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unisono - Schweizer Blasmusikverband

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Interview de Philip Sparke<br />

«Je n’écris pas une musique à message, mais<br />

pour donner du plaisir»<br />

Philip Sparke<br />

C’est probablement l’un des compositeurs<br />

contemporains pour vents les plus fameux. En<br />

particulier dans le monde des brass bands.<br />

Philip Sparkes était récemment en Suisse: il<br />

avait été engagé comme président du jury par<br />

les organisateurs du Championnat valaisan de<br />

solistes juniors et quatuors (CVSJQ). L’occasion<br />

de le soumettre à l’interview.<br />

Les avantages de l’indépendance<br />

Depuis près de deux ans, Philip Sparke<br />

s’est mis à son compte. En mai 2000, après 17<br />

années de bons et loyaux services, il a quitté<br />

Studio Music, où il avait des responsabilités<br />

d’éditeur musical et de producteur de<br />

disques, pour lancer sa propre maison d’édition.<br />

Anglo Music Press publie désormais les<br />

œuvres de son propriétaire et collabore avec<br />

de Haske pour sa diffusion internationale.<br />

Pour Philip Sparke, le principal avantage<br />

de son nouveau statut tient à la possibilité<br />

accrue d’écrire des pièces pour les divisions<br />

inférieures. «Ce sont des morceaux plus<br />

simples, qui me permettent d’utiliser différentes<br />

techniques. Je puis être beaucoup plus<br />

flexible. Auparavant, lorsque j’étais employé<br />

à temps plein, je devais souvent composer le<br />

soir ou le week-end», explique Philip Sparke.<br />

Un tel engouement pour les catégories<br />

inférieures ne serait-il pas induit par des soucis<br />

commerciaux? On sait en effet qu’il y a<br />

beaucoup plus de formations de ce niveau<br />

que de brass bands d’excellence. «Economiquement,<br />

ma situation n’a pas beaucoup<br />

changé. Il n’y a guère de différence. Ceci dit, il<br />

est vrai qu’il est plus rentable d’écrire pour<br />

les classes inférieures», concède le compositeur.<br />

Qui explique aussi profiter de son indépendance<br />

nouvelle pour voyager. En particulier<br />

aux Etats-Unis.<br />

Du souci pour les brass bands<br />

anglais<br />

Même s’il compose également – voire de<br />

plus en plus – pour harmonie, Philip Sparke<br />

s’est fait d’abord une réputation dans le<br />

monde des brass bands. A ce propos, il<br />

remarque avec plaisir que les ensembles ne<br />

cessent de s’améliorer. Mais, s’inquiètet-il,<br />

malheureusement, leurs auditoires n’en<br />

deviennent pas plus grands. «C’est d’ailleurs<br />

souvent le cas lorsque vous vous spécialisez<br />

et devenez plus pointu dans un domaine»,<br />

analyse le musicien, qui regrette qu’on<br />

n’entende plus de bands pour des concerts<br />

en plein air dans les parcs.<br />

Alors que sa réputation tient beaucoup<br />

aux nombreux morceaux de concours écrits,<br />

Un catalogue à couper le<br />

souffle<br />

Philip Sparke vient de fêter son demisiècle.<br />

Il est en effet né en 1951 à Londres.<br />

Il fait ses études musicales (trompette et<br />

piano) au Royal College of Music (RCM) de<br />

sa ville natale. Ce n’est toutefois qu’à partir<br />

du milieu des années 1980 que sa réputation<br />

va grandir. A titre d’exemple, l’ouvrage<br />

«Brass Bands in the 20th Century» de Violet<br />

et Geoffrey Brand, paru en 1979, ne le<br />

cite jamais, sauf dans un index à la fin du<br />

livre, qui répertorie la musique contemporaine.<br />

Le nom de Sparke y apparaît là pour<br />

«Concert Prelude».<br />

Sparke a accompli ses premiers pas<br />

dans la composition pour vent alors qu’il<br />

