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JEUX OLYMPIQUES DESCENTEHOMMES<br />

SKI ALPIN<br />

Unesacréedescente<br />

Avec six titres olympiques glanés dans l’histoire des Jeux, le ski français tient son rang. D’Oreiller à Dénériaz, ils ont écrit la légende.<br />

SESTRIÈRES –<br />

de notre envoyé spécial<br />

DEPUIS 1924 et les premiers Jeux<br />

Olympiques à Chamonix, la France a<br />

amassé un pactole de soixante-quatorze<br />

médailles, en comptant, bien<br />

sûr, les deux dernières récoltées<br />

dans ce premier week-end des Jeux<br />

2006 par Sandra Laoura et Antoine<br />

Dénériaz. Le ski alpin tricolore a largement<br />

contribué à alimenter la<br />

cagnotte avec quarante-deux breloques<br />

et, parmi elles, six titres olympiques<br />

de descente : un chez les<br />

femmes (Carole Montillet, 2002) et<br />

cinq chez les hommes (Oreiller,<br />

1948 ; Vuarnet, 1960 ; Killy, 1968 ;<br />

Crétier, 1998 ; Dénériaz, 2006).<br />

La descente n’est apparue au palmarès<br />

olympique qu’en 1948 à Saint-<br />

Moritz (Suisse) et, avant l’épreuve<br />

féminine qui se courra à San Sicario,<br />

■ DESCENTE FEMMES : MONTILLET SEREINE. –Vingt-quatrièmetempsdu<br />

premier entraînement de la descente femmes, prévue mercredi, Carole<br />

Montillet ne s’affolait pas hier de sa passable entrée en matière sur la piste<br />

olympique de San Sicario. « Sur un premier entraînement, je ne mets pas<br />

beaucoup d’intensité, disait la championne olympique en titre. Je me sens bien<br />

physiquement, je n’ai pas d’appréhension, j’ai confiance en mon matériel. Tout<br />

est là, il n’y a plus qu’à. » Trentième chrono, Ingrid Jacquemod constatait, tout<br />

commel’AutrichienneMichaelaDorfmeister,laplusrapidedujour,quelapiste<br />

avait évolué par rapport à l’an passé lorsque les descendeuses l’avaient visitée<br />

en Coupe du monde. « La neige est plus dure que l’an passé ; ils ont arrosé à<br />

certains endroits. C’est une piste où il faut être dans le bon timing car il y a<br />

beaucoup de mouvements de terrain. » –A.La.<br />

Premier entraînement : Dorfmeister (AUT), 1’55’’68 ; Kildow (USA), 1’55’’72 ; Aufdenblatten<br />

(SUI), 1’55’’73 ; Paerson (SUE), 1’55’’84 ; Görgl (AUT), 1’56’’13 ; Meissnitzer (AUT), 1’56’’26 ;<br />

Dumermuth (SUI), 1’56’’40 ; Recchia (ITA), 1’56’’67 ; Berthod (SUI), 1’56’’71 ; Mart. Schild (SUI),<br />

1’56’’98 ; Götschl (AUT), 1’57’’05 ; ... Kostelic (CRO), 1’57’’33 ; Mancuso (USA), 1’57’’49 ; Montillet,<br />

1’58’’25 ; Jacquemod, 1’58’’61 ; Marchand-Arvier, 1’59’’78 ; Barthet, 2’0’’08.<br />

LA QUESTION DU JOUR<br />

Carole Montillet va-t-elle imiter Antoine<br />

Dénériaz dans la descente olympique ?<br />

Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr ou envoyez<br />

OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS)<br />

Les Affaires<br />

du<br />

Ciel<br />

mercredi, ce sont déjà trente-cinq<br />

médailles d’or qui ont été attribuées<br />

dans cette discipline. Une distribution<br />

où la France est bien servie avec<br />

ses six titres. Dans les seules courses<br />

masculines, où 49 médailles (*) ont<br />

été gagnées en seize Jeux, si<br />

l’Autriche domine avec 17 breloques,<br />

la Suisse (11) et la France<br />

(10) complètent ce podium de spécialistes.<br />

Si en 1936, à Garmisch-Partenkirchen<br />

(Allemagne), Émile Allais a<br />

apporté une toute première médaille<br />

de bronze au ski français, mais en<br />

combiné, le récit des exploits français<br />

débute véritablement le 2 février<br />

1948 à Saint-Moritz. Dans ces premiers<br />

Jeux de l’après-guerre où la<br />

descente est donc une épreuve au<br />

programme, Henri Oreiller, dossard<br />

n o 9, le skieur de Val-d’Isère surnom-<br />

“L’Europe à partir de 205€”<br />

Athènes, Budapest, Helsinki, Munich,<br />

Nuremberg, Riga, Varsovie, etc.<br />

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hors frais de service, soumis à conditions.<br />

