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Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com<br />

M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M A T I O N M É D I C A L E<br />

N° 26 - OCTOBRE 2010<br />

FONDAMENTAUX<br />

DYSMÉNORRHÉE<br />

CE TROUBLE DU CYCLE<br />

MENSTRUEL FÉMININ<br />

CANCER<br />

DE LA PROSTATE<br />

LES MÉTASTASES SONT RARES<br />

ALTERNATIVE<br />

L’ANETH<br />

UNE MINE DE VERTUS MÉDICINALES<br />

INSTITUTIONNEL<br />

L’ASSOCIATION NASSIM<br />

UN PLAN D’ACTION CONTRE<br />

LA TOXICOMANIE<br />

Pr Rachida So Soulaymani-Bencheikh,<br />

uulay l layma<br />

yma ma ni ni-Bencheikh<br />

i Bencheikh<br />

Directrice du Centre antipoison et de<br />

pharmacovigilance du Maroc<br />

« À PRÉSENT LE MAROC<br />

EST VIVEMENT APPELÉ À<br />

ACCORDER UNE GRANDE<br />

IMPORTANCE À LA<br />

RATIONALISATION DES<br />

MÉDICAMENTS. »


NOM DE LA SPECIALITE : AVAMYS. DENOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE : CLASSE PHARMACOLOGIQUE OU THERAPEUTIQUE : Corticoïdes. FORMES (S) PHARMACEUTIQUE (S) ET PRESENTATION (S) : Suspension pour pulvérisation nasale. Sus-<br />

COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Principe actif : : 0.0275<br />

mgExcipients : Glucose anhydre : 2.750 mg - Cellulose dispersible : 0.825 mg - Polysorbate 80 : 0.01375 mg - Chlorure de benzalkonium : 0.0165 mg - Edétate disodique : : 50 µl. Pour une pulvérisation. Excipients à effet notoire : Chlorure de benzalkonium. INDICATIONS THERAPEU-<br />

TIQUES : Adultes, adolescents (12 ans et plus) et enfants (de 6 à 11 ans). Avamys est indiqué dans le traitement des symptômes de la rhinite allergique. POSOLOGIE USUELLE ET MODE D’ADMINISTRATION :<br />

-<br />

lioreront grâce à une prise régulière et continue du traitement (Cf. Propriétés pharmacodynamiques). La durée du traitement devra être limitée à la période d’exposition allergénique. Adultes et adolescents (12 ans et plus) : La posologie initiale recommandée est de deux pulvérisations (27,5<br />

par pulvérisation) dans chaque narine, une fois par jour (dose journalière totale = 110 microgrammes). Dès qu’un contrôle adéquat des symptômes est obtenu, une réduction de la posologie à une pulvérisation dans chaque narine (dose journalière totale = 55 Enfants (de<br />

6 à 11 ans) : La posologie initiale recommandée est d’une pulvérisation (27,5 microgrammes). Les enfants ne répondant pas complètement au traitement par une pulvérisation dans chaque narine une fois<br />

par jour (dose journalière totale = 55 microgrammes) peuvent augmenter la posologie à deux pulvérisations dans chaque narine en une prise par jour (dose journalière totale = 110 microgrammes). Dès qu’un contrôle adéquat des symptômes est obtenu, il est recommandé de réduire la posologie à une pulvérisation dans chaque<br />

narine, une fois par jour (dose journalière totale = 55 microgrammes). Enfants de moins de 6 ans : Patients<br />

âgés : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire dans cette population (Cf. Propriétés pharmacocinétiques). : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire dans cette population (Cf. Propriétés pharmacocinétiques). : Aucun ajustement posologique n’est<br />

nécessaire pour les patients<br />

est nécessaire si le capuchon a été enlevé pendant 5 jours ou si le pulvérisateur n’a pas été utilisé pendant au moins<br />

30 jours. Après chaque utilisation, le pulvérisateur doit être nettoyé et le capuchon remis en place.CONTRE-INDICATIONS : Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients d’Avamys. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI :<br />

particulière est conseillée lors du traitement chez ces patients. Ritonavir :<br />

liés aux corticoïdes administrés par voie nasale peuvent apparaître, en particulier en cas de fortes doses prescrites sur des périodes prolongées. Ces effets sont variables en fonction des patients et selon les corticoïdes utilisés (Cf. Propriétés pharmacocinétiques).Un traitement par corticoïdes administrés par voie nasale à des doses<br />

supérieures à celles recommandées peut entraîner une freination corticosurrénalienne avec retentissement clinique. Si des doses supérieures à celles recommandées doivent être utilisées, une corticothérapie de supplémentation par voie générale devra être envisagée pendant les périodes de stress ou en cas d’intervention chirurgi-<br />

la dose de corticoïdes par voie nasale à la dose minimale permettant un maintien du contrôle des symptômes de la rhinite. De plus, il conviendra d’envisager l’orientation du patient vers un pédiatre (Cf. Propriétés pharmacodynamiques). En cas de suspicion d’une altération des fonctions surrénaliennes, la prudence est recomman-<br />

INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES ET AUTRES FORMES D’INTERACTIONS :<br />

le placebo (1 sujet sur 20). Cette légère augmentation de l’exposition systémique n’a pas entraîné de<br />

GROSSESSE ET ALLAITEMENT :<br />

- Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines :<br />

EFFETS INDESIRABLES : Les fréquences des effets indésirables mentionnés ci-dessous sont issues des études cliniques. La convention suivante a été utili-<br />

: Très fréquent ≥1/10 ; Fréquent ≥1/100 à


Editorial<br />

LA S@NTÉ<br />

À L’ÈRE DU WEB 2.0<br />

Grâce à Internet, l’interaction entre les<br />

cibles et les acteurs de la santé se trouve<br />

démultipliée à Casablanca. Source<br />

d’information pour les professionnels<br />

avant tout, ce média off re désormais de nombreuses<br />

formes de diff usion et d’échange d’informations sur<br />

la santé et ces dernières déferlent sans limite, gratuitement,<br />

dans toutes les langues, partout dans le<br />

monde, à tout moment.<br />

Toutefois, l’émergence spectaculaire de médias<br />

sociaux tels que Facebook et Twitter a donné naissance<br />

à un nouveau système de connaissance parallèle,<br />

pas toujours superposable à celui de la médecine.<br />

En fait, les patients ne sont plus de simples<br />

consommateurs passifs, bien au contraire. Réagissant<br />

instantanément sur la toile avec leur communauté,<br />

ils y trouvent un certain degré de réconfort<br />

et des réponses à leurs questions. C’est en outre un<br />

forum utile qui leur permet de discuter de leurs<br />

problèmes de santé et de leurs préoccupations<br />

avec d’autres utilisateurs ayant une expérience<br />

similaire.<br />

Comme les patients, les professionnels de la santé (médecins, pharmaciens, industriels de la pharmacie,<br />

instances gouvernementales…), eux aussi, peuvent être créateurs de contenus et d’initiatives.<br />

Ce mode de communication de plus en plus participatif s’avère propice à la prise d’initiatives<br />

à visée préventive, informative, voire formatrice.<br />

Qu’elles soient prodiguées par des pharmaciens ou par des médecins en cabinet ou à l’hôpital, les<br />

pratiques de conseils et de soins au Maroc doivent de plus en plus prendre compte de la médecine<br />

des blogs, des forums de discussion, des wikis et des communautés de patients. La Médecine 2.0<br />

annonce l’avènement d’une nouvelle approche en matière de prévention et de prise en charge des<br />

maladies et de nouvelles relations entre les acteurs de la santé et les malades.<br />

À l’ère de l’Internet, les initiatives visant à rendre les NTIC plus accessibles à diff érentes catégories<br />

professionnelles devraient concerner également les professionnels de la santé. À l’exemple du programme<br />

Nafi d@ mis en place au profi t des enseignants, un plan d’action similaire devrait concerner<br />

ces acteurs.<br />

La santé ne doit pas faire exception quant aux transformations qu’Internet entraîne dans les communications<br />

entre individus dans les conditions d’accès et de création du savoir. Si les acteurs de<br />

ce secteur veulent atteindre leurs objectifs, ils ne peuvent faire abstraction de cet environnement<br />

omniprésent qui off re de nouvelles perspectives en termes d’amélioration de l’accès, de la qualité,<br />

de la valeur et de l’effi cacité de la prestation des soins off erts à nos concitoyens !<br />

03<br />

LA MÉDECINE<br />

2.0, C’EST<br />

L’AVÈNEMENT<br />

D’UNE NOUVELLE<br />

APPROCHE EN<br />

MATIÈRE DE<br />

PRÉVENTION ET DE<br />

PRISE EN CHARGE<br />

DE LA MALADIE…<br />

Par Ismaïl BERRADA


4Sommaire<br />

48 INTERVIEW<br />

24 DYSMÉNORRHÉE<br />

56 L’ANETH<br />

MAGAZINE PROFESSIONNEL D’INFORMATION MÉDICALE<br />

INTERVIEW<br />

48 RACHIDA SOULAYMANI-BENCHEIKH<br />

« À présent que notre pays a réussi à garantir<br />

la disponibilité et la qualité des médicaments,<br />

il est vivement appelé à accorder une grande<br />

importance à la rationalisation de leur usage »<br />

FONDAMENTAUX<br />

24 DYSMÉNORRHÉE<br />

Un phénomène physiologique, mais …<br />

ALTERNATIVE<br />

56 L’ANETH<br />

Une mine de vertus médicinales<br />

INSTITUTIONNEL<br />

52 L’ASSOCIATION NASSIM<br />

Un plan d’action contre la toxicomanie<br />

40DOSSIER<br />

CANCER<br />

DE LA PROSTATE<br />

ÊTRE UN HOMME,<br />

CE N’EST PAS<br />

TOUJOURS<br />

SIMPLE !<br />

FLASH SANTÉ<br />

08 NOUVEL HÔPITAL PRÉFECTORAL DE SALÉ<br />

SM le Roi Mohammed VI pose la première pierre<br />

UNIVERS PHARMA<br />

34 L’INSTITUT CARDIOLOGIQUE DES BONNES<br />

ŒUVRES DU CŒUR<br />

À cœur ouvert…<br />

GLOSSAIRE<br />

36 LES ANTIASTHMATIQUES<br />

SÉLECTION<br />

60 HUILES ESSENTIELLES VS GRIPPE A (H1N1)<br />

L’autre manière de prévenir et de traiter<br />

Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Rédactrice en chef, Maria MOUMINE<br />

Secrétaire de rédaction, Rania KADIRI - Journaliste, Khadija BERRAMOU - Design et infographie, Yassir EL HABBI<br />

Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHAR<br />

Impression, IMPRIGEMA - DOCTINEWS est édité par Prestige diff usion, 81, avenue Mers Sultan, 5 e étage, CP 20100, Casablanca.<br />

Tél.: +212 5 22 27 40 46/69 - Fax: +212 5 22 27 40 32 - E-mail: contact@doctinews.com - Site : www.doctinews.com<br />

Dossier de presse: 08/22 - Dépôt légal: 2008 PE0049 - ISSN: 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires


Remboursé<br />

par l’AMO


6Flash<br />

Santé<br />

La faculté de médecine et de pharmacie de<br />

Casablanca a abrité le 21 septembre dernier<br />

la première conférence internationale sur la<br />

greff e de la moelle osseuse. Ce rendez-vous<br />

scientifi que, organisé conjointement par la<br />

Société marocaine d’hématologie et l’ONG<br />

italienne Cure2Children avec le soutien de<br />

onze clubs rotariens de Casablanca, a réuni<br />

les professionnels de santé marocains s’intéressant<br />

à la thalassémie, à savoir les directeurs<br />

de CHU, les responsables des centres<br />

régionaux de transfusion sanguine, les hématologues<br />

et les biologistes ainsi que des<br />

experts internationaux en la matière, tels le<br />

Dr Lawrence Faulkner de la Cure2Children<br />

Foundation de Florence (Italie) et le<br />

Dr Scott Howard de Saint Jude, Research<br />

Hospital International (USA), venus éclairer<br />

l’audience sur la greff e de la moelle osseuse<br />

comme alternative et surtout à des<br />

coûts très abordables.<br />

« La thalassémie est une maladie héréditaire<br />

qui sévit dans le pourtour du bassin<br />

méditerranéen et touche des milliers d’enfants<br />

marocains.<br />

La forme majeure de cette maladie se traduit<br />

par une anémie sévère qui nécessite<br />

des transfusions itératives à partir d’un très<br />

jeune age. Le fer apporté par ces transfusions<br />

répétitives est diffi cilement éliminable<br />

; si on n’utilise pas un traitement<br />

adéquat, il va s’accumuler dans les organes<br />

nobles comme le cœur, occasionnant une<br />

insuffi sance cardiaque, le foie conduisant à<br />

une cirrhose ou encore le pancréas, provocant<br />

un diabète ; c’est la cause de la mortalité<br />

des malades atteints de thalassémie qui<br />

décèdent malheureusement avant l’âge de<br />

20 ans. La solution, c’est le traitement chélateur<br />

du fer qui leur permet de vivre jusqu’à<br />

l’âge de 50 ou 60 ans. Cette chélation est<br />

disponible dans notre pays, mais elle coûte<br />

très cher, de 5000 à 10.000 DH par mois et<br />

GREFFE GRE DE MOELLE OSSEUSE<br />

PREMIÈRE P CONFÉRENCE INTERNATIONALE À CASABLANCA<br />

Le Pr Said BENCHEKROUN, chef du service d’hématologie de l’hôpital du 20 Août.<br />

par malade, ce qui la rend inaccessible pour<br />

la majorité des patients marocains », explique<br />

le Pr Said Benchekroun, chef du service<br />

d’hématologie de l’hôpital du 20 Août.<br />

Des clubs rotariens italiens sont parvenus<br />

à éradiquer cette maladie dans plusieurs<br />

pays par la prévention, le conseil génétique,<br />

par le traitement des formes majeures et<br />

par la greff e de moelle osseuse. Grâce à un<br />

partenariat avec onze clubs rotariens du<br />

Maroc, ils ont décidé d’appliquer ce projet<br />

à notre pays -qui est très en retard dans ce<br />

domaine-, en commençant par Rabat, en<br />

2007, afi n de fournir la chélation de fer aux<br />

enfants thalassémiques dans le service du<br />

Pr Mohamed Khattab (hématologie pédiatrique).<br />

Aujourd’hui, ils veulent étendre<br />

ce programme à d’autres villes marocaines,<br />

notamment Casablanca, et initier la greff e<br />

de moelle osseuse dans la thalassémie avec<br />

un transfert de technologie comme le souligne<br />

le Dr Paolo Gardino, un des initiateurs<br />

du projet humanitaire d’assistance<br />

aux malades atteints de thalassémie :<br />

« Notre objectif est d’accomplir des actions<br />

durables. Grâce à l’aide des clubs rotariens<br />

italiens et marocains, nous avons aidé, il y<br />

a plus de trois ans, l’hôpital de Rabat à devenir<br />

un centre d’excellence dans le traitement<br />

de la thalassémie et nous avons aussi<br />

organisé une énorme campagne de sensibilisation<br />

auprès de la population marocaine.<br />

Après le succès de ces initiatives, nous<br />

avons pu attirer les ressources humaines et<br />

recueillir les moyens fi nanciers nécessaires<br />

pour étendre ce projet à tout le Maroc, ce<br />

qui a été facilité par la motivation et le sérieux<br />

de nos confrères marocains. »<br />

D’autre part, dans le cadre du plan national<br />

contre la thalassémie lancé par le ministère<br />

de la Santé, un programme «Th alassémie<br />

Plus» sera mis en place afi n d’extirper cette<br />

maladie au Maroc. Ce projet est initié par<br />

les rotariens casablancais, essentiellement<br />

le rotary club de Casablanca (présidé par<br />

le Dr Lazrak Mohamed), le rotary club de<br />

Casa l’Hermitage (présidé par le Dr Touzani<br />

Jaouad) et le rotary club Mers sultan<br />

(présidé par le Dr Mejjati Abdelhak) en<br />

collaboration avec les clubs rotariens italiens<br />

et avec le souhait d’élargir ce partenariat<br />

avec l’INDH (l’Initiative Nationale<br />

de Développement Humain) et d’autres<br />

donateurs…<br />

Comité restreint des initiateurs du projet humanitaire d’assistance aux malades atteints de thalassémie.<br />

« J’espère que cette première conférence internationale<br />

permettra d’améliorer la prise<br />

en charge de tous les thalassémiques marocains<br />

», conclut le Pr Said Benchekroun.<br />

Rappelons que depuis 2005, l’OMS a<br />

promulgué une journée mondiale du don<br />

d’organes et de la greff e qui se tient le 17 octobre<br />

de chaque année, une occasion pour<br />

faire changer les mentalités des Marocains<br />

et les sensibiliser à l’importance du don et<br />

des greff es d’organe car, qu’il s’agisse d’une<br />

cornée, d’un rein, d’un foie, d’un cœur ou<br />

d’une moelle osseuse, les greff es sont peu<br />

nombreuses au Maroc.


Flash Santé<br />

7


8Flash<br />

Santé<br />

NOUVEL HÔPITAL PRÉFECTORAL DE SALÉ<br />

SM LE ROI MOHAMMED VI POSE LA<br />

PREMIÈRE PIERRE<br />

Dans le cadre de la stratégie nationale 2008-2012 du ministère<br />

de la Santé, SM le Roi Mohammed VI a procédé,<br />

le 13 septembre dernier, à la pose de la première pierre de<br />

l’hôpital préfectoral de Salé. Destiné à remplacer l’actuel<br />

hôpital Moulay Abdellah, ce nouvel établissement, dont<br />

la construction et l’équipement nécessiteront un investissement<br />

total de 272 millions de dirhams fi nancé à moitié<br />

par le ministère de la Santé et par un prêt de la Banque<br />

européenne d’Investissement BEI pour l’autre moitié,<br />

répondra aux besoins de 940.000 habitants en leur garantissant<br />

la proximité des services de santé et d’assistance<br />

médicale et améliorera les prestations sanitaires au niveau<br />

de la région Rabat-Salé-Zemmour-Zaer. Avec une<br />

capacité de 250 lits, cet hôpital -qui sera fonctionnel d’ici<br />

trois ans- comprendra des services de médecine générale,<br />

de chirurgie, de pédiatrie, d’urgences et de réanimation,<br />

d’accouchement et de gynécologie ainsi qu’un hôpital du<br />

jour et un service de radiologie avec un laboratoire et un<br />

bloc de chirurgie ORL.<br />

ASTHÉNIE PHYSIQUE Q<br />

ET FATIGUE<br />

À NE PAS CONFONDRE<br />

L’asthénie se défi nit comme étant un état de fatigue générale physique<br />

et psychique durable non améliorée par le repos. Elle peut être soit physique,<br />

psychique, sexuelle ou globale et s’accompagne le plus souvent<br />

d’un aff aiblissement de la volonté, de la concentration et du dynamisme<br />

psychomoteur. Lors de son diagnostic, le médecin traitant doit<br />

éliminer le cas d’une simple fatigue réversible avec le repos et celui de la<br />

fatigabilité (fatigue qui apparaît précocement au cours de l’eff ort et qui<br />

disparaît aussi avec le repos). Il est également nécessaire de diff érencier<br />

l’asthénie liée à un épisode dépressif pour laquelle laquelle le traitement de la<br />

dépression permet de résoudre en partie celui de l’asthénie. L’asthénie<br />

peut également être liée à des troubles du sommeil (syndrome d’apnée<br />

du sommeil, narcolepsie) qu’il convient de vérifi er.<br />

L’asthénie qui a les plus grands eff ets d’épuisement sur le corps est celle<br />

physique (appelée aussi organique ou musculaire). Cette pathologie se<br />

caractérise par une sensation désagréable dans la production de mouvements<br />

physiques liée généralement à une diminution du fonctionnement<br />

musculaire. Généralement, elle suit une période de veille, la<br />

fatigue étant ressentie de manière plus intense le soir.<br />

Les causes de l’asthénie physique, très nombreuses, peuvent être liées<br />

à un défi cit de production production énergétique que l’on peut rencontrer dans<br />

diff érentes situations telles qu’un syndrome de fatigue post-infectieux,<br />

une fi bromyalgie, des insuffi sances thyroïdiennes ou tout simplement<br />

en cas de surmenage surmenage ou de stress chronique. Les carences en iode et<br />

les défi cits en DHEA peuvent également donner lieu à une asthénie<br />

physique, ces derniers provoquant une fatigue accompagnée de diffi -<br />

cultés mnésiques, d’un syndrome dépressif, d’une baisse de la libido et<br />

d’une raréfaction de la pilosité axillaire et pubienne. Certains patients<br />

souff rent d’une asthénie de type type « coup de pompe », les obligeant à<br />

s’allonger plusieurs fois par jour en cas de défi cit cortisolique ou survenant<br />

loin des repas s’il s’agit d’hypoglycémies. Notons aussi que la<br />

ménopause et l’andropause entraînent une fatigue accompagnée d’un<br />

syndrome climatérique et parfois dépressif chez la femme et d’une sarcopénie<br />

avec diminution des performances musculaires et sexuelles,<br />

syndrome dépressif et perte de pilosité chez chez l’homme. Enfi n, même s’il<br />

est peu pris en considération comme cause directe d’une asthénie physique,<br />

le surpoids fatigue aussi, tout le monde sait que quelques kilos en<br />

trop entraveront le déplacement de la personne !<br />

En plus de traiter ses causes, des antiasthéniques doivent compléter<br />

la cure de l’asthénie physique. Les médicaments contenant des acides<br />

aminés, telle l’arginine, sont très recommandés. Cette dernière a pour<br />

propriété de se transformer en créatine après combinaison avec la glycine<br />

et la méthionine qui se chargent ensuite de transporter l’énergie<br />

amenée par l’ATP à l’intérieur de la cellule musculaire, d’où le rôle<br />

énergétique musculaire de l’arginine. Cependant, il ne faut pas omettre<br />

que le traitement de l’asthénie fonctionnelle requiert quelques mesures<br />

simples d’hygiène de vie : un bon sommeil, une consommation modéréedérée<br />

d’alcool, de café et de thé, l’arrêt du tabagisme, la pratique d’un<br />

sport, ainsi que la suppression de la source du stress (dans (dans la mesure<br />

du possible). Pour conclure, l’asthénie, qui se distingue de la fatigue en<br />

ce qu’elle qu’elle est durable et rebelle au repos, doit être traitée comme une<br />

pathologie à part entière car elle représente tout de même 50% des<br />

consultations en médecine générale !


