le Barça<br />
conserve ainsi sa première place,<br />
devant Malaga, facile à domicile face à<br />
la lanterne rouge Manresa (84-66).<br />
Florent PIETRUS (9 pts et 4 rbds) et<br />
Stéphane RISACHER (7 pts et<br />
6 rbds) ont fait leur part de travail.<br />
Journée difficile en revanche pour le<br />
Real Madrid, défait à domicile par<br />
NBA EXPRESS<br />
comportements individualistes. »<br />
Le groupe n’a cependant pas explosé.<br />
« On a eu la chance alors de pouvoir<br />
compter sur un socle de joueurs montés<br />
avec le club (Le Brun, Rambur,<br />
Vérove, Soliman, Haif) et très soudés<br />
», ajoute le coach. Mais, avec un<br />
duo de meneurs Mickaël Vérove-Alexis<br />
Rambur totalement inexpérimenté<br />
à ce niveau, un manque de point de<br />
fixation et de densité physique et<br />
athlétique, le SPO était une proie<br />
rêvée.<br />
Le duo des cousins<br />
L’arrivée de Kris Morlende à la mène<br />
et le duo des cousins, l’ailier David<br />
Harrison et l’intérieur Tony Williams,<br />
ont mis un peu de baume sur ces<br />
plaies, et trois victoires (à Brest puis<br />
contre Dijon et Roanne) au compteur.<br />
« En Pro A, la dimension physique<br />
est au-dessus, la force, la<br />
vitesse aussi, mais surtout on n’avait<br />
pas la tête », analyse Alexis Rambur.<br />
« On n’était pas au niveau dans tout<br />
ce qui est connaissance du jeu, dans<br />
le collectif, le jeu de passes, le<br />
contrôle du jeu, la gestion de la<br />
balle. » Ce que son coach appelle<br />
« un manque dematurité tactique ».<br />
Pour autant Rouen n’a pas perdu foi<br />
en son avenir. « On ne peut pas<br />
renoncer, même si la défaite face à<br />
Strasbourg nous fait mal au moral.<br />
Mais cette envie de se battre, on<br />
ROUEN 61<br />
STRASBOURG 74<br />
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd<br />
M. Vérove 18 3 1/3 1/3 - - 4<br />
T. Williams 38 23 10/13 3/5 0/2 1-7 2<br />
K. Morlende 21 8 3/5 1/2 1/2 0-1 2<br />
Porter 18 4 2/7 0/2 - 0-2 1<br />
Soliman 18 4 1/3 1/1 1/2 1-3 1<br />
D. Harrison 32 7 3/11 0/6 1/2 1-1 2<br />
Rambur 18 6 2/5 1/2 1/4 - 1<br />
Le Brun 12 0 0/2 0/2 - 2-2 1<br />
Peterson 25 6 2/5 - 2/4 2-5 -<br />
TOTAL 200 61 24/54 7/23 6/16 7-21 14<br />
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd<br />
Wesson 28 10 4/6 0/2 2/3 3-9 4<br />
E. Mendy 2 3 1/2 1/1 - - -<br />
R. Greer 28 12 5/7 2/3 - 1-4 4<br />
J. Greer 31 16 5/11 4/9 2/4 2-2 -<br />
Jeanneau 29 5 1/4 1/3 2/2 0-3 4<br />
Giffa 20 0 0/3 0/3 - 1-3 1<br />
S. Jackson 23 12 4/8 2/3 2/2 1-2 3<br />
Mccord 14 11 4/10 - 3/4 0-1 1<br />
Palmer 15 2 0/4 - 2/2 2-0 1<br />
Starosta 10 3 1/3 - 1/2 2-3 -<br />
TOTAL 200 74 25/58 10/24 14/19 12-27 18<br />
61-74 (20-14, 9-26, 10-15, 22-19)<br />
Écarts : ROU : +9 (8 e ) ; STR : + 20 (38 e )<br />
Spect. : 1 350. Arb. : Radonjic, Supiot, Boué<br />
Gérone (72-75) malgré des Français<br />
impliqués (9 pts, 2 rbds et 1 p.d. pour<br />
Mous SONKO ; 13pts, 3 rbds et 1 p.d.<br />
pour Mickaël GELABALE). Bilbao et<br />
Fred WEIS (4 pts et 14 rbds dont 7<br />
off.) ont aussi essuyé un revers sur leur<br />
parquet face à Gran Canaria (63-81).<br />
Alain DIGBEU (13 pts et 1 rbd) et Alicante<br />
ont de leur côté signé une victoire<br />
précieuse sur Fuenlabrada<br />
(88-87).<br />
En Italie, Naples, vaincu à Reggio Emilia<br />
(81-90), décroche de la première<br />
place. Michel MORANDAIS n’a pas<br />
non plus connuune soirée faste (6 pts à<br />
2/10 aux tirs, et 10 rbds cependant).<br />
ROUEN. – Les intérieurs rouennais Tony Williams (5) et William Soliman se dressent ici devant<br />
le Strasbourgeois K’Zell Wesson mais les champions de France étaient trop forts pour un<br />
promu qui n’a gagné que 3 matches en 20 journées. (Photo Thibault Rousseau/Paris Normandie/PQR)<br />
Bill PHILLIPS, malgré un revers à<br />
domicile contre Capo d’Orlando<br />
(96-102) a bien tenu sa place dans les<br />
rangs de Livourne (7 pts, 10 rbds et<br />
2 p.d.). Enfin, grosse claque pour un<br />
bon Hervé TOURÉ (11 pts, 7 rbds et<br />
2 p.d.) et Avellino (78-108) face au leader<br />
Sienne.<br />
En Belgique, Karim SOUCHU était en<br />
forme (23 pts et 4 rbds) et Liège l’a<br />
tranquillement remporté à Vilvoorde<br />
(85-69). Victoire aussi pour Cyril<br />
AKPOMEDAH (4 pts et 11 rbds) et<br />
Charleroi face à Bruxelles (77-71).<br />
–N.R.<br />
Ginobili décroche la neuvième<br />
LE FAIT DU JOUR<br />
Une équipe devait céder dimanche en matinée au Conseco<br />
Field House entre des Spurs vainqueurs de leurs huit<br />
derniers matches et des Pacers de leurs quatre derniers.<br />
Et après une longue période d’incertitude, beaucoup de<br />
défense et un furieux finish, c’est Indiana qui a craqué, victime de la furia<br />
de l’Argentin Manu Ginobili, auteur des dix derniers points de son équipe<br />
et de 29 (7 sur 12 aux tirs et 7 sur 12 aux l.f.) au total. San Antonio était<br />
pourtant bel et bien dans les cordes à 3’44 de la fin (79-72), incapable de<br />
répondre aux élans des locaux avec un Tim Duncan loin d’être lui-même<br />
(10 pts à 4 sur 15, 11 rbds), mais le champion a une fois de plus trouvé les<br />
ressourcespour s’imposeret continuer une belle série désormais poussée<br />
à neuf victoiresde rang. Trois ans après le début de leur annuelle transhumance<br />
de février pour laisser place au rodéo, les Spurs ont désormais<br />
cumulé 25 victoires en 29 matches « on the road ». En déplacement<br />
depuis le 30 janvier, ils ont encore Cleveland ce lundi et Philadelphie mercredi<br />
au programme avant de retrouver leurs pénates.<br />
LES FRANÇAIS<br />
TONY PARKER (17 pts à 6 sur 15<br />
aux tirs, 5 sur 6 aux LF, 6 p.d.,<br />
3 rbds, 2 int., 1 b.p. en 34 min) a<br />
livré le service minimum face à<br />
des Pacers bien décidés à ne lui offrir aucun<br />
espace. Ralenti par les fautes dans sa défense sur<br />
LeBron James, MICKAËL PIETRUS (10 pts à 3<br />
sur 7 aux tirs, 0 sur 3 à trois points, 4 sur 5 aux l.f.,<br />
4 rbds, 2 p.d. et 2 b.p. en 22 min) a réussi à apporter<br />
son écot à la victoire des Warriors sur le terrain<br />
de Cleveland. RONNY TURIAF n’a pas joué lors<br />
de la défaite des Lakers devant Memphis. Les<br />
Sonics de JOHAN PETRO recevaient Denver la<br />
nuit dernière.<br />
LES NEWS<br />
JasonKidd a officiellementfaitune<br />
croix sur la campagne de réhabilitation<br />
du basket américain. Le meneur<br />
des New Jersey Nets ne participera<br />
pas aux Championnats du monde 2006 au Japon ni<br />
Jeux Olympiques 2008 à Pekin.<br />
Ron Artest a de son côté réveillé Sacramento (17,7<br />
pts, 5,5 rbds, 3,3 p.d. en 8 matches), mais il n’aura<br />
probablement pas l’honneur de porter le maillot des<br />
USA.<br />
n’est pas là. On est passifs. Paris sans sa défense ne<br />
peutpas gagner. Quand onrevient à 45-40,il estsans<br />
doute trop tard. On avait trop de déficits accumulés<br />
! », regrettait T.J. Parker.<br />
Gordon Herbert, explosif sur le banc, les Parisiens se<br />
lançaient à corps perdu dans un terrible défi physique<br />
d’homme àhomme avec en leader Victor Samnick qui<br />
enfonçait le pieu dans la défense nordiste. Résultat :<br />
un 14-2 en moins de cinq minutes (45-41, 25 e ) ! Avec<br />
Owens passant en relais de Wheeler, Gravelines<br />
pliait l’échine mais ne cédait pas. Turner à l’intérieur<br />
relançait la machine et Thomas Dubiez se distinguait<br />
au moment opportun : huit points, dont deux paniers<br />
bonifiés dans la dernière minute du troisième quart<br />
(62-51). Ensuite, Gravelines ne fut plus inquiété.<br />
Fabrice Courcier pouvait souffler… « C’est le match<br />
qu’il nous fallait. Un match capital avant d’aborder la<br />
Semaine des As. »<br />
HERVÉ LEROY<br />
LIGUE FÉMININE (18 e journée)<br />
Plus de 8 000 spectateurs à Pau !<br />
LE MATCH DE LIGUE féminine joué<br />
hier au palais des sports de Pau a été<br />
un immense succès public puisque<br />
finalement plus de 8 000 spectateurs<br />
(8 300 selon la Fédération) se pressaient<br />
dans l’enceinte béarnaise pour<br />
le derby entre Mourenx et Tarbes. Un<br />
peu crispé, le promu mourenxois du<br />
coach Valery Demory a connu un<br />
départ difficile (3-17) et n’a jamais pu<br />
vraiment menacer son voisin (victoire<br />
tarbaise, 64-54). – G. Cay.<br />
VALENCIENNES - AIX-EN-PROVENCE :<br />
75-68 (20-15 ; 24-25 ; 17-19 ; 14-9)<br />
VALENCIENNES : Gruda (10), Tuvic (12),<br />
Gruszczynski (2), Hermouet (13), Le Dréan<br />
(4), Kireta (18), Grgin-Fonseca (5), Harrower<br />
(11). Entraîneur : L. Buffard.<br />
AIX-EN-PROVENCE : Kostaki (19), Dieme<br />
(4), Zurro (11), Lacroix (2), Lopez (2), Ndongue<br />
(8), Joens (22). Entraîneur : A. Weisz.<br />
MOURENX - TARBES : 54-64<br />
(5-17 ; 22-15 ; 8-15 ; 19-17)<br />
MOURENX : Castets (5), Arrondo, Kevorkian<br />
(12), Lacrabe (4), Withmore (10), Vishnyakova,<br />
Tzekova (15), Gérard (4), Agbatan (4).<br />
Entraîneur : V. Demory.<br />
TARBES : Basko (3), Lepron (13), Savasta<br />
(9), Tomaszewski (1), Gaither (16), Zlatanova<br />
(7), Yacoubou (7), Slabecka (8). Entraîneur :<br />
P. Pisan.<br />
GRAVELINES 79<br />
PARIS 70<br />
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd<br />
A. Owens 25 2 1/5 0/1 - 0-1 2<br />
Dubiez 18 13 4/9 2/5 3/5 0-4 2<br />
Kerckhof 4 - - - - - -<br />
Kuzminskas 10 4 2/4 - - 1-1 -<br />
Dubos 5 2 1/3 0/1 - 1-0 -<br />
Wheeler 36 7 3/8 1/4 - 1-2 6<br />
Adomaïtis 28 8 2/5 - 4/7 1-3 5<br />
Turner 35 18 6/9 1/2 5/6 3-10 3<br />
K. Johnson 30 21 10/13 0/1 1/1 0-9 4<br />
M. Jones 9 4 2/5 - - 0-1 -<br />
TOTAL 200 79 31/61 4/14 13/19 7-32 22<br />
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd<br />
Rothbart 4 - - - - 0-1 -<br />
T.J. Parker 27 4 2/4 0/1 - - 1<br />
Lema 8 1 0/1 0/1 1/2 0-2 1<br />
Corosine 12 6 2/4 2/4 0/2 0-1 -<br />
Linehan 35 10 4/13 1/5 1/2 1-1 7<br />
A. Jackson 35 17 7/10 1/4 2/5 2-3 1<br />
Samnick 37 22 8/18 1/4 5/7 4-8 4<br />
Pecherov 23 6 2/8 0/3 2/2 1-4 -<br />
Volcic 19 4 1/5 0/2 2/2 0-4 -<br />
TOTAL 200 70 26/63 5/24 13/22 9-24 14<br />
79-70 (24-19, 19-8, 19-24, 17-19)<br />
Écarts. - GRA : + 16 (20 e ) ; PAR : + 2 (1 e )<br />
Spect. : 3 500. Arb. : Bichon, Viator, Machabert<br />
SAMEDI<br />
Calais-Bourges ...................... 53-82<br />
Nice-Saint-Amand ................ 74-65<br />
Mondeville-Strasbourg ......... 93-64<br />
Villeneuve-d’Ascq-Clermont . 67-65<br />
Montpellier-Challes .............. 82-79<br />
HIER<br />
Mourenx- Tarbes .................... 54-64<br />
Valenciennes-Aix ................... 75-68<br />
Classement: 1.Mondeville,35pts ;<br />
2. Bourges, 34 ; Valenciennes, 34 ;<br />
4. Tarbes, 30 ; 5. Montpellier, 29 ;<br />
6. Villeneuve-d'Ascq, 28 ; 7. Aix, 27 ;<br />
8. Clermont, 26 ; 9. Mourenx, 24 ;<br />
Saint-Amand, 24 ; 11. Challes, 23 ;<br />
Nice, 23 ; 13. Calais, 22 ; 14. Strasbourg,<br />
19.<br />
Les quatre premières sont qualifiées pour<br />
les quarts de finale. Les équipes classées<br />
de 5 à 12 disputent des pré-quarts en<br />
matches aller-retour (19 et 26 avril, match<br />
aller chez la plus mal classée). La finale<br />
(16, 19 et 21 mai se joue au meilleur des<br />
trois manches)<br />
PROCHAINE JOURNÉE : Samedi 18<br />
février, 20 heures : Bourges - Mourenx,<br />
Saint-Amand - Valenciennes, Aix - Villeneuve<br />
d’Ascq, Strasbourg - Nice, Calais -<br />
Montpellier, Tarbes - Mondeville, Clermont<br />
- Challes.<br />
■ LE TOP 16 DÉVOILÉ AUJOURD’HUI. – Le golfeur espagnol Sergio Garcia<br />
effectue aujourd’hui (13 heures) à Barcelone le tirage au sort des quatre<br />
poules du Top 16 de l’Euroligue. Les seize survivants seront répartis dans<br />
quatre poules de quatre (6 journées du 22 février au 30 mars) dont les deux<br />
premiers seront qualifiés pour les quarts de finale. À la suite de la première<br />
phase, que les deux clubs français en lice (Pau, Strasbourg) n’ont pu franchir,<br />
les équipes ont été placées dans quatre chapeaux suivant leur classement, le<br />
premier comprenant les trois premiers des groupes plus le meilleur deuxième.<br />
Les quatre chapeaux : 1. Malaga, Vitoria, M. Tel-Aviv, Panathinaïkos ; 2. F.<br />
Bologne, EP Istanbul, CSKA Moscou, Z. Kaunas ; 3. LR Vilnius, Barcelone,<br />
Trevise, Real Madrid ; 4. Olympiakos, Bamberg, U. Istanbul, C. Zagreb.<br />
■ ASVEL : BIENTÔT UN NOUVEAU JOUEUR. – L’ASVEL s’est séparée de<br />
l’arrière Anthony Lever-Pedroza (6 matches de pro A, 3 pts de moyenne) qui<br />
repart demain aux États-Unis. Le club attend dans les jours à venir un<br />
nouveau joueur qui pourrait débuter à la Semaine des As mais ne sera pas<br />
qualifiable pour la coupe ULEB. – C. C.<br />
l’aura tout le temps », souffle Alexis<br />
Rambur. Car Rouen ne veut pas abdiquer.<br />
Même si son meilleur scoreur,<br />
Tony Williams (15,7 points, 8,3<br />
rbds), souffrant d’un genou depuis<br />
décembre, ne s’entraîne presque<br />
plus, et que cela n’aide pas à travailler<br />
la stabilité du groupe. «Onamis<br />
l’accent sur la défense parce que ça<br />
peut être un socle pour nous aider à<br />
nous en sortir, mais ce que je voudrais<br />
surtout c’est que ce groupe<br />
puisse enfin travailler ensemble pour<br />
créer des automatismes offensifs. »<br />
Car les réceptions cruciales de Reims<br />
(18 mars) et Brest (29 avril), qui ne<br />
sont qu’un point au-dessus, sont<br />
désormais dans toutes les têtes.<br />
LILIANE TRÉVISAN<br />
LESCHIFFRESDELA20 e JOURNÉE<br />
LA STAT<br />
LES POINTS<br />
38,9 1. Rowe (Hyè res-Toulon), 19,7 points<br />
; 2. Harper (Roanne), 17,8 ; 3. L. Wilson (Cholet),<br />
17,2 ; 4. Baxter (Dijon), 17,1 ; 5. Sa am mnick (Paris), 17 ; 6. Stanley (Le Havre), 16,8 ; 7.<br />
Diawara (Dijon), (Dijon) 16,5 16 5 ; 8. 8 Turne Turner<br />
r( (Gravelines) et Wheeler (Gravelines), 15,4 ; 10.<br />
Zianveni (Nancy), 15,3… etc.<br />
yères-Toulon), 24.<br />
ulian (Nancy), 9,2 ; 3. Lockhart (Hyères-Toulon),<br />
Gravelines) et Bauer (Roanne), 8,1 ; 7. Gaines<br />
LE RECORD<br />
7,6 ; 9. Samnick (Paris), 7,5 ; 10. K. Johnson<br />
Il n’ a pas encore le drooit<br />
de<br />
figurer dans le classemment<br />
Roanne), 15.<br />