mé le « fou descendant » en raison<br />

de ses qualités de vitesse mais également<br />

pour son style particulier<br />

d’équilibriste, s’impose au pied de la<br />

« Piz nair », la piste olympique, avec<br />

4’’10 d’avance sur l’Autrichien Franz<br />

Gabl (2 e ). Parti fêter son succès,<br />

l’Avalin « oublie » de se rendre à la<br />

cérémonie de remise des médailles<br />

et c’est sept jours plus tard, à nouveau<br />

vainqueur du combiné, qu’il<br />

recevra ses deux médailles d’or.<br />

Oreiller a ouvert la voie. Jean Vuarnet,<br />

en 1960 à Squaw Valley (USA),<br />

redonne l’avantage au camp français<br />

quatre années après le premier<br />

succès autrichien en descente grâce<br />

à Toni Sailer, médaillé d’or à Cortina<br />

d’Ampezzo (Italie). Vuarnet, le Morzinois,<br />

a déjà révolutionné son sport<br />

en osant la technique de recherche<br />

de vitesse appelée « l’œuf », mise<br />

au point avec son entraîneur,<br />

Georges Joubert. Innovant avec ses<br />

skis métalliques, il brave les critiques<br />

avec cette position. Mais, surtout, il<br />

gagne. Vainqueur de la descente<br />

olympique, il est accompagné sur la<br />

caisse par Guy Périllat, troisième.<br />

Une grande première<br />

pour Montillet en 2002<br />

Huit ans plus tard à Grenoble, en<br />

1968, Périllat est toujours sur le<br />

podium. Il est même monté d’une<br />

marche, mais impossible d’aller plus<br />

haut. Le patron de l’alpin s’appelle<br />

Jean-Claude Killy. Triple médaillé<br />

d’or en Isère (descente, géant et slalom),<br />

c’est dans l’épreuve reine que<br />

l’Avalin démarre la plus belle moisson<br />

olympique de l’alpin français<br />

L’arme secrète<br />

À CEUX QUI SE DEMANDENT peut-être encore ce qui<br />

vaut à la descente d’être appelée l’épreuve reine du ski alpin<br />

et des Jeux d’hiver il n’est pas si facile de répondre. Il y a,<br />

certes, la vitesse, les courbes avalées aux limites de l’instinct<br />

de survie, les sauts dans l’inconnu, les portions de verglas<br />

bleuté qui gâcheraient le séjour des skieurs du dimanche les<br />

plus avertis.<br />

Mais, plus que les titres de noblesse conférés par cette galerie<br />

des glaces, il faut avoir vu le visage souverain du vainqueur<br />

quittant l’aire d’arrivée pour remonter ce qu’on<br />

appelle du vilain mot de « mixed zone ». Cette allée sans<br />

poésie, enclose de banderoles plastifiées et bordée de caméras<br />

de télévision venues du monde<br />

entier, ressemble alors soudain à ces<br />

Champs Élysées que la mythologie<br />

réservait aux âmes vertueuses. On y a<br />

vu hier la face juvénile d’un garçon en bonnet rouge et sa<br />

petite barbiche de pâtre grec se parer d’un halo de gloire à<br />

nul autre pareil.<br />

Le grand soleil de Sestrières n’y était pour rien. Il nous revenait<br />

le souvenir du même éclat tombant dans la nuit de Kitzbühel<br />

sur les épaules de Luc Alphand, le jour de 1995 où il<br />

mérita le nom de « Doppelsieger » pour avoir gagné deux<br />

fois dans la Mecque des descendeurs, où Jean-Claude Killy<br />

avait lui-même, vingt-huit ans plus tôt, tutoyé les dieux de la<br />

Streif.<br />

La victoire d’Antoine Dénériaz, cependant, semble d’une<br />

autre nature, qui bouscule l’habituelle hiérarchie des favoris<br />

pour instaurer ce qui a tout l’air d’une exception française. Il<br />

ne faut pas remonter loin dans l’histoire pour trouver un<br />

autre exemple de héros jusqu’alors plus souvent frotté à<br />

l’adversité et aux blessures qu’à la réussite. On reconnaît là<br />

le portrait de Jean-Luc Crétier, champion olympique de descente<br />

à Nagano en 1998, et dont les mauvaises langues<br />

dans une édition des Jeux avec huit<br />

médailles. À vingt-quatre ans, il n’a<br />

pas de rival à sa taille. Le 9 février<br />

1968, avec son départ en « bascule<br />

» au départ de la piste de Chamrousse,<br />

il conserve huit centièmes<br />

d’avance à l’arrivée pour devancer<br />

Guy Périllat, parti avec le dossard<br />

n o 1.<br />

Il faudra patienter trente ans pour<br />

voir un Français gagner à nouveau<br />

une descente olympique. Franck Piccard<br />

(3 e en 1988 et 2 e en 1992) a<br />

conservé la flamme allumée, mais<br />

c’est Jean-Luc Crétier qui met le feu<br />

le 13 février 1998 à Nagano. Après<br />