Flash Santé<br />

9


10Flash<br />

Santé<br />

L’OSTÉOPOROSE<br />

L’O<br />

Insuffisamment<br />

connue et<br />

trop peu<br />

diagnosti-<br />

d<br />

quée, qu l’ostéoporose<br />

poros touche<br />

pourtant une femme<br />

sur trois et un homme sur<br />

cinq dans le monde et peut avoir des conséquences<br />

dramatiques sur la qualité de vie!<br />

La sensibilisation reste une alternative<br />

primordiale pour faire face à cette pathologie<br />

et pour pouvoir poser un diagnostic<br />

précoce avant le stade des complications<br />

fracturaires. D’ailleurs, la Journée mondiale<br />

contre l’ostéoporose, célébrée le 20 octobre<br />

de cette année, a pour objectif principal<br />

d’informer et d’éduquer le grand public et<br />

les décideurs sur la prévention de cette maladie.<br />

Les données épidémiologiques sur l’ostéoporose<br />

émanant du Laboratoire d’Information<br />

et de Recherche sur la pathologie<br />

osseuse (LIRPOS) qui se trouve au sein de<br />

la faculté de médecine et de pharmacie de<br />

À l’occasion de la semaine mondiale de<br />

l’allaitement l’allaitement maternel qui se déroulera<br />

du 17 au 23 octobre 2010, Planète Maman<br />

Bébé Bébé organise le samedi 23 octobre<br />

à l’hôtel Palace d’Anfa, la 5e édition du<br />

Club des Mamans sous le thème : « Pas<br />

d’allaitement maternel réussi sans accompagnement<br />

réel ».<br />

Cet événement, qui sera préparé avec le<br />

soutien de la Direction régionale du mi-<br />

CETTE MALADIE SILENCIEUSE<br />

Pr Fadoua ALLALI, Professeur de Rhumatologie et chef d’équipe au LIRPOS.<br />

ENCOURAGER L’ALLAITEMENT MATERNEL<br />

PRIORITÉ DU CLUB DES MAMANS<br />

Rabat (récemment accrédité par l’Université<br />

Mohammed V souissi et par le Centre<br />

National de Recherche Scientifi que et<br />

Technique) montrent que plus d’un tiers<br />

des patientes ménopausées sont ostéoporotiques,<br />

près de la moitié d’entre elles ont<br />

au moins une fracture vertébrale et 16%<br />

ont déjà eu une fracture périphérique. Une<br />

étude récente, réalisée au LIRPOS sur 2600<br />

patientes, indique que 31% de la population<br />

étudiée était ostéoporotique. Cette ostéoporose<br />

augmente avec l’âge et la diminution<br />

de l’index de masse corporelle. « L’ostéoporose<br />

est un voleur silencieux de l’os. D’après<br />

les études réalisées au LIRPOS, il s’agit<br />

d’un grand problème de santé publique<br />

au Maroc; de plus, nous avons dans notre<br />

pays des facteurs de risque particuliers tels<br />

l’insuffi sance en vitamine D, le style vestimentaire<br />

couvrant la majeure partie du<br />

corps ainsi que la multiparité et le bas niveau<br />

d’éducation qui viennent s’ajouter aux<br />

facteurs de risques déjà connus », souligne<br />

le Pr Fadoua ALLALI, Professeur de Rhumatologie<br />

et chef d’équipe au LIRPOS. La<br />

Société marocaine de rhumatologie (SMR)<br />

nistèrenistère de la Santé à la région du Grand<br />

Casablanca, réunira des professionnels<br />

nationaux et internationaux du monde<br />

de la petite enfance.<br />

« Planète Maman Bébé a choisi ce<br />

thème car l’allaitement maternel est en<br />

nette régression dans notre pays.<br />

Il ne faut pas seulement en louer les mérites,<br />

mais mais il faudra en faire une réussite<br />

en accompagnant d’une manière eff ec-<br />

a établi<br />

des recommandations<br />

pour le<br />

diagnostic et la prise en<br />

charge de cette maladie divisées<br />

en 2 parties : diagnostic et traitement<br />

afi n d’aider les professionnels à mieux détecter<br />

les symptômes de l’ostéoporose, prévenir<br />

la survenue de fractures et s’informer<br />

sur les nouveaux traitements médicamenteux<br />

existants tel que l’acide Zoledronique,<br />

qui consiste à traiter l’ostéoporose par une<br />

seule injection annuelle et permet de bien<br />

traiter la pathologie, mais également de<br />

soulager les patients le plus souvent polymédiqués<br />

d’une prise quotidienne ou hebdomadaire<br />

de traitement.<br />

« Nous espérons que cette pathologie qui<br />

est un véritable fl éau social, puisse être<br />

prise en charge totalement par la sécurité<br />

sociale pour que tous les patients puissent<br />

bénéfi cier du traitement et éviter les lourdes<br />

complications fracturaires et l’altération de<br />

la qualité de vie qui s’ensuit », conclut le Pr<br />

ALLALI.<br />

tive les mamans», souligne Mme Maria<br />

BICHRA, fondatrice du Club des Mamans.<br />

Planète Maman Bébé présentera également<br />

son plan d’action pour l’année<br />

2011 lors de l’ouverture de la 5e édition<br />

du Club des Mamans intitulé : « Pour<br />

un réel accompagnement des futurs parents<br />

».


Flash Santé<br />

11


12Flash<br />

Santé<br />

Le Pr Mati NEJMI, responsable au Centre National des Soins Palliatifs-<br />

Douleur et Directeur du Programme de Recherche «Douleurs Sans<br />

Frontières» au Maroc.<br />

Le samedi<br />

9 octobre<br />

2010, le<br />

monde entier<br />

célébrera la<br />

journée mondiale<br />

des soins palliatifs dont<br />

le thème retenu cette année est «<br />

Le partage du soin ». Cette journée<br />

vient nous rappeler que toute personne<br />

atteinte d’une maladie grave<br />

et au pronostic redoutable, a fortiori<br />

en phase terminale, a le droit de terminer<br />

son parcours dans la dignité,<br />

en recevant des soins anti-douleurs<br />

adéquats susceptibles d’améliorer sa<br />

qualité de vie. Au Maroc, force est<br />

de constater que, sur ce point, des efforts<br />

importants restent à faire pour<br />

en permettre l’accessibilité à tous.<br />

Les soins palliatifs ont été inscrits<br />

dans la Constitution de nombreux<br />

pays comme un droit fondamental<br />

de chaque personne malade mais,<br />

malheureusement, ce n’est pas encore<br />

le cas au Maroc. Cependant,<br />

plusieurs initiatives ont été lancées<br />

dans ce domaine chez nous, telles<br />

que la prise en charge, depuis plus<br />

de quinze ans, au CHU Ibn Sina<br />

de Rabat, des personnes atteintes<br />

de cancer ou non, mais souff rant de<br />

douleurs, ou encore la création du<br />

«Centre National d’Evaluation et de<br />

Traitement de la Douleur » à Rabat,<br />

en 2007, le premier du genre au Maroc<br />

et en Afrique ! De plus, dans le<br />

cadre de la politique de proximité des<br />

soins prônée par l’Association Lalla<br />

Salma de Lutte contre le Cancer,<br />

d’autres centres régionaux de traitement<br />

du cancer verront le jour afi n<br />

d’améliorer la qualité de vie des can-<br />

MOURIR DANS LA DIGNITÉ<br />

LE DROIT AUX SOINS PALLIATIFS<br />

cereux et de prendre en charge leur<br />

douleur.<br />

La sensibilisation des professionnels<br />

de santé, quant à elle, passe, pour le<br />

moment, par la « Formation des Formateurs<br />

», programme coordonné et<br />

parrainé par la faculté de médecine<br />

et de pharmacie de Rabat et la section<br />

marocaine de « Douleurs Sans<br />

Frontières », ONG internationale<br />

présidée par le Professeur Alain Serrie.<br />

Depuis 2000, ce programme a<br />

permis de former près de 280 médecins<br />

à la prise en charge de la douleur<br />

et des soins palliatifs. Cependant,<br />

d’énormes progrès restent à accomplir<br />

dans le domaine de la formation<br />

des professionnels de santé, en particulier<br />

dans la formation pratique des<br />

médecins.<br />

« J’espère qu’une journée nationale<br />

de l’accompagnement, qui coïnciderait<br />

avec la Journée mondiale des<br />

soins palliatifs, sera instituée pour<br />

permettre aux communes, hôpitaux,<br />

écoles, médiathèques et associations<br />

d’y participer dans l’objectif de rappeler<br />

la population à son devoir d’humanité<br />

et de solidarité à l’égard des<br />

plus vulnérables, dont les personnes<br />

âgées et les personnes en fi n de vie»,<br />

signale le Pr Mati Nejmi, responsable<br />

au Centre National des Soins<br />

Palliatifs-Douleur et Directeur du<br />

Programme de Recherche «Douleurs<br />

Sans Frontières» au Maroc.<br />

À quand une loi garantissant l’institutionnalisation<br />

de la prise en charge<br />

de la douleur et l’accès aux soins<br />

palliatifs qui permettrait à tout un<br />

chacun d’accéder à des soins de support<br />

organisés et de qualité quels que<br />

soient la maladie ou le milieu social ?<br />

TRAITEMENT DE LA<br />

MALADIE DE PARKINSON<br />

PROGRÈS AU CHU DE<br />

RABAT<br />

Pratiquée dans quelques services<br />

de neurochirurgie très spécialisés en<br />

Europe et aux États-Unis, l’implantation<br />

d’électrodes (pour stimuler certaines<br />

zones du cerveau) est une technique<br />

de pointe qui permet d’améliorer de<br />

façon signifi cative et durable certains<br />

symptômes liés à la maladie de Parkinson,<br />

à savoir le tremblement, l’akinésie,<br />

la bradykinésie, la rigidité et les dyskinésies<br />

dopa-induites. Cette nouvelle<br />

technique a été récemment introduite<br />

au Maroc, au CHU Ibn Sina de Rabat,<br />

où deux patients en ont bénéfi ciées.<br />

Le chef de service de neurochirurgie<br />

au CHU Ibnou Sina tient à préciser que<br />

cette technique, une première au Maroc,<br />

concerne les malades ne répondant<br />

plus au traitement par médicaments.<br />

Elle consiste à fi xer de manière bilatérale<br />

deux électrodes cérébrales profondes,<br />

au niveau des noyaux sous-thalamiques.<br />

Ces électrodes sont reliées à un générateur<br />

d’impulsion (implanté dans le creux<br />

sous-claviculaire) et dont les paramètres<br />

seront par la suite réglés selon la réaction<br />

clinique et neurophysiologique du<br />

patient. Ces deux interventions, qui ont<br />

duré plus de 12 heures, ont nécessité la<br />

collaboration d’une équipe multidisciplinaire,<br />

à savoir des neurochirurgiens (du<br />

service de neurochirurgie de l’hôpital<br />

Ibn Sina), des neurologues, des neuroradiologues<br />

et des neuropsychologues<br />

(service de neurologie A de l’hôpital des<br />

spécialités) ainsi que des neuroanesthésistes<br />

(hôpital Ibn Sina). Ce traitement<br />

révolutionnaire dans la prise en charge<br />

de la maladie de Parkinson reste néanmoins<br />

coûteux : le prix d’acquisition<br />

des équipements nécessaires est de<br />

250.000 DH environ et, à titre d’exemple,<br />

en Europe le coût de cette intervention<br />

équivaut à 50.000 euros !


Flash Santé<br />

13


14Flash<br />

Santé<br />

CLASSEMENT DES DOSSIERS MÉDICAUX<br />

MAÎTRISER L’ESPACE ET LE TEMPS<br />

Au-delà de l’obligation légale que représente sa constitution, le<br />

dossier médical est un outil de travail indispensable au médecin.<br />

Ainsi, pour le clinicien, une tenue de dossier appropriée contribue<br />

à assurer un suivi clinique adéquat tout en permettant de communiquer<br />

les renseignements qu’il contient au bénéfi ce du patient.<br />

De manière complémentair<br />

complémentaire, re, mais tout<br />

aussi essentielle, le dossier dossieer<br />

médical est<br />

le refl et du savoir-faire du d médecin, le<br />

témoin fi dèle des décisio décisions ons médicales<br />

et des services ren rendus. ndus. Son rôle<br />

est par ailleurs in incontournable<br />

ncontournable<br />

comme outil d’enseignement,<br />

d’en nseignement,<br />

de recherche ainsi ainsii<br />

que de pro-<br />

duction médico-légale.<br />

médico-lég gale.<br />

Les dossiers ma mal al classés ou<br />

égarés représente représentent ent un coût<br />

incroyable en term termes mes de temps,<br />

d’argent et de frust frustrations trations pour<br />

tous les intéressés. Et<br />

t sachant que<br />

la bonne admin administration nistration des<br />

dossiers médica médicaux aux est d’une<br />

importance aussi auussi<br />

vitale, un<br />

cabinet médi médical ical progres-<br />

sif ne saurait se s passer d’un<br />

système de clas classement ssement bien<br />

conçu et à jour jour. r. Un système<br />

moderne de dee<br />

classement<br />

comporte comporte quatre<br />

éléments<br />

essentiels qui peuvent être<br />

combinés de<br />

diverses fa-<br />

çons.Tout d’abord, dd’abord,<br />

un<br />

dossier actif ou oou<br />

passif doit<br />

êt êêtre re identifi able aable<br />

par l’ap-<br />

parence de la<br />

a chemise afi n<br />

d’ dd’assurer assurer une<br />

e mise à jour<br />

PUÉRICULTURE ET ADOPTION AU MAROC<br />

UN SALON ET UNE JOURNÉE NATIONALE EN OCTOBRE<br />

Organisé par le Portail Bébés Du Maroc à l’occasion de la Journée<br />

Nationale de la Petite Enfance et de la Kafala (3 octobre<br />

2010), le premier Salon de la Petite Enfance et de la Kafala se<br />

déroulera les 1 er , 2 et 3 octobre 2010 à Casablanca.<br />

Ce salon a pour objectif de sensibiliser les Marocains à l’importance<br />

de la prise en charge des bébés privés de leurs familles, à<br />

vulgariser la procédure de la Kafala auprès des familles concernées<br />

et à créer une synergie entre les diff érents acteurs de la<br />

société civile qui défendent les intérêts des bébés en détresse.<br />

facile et constante; ensuite, il doit être incorporé au système de<br />

précautions destinées à prévenir les risques de classements erronés,<br />

il faut également employer une technique reconnue de classement<br />

permettant de trouver et de replacer les dossiers rapidement<br />

et sans risque d’erreur et, enfi n, un système de renvoi visant à faciliter<br />

la recherche des renseignements cliniques et administratifs<br />

devrait être adopté.<br />

Autre point important, la conservation des dossiers actifs doivent<br />

être les seuls dans le lieu de travail, dans des classeurs dits actifs,<br />

les dossier passifs étant classés ailleurs, dans un endroit pas trop<br />

éloigné. Beaucoup de cabinets rencontrent trop de travail de<br />

classement et de problèmes d’espace pour justifi er l’entreposage<br />

à portée de main de dossiers de patients qui ne sont pas revenus<br />

au cabinet depuis des années. La question de la classifi cation des<br />

dossiers médicaux par ordre alphabétique ou par ordre numérique numérique<br />

se pose également très fréquemment, mais en général il est préférable<br />

d’adopter un système de classement numérique vu que le<br />

nombre des dossiers médicaux grossit plus vite qu’on ne croit.<br />

EXELLE DENTAL est un exemple de partenaire des professionnels<br />

de santé dont l’objectif consiste à agrandir l’espace de<br />

rangement rangement et à réduire le temps de classement et de recherche<br />

d’archives. « Notre marque apporte une réponse parfaitement<br />

adaptée aux besoins et aux exigences des cabinets médicaux en<br />

termes de classement des dossiers et fait également un pas supplémentaire<br />

dans la gestion économe et intelligente des documents<br />

en intégrant une nouvelle gamme de dossiers écologiques, certifi<br />

és PEFC*. Grâce à nos réponses performantes et sur mesure en<br />

mobilier de rangement et d’indexation ainsi qu’en dossiers, nous<br />

transformons la gestion et la maîtrise maîtrise des documents en source de<br />

progrès et d’effi cacité ! », affi rme M. Rabii BELATTMANIA,<br />

dirigeant d’EXELLE d’EXELLE DENTAL.<br />

*La norme PEFC garantit le respect des critères et principes de gestion<br />

durable des forêts, le papier PEFC est donc issu d’une fi lière qui, d’amont<br />

en aval, s’inscrit dans une démarche de développement durable.<br />

Ce sera également l’occasion pour les parents et futurs parents<br />

de s’informer à propos des nouveautés liées à l’éducation et<br />

au bien-être des bébés, notamment grâce aux conférences et<br />

ateliers ouverts au public animés par des professionnels du domaine,<br />

tels que l’Unicef et le conseil supérieur des Oulémas…<br />

Ce salon se penchera sur le monde de la puériculture, depuis<br />

l’intérêt du suivi médical de la grossesse jusqu’à l’importance<br />

de l’allaitement maternel en passant par le point de vue légal<br />

et religieux de l’adoption au Maroc.