14 meilleurs passeurs puis squ’<br />
ppas joué j la moitié des mat<br />
de son équipe (9 sur 20), mais le Dijon<br />
Laurent Sciarra caracole bien en tête d<br />
spécialité (8,9 passes par match).<br />
Distributeur de 14 caviars face au Man<br />
vice-champion olympique 2000 a signé<br />
record français de la saison (Curtis McCants<br />
en avait fait 15 avec Dijon aussi, 1<br />
2. Green (Nancy), 6,6 ; 3. Wheeler (Gravelines),<br />
atterson (Brest) et Cooper (Pau-Orthez), 5,6 ;<br />
let), 4,1 ; 9. Sangaré (ASVEL), 4 ;<br />
.<br />
Le meilleur de la journée : Sciarra (Dijon), 14.<br />
re Présentant su sur le papier<br />
une des raquettes les<br />
plus impresssio onnantes en<br />
France (Julian, ia Zianveni,<br />
McClintock, McClintock M. M Badiane), Badiane) Nancy, Nanc 45 rebonds reb bonds<br />
encore vendredi face à Chalon, met bien à<br />
profit ses nombreuses munitions sous le e cercle. cercle<br />
Avec 38,9 rebonds en moyenne par match, le<br />
SLUC survole cette catégorie statistique devant<br />
l’ASVEL ASVEL (37,4) (37 4) et a déj<br />
éjà ddépassé<br />
neuf ne fois<br />
les<br />
40 unités avec un pic à 56 lors de la<br />
LES REBONDS<br />
4<br />
j.).<br />
Sciarra a ainsi approché ses meilleures<br />
LES PASSES<br />
performances des précédentes saisons<br />
e journée.<br />
Français Étrangers<br />
L’ÉVALUATION<br />
4 p.d. ; 1 int. en 30 min.<br />
elines) :<br />
dont 0/1<br />
9 rbds ;<br />
VENDREDI<br />
Nancy -Clermont ............. 87-68<br />
SAMEDI<br />
Brest-Cholet .................... 84-74<br />
ASVEL-Hyères-Toulon ... 90-79<br />
Pau-Orthez-Bourg .......... 90-77<br />
LeHavre-Roanne ............ 80-94<br />
Chalon-Reims ................. 98-64<br />
Dijon- LeMans ................. 90-77<br />
HIER<br />
Gravelines -Paris ............. 79-70<br />
Rouen-Strasbourg ......... 61-74<br />
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi<br />
25 février : Roanne - Pau-<br />
Orthez, Strasbourg - Le Havre, Paris -<br />
Dijon, Cholet - Chalon, Le Mans -<br />
Nancy, Hyères-Toulon - Brest, Reims<br />
- Gravelines-Dunkerque, Bourg -<br />
ASVEL, Clermont - Rouen.<br />
Dimanche 26 février,<br />
(15 heures) : Le Mans - Nancy.<br />
SEMAINE DES AS (à Dijon) –<br />
Quarts de finale, jeudi 16<br />
février, 18 heures : Gravelines-<br />
Dunkerque - Le Mans. 20 h 30 :<br />
Dijon - ASVEL. Vendredi 17,<br />
18 heures : Pau-Orthez - Bourg.<br />
20 h 30 : Nancy - Strasbourg.<br />
Diawara<br />
(Dijon)<br />
Chathuant<br />
(Brest)<br />
Sciarra<br />
(Dijon)<br />
A. Sy<br />
(ASVEL)<br />
Braud<br />
(Chalon)<br />
■ TOURS : DES DÉFAITES ASSEZ RARES EN PRO A. – Privé de son pointu bulgare<br />
VladimirNikolov, Tours a concédé samedi à Cannes (0-3) sa première défaitede la saison<br />
enChampionnatde Francelors de la 18 e journée.Lasaisonpassée,les coéquipiersdeLoïc<br />
De Kergret étaient restés invaincus jusqu’à la 20 e journéeet un revers à Avignon (2-3). La<br />
saison passée, les Tourangeaux avaient terminé la saison régulière avec quatre défaites,<br />
la dernière à… Cannes le 5 avril 2005 lors d’un match – sans enjeu pour eux – de la 26 e et<br />
dernièrejournée (1-3). En play-offs,leur dernière défaite (0-3) en Pro A remonteà la belle<br />
à domicile de la demi-finale face à Sète le 24 avril 2005.<br />
Classement<br />
Pts J. G. P. p. c.<br />
— — — — — —<br />
1. Pau-Orthez ........... 36 20 16 4 1507 1313<br />
2. ASVEL ..................... 35 20 15 5 1584 1414<br />
3. Le Mans ................ 34 20 14 6 1563 1422<br />
Strasbourg ............ 34 20 14 6 1481 1356<br />
5. Bourg ..................... 33 20 13 7 1509 1466<br />
Gravelines ............. 33 20 13 7 1563 1526<br />
Nancy ..................... 33 20 13 7 1640 1537<br />
8. Chalon .................... 31 20 11 9 1555 1455<br />
9. Le Havre ............... 30 20 10 10 1561 1556<br />
10. Paris ....................... 29 20 10 10 1361 1389<br />
11. Hyères-Toulon ..... 29 20 9 11 1576 1629<br />
Roanne ................... 29 20 9 11 1623 1655<br />
13. Cholet ..................... 28 20 8 12 1508 1505<br />
14. Clermont ............... 27 20 7 13 1419 1538<br />
Dijon ....................... 27 20 7 13 1509 1593<br />
16. Brest ....................... 24 20 4 16 1578 1793<br />
Reims ..................... 24 20 4 16 1486 1667<br />
18. Rouen ..................... 23 20 3 17 1392 1601<br />
McClintock<br />
(Nancy)<br />
K. Johnson<br />
(Gravelines)<br />
Rich<br />
(Roanne)<br />
VOLLEY-BALL PRO A (18 e journée)<br />
MONTPELLIER - SÈTE : 1-3<br />
Le derby pour Sète<br />
Les Sétois ont pris le meilleur sur leur voisin montpelliérain,<br />
qui reste dans une zone dangereuse.<br />
MONTPELLIER - SÈTE : 1-3 (19-25, 22-25, 25-21, 19-25)<br />
2 500 spectateurs environ. Arbitres : Daragon et Raillon. Points marqués : 181<br />
(85 + 96) Durée : 100’ (1 er set : 23’. 2 e : 26’. 3 e : 27’. 4 e : 24’)<br />
MONTPELLIER : 2 aces (Zobo-Lebay, Kuck) ; 16 contres gagnants (Daquin 7) ;<br />
46 attaques gagnantes (Zobo-Lebay 11) ; 19 fautes directes dont 8 services.<br />
Six de départ : Koskie (1) puis Zelic ; Pochop (9) puis Zelic ; Kuck (cap, 7) ; Zobo-<br />
Lebay (14) puis Smigiel ; Daquin (16) ; Lewis (11) puis Smigiel (6). Libero : Romann.<br />
Entraîneur : J-C. Gras.<br />
SÈTE : 3 aces (Konecny, Patin, Staneck) ; 19 contres gagnants (Konecny 9) ;<br />
55 attaques gagnantes (Dias 22). 21 fautes directes dont 12 services.<br />
Six de départ : Patin (1) puis Escrig ; Konecny (16) ; Castard (14) puis Cohen ; Pesl<br />
(6) ; Stanek (16), Dias (24). Libero : Labadie. Entraîneur : P. Duflos.<br />
MONTPELLIER –<br />
de notre correspondant<br />
LE DERBY DE L’HÉRAULT entre les<br />
frères ennemis de Montpellier et Sète<br />
avait pris une dimension supplémentaire<br />
avec le succès samedi de Beauvais<br />
sur Toulouse, qui ne faisait pas les<br />
affairesde l’Arago, etceluide Rennesà<br />
Narbonne, qui arrangeait encore<br />
moins les Montpelliérains. Or, c’est<br />
l’Arago qui a fait respecter la hiérarchie<br />
en s’imposant 3 sets à 1 (19-25,<br />
22-25, 25-21, 19-25) à la Paillade,<br />
revenant ainsi à une longueur de Tourcoing<br />
au classement. « On n’est toujours<br />
pas assurés de disputer les playoffs,<br />
la victoire de Beauvais vient nous<br />
rappeler que rien n’est acquis », notait<br />
toutefois le coach Patrick Duflos qui a<br />
pu compter sur l’efficacité de son Brésilien<br />
Dias.<br />
Dans les deux premières manches, les<br />
Sétois ont dominé les débats en particulier<br />
en service-réception et au contre<br />
avec un collectif très homogène.<br />
Montpellier a ensuite bien réagi en<br />
remportant le troisième set. Dans la<br />
quatrième manche, les Montpelliérains<br />
ont même fait le break (12-7)<br />
mais ont ensuite encaissé un 7-1 rédhibitoire<br />
avec beaucoup d’approximation<br />
en réception.<br />
Avec cette quatorzième défaite en dixhuit<br />
matches, le MUC reste sous la<br />
menace de la relégation en Pro B.<br />
« Cela pousse de plus en plus derrière<br />
et le fossé se creuse devant », remar-<br />
Les quatre premiers de la saison<br />
régulière sont directement qualifiés<br />
pourlesquarts definale ; leséquipes<br />
classées de 5 à 12 disputent les préquarts.<br />
Les play-offs auront lieu du<br />
16 mai au 18 juin (finale sèche à<br />
Paris-Bercy). Toutes les séries au<br />
meilleur destrois matches.Les 17 e et<br />
18 e sont relégués en Pro B.<br />
Lux<br />
(Pau-Orthez)<br />
Drozdov<br />
(Pau-Orthez)<br />
quait l’entraîneur, Jean-Christophe<br />
Gras, successeur de Patry. Et ce revers<br />
dans le derby a obscurci un peu plus<br />
l’horizon.<br />
RENÉ BERNARD<br />
VENDREDI<br />
Poitiers -Tourcoing...................... 3-1<br />
SAMEDI<br />
Avignon-Nice ............................. 3-1<br />
Cannes-Tours ............................ 3-0<br />
Narbonne-Rennes ...................... 0-3<br />
Paris-Ajaccio .............................. 3-0<br />
Beauvais- Toulouse .................... 3-1<br />
HIER<br />
Montpellier-Sète ........................ 1-3<br />
Pts J. G. P.<br />
— — — —<br />
1. Tours 47 18 17 1<br />
2. Paris 41 18 14 4<br />
3. Poitiers 41 18 14 4<br />
4. Tourcoing 36 18 12 6<br />
5. Sète 35 18 12 6<br />
6. Toulouse 31 18 10 8<br />
7. Cannes 31 18 10 8<br />
8. Nice 30 18 10 8<br />
9. Beauvais 27 18 9 9<br />
10. Rennes 15 18 5 13<br />
11. Montpellier 15 18 4 14<br />
12. Narbonne 13 18 4 14<br />
13. Avignon 13 18 4 14<br />
14. Ajaccio 3 18 1 17<br />
Racontez-nous votre premier souvenir<br />
marquant avec L’Équipe et découvrez peut-être<br />
votre témoignage dans L’Équipe du 28 février.<br />
Envoyez vos messages à 60ans@lequipe.fr<br />
jusqu’au 22 février ou connectez vous<br />
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Rendez-vous le 28 février dans L’Équipe.<br />
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi<br />
24 février, 20 heures :<br />
Beauvais-Paris ; 20 h 30 : Sète-<br />
Cannes. Samedi 25, 20 heures :<br />
Nice-Montpellier ; Tours-Narbonne ;<br />
Rennes-Poitiers ; Ajaccio-Avignon ;<br />
Toulouse-Tourcoing.<br />
LUNDI 13 FÉVRIER 2006 PAGE 17
RUGBY ÉQUIPEDEFRANCE<br />
Il y a des soucis<br />
Les deux premiers matches des Bleus dans le Tournoi marquent un sérieux recul par rapport aux tests de novembre.<br />
FLAMBOYANTS à l’automne, ternes<br />
cet hiver. Les joueurs du quinze de<br />
France ont déçu leurs supporters face<br />
à l’Écosse (défaite 20-16) avant de les<br />
plonger dans l’inquiétude au terme de<br />
leur incroyable match face aux Irlandais<br />
(gagné, quand même, 43-31). Les<br />
doutes que soulèvent ces deux rencontres<br />
sont infiniment plus nombreux<br />
que les satisfactions.<br />
UN NET RECUL<br />
Le rugby n’est certes pas une science<br />
exacte et on peut expliquer ainsi<br />
l’énorme différence de compétitivité<br />
entre les équipes de France du mois<br />
de novembre dernier et celles de ce<br />
début février composées, grosso<br />
modo, des mêmes joueurs et dirigées<br />
par le même entraîneur. On peut<br />
aussi remarquer qu’entre leurs<br />
matches convaincants de l’automne<br />
et ceux, pénibles, de février, existe<br />
un point commun : elles ont laissé, le<br />
plus souvent, le ballon etl’initiative à<br />
leurs adversaires.<br />
Le précédent de 1999<br />
LE QUINZEDEFRANCE, qui a encaissé28points(4 essaistransformés)<br />
en treize minutes (57 e -70 e ) avant de s’imposer face à<br />
l’Irlande (43-31) samedi au Stade de France, avait connu pareille<br />
mésaventure face à l’Écosse, dans le Tournoi des Cinq Nations<br />
1999.<br />
Le 10 avril 1999, les Écossais, qui s’étaient imposés (36-22) au<br />
Stade de France, avaient marqué 33 points (5 essais et 4 transformations)<br />
en dix-huit minutes (9 e -27 e ). Sylvain Marconnet, entré<br />
en coursde match,Raphaël Ibanez,capitaine à l’époque,et Christophe<br />
Dominici avaient participé à la rencontreface aux Écossais.<br />
■ LAPORTE A INVITÉ JAKE WHITE... – Ayant revu Jake White<br />
il y a deux semaines à Édimbourg, Bernard Laporte et Jo Maso ont<br />
convié l’entraîneur sud-africain à venir à Marcoussis dans la<br />
semainequi précèdeFrance-Angleterre,le 12mars.« Jakem’adit<br />
qu’il avait arrêté un groupe de vingt-six joueurs jusqu’à la Coupe<br />
du monde et que ceux-ci ne participeraientpas à la Currie Cup, se<br />
contentant seulement des matches de Super 14 et des matches<br />
Beaucoup des acquis de novembre<br />
ne le sont plus aujourd’hui. D’abord<br />
la maturité d’un groupe rajeuni<br />
qu’on croyait capable de voler de ses<br />
propres ailes et de réagir à l’adversité.<br />
Tactiquement, les Bleus ont<br />
encore régressé dans le jeu au pied,<br />
déjà limite (lire en page 19). Enfin,<br />
les contre-performances individuelles<br />
des plus grosses satisfactions<br />
de l’automne : Szarzewski,<br />
Martin, Michalak… L’équipe de<br />
France a donc moins grandi qu’elle<br />
ne l’avait laissé croire.<br />
MEILLEURS SANS<br />
QU’AVEC BALLON<br />
Si des progrès en conquêtes directes<br />
(touches et mêlées) ont été enregistrés<br />
dans ces deux matches du Tournoi,<br />
par rapport à ceux de novembre,<br />
ils n’ont fait que rendre encore plus<br />
criants les manques quant à l’utilisation<br />
des ballons ainsi gagnés. Les<br />
STADE DE FRANCE. – Bouches ouvertes à la recherche d’air, mains<br />
posées sur les hanches, les cuisses ou les genoux à l’image de Milloud,<br />
Thion, Ibanez, Bonnaire, Pelous et Nyanga (de gauche à droite), les Bleus<br />
ont fini le match contre l’Irlande épuisés. Ce qui a renforcé<br />
les inquiétudes les concernant. (Photo Pascal Rondeau)<br />
Français ont certes inscrit deux<br />
essais aux Écossais, sur des lancements<br />
de jeu répétés aux entraînements,<br />
deux autres aux Irlandais à<br />
partir de mêlées fermées (un en première<br />
main, l’autre en deuxième<br />
main). Mais, comme face aux Sud-<br />
Africains, leur efficacité a surtout<br />
tenu à des ballons de contre offert<br />
par de généreux irlandais (quatre de<br />
leurs six essais).<br />
Le paradoxe de ce France-Irlande,<br />
c’est qu’il s’est conclu en laissant aux<br />
vaincus la conviction d’être sur une<br />
meilleure voie que celle empruntée<br />
par leurs vainqueurs. Toutes proportions<br />
gardées, la fin de ce match a<br />
rappelé celle de Leicester-Stade<br />
Français en Coupe d’Europe, le<br />
15 janvier dernier. Les Parisiens<br />
menaient de douze points à dix<br />
minutes de la fin. Ils ont cessé de<br />
jouer, laissé l’initiative et le jeu aux<br />
Anglais qui ont fini par gagner.<br />
internationaux,raconte Bernard Laporte. Avec un objectif affiché<br />
de leur faire disputerentre20 et 25 matches par saison. En dehors<br />
de ces rencontres, les joueurs seront rassemblés pour deux<br />
semaines de stages, suivies d’une semaine de repos. Quand je les<br />
vois s’organiser comme ça… » –X.A.<br />
■ … ET DISCUTÉ AVEC STRINGER. – Samedi soir, à l’issue de<br />
France-Irlande, Bernard Laporte s’est entretenu avec Peter Stringer,<br />
le demi de mêlée international du Munster. « Je voulais<br />
