Rückblick und Ausblick von Zentralpräsident Valentin Bischof Le BB ...

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22 unisono 23/24-2007 trouver un peu de temps pour la musique. «Ou quand il neigeait dehors.» La pratique avant la théorie Pour ses premières compositions, Martin Carron ne dispose même pas d’un piano pour tester ses idées. «Je faisais tout à l’oreille. J’ai écrit une musique populaire au point de vue harmonique, mais qui avait de l’effet. Chez moi, la théorie a souvent suivi la pratique. J’ai fréquemment compris a posteriori le fonctionnement musical de ce que j’avais intuitivement écrit.» Par timidité naturelle, le compositeur paysan n’ose mettre en avant ses pièces. Ce sont les demandes réitérées de directeurs d’autres sociétés qui, fi nalement, l’incitent à reproduire ses marches qu’il écrit désormais sur papier-calque et tire sur une petite machine à héliogravure. Martin Carron prend un peu confi ance, lorsqu’il apprend qu’une fanfare voisine, la Persévérance de Leytron, a joué «Clopin-Clopant» devant des experts réputés et a reçu les félicitations du jury pour l’excellent choix de la marche. Commandes de morceaux d’ensemble Il est aussi conforté dans sa démarche par la commande adressée par une autre société des environs, la Lyre de Saillon, qui le mandate pour écrire le morceau d’ensemble du grand Festival des fanfares démocrates-chrétiennes du Centre de 1971. Ce sera «Jour de fête», l’une de ses compositions les plus jouées depuis. L’intérêt de Roger Volet, qui diffuse plusieurs compositions sur les ondes de son «Kiosque à musique», donne à Martin Carron un supplément de sûreté et de confi ance. Idem lorsqu’il entend le toujours critique Jean Des œuvres à la portée de tous Martin Carron a voulu que ses œuvres soient accessibles à tous: d’un caractère particulier, d’un entrain, d’un style, qui les fait reconnaître entre toutes, ses pièces ont été conçues pour offrir aux musiciens de tous les registres des parties variées et intéressantes à jouer. Même pour les petites sociétés. Sans monter trop haut dans l’aigu, car l’auteur lui-même ne jouissait pas d’une pince exceptionnelle! «Et puis, quand vous avez été Le magazine suisse de musique pour vents La découverte des «fanfares anglaises» Sous l’impulsion de Guido Anklin, Martin Carron découvre les «fanfares anglaises». Une vraie révélation. «J’ai été dans les premiers en Valais à posséder des disques de brass bands britanniques. J’étais ébahi par leur virtuosité. Même s’ils exagéraient dans leur vibrato qui, à force d’être recherché, en devenait trop sucré et fatigant. Je pense que c’était les séquelles de leurs origines liées à l’Armée du Salut où les cuivres accompagnaient ‹avec sentiment› les voix des chanteurs», commente Martin Carron. Daetwyler déclarer, après avoir reçu une de ses marches comme morceau d’ensemble: «Les contrastes sont intéressants, je la garde au répertoire de la Gérondine!» Avec ses encouragements, Martin Carron fi nit par se sentir à l’aise dans la musique qu’il qualifi e de «populaire». «Mais je n’ai jamais voulu m’aventurer plus loin», reconnaît-il. «Dans ma conception, la fanfare est le véritable orchestre pour jouer en plein air et la marche constitue sa carte de visite: on peut en jouer dans toutes les conditions, en adaptant la puissance sonore.» Trente ans à la tête de la même société Après 30 ans de direction à la tête de l’Avenir de Fully, Martin Carron décide en 1978 de poser la baguette. «J’étais tellement soucieux que j’en avais des maux de tête. Si j’aimais bien travailler en répétition et enseigner, je n’appréciais pas trop les sorties de printemps. En plus, je ne voulais pas imiter un directeur de chant que j’avais connu: il s’était dévoué toute sa vie pour sa chorale, mais n’avait pas su partir au moment requis.» C’était il y a presque trente ans déjà. Pourtant les compositions de Martin Carron restent régulièrement jouées en Suisse romande. Mieux: elles fi gurent aussi dans le catalogue de l’éditeur espagnol Piles! Et pourraient connaître un nouveau départ avec la promotion que vont leur accorder les éditions Marc Reift, qui les republient actuellement. ■ En 1975, juste avant de déposer la baguette (1978), Martin Carron pose avec son président au milieu des jeunes au 1 er rang de l’Avenir dans ses nouveaux costumes. La fanfare ER de 1948 où Martin Carron (2 e rang tout à gauche, un peu caché, paie ses galons de caporal. directeur et appréciez les exécutions propres, vous n’aimez pas trop, quand ça coince ... ■ Cela n’est pas diffi cile d’écrire diffi cile. En revanche, si l’on est un peu sensible et qu’on entend sa pièce mal jouée, c’est insupportable!» ■ L’important: donner un caractère spécial et une sonorité claire. «Même quand il y a un peu de technique, j’ai toujours regardé que cela suive bien dans les doigts», confesse Martin Carron. Seule exception: les parties de cornet mib destinées à son (très doué) frère Albert. ■ Autre truc: comme dans les années 1950-1960 il est rare d’avoir trois bons altos, le compositeur double leur troisième voix avec le 2 e baryton. Dernière astuce: plutôt que de tout écrire en détaché, il met quelques liaisons dans les traits. Le passage en est plus facile et mieux exécuté.