Flash Santé<br />

15


ENFANTS MAROCAINS<br />

ATTEINTS DE CANCER<br />

POUR UN AVENIR<br />

MEILLEUR<br />

L’association « L’Avenir », qui se bat depuis 24<br />

ans pour soutenir les enfants atteints de cancer<br />

et leurs familles, a placé le mois de Ramadan<br />

sous le signe de la solidarité. En eff et, la Maison<br />

de l’Avenir, mise en place en 1995 par l’association<br />

pour héberger les familles des enfants<br />

soignés pour un cancer à Rabat, a vu défi ler des<br />

étudiants bénévoles venus partager de bons<br />

Flash Santé<br />

Pr Fouzia MSEFER ALAOUI.<br />

moments et créer des liens d’amitié avec ses<br />

résidents. Le mois sacré a aussi été l’occasion<br />

pour quelques familles de bénéfi cier de paniers<br />

de denrées alimentaires. Plusieurs soirées ont<br />

été animées, après le repas du f ’tour, par des associations<br />

de jeunes afi n de divertir les enfants<br />

et leurs familles. Une soirée de musique andalouse,<br />

sous le thème « Ensemble, sauvons nos<br />

enfants du cancer », s’est tenue le 27 septembre<br />

2010 à Salé sous la Présidence d’Honneur de<br />

Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem<br />

afi n de sensibiliser le public sur le cancer de<br />

l’enfant et collecter des fonds pour répondre<br />

aux besoins des enfants malades.<br />

« Je tiens à remercier tous ceux qui ont soutenu<br />

et qui soutiendront l’association l’Avenir<br />

et sans qui beaucoup de choses ne seraient<br />

pas réalisées », a déclaré le Pr Fouzia Msefer<br />

Alaoui, Présidente de l’association, ajoutant<br />

« je profi te de l’occasion pour inviter tout le<br />

monde à assister au Mekn’espoir, un concert<br />

qui sera organisé par NS Events Production le<br />

9 octobre au stade de Meknès et dont 30% des<br />

bénéfi ces seront off erts à notre association.»<br />

CASABLANCA<br />

INAUGURATION DU PREMIER CENTRE RÉGIONAL<br />

DU SOMMEIL<br />

L’ensemble des participants à l’inauguration du centre régional du sommeil de Casablanca.<br />

Au cours de la journée du jeudi 23 septembre<br />

2010, le Directeur Régional de la Santé du<br />

Grand Casablanca, Dr Jettou Fouad, a procédé<br />

à l’inauguration d’un Centre Régional<br />

du Sommeil à l’Hôpital Mohamed V. Ce<br />

Centre, installé dans le service d’ORL de<br />

l’Hôpital, est venu répondre aux besoins de<br />

la population du Grand Casablanca pour le<br />

diagnostic et le traitement des pathologies<br />

du sommeil. Ont assisté à cette inauguration<br />

des délégués préfectoraux, le délégué<br />

du Centre Hospitalier Hay Mohammadi,<br />

le Directeur de l’Hôpital, des médecins de<br />

l’Hôpital et les membres du bureau de l’Association<br />

Marocaine du Sommeil et de la<br />

Vigilance.<br />

Le Dr. Manat Abdelallah, directeur de l’hôpital<br />

a prononcé un discours de présentation,<br />

ensuite le Dr. Kadiri Fouzia, Chef du service<br />

ORL et chirurgie maxillo-faciale à l’hôpital<br />

Mohamed V de Casablanca spécialiste du<br />

sommeil et Responsable du Centre, a fait un<br />

BELGIQUE<br />

UN MAROCAIN À LA<br />

TÊTE D’UN HÔPITAL<br />

UNIVERSITAIRE BELGE<br />

Dr Abdallah KANFAOUI<br />

Médecin chef à l’hôpital universitaire<br />

des enfants Reine Fabiola à Bruxelles<br />

HUDERF (unique hôpital universitaire<br />

belge entièrement réservé à la médecine<br />

des enfants), le Dr Abdallah<br />

Kanfaoui est le premier médecin<br />

d’origine marocaine à être nommé<br />

directeur médical d’un hôpital universitaire<br />

en Belgique !<br />

Abdallah Kanfaoui, qui a obtenu un<br />

doctorat en chirurgie et obstétrique<br />

avant de s’orienter vers la médecine<br />

scolaire puis la pédiatrie, a dirigé le<br />

service de pédiatrie de la clinique<br />

de Saint-Etienne dès 2006 et assure<br />

également des consultations pour<br />

le Centre hospitalier universitaire<br />

Brugmann (Bruxelles).<br />

exposé expliquant les activités et les objectifs<br />

de ce nouveau Centre Régional du sommeil<br />

avant de laisser la parole au Dr. Jettou.<br />

« Ce centre bien qu’il ne soit qu’une petite<br />

unité, il est appelé à se développer de telle façon<br />

à être en mesure de répondre au besoin<br />

d’une grande partie de la population de Casablanca<br />

et je formule le vœu que ce centre<br />

soit l’embryon d’un centre national du sommeil<br />

» ajoute le Dr Kadiri.


Flash Santé<br />

17


18Flash<br />

Santé<br />

ASSOCIATION MAROCAINE DE LUTTE CONTRE LE CANCER<br />

UNE RENTRÉE BIEN CHARGÉE !<br />

Les membres de l’Association marocaine de lutte contre le cancer unis pour la collecte<br />

de fonds en faveur des malades cancéreux démunis.<br />

Le 13 août dernier, la soirée ALLA, organisée<br />

par l’Association Marocaine de Lutte Contre<br />

le Cancer (AMLCC) chaque année au début<br />

du mois sacré de Ramadan, a connu un vrai<br />

succès. Malgré les vacances, beaucoup de personnes<br />

étaient là pour faire de cette initiative<br />

une réussite dans le but de collecter des fonds<br />

en faveur des malades cancéreux démunis,<br />

souci essentiel de l’AMLCC ! Tout au long de<br />

l’année -particulièrement durant le mois de<br />

Ramadan- l’association, à travers l’opération<br />

Saidouni, distribue des paniers de denrées<br />

alimentaires à cette tranche de population.<br />

L’année 2010 a été marquée par le lancement<br />

de campagnes de sensibilisation dans les<br />

écoles supérieures privées afi n d’informer les<br />

jeunes sur les diff érents cancers dépistables<br />

ainsi qu’à propos des éventuels vaccins existants<br />

et l’organisation d’un séminaire, en juin<br />

dernier, qui avait pour but d’aviser les médecins<br />

généralistes des domaines public et privé<br />

de la ville d’El Jadida sur le cancer colorectal.<br />

Ce séminaire s’étendra prochainement à<br />

d’autres villes du Royaume telles que Settat,<br />

Beni Mellal…<br />

Autre événement important tenu cette année,<br />

les 4 e journées franco-marocaines des cancers<br />

dépistables organisées par l’AMLCC et l’Association<br />

franco-marocaine des cancers dépistables<br />

(AFMCD) les 21, 22 et 23 octobre<br />

2010 à la faculté de médecine et de pharmacie<br />

de Casablanca qui réuniront plusieurs personnalités<br />

œuvrant dans le dépistage de cancers<br />

au niveau national et international. Dans<br />

le domaine de l’urologie, des thèmes comme<br />

le cancer de la prostate, l’IRM endorectale<br />

fonctionnelle, les biopsies prostatiques écho<br />

guidées seront discutés alors qu’en ce qui<br />

concerne la gynécologie, il sera question de<br />

l’état de la prévention HPV chez les adolescentes<br />

ainsi que le dépistage génique du sein.<br />

Plusieurs conférences sont à l’ordre du jour :<br />

prise en charge des séquelles fonctionnelles<br />

urinaires et sexuelles après prostatectomie<br />

radicale, lésions mammaires malignes précocement<br />

dépistées chez les femmes jeunes, les<br />

meilleures images diagnostiques des lésions<br />

colorectales, l’évolution des images opératoires<br />

en gynécologie chirurgicale, l’intrusion<br />

des robots (conférence imagée)… Le programme<br />

scientifi que comprendra également<br />

des ateliers de gynécologie et de gastro-entérologie.<br />

Une randonnée contre le cancer sera programmée<br />

probablement au cours du mois de<br />

novembre dans la région de Bouskoura et une<br />

soirée de gala se tiendra avant la fi n de l’année<br />

pour lever des fonds devant aider l’association<br />

à mener à bien ses actions (assistance médicale<br />

anti-douleur à domicile, frottis, mammographies<br />

et échographies nécessaires pour<br />

les dépistages…). « À travers nos actions,<br />

nous essayons de toucher et de sensibiliser<br />

toutes les tranches de la population : jeunes,<br />

personnes âgées, personnes démunies… d’où<br />

la diversité de nos activités », commente la directrice<br />

de l’AMLCC Mme Siham Mezzour.<br />

Bonne continuation à cette association ainsi<br />

qu’à son président, son comité et tous ses<br />

membres.<br />

CERTIFICAT<br />

D’UNIVERSITÉ<br />

«DOULEUR ET SOINS<br />

DE SUPPORT»<br />

DISPONIBLE À<br />

RABAT<br />

La Faculté de Médecine<br />

et de Pharmacie de Rabat<br />

propose un certifi cat universitaire<br />

Douleur et Soins<br />

de Support. Destiné aux<br />

médecins généralistes et<br />

spécialistes, ce CU, qui est<br />

affi lié au département des<br />

sciences cliniques médicales<br />

et à l’UFR d’anesthésie<br />

réanimation, est validé<br />

par le Conseil de la Faculté<br />

et par le Conseil d’Université.<br />

La formation a lieu<br />

dans les locaux du Centre<br />

National des Soins Palliatifs<br />

et de Traitement de la Douleur<br />

du CHU de Rabat sous<br />

forme de cours théoriques<br />

et pratiques s’étalant sur<br />

une année avec un volume<br />

horaire de 60 heures. Le<br />

contenu concerne les bases<br />

neurophysiologiques de la<br />

douleur, la douleur aiguë<br />

et la douleur chronique,<br />

les thérapeutiques antalgiques,<br />

les soins palliatifs,<br />

etc.<br />

Les médecins intéressés<br />

doivent déposer un dossier<br />

d’inscription contenant une<br />

demande manuscrite, les<br />

photocopies du diplôme<br />

de médecine et de la carte<br />

d’identité nationale, les<br />

droits d’inscription étant de<br />

4.000 DH.<br />

Pour de plus amples informations,<br />

contacter le Pr<br />

Nejmi Maati au<br />

06 61 17 19 69, e-mail :<br />

mati.nejmi@menara.ma<br />

Le dernier délai pour les<br />

inscriptions est fi xé à fi n<br />

octobre 2010.


Flash Santé<br />

19


20 Actu produits<br />

CARDIOASPIRINE 100 MG<br />

MAINTENANT EN PRÉVENTION PRIMAIRE POUR UNE MEILLEURE<br />

PRISE EN CHARGE DES RISQUES CARDIOVASCULAIRES<br />

Le laboratoire Bayer Schering Pharma<br />

a obtenu l’approbation de l’extension<br />

d’indication à la prévention primaire de<br />

leur spécialité : CARDIOASPIRINE<br />

100 mg. Ce traitement anti-agrégant<br />

plaquettaire est maintenant indiqué ué<br />

comme prévention d’infarctus du myoocarde<br />

en association avec d’autres meesures<br />

thérapeutiques chez des patients ts<br />

à risque cardiovasculaire élevé selon on<br />

l’évaluation bénéfi ce/risque eff ectuée ée<br />

par le médecin traitant. Il est également nt<br />

indiqué en prophylaxie des thromboses es<br />

artérielles après chirurgie vasculaire.<br />

En prévention secondaire, CAR- R-<br />

DIOASPIRINE 100 mg est indiqué ué<br />

pour prévenir la formation des thrommboses<br />

lors de pontage aortocoronarien, en,<br />

d’angioplastie coronarienne translumi- mi-<br />

ACTISOM<br />

■ Laboratoires NEW PHARM<br />

■ Indications<br />

Soulagement de l’anxiété et de la<br />

nervosité chez le bébé et l’enfant,<br />

Agitation,<br />

Troubles du sommeil dus aux spasmes<br />

gastro-intestinaux et aux maux des<br />

dents.<br />

■ Présentation<br />

Flacon de 100 ml PPM 30,00 DH<br />

nale percutanée et lors de shunt aortoveineux<br />

chez les patients dialysés. Il est<br />

également indiqué en cas de traitement<br />

prophylactique des ACV, de diminution<br />

du risque de récidive de thromboses<br />

ACTITRANS<br />

■ Laboratoires NEW PHARM<br />

■ Indications<br />

Amélioration du transit et traitement<br />

de la paresse intestinale,<br />

Facilite la digestion, apporte équilibre<br />

et bienfaits à l’appareil digestif,<br />

Eff et laxatif naturel tout en traitant les<br />

constipations légères.<br />

■ Présentation<br />

Flacon de 100 ml PPM 89,00 DH<br />

URADOX 2 MG<br />

MANIABLE ET ACCESSIBLE<br />

coronariennes à la suite d’un infarctus,<br />

d’angine de poitrine instable, et en prévention<br />

des occlusions vasculaires lors<br />

d’une maladie artérielle oblitérante.<br />

ACEPRIL<br />

PERINDOPRIL<br />

■ Laboratoires WINTHROP<br />

■ Indications<br />

Hypertension artérielle et insuffi sance cardiaque<br />

symptomatique.<br />

■ Présentations<br />

Boîte de 28 comprimés dosés à 2 mg PPM 44,00 DH<br />

Boîte de 28 comprimés dosés à 4 mg PPM 89,00 DH<br />

Boîte de 28 comprimés dosés à 8 mg<br />

PPM 196,00 DH<br />

Les laboratoires Pharmaceutical Institute ont le plaisir de mettre à votre disposition<br />

leur nouvelle spécialité URADOX à base de Doxazosine.<br />

Ce médicament est un alphabloquant effi cace qui allie maniabilité et accessibilité<br />

pour une meilleure prise en charge du patient. Il est indiqué dans le traitement de<br />

l’hypertrophie bénigne de la prostate.<br />

URADOX 2 mg est disponible en boîte de 20 comprimés sécables au prix de<br />

53 DH.


LES BÉNÉFICES DES OMÉGA<br />

3 D’ORIGINE MARINE<br />

De nombreuses études prouvent qu’un apport régulier et suffi sant en<br />

oméga 3 de source marine peut avoir de nombreux eff ets bénéfi ques<br />

pour la santé, principalement dans 3 domaines :<br />

■ Cardiovasculaire,<br />

■ Infl ammatoire,<br />

■ Cérébral et neuronal.<br />

La gamme Léro, disponible au Maroc, est une gamme spécifi que de<br />

compléments nutritionnels associant des oméga 3 d’origine marine<br />

(EPA et DHA), des vitamines et des oligoéléments.<br />

La gamme Léro comporte un ensemble de produits complets au<br />

champ d’action ciblé.<br />

Ces combinaisons uniques et originales font l’objet d’un brevet européen<br />

et sont particulièrement recommandées pour leur eff et naturel<br />

et durable qui permet de contribuer au maintien de la santé en limitant<br />

le stress oxydatif et en optimisant le vieillissement.<br />

Pour toute information sur la gamme Léro, contactez IdexPharme :<br />

www.idexpharme.com<br />

MIRENA ®<br />

■ Laboratoires : Bayer Schering Pharma<br />

■ Indications : Contraception intra-utérine,<br />

ménorragies idiopathiques, hyperménorrhée,<br />

dysménorrhée, traitement progestatif local durant<br />

une œstrogénothérapie substitutive.<br />

■ Présentation : Système Intra-Utérin hormonal,<br />

52 mg de Lévonorgestrel.<br />

PPM : 1 438,40 DH.<br />

Actu produits 21<br />

PURGALAX<br />

■ Laboratoires RAMOPHARM<br />

■ Indication<br />

Traitement contre la constipation<br />

■ Présentation<br />

Boîte de 30 comprimés<br />

PPM 54,00 DH<br />

VAXIGRIP<br />

■ Laboratoires SANOFI PASTEUR<br />

■ Indication<br />

Vaccination contre la grippe.<br />

■ Présentation<br />

Boîte de 1 seringue préremplie pour<br />

injection IM ou S/C profonde PPM<br />

72,80 DH<br />

URADOX<br />

DOXAZOSINE<br />

■ Laboratoires PHARMACEUTICAL<br />

INSTITUTE<br />

■ Indication<br />

Traitement de l’hypertrophie<br />

bénigne de la prostate.<br />

■ Présentation<br />

Boîte de 20 comprimés sécables<br />

PPM 53,00 DH<br />

BIOMIL PLUS<br />

LAIT INFANTIL<br />

■ Laboratoires BOTTU et FASSKA<br />

■ Indication<br />

Lait infantil de 0 à 6 mois et lait de<br />

suite de 6 mois à 1 an<br />

■ Présentation<br />

Boîte de lait en poudre<br />

PPM 55,35 DH<br />

ARES<br />

CIPROFLOXACINE.<br />

■ Laboratoires MC PHARMA<br />

■ Indication<br />

Infection à germes sensibles à la<br />

ciprofl oxacine<br />

■ Présentations<br />

Boîte de 10 comprimés dosés à 250<br />

mg PPM 36,00 DH<br />

Boîte de 20 comprimés dosés à 250<br />

mg PPM 68,00 DH<br />

Boîte de 10 comprimés dosés à 500<br />

mg PPM 72,20 DH<br />

Boîte de 20 comprimés dosés à 500<br />

mg PPM 136,80 DH


22 Actu produits<br />

Disponible en pharmacies<br />

et parapharmacies


crème<br />

légère<br />

Peaux<br />

normales<br />

à mixtes<br />

BREVET RÉTINOL TRI-VÉGÉTAL<br />

contour<br />

des yeux<br />

crème :<br />

Peaux<br />

sèches<br />

à très<br />

sèches<br />

Soin anti-rides<br />

anti-poches,<br />

anti-cernes<br />

LE BREVET RÉTINOL TRI-VÉGÉTAL<br />

EST UNE ASSOCIATION INÉDITE DE TROIS ACTIFS<br />

SYNERGIQUES<br />

SPHÈRES DE PRO- RÉTINOL VÉGÉTAL<br />

Son action sur le renouvellement cellulaire et son pouvoir anti-oxydant<br />

sont optimisés par sa haute tolérance et sa chrono-libération<br />

SPILANTHÉS ACMELLA<br />

Renforce l’architecture dermique en restructurant le tissu de soutien<br />

SENNA ALATA :<br />

Protège l’ADN des dommages photo-induits.<br />

PRÉVENTION ET CORRECTION ANTI-ÂGE DÈS 35 ANS<br />

Action anti-rides,<br />

Fermeté, élasticité et tonicité,<br />

Régénération cellulaire,<br />

Hydratation.<br />

Actu produits 23<br />

ROXAM 20<br />

PIROXICAM 20 MG<br />

■ Laboratoires NOVOPHARMA<br />

■ Indication<br />

Chez l’adulte et l’enfant à partir de 15 ans dans<br />

le traitement symptomatique de l’arthrose, la<br />

polyarthrite rhumatoide, la spondylarthrite<br />

ankylosante.<br />

■ Présentations<br />

Boîte de 8 sachets PPM 30,00 DH<br />

Boîte de 2 ampoules injectables<br />

PPM 23,00 DH<br />

DOLIPRANE VITAMINE C<br />

PARACETAMOL/ACIDE ASCORBIQUE<br />

■ Laboratoires BOTTU<br />

■ Indications<br />

Douleur et / ou fi èvre tel qu’états grippaux,<br />

courbatures, règles douloureuses<br />

Présentations<br />

Tube de 16 comprimés eff ervescents dosés à<br />

500 mg /150 mg<br />

PPM 18,00 DH<br />

BIAFINE<br />

TROLAMINE<br />

■ Laboratoires PHARMACEUTICAL<br />

INSTITUTE<br />

■ Indications<br />

Brûlures du 1er et 2e degré, plaies cutanées<br />

non infectées, érythème secondaire à des<br />

traitement radiothérapiques<br />

Nouvelle présentation<br />

Tube de 186g PPM 76.00 DH<br />

CEZIN<br />

CÉTIRIZINE<br />

■ Laboratoires GENPHARMA<br />

■ Indications<br />

Rhinites allergiques, conjonctivites<br />

allergiques, urticaires, dermatoses<br />

prurigineuses.<br />

■ Présentations<br />

Boîte de 7 comprimés dosés à 10 mg<br />

PPM 11,00 DH<br />

Boîte de 14 comprimés dosés à 10 mg<br />

PPM 20,00 DH<br />

Boîte de 28 comprimés dosés à 10 mg<br />

PPM 38,00 DH<br />

SUPRADYN MAGNÉSIA<br />

VITAMINES+MAGNÉSIUM<br />

■ Laboratoires BAYER HEALTH CARE<br />

■ Indication<br />

Apport énergétique permanent chez la gent<br />

féminine.<br />

■ Présentation<br />

Boîte de 15 comprimés eff ervescents<br />

PPM 69,50 DH


24<br />

FONDAMENTAUX<br />

Dysménorrhée. Apprivoiser le<br />

phénomène sans les fondements<br />

scientifi ques serait aussi compliqué<br />

que la menstruation. Un<br />

état physiologique encore considéré, sous<br />

le poids d’idées simplistes, sans nécessité<br />

physiologique et qu’on tente même de<br />

supprimer !<br />

Les scientifi ques, faisant peu de cas de ce<br />

discours stigmatisant et excellant dans<br />

leurs recherches, dévoilent les quatre vérités<br />

du cycle féminin. « La menstruation<br />

est un écoulement sanguin qui se produit<br />

périodiquement chaque mois sous l’infl<br />

uence de sécrétions hormonales.» Mais<br />

qu’en est-il des douleurs abdominales<br />

basses ou lombaires qui surviennent pendant<br />

les menstruations? Comment expliquer<br />

les malaises connus sous le nom de<br />

« dysménorrhée »?<br />

DYSMÉNORRHÉE<br />

UN PHÉNOMÈNE<br />

PHYSIOLOGIQUE, MAIS …<br />

LA MENSTRUATION A TOUJOURS ÉTÉ ENTACHÉE D’UNE PERCEPTION NÉGATIVE ET<br />

NOURRIE DE PRÉJUGÉS POPULAIRES ET RELIGIEUX. SYNONYME AUTREFOIS DE MALADIE,<br />

D’IMPURETÉ ET D’ISOLEMENT, SA SURVENUE OCCASIONNE ENCORE DE NOMBREUX<br />

MALAISES AU POINT QUE CERTAINES FEMMES LA VIVENT COMME UN HANDICAP<br />

PHYSIQUE ET PSYCHIQUE. DESTIN BIOLOGIQUE OU TROUBLE GYNÉCOLOGIQUE ? VOICI<br />

QUELQUES ÉLÉMENTS DE RÉPONSE SUR CE PHÉNOMÈNE CYCLIQUE.<br />

Avec la collaboration du Pr Mohamed NOUN, gynécologue obstétricien au sein du CHU<br />

