A@m@b@d@k

RUGBY ÉQUIPEDEFRANCE
Il y a des soucis
Les deux premiers matches des Bleus dans le Tournoi marquent un sérieux recul par rapport aux tests de novembre.
FLAMBOYANTS à l’automne, ternes
cet hiver. Les joueurs du quinze de
France ont déçu leurs supporters face
à l’Écosse (défaite 20-16) avant de les
plonger dans l’inquiétude au terme de
leur incroyable match face aux Irlandais
(gagné, quand même, 43-31). Les
doutes que soulèvent ces deux rencontres
sont infiniment plus nombreux
que les satisfactions.
UN NET RECUL
Le rugby n’est certes pas une science
exacte et on peut expliquer ainsi
l’énorme différence de compétitivité
entre les équipes de France du mois
de novembre dernier et celles de ce
début février composées, grosso
modo, des mêmes joueurs et dirigées
par le même entraîneur. On peut
aussi remarquer qu’entre leurs
matches convaincants de l’automne
et ceux, pénibles, de février, existe
un point commun : elles ont laissé, le
plus souvent, le ballon etl’initiative à
leurs adversaires.
Le précédent de 1999
LE QUINZEDEFRANCE, qui a encaissé28points(4 essaistransformés)
en treize minutes (57 e -70 e ) avant de s’imposer face à
l’Irlande (43-31) samedi au Stade de France, avait connu pareille
mésaventure face à l’Écosse, dans le Tournoi des Cinq Nations
1999.
Le 10 avril 1999, les Écossais, qui s’étaient imposés (36-22) au
Stade de France, avaient marqué 33 points (5 essais et 4 transformations)
en dix-huit minutes (9 e -27 e ). Sylvain Marconnet, entré
en coursde match,Raphaël Ibanez,capitaine à l’époque,et Christophe
Dominici avaient participé à la rencontreface aux Écossais.
■ LAPORTE A INVITÉ JAKE WHITE... – Ayant revu Jake White
il y a deux semaines à Édimbourg, Bernard Laporte et Jo Maso ont
convié l’entraîneur sud-africain à venir à Marcoussis dans la
semainequi précèdeFrance-Angleterre,le 12mars.« Jakem’adit
qu’il avait arrêté un groupe de vingt-six joueurs jusqu’à la Coupe
du monde et que ceux-ci ne participeraientpas à la Currie Cup, se
contentant seulement des matches de Super 14 et des matches
Beaucoup des acquis de novembre
ne le sont plus aujourd’hui. D’abord
la maturité d’un groupe rajeuni
qu’on croyait capable de voler de ses
propres ailes et de réagir à l’adversité.
Tactiquement, les Bleus ont
encore régressé dans le jeu au pied,
déjà limite (lire en page 19). Enfin,
les contre-performances individuelles
des plus grosses satisfactions
de l’automne : Szarzewski,
Martin, Michalak… L’équipe de
France a donc moins grandi qu’elle
ne l’avait laissé croire.
MEILLEURS SANS
QU’AVEC BALLON
Si des progrès en conquêtes directes
(touches et mêlées) ont été enregistrés
dans ces deux matches du Tournoi,
par rapport à ceux de novembre,
ils n’ont fait que rendre encore plus
criants les manques quant à l’utilisation
des ballons ainsi gagnés. Les
STADE DE FRANCE. – Bouches ouvertes à la recherche d’air, mains
posées sur les hanches, les cuisses ou les genoux à l’image de Milloud,
Thion, Ibanez, Bonnaire, Pelous et Nyanga (de gauche à droite), les Bleus
ont fini le match contre l’Irlande épuisés. Ce qui a renforcé
les inquiétudes les concernant. (Photo Pascal Rondeau)
Français ont certes inscrit deux
essais aux Écossais, sur des lancements
de jeu répétés aux entraînements,
deux autres aux Irlandais à
partir de mêlées fermées (un en première
main, l’autre en deuxième
main). Mais, comme face aux Sud-
Africains, leur efficacité a surtout
tenu à des ballons de contre offert
par de généreux irlandais (quatre de
leurs six essais).