mon accession à la présidence de l’Association suisse des musiques (ASM) s’est déroulée sans tambour, ni trompette. Les dossiers à traiter étaient clairement donnés et ne laissaient pas une très grande marge de manœuvre. Le retrait de notre fi dèle sponsor Pfi ster Meubles était décidé. Les opinions sur l’offre de «Paquet global de l’ASM» étaient établies. Et la révision des statuts de l’ASM était déjà annoncée depuis quelque temps. La radio DRS avait annoncé le transfert des émissions consacrées au vent sur le canal Musikwelle, le lancement de l’initiative «Jeunesse+musique» était accompli et beaucoup d’autres projets fi guraient déjà sur la liste des objets à régler. Chaleureux remerciements Le Comité central (CC) a dû maîtriser une masse de travail. Il ne fut possible de régler les dossiers en suspens que grâce à l’engagement important et désintéressé de tous les collègues du CC et de la Commission musicale (CM). J’aimerais ici tous les remercier pour leur collaboration constructive et collégiale. Que, dans ce contexte, les solutions proposées n’aient pas recueilli l’adhésion de toutes les Associations membres était prévisible. Néanmoins, malgré le split du «paquet global de l’ASM» en une partie pour la cotisation de membre et une autre pour la revue «unisono», la hausse proposée de la cotisation suscite des discussions. Dans ce cadre, le fair-play reste parfois sur la touche. Cela me conduit à d’autant plus me réjouir que déjà un grand nombre d’Associations ait approuvé notre point de vue. Je suis très confi ant que le gros des musiciennes et musiciens suisses, qui ne se Le magazine suisse de musique pour vents sont pas encore exprimés, suivra les intentions du CC afi n d’assurer un avenir fi nancier sain pour le monde helvétique des vents. Tracer de nouvelles voies La révision proposée des statuts exige aussi de tous les participants et de toutes les personnes concernées une bonne dose de confi ance en la direction de l’ASM à l’avenir. Ce n’est qu’avec des structures professionnelles que la plus grande association culturelle du pays pourra être pilotée et allouer au monde des vents la place qu’il mérite. Cela réclame toutefois de mettre en place de 23/24-2007 unisono 23 Rétrospective et prospective aux sons des vents du temps de l’Avent Dans le pays, les concerts de l’Avent invitent à une pause dans la frénésie du quotidien. Trompettes, trombones et timbales sonnent partout. Ils annoncent – c’est en tout cas mon vœu – un temps de Noël empreint de paix et de quiétude. Dans cette ambiance, je me permets de dresser une rétrospective, tout en lançant un regard prospectif sur 2008. valentin bischof, président central Valentin Bischof, président central. «Je me réjouis qu’un grand nombre d’Associations ait déjà approuvé la hausse des cotisations.» nouveaux modèles de direction. J’aimerais toutefois souligner ici de façon irrévocable qu’il sera possible à toutes les parties du pays et à toutes régions linguistiques d’assurer leur représentation. Seule condition: qu’il s’agisse de personnes engagées et prêtes à assumer le travail requis. Pour promouvoir la valeur de la musique, il est nécessaire de soutenir par tous les moyens l’initiative populaire «Jeunesse+ musique» lancée cet été. C’est pourquoi je vous encourage à y intéresser toute votre parenté, vos amis et connaissances afi n que les signatures requises soient bientôt récoltées. Il est pour nous essentiel que cette initiative aboutisse. Ce n’est qu’à ce prix que nous pouvons signaler à la Confédération et aux cantons que la promotion de la formation musicale de notre jeunesse constitue une obligation impérative. L’union fait la force Chères musiciennes et chers musiciens, vous le constatez: l’avenir ne peut et ne sera dessiné qu’avec votre appui. Accordez votre confi ance aux responsables de l’ASM et soutenez leurs décisions. Aidez-nous à parvenir au résultat suivant, le 26 avril 2008 lors de l’Assemblée des délégués de l’ASM à Flims/Laax: toutes les propositions du CC ont été approuvées tambour battant. Maintenant, chers amis, j’aimerais encore vous remercier de votre immense engagement personnel en 2007 en faveur de la musique de vent. Je vous souhaite la quiétude de l’Avent mentionnée en introduc-tion ainsi que la joie de Noël et la tranquillité lors du saut dans l’an nouveau. Je vous souhaite également une foule de plaisirs musicaux, forces highlights sonores et le bien-être de la détente à l’écoute de la musique. Je me réjouis par avance d’une année pleine de défi s et de passionnantes rencontres. J’espère que les sonorités joyeuses des temps de Noël et de Nouvel An perdureront et nous accompagneront au cours d’une année 2008 gorgée d’espoir. C’est tout le bonheur que je vous souhaite. ■
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