Ibnou Rochd de Casablanca et enseignant à la faculté de médecine et de pharmacie<br />

de Casablanca.<br />

Une expérience à répétition<br />

La dysménorrhée se caractérise par<br />

des spasmes menstruels douloureux,<br />

nausées, asthénie, lipothymie<br />

et autres sensations pénibles. Ces<br />

spasmes, qui débutent au niveau du<br />

bas-ventre, irradient vers le dos, parfois<br />

vers la région inguinale ou le périnée, les<br />

membres inférieurs et l’abdomen. Ces<br />

troubles apparaissent avec les règles ou<br />

dans les heures qui les précèdent et durent<br />

en moyenne 24 à 36 heures. Rarement<br />

isolés, ils s’accompagnent<br />

de nausées, vomissements,<br />

diarrhées…<br />

Cette situation pathologique<br />

fréquente (60 à 80%<br />

des adolescentes, 30 à 50%<br />

des femmes en période<br />

d’activité génitale) peut<br />

s’étaler depuis l’adolescence<br />

jusqu’à la péri-ménopause.<br />

Chez l’adolescente, les<br />

douleurs s’amenuisent avec les années et<br />

disparaissent souvent après le premier<br />

rapport sexuel, sinon après une première<br />

grossesse. Toutefois, lorsqu’elles sont<br />

très intenses et persistent après les saignements,<br />

elles peuvent être évocatrices<br />

d’une malformation génitale ou d’une<br />

endométriose pelvienne. La prévalence<br />

La<br />

dysménorrhée<br />

primaire est liée<br />

à la production de<br />

prostaglandines<br />

durant les<br />

menstruations.<br />

des douleurs menstruelles varie de 50 %<br />

à 80 %, selon le groupe d’âge, dont 5 %<br />

à 15 % ne peuvent exercer leurs activités<br />

quotidiennes habituelles. Il en découle un<br />

repos forcé et un absentéisme scolaire ou<br />

professionnel.<br />

Le mécanisme étant inconnu, plusieurs<br />

hypothèses se présentent : anomalie de la<br />

contractilité de l’utérus, trouble de la vascularisation<br />

utérine, excès de prostaglandines,<br />

troubles hormonaux, psychologiques<br />

ou hérédité. Certains pensent que<br />

cette douleur serait liée à des contractions<br />

utérines anormales et à<br />

une modifi cation de la cir-<br />

culation sanguine utérine<br />

(ischémie myométriale).<br />

Une prise en<br />

charge encore<br />

négligée<br />

Par pudeur ou pour des<br />

raisons culturelles, nombreuses<br />

sont celles qui négligent<br />

la prise en charge<br />

de cette « fatalité face à laquelle il n’y a<br />

rien à faire », quand l’automédication est<br />

sans issue chez certaines femmes. Toutefois,<br />

consulter un médecin pour ce symptôme<br />

n’est indispensable que quand les<br />

menstruations s’accompagnent de douleurs<br />

invalidantes, altérant la qualité de<br />

vie et le moral, au début de l’adolescence.


FONDAMENTAUX 25


26<br />

FONDAMENTAUX<br />

La consultation médicale est aussi nécessaire<br />

lorsqu’il s’agit d’une femme<br />

menstruée depuis plusieurs années et<br />

chez laquelle les spasmes menstruels<br />

s’intensifi ent ou s’accompagnent de<br />

saignements inhabituels. La prise en<br />

charge devient d’autant plus obligatoire<br />

que la dysménorrhée peut entraîner une<br />

détresse psychologique, de l’anxiété et<br />

même une dépression.<br />

Éliminer une pathologie organique à<br />

l’origine de la dysménorrhée est une démarche<br />

importante. Cela repose sur un<br />

interrogatoire méticuleux, un examen clinique<br />

attentif, une échographie pelvienne<br />

et un bilan biologique.<br />

Le traitement de la dysménorrhée dépend<br />

de l’intensité des symptômes, du<br />

résultat des traitements antérieurs, de<br />

l’existence de troubles du cycle et du besoin<br />

en contraception.<br />

FORMES DE DYSMÉNORRHÉE<br />

Lorsqu’elle débute vers l’adolescence,<br />

la dysménorrhée est dite «primaire».<br />

C’est un trouble qui n’est pas lié à<br />

une pathologie précise. Sa survenue<br />

coïncide avec l’apparition des cycles<br />

menstruels. Elle cède souvent après<br />

le premier accouchement. L’examen<br />

CHIFFRES ET FAITS<br />

■ Entre 40 et 90 % des femmes<br />

souff rent de dysménorrhée.<br />

■ La dysménorrhée primaire est plus<br />

fréquente entre 15 et 19 ans, puis<br />

recule par la suite.<br />

■ Chez 5 à 14 % des adolescentes,<br />

il y a un absentéisme scolaire<br />

régulier en raison de ces<br />

symptômes.<br />

■ Entre 13 et 51 % des femmes ont<br />

été absentes au moins une fois<br />

dans leur vie à l’école ou au travail<br />

à cause de la dysménorrhée.<br />

Le traitement fait appel au paracétamol,<br />

aux AINS (surtout les anticox-2), aux<br />

clinique est souvent normal.<br />

Lorsque la douleur apparaît pour la<br />

première fois au-delà de la trentaine,<br />

il s’agit d’une dysménorrhée<br />

«secondaire», généralement<br />

«organique», c’est-à-dire associée à<br />

une pathologie. Les jeunes fi lles sont<br />

progestatifs du 16 e au 25 e jour du cycle<br />

et à la contraception œstroprogestative.<br />

D’autres méthodes peuvent compléter<br />

cette gamme thérapeutique (type Omega3,<br />

acupuncture, chiropraxie).<br />

S’il y a échec, une cœlioscopie s’avère nécessaire.<br />

Si cette dernière est normale, il<br />

s’agit d’une forme sévère de dysménorrhée<br />

primaire. Dans le cas contraire, il<br />

s’agit d’une dysménorrhée secondaire et<br />

un traitement de la lésion causale est à<br />

instituer.<br />

Symptôme fréquent, en particulier chez<br />

les très jeunes femmes dont les menstruations<br />

commencent, la dysménorrhée<br />

peut également refl éter un problème gynécologique<br />

(endométriose ou fi bromes<br />

utérins). Aussi, le suivi médical passerat-il<br />

avant tout par le traitement de ce problème<br />

éventuel.<br />

rarement touchées par ce type de<br />

dysménorrhée. Une échographie, une<br />

hystérographie ou une cœlioscopie<br />

sont nécessaires si certains signes font<br />

penser à une origine organique.


FONDAMENTAUX 27<br />

formes et presentations : NO-SPA ® FORTE 80 mg, comprimé, boîte de 20. NO-SPA ® 40 mg, comprimé, boîte de 20. NO-SPA ® 4 0 mg/2 ml, solution injectable,<br />

boîte de 5 ampoules de 2 ml. composition : NO-SPA ® FORTE 80 mg, comprimé : Chlorhydrate de drotavérine (DCI) : 80 mg. NO-SPA ® 40 mg, comprimé : Chlorhydrate<br />

de drotavérine (DCI) : 40 mg. Excipients communs : stéarate de magnésium, talc, povidone, amidon de maïs, lactose monohydraté. NO-SPA ® 40 mg/2 ml,<br />

solution injectable : Chlorhydrate de drotavérine (DCI) : 40 mg. Excipients : Métabisulfi te de sodium, éthanol à 96%, eau pour préparations injectables qsp 2 ml.<br />

indications : Spasmes des muscles lisses d’origine biliaire : cholécystolithiase, cholangiolithiase, cholécystite, péricholécystite, cholangite, papillite. Spasmes des<br />

muscles lisses des voies urinaires : néphrolithiase, urétérolithiase, pyélite, cystite, ténesme vésical. Traitement d’appoint dans les cas suivants (NO-SPA ® 40 mg/2<br />

ml, solution injectable, si le médicament ne peut être administré au patient sous forme de comprimé) : - Spasmes des muscles lisses d’origine digestive : ulcère<br />

gastro-duodénal, gastrite, spasmes du cardia et du pylore, entérite, colite. - Affections gynécologiques : dysménorrhée. NO-SPA ® 40 mg et NO-SPA ® FORTE 80<br />

mg comprimés : - Spasmes des muscles lisses d’origine digestive : constipation spastique et météorisme liés au syndrome du côlon irritable. - Céphalées de tension.<br />

posologie et mode d’administration : NO-SPA ® 40 mg et NO-SPA ® FORTE 80 mg comprimés : Adultes : la DOSES moyenne journalière est de 120 à 240<br />

mg par jour en 2 à 3 prises. Aucune étude clinique n’a été effectuée avec la drotavérine sur les enfants, en cas de nécessité la DOSES maximale à administrer aux<br />

enfants de 6 à 12 ans est de 80 mg par jour en 2 prises (pour NO-SPA ® 40 mg comprimé) et de 160 mg en 2 à 4 prises pour les enfants âgés de plus de 12 ans<br />

(pour NO-SPA ® 40 mg et NO-SPA ® FORTE 80 mg, comprimés). NO-SPA ® 40 mg/2 ml, solution injectable : Adultes : la DOSES moyenne journalière est de 40 à<br />

240 mg par jour (1 à 3 injections) par voie intramusculaire. Traitement symptomatique des coliques aiguës dues à un calcul : 40 mg à 80 mg par voie intraveineuse.<br />

contre-indications : - Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients (particulièrement le bisulfi te pour NO-SPA ® 40 mg/2 ml, solution injectable). - Insuffi<br />

sance hépatique ou rénale sévère. - Insuffi sance cardiaque sévère (syndrome de bas débit). - Pédiatrie, enfants de moins de 6 ans (pour NO-SPA ® 40 mg,<br />

comprimé) et moins de 12 ans (pour NO-SPA ® FORTE 80 mg, comprimé). mises en garde et précautions d’emploi : Aucune étude clinique n’a été effectuée sur<br />

les enfants. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une hypotension. NO-SPA ® 40 mg/2 ml, solution injectable : - ce médicament<br />

ne peut être administré par voie intraveineuse qu’en position couchée en raison du risque de collapsus. - Risque de réaction allergique, notamment réaction<br />

anaphylactique ou bronchospasme chez les sujets intolérants au bisulfi te, en particulier chez les patients présentant des antécédents d’allergie ou d’asthme. - La<br />

forme injectable ne peut être administrée aux patients présentant une intolérance au bisulfi te (cf. Contre-indications). - Ce médicament doit être utilisé avec prudence<br />

chez la femme enceinte (cf. Grossesse et allaitement). NO-SPA ® 40 mg et NO-SPA ® FORTE 80 mg, comprimés : Les comprimés No-Spa 40 mg et forte<br />

contiennent respectivement 52 et 104 mg de lactose. Les patients souffrant d’une intolérance héréditaire au galactose, de défi cience en Lapp lactase ou de malabsorption<br />

glucose-galactose ne doivent pas prendre ce médicament. interactions : Les inhibiteurs de la phosphodiestérase tels que la papavérine diminuent l’effet<br />

antiparkinsonien de la lévodopa. L’administration concomitante de la drotavérine et de la lévodopa diminue l’effet antiparkinsonien de cette dernière, pouvant aggraver<br />

la rigidité et le tremblement. grossesse et allaitement : Grossesse : NO-SPA ® 40 mg/2 ml, solution injectable : Les études rétrospectives chez l’homme et<br />

chez l’animal n’ont montré aucun effet malformatif ou foetotoxique par voie orale. Cependant, ce médic ament doit être prescrit avec précaution durant la grossesse.<br />

NO-SPA ® 40 mg et NO-SPA ® FORTE 80 mg, comprimés : Les études chez l’animal n’ont montré aucun effet nocif direct ou indirect sur la grossesse, le développement<br />

embryonnaire et fœtal, la parturition et le développement post-natal (cf. Données de sécurité préclinique). Ce médicament ne doit être prescrit durant la<br />

grossesse qu’après avoir pesé avec soin les avantages et les inconvénients. Allaitement : En l’absence de données cliniques, son utilisation est déconseillée<br />

durant l’allaitement. effets sur l’aptitude a conduire des vehicules et a utiliser des machines : Les patients doivent être informés que les activités potentiellement<br />

dangereuses, telles que la conduite de véhicules et l’utilisation de machines, sont à éviter en cas d’apparition de vertiges suivant une prise de NO-SPA ® 40<br />

mg et NO-SPA ® FORTE 80 mg, comprimés ou lors de l’administration de DOSES habituelles par voie parentérale, en particulier par voie intraveineuse de NO-SPA ®<br />

40 mg/2 ml, solution injectable. effets indesirables : Lors des études cliniques, des effets secondaires en liaison possible avec l’utilisation de la drotavérine ont<br />

été observés. Il s’agit des effets suivants, classés par organe (très fréquents : >1/10 ; fréquents : >1/100, 1/1000, 1/10000,<br />


28<br />

UNIVERS PHARMA<br />

PHARMACIENS, QUELLES PERSPECTIVES?<br />

POINT DE VUE DE M. HAMZA GUEDIRA, PHARMACIEN,<br />

SUR LA COMPOSANTE OFFICINALE ET LES POSSIBILITÉS<br />

DE SON DÉVELOPPEMENT.<br />

La situation actuelle de<br />

la pharmacie d’offi cine<br />

est inquiétante. D’une<br />

part, certaines dispositions<br />

du code de la pharmacie<br />

ne sont toujours<br />

pas appliquées (exemple,<br />

la pharmacie n’a toujours<br />

pas récupéré les dispositifs<br />

médicaux) d’autre part, la<br />

politique médicamenteuse axée<br />

sur les génériques, mise en place par<br />

le ministère de la Santé pour encourager<br />

l’accès aux soins, devrait être accompagnée par une<br />

augmentation de la marge des pharmacies d’offi cine pour assurer un<br />

gain égal à celui de la molécule princeps. De même, l’Etat doit contribuer<br />

à la réussite de cette politique en abandonnant la T.V.A sur les<br />

médicaments qui coûtent 2,1 points de la marge des pharmaciens.<br />

D’un autre côté, le budget réservé aux médicaments par la population<br />

est faible, il est de 400 dirhams par personne et par an alors que la couverture<br />

médicale est timide, puisqu’elle ne touche que 20 à 25% de la<br />

population !<br />

Ces éléments sont à l’origine d’une psychose au sein de la profession.<br />

On considère que nous avons aujourd’hui 4000 pharmacies d’offi cine<br />

en situation fi nancière diffi cile dont les conséquences sont fâcheuses<br />

sur les autres composantes du secteur (distribution et fabrication).<br />

D’ailleurs, la ministre de la Santé, elle-même, a déclaré lors du dernier<br />

congrès de la fédération nationale des syndicats des pharmaciens du<br />

Maroc, qu’elle était préoccupée par la situation matérielle des pharmaciens.<br />

Il faut donc procéder à une mise à niveau de nos pharmacies et développer<br />

tout ce qui est en relation avec la santé. Pour commencer, on<br />

doit œuvrer à ce que toute dispensation de médicaments passe par la<br />

pharmacie en récupérant certains anticancéreux dispensés hors pharmacie,<br />

les médicaments de la sclérose en plaques ainsi que ceux de<br />

l’hépatite C qui nécessitent des conditions de conservation particulière<br />

d’autant que les malades atteints de l’hépatite C sont extrêmement vul-<br />

Sclérose en plaques<br />

TROIS PROJETS DE RECHERCHE MAGHRÉBINS SERONT<br />

FINANCÉS PAR LES LABORATOIRES MERCK SERONO<br />

Les laboratoires Merck Serono ont annoncé qu’ils fi nanceront<br />

les trois meilleurs projets scientifi ques maghrébins se rapportant<br />

à la sclérose en plaques à hauteur de 5000 euros par projet<br />

et par pays maghrébin. Les projets déposés par les médecins<br />

vont être étudiés par un comité constitué du président de<br />

nérables et que la majorité d’entre eux doit se déplacer à Casablanca<br />

pour se procurer les produits en question.<br />

La récupération de ces médicaments -qui sont chers- passera obligatoirement<br />

par un eff ort de la part des pharmaciens au niveau de leur<br />

marge. De même, on devrait inviter les laboratoires pharmaceutiques<br />

à ne plus vendre de médicaments en dehors des circuits autorisés<br />

(exemple: vente de vaccins, opacifi ants et insulines) et inciter les pouvoirs<br />

publics à fermer les pharmacies mutualistes. Je rappelle que ces<br />

dernières achètent pour 350 millions de dirhams de médicaments par<br />

an engendrant une baisse allant jusqu’à 70% du PPM sur certains anticancéreux<br />

ce qui provoque un l’amalgame chez les malades, d’autant<br />

plus que le législateur a confi é à ce genre d’organisme de sécurité sociale<br />

la gestion et non pas la dispensation des médicaments !<br />

Dans le même registre, il faut développer de nouvelles niches, notamment<br />

la dermo-cosmétique, l’orthopédie et d’autres créneaux. Pour<br />

cela, je propose d’adopter le modèle européen qui est axé sur la santé.<br />

La dermo-cosmétique représente un marché potentiel au Maroc.<br />

Nombreux parmi les pharmaciens vont considérer l’opportunité de développement<br />

de cet axe comme une moins-value pour leur personne et<br />

leur diplôme et ils auront tendance à le minimiser. Mon point de vue va<br />

dans le sens où il faut plutôt voir dans la dermo-cosmétique l’occasion<br />

de dynamiser le secteur, d’investir pour ceux qui le peuvent et élargir<br />

l’activité, c’est-à-dire la maximiser pour la sauvegarder sachant qu’elle<br />

échoit logiquement au pharmacien. Il existe 3 à 4 millions de consommatrices<br />

qui ont le pouvoir d’achat et la pharmacie est le lieu idéal<br />

pour les conseiller et leur proposer des produits de haute qualité, car<br />

cette clientèle cherche avant tout la sécurité, l’effi cacité et la traçabilité.<br />

Cette clientèle attache également beaucoup d’importance à la caution<br />

du pharmacien lequel, à travers sa formation scientifi que et son expérience<br />

pointue, ne propose que des gammes de qualité appartenant à<br />

des laboratoires leaders dans le domaine.<br />

Pour conclure, malgré tous les problèmes et les diffi cultés que nous traversons,<br />

j’invite les pharmaciens à tenir leurs élections pour disposer de<br />

leur conseil de l’Ordre car il s’agit d’un outil indispensable qui, avec la<br />

fédération, peut organiser un débat et mener un travail pédagogique<br />

pour sortir la profession de sa psychose et ramener l’optimisme.<br />

chaque société maghrébine en neurologie, deux représentants<br />

du laboratoire, deux universitaires étrangers et une personnalité<br />

de la société civile. Les lauréats seront connus lors du<br />

congrès maghrébin de neurologie qui se déroulera à Fès du 4<br />

au 6 novembre prochain.