plusieurs jours de report, le skieur de<br />

laPlagne, trente ans, s’élance avec le<br />

dossard n o 3.Personne ne feramieux<br />

que lui. On attendait Maier l’Autrichien,<br />

mais c’est un outsider de<br />

talent qui crée l’exploit au Japon.<br />

Après quatre victoires masculines en<br />

cinquante ans, il fallait que l’équipe<br />

féminine française se réveille. Carole<br />

Montillet va s’y employer le<br />

12 février 2002. Moins de quatre<br />

mois après le décès accidentel à<br />

l’entraînement de Régine Cavagnoud,<br />

candidate au titre olympique,<br />

il faut le mental et la force de<br />

Carole pour réussir l’exploit au pied<br />

de la « Wild Flower » à Snowbasin,<br />

le site de la piste des JO de Salt Lake<br />

City. La course a été reportée d’un<br />

jour, mais rien ne peut perturber la<br />

sérénité de la championne de Villard-de-Lans.<br />

Avec le dossard 11,<br />

elle tape le meilleur temps et patientera<br />

de longues minutes pour asseoir<br />

définitivement son sacre olympique<br />

CHRONIQUE OLYMPIQUE<br />

sur un total de 15 médailles d’or<br />

en ski alpin.<br />

avec quarante-cinq centièmes<br />

d’avance sur l’Italienne Isolde Kostner.<br />

C’est une première pour le ski féminin<br />

tricolore. Antoine Dénériaz, présent<br />

aux Jeux dans l’Utah, avait pu<br />

apprécier l’événement. Hier, encore<br />

un 12 février, il a connu les mêmes<br />

sensations. Mais, cette fois, c’est lui<br />

qui a fermé le ban des favoris avec le<br />

dossard 30. Au moment de s’élancer<br />

du cabanon de départ au sommet de<br />

la « Kandahar banchetta », il fait<br />

trembler tous ses adversaires<br />

impuissants dans l’aire d’arrivée. Il a<br />

ménagé le suspense mais ses soixante-douze<br />

centièmes d’avance<br />

constituent une vraiecorrection donnée<br />

à tous les cadors d’une discipline<br />

où la France adore exhiber ses champions.<br />

À vingt-neuf ans, Dénériaz<br />

est, aujourd’hui, en bonne compagnie<br />

dans la légende.<br />

ÉTIENNE BONAMY<br />

(*) En1948, deuxmédailles de bronze<br />

furent décernées aux Suisses Molitor<br />

et Olinger (ex aequo)<br />

pourraient confondre la réussite d’un jour avec le rendezvous<br />

d’une vie.<br />

En voulez-vous, des exemples de ces Français qui n’ont pas<br />

laissé passer leur chance pour l’avoir si longtemps attendue,<br />

et par là même amplement méritée ? Quel coureur cycliste<br />

ne rêve pas de gagner le Tour de France, comme le firent<br />

Roger Walkowiak ou Lucien Aimar ? Quel pilote de Formule<br />

1 ne rêve pas de s’imposer à Monaco, dans le plus<br />

mythique des Grands Prix, comme le firent Maurice Trintignant,<br />

Jean-Pierre Beltoise, Patrick Depailler ou Olivier<br />

Panis ? Quel athlète ne rêve pas de survoler l’Olympe,<br />

comme le fit le perchiste Pierre Quinon à Los Angeles ?<br />

Et voulez-vous savoir à quoi tient,<br />

parfois,ce bonheur d’autantplus cher<br />

qu’il est rare ? Hier, comme chaque<br />

matin depuis le début des entraînements<br />

à la descente, Pascal Lemoine s’est levé à 5 heures du<br />

matin. Ce Breton émigré à Mont-Saxonnex, directeur du service<br />

course de Vola, une firme française de fart, est, depuis<br />

six ans, pour le compte d’Atomic, le technicien attitré<br />

d’Antoine Dénériaz. Hier donc, avant de prendre le télésiège<br />

qui monte à la Tana della Volpe puis jusqu’au départ, il a<br />

glissé son tournevis dans une de ses chaussures de ski pour<br />

échapper au zèle confiscateur des préposés à la sécurité.<br />

« Sans ce tournevis, dit-il, impossible d’ôter la neige sous les<br />

chaussures de Tonio et, surtout, de procéder à l’ultime<br />

réglage de ses fixations… » Pascal n’a rien vu ni suivi de la<br />

descente. Il a regardé et écouté ses collègues qui lui faisaient<br />

de grands signes, puis qui sont venus lui taper dans le dos. Il<br />

n’a pas encore bien compris ce qui arrivait et il se fiche bien<br />

de l’écart phénoménal infligé par Antoine à ses rivaux.<br />

« L’essentiel, dit-il, c’est de gagner… avec de l’avance ! »<br />

Pour faire d’un jour une éternité.<br />

BERNARD CHEVALIER<br />

Une classe d’é d’écart<br />

cart<br />

La différence chronométrique entre Antoine Dénériaz (1er) et Michael Walchhofer (2e) est la<br />

