NIELSEN THE SYMPHONIES - eClassical
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Carl Nielsen commença sa Symphonie no 5 en octobre 1920 et le premier<br />
des deux mouvements fut terminé vers le 1 er mars 1921. Peu après cependant,<br />
Nielsen dut mettre la symphonie de côté pour se concentrer sur une commande<br />
d’œuvre pour chœur qui devint Le Printemps sur l’île de Fionie. Ce n’est qu’au<br />
début de novembre, quand il se rendit à Gothembourg pour diriger neuf con -<br />
certs entre le 13 novembre et le 11 décembre, qu’il put se concentrer sur sa<br />
symphonie : « J’aurai du temps pour ma symphonie entre les concerts et je n’ai<br />
pas une seule invitation à dîner… C’est la tâche la plus difficile que j’aie entre -<br />
prise jusqu’ici et elle avance assez lentement. »<br />
La nouvelle symphonie n’était pas dotée d’un sous-titre comme les trois pré -<br />
cédentes mais, dans sa partition au crayon, Nielsen avait écrit « Forces sombres<br />
au repos / Forces éveillées ». Dans une entrevue publiée dans le journal Politiken<br />
le jour de la création, Nielsen expliqua pourquoi il a choisi une forme non-con -<br />
ventionnelle pour la symphonie et le sous-titre mentionné ci-haut : « Ma pre -<br />
mière symphonie était aussi sans nom. Puis vinrent ‹ Les quatre tempéraments ›,<br />
‹ Espansiva › et ‹ L’inextinguible ›, qui ne sont que des noms différents pour la<br />
seule chose que la musique peut en fait exprimer : les forces au repos en oppo si -<br />
tion à celles qui sont actives… Cette fois, j’ai divisé la symphonie en deux<br />
grandes parties dont la première commence lentement et dans le calme tandis<br />
que l’autre est plus active. »<br />
Les critiques furent entièrement positives et Nielsen semble avoir été très heu -<br />
reux de l’exécution. Le 8 mars de la même année, il donna une seconde exé cution<br />
de la symphonie à Gothembourg et, le 1 er décembre, il la dirigea encore, cette fois<br />
au Beethoven saal à Berlin avec l’Orchestre Philharmonique de Ber lin. La sym -<br />
pho nie fit aussi partie du programme d’un concert à Paris en octobre 1926, con -<br />
cert auquel Ravel assista. On ne peut que s’interroger si c’est la sym pho nie qui lui<br />
a fourni l’inspiration pour le rôle dominant de la caisse claire dans son Boléro.<br />
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