Le paradoxe de ce France-Irlande,
c’est qu’il s’est conclu en laissant aux
vaincus la conviction d’être sur une
meilleure voie que celle empruntée
par leurs vainqueurs. Toutes proportions
gardées, la fin de ce match a
rappelé celle de Leicester-Stade
Français en Coupe d’Europe, le
15 janvier dernier. Les Parisiens
menaient de douze points à dix
minutes de la fin. Ils ont cessé de
jouer, laissé l’initiative et le jeu aux
Anglais qui ont fini par gagner.
internationaux,raconte Bernard Laporte. Avec un objectif affiché
de leur faire disputerentre20 et 25 matches par saison. En dehors
de ces rencontres, les joueurs seront rassemblés pour deux
semaines de stages, suivies d’une semaine de repos. Quand je les
vois s’organiser comme ça… » –X.A.
■ … ET DISCUTÉ AVEC STRINGER. – Samedi soir, à l’issue de
France-Irlande, Bernard Laporte s’est entretenu avec Peter Stringer,
le demi de mêlée international du Munster. « Je voulais
savoir comment il organisait sa saison, précise l’entraîneur français.
Il m’a répondu : “J’ai dix semaines d’intersaison après la
tournée de juin. Ensuite, je dispute les rencontres de Coupe
d’Europeetlesmatchesinternationaux.Etaprès,jechoisis.”Mais
Stringerregrettaitque le quinzed’Irlande ne soit pas plus souvent
rassemblé. » –X.A.
■ DES CAPES POUR THION, HEYMANS, BONNAIRE ET
BRUNO.– Samedi soir, lors du banquet officiel d’après-match,
BernardLapasset,le présidentdela FFRa remislescapesà Jérôme
Thion(23 sélections),Cédric Heymans (21 sélections),Julien Bonnaire
(16 sélections) et Sébastien Bruno (16 sélections). – X. A.
PRO D 2 (18 e journée, matches en retard)
HIER
Béziers- Paysd’Aix ......... 37-24
Auch-Albi ......................... 10-7
Bonus : Béziers (1), Albi (1)
PROCHAINE JOURNÉE (20e ). –
Samedi 18 février : Colomiers-
Pays d’Aix ; La Rochelle-Tarbes ;
Auch-Tyrosse ; Béziers - Mont-de-
Marsan ; Albi-Oyonnax (18 h 30).
Dimanche 19 : Dax-Aurillac ;
Racing-Métro 92 - Montauban ;
Stade Bordelais-Lyon OU
(15 heures).
LA 19e JOURNÉE, initialement programmée
le 4 février, a été reportée
au 11 mars.
L’ENTRE-DEUX-MATCHES
A-T-IL ÉTÉ BIEN GÉRÉ ?
Le staff a certainement négligé
l’effet physiologique néfaste d’un
jour de récupération en moins que
les adversaires (Irlande-Italie s’était
joué le samedi, Écosse-France le
dimanche). D’autant qu’il a « musclé
» les entraînements du mardi et
du mercredi, lors de séances en
opposition que les vingt-neuf
joueurs regroupés ont, forcément,
assimilé à des matches de sélection.
Beaucoup de « jus » a donc été laissé
à Marcoussis même si on peut
douter que les Bleus auraient eu
autant les « crocs », en début de
match, sans une telle préparation.
LAPORTE EST-IL
EN CAUSE ?
La déclaration d’après-match de
l’entraîneur français sur « les bourgeois
de merde » qui ont sifflé
Michalak, traduit une perte de
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. B.
— — — — — — — —
1. Montauban ... 73 18 16 0 2 478 260 9
2. Béziers ......... 62 18 13 0 5 478 366 10
3. Albi ............... 60 18 13 0 5 409 312 8
4. Dax ............... 52 18 11 0 7 428 277 8
5. Tarbes .......... 51 18 11 0 7 428 344 7
6. Auch ............. 49 18 10 0 8 354 287 9
7. Colomiers..... 46 18 11 0 7 323 376 2
8. La Rochelle .. 41 18 9 0 9 377 374 5
9. Oyonnax....... 40 18 9 0 9 334 343 4
10. St. Bordelais. 40 18 9 0 9 336 429 4
11. Racing-Mét. 92 . 35 18 7 1 10 321 404 5
12. Lyon OU ....... 32 18 6 0 12 300 362 8
13. Mt-de-Marsan . 27 18 5 0 13 331 403 7
14. Pays d'Aix..... 27 18 5 0 13 288 375 7
15. Aurillac ......... 24 18 4 0 14 293 412 8
16. Tyrosse ........ 23 18 4 1 13 305 459 5
Quatre points pour une victoire, 2 pour un nul, 0 pour une défaite. Un point de
bonuspourchaque équipequi inscriraau moins quatre essais et/ouperdra par
7 points ou moins. Le club classé 1 er à l’issue de la phase préliminaire accède
au Top 14. Après des demi-finales entre les clubs classésde 2 à 5, le vainqueur
de la finale (4 juin) est aussi promu en Top 14. Les équipes classées 14 e ,15 e et
16 e sont reléguées en Fédérale 1.