plus importante en descente olympique hommes depuis 1964.<br />

Zimmermann Zimmerm (AUT)<br />

Dénéria iaz<br />

Russi (SUI) (S<br />

Stock (AUT) (A<br />

Zurbriggen Zurbrigg (SUI)<br />

Cr Crétier tier<br />

Klamer (AUT)<br />

Johnson (USA)<br />

Strobl (AUT) (A<br />

Killy<br />

Ortlieb (AUT) (<br />

Moe (USA) (US<br />

0”74<br />

(1964, Innsbruck) Lacroix<br />

0”72<br />

(2006, Turin) Walchhofer (AUT) ( )<br />

0”64<br />

(1972, Sapporo) Collombin (SUI)<br />

0”62<br />

(1980, Lake Placid) Wirnsberger (AUT)<br />

0”51<br />

(1988, Calgary) Müller (SUI)<br />

0”40<br />

(1998, Nagano) Kjus (NOR)<br />

0”33<br />

(1976, Innsbruck) Russi (SUI)<br />

0”27<br />

(1984, Sarajevo) Müller (SUI)<br />

0”22<br />

(2002, Salt Lake City) Kjus (NOR)<br />

0”8<br />

(1968, Grenoble) Périllat<br />

0”5<br />

(1992, Albertville) Piccard<br />

0”4<br />

(1994, Lillehammer) Aamodt (NOR)<br />

SKI FREESTYLE<br />

La belle heure de Laoura<br />

Sa médaille de bronze enfin autour du cou, la bosseuse a pu<br />

pleinement savourer son bonheur.<br />

SESTRIÈRES –<br />

de notre envoyé spécial<br />

NATURELLEMENT, SON HISTOIRE<br />

et son destin de beurette médaillée<br />

olympique aux Jeux d’hiver, samedi<br />

soir, interpelle. Réflexe un peu facile,<br />

assez légitime aussi, un chouia exagéré<br />

quand on sait que Sandra Laoura, si<br />

elle a poussé ses premiers « areu,<br />

areu » dans une maternité de<br />

Constantine, a pris très tôt racine dans<br />

la neige de La Plagne. Dès l’âge de<br />

deux ans. « Je n’ai pas très envie qu’on<br />

récupère mon histoire pour en faire un<br />

symbole d’intégration, explique calmement<br />

la bosseuse douée de vingtcinq<br />

ans. D’abord parce que ça n’a pas<br />

trop de sens de parler de ça pour une<br />

personne qui est arrivée si jeune dans<br />

un pays où elle n’est pas née. J’ai<br />

presquepassé toute mavieen France !<br />

Même si je le comprends, je trouve<br />

qu’on s’attarde un peu beaucoup sur<br />

ma double appartenance. Moi, je suis<br />

algérienne et française, je suis les<br />

deux. Complètement les deux. Je n’ai<br />

pas à choisir, à dire si je préfère l’un ou<br />

l’autre. Parfois, j’ai le sentiment qu’on<br />

me demande de choisir, c’est très<br />

étrange. J’ai de l’amour pour l’Algérie,<br />

j’ai de l’amour pour la France et c’est le<br />

même amour. »<br />

Elle n’a plus très envie de s’étendre sur<br />

les lenteurs des autorités françaises<br />

avant de lui délivrer, à l’été 1999, une<br />

naturalisation en bonne et due forme.<br />

Pourtant, la procrastination des<br />

pontes de la Fédé a meurtri la demoiselle.<br />

« Je sais qu’elle a souffert à ce<br />

moment-là, dit Fabien Bertrand, son<br />

coach depuis l’adolescence. Elle était<br />