savoir comment il organisait sa saison, précise l’entraîneur français.<br />
Il m’a répondu : “J’ai dix semaines d’intersaison après la<br />
tournée de juin. Ensuite, je dispute les rencontres de Coupe<br />
d’Europeetlesmatchesinternationaux.Etaprès,jechoisis.”Mais<br />
Stringerregrettaitque le quinzed’Irlande ne soit pas plus souvent<br />
rassemblé. » –X.A.<br />
■ DES CAPES POUR THION, HEYMANS, BONNAIRE ET<br />
BRUNO.– Samedi soir, lors du banquet officiel d’après-match,<br />
BernardLapasset,le présidentdela FFRa remislescapesà Jérôme<br />
Thion(23 sélections),Cédric Heymans (21 sélections),Julien Bonnaire<br />
(16 sélections) et Sébastien Bruno (16 sélections). – X. A.<br />
PRO D 2 (18 e journée, matches en retard)<br />
HIER<br />
Béziers- Paysd’Aix ......... 37-24<br />
Auch-Albi ......................... 10-7<br />
Bonus : Béziers (1), Albi (1)<br />
PROCHAINE JOURNÉE (20e ). –<br />
Samedi 18 février : Colomiers-<br />
Pays d’Aix ; La Rochelle-Tarbes ;<br />
Auch-Tyrosse ; Béziers - Mont-de-<br />
Marsan ; Albi-Oyonnax (18 h 30).<br />
Dimanche 19 : Dax-Aurillac ;<br />
Racing-Métro 92 - Montauban ;<br />
Stade Bordelais-Lyon OU<br />
(15 heures).<br />
LA 19e JOURNÉE, initialement programmée<br />
le 4 février, a été reportée<br />
au 11 mars.<br />
L’ENTRE-DEUX-MATCHES<br />
A-T-IL ÉTÉ BIEN GÉRÉ ?<br />
Le staff a certainement négligé<br />
l’effet physiologique néfaste d’un<br />
jour de récupération en moins que<br />
les adversaires (Irlande-Italie s’était<br />
joué le samedi, Écosse-France le<br />
dimanche). D’autant qu’il a « musclé<br />
» les entraînements du mardi et<br />
du mercredi, lors de séances en<br />
opposition que les vingt-neuf<br />
joueurs regroupés ont, forcément,<br />
assimilé à des matches de sélection.<br />
Beaucoup de « jus » a donc été laissé<br />
à Marcoussis même si on peut<br />
douter que les Bleus auraient eu<br />
autant les « crocs », en début de<br />
match, sans une telle préparation.<br />
LAPORTE EST-IL<br />
EN CAUSE ?<br />
La déclaration d’après-match de<br />
l’entraîneur français sur « les bourgeois<br />
de merde » qui ont sifflé<br />
Michalak, traduit une perte de<br />
Classement<br />
Pts J. G. N. P. p. c. B.<br />
— — — — — — — —<br />
1. Montauban ... 73 18 16 0 2 478 260 9<br />
2. Béziers ......... 62 18 13 0 5 478 366 10<br />
3. Albi ............... 60 18 13 0 5 409 312 8<br />
4. Dax ............... 52 18 11 0 7 428 277 8<br />
5. Tarbes .......... 51 18 11 0 7 428 344 7<br />
6. Auch ............. 49 18 10 0 8 354 287 9<br />
7. Colomiers..... 46 18 11 0 7 323 376 2<br />
8. La Rochelle .. 41 18 9 0 9 377 374 5<br />
9. Oyonnax....... 40 18 9 0 9 334 343 4<br />
10. St. Bordelais. 40 18 9 0 9 336 429 4<br />
11. Racing-Mét. 92 . 35 18 7 1 10 321 404 5<br />
12. Lyon OU ....... 32 18 6 0 12 300 362 8<br />
13. Mt-de-Marsan . 27 18 5 0 13 331 403 7<br />
14. Pays d'Aix..... 27 18 5 0 13 288 375 7<br />
15. Aurillac ......... 24 18 4 0 14 293 412 8<br />
16. Tyrosse ........ 23 18 4 1 13 305 459 5<br />
Quatre points pour une victoire, 2 pour un nul, 0 pour une défaite. Un point de<br />
bonuspourchaque équipequi inscriraau moins quatre essais et/ouperdra par<br />
7 points ou moins. Le club classé 1 er à l’issue de la phase préliminaire accède<br />
au Top 14. Après des demi-finales entre les clubs classésde 2 à 5, le vainqueur<br />
de la finale (4 juin) est aussi promu en Top 14. Les équipes classées 14 e ,15 e et<br />
16 e sont reléguées en Fédérale 1.<br />
contrôle de sa fonction etune grande<br />
nervosité. Ceux qu’il voue ainsi aux<br />
gémonies sont les invités des sponsors<br />
de la fédération etde l’équipe de<br />
France ; les siens donc. Ça n’est pas<br />
le premier écart de langage de « Bernie<br />
le dingue ». Mais, aux yeux de<br />
Bernard Lapasset, le président de la<br />
FFR, ces paroles ne le remettront pas<br />
plus en cause que ces deux premiers<br />
résultats inquiétants de début de<br />
Tournoi.<br />
LA PRESSION LIÉE<br />
À LA COUPE DU MONDE<br />
EST-ELLE TROP FORTE ?<br />
Jacques Brunel, l’adjoint de Laporte,<br />
semble le penser : « On ne peut pas<br />
jouer tous nos matches jusqu’au<br />
Mondial comme des éliminatoires.<br />
On va en perdre d’autres d’ici là, et il<br />
faut l’admettre… » C’est pourtant le<br />
manager de l’équipe, Jo Maso, qui a<br />
révélé le challenge que staff et<br />
joueurs se sont fixé début<br />
AUCH - ALBI : 10-7 (10-7)<br />
Stade Patrice-Brocas. Temps frais et ensoleillé. Bonne pelouse. 4 000 spectateurs environ.<br />
Arbitre : M. Pomarède (Côte Basque-Landes).<br />
AUCH : 1 E de pénalisation (23e );1B(29e ), 1 T, Lagardère. ALBI : 1 E, Clément (10e ) ; 1 T, Rees.<br />
Remplacement temporaire. – Auch : Bortolucci par Sentous (22e-25e ). Cartons jaunes. – Auch :<br />
Lebel (48e , antijeu) ; Albi : Correa (29e , antijeu), Guicherd (45e , brutalité).<br />
Évolution du score : 0-7, 7-7, 10-7.<br />
AUCH : Denos – Clèdes, Mignardi, Couzier, Bastide – (o) Lagardère, (m) Salobert – Lebel, Patat<br />
(cap.), Saint-Lary – N. Lafitte, Tapasu (Chavet, 64e )–Bourrust (Cetollo, 51e ), Bortolucci (Sentous,<br />
51e ), Marty (Montanella, 40e ). Entraîneurs : H. Bronca, G. Lacrampe et P. Miquel.<br />
ALBI : Manca – Fougedoire, Senio, Sanchou, Serre – (o) Rees, (m) Pagès – Correa (Katsadzé,<br />
64e ), Clément (cap.), Ducos – Méla, Guicherd – Viol (Gainer, 48e ), Ladhuie (Saby, 48e ), Larrouy<br />
(Stankovic, 48e ). Entraîneurs : E. Béchu, D. Blach et Ph. Laurent.<br />
BÉZIERS - PAYS D’AIX : 37-24 (17-10)<br />
Stade de la Méditerranée. Temps printanier. Pelouse correcte. 3 600 spectateurs environ. Arbitre :<br />
M. Grenouillet (Midi-Pyrénées). BÉZIERS : 4 E, Bianco (22e ,76e ), Audrin (28e ,74e ) ; 3 B, Gendre<br />
(37e ), Todeschini (59e ,81e ) ; 4 T, Gendre (2), Todeschini (2). PAYS D’AIX : 3 E, de pénalisation<br />
(40e ), Jordaan (51e ), Zedginidze (80e );1B(11e ), 3 T, Wisniewski. Cartons jaunes. – Pays d’Aix :<br />
Daumas (15e , faute technique), Baquet (65e , faute technique).<br />
Évolution du score : 0-3, 7-3, 14-3, 17-3, 17-10 (mi-temps), 17-17, 20-17, 23-17, 30-17,<br />
37-17, 37-24.<br />
BÉZIERS : Ferrères – Bianco, Audrin, Viazzo, Coro – (o) Gendre (Todeschini, 57e ), (m) Culinat<br />
(Nicoud, 66e )–Sverzut (cap.), Caillet (Koffi, 57e ), Labat – Jeannard, Martin (Koïta, 40e )–<br />
Rapetti (Ben Bouhout, 50e ), Gaona (Bonrepaux, 50e ), Battilana. Entraîneur : O. Saisset.<br />
PAYS D’AIX : Cambres – Galtier (Berrabah, 50e ), Gallion, Gomez, Gautherie – (o) Wisniewski,<br />
(m) Jordaan – Charlain (Mendy, 62e ), Prospero (Labat, 49e ), Beun – Daumas (Matiu, 49e ), Zedginidze<br />
(cap.) – Rivier (Baquet, 63e ), Kutarachvili, Uuipa. Entr. : A. Vercruysse et H. Chaffardon.<br />
Tournoi 2006 (2 e journée)<br />
Galles - Écosse : 28-18<br />
France - Irlande : 43-31<br />
Italie - Angleterre : 16-31<br />
1.<br />
2.<br />
3.<br />
4.<br />
5.<br />
6.<br />
DÉJÀ JOUÉS<br />
RESTENT À JOUER<br />
HIER<br />
SAMEDI<br />
CLASSEMENT<br />
ANGLETERRE<br />
Pts<br />
4<br />
J.<br />
2<br />
G.<br />
2<br />
N.<br />
0<br />
P.<br />
0<br />
P.p.<br />
78<br />
P.c.<br />
29<br />
Diff.<br />
+ 49<br />
France 2 2 1 0 1 59 51 + 8<br />
Irlande 2 2 1 0 1 57 59 - 2<br />
Écosse 2 2 1 0 1 38 44 - 6<br />
Galles 2 2 1 0 1 41 65 - 24<br />
0 2 0 0 2 32 57 - 25<br />
1re jjournée<br />
(samedi 4 et dimanche 5 février)<br />
Irlande - Italie, 26-16 ; Angleterrre r - Galles, 47-13 ; Écosse - France, 20-16.<br />
3e jjournée<br />
(samedi 25 et dimanche 26 février)<br />
France - Italie et Écosse - Angleterre,<br />
le 25 ; Irlande - Galles, le 26.<br />
4e jjournée<br />
(samedi 11 et dimanche 12 mars) )<br />
Galles - Italie et Irlande - Écosse, le 11 ; France - Angleterre, le 12.<br />
5e journée (samedi 18 mars)<br />
Italie - Écosse ; Galles - France ; Angleterre - Irlande.<br />
GALLES - ÉCOSSE : 28-18<br />
Contrat rempli<br />
Malgré leur longue supériorité numérique, les Gallois ne se sont imposés qu’avec dix points d’écart.<br />
GALLES - ÉCOSSE : 28-18 (14-6).<br />
Millenium Stadium. Temps frais, toit fermé, bon terrain. 70 000 spectateurs<br />
environ.Arbitre:M.Walsh(NZL).GALLES:4E,depénalité(6 e ),G.Thomas(33 e ,<br />
62 e ), Sidoli (53 e ) ; 4 T, S. Jones. ÉCOSSE : 2 E, Southwell (78 e ), Paterson (80 e );<br />
2 B, (18 e ,37 e ) Paterson, 1 T Paterson (80 e ). Carton rouge : ÉCOSSE. Murray<br />
(22 e , brutalité). Carton jaune : GALLES. – Gough (22 e , jeu déloyal).<br />
Évolution du score : 7-0, 7-3, 14-3,14-6 (mi-temps), 21-6, 28-6, 28-11,<br />
28-18.<br />
GALLES : G. Thomas (cap.) – M. Jones, Luscombe, Watkins (Robinson,<br />
75 e ), S. Williams (Byrne, 70 e ) – (o) S. Jones, (m) Peel (Phillips, 70 e ) – M. Williams,<br />
Owen, Charvis (Delve, 67 e )–Sidoli, Gough – A.R. Jones (Jenkins,<br />
68 e ), R. Thomas (Davies, 77 e ), D. Jones. Entraîneur : M. Ruddock.<br />
ÉCOSSE : Southwell – Paterson, MacDougall (Webster, 67 e ), Henderson,<br />
Lamont – (o) Parks (Ross, 61 e ), (m) Blair (Cusiter, 61 e )–Hogg (Petrie, 67 e ),<br />
Taylor, White (cap.) – Murray, Kellock (MacLeod, 67 e ) – Douglas, Lawson<br />
(Ford, 55 e ), Kerr (Smith, 55 e ). Entraîneur : F. Hadden.<br />
novembre : gagner tous les matches<br />
à domicile avant la Coupe du monde.<br />
Au-delà des résultats, cette pression<br />
se manifeste à tous les étages. Les<br />
interminables négociations entre<br />
Ligue et fédération ont inévitablement<br />
des conséquences sur la préparation<br />
des joueurs. Samedi, après<br />
coup, ils étaient plusieurs à rappeler<br />
que les Irlandais avaient pu se préparer<br />
athlétiquement lors d’un stage<br />
spécifique en Pologne. Mais ce sont<br />
les mêmes joueurs qui ont fait savoir<br />
à Laporte qu’ils ne partageaient pas<br />
son projet de priver les internationaux<br />
des phases finales du Championnat.<br />
Et que dire de l’idée avancée<br />
dans la semaine par Christophe<br />
Dominici, de réunir en permanence<br />
et à tour de rôle, une vingtaine de<br />
joueurs à Marcoussis en les libérant<br />
le jeudi soir pourqu’ils aillent jouer le<br />
samedi avec leur club ? Elletraduit la<br />
crainte qu’ont les joueurs de ne pas<br />
bénéficier de la préparation idéale.<br />
LES GALLOIS n’ont battu hier<br />
l’Écosse, pourtant réduite à quatorze<br />
joueurs pendant près d’une heure,<br />
qu’avec un avantage final de dix<br />
points. Victime d’un plaquage à retardement<br />
de son homologue gallois,<br />
Gough, le deuxième-ligne écossais<br />
Murray, tombé au sol, s’est retourné et<br />
a asséné un coup de pied dans le visage<br />
du plaqueur retardataire, qui lui a valu<br />
une expulsion définitive dès la vingtdeuxième<br />
minute. Cette décision arbitrale<br />
a bien évidemment changé la face<br />
du match. « Lemoment cléde ce match<br />
a été l’infériorité numérique des Écossais,<br />
reconnaissait Mike Ruddock,<br />
l’entraîneur gallois. Mais cela n’a pas<br />
VERTUS ET VICES<br />
DE LA CONCURRENCE<br />
Ce même Dominici estime que<br />
« chacun défend son beefsteak »<br />
dans l’optique d’une sélection au<br />
Mondial. Les joueurs subiraient donc<br />
la pression de l’éviction à la moindre<br />
contre-performance individuelle et<br />
un tel état d’esprit peut nuire à<br />
l’engagement collectif. Le staff<br />
s’était fixé une ligne pour ce Tournoi<br />
: s’appuyer sur les jeunes vainqueurs<br />
de novembre. La catastrophe<br />
écossaise a tout remis en cause.<br />
Immédiatement.<br />
LE RAPPEL DES ANCIENS<br />
Ibanez et Magne ont indéniablement<br />
constitué des renforts de poids pour<br />
l’équipe de France. Il serait toutefois<br />
exagéré d’expliquer l’effondrement<br />
des Bleus, à partir de la 50 e minute, par<br />
la sortie du talonneur à la 47 e ,mêmesi<br />
son charisme aurait sûrement été<br />
appréciable dans la tourmente. En les<br />
LE POINT<br />
L’Angleterre,<br />
seule invaincue<br />
● LES ANGLAIS VERS LE GRAND CHELEM ? – Il n’en reste qu’une, et ce n’est<br />
pas une surprise : seule l’Angleterre est encore en mesure de réaliser le Grand<br />
Chelem dans ce Tournoi 2006. L’Écosse et l’Irlande, autres vainqueurs de la première<br />
journée, ont chuté dès leur premier déplacement.<br />
● LES ITALIENS CONFIRMENT LEURS PROGRÈS. – La performance du<br />
week-end vient pourtant d’une autre vaincue. À une minute de la fin, les Azzurri<br />
n’étaient menés que 24-16 par l’Angleterre, avant de s’incliner finalement 31-16.<br />
Une semaine après leur belle performance en Irlande, ils confirment leurs progrès.<br />
● NERVOSITÉ AUTOUR DES FRANÇAIS. – Le mystère concerne toujours<br />
l’équipedeFrance, qui ne cessede souffler le chaud etle froid. Elledoit se méfier de<br />
tout le monde, et en particulier d’elle-même, dans un climat de nervosité qui<br />
n’était pas prévu à la veille de la compétition.<br />
suffi pournousrendre lematchfacile. »<br />
Dès la sixième minute, les Gallois<br />
inscrivaient un essai de pénalité sanctionnant<br />
un pack écossais sur le<br />
reculoir après quatre mêlées consécutives<br />
près de sa ligne. Menant 7-0, les<br />
partenaires du « Toulousain » Gareth<br />
Thomas assistaient alors à l’exclusion<br />
de Murray, puis, se voyaient refuser<br />
deux essais successifs, pour un pied en<br />
touche de Shane Williams, et un enavant<br />
de passe de Watkins.<br />
Heureusement pour eux, leur capitaine<br />
inscrivait à la demi-heure de jeu et suite<br />
à un exploit personnel, le deuxième<br />
essai de son équipe.<br />
Face aux récents vainqueurs des Fran-<br />
AGENDA<br />
MERCREDI 15 FÉVRIER<br />
■ TOURNOI DES SIX NATIONS. –<br />
Annonce du groupe de joueurs sélectionnés<br />
pour France-Italie (samedi<br />
25 février, 15 heures).<br />
VENDREDI 17 FÉVRIER<br />
■ ANGLETERRE (15e journée). –<br />
Leicester-Worcester ; Sale-Leeds.<br />
■ LIGUE CELTIQUE (14e journée).<br />
Neath-Swansea - Borders ;<br />
Édimbourg-Ulster.<br />
■ SUPER 14 (2e journée). – Otago<br />
Highlanders (NZL) - Auckland Blues<br />
(NZL) ; Golden Cats (AFS) - Waikato<br />
Chiefs (NZL) ; Northern Bulls (AFS) -<br />
ACT Brumbies (AUS).<br />
