LD-DEF-PUB 6-aout18

Jeux de pouvoir
VIBES
De la télévision
à la politique, l’autre
« voie royale » ?
ANNE DELVAUX,
de la RTBF au cdH
« Je suis passée de
l’information à l’action »
sexy. Mais bon, ça fait partie du jeu et on vit avec ».
D’autant qu’avec ou sans presse, la bourgmestre de
Waterloo se démène pour faire aboutir ses projets.
FAIRE FACE AUX CRITIQUES
« J’ai eu un besoin de me rendre utile à la société,
j’avais besoin d’aller au-delà de l’information et de
passer dans l’action. En tant que bourgmestre, j’ai
eu la satisfaction de pouvoir avancer sur pas mal
de projets, notamment le schéma de réaménagement
du centre de Waterloo, que je défends bec et
ongles. Quand j’étais parlementaire, j’ai fait voter
la résolution sur l’interdiction du port des signes
convictionnels dans les institutions publiques,
qui me tenait particulièrement à cœur, et c’est
une victoire d’autant plus belle qu’on n’était pas
en majorité à l’époque ». Et tant pis si aujourd’hui,
chaque victoire s’accompagne de sa part de
critiques : « l’avantage d’être présentateur, c’est
que vous ne prenez pas de décisions et vous n’êtes
pas jugés pour ce que vous faites. En tant que
politique, il faut pouvoir vivre avec les critiques,
et ce n’est pas toujours simple ». Mais pas non
plus suffisant pour faire regretter son changement
de carrière à Florence Reuter. « La décision
n’a pas été facile à prendre, parce que je quittais
près de 15 ans de journalisme, mais je ne suis pas
quelqu’un qui a des regrets. Je regarde toujours
vers l’avant ».
Quelques semaines avant que Florence Reuter
n’annonce son départ de RTL-TVI, Anne Delvaux
l’avait devancée, quittant la RTBF pour s’engager
en politique au sein du cdH. Un pari gagnant, puisque la
Liégeoise est directement élue sénatrice en juin 2007, avant
de devenir députée européenne deux ans plus tard. Des
débuts prometteurs… pour un parcours qui n’a pas été sans
heurts : après avoir été « lynchée » de la liste européenne
en 2014 au profit de Claude Rolin, Anne Delvaux a été
mentionnée dans le cadre du scandale Publifin, et accusée
d’avoir touché plus de 22 000 euros, somme qu’elle affirme
être inexacte. Aujourd’hui retirée de la politique, elle offre
des services de coaching médiatique.
FRÉDÉRIC CAUDERLIER,
le journaliste devenu communicant
Pendant douze ans, Frédéric Cauderlier aura été
journaliste au sein de RTL-TVi, où il animait notamment
l’émission « Sans langue de bois », qui passait
l’actualité politique au crible. Un sujet qui l’a visiblement
passionné puisqu’en 2011, dans la foulée de l’arrivée
de Charles Michel à la tête du MR, il a choisi de devenir le
porte-arole du président de parti. Une transition qu’il a qualifiée
de « suite logique », même s’il avoue craindre qu’on
lui colle une étiquette politique jusqu’à la fin de ses jours.
MICHEL HENRION,
l’expert en communication politique
Chroniqueur abonné aux plateaux de RTL-TVI,
Michel Henrion a fait le trajet inverse, puisqu’avant
de devenir un spécialiste de la communication
politique, il a pris en charge la communication de Guy
Spitaels. Et il n’est pas tendre envers ceux qui franchissent
la frontière politico-médiatique, puisque selon lui, « devenir
militant, c’est le drame absolu pour un journaliste ».
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