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Thèse d'Habilitation à Diriger les Recherches Université Pierre et ...

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Chapitre 3<br />

Dynamique des fronts de<br />

solidification d’alliages dilués en<br />

géométrie 2D<br />

3.1 Introduction<br />

Les fronts cellulaires <strong>et</strong> dendritiques (Fig. 3.1) sont des structures stationnaires<br />

périodiques (de période λ : espacement inter-cellulaire ou dendritique) caractéristiques<br />

de la solidification directionnelle d’alliages dilués non-fac<strong>et</strong>tés au-dessus du<br />

seuil cellulaire V c [9, 10, 11, 3, 80, 81]. La forme de la microstructure restabilisée<br />

est très non-linéaire, donc difficile à prévoir, même très peu au-dessus du seuil. En<br />

pratique, λ reste assez proche d’une quantité (mode dangereux) déterminée par une<br />

compétition entre la diffusion <strong>et</strong> <strong>les</strong> forces capillaires, mais peut varier en fonction<br />

des conditions aux limites <strong>et</strong> de l’histoire de l’expérience. Ces structures subissent<br />

différents types de transformation morphologique en fonction des caractéristiques<br />

de l’alliage <strong>et</strong> des paramètres de contrôle, dont la transition, lorsqu’on augmente V ,<br />

des cellu<strong>les</strong> "peu profondes" vers <strong>les</strong> dendrites. Les couplages diffusifs, forts dans<br />

<strong>les</strong> fronts cellulaires (λ < l d ) [93, 94], s’affaiblissent dans <strong>les</strong> fronts dendritiques<br />

(V >> V c ; λ > l d ). La forme des "doigts" n’est alors plus déterminée par <strong>les</strong> interactions<br />

entre voisines, mais par des eff<strong>et</strong>s non-linéaires à la pointe (échelle locale).<br />

Le fait remarquable, établi dans <strong>les</strong> années 1980, est que la forme dendritique doit<br />

son existence <strong>et</strong> sa stabilité à un p<strong>et</strong>it paramètre, l’anisotropie interfaciale.<br />

La croissance dendritique a fait l’obj<strong>et</strong> d’un nombre important d’études expérimenta<strong>les</strong><br />

(voir, par exemple, [66, 95, 96, 97, 98]), théoriques [99, 100, 101, 102,<br />

103, 104, 105, 106] <strong>et</strong> numériques [107, 24, 108, 109] en croissance libre (croissance<br />

d’un monocristal isolé dans le liquide uniformément sous-refroidi). La dendrite libre<br />

est une forme de croissance stationnaire en pointe (ou "aiguille") de profil approximativement<br />

parabolique affectée d’un branchement latéral. Sauf cas particulier, ce<br />

branchement s’amplifie "sur place", à l’arrière de la pointe, sans perturber son avancée<br />

(instabilité convective). Dans la plupart des matériaux formant des cristaux de<br />

symétrie élevée, <strong>les</strong> dendrites libres croissent le long d’un axe cristallographique de<br />

haute symétrie. La théorie montre qu’on ne peut trouver de solution dendritique stationnaire<br />

–très proche du cristal aiguille trouvé dans l’approximation de croissance<br />

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