SAMEDI 18 FÉVRIER<br />
■ TOP 14 (17 e journée). – Perpignan-Castres<br />
(15 h 10, en direct sur<br />
Canal +) ; Brive-Biarritz (17 h 30, en<br />
direct sur Canal + Sport) ; Montpellier-Bourgoin<br />
; Toulon-Clermont ;<br />
Pau-Bayonne ; Narbonne-Toulouse<br />
(18 h 30).<br />
■ PRO D 2 (20 e journée). – Colomiers<br />
- Pays d’Aix ; La Rochelle -<br />
Tarbes ; Auch-Tyrosse ; Béziers -<br />
rappelant, comme il convoquera Betsen<br />
et Castaignède, Laporte a modifié<br />
son plan initial de laisser ces anciens<br />
en réserve jusqu’à la tournée de<br />
novembre, afin d’aguerrir de plus<br />
jeunes postulants. À long terme, le<br />
risque est de nuire à l’homogénéité du<br />
groupe des trente sélectionnés pour le<br />
Mondial.<br />
ET MAINTENANT L’ITALIE<br />
Cinq changements entre Écosse-<br />
France et France-Irlande. À combien<br />
s’attendre avant France-Italie, dans<br />
deux semaines ? Le groupe sera communiqué<br />
mercredi et il sera encore<br />
composé de 28 à 30 joueurs. Les<br />
annonces du groupe des 22 et du<br />
quinze de départ seront faites 48<br />
heures avant le match. On pourrait<br />
assister aux rappels de Betsen et Castaignède,<br />
voire de Skrela (satisfaisant<br />
avec France A) mais sans doute pas à<br />
celui de Jauzion, pas encore remis de<br />
sa blessure au pied droit.<br />
CHRISTIAN JAURENA<br />
çais, qui ne baissèrent pas les armes et<br />
persistèrent à développer un rugby de<br />
passes et de mouvement, les Gallois<br />
accusèrent du déchet mais inscrivirent<br />
deux nouveaux essais, par Sidoli et<br />
Gareth Thomas. Ce dernier signait là un<br />
doublé personnel et surtout, son<br />
trente-sixième essai en équipe<br />
nationale,ce qui en fait le meilleur marqueur<br />
de l’histoire du rugby gallois.<br />
En toute fin de match, l’Écosse, menée<br />
28-6, inscrivait deux essais par Southwell<br />
et Paterson. « C’est un match que<br />
l’on a joué avec les tripes, concluait<br />
Franck Hadden, l’entraîneur écossais.<br />
Même à la mi-temps, on s’est dit qu’on<br />
pouvait encore gagner. » –H.I.<br />
Mont-de-Marsan ; Albi-Oyonnax<br />
(18 h 30).<br />
■ ANGLETERRE (15e journée). –<br />
Bath - London Irish ; Northampton -<br />
Saracens.<br />
■ LIGUE CELTIQUE (14e journée).<br />
– Connacht-Llanelli ; Munster-<br />
Glasgow ; Newport-Leinster.<br />
■ SUPER 14 (2e journée). – Wellington<br />
Hurricanes (NZL) - Western<br />
Force (AUS) ; Queensland Reds (AUS) -<br />
Canterbury Crusaders (NZL) ; Coastal<br />
Sharks (AFS) - Free State Cheetahs<br />
(AFS) ; Western Stormers (AFS) - New<br />
South Wales Waratahs (AUS).<br />
DIMANCHE 19 FÉVRIER<br />
■ TOP 14 (17e journée). – Agen -<br />
Stade Français (20 h 45, en direct sur<br />
Canal +).<br />
■ PRO D 2 (20e journée). – Dax-<br />
Aurillac ; Racing-Métro 92 - Montauban<br />
; Stade Bordelais - Lyon OU<br />
(15 heures).<br />
■ ANGLETERRE (15e journée). –<br />
Bristol-Wasps ; Newcastle-Gloucester.<br />
PAGE 18 LUNDI 13 FÉVRIER 2006
RUGBY ÉQUIPEDEFRANCE<br />
Michalak ne méritait pas ça<br />
Même s’il a été parfois défaillant dans le jeu au pied contre l’Irlande, la performance du numéro 10 des Bleus ne justifiait pas les sifflets.<br />
IL A CRISTALLISÉ la colère du public,<br />
frustré de voir l’équipe de France subir<br />
dans les trente dernières minutes sans<br />
parvenir à sortir la tête de l’eau. Et par<br />
un effet de réaction en chaîne, ces sifflets<br />
ont entraîné le vif courroux de Bernard<br />
Laporte, à l’égard de cette partie<br />
de l’assistance.<br />
Frédéric Michalak ne laissera jamais<br />
indifférent, comme tous les joueurs<br />
doués. Que reproche-t-on à l’ouvreur<br />
des Bleus ? De ne pas avoir pu, en<br />
seconde période, donner de l’air à son<br />
équipe par du jeu au pied. À juste raison<br />
? En partie, car si le Toulousain<br />
avait réussi une première période tout à<br />
fait correcte dans ce secteur, il baissa<br />
nettement par la suite. Sur onze coups<br />
de pied destinés à trouver la touche, six<br />
ne parvinrent pas au but recherché,<br />
dont trois sur quatre après le repos.<br />
« Dans son jeu au pied, en deuxième<br />
mi-temps, Frédéric a baissé de ton,<br />
convient Laporte, avocat véhément du<br />
Toulousain samedi.Mais il n’apas été le<br />
seul. Et puis, le jeu au pied n’est pas de<br />
son seul ressort. Moi, parfois, je lui dis<br />
mêmequ’ilnedevraitpasse préoccuper<br />
de taper. Il devrait dire : “À toi Cédric”<br />
ou “À toi Florian.” Tant qu’il est frais<br />
physiquement, son jeu au pied est bon,<br />
il l’a prouvé en début de match. Mais<br />
Fred bosse, il a quand même eu<br />
quelques coups de pied très bons. »<br />
Comme le golfeur qui se trouve un jour<br />
en grande difficulté avec son swing, un<br />
joueur de pied peut connaître aussi ces<br />
moments où tout se dérègle. On tape<br />
bien entendu dans le ballon avec le<br />
pied, mais aussi avec la tête. Comment<br />
expliquer la baisse de régime de Michalak<br />
? Peut être par le coup d’envoi de la<br />
seconde période expédié directement<br />
en touche, le seul, sur les six remises en<br />
jeuqu’il eutà effectuer,qui nefut pasde<br />
bonne qualité, mais aussi par la fatigue,<br />
et la tension nerveuse provoquéepar de<br />
longues séquences de défense près des<br />
lignes.<br />
Il ne fait pas de doute que même si<br />
Michalak est un compétiteur, l’accumulation<br />
d’approximations techniques a<br />
fini par le faire douter. « Frédéric veut<br />
prouver des choses qu’il n’a pas à prouver<br />
», estime Laporte. D’autant que le<br />
manque de maîtrise du ballon de son<br />
équipe et la difficulté à avancer de<br />
manière permanente ont contribué à lui<br />
compliquer la tâche. Il ne trouva pas,<br />
dans l’organisation du quinze de France<br />
ou parmi ses coéquipiers, des relais<br />
capables de le soulager (voir par ailleurs).<br />
« Souvenez-vous qu’à la dernière<br />
Coupedu monde,les Anglaisont rappe-<br />
Les stats de Michalak<br />
54 %<br />
Le jeu au pied<br />
(de déchet)<br />
( p )<br />
5 trouvées (4 + 1)<br />
1<br />
1<br />
2<br />
1<br />
plaquage m<br />
4 e plaqueur<br />
La défense<br />
Le jeu à la main<br />
manquée<br />
prises dd’intervalle<br />
intervalle<br />
ballon perdu<br />
Pas d’alternative<br />
En l’absence de botteur confirmé, nul n’est parvenu<br />
à seconder efficacement Michalak.<br />
EN TOUTE LOGIQUE, en tant que<br />
demi d’ouverture, Frédéric Michalak<br />
(voir par ailleurs) a assumé samedi la<br />
majeure partie du jeu au pied français.<br />
Mais d’une manière générale,<br />
les autres botteurs français n’ont pas<br />
réussi non plus un sans faute. En<br />
position d’arrière, Christophe Dominici<br />
n’a été que très peu sollicité, les<br />
Irlandais ne jouant jamais au pied sur<br />
lui. Il ne chercha que deux touches,<br />
dont une non trouvée.<br />
Jean-Baptiste Élissalde, il est vrai<br />
sevré de ballons, n’utilisa son pied<br />
qu’en seconde période, une fois en<br />
position d’ouvreur pour un coup de<br />
pied dans l’angle, et fut contré, une<br />
autre fois sans conséquence.<br />
Cédric Heymans, qui avait travaillé la<br />
semaine à l’entraînement pour utiliser<br />
son pied gauche, présenterait un<br />
bilan intéressant sur les six coups de<br />
lé Mike Catt pour soulager Jonny Wilkinson<br />
dans sa distribution du jeu au<br />
pied, souligne Jo Maso, le manager des<br />
Bleus. Wilkinson n’avait à l’époque que<br />
vingt-quatre ans. Fred a vingt-trois ans<br />
aujourd’hui. Le poste de demi d’ouverture<br />
demande de l’expérience. »<br />
Sobriété<br />
et maîtrise tactique<br />
Il ne fait pas de doute également que,<br />
depuis qu’il traîne une blessure chronique<br />
aux adducteurs, il a du faire<br />
l’impasse sur de nombreuses séances<br />
d’entraînement pour se soigner. Et qu’il<br />
doit éviter de solliciter ce groupe de<br />
muscles, particulièrement à l’ouvrage<br />
lors des exercices de jeu au pied. Ne disposant<br />
plus pour l’heure de Jauzion,<br />
Traille ou Castaignède, tous blessés ou<br />
convalescents, l’équipe de France se<br />
trouve fort dépourvue en botteurs de<br />
qualité, capables notamment de trouver<br />
ses grandes diagonales dans le dos<br />
de l’ailier qui défend coté ouvert.<br />
Que faire ? Trouver des palliatifs, peutêtre<br />
faire preuve d’imagination, en faisant<br />
intervertir, pourquoi pas sur des<br />
touches défensives, Michalak et Élissalde,probablement<br />
le joueur de pied le<br />
pied qu’il a donné, s’il n’avait manqué<br />
une touche sur pénalité en première<br />
période. Sur trois pénalités<br />
tapées en touche, une seule y parvint<br />
(Michalak, 22 m, 20 e minute) et,<br />
cruelle ironie, le lancer aboutit dans<br />
des bras irlandais. Florian Fritz trouva<br />
trois touches sur quatre, de même<br />
que Benjamin Boyet, qui remplaça<br />
Michalak à la 68 e minute.<br />
Le gain de terrain amené par le jeu au<br />
pied sur les quatorze touches trouvées<br />
fut faible et les Français ne parvinrent<br />
jamais à se donner de l’oxygène<br />
lors des nombreuses minutes<br />
qu’ils passèrent dans leurs<br />
22 mètres. Mais tout comme pour le<br />
jeu à la main, la tâche des botteurs<br />
est facilitée lorsqu’ils jouent dans<br />
une équipe qui avance. Or ce fut trop<br />
rarement le cas au cours de ce match<br />
extrêmement atypique. – H. B.<br />
■ IRLANDE : O’SULLIVAN ÉLARGIT SON GROUPE. – Hier, avant son départ<br />
de Paris pour rallier l’Irlande, Eddie O’Sullivan a convoqué huit joueurs<br />
supplémentaires en vue de préparer le match de la troisième journée du<br />
Tournoi, contre Galles, le 26 février à Lansdowne Road. Les avants Marcus<br />
Horan, Mick O’Driscoll, Anthony Foley, Neil Best et Matt McCullough et les<br />
trois-quarts Denis Hickie, Girvan Dempsey et Barry Murphy rejoindront cette<br />
semaine les vingt-deux joueurs ayant perdu au Stade de France samedi.<br />
Partenaires Officiels du XV de France<br />
plus sûr techniquement de l’équipe en<br />
ce moment.<br />
Car dans les autres secteurs de jeu, on<br />
ne peut nier l’apport considérable du<br />
demi d’ouverture toulousain. Avec un<br />
minimum de munitions à utiliser,<br />
Michalak a joué avec plus de sobriété<br />
que de coutume, et a maîtrisé<br />
l’approche tactique, ne cherchant pas à<br />
COUPE DU MONDE 2007<br />
Oprendek se met<br />
au rugby<br />
NOMMÉ IL Y A DEUX MOIS<br />
(L’Équipe du 7 décembre), le délégué<br />
interministériel à la Coupe du monde<br />
de rugby 2007, le préfet Patrice Bergougnoux,<br />
indiquera très prochainement<br />
la composition de l’équipe chargée<br />
de l’aider dans sa tâche.<br />
Outre des agents du ministère de la<br />
Jeunesse, des Sports et de la Vie associative,<br />
tels Gilles Johannet, longtemps<br />
l’un des principaux techniciens<br />
en charge auprès de Jean-François<br />
Lamour du dossier olympique Paris<br />
2012, et d’autres venus de divers<br />
ministères (Intérieur, Défense, Éducation<br />
nationale, Affaires étrangères,<br />
Culture…), Patrice Bergougnoux<br />
devrait officialiser la venue à ses côtés<br />
de Jean-Michel Oprendek.<br />
Directeur de la Préparation olympique<br />
jusqu’à fin décembre dernier, Jean-<br />
RÉSULTATS<br />
inverser la tendance favorable aux<br />
Irlandaispar des interventionstropindividualistes<br />
et trop risquées.<br />
Offensivement, il n’y a guère que son<br />
petit coup de pied par-dessus pour luimême,<br />
sur un premier temps de jeu,<br />
alors que les Bleus venaient enfin de<br />
s’installerdans le camp irlandais, qui ait<br />
fait sérieusement tousser l’encadre-<br />
Michel Oprendek avait récemment vu<br />
son mandat prolongé de trois mois<br />
dans le cadre de la réforme de cette<br />
structure (L’Équipe du 18 janvier). Fin<br />
mars, l’ancien DTN des fédérations<br />
d’escrimeetdes sportsde glace devrait<br />
endosser ses nouveaux habits. Il sera<br />
le bras droit du délégué interministériel.<br />
Travaillant sous l’autorité du ministre<br />
de la Jeunesse, des Sports et de la Vie<br />
associative, Jean-François Lamour,<br />
cette délégation a pour mission de<br />
coordonner les activités de l’administration<br />
de l’État et des établissements<br />
publics nationaux. Elle prendra également<br />
en charge les relations entre<br />
l’État et le comité d’organisation du<br />
Mondial 2007 et sera en liaison directe<br />
avecles préfets et les collectivités territoriales<br />
concernées. – P. I.<br />
■ ANGLETERRE (14 e journée). – HIER : London Irish - Newcastle, 6-9 ; Wasps - Northampton,<br />
19-19 ; Saracens - Bath, 29-34. VENDREDI : Gloucester - Leicester, 34-16 ; Leeds - Bristol,<br />
26-16. SAMEDI : Worcester - Sale, 33-48.<br />
Classement : 1. Sale, 50 pts ; 2. Wasps, 45 ; 3. Gloucester, 40 ; 4. Leicester, 38 (14 m.) ; 5.<br />
London Irish, 34 ; 6. Worcester, 32 ; 7. Newcastle, 30 ; 8. Northampton, 27 ; 9. Saracens, 27 ; 10.<br />
Bath, 26 ; 11. Bristol, 25 ; 12. Leeds, 20.<br />
ment du Quinze de France. Là, « Fred<br />
doit faire preuve de plus patience, juge<br />
Laporte. Sur un premier temps de jeu, la<br />
défense adverse est toujours bien organisée<br />
pour contrer ce type d’initiatives.<br />
»<br />
Sur les autres bons ballons qu’il put<br />
exploiter,sa complicitéavecses coéquipiers<br />
toulousains a mis à mal la défense<br />
AUTOMOBILE A1GRANDPRIX<br />
Sensations à Sentul<br />
D’Indonésie, où les deux courses furent particulièrement animées, la France<br />
repartforted’uneonzièmevictoireetconsolidesaplacedeleader.<br />
LES BAISSES de régime, l’A 1 Grand<br />
Prix, nouvelle formule monoplace,<br />
n’en connaît pas, comme l’ont constaté<br />
les quelque 32 000 spectateurs réunis<br />
hier dans les tribunes de Sentul,<br />
tant les deux courses (sprint et longue<br />
distance) offrirent de multiples rebondissements.<br />
À l’image d’ailleurs de<br />
Nicolas Lapierre, porte-drapeau français<br />
ce week-end pour l’étape indonésienne,<br />
la huitième du Championnat.<br />
Vainqueur de la manche sprint, après<br />
