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&Arm;ées - Ãcole du Val-de-Grâce
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– la création de la sécurité sociale en 1945, en organisant<br />
le service public de la santé, tente de planifier le développement<br />
de l'hôpital, mais il est déjà trop tard;<br />
– en 1958, la Loi « Debré » assimile les médecins<br />
hospitaliers à des fonctionnaires, tout en leur permettant<br />
de cumuler cette fonction avec celle de professeur<br />
des universités et de pouvoir disposer dans les CHU<br />
d'une clientèle privée;<br />
– en 1961 est créée l'École nationale de santé publique,<br />
maillon déconcentré du pouvoir central;<br />
– les Lois hospitalières de 1970 et 1991 introduisent<br />
une nouvelle dimension avec les projets d'établissement<br />
et les contrats:<br />
– les ordonnances de 1994 ancrent la santé dans une<br />
démarche qualité ayant pour ambition de mieux soigner<br />
le patient pour un moindre coût;<br />
– la Loi de Santé Publique du 9 août 2004 et la Loi relative<br />
à l'assurance-maladie du 13 août 2004…<br />
VIII. UN CONCEPT HOSPITALIER MILITAIRE,<br />
SYNTHÈSE DE SON HISTOIRE DANS UN<br />
MONDE GLOBAL.<br />
De nombreux conflits auxquels les forces armées<br />
françaises ont pris part se sont déroulés au XX e siècle: deux<br />
guerres mondiales, les conflits de la décolonisation, les<br />
crises politiques et sanitaires dans les pays défavorisés, etc.<br />
Tout au long de cette période, le Service de santé des<br />
armées, fort de son autonomie, s'est attaché à définir et<br />
construire la structure de l'hôpital militaire la plus<br />
efficiente possible. Il a dû s'adapter constamment afin de<br />
définir des tactiques sanitaires en fonction des moyens de<br />
guerre toujours plus puissants, au gré des territoires<br />
d'intervention des forces armées, en tenant compte des<br />
formes nouvelles de combat et de pathologies observées,<br />
tout en veillant à la prophylaxie des maladies infectieuses<br />
et parasitaires.<br />
À la fin de la deuxième période, deux axes de réflexions<br />
étaient apparus, d'une part le développement des progrès<br />
de la science et d'autre part la capacité opérationnelle.<br />
Pour la part scientifique, force est de constater que le<br />
progrès a continué d'apporter son lot d'améliorations et de<br />
nouveautés dans la prise en charge des malades et blessés.<br />
Pour reprendre les mots de Maurice Druon, « Qu'elle est<br />
loin, qu'elle est effacée l'image du “toubib” de jadis<br />
muni de sa lancette, de son flacon de quinine et d'un<br />
savoir limité ».<br />
Pour la part structurelle et opérationnelle, la problématique<br />
consistant à choisir entre hôpitaux permanents<br />
et hôpitaux projetés a montré ses limites. Des hôpitaux<br />
terrestres trop nombreux ne sont pas viables économiquement<br />
tandis que des hôpitaux projetés ne peuvent être<br />
opérationnels sans structures nationales pérennes. L'enjeu<br />
est dès lors la légitimité des hôpitaux militaires terrestres<br />
permanents. Deux catégories d'éléments au moins peuvent<br />
être avancées pour légitimer les hôpitaux permanents.<br />
Les missions dévolues au Service de santé des armées ont<br />
évolué. Ainsi notamment, outre la mission de soutien des<br />
forces armées, le Service de santé a organisé à partir de la<br />
France, et donc grâce aux structures permanentes,<br />
des missions humanitaires par le biais de formations<br />
particulières: l'Élément médical militaire d'intervention<br />
rapide (EMMIR), la Bioforce et la Force d'assistance<br />
humanitaire militaire d'intervention rapide (FAHMIR).<br />
Par ailleurs, un Décret du 14 mai 1974 a ouvert les<br />
Hôpital d’instruction des armées Percy.<br />
le service de santé des armées et l’évolution du concept hospitalier en france<br />
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