24.02.2013 Views

agenda - 491

agenda - 491

agenda - 491

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

musique<br />

DJ Krush<br />

REPERKUSOUND<br />

Les 72 Heures de la Doua<br />

Par Laurent Zine<br />

FAKE ODDITY<br />

Interview Anne Huguet<br />

On les avait laissés avec Runfast, 2 e opus punchy qui naviguait à vue entre rock brut, plages<br />

progressives et ballades poppy. Depuis 2009, le quatuor a pris son temps pour se chercher<br />

de nouveaux horizons sonores et expérimenter une nouvelle approche de sa musique. Fake Oddity<br />

est donc très fier d’annoncer la naissance de son French Beauté, un 13-titres bien plus<br />

calme et acoustique qui fait les yeux doux au folk ou au blues et se perd un peu dans les<br />

méandres pop de son voyage au long cours. Visite en douce avec Faïk Sardag (chant,<br />

guitare) et Fred Bassier (basse).<br />

Un album vraiment différent de Runfast ?!<br />

Faïk : On a composé plus de 35 chansons depuis 3 ans. Dans des styles différents. On est partis sur des<br />

trucs plus indé, d’autres plus rock 80s avant de se laisser aller à des choses acoustiques, plus pop. C’est<br />

un peu un retour aux origines, à la musique que j’aime, les chansons pop-folk, la guitare acoustique…<br />

Dans l’album précédent il y avait des morceaux de 7 minutes progressifs et d’autres qui se terminaient<br />

néo-métal ! Alors on trouve cet album plus cohérent, moins ennuyeux. Je crois qu’après 8 ans de rock,<br />

on a eu envie de quelque chose de plus calme, plus audible… et plus grand public ! En fait, les 12 derniers<br />

titres que l’on a composés sont ceux qui sont sur French Beauté. C’est presque venu naturellement.<br />

Fred : Les gens qui nous suivaient ont eux aussi vieilli, ils ont sans doute aussi évolué dans leurs goûts<br />

musicaux. De toute façon, ce qui compte, c’est de se faire plaisir et de suivre ses envies.<br />

4 N° 180 AVRIL 2012<br />

© M. Chaulet<br />

Désormais installé au Double Mixte en plein cœur du campus de la Doua, le festival<br />

Reperkusound est une invitation à trépider 3 nuits durant – du 6 au 8 avril – au<br />

rythme de musiques électroniques résolument festives. Et plus si affinités.<br />

Le rendez-vous est désormais bien connu des noctambules qui aiment se retrouver<br />

au beau milieu du dance floor pour partir en vrille, quand leur cœur fait boum badaboum<br />

en accord parfait avec les pulsations technoïdes de machines infernales.<br />

Il serait néanmoins réducteur de résumer cet événement à une lobotomisation festive<br />

générale, sachant que le prisme de la programmation musicale est volontairement large,<br />

et l’on parle ainsi de musiques électroniques au pluriel, incluant des échappées vers<br />

le rock, la pop, le dubstep, le hip-hop, la drum & bass, la transe, etc. L’association<br />

organisatrice Mediatone remet ainsi le couvert Reperkusound chaque année au printemps,<br />

pour que la jeunesse en mal de sensations fortes après un hiver forcément trop long<br />

se retrouve embringuée dans une tornade de décibels et de rythmiques frénétiques.<br />

Et évidemment ça fonctionne, d’autant que les occasions de danser jusqu’au bout de la<br />

nuit se font plutôt rares, en dehors du circuit des boîtes de nuit de l’ennui. Ça marche<br />

d’ailleurs à tel point que l’on peut dorénavant parler des 72 Heures de la Doua après<br />

les légendaires 24 Heures de l’INSA qui rassemblent depuis plus de 30 ans des hordes<br />

d’étudiants assoiffés et hagards, mais bien intentionnés. Et pour cette 7e édition du festival,<br />

on ne change pas une recette qui a fait ses preuves, en commençant par un effort<br />

spécial concernant l’habillage de la salle. L’univers de Reperkusound sera ainsi futuriste,<br />

comme échappé des rêves les plus fous d’un Philip K. Dick, grâce à l’imagination<br />

combinée de 3 collectifs d’artistes : les Lyonnais de XLR Project (scénographie, VJing<br />

et mapping) et de l’Œil magique (décoration, peintures fluorescentes, etc.) et les Berjalliens<br />

de Smicarts (performances & fresques en direct live). Une fois planté le décor, place<br />

au plat sonore de résistance avec quasiment une trentaine d’artistes (groupes et dejays)<br />

des 4 coins de la France, mais aussi nippons (DJ Krush), anglais (Son of Kick, DJ Food),<br />

finlandais (Huoratron), belges (The Subs), etc. qui se succéderont sur les planches<br />

sans que vous ayez une minute de répit. En termes de “têtes d’affiche”, ce sont les<br />

Shaka Ponk qui ouvriront le feu le vendredi 6 avec leur rock électro aux accents<br />

massifs limite métal, mais qui a fait leur succès. Dans un genre plus feutré mais<br />

groovy, ils seront suivis le lendemain entre autres par les Marseillais de Chinese<br />

Man (électro hip-hop won’t stop), Dirtyphonics (dubstep) et Hilight Tribe (transe).<br />

Sebastian (French touch) et Digitalism (Hamburg touch) tiendront enfin la corde le<br />

dimanche pour des sets tout en souplesse. À noter qu’un pass à 50 € vous permet<br />

d’assister au marathon dans sa totalité. Ensuite, il sera peut-être temps de penser à<br />

prendre des vacances.<br />

Du 6 au 8 avril au Double Mixte<br />

À nouvelle musique, nouvelles méthodes de composition ?<br />

Faïk : On a commencé à composer en s’isolant, chacun chez soi en acoustique. Ensuite on s’est pas mal<br />

échangé les bandes audio pour que chacun amène ses idées, avant de se retrouver au local pour jouer ensemble.<br />

Fred : Il y a eu ces longues phases de répétitions où l’on reconstruit les morceaux tous ensemble, justement<br />

pour retrouver cette énergie live de groupe. Pour vraiment s’approprier les titres. […] On voulait, sur cet<br />

album, explorer de nouveaux horizons et paysages sonores, un peu comme une invitation au voyage.<br />

Le titre le plus représentatif de l’album ?<br />

Fred : French Beauté, parce que c’est le premier composé dans cette veine-là, c’est celui qui nous a mis<br />

sur la voie de tous les autres. Il a une bonne énergie tout en ayant une mélodie entêtante assez simple<br />

à retenir.<br />

Quid de la scène ?<br />

Fred et Faïk :On a toujours le même plaisir à être sur scène. Je crois que ça reste très énergique, même si<br />

certaines attitudes évoluent nécessairement. Faïk va moins hurler devant le micro et enlever sa chemise !<br />

Ça sera un peu moins rock que par le passé. On chante aussi à quatre maintenant, ça donne une autre<br />

dynamique.<br />

Marché-Gare “Release Party”, 30 mars / Le Fil, 7 avril / Transbordeur, 3 mai /<br />

Les Mures Zicales, 23 juin / Les Authentiks, 19 juillet<br />

© Marc Ribes

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!