un fantastique départ lui permettant<br />
de prendre l’ascendant sur l’auteur de<br />
la pole-position, le britannique Robbie<br />
Kerr, Nicolas connut ensuite «la<br />
course la plus terrible de la saison ».<br />
S’élançant mal, laissant cette fois la<br />
position de leader à Kerr, le français<br />
duts’arrêter très tôtpour procéderàun<br />
changement d’aileron avant, conséquence<br />
d’un accrochage avec le<br />
malais, Alex Yoong. Partant, par la<br />
suite, plusieurs fois à la faute lors<br />
d’unecourse marquée par de multiples<br />
interventions de la voiture de sécurité,<br />
Lapierre se réjouissait avec une hui-<br />
irlandaise : longue passe sautée à Fritz ;<br />
rentrée et fixation sur le 10 et le 12 pour<br />
servir en profondeur Heymans et<br />
envoyerRougerie à l’essai ; pression sur<br />
le long renvoi aux 22 mètres d’Heymans,<br />
récupération et passe pour<br />
Magne qui va à l’essai.<br />
Si à Murrayfield, il s’était laissé piéger<br />
par l’ailier Sean Lamont sur le premier<br />
tième place, et 3 points supplémentaires<br />
au crédit de l’équipe de France,<br />
qui compte désormais 132 unités<br />
contre 104 pour son dauphin, la<br />
Suisse. Cette « grande course » était<br />
finalement remportée par le canadien<br />
Sean McIntosh, qui signe là le premier<br />
succès en A 1 Grand Prix du Canada.<br />
Pourtant, McIntosh ne partait pas<br />
favori. Contraint à l’abandon dans la<br />
course sprint, après un contact avec…<br />
le malais Alex Yoong, il optait pour une<br />
stratégie décalée, s’arrêtant très tôt au<br />
stand, après s’être élancé du fond de<br />
grille. Pénalisé ensuite d’un stop and<br />
go pour avoir mordu la ligne blanche<br />
essai écossais, il fut cette fois irréprochable<br />
sur le plan défensif. Des replis<br />
bien sentis et une bonne couverture en<br />
soutien des ailiers et de l’arrière. Et un<br />
seul plaquage manqué sur douze tentés,<br />
dont trois en l’espace de quinze<br />
secondes sur Horgan, O’Connell et Corriganauplusfort<br />
de la dominationirlandaise<br />
au milieu de la première période,<br />
lors de sa sortie des stands, le Canadien<br />
revenait aux avant-postes,<br />
notamment grâce à l’interventionde la<br />
voiture de sécurité. « Nous avons eu<br />
de la chance aujourd’hui, mais je dois<br />
aussi dire que la voiture était parfaite<br />
», avouait hier McIntosh, qui, au<br />
Mexique puis aux États-Unis, laissera<br />
son baquet à son compatriote Patrick<br />
Carpentier, avant de revenir pour la<br />
dernière manche en Chine. Dans<br />
quinzejours,à Monterrey, Alex Prémat<br />
tentera d’égaler son équipier, Nicolas<br />
Lapierre, en décrochant une sixième<br />
victoire personnelle, soit la douzième<br />
pour l’équipe de France.<br />
❏ COURSE SPRINT : 1. France (Lapierre), les 18 tours en 24’3’’360 ; 2. Grande-Bretagne<br />
(Kerr), à 6’’981 ; 3. Mexique (Duran), à 8’’027 ; 4. Malaisie (Yoong), à 11’’322 ; 5. Suisse (Jani), à<br />
12’’860 ;… 20. Brésil (C. Fittipaldi), à 1 tour, etc.<br />
❏ GRANDE COURSE : 1. Canada (McIntosh), les 36 tours en 55’55’’779 ; 2. Malaisie, à 1’’931 ;<br />
3. Australie (Marshall), à 12’’617 ; 4. Brésil, à 14’’00 ; 5. Suisse, à 16’’509 ;… 8. France, à<br />
22’’698, etc.<br />
Championnat (après 8 manches) : 1. France, 132 points ; 2. Suisse, 104 ; 3. Brésil, 70 ;<br />
4. Grande-Bretagne, 68, etc.<br />
Prochaine épreuve : Monterrey (MEX), 24-26 février.<br />
et en deuxième, trois plaquages décisifs<br />
sur Stringer, O’Connell et O’Gara<br />
devant la ligne de but.<br />
« Défensivement, Fred a fait un match<br />
énorme, conclut Laporte. L’expérience<br />
de ce type de match va lui permettre de<br />
grandir. Moi, j’ai envie de l’aider. »<br />
HENRI BRU<br />
et FRANCIS DELTÉRAL<br />
STADE DE FRANCE. – De ses 22 mètres, Frédéric Michalak soulage l’équipe de France de la pression irlandaise et va trouver une touche sur la ligne des 50 mètres.<br />
Samedi, le Toulousain n’a surtout pas fait que des mauvaises choses. (Photo Alain de Martignac)<br />
Fondateur : Jacques GODDET<br />
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité<br />
commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issyles-Moulineaux<br />
Cedex 9.<br />
Tél. : 01-40-93-20-20<br />
Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C.<br />
S.A. INTRA-PRESSE<br />
Capital : 2 150 620 ✴. Durée : 99 ans.<br />
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.<br />
Président du Conseil d’administration :<br />
Philippe AMAURY.<br />
S.N.C. L’EQUIPE<br />
Capital : 50 000 ✴. Durée : 99 ans du 12 avril 1985.<br />
Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-<br />
Moulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT.<br />
Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE.<br />
Directeur général,<br />
Directeur de la publication : Christophe CHENUT<br />
Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT<br />
Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI<br />
VENTE : Tél : 01-40-93-20-05<br />
Allemagne, 2,20 ✴ ; Andorre, 1,25 ✴ ; Antilles, la Réunion,<br />
1,50 ✴ ; Autriche, 2,30 ✴ ; Belgique, 1,60 ✴ ;<br />
Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark,<br />
16 DKK ; Espagne, 2,10 ✴ ; États-Unis, 2,5 $ ;<br />
Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,4 £ ; Grèce,<br />
2,20 ✴ ; Italie, 1,90 ✴ ; Luxembourg, 1,60 ✴ ;Maroc,10<br />
MAD ; Pays-Bas, 2 ✴ ; Portugal, 2 ✴ ; Sénégal,<br />
1 600 CFA ; Suisse, 2,40 FS ; Tunisie, 1,80 DIN.<br />
ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60.<br />
22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10.<br />
France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois :<br />
154,50 ✴ ; 1 an : 309 ✴.<br />
Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ✴ ; 1 an : 358,20 ✴.<br />
ÉTRANGER : nous consulter.<br />
Modifications : joindre dernière bande.<br />
Publicité commerciale :<br />
MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.<br />
Petites annonces : 25, av. Michelet,<br />
93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15.<br />
Commission paritaire<br />
no 1207I82523 ISSN 0153-1069.<br />
LU<br />
Tirage du dimanche 12 février 2006:<br />
484 619 exemplaires<br />
LUNDI 13 FÉVRIER 2006 PAGE 19
RUGBY À XIII<br />
■ LES DRAGONS COMMENCENT FORT. – Pour le premier match de leur histoire<br />
en Superleague, les Dragons Catalans de Perpignan ont frappé fort, en battant<br />
samedi soir Wigan (38-30), l’un des meilleurs clubs britanniques, « le Real<br />
Madrid du rugby à XIII », selon Christophe Lévy, manager des Catalans. Dans<br />
« une ambiance de fête », les 11 122 spectateurs d’Aimé-Giral ont profité d’un<br />
spectacle haletant, puisque les Dragons, auteurs de sept essais, étaient menés à<br />
dix minutes du terme.<br />
■ SUPERLEAGUE (1 re journée). – VENDREDI : Castelford-Hull : 18-42. SAMEDI : Harlequins -<br />
St Helens, 16-40 ; Catalans-Wigan, 38-30. HIER : Leeds-Huddersfield, 20-12 ; Wakefield-Bradford,<br />
14-20 ; Warrington-Salford, 6-24.<br />
■ ÉLITE (13 e journée). – SAMEDI : UTC-Limoux, 44-24. HIER : Marseille - Lyon-Villeurbanne,<br />
38-22 ; Carcassonne - Villeneuve-sur-Lot, 22-14 ; Lézignan - Saint-Gaudens, 28-40 ; Villefranchede-Rouergue-Cahors<br />
- Carpentras, 64-2. AUJOURD’HUI : Toulouse-Pia (20 heures).<br />
Classement : 1. Limoux, 32 pts (12 matches) ; 2. Pia, 31 (11 m.) ; 3. UTC, 31 (12 m.) ; 4. Toulouse,<br />
29 (11 m.) ; 5. Carcassonne, 27 (12 m.) ; 6. Saint-Gaudens, 25 (11 m.) ; 7. Villeneuve-sur-Lot,<br />
22 (12 m.) ; 8. Villefranche-de-Rouergue-Cahors, 18 (12 m.) ; 9. Lyon-Villeurbanne, 18 (11 m.) ;<br />
10. Marseille, 14 (10 m.) ; 11. Lézignan, 14 (11 m.) ; 12. Carpentras, 11 (11 m.).<br />
HOCKEY SUR GLACE<br />
■ DES BLEUS ENCOURAGEANTS. –<br />
L’équipe de France a ponctué son weekend<br />
néerlandais par un match nul face à<br />
l’équipe organisatrice et une deuxième<br />
placedansce tournoi,derrière laNorvège.<br />
On retiendra le doublé de Laurent Meunier,<br />
mais aussi la capacité française à<br />
remonter deux buts de retard dans la dernière<br />
période. Un résultat encourageant à<br />
deux mois du Mondial D 1 d’Amiens<br />
(24-30 avril). – Y. Mai.<br />
■ TOURNOI DE TILBURG (HOL). – HIER<br />
(3 e journée) : PAYS-BAS - FRANCE : 4-4<br />
PAYS-BAS - FRANCE : 4-4 (2-2, 2-0, 0-2,<br />
0-0)<br />
Pénalités.–Pays-Bas: 30’. France: 14’. Buts. –<br />
Pays-Bas : 9’38’’, Van Den Braak (Bruijsten,<br />
De Groot) ; 11’13’’, Euverman (De Wit, Vanshagen),<br />
sup. num. ; 27’56’’, Groenveld ; 33’11’’,<br />
Teunissen (Hartogs, Willemse) double sup. num.<br />
France : 7’6’’, Desrosiers (Bachet) ; 9’18’’, Meunier<br />
(Gras, Barin) ; 44’21’’, Desrosiers (Karrer)<br />
inf. num. ; 55’38’’, Meunier (Tardif Jr).<br />
HOCKEY SUR GAZON<br />
■ SALLE : CAMBRAI ET LILLE SACRÉS. – Et de neuf ! Championnes de France depuis<br />
1998,les Cambrésiennesontajouté hierun neuvièmetitre nationald’affiléeendisposant<br />
de Lille (5-4), grâce à des doublés de Peggy Bergère et Gwenaëlle Dutel et un but de<br />
Caroline Durachta, trois éléments clés des Bleues. Chez les hommes, Lille, champion<br />
depuis2000, a lui aussiconservésontitre au bout du suspensepuisqu’il fallutattendreun<br />
stroke (penalty) de Fabrice Delattre pour départager les deux équipes à égalité à la fin du<br />
temps réglementaire.<br />
■ CHAMPIONNAT DE FRANCE (Cambrai, 11-12 février). – HOMMES. Finale : Lille - Valenciennes,<br />
5-5 (Lille vainqueur aux stroke). Match pour la 3e place : Montrouge - Amiens, 10-10 (Montrouge<br />
vainqueur aux strokes). Match pour la 5e place : Cambrai - Lyon, 11-5. Match pour la 7e place :<br />
Saint-Germain - Stade Français, 12-11. FEMMES. Finale : Cambrai - Lille, 5-4. Match pour la 3e place : Saint-Germain - Villeneuve-Loubet, 6-2. Match pour la 5e place : Abbeville - Stade Français,<br />
5-3. Match pour la 7e place : Mérignac - Montrouge, 1-0.<br />
LUTTE<br />
■ NHL (saison régulière). – SAMEDI : New<br />
Jersey - NY Islanders, 1-2 ; Los Angeles - Chicago,<br />
5-4 (a. p.) ; Toronto - NY Rangers, 2-4 ;<br />
Ottawa - Philadelphie, 3-2 ; Washington - Pittsburgh,3-6<br />
;Boston - TampaBay, 5-6 ; Montréal<br />
- Atlanta, 1-2 (t.a.b.) ; Buffalo - Florida, 5-3 ;<br />
Nashville - Columbus, 5-2.<br />
■ HUET IMPRESSIONNE.– Cristobal Huet, le<br />
gardien français du Canadien, s’impose de plus<br />
en plus comme gardien titulaire. À nouveau crédité<br />
d’une très solide partie contre Atlanta<br />
(22 arrêts sur 23 tirs) avec notamment un spectaculaire<br />
arrêt de la jambière pour aller en fusillade<br />
(tirs au but) à sept secondes de la fin de la<br />
mort subite, il ne s’est incliné que sur le dernier<br />
penalty adverse de Kozlov, tout en suscitant ce<br />
commentaire de son coach, Bob Gainey : «Ilfait<br />
paraître facile des lancers en réalité dangereux<br />
et il est un facteur important de l’amélioration<br />
de notre jeu. Il continue de nous envoyer le message<br />
qu’il veut être le premier. »<br />
■ LA FRANCE DEUXIÈME. – Devancée par l’Allemagne, l’équipe de France a terminé<br />
deuxième,sur dix-huit, du Golden Grand Prix FILA féminin, à Tourcoing. « Les Françaises<br />
ontététrès bonnesen 2005,constate l’entraîneurnationalGérard Santoro,mais ellesont<br />
du mal à repartir. Elles se sont un peu endormies. Elles doivent arrêter de se poser des<br />
questions et reprendre le chemin de l’entraînement. À Tourcoing, on a vu que les autres<br />
nations progressaient. Cela dit, par rapport à leur comportement et à leur état d’esprit,<br />
Hélène Lebon, Vanessa Boubryemm et Anna Gomis ont été satisfaisantes. » Les Françaises<br />
se retrouveront début mars au Tournoi Klepan (Suède).<br />
■ GOLDEN GRAND PRIX (Tourcoing, 11-12 février). – 48 kg. Huitième de finale : Murata (USA)<br />
b. C. Prieto, tombée. Repêchage : Baafanjatgal (MON) b. Prieto, 1-0, 1-0. 67 kg. Quarts de<br />
finale : Gerlac b. Minoia (ITA), tombée ; Bresson b. Paic (ROU), tombée. Demi-finale : Gerlac b.<br />
Bresson 2-0, 4-0. 3e à5eplaces : Bresson b. Minoia (ITA), 4-3, 4-4. Finale : Naramchimeg (MON)<br />
b. Gerlac, 0-3, 1-0, 5-0.<br />
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SQUASH CHAMPIONNATSDEFRANCE<br />
Gaultier dompte Lincou<br />
Pour la première fois, Grégory Gaultier a battu Thierry Lincou et remporte<br />
le titre national. Victoire d’Isabelle Stoehr chez les femmes.<br />
UNE NOUVELLE FOIS, les deux<br />
hommes sont tombés dans les bras l’un<br />
de l’autre. La dernière fois, c’était en<br />
décembre dernier, à Hongkong, quand<br />
Thierry Lincou avait dominé Grégory<br />
Gaultier en huitième de finale des<br />
Championnats du monde. La scène est<br />
la même. Mais le vainqueur a cette fois<br />
changé. Pour la première fois dans un<br />
tournoi important, le cadet de l’équipe<br />
de France a dominé hier à Nîmes le<br />
« maître » Lincou, champion du monde<br />
2004 et numéro 1 mondial duranttoute<br />
l’année 2005. Au terme d’un match très<br />
intense de près d’une heure trente,<br />
Gaultier (n o 11 mondial), vingt-trois<br />
ans, s’est adjugé son deuxième titre<br />
nationalaprèscelui conquisen 2004, en<br />
l’absence de Lincou. « Ce titre a plus de<br />
valeur car cette fois Thierry était là,<br />
commente d’ailleurs Gaultier, double<br />
champion d’Europe en titre. Le premier<br />
titre ne comptait pas. Je suis aussi très<br />
touché par sa réaction à la fin du match.<br />
J’ai énormément de respect pour Thierry<br />
et je n’ai pas voulu lever les bras à la<br />
fin de la partie. Lui m’a pris dans ses<br />
bras, ça m’a fait très plaisir. »<br />
Partenaire en équipe de France depuis<br />
plusieurs années, les deux hommes se<br />
respectent énormément. Invaincu en<br />
Championnat de France depuis dix ans,<br />
Lincou, n o 5 mondial, a même pris sous<br />
son aile celui que tout le monde présente<br />
comme son successeur et qui,<br />
depuis quelques mois, ajoute à son<br />
tableau de chasse les cadors du circuit<br />
mondial les uns après les autres. « Avec<br />
Thierry, nous sommes des amis depuis<br />
