le» spécialiste des vents - Schweizer Blasmusikverband

22 unisono 23/24-2009
compositeur extrêmement doué, Philip Wilby
est né en novembre 1949 à Ponterfract dans le
sud du Yorkshire. Parmi ses professeurs, il
compte des personnalités telles que Wilfred
Heaton («Contest Music») ou encore Herbert
Howells («Pagentry»). Il a débuté sa carrière
musicale comme violoniste professionnel à
Covent Garden, puis au City of Birmingham
Symphony Orchestra, avant d’être invité
(1972) par Alexander Goehr à enseigner à
l’Université de Leeds. Il y restera comme
professeur principal de composition jusqu’à sa
retraite, à la fi n de l’année passée.
Reconstitution de Mozart
Son catalogue de compositions est extrêmement
varié. Avec une bonne dose de pièces
pour instruments à vent. Cette prédilection va
d’ailleurs l’amener à donner un cours annuel
au campus de Fresno à l’Université de Californie.
Sa musique religieuse est fréquemment
interprétée et il tisse des liens durables avec le
chœur de la cathédrale Saint Paul à Londres.
Philip Wilby.
Le magazine suisse de musique pour vents
Philip Wilby, un alerte retraité,
à la créativité débordante
L’un des compositeurs les plus intéressants du monde des vents, Philip Wilby, vient de passer
le cap des 60 es détonants. Venu à la musique pour brass bands il y a vingt ans seulement, il a illuminé
le genre d’une série d’œuvres plus remarquables les unes que les autres. jean-raphaël fontannaz
Outre une œuvre pour orchestre, «The
Wings of Morning» (1988), dédiée à
l’Orchestre de St John’s Smith Square et
enregistrée par la BBC, Philip Wilby a aussi
travaillé, encouragé par le milieu érudit de
l’Université de Leeds, à la reconstitution
d’œuvres inachevées de Mozart. Un
documentaire de la télévision Channel 4 a
suivi ce travail, qui a été enregistré en 1988
par l’Academy of St Martin in the Fields
(sous la direction de Neville Marriner).
A l’initiative de Roy Newsome
Son point de départ dans la composition
pour brass band a été constitué par «The
New Jerusalem» (1989), une commande du
Brass band national des jeunes anglais, à
l’initiative de Roy Newsome. Depuis cette
pièce, Philip Wilby a toujours innové tant
par la diffi culté que par l’originalité de ses
œuvres. A preuve, des pages telles que
«Paganini Variations», «Masquerade»,
«Revelation», «Dove Descending» ou
Des solos impressionnants
La première
page de «Flight».
Pour instrument
soliste, ce sont
indiscutablement
«Flight», écrit pour
bugle et commandé
par Grimethorpe en
1991 ainsi que le
«Concerto pour
euphonium» (1996),
qui ressortent du
lot. On doit pourtant
aussi à Philip Wilby
«White-knuckle Ride» pour trombone (1992)
et un «Percussion Concerto», publié l’année
suivante. Sans oublier une pièce pour tuba et
brass band «Cyrano».
«Vienna Nights», toutes cinq composées ou
sélectionnées pour le British Open (1991,
1993, 1995, 1999 et 2006).
Parmi ses compositions marquantes, on
peut encore citer «Jazz», écrit pour les All
England Masters de 1997 et inspiré par les
danses symphoniques de Bernstein. En
2005, il a composé «Music for the Moving
Image» comme imposé des World
Championships de Kerkrade. La même
année, «Dance Variations: Northern Lights»,
un ballet commandé par Nicholas Childs
dans le cadre des manifestations marquant
le 150 e anniversaire de la Black Dyke.
Déjà à la retraite
Comme le compositeur le reconnaît luimême,
il peine à ne pas exploiter l’entier
des possibilités d’un brass band. C’est sans
doute pourquoi ses œuvres pour les sections
inférieu-res sont plus rares. Mais elles
existent. A titre de confi rmation: «Partita for
Band (Postcards from Home)», «A Little
Light Music» et «The Seasons».
Après avoir enseigné 36 ans à l’Université
de Leeds, Philip Wilby peut profi ter
d’une retraite académique dont il jouit à
Bristol, au sud-ouest de l’Angleterre, en
bord de mer et en face de Cardiff. ■