contrôle de sa fonction etune grande
nervosité. Ceux qu’il voue ainsi aux
gémonies sont les invités des sponsors
de la fédération etde l’équipe de
France ; les siens donc. Ça n’est pas
le premier écart de langage de « Bernie
le dingue ». Mais, aux yeux de
Bernard Lapasset, le président de la
FFR, ces paroles ne le remettront pas
plus en cause que ces deux premiers
résultats inquiétants de début de
Tournoi.
LA PRESSION LIÉE
À LA COUPE DU MONDE
EST-ELLE TROP FORTE ?
Jacques Brunel, l’adjoint de Laporte,
semble le penser : « On ne peut pas
jouer tous nos matches jusqu’au
Mondial comme des éliminatoires.
On va en perdre d’autres d’ici là, et il
faut l’admettre… » C’est pourtant le
manager de l’équipe, Jo Maso, qui a
révélé le challenge que staff et
joueurs se sont fixé début
AUCH - ALBI : 10-7 (10-7)
Stade Patrice-Brocas. Temps frais et ensoleillé. Bonne pelouse. 4 000 spectateurs environ.
Arbitre : M. Pomarède (Côte Basque-Landes).
AUCH : 1 E de pénalisation (23e );1B(29e ), 1 T, Lagardère. ALBI : 1 E, Clément (10e ) ; 1 T, Rees.
Remplacement temporaire. – Auch : Bortolucci par Sentous (22e-25e ). Cartons jaunes. – Auch :
Lebel (48e , antijeu) ; Albi : Correa (29e , antijeu), Guicherd (45e , brutalité).
Évolution du score : 0-7, 7-7, 10-7.
AUCH : Denos – Clèdes, Mignardi, Couzier, Bastide – (o) Lagardère, (m) Salobert – Lebel, Patat
(cap.), Saint-Lary – N. Lafitte, Tapasu (Chavet, 64e )–Bourrust (Cetollo, 51e ), Bortolucci (Sentous,
51e ), Marty (Montanella, 40e ). Entraîneurs : H. Bronca, G. Lacrampe et P. Miquel.
ALBI : Manca – Fougedoire, Senio, Sanchou, Serre – (o) Rees, (m) Pagès – Correa (Katsadzé,
64e ), Clément (cap.), Ducos – Méla, Guicherd – Viol (Gainer, 48e ), Ladhuie (Saby, 48e ), Larrouy
(Stankovic, 48e ). Entraîneurs : E. Béchu, D. Blach et Ph. Laurent.
BÉZIERS - PAYS D’AIX : 37-24 (17-10)
Stade de la Méditerranée. Temps printanier. Pelouse correcte. 3 600 spectateurs environ. Arbitre :
M. Grenouillet (Midi-Pyrénées). BÉZIERS : 4 E, Bianco (22e ,76e ), Audrin (28e ,74e ) ; 3 B, Gendre
(37e ), Todeschini (59e ,81e ) ; 4 T, Gendre (2), Todeschini (2). PAYS D’AIX : 3 E, de pénalisation
(40e ), Jordaan (51e ), Zedginidze (80e );1B(11e ), 3 T, Wisniewski. Cartons jaunes. – Pays d’Aix :
Daumas (15e , faute technique), Baquet (65e , faute technique).
Évolution du score : 0-3, 7-3, 14-3, 17-3, 17-10 (mi-temps), 17-17, 20-17, 23-17, 30-17,
37-17, 37-24.