UNIVERS PHARMA 29


30<br />

UNIVERS PHARMA<br />

Prix Maghrébin de Pédiatrie 2011<br />

LA CANDIDATURE EST OUVERTE<br />

Off ert par l’Union des sociétés maghrébines de<br />

pédiatrie et par les laboratoires Biocodex, le Prix<br />

Maghrébin de Pédiatrie, d’une valeur de 6000<br />

euros, est destiné à tout Maghrébin (de nationalité<br />

algérienne, libyenne, marocaine, mauritanienne<br />

ou tunisienne) ayant eff ectué un travail<br />

de recherche réalisé dans un pays du Maghreb<br />

MATINÉE<br />

09h30 : Séance inaugurale présidée par M. Oualid AMRI, (Président<br />

du Syndicat des pharmaciens de Casablanca)<br />

Présentation des activités du syndicat des Pharmaciens de Casablanca<br />

par Maria CHAMI 1ère Vice-présidente<br />

du S.P.C.<br />

10h00 : NUTRITION INFANTILE<br />

Présentée par les Laboratoires BOTTU<br />

Intervenant : M. GILBERT BARTHOME des Laboratoires<br />

FASSKA<br />

Président de séance : Mme Souad SAFIR (2e Vice-présidente du<br />

S.P.C.)<br />

11h00 : TENDANCE EN RETAIL ET DEVELOPPEMENT<br />

DE L’OFFICINE A L’INTERNATIONAL<br />

Présentée par les Laboratoires L’OREAL<br />

Intervenant : M. BENOIT DELATER (Distribution dévelopment<br />

Director)<br />

12h00 : RÔLE DU PHARMACIEN DANS LA PREVEN-<br />

TION ET LE TRAITEMENT DES MALADIES CHRO-<br />

NIQUES.=<br />

Présentée par les Laboratoires NOVARTIS<br />

Intervenant : Président de séance : Mme NAJIA RGUIBI (Pharmacienne)<br />

13h00 : Déjeuner : avec la participation des Laboratoires COOPER<br />

PHARMA ET NOVARTIS.<br />

portant sur la pédiatrie générale ou l’une des<br />

spécialités pédiatriques à condition que ce soit<br />

un travail original n’ayant jamais fait l’objet de<br />

publication ou de communication antérieures.<br />

La meilleure recherche recevra ce prix lors du<br />

32 e congrès maghrébin de pédiatrie qui sera organisé<br />

à Casablanca le 30 avril 2011.<br />

Les intéressés doivent remettre leurs œuvres en<br />

9 exemplaires aux laboratoires Biocodex avant<br />

le 31 décembre 2010. Pour plus de renseignements,<br />

il est conseillé de contacter la Société<br />

nationale de pédiatrie du pays maghrébin correspondant<br />

au participant.<br />

Nouveau Directeur général CHEZ SANOFI-AVENTIS MAROC<br />

Depuis le 1er juillet 2010, Patrice Fuster est le nouveau Directeur général<br />

de Sanofi -aventis Maroc et de Maphar; il remplace Christophe Gourlet,<br />

auquel a été confi ée la direction générale de Sanofi -aventis en Hongrie.<br />

Âgé de 48 ans, Patrice Fuster, pharmacien de formation, a occupé<br />

auparavant diff érentes fonctions au siège et dans les fi liales du groupe<br />

Sanofi -aventis, en particulier en Amérique Latine, aux états-Unis et au<br />

JOURNÉE PHARMACEUTIQUE INTERNATIONALE<br />

DE CASABLANCA 2010<br />

PROGRAMME DU SAMEDI 9 OCTOBRE 2010, HOTEL HYATT REGENCY, CASABLANCA<br />

Moyen-Orient. Avant d’être désigné à ce nouveau poste, Patrice Fuster<br />

était le Directeur général de Sanofi -aventis en Tunisie.<br />

Il assure également la présidence de Maroc Innovation & Santé (MIS),<br />

l’association professionnelle des sociétés pharmaceutiques marocaines<br />

fi liales de laboratoires internationaux œuvrant dans la recherche et le<br />

développement du médicament.<br />

APRÈS-MIDI<br />

15h00 : GESTION DES ANTICANCEREUX EN OFFICINE<br />

Présentée par les Laboratoires ROCHE<br />

Intervenant : M. ABDELKADER BOUKHRISS<br />

Président de séance : Mme IKHLASS BENYAHYA (pharmacienne)<br />

16h00 : DYNAMIQUE ET ENJEUX DU MEDICAMENT,<br />

FOCUS ONCOLOGIE<br />

Présenté par les Laboratoires COOPER PHARMA<br />

Intervenant : M. AYMAN CHEIKH LAHLOU (Directeur général<br />

COOPER PHARMA)<br />

Président de séance : Mohamed BELGHAZI (Pharmacien)<br />

Pause-café off erte par les Laboratoires BOTTU et L’OREAL<br />

17h00 : MERCHANDISING CATEGORIEL : C’EST QUOI,<br />

ET À QUOI ÇA SERT ?<br />

Présenté par les Laboratoires SANOFI AVENTIS<br />

Intervenant : M. Hamid HALOUI (D.G.U. Head Santé Familiale<br />

SANOFI AVENTIS)<br />

Président de séance : M. EL AMINE Jawad (Trésorier général du<br />

S.P.C.)<br />

18h00 : PRESENTATION DU TOUR DE GARDE PAR G.P.S.<br />

Intervenant : M. Mohamed KHOUYI BABA<br />

Président de séance : M. Rachid SEKKAT (Secrétaire général du<br />

S.P.C.)<br />

18h30 : Clôture : Cocktail dînatoire off ert par PHARMA 5 et SA-<br />

NOFI AVENTIS


UNIVERS PHARMA 31<br />

www.activia.ma


32<br />

SPÉCIAL


34<br />

UNIVERS PHARMA<br />

L’INSTITUT CARDIOLOGIQUE DES BONNES ŒUVRES DU CŒUR<br />

CARDIOLOGIQUE DES BONNES ŒUVRE<br />

À CŒUR OUVERT…<br />

« PARCE QUE LES MALADIES CARDIAQUES SONT LA 1ÈRE CAUSE DE MORTALITÉ DANS LE<br />

MONDE, MIEUX FAIRE CONNAÎTRE AU GRAND PUBLIC LES PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE DE<br />

CES MALADIES AINSI QUE LES MOYENS DE LES COMBATTRE RESTE IMPORTANT. C’EST LE BUT DE<br />

LA JOURNÉE MONDIALE DU CŒUR QUI S’EST DÉROULÉE LE 26 SEPTEMBRE DE CETTE ANNÉE. »<br />

L<br />

Institut cardiologique «Les bonnes<br />

oeuvres du cœur», qui a fêté récem-<br />

’ ment son 15e anniversaire, a célébré<br />

à sa manière la Journée internationale<br />

du cœur en ouvrant ses portes au public<br />

le dimanche 26 septembre 2010 dans le but<br />

de faire connaître la gravité des maladies cardiaques<br />

au Maroc.<br />

Cette journée, qui visait à dépister, sensibiliser<br />

et prévenir les maladies cardiaques, a<br />

commencé par des dépistages gratuits sur le<br />

risque de développer une maladie cardiaque.<br />

Près de 180 personnes en ont bénéfi cié et<br />

sont reparties avec une carte comprenant<br />

leur cholestérol total -le bon et le mauvais<br />

cholestérol-, leurs triglycérides, leur glycémie,<br />

l’oxyde de carbone dans le sang (chez<br />

les fumeurs) ainsi que la tension artérielle<br />

et la saturation O2. Ces dépistages se sont<br />

déroulés durant toute la matinée, méthodiquement<br />

et dans la bonne humeur, grâce à<br />

l’engagement du personnel médical de l’Institut<br />

cardiologique, mais aussi grâce à la participation<br />

généreuse des laboratoires Bayer<br />

Schering Pharma et les laboratoires Pfi zer<br />

qui ont fourni tout le matériel nécessaire. Le<br />

laboratoire Bayer Schering Pharma, fortement<br />

impliqué dans la gestion du risque car-<br />

dio-vasculaire, a participé, à travers la mise<br />

à disposition de glucomètres (dépistage du<br />

diabète) et de tensiomètres (prise de la tension<br />

artérielle).<br />

« Les principales causes des maladies cardio-vasculaires<br />

sont le tabagisme, le manque<br />

d’exercice physique et une mauvaise alimentation<br />

et chacun de nous peut être porteur<br />

des facteurs de risque de ces maladies sans<br />

le savoir, d’où l’intérêt de ces dépistages !»,<br />

souligne Mme Naima Ghellab, Directrice<br />

de l’association Les bonnes œuvres du cœur.<br />

En parallèle, des fi lms sur les malades cardiaques<br />

ont été diff usés au sein de l’Institut


tout au long de la journée afi n de familiariser<br />

et d’informer le grand public sur ces<br />

maladies.<br />

Le programme de l’après-midi s’est déroulé<br />

sous forme de tables rondes, où<br />

professionnels marocains et européens de<br />

la cardiologie ont animé des sujets tels que<br />

l’importance de l’enregistrement des événements<br />

et la variabilité du rythme cardiaque<br />

en télémédecine, présenté par le Pr Johannes<br />

Kasten, de l’université de Vienne (Autriche) ou<br />

encore Mme Yasmine Chami Ejjennane, anthropologue,<br />

qui a donné une conférence sur l’éthique,<br />

la déontologie et le pouvoir médical, et le Pr Abdelatif<br />

Lahlaidi, professeur d’anatomie à la faculté de<br />

médecine de l’université Mohammed V de Rabat<br />

et médecin spécialiste de chirurgie cardio-vasculaire<br />

qui a proposé aux invités un aperçu sur l’histoire de<br />

la cardiologie et de la chirurgie. D’autres spécialistes<br />

ont éclairé l’auditoire sur les dernières nouveautés en<br />

chirurgie cardio-vasculaire en 2010 tels les Pr Jerrari<br />

Amine, chirurgien de cardiologie vasculaire adulte<br />

et Mouhcine Abid Allah, chirurgien de cardiologie<br />

pédiatrique, tous deux offi ciant dans l’association Les<br />

bonnes œuvres du cœur. Le Pr Mohamed Zin Abdin<br />

Zoubidi, cardiologue interventionnel (également de<br />

l’association Les bonnes œuvres du cœur), a exposé<br />

quant à lui les dernières techniques de cathétérisme.<br />

L’association des bonnes oeuvres du cœur a également<br />

présenté ses activités, les travaux en cours et ses<br />

projets lors d’une table ronde. « Tous les ans, 6.000<br />

enfants naissent avec une malformation cardiaque<br />

au Maroc et la majorité de ces cas est guérissable<br />

grâce à une bonne prise en charge ; de plus, 10.000<br />

Marocains doivent être opérés chaque année de la<br />

valve cardiaque à cause d’une angine mal soignée.<br />

En 2009, nous avons réalisé près de 400 opérations<br />

à cœur ouvert, 800 cathétérismes diagnostiqués et<br />

interventionnels et 1200 explorations cardio-vasculaires<br />

non invasives. Il faut se battre pour que la<br />

mortalité découlant des maladies cardio-vasculaires<br />

diminue dans notre pays, notamment grâce à la prise<br />

en charge précoce de ces malades et à la prévention<br />

et la sensibilisation de nos concitoyens sur ces pathologies»,<br />

explique le Dr Ejjennane Said, Président<br />

fondateur de l’institut cardio pédiatrique de Casablanca<br />

« Les bonnes œuvres du cœur ».<br />

UNIVERS PHARMA 35<br />

ENTRETIEN AVEC LE PROFESSEUR MOHAMED ZIN<br />

ABDIN ZOUBIDI, CARDIOLOGUE INTERVENTIONNEL<br />

AU SEIN DE L’ASSOCIATION «LES BONNES ŒUVRES<br />

DU CŒUR», CASABLANCA<br />

QUELLE EST L’IMPORTANCE DE LA PRÉVENTION DES<br />

MALADIES CARDIO-VASCULAIRES ?<br />

Une importance capitale car, selon l’OMS, les maladies cardiovasculaires<br />

sont la première cause de mortalité dans le monde (17,1<br />

millions de victimes chaque année). Depuis plusieurs années, on pensait<br />

que le Maroc, vu ses traditions, notamment alimentaires méditerranéennes, était à<br />

l’abri des maladies cardio-vasculaires. Aujourd’hui, on peut dire que nous sommes<br />

face à un véritable « Tsunami ». La première cause de mortalité au Maroc est la maladie<br />

cardio-vasculaire alors qu’il y a quelques années, c’était plutôt les maladies infectieuses.<br />

Toute notre attention doit donc être tournée vers la prévention et le dépistage<br />

précoce des cardiopathies congénitales et de l’enfant longtemps sous-estimées.<br />

Il faut accorder une très grande importance à la prévention afi n que la population<br />

marocaine puisse avoir de bonnes attitudes, une bonne hygiène de vie, une alimentation<br />

saine et pauvre en sel, sans oublier la lutte contre les facteurs de risque qui<br />

peuvent être associés à une hypertension, voire même l’aggraver comme le manque<br />

d’exercice physique, la consommation d’alcool, l’excès de cholestérol et le diabète.<br />

QU’EN EST-IL DE L’ÉTAT DES LIEUX AU MAROC ?<br />

Au Maroc, 33% de la population de plus de 20 ans souff rent d’hypertension artérielle,<br />

6,6% de diabète, 39,3% d’excès pondéral et 17,2% sont des fumeurs dont près<br />

de la moitié ont commencé à fumer entre 15 et 19 ans.<br />

Les chiff res des cardiopathies au Maroc sont alarmants : 1 enfant sur 100 naît avec<br />

une malformation cardiaque, 10.000 malades sont atteints de maladies de valves<br />

cardiaques chaque année à cause d’une angine mal soignée et 37% des hypertendus<br />

voient leur aff ection se compliquer en maladie coronaire et d’atteinte cardiaque.<br />

AU-DELÀ DES ANTIHYPERTENSEURS OU DES ANTIDIABÉTIQUES, QUELS<br />

SONT LES TYPES DE TRAITEMENT S’INSCRIVANT DANS LE CADRE DE LA<br />

PRÉVENTION PRIMAIRE OU SECONDAIRE ?<br />

Récemment, les médicaments qui fl uidifi ent le sang ont eu les recommandations en<br />

termes de prévention primaire comme les anti-agrégants plaquettaires en prévention<br />

primaire chez les patients à très haut risque cardio-vasculaire. Il s’agit là d’un<br />

grand atout dans le traitement et la prévention des maladies et des complications<br />

cardio-vasculaires, car ces médicaments, disponibles au Maroc, ont pour but de<br />

prévenir les événements cardiaques, notamment l’infarctus, l’hémiplégie et l’insuffi -<br />

sance cardiaque et donc éviter aux malades d’évoluer vers ce genre de complications.<br />

Par contre, quand la maladie est là il faut la traiter correctement. Dans le volet pharmacologique,<br />

il existe le traitement anti-hypertenseur pour l’hypertension artérielle,<br />

le traitement contre le cholestérol et les médicaments qui fl uidifi ent le sang pour éviter<br />

une thrombose artèrielle.<br />

Ce n’est pas les médicaments qui manquent dans notre pays, la question est de dépister<br />

les maladies cardio-vasculaires à temps et d’assurer leur bonne surveillance.<br />

LES INTERVENTIONS DE SOIN DES MALADIES CARDIO-VASCULAIRES SONT-<br />

ELLES ACCESSIBLES AUX MAROCAINS ?<br />

Au Maroc, le malade indigent se trouve dans une situation extrêmement diffi cile<br />

car bien que les techniques de soins soient disponibles, elles ne sont pas accessibles<br />

à cause du coût élevé des interventions. Les patients démunis se tournent alors vers<br />

les associations pour fi nancer une partie ou la totalité des interventions. Certaines<br />

associations, notamment à Casablanca et Fès, ont réussi le challenge de prodiguer<br />

les meilleurs soins et dans les meilleures conditions aux malades cardiaques démunis.


36<br />

GLOSSAIRE<br />

LES ANTIASTHMATIQUES<br />

En thérapeutique pneumologique, les bronchodilatateurs sont les médicaments les plus nombreux, notamment dans le traitement<br />

de l’asthme et de la bronchite chronique. Il existe deux types de traitement de la maladie asthmatique : le traitement de fond, pour<br />

prévenir la crise d’asthme, et le médicament de la crise pour traiter l’asthme proprement dit.<br />

La corticothérapie par inhalation est indiquée en traitement de fond de l’asthme, dans le cas d’asthme cortico-dépendant, de<br />

laryngo-trachéïte, toux spasmodique, broncho-pneumopathie chronique obstructive spastiques et dans le cas des bronchites de<br />

l’enfant. Les corticoïdes ont un eff et anti-infl ammatoire et anti-œdémateux. Leur action étant lente à se développer, il est utile<br />

d’y associer les autres thérapeutiques bronchodilatatrices sympathomimétiques et/ou xantiques. Ils sont contre-indiqués chez les<br />

patients présentant une tuberculose pulmonaire évolutive ou latente non traitée, un ulcère gastro-duodénal en évolution non traité<br />

ou non surveillé et en cas de grossesse au premier trimestre et d’allaitement. Il faut veiller à se rincer la bouche à l’eau après chaque<br />

inhalation buccale pour prévenir une candidose oro-pharyngée et ne pas suspendre le traitement brutalement.<br />

BECLOMETAZONE<br />

Spécialité Laboratoires<br />

AIRCORT COOPER PHARMA 83,00<br />

Présentations / PPM (en dirhams)<br />

AER 250 µG 200 DOSES GEL A INH 200µG B60 GEL A INH 400µG B60<br />

MIFLASONE NOVARTIS PHARMA 74,80 140,20<br />

CLENIL FORTE CHIESI/PROMOPHARM 91,70<br />

BELCOJET CHIESI/PROMOPHARM 133,40<br />

FLUTICASONE<br />

Spécialité Laboratoires<br />

FLUZAIR STERIPHARMA 180,00<br />

Présentations / PPM (en dirhams)<br />

AER 125 µG/DOSE FL120 DOSES SUSP INH 125µG 60 DOSES SUSP INH 250µG<br />

FLIXOTIDE GSK 125,00 150,00<br />

PREDNISOLONE<br />

Spécialité Laboratoires<br />

BUDESONIDE<br />

Spécialité Laboratoires<br />

PULMICORT ASTRAZENECA 436,60<br />

CORTICOIDES<br />

Présentations / PPM (en dirhams)<br />

CPS EFFV 20 MG B20 CPS EFFV 5 MG B30<br />

SOLUPRED SANOFI-AVENTIS 79,40 33,30<br />

Présentations / PPM (en dirhams)<br />

PP INH 200 µG / 200 DOSES PULV NASAL 100µG/DOSE FL 200 DOSES<br />

AEROMAX STERIPHARMA 190,00<br />

Afi n d’éviter de publier des de informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne fi gurent pas dans cette liste.