trois ou quatre ans, explique Gaultier,<br />
sociétaire du club Aix-en-Provence. Au<br />
début, nous ne nous connaissions pas<br />
bien et c’était un peu la guerre. Et puis<br />
nous avons pris le temps de discuter,<br />
nous nous sommes rapprochés. Thierry<br />
m’apporte énormément au niveau du<br />
jeu mais aussi de la vie. »<br />
Dans le tableau féminin, personne n’a<br />
pu empêcher Isabelle Stoehr (n o<br />
14 mondiale) d’empocher à vingt-six<br />
ans son neuvième titre d’affilée. En<br />
finale, Celia Allamargot, dix-neuf ans,<br />
battue en trois jeux, n’a rien pu faire<br />
pour contrecarrer les plans de la numéro<br />
1 française.<br />
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU<br />
RÉSULTATS<br />
CHAMPIONNATS DE FRANCE (Nîmes,<br />
10-12 février). – HOMMES. Finale : Gaultier<br />
(n o 2 français) - Lincou (n o 1), 3-1 (11-4,<br />
11-8, 5-11, 11-9). Match pour la 3 e place :<br />
Balbo b. Arcucci, par forfait. FEMMES.<br />
Finale : Stoehr (n o 1) - Allamargot (n o 3), 3-0<br />
(9-5, 9-1, 9-4). Match pour la 3 e place :<br />
Serme b. Bois, 3-1.<br />
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NÎMES. – À seulement vingt-trois ans, Grégory Gaultier (au premier plan) remporte son<br />
deuxième titre de champion de France, aux dépens de Thierry Lincou, qui n’avait plus perdu en<br />
ChampionnatdeFrancedepuisdixans. (Photo Stéphane Barbier/Le Midi Libre)<br />
BATEAUX<br />
■ VOLVO OCEAN RACE : JOSSE À LA TRAÎNE.– Le départ de la troisième étape,<br />
entre Melbourne et Wellington (Nouvelle-Zélande), a été donné hier à 13 h 15 en heure<br />
locale (3 h 15 en France) d’abord par un vent léger et irrégulier, puis dans des conditions<br />
plus musclées une fois les six bateaux entrés en Mer de Tasmanie. Au dernier pointage<br />
hier, Movistar et ABN-AMRO 1, le leader de la course, étaient bord à bord, dans un vent<br />
d’environ22nœudsles propulsantàunevitesseéquivalente.Maisle deuxièmebateaude<br />
l’équipe hollandaise, ABN-AMRO 2, skippé par Sébastien Josse, dernier dès le départ,<br />
était un peu à la traîne, à une douzaine de milles des leaders.<br />
3 e étape (Melbourne [AUS]-Wellington [NZL], 1 450 milles, départ le 12 février). – Positions hier à<br />
17 heures : 1. Movistar (ESP, Bekking [HOL]) et ABN-AMRO 1 (HOL, Sanderson [NZL]), à 1285 milles<br />
de l’arrivée ; 3. Pirates-des-Caraïbes (USA, Cayard) à 2 milles du leader ; 4. Ericsson (SUE, McDonald<br />
[GBR]) et Brasil 1 (BRE, Grael), à 5 m. ; 6. ABN-AMRO 2 (HOL, Josse), à 11 m.<br />
A V I S D ’ A P P E L<br />
Syndicat Mixte de la région d’Auray Belz Quiberon<br />
Délégation par affermage du golf de Saint Laurent à Ploemel.<br />
Avis d’appel public à candidatures<br />
1 - Identification de l'organisme qui passe le marché :<br />
Syndicat Mixte de la région d'Auray Belz Quiberon<br />
31 avenue de l'Océan - BP 6 - 56 340 PLOUHARNEL<br />
tel : 02 97 52 39 39 - fax : 02 97 52 40 88<br />
2 - Procédure de passation :<br />
La procédure de passation du contrat est celle des délégations de service public, définie aux articles<br />
L 1411-1 et suivants du Code Général des Collectivités Territoriales.<br />
3 - Objet :<br />
Délégation par affermage du golf de Saint Laurent sur la commune de Ploemel.<br />
4 - Caractéristigue principales du service :<br />
Durée du contrat : 10 ans à compter du 1 er janvier 2007.<br />
Le golf de Saint Laurent, propriété du Syndicat Mixte d'Auray-BeIz-Quiberon comporte :<br />
DONNEES TECHNIQUES<br />
� Un parcours de 18 trous,<br />
� Un parcours de 9 trous.<br />
� Un practice.<br />
� Un parking.<br />
� Des voiries intérieures.<br />
� Un Bâtiment à usage de club house, Bar restaurant (avec cuisine), un local permettant<br />
d'accueillir une boutique réservé à la vente d'articles de golf.<br />
� Un hangar/atelier.<br />
DONNEES CLIENTELES<br />
� 17 000 green fees.<br />
� 350 abonnés,<br />
5 - Justificatifs à produire quant aux qualités et capacités du candidat pour être admis :<br />
Le candidat remettra un dossier permettant à la collectivité d'apprécier ses garanties professionnelles<br />
et financières et son aptitude à assurer l'égalité des usagers devant le service et la continuité du<br />
service public. Ce dossier comprendra les pièces suivantes :<br />
� une lettre de candidature,<br />
� une attestation sur l'honneur certifiant du respect de l'obligation d'emploi des travailleurs<br />
handicapés prévue à l'article L 323-1 du code du travail ou, à défaut, une attestation sur<br />
l'honneur justifiant du versement de la contribution annuelle au fonds de développement pour<br />
l'insertion professionnelle des handicapés prévue à l'article L 323-8-2 du code du travail<br />
(loi 2005-102 du 11 février 2005).<br />
� un mémoire justificatif explicitant les moyens humains, matériels et organisationnels du<br />
candidat, aptes à garantir la collectivité de la bonne exécution du service, en ce qui concerne :<br />
� l'accueil de la clientèle,<br />
� le meilleur accès possible à la jeune clientèle (enfants et adolescents), soutien à l’action de<br />
l'association sportive,<br />
� le maintien en parfait état, en toutes circonstances, des installations<br />
� les capacités financières du candidat qui précisera notamment dans une déclaration le chiffre<br />
d'affaire global des trois dernières années,<br />
� les références de contrats de gestions de golfs 18 trous en cours.<br />
� les références d'exploitation de restaurants bars avec cuisine.<br />
� les références d'exploitation de boutiques avec vente de matériel nécessaire lire à la pratique<br />
du golf.<br />
� l'attestation du candidat justifiant qu'il est en règle envers ses obligations fiscales et sociales,<br />
� extrait K bis.<br />
6 - Présentation des candidatures :<br />
les candidatures seront envoyées sous pli recommandé avec accusé de réception ou déposées<br />
contre récépissé au secrétariat du Syndicat. Elles seront remises sous double enveloppe. L'enveloppe<br />
extérieure sera adressée à Monsieur le Président du Syndicat Mixte de la région d'Auray Belz<br />
Quiberon - 31 avenue de l'Océan - BP 6 - 56 340 PLOUHARNEL. L'enveloppe intérieure portera la<br />
mention "délégation de service public du golf de Saint Laurent" et "n'ouvrir qu’en commission".<br />
7 - Date limite de remise des offres de candidature : le 20 mars 2006 à 12 heures<br />
8 - Renseignements d'ordre administratif ou technique :<br />
renseignements d'ordre administratif et technique : Monsieur Le Président du Syndicat Mixte de<br />
la région d'Auray Befz Quiberon tél. 02 97 52 39 39.<br />
9 - Date d'envoi à la Publication : le 10 février 2006.<br />
FOOT US<br />
■ CHAMPIONNAT DE FRANCE (1 re journée)<br />
: HIER. – Asnières - Saint-Ouen-<br />
L’Aumône, 7-21 ; Élancourt - Amiens, 6-6 ; Le<br />
Plessis-Robinson - Thonon, 0-27 ; Aix-en-Provence<br />
- la Courneuve, 28-42.<br />
F O R M A T I O N<br />
crédits photos Quiksilver - Nicolas Joly - Bouticycle<br />
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GOLF<br />
■ PEBBLE BEACH NATIONAL PRO-AM (Pebble Beach, Californie, Pebble Beach Golf Links, circuit<br />
américain homes, 453 000 ✴, 9-12 février). – Troisième tour (par 216) : 1. Oberholser,<br />
199 (65 + 68 + 66) et Weir (CAN), 199 (63 + 67 + 69) ; 3. Donald (ANG), 205 (62 + 72 + 71) ;<br />
4. Watney, 206 (65 + 71 + 70), Sabbatini (AFS), 206 (69 + 69 + 68), Davis (ANG), 206<br />
(66 + 72 + 68) et Frazar, 206 (67 + 72 + 67) ; 8. Clark (AFS), 207 (66 + 71 + 70), Chopra<br />
(SUE), 207 (71 + 67 + 69) et Wilson, 207 (68 + 68 + 71) ; etc. Tous américains sauf mention.<br />
■ JOHNNY WALKER CLASSIC (AUS, Perth, The Vines Resort & Country Club, circuit européen<br />
hommes, 1 814 419 ✴, 9-12 février). – Classement final (par 288) : 1. Stadler (USA), 268<br />
(64 + 69 + 66 + 69) ; 2. O’Hern (AUS), 270 (67 + 71 + 64 + 68) ; 3. Allenby (AUS), 272<br />
(69 + 68 + 69 + 66) et Green (AUS), 272 (66 + 69 + 66 + 71) ; 5. Choi (CDS), 273<br />
(65 + 66 + 70 + 72) ; 6. Molinari (ITA), 274 (71 + 65 + 66 + 72), Poulter (ANG), 274<br />
(70 + 66 + 69 + 69) et Scott (AUS), 274 (64 + 71 + 70 + 69) ; 9. Couples (USA), 275<br />
(71 + 67 + 65 + 72), Diaz (AUS), 275 (69 + 72 + 64 + 70) et Flint (AUS), 275<br />
(72 + 64 + 66 + 73) ; … 42. Jacquelin, 283 (70 + 69 + 67 + 77) ; 47. Van de Velde, 284<br />
(66 + 76 + 71 + 71).<br />
WATER POLO<br />
■ ÉLITE HOMMES. – SAMEDI. 11 e journée<br />
: Sète - Marseille, 17-7 ; Montpellier -<br />
Reims, 16-7 (4-1, 4-3, 4-0, 4-3) ; Nice - Aixles-Bains,<br />
9-11 (1-3, 6-4, 0-1, 2-3) ; Strasbourg<br />
- Tourcoing, 9-6 (3-1, 3-2, 3-2, 0-1) ;<br />
Douai - Taverny, 16-11 (3-2, 5-2, 3-3, 5-4).<br />
HIER. 4 e journée (match en retard) : Montpellier<br />
- Marseille, 5-8 (1-2, 0-2, 2-2, 2-2).<br />
Classement : 1. Marseille, 34 pts ; 2. Montpellier,<br />
33 pts ; 3. Strasbourg, 28 ; 4. Sète,<br />
27 ; 5. Nice, 25 ; 6. Aix-les-Bains, 25 ; 7.<br />
Reims, 19 ; 8. Taverny, 18 ; 9. Douai, 16 ; 10.<br />
Tourcoing, 15.<br />
MOTO<br />
■ SUPERCROSS : CHAMPIONNAT DES<br />
ÉTATS-UNIS. – San Diego (Californie,<br />
11 février). Sixième épreuve du Championnat<br />
US. 250 : 1. Stewart (USA, Kawasaki) ; 2. Carmichael<br />
(USA, Suzuki) ; 3. Reed (AUS, Yamaha)<br />
; 4. McGrath (USA, Honda) ; 5. Larocco<br />
(USA, Honda) ; 6. Tedesco (USA, Suzuki) ;<br />
7. Byrne (AUS, Kawasaki) ; 8. Wey (USA, Honda)<br />
; ... 18. Vuillemin (Honda), etc.<br />
Championnat (après 6 épreuves) : 1. Carmichael,<br />
139 pts ; 2. Stewart, 128 ; 3. Reed,<br />
124 ; 4. Larocco, 89 ; 5. Byrne, 88 ; ... 11.<br />
Vuillemin, 50, etc.<br />
125 : 1. Short (USA, Honda) ; 2. Langston<br />
(AFS, Kawasaki) ; 3. Ramsey (USA, KTM) ;<br />
4. Alessi (USA, KTM) ; 5. Villopoto (USA,<br />
Kawasaki) ; ... 17. Sorby (Honda), etc.<br />
Championnat (après 6 épreuves) : 1. Short,<br />
118 ; 2. Langston, 116 ; 3. Ramsey, 107 ;<br />
4. Laninovich (USA, Honda), 99 ; 5. Alessi<br />
(USA, KTM), 95 ; ... 13. Sorby, 41, etc.<br />
BOXE<br />
NATATION<br />
■ COUPE DU MONDE (petit bassin, Belo<br />
Horizonte [BRE], 10-12 février). Finales.<br />
HOMMES. 200 m : 1. Hayden (CAN), 1’44’’85 ;<br />
2. Neethling (AFS), 1’44’’91. 50 m dos :<br />
1. Rupprath (ALL), 24’’17. 200 m dos :<br />
1. Vyatchanin (RUS), 1’53’’08. 100 m papillon<br />
: 1. De Almeida (BRE), 51’’75 ; 2. Rupprath<br />
(ALL), 51’’80. 200 m 4 nages :<br />
1. Pereira (BRE), 1’56’’67. FEMMES. 100 m :<br />
1. Braga Gusmao (BRE), 54’’08. 400 m :<br />
1. Potec (ROU), 4’7’’52.<br />
TENNIS<br />
DE TABLE<br />
■ COUPES D’EUROPE. – Ligue des champions.<br />
– HOMMES. Quarts de finale retour :<br />
CHARLEROI (BEL) - Zagreb, 3-1 (aller : 2-3) ;<br />
Ochsenhausen (ALL) - NIEDERÖSTERREICH<br />
(AUT), 3-2 (aller : 1-3) ; Düsseldorf (ALL) -<br />
GRENADE (ESP), 3-2 (aller : 2-3) (Maze -<br />
Gardos, 3-1 ; Heister - He Zhi Wen, 0-3 ; Süss<br />
- Fan, 0-3 ; Maze - He Zhi Wen, 3-2 ; Heister -<br />
Gardos, 3-2). Grenade qualifié au set-average,<br />
23-21. GÖNNERN (ALL) - Grenzau (ALL), 2-3<br />
(aller : 3-1) (Boll - Cheung Yuk, 3-0 ; Rosskopf<br />
- Fejer-Konnerth, 0-3 ; Grujic - Blaszczyk,<br />
2-3 ; Boll - Fejer-Konnerth, 3-2 ; Rosskopf -<br />
Cheung Yuk, 0-3).<br />
En capitales, les clubs qualifiés.<br />
Taylor-Wright en juin<br />
VÉRITABLE CHAMPION du monde des moyens, l’Américain Jermain Taylor défendra<br />
ses ceintures WBC, WBA et WBO face à son compatriote Ronald Wright, ex-championdu<br />
mondeunifiédes super-welters,le 17 juinprochain,vraisemblablementà Las Vegas.Afin<br />
de téléviser le combat, la chaîne HBO versera 6,5 millions de dollars (environ 5,5 millions<br />
d’euros) aux organisateurs, Gary Shaw et Lou DiBella. Wright, qui s’est vu garantir une<br />
bourse minimum de quatre millions de dollars (environ 3,3 millions d’euros), a toutefois<br />
faillifaire capoterle combat. En effet, il a insisté pour l’organiserlui-même,allant jusqu’à<br />
congédier son promoteur, Shaw. Mais Wright, qui n’a pas de licence d’organisateur et<br />
s’est vu critiquer par la presse pour son manque de loyauté, s’est finalement rendu à la<br />
raison. Après avoir rappelé Shaw, il a signé le contrat vendredi dernier.<br />
■ NATIONAUX AMATEURS (11 février). – Demi-finales. – À Fontenay-sous-Bois. Moyens :<br />
Rebrasse b. Harihri 22-18. Mi-lourds : Piquet b. Soumare 26-11. Au Chesne (Ardennes). Lourds :<br />
M’Bumba b. Taleb 34-27.<br />
■ RÉUNION DE PISE (ITA, 10 février). – Mi-lourds (8 × 3) : Dario Cichello (ITA) b. Michel Noto<br />
aux points.<br />
■ RÉUNION DE LAVAL (11 février). – Demi-finale du Critérium des welters (4 × 3) : Stanislas<br />
Salmon b. Franck Haroche aux points.<br />
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PAGE 20 LUNDI 13 FÉVRIER 2006
TENNIS COUPEDAVIS(premiertour)<br />
RÉSULTATS<br />
Allemagne - FRANCE : 2-3<br />
VENDREDI : Grosjean b. Kiefer (ALL), 7-5,<br />
7-6 (9-7), 6-0 ; Gasquet b. Haas (ALL), 1-6,<br />
6-4, 6-4, 6-7 (1-7), 6-3.<br />
SAMEDI : Clément-Llodra b. Haas-Waske<br />
(ALL), 6-7 (6-8), 6-3, 6-4, 6-1.<br />
HIER : Schüttler (ALL) b. Clément, 6-4, 6-3 ;<br />
Haas (ALL) b. Llodra, 6-3, 6-3.<br />
Forget fait son débriefing<br />
Le capitaine a vécu à Halle sa plus belle rencontre après la finale remportée<br />
à Melbourne en 2001.<br />
HALLE –(ALL)<br />
de nos envoyés spéciaux<br />
« JE RETROUVE LE SEB’<br />
QUE J’AI CONNU »<br />
« Quand j’ai vu Seb’ (Grosjean), en<br />
Australie, j’ai senti un changement<br />
d’attitude par rapport à moi, par rapport<br />
à ses copains. Je le trouvais bien<br />
dans sa peau. Il rayonnait, et ça faisait<br />
longtemps que je ne l’avais vu aussi<br />
épanoui en tournoi. Je retrouve le Seb’<br />
que j’ai connu à une époque. Il jouait<br />
en pointillé, et là, son jeu avait repris<br />
une autre dimension. Mais il avait perdu<br />
à Melbourne contre Kiefer en<br />
retournant dans ses travers, à savoir<br />
temporiser quand il arrivait à prendre<br />
de l’avance. Pourtant, je n’étais pas<br />
inquiet. Il était trop serein pour passer<br />
autravers en Coupe Davis. Et c’est bien<br />
lui qui est allé chercher le match de<br />
vendredi, selon moi son meilleur en<br />
