2010-2 Tradition und Kultur - Schweizerischer Verband der ...

ALLOCUTION PRESIDEN-
TIELLE PRONONCEE LORS
DE L’ASSEMBLEE GENERALE
DE LA FEDERATION SUISSE
DES BOURGEOISIES ET
CORPORATIONS DU
4 JUIN 2010 A INTERLAKEN.
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L’ A S S E M B L E E G E N E R A L E A
I N T E R L A K E N
MESDAMES ET MESSIEURS,
Parfois, j’ai l’impression que la politique
de la Berne fédérale (Parlement,
exécutif et administration) se fait tou -
jours plus en marge de la majorité de
la population et qu'elle a dans un certain
sens perdu le fil avec la base de la
population. Il en va d’ailleurs exactement
de même au niveau cantonal.
Je ne peux sinon pas m’expliquer pour -
quoi il faudrait constamment bricoler
la législation sur les naturalisa tions.
En tout cas, si j’interprète correctement
les signes des temps, la récente
adoption de l’initiative sur les minarets
et la discussion en cours concernant
une initiative cantonale pour
l’interdiction de la burqa sont des
symptômes clairs d’un profond malaise
face à une poursuite de l’ouverture
de la société suisse, et ce que les
autorités continuent à faire ne peut
avoir dans la population que des effets
opposés à ce que souhaitent les
milieux favorables à l’ouverture au
monde, à savoir plutôt un durcissement
des normes existantes.
La FSBC se montre donc surprise que
sur la base d’une initiative parlementaire,
il soit envisagé dans le cadre de
la procédure de consultation actuellement
en cours au sujet de la révision
totale de la Loi sur la nationalité
de procéder à brève échéance à une
modification de la disposition légale
de 1952 sur la naturalisation facilité
des étrangers de la troisième génération.
Cette demande ne se distingue
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somme toute pas vraiment du projet
qui a échoué en 2004; le ius soli» se
borne à être atténué par un formulaire
destiné à s’assurer que le ressortissant
étranger ne devienne pas auto -
matiquement citoyen suisse, et même
le cas échéant contre sa volonté, ce qui
va profondément à l’encontre de la
volonté populaire telle qu’elle a été
exprimée il y a relativement peu de
temps. A mon avis, la possibilité que ce
projet ainsi modifié soit accepté dans
le climat politique actuel est faible, et
ce même s’il fallait y être favorable,
ce qui n’est pas sans faire débat au
sein de la FSBC. Il n’est pas ailleurs par
acceptable que l’on recoure à la «tactique
du salami» afin de s’attaquer
dans un premier temps à une partie
du problème parce que l’on redoute
que l’ensemble du projet ne puisse
être accepté. Un automatisme basé
sur un formulaire ferait injustement
naître le soupçon à l’encontre des autorités
de naturalisation: on ne leur
ferait ouvertement pas confiance pour
naturaliser sans problème un étranger
parfaitement intégré de la troisième
génération.
En tous les cas, la FSBC prend sa tâche
toujours particulièrement au sérieux
lorsqu’il s’agit de prendre position
sur des projets qui touchent au droit
de cité, parce que ceux-ci touchent
directement comme indirectement à
ce qui fait l’essence même de toutes
les bourgeoisies et les corporations. A
cet égard, la FSBC a toujours tenu pour