02.09.2015 Views

Thèse d'Habilitation à Diriger les Recherches Université Pierre et ...

Thèse d'Habilitation à Diriger les Recherches Université Pierre et ...

Thèse d'Habilitation à Diriger les Recherches Université Pierre et ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

(Fig. 3.5), on sait que l’orientation du cristal est très proche de (111) (l’axe [111] est<br />

d’ordre trois). Quand deux fac<strong>et</strong>tes forment un angle d’environ 45 o avec l’axe z, <strong>et</strong><br />

que l’intersection d’une troisième avec <strong>les</strong> plaques de verre est (presque) parallèle à<br />

x, alors on sait que l’orientation est proche de l’orientation dite "dégénérée" (plan<br />

[001], z parallèle à [110], <strong>les</strong> axes [100] <strong>et</strong> [010] placés symétriquement de part <strong>et</strong><br />

d’autre de z). Nous avons effectué nos observations dans des échantillons orientés de<br />

c<strong>et</strong>te manière aussi près que possible de ces orientations particulières.<br />

3.2.2 Anisotropie interfaciale<br />

Pour un système anisotrope, la tension de surface est une fonction de la normale<br />

unitaire à l’interface ˆn : γ ≡ γ(ˆn). L’équation 2.4 (sans cinétique) doit être écrite en<br />

incluant non pas la tension, mais la raideur de surface, ce qui donne (en 3D) :<br />

T i − T 0 = m(C i − C 0 ) +<br />

2∑<br />

a ɛj κ j , (3.1)<br />

où l’indice j = 1, 2 se rapporte aux deux directions principa<strong>les</strong> ι j de courbure de<br />

l’interface, κ j désigne <strong>les</strong> deux courbures principa<strong>les</strong>, <strong>et</strong> :<br />

[<br />

]<br />

a ɛj = T f /L γ(ˆn) + ∂θ 2 j<br />

γ(ˆn) , (3.2)<br />

où ∂θ 2 j<br />

désigne la dérivée partielle seconde de γ(ˆn) par rapport aux ang<strong>les</strong> mesurés<br />

dans <strong>les</strong> plans (ˆnι j ).<br />

La tension de surface respectant la symétrie du cristal peut être développée sur<br />

une base de fonctions angulaires de même symétrie. Dans des cristaux de symétrie<br />

cubique complète, <strong>les</strong> opérations de symétrie ont pour eff<strong>et</strong> de permuter <strong>et</strong>(ou) de<br />

changer le signe des composantes (n 1 , n 2 , n 3 ) de ˆn sur <strong>les</strong> axes du cube. Toute combinaison<br />

des n 2 i invariante par rapport aux permutations est "cubique" (respecte<br />

la symétrie du cristal cubique). Une base de tel<strong>les</strong> combinaisons rangées par ordre<br />

décroissant habituellement utilisée est [125] :<br />

j=1<br />

Q = n 4 1 + n 4 2 + n 4 3 ; S = n 2 1n 2 2n 2 3 ; T = n 8 1 + n 8 2 + n 8 3 ; ... (3.3)<br />

On vérifie que, puisque n 2 1 + n 2 2 + n 2 3 = 1, il existe, pour chaque degré, une seule<br />

fonction angulaire cubique indépendante (par exemple, n 2 1n 2 2 + n 2 1n 2 3 + n 2 2n 2 3 = 1/2 −<br />

1/2Q). Aucun principe n’impose que <strong>les</strong> coefficients du développement de γ(ˆn) sur<br />

une telle base décroisse de façon monotone avec le degré de la fonction. Cependant,<br />

dans le domaine des morphologies de solidification non-fac<strong>et</strong>tée, toutes <strong>les</strong> études<br />

menées jusqu’ici indiquent que seuls <strong>les</strong> coefficients des deux fonctions de plus bas<br />

degré (Q <strong>et</strong> S) ont besoin d’être pris en compte.<br />

Diverses combinaisons linéaires de Q <strong>et</strong> S ont été utilisées par différents auteurs.<br />

Lorsqu’on travaille en géométrie 2D, <strong>les</strong> fonctions :<br />

⎧<br />

⎨ f 4 = 4Q − 3<br />

(3.4)<br />

⎩<br />

f 6 = −108S + 1<br />

26

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!