BÉZIERS : Ferrères – Bianco, Audrin, Viazzo, Coro – (o) Gendre (Todeschini, 57e ), (m) Culinat
(Nicoud, 66e )–Sverzut (cap.), Caillet (Koffi, 57e ), Labat – Jeannard, Martin (Koïta, 40e )–
Rapetti (Ben Bouhout, 50e ), Gaona (Bonrepaux, 50e ), Battilana. Entraîneur : O. Saisset.
PAYS D’AIX : Cambres – Galtier (Berrabah, 50e ), Gallion, Gomez, Gautherie – (o) Wisniewski,
(m) Jordaan – Charlain (Mendy, 62e ), Prospero (Labat, 49e ), Beun – Daumas (Matiu, 49e ), Zedginidze
(cap.) – Rivier (Baquet, 63e ), Kutarachvili, Uuipa. Entr. : A. Vercruysse et H. Chaffardon.
Tournoi 2006 (2 e journée)
Galles - Écosse : 28-18
France - Irlande : 43-31
Italie - Angleterre : 16-31
1.
2.
3.
4.
5.
6.
DÉJÀ JOUÉS
RESTENT À JOUER
HIER
SAMEDI
CLASSEMENT
ANGLETERRE
Pts
4
J.
2
G.
2
N.
0
P.
0
P.p.
78
P.c.
29
Diff.
+ 49
France 2 2 1 0 1 59 51 + 8
Irlande 2 2 1 0 1 57 59 - 2
Écosse 2 2 1 0 1 38 44 - 6
Galles 2 2 1 0 1 41 65 - 24
0 2 0 0 2 32 57 - 25
1re jjournée
(samedi 4 et dimanche 5 février)
Irlande - Italie, 26-16 ; Angleterrre r - Galles, 47-13 ; Écosse - France, 20-16.
3e jjournée
(samedi 25 et dimanche 26 février)
France - Italie et Écosse - Angleterre,
le 25 ; Irlande - Galles, le 26.
4e jjournée
(samedi 11 et dimanche 12 mars) )
Galles - Italie et Irlande - Écosse, le 11 ; France - Angleterre, le 12.
5e journée (samedi 18 mars)
Italie - Écosse ; Galles - France ; Angleterre - Irlande.
GALLES - ÉCOSSE : 28-18
Contrat rempli
Malgré leur longue supériorité numérique, les Gallois ne se sont imposés qu’avec dix points d’écart.
GALLES - ÉCOSSE : 28-18 (14-6).
Millenium Stadium. Temps frais, toit fermé, bon terrain. 70 000 spectateurs
environ.Arbitre:M.Walsh(NZL).GALLES:4E,depénalité(6 e ),G.Thomas(33 e ,
62 e ), Sidoli (53 e ) ; 4 T, S. Jones. ÉCOSSE : 2 E, Southwell (78 e ), Paterson (80 e );
2 B, (18 e ,37 e ) Paterson, 1 T Paterson (80 e ). Carton rouge : ÉCOSSE. Murray
(22 e , brutalité). Carton jaune : GALLES. – Gough (22 e , jeu déloyal).
Évolution du score : 7-0, 7-3, 14-3,14-6 (mi-temps), 21-6, 28-6, 28-11,
28-18.
GALLES : G. Thomas (cap.) – M. Jones, Luscombe, Watkins (Robinson,
75 e ), S. Williams (Byrne, 70 e ) – (o) S. Jones, (m) Peel (Phillips, 70 e ) – M. Williams,
Owen, Charvis (Delve, 67 e )–Sidoli, Gough – A.R. Jones (Jenkins,
68 e ), R. Thomas (Davies, 77 e ), D. Jones. Entraîneur : M. Ruddock.
ÉCOSSE : Southwell – Paterson, MacDougall (Webster, 67 e ), Henderson,
Lamont – (o) Parks (Ross, 61 e ), (m) Blair (Cusiter, 61 e )–Hogg (Petrie, 67 e ),
Taylor, White (cap.) – Murray, Kellock (MacLeod, 67 e ) – Douglas, Lawson
(Ford, 55 e ), Kerr (Smith, 55 e ). Entraîneur : F. Hadden.
novembre : gagner tous les matches
à domicile avant la Coupe du monde.