Coupe Davis. Parce que Roddick à<br />
Roland, ce n’est pas comparable avec<br />
Kiefer ici ! Quand il a refusé sa sélection<br />
pour le match contre les Russes<br />
l’année dernière, je ne dis pas que<br />
c’était bien mais c’était clair. Par ailleurs,<br />
je sais que Seb’ ne va jamais<br />
poser aucun problème. C’est un équipier<br />
simple à gérer. »<br />
Le tableau du groupe mondial 2006<br />
Premier tour Quarts de finale Demi-finales<br />
(10 au 12 février) (7 au 9 avril) (22 au 24 septembre)<br />
Autriche* - Croatie (1) 2-3 Croatie*<br />
Argentine (7)* - Suède 5-0 Argentine<br />
Bélarus* - Espagne (3)<br />
Suisse* - Australie (5)<br />
Allemagne* - France (6)<br />
Pays-Bas* - Russie (4)<br />
États-Unis (8)* - Roumanie<br />
Chili* - Slovaquie (2)<br />
4-1<br />
2-3<br />
2-3<br />
0-5<br />
3-1<br />
4-0<br />
« RICHARD, ÇA VA ÊTRE<br />
DU BEURRE<br />
EN COUPE DAVIS »<br />
«Jean-Claude Massias (ex-DTN)<br />
m’avait déjà dit à l’époque : “Ce gars<br />
est fabuleux en rassemblement en<br />
équipes de jeunes. Il se régale.” Les<br />
mecs l’appelaient “le don du ciel” ou<br />
“le don de Dieu”, parce qu’ils se rendaient<br />
déjà compte que Richard était<br />
un Martien ! Tous les joueurs des Interclubsm’ont<br />
dit:“Ilsedéfonce.Celui-là,<br />
quand il va arriver en Coupe Davis, ça<br />
va être du beurre.” Quand il est au fond<br />
du trou face à Haas, il joue décousu. Il<br />
est perdu parcequ’il veut en faire beaucoup<br />
trop face à un adversaire dont il se<br />
fait une montagne. Et il ne fait que des<br />
fautes. À la fin du set, je lui dis :<br />
“Richard, j’ai deux solutions à te proposer.”<br />
Et lui, tout de suite : “Quoi,<br />
quoi ?” “La première, tu ne donnes<br />
plus un point. D’accord, tu peux le<br />
faire ? Et entre les points, tu souffles et<br />
tu prends ton temps.” Il m’a dit “OK,<br />
OK”, et il est reparti. Après, seulement,<br />
j’ai demandé : “Pourquoi tu ne fais plus<br />
service-volée alors que tu fais neuf<br />
points sur dix ?” Lui : “T’as raison, faut<br />
quej’yaille.” Commeilaune technique<br />
fabuleuse, il arrive à faire tout, tout de<br />
suite. En tant que capitaine, c’est un<br />
truc génial ! En dehors du court, les<br />
gars l’adorent. Il est apprécié pour sa<br />
simplicité. Il n’a pas du tout la grosse<br />
tête. Il se fait chambrer, il rigole. »<br />
LES AUTRES RENCONTRES<br />
L’exploit australien<br />
ROGERFEDERER peut se mordre lesdoigts. Aprèsavoir longtemps<br />
hésité, le numéro 1 mondial avait fait l’impasse sur ce<br />
premier tour afin de se ménager une période de repos. Il était<br />
même censé rejoindre l’équipe suisse en quart de finale après<br />
la victoire annoncée face à une Australie privée de Hewitt et<br />
Philippoussis. Problème : malgré les deux points apportés par<br />
Stanislas Wawrinka, les Helvètes se sont inclinés sur la terre<br />
battue de Genève à l’issue du simple décisif perdu par George<br />
Bastl (137 e mondial) face à Chris Guccione (150 e ).<br />
Bélarus<br />
Australie*<br />
France*<br />
Russie<br />
États-Unis*<br />
Chili<br />
Finale (1 er au 3 décembre)<br />
L’équipe suivie d’un astérisque reçoit. Entre parenthèses, le numéro des têtes de série.<br />
« PAS DE SANTORO<br />
EN 2006 »<br />
« En double, on a rempli notre contrat.<br />
Quand la “Clé” se met à moins bien<br />
jouer, il porte un poids terrible. Il sait<br />
qu’on va le comparer à Fabrice. J’ai<br />
même eu des mots durs avec lui sur ce<br />
match. “Garde la tête haute, t’es un<br />
guerrier. Tant qu’à perdre les points,<br />
perds-les comme un homme !” Contre<br />
les trois quarts des équipes, cette équipe<br />
Llodra-Clément suffit. Le problème qui<br />
va se poser, c’est si l’un ou l’autre<br />
n’arrive pas à rehausser son niveau de<br />
simple. À un moment donné, en cas de<br />
blessé,on peut avoir le casd’un joueurle<br />
dimanche aux alentours de la 60 e place.<br />
Le truc idéal serait que “Mika” ou la<br />
“Clé”rentre dansletop50. Aujourd’hui,<br />
oui, on a ce handicap-là. Vous me dites<br />
que je peux toujours faire appel à Santoro<br />
? C’était un problème beaucoup plus<br />
dur à gérer que vous ne l’avez imaginé,<br />
mais qui a effectivement ressoudé le<br />
groupe. Il ne faut jamais dire jamais<br />
mais je pense sincèrement que, au<br />
moins pour2006,il fautfaire confianceà<br />
ce groupe. Il a fonctionné comme ça, il<br />
ne faut pas essayer de rafistoler des<br />
choses qui comportent un vrai risque<br />
parce qu’elles peuvent être préjudiciables<br />
au groupe. Et je suis loin d’être<br />
persuadéque ça serait bien perçu par les<br />
joueurs. »<br />
FRANCK RAMELLA<br />
et PASCAL COVILLE<br />
Le serveur-volleyeur australien de vingt ans, qui ne comptait<br />
que neuf victoires sur le grand circuit avant cette rencontre, a<br />
pu compter sur un service atomique avec 39 aces réussis en<br />
seulement trois sets. En quarts de finale, les Australiens<br />
accueilleront le Belarus de Max Mirnyi. Avec un Dominik Hrbatydiminuépar<br />
des douleursaucoude (etforfait pour ledouble),<br />
la Slovaquie, finaliste de l’édition 2005, est tombée au Chili.<br />
Dans une ambiance de corrida, les Chiliens ont remporté leur<br />
première rencontre dans le groupe mondial depuis 1982.<br />
ALLEMAGNE - FRANCE : 2-3<br />
En terrain connu<br />
Battue par la Russie en 2002 et en 2005, la France voudra éviter la passe de trois, début avril, probablement à Pau.<br />
HALLE –(ALL)<br />
de notre envoyé spécial<br />
L’ÉQUIPE DE FRANCE a quitté ce<br />
matin l’Allemagne le cœur léger.<br />
Replongés dans le rythme du circuit,<br />
ses joueurs ne retrouveront la Coupe<br />
Davis que début avril, pour préparer<br />
un quart de finale qui s’annonce<br />
explosif contre la Russie. Battus lors<br />
des deux dernières rencontres (Bercy<br />
2002 et Moscou 2005), les Français<br />
possèdent cette fois de bonnes<br />
chances de renverser la tendance. À<br />
condition d’évoluer à un niveau au<br />
moins égal à celui qui fut le leur, ce<br />
week-end, à Halle.<br />
QUITTER LA TERRE<br />
Les Français et les Russes sont de<br />
vieilles connaissances : leur confrontation<br />
en quart de finale sera en effet<br />
la troisième en cinq ans. L’équipe de<br />
Guy Forget reste sur deux défaites,<br />
en finale, à Bercy, en 2002, et en<br />
quart de finale, à Moscou, l’an dernier.<br />
Point commun de ces deux<br />
échecs :la terrebattue, délibérément<br />
choisie par les Français il y a trois ans<br />
et trois mois, imposée en 2005.<br />
Conclusion logique : les Russes<br />
devraient être contraints à évoluer<br />
sur une surface beaucoup moins<br />
lente. « Le premier réflexe des<br />
joueurs a été d’évoquer le gazon,<br />
racontait hier Guy Forget. Mais les<br />
problèmes techniques liés à son installation<br />
semblent réellement insurmontables.<br />
On devrait donc s’acheminer<br />
vers un Taraflex relativement<br />
❏ Autriche - CROATIE : 2-3<br />
À Graz (terre battue indoor). – VENDREDI :<br />
Ancic (CRO) b. Melzer (AUT), 6-7 (2-7), 6-7<br />
(4-7), 6-4, 6-4, 6-3 ; Ljubicic (CRO) b. Koubek<br />
(AUT), 6-2, 6-2, 6-4. SAMEDI : Ancic-Ljubicic<br />
(CRO) b. Knowle-Melzer (AUT), 3-6, 3-6, 6-4,<br />
6-4, 8-6. HIER : Peya (AUT) b. Cerovic (CRO),<br />
4-6, 6-2, 6-4 ; Koubek (AUT) b. Cilic (CRO),<br />
6-1, 7-5.<br />
❏ ARGENTINE - Suède : 5-0<br />
À Buenos Aires (terre battue). – VENDREDI :<br />
Nalbandian (ARG) b. Söderling (SUE), 3-6,<br />
rapide, mais surtout à rebond bas. Il<br />
faut éviter de donner aux Russes des<br />
balles qui rebondissent entre la<br />
hanche et l’épaule. Ce sont plutôt<br />
des grands gabarits et ils se régalent<br />
6-2, 6-4, 6-1 ; Acasuso (ARG) b. T. Johansson<br />
(SUE), 6-1, 6-1, 6-3. SAMEDI : Calleri-Nalbandian<br />
(ARG) b. Aspelin-Björkman (SUE),<br />
6-2, 7-6 (7-4), 2-6, 6-4. HIER : Chela (ARG)<br />
b. T. Johansson (SUE), 6-4, 6-1 ; Acasuso<br />
(ARG) b. Björkman (SUE), 6-0, 6-1.<br />
❏ BÉLARUS - Espagne : 4-1<br />
À Minsk (indoor). – VENDREDI : Mirnyi (BLR) b.<br />
Robredo (ESP), 6-3, 6-7 (5-7), 6-3, 6-3 ;<br />
Voltchkov (BLR) b. Ferrer (ESP), 6-3, 6-4, 6-3.<br />
SAMEDI : Mirnyi-Voltchkov (BLR) b. Verdasco-<br />
F.Lopez (ESP), 7-6 (7-2), 6-4, 7-5. HIER : Ferrer<br />
quand ils doivent frapper haut.<br />
L’exemple type, c’est Andreev, qui<br />
est très gêné quand il doit passer<br />
sous la balle. » La rencontre se disputera<br />
très probablement à Pau, qui<br />
(ESP) b. Tarasevitch (BLR), 6-2, 6-1 ; Voltchkov<br />
(BLR) b. Robredo (ESP), 7-6 (8-6), 6-3.<br />
❏ Suisse - AUSTRALIE : 2-3<br />
À Genève (terre battue indoor). – VENDREDI :<br />
Luczak (AUS) b. Lammer (SUI), 1-6, 6-3, 6-0,<br />
6-3 ; Wawrinka (SUI) b. Guccione (AUS), 7-5,<br />
3-6, 6-4, 7-6 (8-6). SAMEDI : Arthurs-Hanley<br />
(AUS) b. Wawrinka-Allegro (SUI), 7-6 (8-6),<br />
6-4, 4-6, 7-6 (7-5). HIER : Wawrinka (SUI) b.<br />
Luczak (AUS), 6-4, 6-2, 6-7 (7-9), 6-2 ; Guccione<br />
(AUS) b. Bastl (SUI), 7-5, 6-3, 7-6 (9-7).<br />
❏ Pays-Bas - RUSSIE : 0-5<br />
À Amsterdam (indoor). – VENDREDI : Tursunov<br />
(RUS) b. Sluiter (HOL), 6-7 (2-7), 6-4, 7-6<br />
(7-5), 7-6 (7-5) ; Davydenko (RUS) b. Van<br />
Gemerden (HOL), 7-6 (8-6), 7-5, 6-4. SAME-<br />
DI : Andreev-Youzhny (RUS) b. Sluiter-Van<br />
Lottum (HOL), 6-2, 3-6, 6-4, 6-4. HIER :<br />
Andreev (RUS) b. Huta-Galung (HOL), 6-3,<br />
4-6, 7-6 (9-7) ; Tursunov (RUS) b. Van<br />
Gemerden (HOL), 7-6 (7-4), 7-6 (7-5).<br />
❏ ÉTATS-UNIS - Roumanie : 3-1<br />
À La Jolla, Californie (dur). – VENDREDI :<br />
Pavel (ROU) b. Roddick (USA), 6-7 (2-7), 2-6,<br />
7-6 (10-8), 6-2, 6-4 ; Blake (USA) b. Hanescu<br />
(ROU), 6-4, 7-6 (7-5), 6-2. SAMEDI : B.<br />
Bryan-M. Bryan (USA) b. Hanescu-Tecau<br />
(ROU), 6-2 abandon. HIER : Roddick (USA) -<br />
Sabau (ROU), 6-3, 6-3, 6-2 ; Blake (USA) -<br />
Pavel (ROU).<br />
❏ CHILI - Slovaquie : 4-0<br />
À Rancagua (terre battue). – VENDREDI :<br />
Gonzalez (CHL) b. Mertinak (SLQ), 7-6 (7-5),<br />
7-6 (7-3), 6-3 ; Massu (CHL) b. Hrbaty (SLQ),<br />
6-7 (5-7), 6-3, 6-1, 7-6 (7-4). SAMEDI : Gonzalez-Massu<br />
(CHL) b. Lacko-Mertinak (SLQ),<br />
6-2, 7-5, 3-6, 6-4. HIER : Capdeville (CHL) b.<br />
Bruthans (SLQ), 6-4, 7-5.<br />
a accueilli récemment la Yougoslavie<br />
(1991), le Brésil (1999), la Belgique<br />
(1999) et la République<br />
tchèque (2002). Quatre matches,<br />
quatre victoires.<br />
MARAT, EN SERAS-TU ?<br />
Déjà dangereuse grâce à Davydenko,<br />
Andreev, Youzhny et Tursunov,<br />
l’équipe de Shamil Tarpichtchev<br />
devient redoutable lorsqu’elle peut<br />
aligner son leader charismatique,<br />
Marat Safin. Mais le Russe souffre<br />
encore et toujours de son genou,<br />
gravement touché en mars dernier<br />
durant le périple Indian Wells-<br />
Miami. Il n’a pas disputé un match<br />
officiel depuis le tournoi de Cincinnati,<br />
en août. Forfait pour l’Open<br />
d’Australie, puis pour Marseille,<br />
Safin pourrait effectuer son comeback<br />
sur le circuit à Dubaï, à la fin du<br />
mois. Mais rien n’est moins sûr, son<br />
retour aux affaires étant sans cesse<br />
repoussé. Il lui reste deux mois pour<br />
retrouver la forme. Seule certitude :<br />
on l’imagine mal postuler à la sélection<br />
s’il ne s’estime pas en pleine<br />
possession de ses moyens.<br />
GARDER LA LIGNE<br />
Rasséréné par le résultat de Halle,<br />
fier de l’état d’esprit affiché par ses<br />
troupes durant toute la semaine,<br />
Guy Forget a quitté l’Allemagne fortifié<br />
dans ses convictions : un excellent<br />
niveau de jeu sera nécessaire<br />
pour faire la peau à l’ours russe.<br />
« Bien sûr que le choix de la surface<br />
est important, souligne-t-il. Mais j’ai<br />
déjà dit aux gars que l’essentiel était<br />
ailleurs et qu’il leur faudra surtout<br />
être en grande forme. Entre nous,<br />
j’aimerais bien jouer ce quart de<br />
finale dans la foulée du premier<br />
tour ! Tellement de choses peuvent<br />
se passer en deux mois… »<br />
Programmée du 7 au 9 avril, la rencontre<br />
fera suite à la tournée américaine<br />
qui mènera les joueurs de Las<br />
Vegas à Miami, en passant par<br />
Indian Wells. Comme pour ce premier<br />
tour face à l’Allemagne, un<br />
stage de préparation sera organisé.<br />
Il devrait commencer le samedi précédant<br />
la rencontre, soit à Pau, soit à<br />
Roland-Garros, où un court en Taraflex<br />
devrait être installé pour accueillir<br />
le team France. « Mon souhait le<br />
plus cher est que les mecs abordent<br />
cette rencontre dans le même état<br />
d’esprit que celle face à l’Allemagne,<br />
conclut Forget. Ç’a été le sens de<br />
mon débriefing de samedi. Si on<br />
garde la même ligne de conduite, si<br />
on se prépare avec la même intensité,<br />
on ne passera pas à côté du<br />
match. » En cas de victoire face aux<br />
Russes, la France pourra alors rêver<br />
d’imposer son fameux plan quinquennal<br />
: 1991, 1996, 2001… Et<br />
caetera ?<br />
VINCENT COGNET<br />
HALLE. – Épaté par Richard Gasquet et particulièrement<br />
convaincu par son groupe du week-end, Guy Forget<br />
abordera son troisième duel avec la Russie en ayant<br />
le sentiment de pouvoir contrôler beaucoup d’éléments.<br />
(Photo Michel Deschamps)<br />
LA QUESTION D’HIER<br />
Guy Forget a-t-il trouvé l’équipe idéale<br />
pour reconquérir la Coupe Davis ?<br />
OUI ......................................................................................... 58 %<br />
NON .......................................................................................... 42 %<br />
(nombre de votants : 42 442)<br />
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.<br />
LUNDI 13 FÉVRIER 2006 PAGE 21
TENNIS PARIS(WTATour,indoor)<br />
En toute sérénité<br />
Très fatiguée, Amélie Mauresmo a battu Mary Pierce en finale (6-1, 7-6) grâce à sa clairvoyance.<br />
Ses victoires au Masters<br />
et à l’Open d’Australie<br />
ont apporté à Amélie<br />
Mauresmo une autre<br />
vision d’elle-même<br />
au sujet de laquelle elle<br />
n’hésite pas à déclarer :<br />
« Cette sérénité est un<br />