super forte, elle voulait skier pour la<br />

France mais ça ne répondait pas en<br />

face. Elle n’a pas pu disputer certaines<br />

compétitionsetçaluia faitmal. »Mais<br />

aujourd’hui, sous les ponts, l’eau a<br />

coulé. Et Laoura, qui n’est retournée<br />

EN FÉVRIER, VIVEZ<br />

LA SENSATION<br />

JO DE TURIN 2006<br />

SUR VOTRE<br />

MOBILE SFR<br />

SESTRIÈRES. – Jean-Luc Crétier et Antoine Dénériaz.<br />

Ou quand un Français champion olympique<br />

de descente plaisante avec un Français champion<br />

olympiquededescente…<br />

(Photo Pierre Lahalle)<br />

qu’une seule fois en Algérie, à l’âge de<br />

sept ans, n’a en bouche que des<br />

paroles de concorde. « J’ai plutôt<br />

envie de dire merci à la France de<br />

m’avoir permis de concourir ici. Que<br />

cette médaille de bronze soit un<br />

cadeau en retour… »<br />

Hier soir, vingt-quatre heures chrono<br />

après son run enchanteur de Sauze<br />

d’Oulx, Sandra Laoura a reçu, enfin (!),<br />

sur l’esplanade de la Piazza Castello,<br />

au cœur de Turin, sa médaille de<br />

bronze, qui fut la première pour la<br />

France dans ces XX es Jeux Olympiques<br />

d’hiver. L’heure tardive de la finale,<br />

avant-hier, n’avait pas permis de lui<br />

remettre le fameux « cadeau en<br />

retour ».<br />

« Ça me tardait parce que sans la<br />

médaille autour du cou, c’était là sans<br />

RETROUVEZ<br />

GRATUITEMENT<br />

LES MEILLEURS<br />

MOMENTS EN VIDÉO*<br />

Portail Vodafone Live>Sport>Turin 2006<br />

* Service 3G disponible sous couverture 3G avec forfaits ou offres SFR et mobiles compatibles, gratuit hors coût de connexion wap.<br />

TURIN. –<br />

Vingt-quatre<br />

heures<br />

d’attente pour<br />

recevoir<br />

sa médaille<br />

de bronze.<br />

Mais pour<br />

Sandra Laoura,<br />

ça valait<br />

le coup<br />

de patienter.<br />

(Photo<br />

Richard Martin)<br />

être là. Enfin, je dis ça mais je n’ai pas<br />

quitté mon petit nuage depuis hier soir<br />

(samedi). »Quand elle en descendra,<br />

la brunette finira peut-être par<br />

rattraperson retard dansles communications.<br />

La nuit de son grand soir, la<br />

messagerie de son portable avait<br />

chauffé du circuit imprimé au rythme<br />

d’une réponse donnée pour deux nouveaux<br />

appels entrants. Laoura n’a pas<br />

pu lutter. Aujourd’hui, elle s’installera<br />

au plus près de la rampe du half-pipe,<br />

histoire d’encourager sa colocataire<br />

Doriane Vidal et croiser les doigts pour<br />

que leur piaule devienne la plus<br />

médaillée de France. « En quelques<br />

jours, j’ai gagné une médaille et je me<br />

suis fait une super copine. » Si c’est<br />

pas beau les Jeux…<br />

FRÉDÉRIC BERNÈS<br />

PAGE 6 P LUNDI 13 FÉVRIER 2006<br />

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