Au-delà des résultats, cette pression
se manifeste à tous les étages. Les
interminables négociations entre
Ligue et fédération ont inévitablement
des conséquences sur la préparation
des joueurs. Samedi, après
coup, ils étaient plusieurs à rappeler
que les Irlandais avaient pu se préparer
athlétiquement lors d’un stage
spécifique en Pologne. Mais ce sont
les mêmes joueurs qui ont fait savoir
à Laporte qu’ils ne partageaient pas
son projet de priver les internationaux
des phases finales du Championnat.
Et que dire de l’idée avancée
dans la semaine par Christophe
Dominici, de réunir en permanence
et à tour de rôle, une vingtaine de
joueurs à Marcoussis en les libérant
le jeudi soir pourqu’ils aillent jouer le
samedi avec leur club ? Elletraduit la
crainte qu’ont les joueurs de ne pas
bénéficier de la préparation idéale.
LES GALLOIS n’ont battu hier
l’Écosse, pourtant réduite à quatorze
joueurs pendant près d’une heure,
qu’avec un avantage final de dix
points. Victime d’un plaquage à retardement
de son homologue gallois,
Gough, le deuxième-ligne écossais
Murray, tombé au sol, s’est retourné et
a asséné un coup de pied dans le visage
du plaqueur retardataire, qui lui a valu
une expulsion définitive dès la vingtdeuxième
minute. Cette décision arbitrale
a bien évidemment changé la face
du match. « Lemoment cléde ce match
a été l’infériorité numérique des Écossais,
reconnaissait Mike Ruddock,
l’entraîneur gallois. Mais cela n’a pas
VERTUS ET VICES
DE LA CONCURRENCE
Ce même Dominici estime que
« chacun défend son beefsteak »
dans l’optique d’une sélection au
Mondial. Les joueurs subiraient donc
la pression de l’éviction à la moindre
contre-performance individuelle et
un tel état d’esprit peut nuire à
l’engagement collectif. Le staff
s’était fixé une ligne pour ce Tournoi
: s’appuyer sur les jeunes vainqueurs
de novembre. La catastrophe
écossaise a tout remis en cause.
Immédiatement.
LE RAPPEL DES ANCIENS
Ibanez et Magne ont indéniablement
constitué des renforts de poids pour
l’équipe de France. Il serait toutefois
exagéré d’expliquer l’effondrement
des Bleus, à partir de la 50 e minute, par
la sortie du talonneur à la 47 e ,mêmesi
son charisme aurait sûrement été
appréciable dans la tourmente. En les
LE POINT
L’Angleterre,
seule invaincue
● LES ANGLAIS VERS LE GRAND CHELEM ? – Il n’en reste qu’une, et ce n’est
pas une surprise : seule l’Angleterre est encore en mesure de réaliser le Grand
Chelem dans ce Tournoi 2006. L’Écosse et l’Irlande, autres vainqueurs de la première
journée, ont chuté dès leur premier déplacement.
● LES ITALIENS CONFIRMENT LEURS PROGRÈS. – La performance du
week-end vient pourtant d’une autre vaincue. À une minute de la fin, les Azzurri
n’étaient menés que 24-16 par l’Angleterre, avant de s’incliner finalement 31-16.
Une semaine après leur belle performance en Irlande, ils confirment leurs progrès.
● NERVOSITÉ AUTOUR DES FRANÇAIS. – Le mystère concerne toujours
l’équipedeFrance, qui ne cessede souffler le chaud etle froid. Elledoit se méfier de
tout le monde, et en particulier d’elle-même, dans un climat de nervosité qui
n’était pas prévu à la veille de la compétition.
suffi pournousrendre lematchfacile. »
Dès la sixième minute, les Gallois
inscrivaient un essai de pénalité sanctionnant
un pack écossais sur le
reculoir après quatre mêlées consécutives
près de sa ligne. Menant 7-0, les
partenaires du « Toulousain » Gareth
Thomas assistaient alors à l’exclusion
de Murray, puis, se voyaient refuser
deux essais successifs, pour un pied en
touche de Shane Williams, et un enavant
de passe de Watkins.
Heureusement pour eux, leur capitaine
inscrivait à la demi-heure de jeu et suite
à un exploit personnel, le deuxième
essai de son équipe.