SALMETEROL / FLUTICASONE<br />

Spécialité Laboratoires<br />

AER 25µG/50µG FL 120<br />

DOSES<br />

AER 25µG/125µG FL<br />

120 DOSES<br />

Présentations / PPM (en dirhams)<br />

AER 25µG/250µG<br />

FL 120 DOSES<br />

SAFLU COOPER PHARRMA 130,00 150,00 195,00<br />

DISKUS<br />

100/50<br />

Afi n d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne fi gurent pas dans cette liste.<br />

GLOSSAIRE 37<br />

DISKUS 250/50 DISKUS 10/50<br />

SERETIDE GSK 199,00 248,00 340,00<br />

BUDÉSONIDE / FORMOTÉROL<br />

ASSOCIATION CORTICOIDES BRONCHODILATATEUR<br />

BETA-2 STIMULANT<br />

Généralement, les médicaments associant un corticoïde et un broncho-dilatateur bêta-2 agoniste de longue durée d’action sont<br />

indiqués chez des patients insuffi samment contrôlés par une corticothérapie inhalée et la prise d’un bronchodilatateur bêta-2 agoniste<br />

de courte durée d’action par voie inhalée à la demande ou chez des patients contrôlés par l’administration d’une corticothérapie<br />

inhalée associée à un traitement continu par bêta-2 agoniste de longue durée d’action par voie inhalée.<br />

Spécialité Laboratoires<br />

Présentations / PPM (en dirhams)<br />

PP INH 100/6 µG 120 DOSES PP INH 200/6 µG 120 DOSES PP INH 400/12 µG 60 DOSES<br />

SYMBICORT ® TURBUHALER ® ASTRAZENECA 400,00 400,90 400,90<br />

BRONCHODILATATEURS ANTICHOLINERGIQUES<br />

Les anticholinergiques agissent par une action compétitive préférentielle au niveau des récepteurs cholinergiques du muscle lisse<br />

bronchique, entraînant, par eff et parasympatholytique, une bronchodilatation. Leur eff et bronchodilatateur est moins puissant<br />

que celui des bêta-2 mimétiques par voie inhalée. Une sécheresse buccale et une irritation de la gorge peuvent apparaître après leur<br />

administration.©<br />

TIOTROPIUM<br />

Spécialité Laboratoires<br />

Présentations / PPM (en dirhams)<br />

GEL A INH B30 + INHALATEUR<br />

SPIRIVA BOTTU 659,00


38<br />

KETOTIFENE<br />

GLOSSAIRE<br />

BRONCHODILATATEURS BETA-STIMULANTS SÉLECTIFS<br />

Indiqués comme traitement de l’asthme et des broncho-pneumopathies chroniques obstructives, les bêta-2 stimulants, d’action<br />

brève ou prolongée, induisent une bronchodilatation et une utérorelaxation par leur propriété agoniste sélective sur les récepteurs<br />

bêta-2 du muscle lisse bronchique. Leurs eff ets secondaires les plus connus sont une tachycardie avec risque de troubles de rythme,<br />

des crampes musculaires, nervosité, tremblements, céphalées et vertiges.<br />

SALBUTAMOL<br />

Spécialité Laboratoires<br />

FORMOTEROL<br />

Spécialité Laboratoires<br />

THEOPHYLLINE ET DERIVES XANTHIQUES<br />

AUTRES<br />

Présentations / PPM (en dirhams)<br />

GEL 1MG B30 GEL 1MG B60 SUSP BUV 1MG/5 ML FL 150ML<br />

TOTIFEN PROMOPHARM 58,25 109,85 57,10<br />

ZADITEN NOVARTIS/LAPROPHAN 84,50 158,90 67,70<br />

Spécialité Laboratoires<br />

INJ SC 0,5<br />

MG/ML<br />

B 6<br />

AER 100 µG<br />

FL200<br />

DOSES<br />

VITAIR STERIPHARMA 50,00<br />

AER<br />

FL 300<br />

DOSES<br />

Présentations / PPM (en dirhams)<br />

Présentations / PPM (en dirhams)<br />

GEL LP 100 MG B30 GEL LP 200 MG B30 GEL LP 300 MG B30<br />

MICROPHYLLINE NOVOPHARMA 23,30 27,90 35,5<br />

Afi n d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne fi gurent pas dans cette liste.<br />

GEL<br />

4MG<br />

B 10<br />

GEL<br />

8MG<br />

B 10<br />

BULMOL GENPHARMA 48,00 32,00 38,00<br />

DILATOR ECHOSPRAY COOPER PHARMA 55,00<br />

CPS<br />

2MG<br />

B 40<br />

CPS 2MG<br />

B 50<br />

CPS 4MG<br />

B 50<br />

SOL INH<br />

0,5%<br />

FL 10ML<br />

S.BUV<br />

2MG/5ML<br />

FL 150 ML<br />

BUTAMYL GALENICA 53,05 19,40 21,40 30,60<br />

BUTOVENT PROMOPHARM 55,20 21,90 35,10 21,95<br />

VENTOLINE GSK 25,10 56,30 22,35 52,80 27,35<br />

Spécialité Laboratoires<br />

FORTAIR COOPER PHARMA 120,00<br />

Présentations / PPM (en dirhams)<br />

AER 12µG FL120 DOSES GEL A INH 12µG B12<br />

FORADIL NOVARTIS 208,70<br />

TERBUTALINE<br />

Spécialité Laboratoires<br />

TURBUHALER 0,5 MG / DOSE 200<br />

DOSES<br />

Présentations / PPM (en dirhams)<br />

SUPPO<br />

1MG<br />

B12<br />

CPS LP 5 MG B 30 SP INH UNIDOSE 5 MG/2 ML B 50<br />

BRICANYL ASTRAZENECA 157,50 47,20 384,50


GLOSSAIRE 39<br />

Pour un soulagement rapide,<br />

les patients ont besoin de plus que les IPPs.<br />

IPP + Gaviscon<br />

PRESCRIVEZ VOTRE FORMULE GAGNANTE.<br />

Les patients auxquels on a prescrit que des IPPs pour le traitement de RGO peuvent<br />

toujours souffrir de symptômes de reflux d’acide gastrique – “breakthrough” - de pepsine ou<br />

de bile. Augmenter simplement la dose d’IPP n’est pas la solution idéale pour un soulagement<br />

rapide. Gaviscon Liquide assure un soulagement beaucoup plus rapide que les IPPs ou les<br />

antihistaminiques H2* vu qu’il forme une puissante barrière physique qui soulage et<br />

empêche les symptômes douloureux de reflux oesophagien. Alors, lorsque vous prescrivez<br />

des IPPs, prescrivez Gaviscon: il assure un soulagement rapide que les patients peuvent<br />

réellement ressentir.<br />

* Soulagement ressenti par 74% des patients dans un intervalle de 5 minutes. Aubertin et Al Dietology 1985<br />

Un soulagement rapide que vous pouvez réellement ressentir.<br />

Composition: alginate de sodium 500 (mg/10 ml), bicarbonate de sodium 267(mg/10 ml), carbonate de calcium, carbomère, parahydroxybenzoate de méthyle,<br />

parahydroxybenzoate de propyle, hydroxide de sodium, saccharinate de sodium, essence de fenouil, erythrosine et eau purifiée, ce produit est sans sucre et sans<br />

gluten. Indications: peut être utilisé pour le traitement du reflux gastro-oesophagien, des brûlures d’estomac et de flatulence causés par le reflux gastrooesophagien.<br />

Posologie et mode d’emploi: Adultes et enfants de plus de 12 ans: 10 à 20 ml (deux à quatre cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants<br />

de 6 à 12 ans: 5 à 10 ml (une à deux cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 2 à 6 ans: doit uniquement être donné sur avis médical. Mécanisme<br />

d’action: forme une barrière physique qui flotte sur le contenu de l’estomac et aide à garder tous les composants agressifs (acide, pepsine et bile) du contenu de<br />

l’estomac là où ils doivent demeurer. Utilisation en période de grossesse et de lactation: ne pose aucune inquiétude pour la mère ou le bébé. Précautions: la teneur<br />

en sodium impose des précautions particulières chez les patients pour lesquels un régime désodé strict est recommandé, ne pas prendre en cas d’allergie à l’un<br />

des composants. Effets indésirables: dans de très rares cas, les patients sensibles à certains constituants peuvent présenter des manifestations allergiques, une<br />

utilisation prolongée pourrait augmenter la quantité de calcium dans le sang. Interactions: Aucune interaction médicamenteuse n’est à ce jour connue avec<br />

Gaviscon, en cas de précaution ne prendre aucun autre médicament dans un délai de 2 heures. Conservation: ne pas conserver à une température supérieure à<br />

30° C, ne par réfrigérer ou congeler, ne pas garder plus de 3 mois après ouverture du flacon.


40<br />

DOSSIER<br />

DOSSIER


CANCER DE<br />

LA PROSTATE<br />

ÊTRE UN HOMME,<br />

CE N’EST PAS<br />

TOUJOURS<br />

SIMPLE !<br />

CARREFOUR STRATÉGIQUE ENTRE LES VOIES<br />

URINAIRE ET GÉNITALE, LA PROSTATE EST<br />

LE SIÈGE D’UNE DES MALADIES LES PLUS<br />

FRÉQUENTES CHEZ L’HOMME DE PLUS DE 50<br />

ANS, LE CANCER DE LA PROSTATE.<br />

CE CANCER REPRÉSENTE LA TROISIÈME<br />

CAUSE DE MORTALITÉ CHEZ L’HOMME<br />

APRÈS LES CANCERS BRONCHIQUES ET<br />

COLORECTAUX.<br />

41<br />

DOSSIER


42<br />

DOSSIER<br />

« La vie m’a appris qu’il y a deux<br />

choses dont on peut très bien<br />

se passer : la présidence de la république<br />

et la prostate.» L’éditeur<br />

de « J’accuse », de Zola, le Docteur<br />

Georges Clemenceau, l’a éloquemment<br />

affi rmé, et ceux qui souff rent d’un cancer<br />

de cette glande de la grosseur d’une noix<br />

ne manqueront pas de le confi rmer !<br />

Située sous la vessie, en avant du rectum,<br />

la prostate est une glande exocrine. Elle<br />

joue un rôle majeur dans la fertilité de<br />

l’homme en secrétant le liquide séminal<br />

entrant dans la composition du sperme<br />

et qui a une fonction nutritive pour les<br />

spermatozoïdes ; elle fabrique également<br />

une protéine appelée PSA (prostatique<br />

spécifi que antigen) capable de<br />

fl uidifi er le sperme trois minutes après<br />

l’éjaculation, ce qui rend possible l’ascension<br />

des spermatozoïdes à travers la<br />

LE SAVIEZ-VOUS ?<br />

Le lycopène, pigment qui confère à<br />

la tomate sa belle couleur rouge, est<br />

considéré depuis plusieurs années<br />

comme un des phytochimiques les<br />

plus prometteurs de la pharmacopée<br />

végétale. Ce caroténoïde, qui<br />

n’a pas d’activité vitaminique A, est<br />

largement préconisé pour réduire<br />

le risque de cancer de la prostate<br />

ou pour en freiner l’évolution. Un<br />

usage qui semble précipité, au vu<br />

des résultats d’une des plus grandes<br />

études ayant évalué le rôle des<br />

concentrations sanguines en lycopène<br />

et autres caroténoïdes dans la<br />

prévention du cancer de la prostate.<br />

CANCER DE LA PROSTATE<br />

ÊTRE UN HOMME,<br />

CE N’EST PAS TOUJOURS SIMPLE !<br />

Avec la collaboration du Dr Zakaria BELAHNECH<br />

Ancien Professeur d’urologie au CHU Avicenne, à Rabat.<br />

fi lière génitale féminine. Par la sécrétion<br />

d’IgA, agents antibactériens effi caces,<br />

la prostate joue un rôle immunitaire de<br />

lutte contre les maladies sexuellement<br />

transmissibles.<br />

Sa croissance et son bon fonctionnement<br />

tiennent de la présence nécessaire<br />

d’hormones mâles, en particulier la testostérone.<br />

Entre l’hypertrophie bénigne<br />

et le cancer de la prostate, y<br />

a-t-il fi liation ?<br />

Il n’y a aucun lien entre l’hypertrophie<br />

bénigne (HBP) de la prostate et le cancer.<br />

L’HBP ne dégénère jamais et est très<br />

répandue chez les hommes puisqu’elle<br />

touche un homme sur deux au-delà de<br />

60 ans.<br />

Le cancer de la prostate, beaucoup plus<br />

rare, compte 10 à 80 cas pour 100.000<br />

habitants. Son incidence augmente avec<br />

l’âge avec un pic à 70 ans. L’amélioration<br />

de la durée de vie et son corollaire, le<br />

vieillissement de la population, entraîne<br />

une situation quasi épidémique dans les<br />

pays riches, posant un important problème<br />

de santé publique. Côté statistiques,<br />

concernant notre pays, le registre<br />

du cancer de Rabat pour l’année 2005<br />

montre une incidence avec un pic dans<br />

la tranche d’âge 64-74 ans.<br />

Distribution et incidences par<br />

tranches d’âge<br />

Contrairement aux autres cancers, le pronostic<br />

du cancer de la prostate reste bon<br />

étant donné que seul un tiers des hommes<br />

atteints d’un cancer de la prostate en décédera.<br />

Dans certains cas, il demeure localisé<br />

dans la prostate et n’a que peu ou<br />

pas d’eff et sur l’état de santé général ou<br />

sur la longévité de la personne.<br />

Au début, le cancer de la prostate ne<br />

provoque aucun symptôme. Des symptômes<br />

de type diffi culté d’uriner, besoin<br />

fréquent d’uriner peuvent être reliés à<br />

une autre maladie de la prostate, comme<br />

l’hypertrophie bénigne de la prostate.<br />

Insidieux, il est souvent diagnostiqué à<br />

un stade tardif. N’ayant pas encore livré<br />

tous ses secrets, il reste de ce fait de cause<br />

inconnue. Toutefois, certains facteurs,<br />

tels ceux génétiques (cancers héréditaires<br />

et familiaux), hormonaux ou liés à l’environnement<br />

(groupes ethniques, rôle<br />

de certains aliments…) prédisposent sa<br />

survenue.<br />

Son évolution est relativement lente ; une<br />

fois la maladie diagnostiquée, elle peut<br />

évoluer pendant dix ans ou plus avant de<br />

devenir symptomatique. Conséquence,<br />

de nombreux hommes meurent avec leur<br />

cancer de la prostate sans que celui-ci n’en<br />

soit la cause.<br />

L’incidence marocaine du cancer de la prostate est en augmentation continue avec le vieillissement<br />

de la population.


43<br />

DOSSIER


44<br />

DOSSIER<br />

Tôt dépisté, mieux traité<br />

Le cancer de la prostate, qui se développe<br />

souvent très lentement, reste<br />

localisé au début au niveau périphérique.<br />

Quand le cancer évolue, il peut<br />

s’étendre en dehors de la prostate par<br />

envahissement direct des<br />

tissus et des organes situés<br />

près de cette glande.<br />

Si des cellules cancéreuses<br />

pénètrent dans les vaisseaux<br />

lymphatiques de la<br />

prostate, elles sont transportées<br />

vers les ganglions<br />

du petit bassin où elles<br />

continuent à se développer<br />

en formant des métastases<br />

ganglionnaires. Il peut<br />

essaimer dans d’autres<br />

organes à distance de la<br />

prostate (os, poumons…),<br />

sachant que la gravité du<br />

cancer dépend de l’étendue<br />

de la tumeur (locale,<br />

avec métastases avoisinantes<br />

ou à distance, et de leur degré<br />

de malignité, c’est-à-dire de leur degré<br />

de diff érentiation. D’où l’intérêt d’un<br />

diagnostic précoce qui augmente les<br />

chances de guérison.<br />

INCIDENCE AU MAROC HOMMES<br />

Incidence brute* 20,9%<br />

Incidence standardisée sur la population mondiale* 23,3%<br />

Incidence standardisée sur la population marocaine* 17,9 %<br />

Risque cumulé 0-74 ans 3,0 %<br />

*Pour 100 000 habitants<br />

Incidence standardisée sur la population mondiale.<br />

INCIDENCE STANDARDISÉE SUR LA POPULATION MONDIALE<br />

USA, SEER (9): Blancs (1998-2002) 116,0<br />

France, Bas-Rhin (1998-2002) 87,7<br />

Suisse, Genève (1998-2002) 85,4<br />

Suède (1998-2002) 84,6<br />

Italie, Modena (1998-2002) 58,9<br />

Zimbabwe, Harare (1998-2002) 38,1<br />

Maroc, Rabat (2005) 23,3<br />

Japon, Nagazaki (1998-2002) 20,0<br />

Libye, Benghazi (2004) 9,8<br />

Maroc, Casablanca (2004) 9,6<br />

Tunisie, Nord (1995-1998) 8,3<br />

Algérie, Sétif (1998-2002) 7,5<br />

Chine, Shanghai (1998-2002) 6,9<br />

CANCER DE LA PROSTATE<br />

ÊTRE UN HOMME,<br />

CE N’EST PAS TOUJOURS SIMPLE !<br />

Le<br />

diagnostic<br />

d’un cancer<br />

de la prostate<br />

repose sur<br />

le triptyque:<br />

toucher rectal,<br />

dosage du<br />

PSA et biopsie<br />

prostatique<br />

par voie<br />

endorectale<br />

échoguidée.<br />

Dr Tazi Adnane<br />

Les outils d’un bon dépistage sont :<br />

■ L’interrogatoire, qui recherchera la notion<br />

de cancer chez les proches. En eff et<br />

20% des cancers sont familiaux, dont 5<br />

à10% héréditaires purs caractérisés par<br />

un âge de survenue de 50 ng/ml 80% atteinte des vésicules<br />

séminales,<br />

- PSA >100 ng/ml 100% métastases.<br />

Un taux de PSA élevé et/ou un toucher<br />

rectal suspect doivent être suivis d’une<br />

biopsie de la prostate par voie endorectale.<br />

Grâce à une sonde échographique<br />

introduite dans le rectum, le praticien<br />

obtient une image échographique de la<br />

prostate qui lui permet de mieux défi nir<br />

la taille et les possibles hétérogénéités<br />

suspectes ainsi que le prélèvement de carottes<br />

biopsiques. La biopsie est le seul<br />

examen permettant de déterminer de<br />

manière certaine l’existence d’un cancer<br />

de la prostate.<br />

D’autres examens complémentaires,<br />

comme une scintigraphie osseuse à la recherche<br />

de métastases, une IRM du pelvis<br />

peuvent être demandés pour évaluer<br />

TRAITEMENTS POSSIBLES<br />

DU CANCER DE LA<br />

PROSTATE<br />

■ Prostatectomie radicale : ablation<br />

chirurgicale de la prostate et des<br />

vésicules séminales ainsi que les ganglions<br />

lymphatiques de drainage,<br />

■ Irradiation :<br />

a. Radiothérapie externe : la tumeur<br />

est traitée par des faisceaux de<br />

rayons externes,<br />

b. Curiethérapie à haut débit : des<br />

sources de radiation sont placées<br />

dans la prostate de façon temporaire,<br />

c. Curiethérapie par implants permanents<br />

: des petits grains radioactifs<br />

sont implantés dans la prostate,<br />

■ Hormonothérapie : traitement<br />

par prise de médicaments occasionnant<br />

une castration médicale<br />

temporaire ou défi nitive,<br />

- Surveillance médicale avec prise en<br />

charge en cas d’évolutivité tumorale<br />

souvent monitorée par le suivi du<br />

PSA et du score de Gleason.


