10 EXTRAVASATION
Extravasation - afphb
Extravasation - afphb
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<strong>10</strong>.6.2. Cas particuliers de l'extravasation après administration en<br />
chambre portable<br />
La tendance actuelle, en cas d'extravasation, est de faire systématiquement et très<br />
rapidement (moins de 3 heures) appel au chirurgien pour un nettoyage de la lésion.<br />
Aucune autre règle de conduite bien définie ne semble démontrée.<br />
Il peut cependant être proposé :<br />
le retrait de la chambre si le produit injecté est considéré comme toxique ;<br />
l'implantation d'une nouvelle chambre se fera dans une autre partie de<br />
l'organisme ;<br />
l'aspiration du maximum de liquide extravasé et de celui restant dans la<br />
chambre ;<br />
l'application du protocole général (<strong>10</strong>.6.1) et du protocole complémentaire<br />
spécifique s'il existe (tableau 5).<br />
<strong>10</strong>.6.3. "Recall reactions"<br />
Certains patients, après avoir subi une radiothérapie, peuvent développer lors d'une<br />
chimiothérapie ultérieure une réactivation de la toxicité cutanée : ce phénomène<br />
s'appelle "recall reactions".<br />
Un phénomène similaire s'observe chez des patients qui ont présenté une<br />
extravasation lors d'une chimiothérapie et qui reçoivent, par la suite, une autre cure<br />
de chimiothérapie.<br />
Ces "recall reactions" sont causées par une réparation cellulaire incomplète dans les<br />
tissus après extravasation et par les dommages additionnels occasionnés lors de la<br />
cure suivante.<br />
Bien connues avec les anthracyclines, elles ont également été décrites avec la<br />
dactinomycine, la mitomycine C et le paclitaxel.<br />
<strong>10</strong>.6.4. Mesures complémentaires générales<br />
Elles consistent simplement en l'application fréquente de pansements froids ou<br />
chauds au niveau de la zone d'extravasation.<br />
Les pansements froids sont recommandés puisqu'ils empêchent, du fait de la<br />
vasoconstriction réflexe, la dispersion du médicament; ils sont généralement<br />
appliqués par intermittence (1 heure 3 fois par jour pendant 3 jours ou 15 à<br />
20 minutes 4 fois par jour pendant 3 jours) .<br />
Cependant, les pansements froids sont contre-indiqués dans le cas des vinca<br />
alcaloïdes et de l'étoposide et du téniposide. Dans ces cas, les pansements chauds,<br />
qui facilitent la dispersion de l'anticancéreux, sont préconisés.<br />
Il ne faut jamais exercer de pression lors de l’application de ces pansements ; en cas<br />
de formulations liposomales, une pression risque d’entraîner un relargage<br />
supplémentaire du principe actif.<br />
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