UIT EN THUIS AMICALEMENT VOTRE
N° 2, 2008 - Imso.be
N° 2, 2008 - Imso.be
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Interview de Erna Vertenten et de Freddy.<br />
La rédaction de notre revue souhaite donner le plus possible la parole aux<br />
patients et à leurs familles, au sujet de leurs expériences de vie. Nous avons<br />
beaucoup à apprendre de vous car vous vous engagez beaucoup, dans les<br />
activités de l’IMSO entre autres.<br />
Vous êtes confrontés à la S.E.P. depuis longtemps. Il est important pour<br />
nous que nous comprenions comment vous vous y êtes adaptés.<br />
Le diagnostic d’Erna a été établi en janvier 1991. Au début nous avons<br />
connu des temps difficiles et eu bien du mal à le digérer. Mais nous nous<br />
sommes promis, comme nous l’avions fait à notre mariage, de rester unis<br />
pour le meilleur et pour le pire, et maintenant que nous sommes dans<br />
l’épreuve, nous agissons comme promis, même si ce n’est pas toujours<br />
facile.<br />
On entend souvent dire qu’avec la S.E.P. les liens d’amitiés s’estompent.<br />
Avez‐vous connu cela ?<br />
C’est un fait que nous savons maintenant qui sont nos vrais amis. Au début<br />
les amis viennent, mais après un temps ils décrochent un par un et on finit<br />
par les connaître. Alors on peut les compter sur les doigts d’une main.<br />
Vous ne restez pas assis. Vous avez des contacts en Amérique du sud ?<br />
Voulez‐vous nous dire comment cela s’est fait ?<br />
Erna a un ami d’enfance qui est devenu missionnaire en Amérique du sud et<br />
qui est allé ensuite en 1966 à Caracas au Venezuela. Il nous avait déjà<br />
demandé plusieurs fois de venir lui rendre visite là-bas, mais nous avions<br />
alors des enfants aux études et d’autres empêchements, si bien que ce<br />
voyage a été remis longtemps.<br />
Êtes‐vous allé voir cet ami ?<br />
Nous y sommes allés deux fois. La dernière fois, il y a environ deux ans,<br />
nous sommes partis de Zaventhem pour Frankfurt en Allemagne et de là par<br />
un vol direct pour Caracas. L’agence de voyages avait prévenu les divers<br />
aéroports que nous voyagions avec une chaise roulante et tout a été sur des<br />
roulettes. Nous avons été agréablement surpris à l’aéroport de Caracas : le<br />
personnel nous a fait passer les formalités de douane à toute vitesse. Nous<br />
ne nous attendions pas à cela dans un pays comme le Venezuela où comme<br />
on le sait presque tout le monde est corrompu. L’ami de Erna, pater Jos,<br />
habite au milieu du bario. Ce sont des impasses et ces « maisons » sont<br />
accolées par les côtés, par le haut, et par le bas, comme vous pouvez le voir<br />
IMSO 2008/2 34