45<br />

DOSSIER


46<br />

DOSSIER<br />

l’extension de la maladie et aider à choisir<br />

le traitement le mieux adapté.<br />

Vers une personnalisation de<br />

la conduite à tenir<br />

Dans une approche thérapeutique visant<br />

à améliorer la qualité de vie du patient, la<br />

prise en charge du cancer de la prostate a<br />

connu d’énormes progrès allant de plus<br />

en plus vers une personnalisation de la<br />

conduite à tenir. Une telle avancée s’inscrit<br />

dans une démarche multidisciplinaire impliquant<br />

toute une équipe de spécialistes<br />

(urologue, oncologue radiothérapeute,<br />

pathologiste, radiologue et anesthésiste).<br />

Outre le diagnostic de la maladie, un intérêt<br />

est particulièrement accordé à l’estimation<br />

du risque de la pathologie cancéreuse<br />

pour la santé du patient et s’il est vraiment<br />

nécessaire de le traiter ou de le mettre sous<br />

surveillance médicale.<br />

STADE T<br />

■ T1 correspond à une tumeur non<br />

perçue au toucher rectal. T1a et T1b<br />

correspondent à des cancers découverts<br />

incidemment lors de l’examen<br />

du tissu prostatique obtenu au cours<br />

d’une intervention pour adénome<br />

bénin de la prostate. T1c correspond<br />

à des cancers découverts par biopsies<br />

eff ectuées en raison d’une élévation<br />

suspecte du taux de PSA,<br />

CANCER DE LA PROSTATE<br />

ÊTRE UN HOMME,<br />

CE N’EST PAS TOUJOURS SIMPLE !<br />

Située sous la vessie, en avant du rectum, la prostate est une glande exocrine.<br />

À la base de cette évaluation, la détermination<br />

du stade du cancer de la prostate<br />

selon la classifi cation TNM qui s’appuie<br />

sur trois critères : la taille de la tumeur (T<br />

pour l’initiale de tumeur), la présence ou<br />

non de cellules cancéreuses dans les ganglions<br />

(N pour l’initiale de node qui signifi<br />

e ganglion en anglais) et la présence<br />

ou non de métastases (M pour l’initiale<br />

de métastase). Quant à la valeur du PSA,<br />

elle donne une indication sur la taille de la<br />

tumeur. L’examen au microscope des cellules<br />

cancéreuses obtenues par les biopsies<br />

permet à sont tour de préciser l’agressivité<br />

des cellules cancéreuses. Cette agressivité<br />

est défi nie selon une échelle appelée score<br />

de Gleason.<br />

Les caractéristiques du patient sont également<br />

à prendre en compte. Âge, maladies<br />

(anciennes ou actuelles), opérations<br />

déjà subies, présence d’un adénome ou<br />

STADES DU CANCER DE LA PROSTATE SELON LE SYSTÈME<br />

■ T2 correspond à un cancer palpable<br />

au toucher rectal et qui semble<br />

localisé à la glande, intéressant un<br />

seul (T2a) ou les 2 lobes (T2b) de la<br />

prostate,<br />

■ T3 correspond à un cancer qui s’étend<br />

en dehors de la prostate(T3a ) et/ou<br />

aux vésicules séminales (T3b),<br />

■ T4 correspond à un cancer qui a<br />

envahi les organes adjacents à la<br />

prostate (vessie, rectum, muscle).<br />

d’une infection urinaire, état de santé<br />

général … sont autant d’éléments pris<br />

en compte dans le choix des traitements.<br />

Ces éléments sont mis en relation avec les<br />

risques et les bénéfi ces attendus des différents<br />

traitements possibles et jouent un<br />

rôle important dans le choix d’un traitement<br />

adapté au patient.<br />

Enfi n, l’avis du patient bien renseigné sur<br />

les diff érentes options possibles est très<br />

important pour le choix fi nal du traitement.<br />

L’information du patient par l’équipe<br />

soignante concerne les diff érentes possibilités<br />

de traitement, leurs modalités, leur<br />

effi cacité (chances de guérison) et leurs<br />

inconvénients (conséquences sur la qualité<br />

de vie).<br />

Après un traitement du cancer de la<br />

prostate, il est nécessaire d’eff ectuer une<br />

surveillance régulière afi n de détecter<br />

les signes d’une éventuelle rechute et de<br />

prendre en charge les eff ets secondaires.<br />

Une consultation et un dosage du PSA<br />

périodiques sont suffi sants.<br />

 signaler que les traitements mis en<br />

œuvre ne sont pas dénués d’eff ets secondaires.<br />

Les troubles de la sexualité sont<br />

des complications fréquentes des traitements<br />

du cancer de la prostate. Ils sont<br />

appréhendés par les patients traités dans<br />

la mesure où ils conditionnent leur qualité<br />

de vie. Ces troubles peuvent survenir<br />

quel que soit le type de traitement envisagé.<br />

Il existe aujourd’hui des moyens effi<br />

caces pour diminuer ces troubles sexuels<br />

et permettre de retrouver une activité<br />

sexuelle la plus normale possible.<br />

STADE N<br />

N0 correspond à l’absence d’envahissement<br />

lymphatique, et N1 à l’envahissement<br />

d’un ou de plusieurs ganglions du<br />

petit bassin.<br />

STADE M<br />

M0 correspond à l’absence de métastases<br />

à distance et M1 à la présence de<br />

métastases en dehors du petit bassin<br />

(os, poumons, foie ou cerveau).


47<br />

DOSSIER


INSTITUTIONNEL<br />

48 INTERVIEW<br />

« À PRÉSENT QUE<br />

NOTRE PAYS A<br />

RÉUSSI À GARANTIR<br />

LA DISPONIBILITÉ<br />

ET LA QUALITÉ DES<br />

MÉDICAMENTS, IL EST<br />

VIVEMENT APPELÉ<br />

À ACCORDER UNE<br />

GRANDE IMPORTANCE<br />

À LA RATIONALISATION<br />

DE LEUR USAGE »<br />

LE PROFESSEUR RACHIDA SOULAYMANI-BENCHEIKH,<br />

DIRECTRICE DU CENTRE ANTIPOISON ET DE PHARMACOVIGILANCE DU MAROC


INTERVIEW 49<br />

Soulaymani-Bencheikh<br />

APRÈS PLUS DE VINGT ANS DE<br />

FONCTIONNEMENT, LE CENTRE<br />

ANTIPOISON ET DE PHARMACOVIGILANCE<br />

EST DEVENU UNE DES ICÔNES PHARES<br />

DE LA SANTÉ DANS LA RÉGION ARABO-<br />

AFRICAINE. SI CET ORGANISME ASPIRE À<br />

DEVENIR UN INSTITUT DE VIGILANCE ET<br />

DE SÉCURITÉ DU PATIENT, À L’INSTAR DE<br />

CE QUI EXISTE AILLEURS, SA DIRECTRICE,<br />

LE PROFESSEUR RACHIDA SOULAYMANI-<br />

BENCHEIKH APPELLE VIVEMENT À UNE<br />

RECONSIDÉRATION DE LA PLACE DE LA<br />

PHARMACOVIGILANCE POUR LA RÉUSSITE<br />

DE TOUTE RÉFORME ENTREPRISE PAR<br />

NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ.<br />

RACHIDA<br />

<strong>Doctinews</strong>. Tout d’abord, quelle place faut-il accorder à un<br />

organisme tel que le Centre antipoison et de pharmacovigilance<br />

du Maroc au sein de notre système de santé ?<br />

Professeur Rachida SOULAYMANI-BENCHEIKH. Généralement,<br />

les centres antipoison et de pharmacovigilance existent<br />

principalement dans les pays développés où on a réussi<br />

à contenir les problèmes les plus aigus de santé et à assurer<br />

l’accès de la population à l’off re de soins de manière générale<br />

et équitable. Dans les pays à faible niveau socio-économique,<br />

les pouvoirs publics sont tellement concentrés sur les problèmes<br />

de santé les plus visibles (lutte contre les maladies endémiques)<br />

qu’ils négligent le développement des centres de<br />

vigilance. En réalité, ces institutions sont d’une importance<br />

capitale pour accompagner toute politique de santé, car ils<br />

permettent la rationalisation des soins et l’anticipation des<br />

risques liés à l’usage rationnel ou irrationnels des produits de<br />

consommation (médicament et autres produits utilisés dans<br />

le domaine de la santé, aliments, produits chimiques, pesticides,<br />

plantes médicinales, produits ménagers, cosmétiques,<br />

etc.).<br />

Ceci dit, s’il est vrai que le centre antipoison et de pharmacovigilance<br />

est un organisme de santé publique, il ne faut pas<br />

oublier qu’il est au service de tous les départements ministériels<br />

et il mérite intérêt et soutien de la part des diff érentes<br />

instances : ministère de la Santé, départements de l’Agriculture,<br />

de l’Industrie et du Commerce, etc.<br />

La neutralité de notre centre et son indépendance doivent en<br />

outre inciter l’État à valoriser davantage ses missions dans la<br />

mesure où il contribue à mieux défendre les intérêts du patient<br />

en particulier et du consommateur en général.<br />

Concrètement, quel est le rôle du Centre antipoison et de<br />

pharmacovigilance ?<br />

De prime abord, il faut distinguer le centre de pharmacovigilance<br />

du centre antipoison. Il s’agit en fait de deux centres<br />

avec des missions diff érentes qui, selon le pays, peuvent travailler<br />

de manière séparée ou intégrée. Au Maroc, le fonctionnement<br />

de ces deux centres se fait en tandem, ce qui a<br />

un avantage indéniable en termes de rationalisation des<br />

ressources humaines et matérielles et en effi cacité. La pharmacovigilance<br />

va s’intéresser aux eff ets indésirables des médicaments,<br />

alors que l’activité antipoison s’intéressera aux<br />

méfaits de tous les toxiques et produits de consommation, y<br />

compris ceux des médicaments.


INSTITUTIONNEL<br />

50 INTERVIEW<br />

Le Centre antipoison et de pharmacovigilance<br />

du Maroc est en fait un observatoire<br />

qui va collecter les eff ets négatifs,<br />

sur la santé, secondaires à l’usage ou au<br />

mésusage des produits de consommation.<br />

Les données collectées sont évaluées<br />

par un personnel spécialisé capable<br />

de générer des alertes sanitaires. Ces<br />

alertes sont transmises aux instances<br />

concernées afi n qu’elles prennent les<br />

dispositions nécessaires susceptibles de<br />

limiter les préjudices sanitaires. À titre<br />

d’exemple, le Centre a récemment publié<br />

dans la revue Toxico Maroc une alerte<br />

concernant le danger des thermomètres<br />

à mercure, le ministère de la Santé a pris<br />

en considération cette alerte et a réuni<br />

une commission qui a statué sur le retrait<br />

de ce type de thermomètre.<br />

Mis à part les intoxications alimentaires<br />

et les piqûres de scorpions qui font souvent<br />

parler d’elles, avez-vous entamé<br />

des études épidémiologiques concernant<br />

les autres toxiques ?<br />

Notre travail dépend en grande partie<br />

de la collecte et de la compilation des cas<br />

d’intoxication déclarés, au Centre, par les<br />

professionnels de santé et par le public.<br />

Ces déclarations nous parviennent au<br />

moment de leur survenue grâce à notre<br />

service d’information toxicologique disponible<br />

24h sur 24h sur le numéro 0 810<br />

000 180 ou bien grâce aux déclarations<br />

par courrier ou par Internet.<br />

Afi n de préserver l’information collectée,<br />

nous avons développé une banque de<br />

données contenant plus de 500 000 cas<br />

d’intoxication. C’est une banque de données<br />

d’une importance inestimable car<br />

elle nous permet d’avoir une vision très<br />

précise sur la problématique à l’échelle<br />

nationale, de manière globale ou de manière<br />

plus spécifi que à un type de toxique.<br />

Nous considérons aussi que cette information<br />

est un bien public à partager avec<br />

tous les intéressés ; c’est ce qui a motivé<br />

la publication de la revue Toxico Maroc<br />

dont les numéros sont disponibles sur le<br />

site du centre (www.capm.ma).<br />

Les données fournies par cette banque de<br />

données sont complétées par des études<br />

et des enquêtes plus ciblées. Vu la variété<br />

des produits disponibles, le travail d’analyse<br />

et de recherche fait souvent suite à<br />

la déclaration par les professionnels de la<br />

santé ou par la population d’une réaction<br />

néfaste suite à l’usage d’un produit.<br />

Le médicament est un sujet qui a fait<br />

couler beaucoup d’encre ces derniers<br />

temps dans notre pays. Selon vous, quel<br />

est l’état de sa santé au Maroc?<br />

Au Maroc, d’importants eff orts ont été<br />

déployés pour garantir la qualité du médicament<br />

et assurer sa disponibilité. Le<br />

pari est sans nul doute réussi aujourd’hui<br />

puisque notre pays couvre plus de 80% de<br />

ses besoins. Seulement, le Maroc reste<br />

encore lié à la vision classique du médicament<br />

axée sur la qualité de la molécule<br />

et la disponibilité des<br />

spécialités pharmaceutiques,<br />

comme<br />

si l’assurance de la<br />

qualité est suffi sante<br />

pour assurer son bon<br />

usage. Notre pays est<br />

vivement appelé à accorder<br />

une grande importance<br />

à la rationalisation<br />

de l’usage de<br />

ces produits. En eff et,<br />

afi n d’assurer la sécurité<br />

du patient marocain,<br />

la rationalisation<br />

de la distribution, de<br />

la prescription, de la<br />

délivrance et de l’utilisation<br />

du médicament<br />

doit bénéfi cier d’une<br />

plus grande vigilance<br />

de la part des pouvoirs publics, non seulement<br />

pour limiter les dépenses économiques,<br />

mais surtout pour limiter les<br />

préjudices sanitaires générés.<br />

Paradoxalement, contrairement à ce qui<br />

est conventionnellement connu, le médicament<br />

peut devenir un facteur de risque<br />

pour la santé quand il n’est pas utilisé<br />

de manière rationnelle. Les eff orts déployés<br />

dans ce sens dans notre pays sont<br />

très limités. Et c’est là tout l’intérêt de la<br />

pharmacovigilance, premier pas vers le<br />

renforcement de la politique de rationalisation<br />

de l’usage du médicament.<br />

Chez nous, fait-on un bon usage des médicaments,<br />

sinon quelles pourraient être<br />

les mesures à prendre?<br />

En l’absence d’une véritable politique<br />

visant à rendre plus rationnel l’usage du<br />

La pharmacovigilance<br />

n’est pas uniquement<br />

le problème du<br />

ministère de tutelle,<br />

c’est un problème<br />

de santé publique<br />

qui nécessite<br />

collaboration et<br />

implication des<br />

patients, des<br />

professionnels de<br />

santé et de l’industrie<br />

pharmaceutique.<br />

médicament, les constats ne peuvent être<br />

que décevants. En principe, les composantes<br />

d’un bon usage du médicament<br />

restent étroitement liées certes à la<br />

bonne qualité du médicament lui-même,<br />

mais aussi aux conditions de sa manipulation<br />

et de son usage une fois libéré<br />

par l’industriel : assurer la sécurité du<br />

médicament revient à utiliser le bon médicament<br />

chez le bon patient, à la bonne<br />

dose, au bon moment par la bonne voie<br />

d’administration. Ces cinq conditions<br />

sont-elles respectées dans la pratique<br />

courante ? Malheureusement, pas toujours.<br />

Après plus de vingt<br />

ans d’exercice, le<br />

Centre antipoison<br />

et de pharmacovigilance<br />

du Maroc a<br />

collecté des informations<br />

très révélatrices<br />

sur les problèmes liés<br />

au mauvais usage des<br />

médicaments. La responsabilité<br />

est partagée<br />

entre les pouvoirs<br />

publics en général<br />

et ceux sanitaires en<br />

particulier, les médecins,<br />

les pharmaciens<br />

et autres professionnels<br />

de santé. Quant<br />

aux patients, ils sont<br />

également largement<br />

responsables.<br />

Un exemple fl agrant c’est celui de l’usage<br />

abusif des corticoïdes par des femmes en<br />

bonne santé qui voudraient prendre du<br />

poids. Ces produits, s’ils sont nécessaires<br />

pour certaines pathologies, les conséquences<br />

sanitaires de leur mauvais usage<br />

peuvent être catastrophiques (hypertension<br />

artérielle, diabète, ostéoporose,<br />

problèmes endocriniens et osseux, etc).<br />

Le premier responsable est la population<br />

elle-même, mais aussi certains pharmaciens<br />

qui délivrent ce médicament sans<br />

ordonnance et les pouvoirs sanitaires<br />

qui ne punissent pas tous les écarts à la<br />

réglementation en vigueur et, en fi n de<br />

compte, nous tous qui ne dénonçons pas<br />

ces pratiques illégales et dangereuses.<br />

Par ailleurs, la distribution du médicament<br />

en dehors du circuit réglementaire<br />

devient un problème de plus en plus aigu.


L’enquête nationale sur les délivrances a<br />

montré que plus de 50% des médicaments<br />

sont délivrés par le pharmacien sans ordonnance<br />

; il s’agit dans bon nombre de<br />

cas de produits comme les corticoïdes,<br />

les antibiotiques, les antihypertenseurs,<br />

les antidiabétiques, etc. Le médecin est<br />

court-circuité et les conséquences sont<br />

insidieuses, mais graves. Par ailleurs, au<br />

Maroc existent certaines situations où le<br />

médicament est dispensé sans l’intervention<br />

et le contrôle du pharmacien ; je cite<br />

la vente du médicament dans certaines<br />

offi cines par des vendeurs sans compétence,<br />

ou dans des cliniques ne disposant<br />

pas de pharmacien, voire la vente des<br />

médicaments dans les souks des régions<br />

frontalières, Oujda en l’occurrence…<br />

Garantir la sécurité sanitaire et la qualité<br />

des médicaments est un des objectifs<br />

de tout système de santé. Comment se<br />

présentent les activités de pharmacovigilance<br />

dans notre pays ?<br />

La pharmacovigilance chez nous est en<br />

très bonne position. Le Maroc est considéré<br />

parmi les premiers pays arabes et<br />

africains à avoir un plan d’activité. Notre<br />

expérience de plus de vingt ans nous<br />

a permis de développer une expertise<br />

dans ce domaine appuyée en cela sur une<br />

équipe qualifi ée et compétente et sur des<br />

moyens suffi sants. Toutefois, l’évolution<br />

souhaitée de cette discipline reste tributaire<br />

de l’implication des autres partenaires<br />

et des notifi cations déclarées, heureusement<br />

en constante augmentation<br />

d’année en année.<br />

La collaboration qui existe aujourd’hui<br />

entre le Centre national de pharmacovigilance,<br />

les autres départements sanitaires,<br />

les professionnels de santé, les<br />

industries pharmaceutiques, etc., nous<br />

donne une visibilité assez claire sur les<br />

dysfonctionnements dont souff re l’usage<br />

rationnel du médicament, mais le chemin<br />

est encore long pour mettre en place<br />

des actions de synergie capables de limiter<br />

le préjudice.<br />

Quelles mesures adopter devant un cas<br />

d’effet indésirable d’un médicament et<br />

que faire en cas d’alerte ?<br />

Deux cas de fi gure se présentent à nous :<br />

soit l’eff et indésirable est dû au médicament<br />

lui-même, dans ce cas les mesures<br />

à prendre vont le concerner directement<br />

(retrait ou limitation d’utilisation). Dans<br />

la majorité des cas, l’eff et indésirable est<br />

plutôt dû au mauvais usage du médicament<br />

; dans cette situation, les mesures<br />

sont beaucoup plus diffi ciles car elles<br />

doivent s’attaquer à des pratiques et à<br />

des changements de comportement et<br />

d’attitudes : réglementation, éducation,<br />

sensibilisation, révision de l’information<br />

délivrée, changement de la forme du médicament.<br />

Le renforcement des structures du ministère<br />

de la Santé (département du médicament,<br />

centre de pharmacovigilance,<br />

etc.) permettra une meilleure réactivité<br />

pour réagir effi cacement contre ces problèmes<br />

sanitaires.<br />

Pourquoi notre pays souffre-t-il d’un réel<br />

problème de sous-notifi cation des effets<br />

indésirables des produits pharmaceutiques,<br />

comparativement à d’autres pays<br />

voisins ?<br />

La sous-notifi cation des eff ets indésirables<br />

des médicaments est un problème<br />

commun à plusieurs pays avec un certain<br />

degré de relativité.<br />

Au Maroc, certes la notifi cation est surtout<br />

supportée par des médecins et des<br />

pharmaciens qui ont la fi bre santé publique<br />

et qui ont compris l’intérêt et la<br />

fi nalité de la notifi cation des eff ets indésirables<br />

des médicaments. Des eff orts<br />

de sensibilisation sont à déployer par le<br />

centre de pharmacovigilance pour faire<br />

adhérer plus de professionnels.<br />

Il est nécessaire également de diff user<br />

plus largement la fi che de notifi cation et<br />

de faciliter le circuit de notifi cation. Ceci<br />

dit, nous pouvons être fi ers de la qualité<br />

des données recueillies et des mesures qui<br />

ont été prises grâce à ces notifi cations.<br />

Qu’en est-il de la pharmacovigilance au<br />

sein de l’industrie pharmaceutique ?<br />

L’industrie pharmaceutique est tenue de<br />

collecter les eff ets indésirables relatifs<br />

aux produits qu’elle commercialise et à les<br />

notifi er au centre national de pharmacovigilance.<br />

Certaines industries disposent<br />

aujourd’hui de départements spécialisés<br />

dans la pharmacovigilance et collaborent<br />

largement. D’autres industries ont du<br />

mal à concilier leur objectif marketing et<br />

la sécurité du patient.<br />

INTERVIEW 51<br />

Il faudra rappeler qu’il n’existe aucun<br />

médicament dénué d’eff ets indésirables.<br />

L’industriel qui va promouvoir la collecte<br />

des eff ets indésirables des médicaments<br />

est un industriel alerte, conscient de<br />

l’intérêt de surveiller ses médicaments<br />

justement pour protéger son intérêt<br />

commercial et celui du patient. La mise<br />

en place de mesures réglementaires pour<br />

l’instauration de départements de pharmacovigilance<br />

dans toutes les fi rmes<br />

pharmaceutiques est aussi un préalable<br />

indispensable.<br />

Pour certains, l’interdiction d’essais<br />

cliniques chez nous aggrave davantage<br />

cette défaillance. Qu’en dites-vous ?<br />

Certes, une meilleure connaissance du<br />

médicament nécessite des essais cliniques<br />

spécifi ques à notre population.<br />

Participer aux essais cliniques permettra<br />

aux professionnels de santé de participer<br />

aux grandes études internationales et<br />

de développer leur compétence dans la<br />

recherche. Il est bien sûr indispensable<br />

que ces études soient faites dans un cadre<br />

réglementaire respectant l’éthique et la<br />

dignité du patient. Contrairement à des<br />

pays voisins, le Maroc souff re d’un vide<br />

juridique à ce niveau qu’il faudra rapidement<br />

combler. Dans tous les cas, nous<br />

ne pouvons exiger que la communauté<br />

scientifi que marocaine soit exclue du<br />

développement international sur le médicament.<br />

Quelles sont les perspectives d’avenir du<br />

Centre antipoison et de pharmacovigilance<br />

du Maroc ?<br />

Je peux dire que l’avenir du Centre antipoison<br />

et de pharmacovigilance du<br />

Maroc est largement assuré grâce aux<br />

moyens qui ont été injectés et grâce au<br />

travail qui a été fait. La qualité de ses<br />

ressources humaines compétentes et dynamiques<br />

et le réseau de collaboration<br />

national et international lui permettra<br />

un développement certain. La clé de son<br />

épanouissement réside dans l’attribution<br />

à ce centre d’un meilleur statut réglementaire<br />

lui assurant une défi nition<br />

claire de ses missions et attributions et<br />

une plus grande autonomie pour qu’il<br />

puisse amplement jouer son rôle de vigilance<br />

et de sécurité du patient.


