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tations est celui <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la topologie du dual unitaire. Soient G un<br />
groupe abélien localement compact, et ˆ G le groupe dual, ensemble <strong>de</strong>s caractères<br />
continus sur G, <strong>de</strong>puis Pontrjagin on munit classiquement ˆ G <strong>de</strong> la<br />
topologie <strong>de</strong> la convergence uniforme sur tout compact <strong>de</strong> G. Cette topologie<br />
a été généralisée par J. M. G. Fell ([Fe1], [Fe2], [Fe3]) comme suit. Soit G<br />
un groupe localement compact quelconque et Γ l’ensemble <strong>de</strong>s (classes <strong>de</strong>)<br />
représentations unitaires continues π <strong>de</strong> G. Si π ∈ Γ et Y ⊂ Γ, on dit que π<br />
est faiblement contenue dans Y si toute fonction <strong>de</strong> type positif associée à π<br />
est une limite uniforme sur tout compact <strong>de</strong> G <strong>de</strong> sommes finies <strong>de</strong> fonctions<br />
<strong>de</strong> type positif associées à <strong>de</strong>s représentations appartenant à Y . Si π ∈ ˆ G,<br />
on peut supprimer les mots “sommes finies <strong>de</strong>” dans la définition précé<strong>de</strong>nte.<br />
Pour Y ⊂ ˆ G, on appelle fermeture <strong>de</strong> Y l’ensemble Y <strong>de</strong>s π ∈ ˆ G qui sont<br />
faiblement contenues dans Y . On dit que Y est fermée dans ˆ G si et seulement<br />
si Y = Y . Cette notion d’ensemble fermé définit sur ˆ G une topologie,<br />
appelée topologie <strong>de</strong> Fell. Il arrive souvent qu’elle ne soit pas séparée au sens<br />
<strong>de</strong> Hausdorff. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la topologie <strong>de</strong> l’espace dual <strong>de</strong>s groupes localement<br />
compacts a été <strong>de</strong>veloppée à travers les travaux <strong>de</strong> L. W. Baggett qui a<br />
donné dans [Ba] une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la convergence dans le dual unitaire <strong>de</strong>s<br />
produits semi-directs K ⋉N, avec N nilpotent, et K abélien ou compact. On<br />
trouve aussi les travaux <strong>de</strong> I. Schochetman qui a étudié le cas <strong>de</strong>s groupes<br />
<strong>de</strong>s extensions ([Sch]).<br />
Le problème fondamental lié à la paramétrisation géométrique <strong>de</strong> l’espace<br />
dual ˆ G d’un groupe <strong>de</strong> Lie G et à la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> sa topologie est d’étudier<br />
la continuité <strong>de</strong> la bijection entre ˆ G et l’espace <strong>de</strong>s orbites coadjointes.<br />
Pour un groupe <strong>de</strong> Lie connexe, simplement connexe, et nilpotent, le fait que<br />
cette bijection soit un homéomorphisme a été conjecturé par Kirillov dans<br />
[Kirillov] en 1962, et prouvé pour la première fois par Brown dans [Br] en<br />
1974. Par une approche fondamentalement différente <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Brown, une<br />
autre preuve, moins retentissante, fut donnée par Joy dans [Joy] en 1984. En<br />
1994, H. Leptin et J. Ludwig ont démontré que ce résultat est aussi vrai pour<br />
les groupes <strong>de</strong> Lie exponentiels résolubles (pour les <strong>de</strong>tails, voir [Lep-Lud]).<br />
La première partie <strong>de</strong> ma thèse est une contribution à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce type<br />
<strong>de</strong> problèmes en analyse harmonique. J’ai essayé, en collaboration avec le<br />
Professeur J. Ludwig, <strong>de</strong> traiter le cas <strong>de</strong>s produits semi-direct G = K ⋉ N<br />
<strong>de</strong> groupes compacts K et nilpotents N. L’espace dual <strong>de</strong> ces groupes a été<br />
déterminé à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong>s petits groupes <strong>de</strong> Mackey et <strong>de</strong> la théorie<br />
<strong>de</strong>s orbites <strong>de</strong> Kirillov par R. L. Lipsmann. Le problème auquel nous nous<br />
étions consacrés fût <strong>de</strong> comparer la topologie <strong>de</strong> Fell <strong>de</strong> l’espace dual <strong>de</strong> ces<br />
groupes à la topologie naturelle <strong>de</strong> l’espace <strong>de</strong>s orbites co-adjointes admis-