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TH`ESE Docteur de l'Université Paris-Dauphine Morgan HERVÉ ...

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cultés àavoirrecoursàunmodèle d’options réelles. Nous explorons ensuite<br />

l’impact <strong>de</strong> scénarios <strong>de</strong> prix pour les quotas sur les portefeuilles<br />

d’investissement en capacité <strong>de</strong>productionélectrique. Nous montrons que :<br />

(1) le SCEQE a un rôle mo<strong>de</strong>ste mais central dans la réallocation <strong>de</strong>s portefeuilles<br />

d’investissement en capacité <strong>de</strong>productionélectrique; (2) toute indication<br />

sur la tendance <strong>de</strong> prix <strong>de</strong> long terme du carbone est particulièrement<br />

utile pour débloquer les investissements en capacité <strong>de</strong>production;(3)certains<br />

amen<strong>de</strong>ments ou éléments du marché européen <strong>de</strong> quotas, bien que<br />

largement débattus (mécanismes <strong>de</strong> soutien aux prix et réserve pour les nouveaux<br />

entrants notamment), n’ont qu’un effet faible voire négligeable sur les<br />

décisions d’investissement; (4) les anticipations <strong>de</strong> prix pour le carbone influencent<br />

les décisions liées aux portefeuilles d’investissement en capacité <strong>de</strong><br />

production, retards et annulations <strong>de</strong> projets; (5) si le SCEQE joue un rôle<br />

central, c’est la combinaison <strong>de</strong> politiques <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> gaz àeffet <strong>de</strong><br />

serre et autres politiques publiques qui compte le plus.<br />

Les décisions d’investissement s’appuient sur différentes métho<strong>de</strong>s et critères<br />

d’ai<strong>de</strong> à la décision. La métho<strong>de</strong> la plus utilisée par les professionnels<br />

est celle <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> trésorerie actualisés (discounted cash flows ou DCF<br />

en anglais). La valeur <strong>de</strong>s flux futurs <strong>de</strong> trésorerie est convertie en euros<br />

d’aujourd’hui. La somme <strong>de</strong>s coûts d’investissement et <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> trésorerie<br />

actualisés donne la valeur actuarielle nette (VAN ou net present value -<br />

NPV). Si la VAN est positive, l’investissement sera rentable. Cependant,<br />

la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> trésorerie actualisés dans sa version classique souffre<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux inconvénients : son manque <strong>de</strong> prise en compte <strong>de</strong> la flexibilité<br />

et son manque <strong>de</strong> prise en compte <strong>de</strong> l’incertitu<strong>de</strong>. La littérature sur les<br />

métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> décision d’investissement et sur les critères d’ai<strong>de</strong> àladécision<br />

avuapparaître plusieurs alternatives ou compléments aux métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> flux<br />

<strong>de</strong> trésorerie actualisés. Les taux d’actualisation peuvent être ajustés pour<br />

prendre au mieux en compte le risque lié àl’investissement. L’utilisation<br />

<strong>de</strong> scénarios permet <strong>de</strong> prendre en compte davantage d’incertitu<strong>de</strong> dans les<br />

projections <strong>de</strong> flux <strong>de</strong> trésorerie futurs. Les tests <strong>de</strong> sensibilité permettent<br />

d’i<strong>de</strong>ntifier les éléments déterminants pour la VAN. Le recours à<strong>de</strong>s<br />

simulations (notamment <strong>de</strong> Monte Carlo) permet <strong>de</strong> prendre en compte<br />

l’incertitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> manière plus élaborée qu’avec les scénarios. L’ajout d’une<br />

contrainte budgétaire permet d’envisager les choix d’investissement dans<br />

un contexte <strong>de</strong> multiples opportunités d’investissement. Enfin, l’utilisation<br />

d’arbres <strong>de</strong> décisions permet <strong>de</strong> valoriser la flexibilité <strong>de</strong>sinvestisseursdans<br />

les choix d’investissement et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s centrales.<br />

En réponse aux limitations <strong>de</strong>s approches traditionnelles <strong>de</strong> valorisation<br />

<strong>de</strong>s investissements, la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s options réelles (Dixit et Pindyck, 1994<br />

et Trigeorgis, 1996) essaie <strong>de</strong> capturer davantage <strong>de</strong> sources <strong>de</strong> valeur et<br />

d’incertitu<strong>de</strong>. Au départ ancrées dans les méthodologies <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s<br />

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