était encore au conservatoire. Il était<br />

membre de l’harmonie du RCM et y avait<br />

fondé un brass band avec d’autres étudiants.<br />

Ses premiers opus furent justement<br />

«Concert Prelude» pour brass band et<br />

«Gaudium» pour wind band. Ensuite, les<br />

commandes se sont rapidement enchaînées:<br />

«The Prizewinners» pour la 1 re catégorie<br />

du National britannique et surtout<br />

«Aotearao» pour la 100 e édition du championnat<br />

néo-zélandais des brass bands.<br />

Un formidable répertoire<br />

Dès lors, le succès ne va plus connaître<br />

de limites. Il va remporter trois fois le<br />

concours de nouvelle composition de l’UER<br />

pour formation de vents avec «Slipstream»,<br />

«Skyrider» et «Orient Express». En 1996,<br />

l’US Air Force Band lui passait commande<br />

et enregistrait «Dance Movements», qui valut<br />

à Sparke l’année suivante le prestigieux<br />

Prix Sudler. La porte vers le monde des<br />

harmonies (ou concert bands) lui avait été<br />

ouverte par une commande («Celebration»)<br />

et par des enregistrements avec la<br />

fameuse formation japonaise du Tokyo<br />

Kosei Wind Orchestra.<br />

A preuve aussi, la liste des morceaux<br />

libres de l’ASM répertorie: «Harmony Music»,<br />

«The year of the dragon», «A London<br />

overture», «The land with the long white<br />

Revue des musiques<br />

Philip Sparke veut prendre de la distance par<br />

rapport à cette activité. «Actuellement, je n’ai<br />

pas de commande en cours et je réfléchirai<br />

beaucoup avant de réécrire une test piece<br />

pour la classe excellence», avouet-il.<br />

La raison de ces<br />

hésita-<br />

cloud, Aotearoa», «Partita» et «Variations on<br />

an enigma» en exellence; «Orient Express»,<br />

«Fanfare, romance & finale», «Triptych for<br />

brass band», «A celtic suite», «A malvern<br />

suite», «A swiss festival overture», «Music<br />

for a festival», «Endeavour», «Jubilee overture»,<br />

«The prizewinners», «Theatre music»,<br />

«Diversions», «Hannover festival», «Music<br />

for Arosa» et «Sinfonietta n° 3» en 1 re catégorie.<br />

Des liens avec la Suisse<br />

Par contre, les partitions sont plus rares<br />

dans les catégories inférieures: «A Tameside<br />

overture» et «To a new dawn», qui vient<br />

d’être classé en 2 e catégorie, mais aucune<br />

œuvre en 3 e ou 4 e classe. Parmi les autres<br />

compositions de Sparke, il faut indiscutablement<br />

encore mentionner «Pantomime»<br />

pour euphonium, «Masquerade» pour alto<br />

et son «Concerto for cornet». Au total, le<br />

catalogue de Philip Sparke affiche une centaine<br />

d’opus pour brass bands et plus de<br />

60 pour wind bands (il y a bien évidemment<br />

des recoupements entre les deux<br />

types d’instrumentations).<br />

Comme compositeur, Philip Sparke a<br />

plusieurs liens avec la Suisse: «A swiss festival<br />

overture» avait été commandée par<br />

l’Association cantonale des musiques bernoises<br />

pour la Cantonale de Langenthal en<br />

1989, tandis que «Music for Arosa» dénote<br />

d’une évidente réminiscence grisonne. Tout<br />

récemment, Philip Sparke a composé sa<br />

«Sinfonietta n° 3», sous-titrée «Rheinfelden<br />

Sketches» pour la Stadtmusik de la cité argovienne.<br />

La création mondiale a eu lieu il<br />

y a un peu plus d’une année, le<br />

24 mars 2001. Enfin, «Jubilee Prelude» fut<br />

l’objet d’une commande de la Concordia<br />

de Vétroz pour marquer, en 1993, les 20<br />

ans de direction de son chef, Géo-Pierre<br />

Moren. (jrf)<br />

UNISONO 8 •2002 17

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