privilège que j’ai gagné<br />
qui rejaillit sur tous les<br />
paramètres de mon jeu. »<br />
Éreintée, elle a remporté<br />
hier l’Open Gaz de France<br />
à Coubertin, face<br />
à une Mary Pierce<br />
très handicapée<br />
en fin de match.<br />
TOUS LES ÉLÉMENTS étaient réunis<br />
pour que ce soit la fête : une finale<br />
cent pour cent française, deux championnes<br />
d’exception, un stade bourré<br />
à craquer d’un public encore plus<br />
chaud que d’habitude. La finale<br />
aurait pu durer quarante minutes ou<br />
trois heures, la gagnante s’appeler<br />
Amélie Mauresmo ou Mary Pierce, il<br />
ne pouvait régner qu’une ambiance<br />
de folie sous la verrière du stade<br />
Pierre-de-Coubertin.<br />
Qualifiées à la force du poignet pour<br />
se disputer le titre, les deux rivales et<br />
amies allaient en<br />
plus offrir au<br />
public une heure<br />
et trente-neuf<br />
minutes de spectacle<br />
intense.<br />
Avec tout d’abord une Mauresmo<br />
visiblement fatiguée après sa difficile<br />
demi-finale de la veille contre<br />
Golovin, qui compensa cette faiblesse<br />
par une intelligence de jeu<br />
admirable, doublée d’un grand relâchement<br />
dans l’effort. Avec ensuite<br />
une Pierce au moral de fer qui repartit<br />
de plus belle au combat alors<br />
qu’elle était menée 6-1, 3-0. Avec<br />
pour terminer une féroce empoignade<br />
entre une joueuse qui ne voulait<br />
rien céder etune autre qui sentait<br />
son adversaire à sa portée et pouvait<br />
tout espérer d’une dernière manche<br />
décisive… Jusqu’au moment où, à<br />
1-1 au tie-break pour Mauresmo, sur<br />
un échange monstrueux de dix-huit<br />
coups de raquette, Pierce traversa le<br />
terrain en tous sens et, au bout du<br />
rouleau, finit par voir passer un<br />
smash gagnant qui donnait un avantage<br />
définitif à son adversaire.<br />
À bout de souffle, le pied droit douloureux<br />
suite à l’inflammation d’un<br />
os et d’un tendon, Pierce n’en pouvait<br />
plus. Cinq points plus tard, Mauresmo<br />
remportait son deuxième<br />
Open Gaz de France, le vingt et<br />
unième titre de sa carrière. L’ovation<br />
s’adressant aux deux joueuses, dans<br />
lesbras l’une de l’autre, se prolongea<br />
de longues minutes.<br />
Revenant plus tard sur l’entame du<br />
match, Mauresmo estimait qu’elle<br />
pouvait difficilement faire mieux :<br />
« C’était le début idéal. Jeme sentais<br />
encore atteinte physiquement par<br />
mon match de la veille mais j’avais<br />
bien mes schémas de jeu en tête, et<br />
puis lorsqu’on est en finale, on fait<br />
abstraction de la fatigue, on est là<br />
pour donner le maximum. Il est certain<br />
que mes victoires au Masters et<br />
en Australie me permettent maintenant<br />
d’être beaucoup plus sereine et<br />
d’avoir le droit à l’erreur. J’ai gagné<br />
ce privilège et ça rejaillit sur chaque<br />
paramètre de mon jeu. Je suis plus<br />
clairvoyante, je sens que je suis plus<br />
fluide dans mes déplacements, que<br />
j’ai aussi une meilleure vision du jeu.<br />
Cette sérénité, ce n’est pas un<br />
masque, c’est une réalité, quelque<br />
chose que j’ai commencé à toucher<br />
À bout de souffle,<br />
le pied droit douloureux,<br />
Pierce n’en pouvait plus<br />
du doigt et que je me suis<br />
appropriée. »<br />
C’est aussi grâce à sa lucidité que<br />
Mauresmo a réussi à résister au<br />
retour de Pierce : « Au milieu du deuxième<br />
set, Mary s’est mise à jouer de<br />
mieux en mieux, à frapper de plus en<br />
plus fort, à mettre de la pression sur<br />
mes deuxièmes services. Je la<br />
connais bien et dans ce genre de<br />
situation il n’y a pas grand-chose à<br />
faire. Il faut juste garder assez de<br />
lucidité pour exploiter les quelques<br />
PARIS. – Parfois très aérienne, Amélie Mauresmo a remporté hier son sixième duel avec Mary Pierce, contre qui elle a aussi perdu quatre fois. Prochain épisode de la<br />
saga à Anvers ? (Photo Mao)<br />
occasions qui se présentent. C’est ce<br />
que j’ai fait jusqu’à 6 partout et<br />
ensuite, j’ai réussi un super tiebreak.<br />
»<br />
Voilà donc Amélie Mauresmo avec<br />
déjà deux titres en poche pour 2006<br />
et la satisfaction d’avoir réussi à<br />
enchaîner après l’immense émotion<br />
qui l’avait envahie en Australie pour<br />
son premier titre en Grand Chelem :<br />
« S’y remettre tout de suite c’était à<br />
la fois facile et difficile. Techniquement,<br />
ce n’était pasévident et ça m’a<br />
pris un moment avant de retrouver<br />
MARY PIERCE a pris du plaisir malgré la défaite et un pied douloureux.<br />
« Une ambiance géniale »<br />
« ON A EU L’IMPRESSION que vous avez eu un<br />
problème pendant le tie-break du deuxième<br />
set…<br />
– Oui, je me suis fait très mal sur le point à 2-1. C’est une<br />
inflammation sous le pied droit, sur le côté, que j’ai gérée<br />
tout au long du tournoi, et je sentais déjà pendant le<br />
match que ça me faisait de plus en plus mal. Je voulais<br />
gagner le deuxième set, mais en même temps je me<br />
demandais si je serais capable d’en faire un troisième. Je<br />
n’arrivais plus à courir.<br />
– Vous étiez pourtant peu à peu revenue dans la<br />
partie…<br />
– Au début de la semaine, je ne jouais pas très bien. Mon<br />
niveau de jeu s’est amélioré à chaque match, et<br />
aujourd’hui aussi, mais ça n’était pas mon meilleur tennis.<br />
– Quelle est exactement la nature de la blessure<br />
?<br />
Courteau comblé<br />
QUALIFIÉ DE « MAESTRO du<br />
tennis » sur le court par Amélie Mauresmo,<br />
Loïc Courteau, son entraîneur,<br />
dégusta avec un peu plus de plaisir<br />
encore que d’habitude sa sacro-sainte<br />
cigarette d’après match : « Franchement,<br />
c’est super de gagner un tournoi<br />
comme ça, tout de suite après l’Open<br />
d’Australie, explique-t-il. Malgré toute<br />
la fatigue, l’émotion, le fait de jouer à<br />
Paris, contre Mary, et au lendemain<br />
d’une demi-finale aussi longue. Je<br />
AGENDA<br />
Lundi 13 février 2006<br />
mes bonnes sensations. Physiquement,<br />
je savais que j’étais bien et<br />
mentalement, je ne me suis mis<br />
aucune pression. Je m’attendais à<br />
tout et je me disais que ce serait bien<br />
de durer le plus longtemps possible<br />
devant le public parisien tout en réalisant<br />
que ce ne serait pas un drame<br />
si le tournoi devait s’arrêter pour moi<br />
avant la finale. »<br />
On sait maintenant comment cela<br />
s’est terminé. Ce nouveau succès va<br />
permettre à Amélie Mauresmo de se<br />
rapprocher tout près de Kim Clijsters<br />
m’attendais vraiment à un match très<br />
dur. »<br />
Pour un peu, l’entraîneur aurait été<br />
surpris par sa joueuse : « Elle a attaqué<br />
le match un peu comme contre Justine<br />
(en Australie), en contrôlant bien ce<br />
qu’elle faisait, sans donner de points.<br />
Elle a connu un problème au deuxième<br />
set quand elle a eu une panne de premier<br />
service. Mais j’ai aimé la façon<br />
dont elle a fini, même si Mary a dû se<br />
faire mal dans le tie-break. Surtout, je<br />
ne voudrais pas qu’on ne retienne<br />
Les Français(es) et les têtes de série engagé(e)s cette semaine<br />
■ MARSEILLE (ATP, indoor, 510 250 ✴, 13-19 février). – Nadal (1) ; Ljubicic (2) ; Davydenko<br />
(3) ; T. Johansson (4) ; Gasquet (5) ; Ancic (6) ; Stepanek (7) ; Grosjean (8) ; …<br />
Monfils, Mathieu, Santoro, Clément, Simon, Sidorenko. Tenant du titre : J. Johansson<br />
(SUE).<br />
■ BUENOSAIRES(ARG,ATP, terrebattue,425 000 $,13-19février). –Nalbandian(1) ;<br />
Coria (2) ; Ferrero (3) ; Acasuso (4) ; Moya (5) ; Volandri (6) ; Serra (7) ; Chela (8). Tenant<br />
du titre : Gaudio (ARG)<br />
■ SAN JOSE (USA, ATP, dur, 380 000 $, 13-19 février). – Roddick (1) ; Agassi (2) ;<br />
Hewitt(3) ; Robredo(4) ; Blake(5) ; Hanescu(6) ; Tursunov(7) ; Karlovic (8) ; … Saulnier.<br />
Tenant du titre : Roddick (USA)<br />
■ ANVERS (BEL, WTA Tour, indoor, 503 505 ✴, 13-19 février). – Clijsters (1) ;<br />
Mauresmo (2) ; Pierce (3) ; Petrova (4) ; Dementieva (5) ; Schnyder (6) ; Schiavone (7) ;<br />
Hantuchova (8) ; … Golovin, Razzano. Tenante du titre : Mauresmo<br />
■ BANGALORE (IND, WTA Tour, dur, 175 000 $, 13-19 février). – Mirza (1) ; Peer (2) ;<br />
Santangelo (3) ; Bammer (4) ; Nakamura (5) ; Kostanic (6) ; Vesnina (7) ; Laine (8) ; …<br />
Pin. Nouveau tournoi au calendrier<br />
RÉSULTAT<br />
■ PATTAYA (THA, WTA Tour, dur, 170 000 $, 5-12 février). – Finale : Peer (ISR) b. Kostanic<br />
(CRO), 6-3, 6-1.<br />
au classement WTA avec le petit<br />
espoir de récupérer la première place<br />
mondiale la semaine prochaine à<br />
Anvers (*).<br />
ALAIN DEFLASSIEUX<br />
(*) Pour redevenir numéro 1, Amélie<br />
Mauresmo doit gagner le tournoi en<br />
bénéficiant d’un forfait ou d’une<br />
défaite de Kim Clijsters au premier<br />
tour.<br />
RÉSULTAT<br />
Dotation : 499 251 ✴. Finale : Mauresmo<br />
b. Pierce, 6-1, 7-6 (7-2).<br />
– Ça a commencé deux jours avant Melbourne. Ça a<br />
repris ici deux jours avant le tournoi, à l’entraînement. J’ai<br />
fait une IRM et des soins. Je gère ça avec des anti-inflammatoires<br />
et un strap, mais là, je ne sais pas si je pourrai<br />
aller à Anvers.<br />
– Malgré la défaite, avez-vous pu apprécier<br />
l’ambiance ?<br />
– Oui. C’était une ambiance géniale. Il y a eu des instants<br />
où je me suis dit qu’il fallait apprécier, parce que des<br />
moments comme ça sont très rares et que, dans ma carrière,<br />
je ne sais pas si j’en aurai encore beaucoup.<br />
– Vous qui connaissez bien Amélie Mauresmo,<br />
avez-vous constaté un changement dans son<br />
attitude depuis ses récentes victoires ?<br />
– J’ai déjà senti ça après le Masters à Los Angeles. J’ai<br />
senti un changement. Elle est plus détendue. Et on voit<br />
qu’elle est plus heureuse. » – Ph. B.<br />
encore que cette blessure de tout le<br />
match. »<br />
Ce que retiendra surtout l’entraîneur,<br />
c’est la sérénité de sa joueuse : « Elle<br />
est beaucoup plus maîtresse d’ellemême.<br />
L’an dernier, un match comme<br />
la demi-finale, elle ne l’aurait jamais<br />
gagné. Mais, pendant toute la partie,<br />
elle n’a pas eu un mauvais regard, pas<br />
une mauvaise attitude. Aujourd’hui<br />
pareil. Elle a appris à accepter de ne<br />
pas bien jouer et à rester quand même<br />
dans les matches. » – Ph. B.<br />
Une sacrée<br />
série<br />
FLASH-BACK : OCTOBRE 2005,<br />
pour la première fois depuis cinq ans,<br />
Amélie Mauresmo vient d’enchaîner<br />
trois défaites consécutives. La Française<br />
hésite à mettre un terme prématuré<br />
à sa saison mais s’accroche.<br />
Depuis, elle a remporté 4 tournois sur<br />
5 disputés, gagné 19 matches (dont 9<br />
contre des joueuses appartenant au<br />
top 10 mondial) et encaissé seulement<br />
2 défaites (dont une en poule au Masters<br />
contre Pierce alors qu’elle avait<br />
déjà acquis sa qualification pour les<br />
demi-finales...). Ci-après, le récapitulatif<br />
de ses 21 derniers matches, avec<br />
entre parenthèses la nationalité et le<br />
classement de ses adversaires.<br />
❏ PHILADELPHIE (indoor,<br />
31 octobre-6 novembre). – Premier<br />
tour : b. Sugiyama (JAP, 30), 6-3, 6-4.<br />
Deuxième tour : b. Washington<br />
(USA, 85), 6-3, 6-4. Demi-finale : b.<br />
Vaidisova (RTC, 19), 7-5, 7-5. Finale :<br />
b. Dementieva (RUS, 10), 7-5, 2-6, 7-5.<br />
❏ MASTERS (Los Angeles, indoor,<br />
8-13 novembre). – Poule : b. Clijsters<br />
(BEL, 2), 6-3, 7-6 (7-4) ; b. Dementieva<br />
(RUS, 7), 6-2, 6-3 ; p.c. Pierce (5), 2-6,<br />
6-4, 6-2. Demi-finale : b. Sharapova<br />
(RUS, 3), 7-6 (7-1), 6-3. Finale : b.<br />
Pierce (5), 5-7, 7-6 (7-3), 6-4.<br />
❏ SYDNEY (Rebound Ace, 9-13 janvier).<br />
– Premier tour : p. c. Ivanovic<br />
(SEM, 21), 6-3, 7-5.<br />
❏ OPEN D’AUSTRALIE (Melbourne,<br />
Rebound Ace, 16-29 janvier). – Premier<br />
tour : b. Sun Tiantian (CHN,<br />
103), 4-6, 6-2, 6-2. Deuxième tour :<br />
b. Loit (76), 7-6 (7-1), 6-2. Troisième<br />
tour : b. Krajicek (HOL, 43), 6-2, ab.<br />
Huitième de finale : b. Vaidisova<br />
(RTC, 16), 6-1, 6-1. Quart de finale :<br />
b. Schnyder (SUI, 8), 6-3, 6-0. Demifinale<br />
: b. Clijsters (BEL, 2), 5-7, 6-2,<br />
3-2 ab. Finale : b. Henin (BEL, 6), 6-1,<br />
2-0 ab.<br />
❏ PARIS (indoor, 6-12 février). – Premier<br />
tour : b. Douchevina (RUS, 50),<br />
6-2, 6-2. Quart de finale : b. Safina<br />
(RUS, 17), 6-2, 6-2. Demi-finale : b.<br />
Golovin (24), 6-7 (5-7), 7-5, 6-2.<br />
Finale : b. Pierce (6), 6-1, 7-6 (7-2).<br />
Sidorenko dans le grand bain<br />
àMarseille<br />
L’Open 13, qui débute aujourd’hui à Marseille, marquera les retours de Rafael<br />
Nadal (absent du circuit pour blessure depuis octobre 2005) et de Marcos<br />
Baghdatis (qui n’a plus joué en compétition depuis sa finale à l’Open<br />
d’Australie) ainsi que les débuts sur le circuit principal d’Alexandre Sidorenko,<br />
vainqueur de l’Open d’Australie juniors et opposé dès ce soir à Tim Henman.<br />
À noter les deux chocs franco-français entre Sébastien Grosjean et Gaël<br />
Monfils, ainsi qu’entre les deux partenaires du week-end de Coupe Davis<br />
Richard Gasquet et Arnaud Clément. Sept Français sont en lice aujourd’hui<br />
au dernier tour des qualifications et vont donc porter le contingent national<br />
à onze ou douze unités dans le tableau final !<br />
Les premiers tours des Français : Gasquet-Clément ; Grosjean-Monfils ;<br />
Santoro-T.Johansson ; Simon-Nieminen ; Mathieu-qualifié ; Sidorenko-Henman.<br />
■ PAS DE DIAMANTS POUR VENUS. – Venus Williams a déclaré forfait pour<br />
le tournoi d’Anvers, qui débute aujourd’hui, en raison d’une lésion<br />
ligamentaire au bras droit. Déjà deux fois vainqueur de l’épreuve (en 2002 et<br />
2003), l’Américaine rate donc sa dernière occasion de s’approprier la fameuse<br />
raquette de diamant traditionnellement offerte aux joueuses remportant le<br />
tournoi à trois reprises en cinq ans. Vendredi, sa sœur cadette, Serena, avait<br />
elle aussi annoncé son forfait, se jugeant insuffisamment préparée.