2011_jahresbericht
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Avant-propos<br />
du président<br />
Walter Schmid<br />
nous faisons partie des marchés financiers :<br />
avec nos caisses de pension, nos emprunts<br />
d’Etat et nos placements supposés être sûrs.<br />
Mais en politique sociale, il s’agit de bien plus<br />
que de la seule confiance dans les marchés<br />
financiers. Il s’agit de la société dans son ensemble.<br />
Il s’agit de savoir si, par exemple,<br />
celle-ci a encore confiance dans les œuvres<br />
sociales ou si elle croit encore en l’Etat en tant<br />
que communauté solidaire.<br />
L’année passée a été marquée par l’inquiétante<br />
crise des marchés financiers et de l’euro.<br />
Si celle-ci n’a pas encore provoqué de récession,<br />
le chômage a néanmoins augmenté à fin<br />
<strong>2011</strong>. Le nombre de cas au bénéfice de l’aide<br />
sociale n’a pas progressé, mais il n’est pas en<br />
régression non plus. Serait-il possible qu’avec<br />
la crise de l’endettement, nous n’ayons vu que<br />
la pointe de l’iceberg vers lequel nous nous<br />
dirigeons ? Ce qui est évident, c’est que l’énorme<br />
surendettement des Etats aura des conséquences<br />
graves sur le plan de la politique sociale,<br />
surtout si on ne réussit pas à remettre<br />
l’économie dans la voie de la croissance. Mais<br />
une politique rigoureuse d’austérité et la relance<br />
de l’économie semblent se contredire.<br />
Les expériences récentes font entrevoir que<br />
des finances publiques saines et des œuvres<br />
sociales financées de manière durable sont<br />
davantage qu’un simple programme de la politique<br />
bourgeoise. On a souvent proclamé<br />
qu’il fallait éviter d’accabler les générations<br />
futures de dettes. Or, nous constatons aujourd’hui<br />
que les marchés financiers n’attend<br />
ent pas les générations futures, mais qu’ils<br />
ont perdu depuis longtemps la confiance dans<br />
les Etats surendettés. D’ailleurs, nous aussi,<br />
L’aide sociale fournit une modeste contribution<br />
au maintien et au renforcement de cette<br />
confiance. Elle assure l’existence de plus de<br />
200’000 personnes dans ce pays, leur garantissant<br />
ainsi une vie dans la dignité. Elle<br />
s’engage contre la discrimination et la mar -<br />
ginalisation de ces personnes. Les professionnels<br />
de l’aide sociale font l’expérience<br />
que les processus de désintégration se déroulent<br />
sur de longues périodes et qu’ils sont souvent<br />
marqués par une alternance de phases<br />
de maladie, de chômage et de crises sociales.<br />
Ces processus ne sont pas linéaires et ils ne<br />
respectent pas les lignes de démarcation définies<br />
par le droit des assurances sociales et<br />
l’administration. Au cours de l’exercice sous<br />
revue, la CSIAS s’est intéressée, entre autres,<br />
à la situation des personnes souffrant de maladies<br />
psychiques dans l’aide sociale, aux<br />
liens entre pauvreté et migration, aux effets<br />
de la révision de la loi sur l’assurance chômage<br />
que le peuple a approuvée, aux évolutions des<br />
systèmes d’assurances sociales et à la Collaboration<br />
interinstitutionnelle. Nous avons<br />
également analysé la situation des jeunes<br />
menacés de pauvreté et n’ayant qu’un faible<br />
niveau de formation, qu’il faudra soutenir<br />
plutôt par des bourses d’études que par l’aide<br />
sociale. Fait particulièrement réjouissant :<br />
l’adaptation du forfait pour l’entretien au renchérissement,<br />
décidée en 2010, a été mise en<br />
place dans pratiquement l’ensemble des cantons.<br />
Cela montre que les recommandations<br />
de la CSIAS relatives au calcul de l’aide sociale<br />
bénéficient d’une large acceptation.<br />
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