Face aux récents vainqueurs des Fran-
AGENDA
MERCREDI 15 FÉVRIER
■ TOURNOI DES SIX NATIONS. –
Annonce du groupe de joueurs sélectionnés
pour France-Italie (samedi
25 février, 15 heures).
VENDREDI 17 FÉVRIER
■ ANGLETERRE (15e journée). –
Leicester-Worcester ; Sale-Leeds.
■ LIGUE CELTIQUE (14e journée).
Neath-Swansea - Borders ;
Édimbourg-Ulster.
■ SUPER 14 (2e journée). – Otago
Highlanders (NZL) - Auckland Blues
(NZL) ; Golden Cats (AFS) - Waikato
Chiefs (NZL) ; Northern Bulls (AFS) -
ACT Brumbies (AUS).
SAMEDI 18 FÉVRIER
■ TOP 14 (17 e journée). – Perpignan-Castres
(15 h 10, en direct sur
Canal +) ; Brive-Biarritz (17 h 30, en
direct sur Canal + Sport) ; Montpellier-Bourgoin
; Toulon-Clermont ;
Pau-Bayonne ; Narbonne-Toulouse
(18 h 30).
■ PRO D 2 (20 e journée). – Colomiers
- Pays d’Aix ; La Rochelle -
Tarbes ; Auch-Tyrosse ; Béziers -
rappelant, comme il convoquera Betsen
et Castaignède, Laporte a modifié
son plan initial de laisser ces anciens
en réserve jusqu’à la tournée de
novembre, afin d’aguerrir de plus
jeunes postulants. À long terme, le
risque est de nuire à l’homogénéité du
groupe des trente sélectionnés pour le
Mondial.
ET MAINTENANT L’ITALIE
Cinq changements entre Écosse-
France et France-Irlande. À combien
s’attendre avant France-Italie, dans
deux semaines ? Le groupe sera communiqué
mercredi et il sera encore
composé de 28 à 30 joueurs. Les
annonces du groupe des 22 et du
quinze de départ seront faites 48
heures avant le match. On pourrait
assister aux rappels de Betsen et Castaignède,
voire de Skrela (satisfaisant
avec France A) mais sans doute pas à
celui de Jauzion, pas encore remis de
sa blessure au pied droit.
CHRISTIAN JAURENA
çais, qui ne baissèrent pas les armes et
persistèrent à développer un rugby de
passes et de mouvement, les Gallois
accusèrent du déchet mais inscrivirent
deux nouveaux essais, par Sidoli et
Gareth Thomas. Ce dernier signait là un
doublé personnel et surtout, son
trente-sixième essai en équipe
nationale,ce qui en fait le meilleur marqueur
de l’histoire du rugby gallois.
En toute fin de match, l’Écosse, menée
28-6, inscrivait deux essais par Southwell
et Paterson. « C’est un match que
l’on a joué avec les tripes, concluait
Franck Hadden, l’entraîneur écossais.
Même à la mi-temps, on s’est dit qu’on
pouvait encore gagner. » –H.I.
Mont-de-Marsan ; Albi-Oyonnax
(18 h 30).
■ ANGLETERRE (15e journée). –
Bath - London Irish ; Northampton -
Saracens.
■ LIGUE CELTIQUE (14e journée).
– Connacht-Llanelli ; Munster-
Glasgow ; Newport-Leinster.
■ SUPER 14 (2e journée). – Wellington
Hurricanes (NZL) - Western
Force (AUS) ; Queensland Reds (AUS) -
Canterbury Crusaders (NZL) ; Coastal
Sharks (AFS) - Free State Cheetahs
(AFS) ; Western Stormers (AFS) - New
South Wales Waratahs (AUS).
DIMANCHE 19 FÉVRIER
■ TOP 14 (17e journée). – Agen -
Stade Français (20 h 45, en direct sur
Canal +).
■ PRO D 2 (20e journée). – Dax-
Aurillac ; Racing-Métro 92 - Montauban
; Stade Bordelais - Lyon OU
(15 heures).
■ ANGLETERRE (15e journée). –
Bristol-Wasps ; Newcastle-Gloucester.
PAGE 18 LUNDI 13 FÉVRIER 2006