&Armées
&Arm;ées - Ãcole du Val-de-Grâce
&Arm;ées - Ãcole du Val-de-Grâce
- No tags were found...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Despotats.<br />
Cette discussion prendra un tour particulièrement<br />
théorique à partir de 1781, lorsque Louis XVI, confronté<br />
à des difficultés économiques majeures et contraint de<br />
réviser la politique financière du Royaume, prendra<br />
la décision de réduire à huit le nombre des hôpitaux<br />
militaires sédentaires et de limiter le nombre des charges<br />
de praticiens à la suite des armées!<br />
En 1792, lorsque la Révolution viendra tout bouleverser,<br />
il restera surtout des bonnes intentions s’agissant du<br />
soutien sanitaire aux armées, même si la volonté de<br />
remettre en place une organisation rationnelle de soins est<br />
bien réelle.<br />
Le souci le plus évident est de réduire les délais de prise en<br />
charge des blessés, quelle que soit la solution adoptée,<br />
rapprocher l’ambulance des combats ou limiter les durées<br />
des transports vers les structures sédentaires les plus<br />
proches. Dans la réalité quotidienne, tout ceci restera le<br />
plus souvent très théorique et les secours aux blessés des<br />
campagnes qui vont se succéder, y compris jusqu’à la fin<br />
du premier Empire, seront généralement improvisés en<br />
fonction des circonstances!<br />
III. LE XIX E SIÈCLE ET LA QUÊTE DE<br />
L’AUTONOMIE.<br />
Pourtant, les propositions d’améliorations venues des<br />
rangs des chirurgiens et des médecins militaires ne<br />
manqueront pas, cette période étant tout particulièrement<br />
riche en projets ou en initiatives. Pour l'essentiel, elles<br />
viendront buter sur la toute-puissante incompétence des<br />
commissaires des guerres, dont l’imprévoyance le<br />
disputait parfois à la malhonnêteté.<br />
De grandes figures médicales comme Percy, Larrey,<br />
Desgenettes et autres Costes, feront entendre leur voix<br />
pour améliorer le sort des blessés et des malades. Elles<br />
seront trop rarement entendues, malgré la confiance et<br />
parfois l'amitié que leur manifestait l'Empereur. C’est<br />
Percy qui propose la création d’un corps de brancardiers<br />
d’ambulance, les fameux « despotats », afin d'améliorer<br />
la relève des blessés. C'est lui encore qui accroît la<br />
mobilité des équipes chirurgicales à la suite des unités<br />
en transformant un caisson d’artillerie en ambulance<br />
chirurgicale mobile, très vite baptisée par les Grognards<br />
« saucisse ou wurst de Percy ». Étaient rassemblés sur cet<br />
le service de santé des armées au centre du champ de bataille<br />
411