Denaris - Administration
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Hans-Rudolf Merz<br />
(PRD) dirige le Département<br />
fédéral<br />
des finances depuis<br />
janvier 2004.<br />
Stratégie visant à promouvoir et maintenir une place financière suisse performante<br />
Garantir la qualité et la rép<br />
■ Roswitha Thurnheer et Monika Margreiter, appunto communications, Glattbrugg<br />
Compétitivité, intégrité et efficacité: comment satisfaire aux exigences<br />
émises au sujet de la place financière suisse? Comment<br />
garantir sa performance? Quel est le bon dosage de réglementation?<br />
«denaris» interviewa le Conseiller fédéral Hans-Rudolf<br />
Merz à propos de sa stratégie pour préserver et accroître l’attrait<br />
de notre place financière.<br />
Monsieur le Conseiller<br />
fédéral, la question de la<br />
réglementation de la<br />
place financière semble<br />
être déterminante pour<br />
la compétitivité, tant au<br />
niveau national qu’international.<br />
Quelle est la<br />
situation actuelle de la<br />
Suisse dans ce domaine?<br />
Pour assurer le succès<br />
de notre place financière,<br />
une réglementation efficace<br />
des marchés est indispensable.<br />
En raison de la<br />
rapidité avec laquelle les<br />
opérations financières évoluent,<br />
nous sommes<br />
contraints d’adapter en<br />
permanence le cadre juridique<br />
dans lequel ce secteur évolue.<br />
Toutefois, la réglementation doit non<br />
pas suivre sa propre dynamique,<br />
mais apporter des améliorations<br />
concrètes. Car elle s’est déjà fortement<br />
densifiée. Il faut donc veiller à<br />
ce qu’elle reste<br />
proportionnée et<br />
économiquement<br />
supportable.<br />
La place financière<br />
suisse fait face<br />
à une concurrenceinternationale<br />
sans merci. Dans<br />
ce contexte, chaque pays se positionne<br />
en fonction des avantages de<br />
sa réglementation. Pour le Conseil fédéral,<br />
renforcer le cadre légal du secteur<br />
financier revêt une importance<br />
prioritaire. Une protection efficace de<br />
10<br />
«La réglementation doit<br />
non pas suivre sa propre<br />
dynamique, mais<br />
apporter des améliorations<br />
concrètes.»<br />
la confidentialité fait également partie<br />
des conditions-cadres.<br />
Les lignes directrices régissant la<br />
politique à l’égard de la place financière<br />
prescrivent comme objectifs<br />
supérieurs la compétitivité,<br />
l’intégrité, l’efficacité et la stabilité<br />
de la place financière suisse.<br />
Quelles sont les prochaines<br />
étapes prévues en vue d’atteindre<br />
ces objectifs?<br />
À l’instar des lignes directrices, le<br />
cadre légal doit être axé sur le long<br />
terme. En ce qui concerne la réglementation<br />
des marchés financiers, les<br />
prochaines étapes à franchir sont déjà<br />
fixées. Les projets de loi sur les placements<br />
collectifs de capitaux et de<br />
loi sur les effets comptables ont pour<br />
objectifs d’améliorer la compétitivité<br />
et d’assurer le bon fonctionnement<br />
de notre place financière. Le renforcement<br />
de la gestion des risques dans<br />
le secteur bancaire par le biais de<br />
l’introduction des normes de Bâle II<br />
vise ces mêmes objectifs.<br />
À moyen terme,<br />
les différentes<br />
autorités de contrôle<br />
qui existent actuellement<br />
seront<br />
réunies en une seule,<br />
la FINMA. Ce regroupements’impose,<br />
que les banques et les assurances<br />
soient liées à des organismes<br />
communs ou séparés. La bancassurance<br />
reste un sujet d’actualité. Les<br />
services de bancassurance sont proposés<br />
avant tout dans les domaines<br />
du développement de produits et de<br />
la gestion des risques. Enfin, l’intégration,<br />
dans notre législation, des recommandations<br />
du GAFI en matière<br />
de lutte contre le blanchiment d’argent<br />
vise à préserver l’intégrité de<br />
notre place financière.<br />
Dans le dossier de portée internationale<br />
que constitue la réglementation<br />
des marchés financiers,<br />
la Suisse, contrainte de<br />
s’adapter, mais soucieuse de préserver<br />
son autonomie, se livre à<br />
un véritable exercice d’équilibrisme<br />
…<br />
Disons d’emblée que le rythme<br />
des travaux et le contenu du dossier<br />
ne dépendent pas uniquement des<br />
autorités suisses. Étant fortement liée<br />
aux places financières internationales,<br />
la Suisse est inévitablement<br />
confrontée aux développements des<br />
réglementations appliquées dans ses<br />
principaux pays partenaires. L’objectif<br />
visé est d’assurer au mieux l’accès<br />
des entreprises suisses aux marchés<br />
étrangers. Mais pour garantir cet accès,<br />
il ne suffit pas de disposer d’une<br />
législation comparable à celle<br />
d’autres pays, ni même d’intégrer<br />
dans le droit suisse des normes appliquées<br />
à l’étranger. Je constate avec<br />
inquiétude que nos voisins allemands<br />
manifestent des tendances<br />
protectionnistes face aux soumissionnaires<br />
helvétiques.<br />
Mais la Suisse peut aussi tirer parti<br />
des avantages qu’offrent les différences<br />
de réglementation. C’est le cas<br />
notamment par rapport au droit communautaire<br />
relatif au marché intérieur<br />
de l’UE. De trop fortes différences<br />
de réglementation me semblent<br />
toutefois peu propices à notre<br />
compétitivité dans le cas d’activités financières<br />
transfrontières intenses.<br />
C’est pourquoi le projet de loi sur les<br />
placements collectifs de capitaux a<br />
été élaboré d’emblée en conformité<br />
avec le droit de l’UE.