52<br />

INSTITUTIONNEL<br />

Que sait-on de la toxicomanie au<br />

Maroc ? Pour le commun des<br />

mortels, de simples constats tirés<br />

par ci par là, un usage de plus en<br />

plus abusif de drogues et un éventail de<br />

produits allant du tabac jusqu’à l’héroïne et<br />

dont le choix est avant tout une aff aire de<br />

moyens.<br />

Pour les personnes les plus exposées, jeunes<br />

et moins jeunes, ces drogues, synonymes<br />

de liberté et de plaisir, se transforment très<br />

vite en enfermement sur eux-mêmes, plus<br />

dur que ne peut l’être une prison. Alors que<br />

pour les parents, ce sont des armes irrévocablement<br />

destructrices, un drame à multiples<br />

facettes.<br />

Les spécialistes membres de l’association<br />

Nassim, quant à eux, ayant une vision plus<br />

profonde, basée sur les études épidémiologiques<br />

réalisées sur la problématique et<br />

constatant que le phénomène a pris une<br />

telle ampleur, l’heure est avant tout à la<br />

L’ASSOCIATION NASSIM<br />

UN PLAN D’ACTION<br />

CONTRE LA TOXICOMANIE<br />

POUR LE PUBLIC AVERTI COMME POUR LE MOINS AVERTI, TOUTES LES<br />

DROGUES SONT TOXIQUES ET ONT TOUTES DES CONSÉQUENCES TRÈS<br />

GRAVES SUR L’INDIVIDU ET LA SOCIÉTÉ. MAIS L’ASSOCIATION NASSIM QUI,<br />

DEPUIS SA CRÉATION, EN 1997, NE S’EST PAS ARRÊTÉE À CE CONSTAT, S’EST<br />

INVESTIE DANS LA PRÉVENTION PAR LA SENSIBILISATION ET LA PRISE EN<br />

CHARGE EN DIVERSIFIANT SES OUTILS D’ACCOMPAGNEMENT ET D’ÉTAYAGE.<br />

CONSEILS, AIDE ET ACTION CONTRE LA TOXICOMANIE SONT LES MAÎTRES<br />

MOTS DE SON PLAN D’ACTION.<br />

mobilisation. En chiff res, 2,8% de la population<br />

âgée de plus de quinze ans sont<br />

dépendants de substances psycho-actives.<br />

L’âge de la population est tout autant alarmant<br />

: 15,4% des consommateurs de drogue<br />

sont âgés entre 20 et 29 ans et 11,5%<br />

entre 30 et 44 ans. C’est<br />

une véritable menace pour<br />

la productivité de la population<br />

active de notre pays !<br />

LES DISPOSITIFS<br />

DE PRÉVENTION ET<br />

D’ACCOMPAGNEMENT<br />

Rattachée au service d’addictologie<br />

du CHU de Casablanca,<br />

Nassim accueille<br />

des patients présentant des<br />

problématiques addictives pour leur proposer<br />

diff érents types de soins médicaux<br />

personnalisés, allant de la consultation<br />

externe au sevrage en passant par la théra-<br />

Synonyme<br />

de liberté et de<br />

plaisir, la drogue<br />

aura vite fait de<br />

se transformer en<br />

quasi-prison.<br />

pie cognitivo-comportementale. Ces soins<br />

sont assurés par des ressources humaines<br />

médicales et paramédicales compétentes<br />

relevant de plusieurs disciplines. Dans<br />

ce cadre, l’évaluation de la situation du<br />

malade, qui constitue une étape cruciale,<br />

permet de déterminer la<br />

nature et l’intensité de la<br />

pathologie addictive ainsi<br />

que les éventuels troubles<br />

associés. Il est souvent<br />

nécessaire de prévoir<br />

plusieurs entretiens -à<br />

des intervalles variables<br />

selon les situations- afi n<br />

d’apprécier les diffi cultés,<br />

l’évolutivité des troubles<br />

et la motivation aux soins.<br />

Parfois, pour compléter cette observation,<br />

un bilan addictologique peut être proposé.<br />

La prise en charge eff ective du patient dans<br />

le service repose sur un engagement volon-


INSTITUTIONNEL 53


54<br />

INSTITUTIONNEL<br />

taire et éclairé. Elle peut prendre la forme<br />

de soins en individuel, de traitements institutionnels<br />

ambulatoires ou d’une hospitalisation<br />

à temps complet. Ces soins addictologiques<br />

hospitaliers répondent à une<br />

prescription médicale personnalisée.<br />

En parallèle, l’association mène des campagnes<br />

de sensibilisation dans les écoles et<br />

conçoit à cette fi n des matériels pédagogiques<br />

variés (affi ches de sensibilisation, livrets,<br />

brochures ...). La tenue d’événements<br />

sportifs (semi-marathons, tennis, judo, arts<br />

martiaux ...) s’inscrit également dans cette<br />

optique préventive.<br />

Autre signe d’engagement fort de Nassim<br />

dans ce sens, les consultations hebdomadaires<br />

qu’elle eff ectue à l’orphelinat d’Aïn<br />

Chok en collaboration avec l’Association<br />

des musulmans de Charité et le Centre de<br />

réadaptation pour adolescents Abdeslam<br />

Bennani.<br />

La recherche scientifi que n’est pas en reste.<br />

Outre la formation de médecins spécialistes<br />

en addictologie, elle est également à<br />

Au Maroc, la volonté des<br />

politiques, sous l’égide de Sa<br />

Majesté le Roi, est très présente<br />

et marquée par l’ouverture<br />

de centres d’addictologie à<br />

Casablanca et à Rabat et bientôt<br />

dans diff érentes villes du Royaume.<br />

De son côté, le ministère de la Santé<br />

intègre parmi ses axes stratégiques la toxicomanie<br />

autant dans sa dimension médicale de prise en charge<br />

que sociale et économique.<br />

Signe de cet intérêt croissant, la mise à la disposition des centres<br />

d’addictologie de Casablanca, de Tanger et de Rabat, de la<br />

l’origine de la publication de nombreuses<br />

recherches dans le domaine des addictions<br />

et l’organisation d’une série de journées<br />

d’études. Ce volet se consolide davantage<br />

grâce à son étroite collaboration avec<br />

d’autres professionnels et organismes de<br />

diff érents horizons. C’est dans ce cadre que<br />

l’association a monté, conjointement avec<br />

l’ALCS, une consultation psychiatrique<br />

hebdomadaire au profi t des patients vivant<br />

avec le VIH dans le département des maladies<br />

infectieuses à Casablanca.<br />

Ambitionnant d’élargir son champ d’action,<br />

Nassim participe également aux<br />

activités de plaidoyer MENAHRA<br />

(Moyen-Orient et Afrique du Nord Harm<br />

Reduction Association). Cette initiative<br />

de l’OMS s’est fi xée comme objectif de<br />

renforcer la capacité de la société civile<br />

dans le domaine des services pour réduire<br />

les risques chez les utilisateurs de drogues<br />

injectables dans cette région et aider ainsi<br />

à stabiliser, voire même réduire l’épidémie<br />

du VIH.<br />

Enfi n, en s’alliant au UNPLUGGED<br />

(projet présenté par l’Offi ce des Nations<br />

Unies de lutte contre la drogue et<br />

les crimes), cette jeune structure vise à<br />

contribuer à l’évaluation de l’effi cacité des<br />

programmes de prévention de la toxicomanie,<br />

notamment en limitant l’initiation<br />

à la drogue, ou en retardant le passage à la<br />

dépendance.<br />

Plongeant ses racines dans les modes de vie<br />

moderne, la toxicomanie doit nous tétaniser<br />

au même titre que certains problèmes<br />

de santé publique parce qu’elle touche les<br />

forces vives du pays. S’il est vrai que la prédisposition<br />

neurobiologique, les antécédents<br />

familiaux et la disponibilité des drogues<br />

dans l’environnement immédiat de la<br />

personne sont autant de facteurs de risques<br />

qui conduisent à la toxicomanie, État, société<br />

civile et professionnels de la santé sont<br />

vivement appelés à concentrer leurs eff orts<br />

pour contrecarrer ce danger.<br />

POINT DE VUE DU PROFESSEUR SOUMIA BERRADA<br />

RESPONSABLE DU SERVICE DU CENTRE D’ADDICTOLOGIE<br />

DU CHU IBN ROCHD, CASABLANCA<br />

méthadone, traitement de substitution phare. Il s’agit là d’un<br />

acquis de grande importance dans le processus de lutte contre<br />

ce phénomène complexe.<br />

Dans ce climat favorable, le secteur associatif s’enrichit de<br />

nouvelles ONG au niveau des quartiers, constituées de jeunes et<br />

d’anciens usagers pleins de bonne volonté. Il importe toutefois<br />

de les intégrer et de les former pour les aider à mener à bien<br />

leurs actions d’information et de prévention.<br />

Autre point important à développer dans ce cadre, le concept<br />

des travailleurs de rue ou de proximité qui agissent sur le terrain,<br />

car c’est à ce niveau qu’on peut palper et prendre en charge le<br />

problème dans son intégralité et réunir les maillons de l’action<br />

en amont et en aval…


INSTITUTIONNEL 55


56<br />

ALTERNATIVE<br />

L’ANETH<br />

UNE MINE DE VERTUS MÉDICINALES<br />

RÉPUTÉE POUR SON FEUILLAGE DUVETEUX DÉCORATIF, L’ANETH EST UNE PLANTE QUI RECÈLE<br />

DE MULTIPLES PROPRIÉTÉS MÉDICINALES. SES FEUILLES ET SES GRAINES, EN PLUS D’ÊTRE<br />

APPRÉCIÉES DANS DES PRÉPARATIONS CULINAIRES TRÈS VARIÉES, PEUVENT ÉGALEMENT<br />

SOULAGER DE NOMBREUX MAUX QUOTIDIENS.<br />

Avec la collaboration de Yasmina ATTIA,<br />

Pharmacienne, responsable des achats chez la Société nouvelle Pharmac.<br />

C<br />

est du bassin méditerranéen<br />

et d’Asie occidentale<br />

’ que nous vient l’aneth. Une<br />

plante qui appartient à la<br />

famille des apiacées et dont l’aspect<br />

rappelle celui du fenouil. De toute<br />

beauté, avec ses grandes ombelles,<br />

d’ailleurs très appréciées par les bourdons,<br />

abeilles et papillons en été, il se<br />

distingue par une odeur aromatique<br />

intense et rafraîchissante qui lui a<br />

valu le nom latin Anethum graveolens<br />

(graveolens veut dire à forte odeur).<br />

La plante se compose de tiges creuses<br />

atteignant 90 centimètres de haut, de<br />

minuscules fleurs jaunes et de fruits<br />

ovales renfermant deux petites graines<br />

qui deviennent brunes à maturité. Ses<br />

feuilles d’un vert foncé sont filiformes<br />

et très découpées.<br />

L’aneth, qui apprécie les expositions<br />

ensoleillées, est en principe cultivé<br />

dans un sol suffisamment humide et<br />

riche en nutriments, en association<br />

avec les oignons, l’ail, les carottes et<br />

les concombres.


ALTERNATIVE 57


58<br />

ALTERNATIVE<br />

Une fois que la plante atteint une hauteur<br />

d’environ 25 à 30 cm, elle est arrachée<br />

toute entière à la main. Pour la<br />

faire sécher, on la suspend en bottes et<br />

pour obtenir les graines, on laisse fleurir<br />

les ombelles que l’on secoue ensuite<br />

pour les faire tomber.<br />

L’histoire nous apprend qu’au début du<br />

Moyen Âge, on utilisait une branche<br />

d’aneth comme talisman<br />

contre la sorcel-<br />

lerie. «Avec un petit<br />

bouquet d’aneth, tout<br />

le monde n’en fait qu’à<br />

ma tête», disait un vieux<br />

dicton. Mais en parallèle,<br />

il figurait également<br />

dans la pharmacopée<br />

chinoise et dans un<br />

traité médical égyptien<br />

datant de plus 5000 ans.<br />

Riche en<br />

sels minéraux,<br />

l’aneth peut<br />

remplacer le<br />

sel de table<br />

traditionnel<br />

dans un régime<br />

hyposodique.<br />

PLANTE DU BIEN-ÊTRE ET DE LA SANTÉ<br />

Également appelé faux anis, « fenouil<br />

bâtard », l’aneth est utilisé aussi bien<br />

pour ses fruits que pour ses feuilles. Il<br />

tire ses propriétés médicinales bénéfiques<br />

de leur composition, riches notamment<br />

en tanins, mucilages, matières<br />

résineuses, aleurone et huile essentielle<br />

renfermant de la carvone, de la myristicine<br />

et de l’apiol. Résultat, nombreuses<br />

sont les recherches scientifiques qui ont<br />

montré que cette huile s’opposait à la<br />

croissance de germes comme les lactobacilles,<br />

Escherichia coli et certaines<br />

levures.<br />

Les fruits de l’aneth sont donc recommandés<br />

pour soulager les troubles digestifs,<br />

gastriques et intestinaux tels<br />

que les ballonnements, les coliques et<br />

l’hernie diaphragmatique. Diurétique,<br />

il soulage l’anxiété, la fatigue nerveuse<br />

et l’insomnie. Dans les vieux traités<br />

d’herboristerie, on retrouve l’aneth<br />

comme remède pour faire cesser le hoquet<br />

et fortifier les ongles.<br />

Pour l’entretien de la dentition, cette<br />

plante nettoie en profondeur les dents<br />

et les gencives, enrayant ainsi la prolifération<br />

de bactéries responsables<br />

des infections<br />

de gencives et des caries.<br />

Aussi, il est conseillé aux<br />

gens qui sont aux prises<br />

avec des rages de dents<br />

de mâcher des feuilles<br />

d’Aneth afin de combattre<br />

la douleur.<br />

Chez les tout-petits,<br />

l’aneth aide à retrouver<br />

l’appétit si ceux-ci en<br />

manquent à cause de rhumes répétitifs<br />

et s’avère efficace contre les crises<br />

d’acétone avec vomissements et les<br />

maux de ventre, tandis que chez les<br />

femmes enceintes et allaitantes, il favorise<br />

la montée de lait et les soulage en<br />

cas de nausée.<br />

De ses graines et ses feuilles, on tire<br />

une huile essentielle employée en aromathérapie.<br />

Son apport demeure non<br />

négligeable dans la lutte contre les<br />

douleurs menstruelles et les problèmes<br />

hépatiques, ainsi que pour faire stopper<br />

les ronflements. Pour cela, il suffit de<br />

verser quelques gouttes d’huile essentielle<br />

d’Aneth sur un morceau de tissu<br />

déposé sur l’oreiller. Autre bienfait,<br />

cette même huile entre dans la composition<br />

de médicaments et de savons.<br />

L’aneth qui peut être administré tantôt<br />

par voie interne, tantôt par voie externe,<br />

est contre-indiqué au cours de<br />

la grossesse. Son huile essentielle peut<br />

être toxique pour l’enfant à venir. De<br />

ce fait, les femmes enceintes doivent<br />

l’utiliser avec beaucoup de prudence<br />

et de circonspection. Par voie interne,<br />

l’Aneth doit être administré conformément<br />

aux prescriptions médicales<br />

(doses, fréquence de prises…).<br />

Bien sûr, il doit aussi être conservé dans<br />

un milieu sec et frais, hors de portée des<br />

enfants.<br />

En plus d’être comestible et de conférer<br />

aux plats un goût subtilement anisé et<br />

hautement frais, l’aneth est une plante<br />

championne des propriétés médicinales.<br />

Sur le fonctionnement intestinal,<br />

psychique et dentaire, ses actions positives<br />

sont prouvées.<br />

RECETTES MÉDICINALES<br />

- Infusion (digestion, insomnie,<br />

anxiété)<br />

Faire bouillir une tige complète<br />

d’aneth dans 1 tasse d’eau et<br />

laisser infuser quelques minutes.<br />

Retirer la tige et boire chaud.<br />

- Eau d’aneth<br />

Laisser tremper 1 petite cuillère à<br />

café de graines d’aneth broyées<br />

dans 1 tasse d’eau bouillante<br />

pendant quelques heures. Filtrer,<br />

sucrer avec du miel. Chez les<br />

enfants, diminuer la dose de<br />

graines de moitié.


ALTERNATIVE 59


60 Sélection<br />

Titre : Les Huiles Essentielles face à la<br />

grippe A - prévenir et traiter -<br />

Auteur : le Dr Jean Pierre Willem<br />

Edition du Dauphin<br />

Année de parution : 2009<br />

Prix : 12 €<br />

Nombre de pages : 157<br />

HUILES ESSENTIELLES VS GRIPPE A (H1N1)<br />

L’AUTRE MANIÈRE DE<br />

PRÉVENIR ET DE TRAITER<br />

LORS DE LA PANDÉMIE DE LA GRIPPE A QUI A TOUCHÉ LA TERRE ENTIÈRE,<br />

LES HUILES ESSENTIELLES, UNE THÉRAPIE NATURELLE AYANT FAIT SES<br />

PREUVES EN JUGULANT TOUTES SORTES DE GRIPPES, SE SONT AVÉRÉES<br />

DES SOLUTIONS PRATIQUES POUR SE PRÉPARER À CETTE NOUVELLE<br />

ATTAQUE EN SE PROTÉGEANT CONTRE LES VIRUS QUI SURGISSENT ET EN<br />

ÉCHAPPANT À CE FLÉAU INFECTIEUX. ET N’OUBLIONS PAS L’APHORISME :<br />

PRÉVENIR, C’EST GUÉRIR !<br />

Un ancien chirurgien et anthropologue<br />

qui, en plus, est un aromatologue<br />

au parcours humanitaire d’une<br />

cinquantaine d’années, durant lesquelles<br />

il a été confronté à de nombreuses<br />

épidémies virales ou bactériennes (SRAS,<br />

Ebola, Choléra, typhoïde), ne peut que<br />

bien parler de la grippe A! Son expérience<br />

lui permet en eff et d’affi rmer que les thérapies<br />

naturelles ont fait leurs preuves.<br />

Depuis que l’OMS a annoncé l’apparition,<br />

fi n avril, d’un nouveau virus de la grippe<br />

A, les nombreux livres qui ont paru durant<br />

cette période ont mis en avant les deux traitements<br />

offi ciels de cette pandémie, à savoir<br />

le Tamifl u et la vaccination. Alors que le<br />

premier s’est avéré inopérant dans quelques<br />

cas -sans oublier ses eff ets secondaires- et<br />

que le deuxième se faisait attendre, l’auteur<br />

affi rmait l’utilité et l’effi cacité de la prévention<br />

et des soins par des huiles essentielles<br />

spécifi ques.<br />

Dans ce livre d’informations pratiques, le<br />

Dr Jean Pierre Willem, à travers onze chapitres,<br />

fait le point sur la grippe A de façon<br />

concrète et pragmatique en traitant ses aspects<br />

les plus récents, les virus et les risques<br />

de mutations ainsi que les traitements et<br />

stratégies favorisant sa prévention et les<br />

soins par les huiles essentielles.<br />

Y fi gurent également leurs posologies et<br />

modes d’emploi, à titre préventif et pendant<br />

la pandémie, les traitements naturels mis<br />

au point par le Dr Willem, les autres pro-<br />

Dr Jean Pierre WILLEM<br />

duits complémentaires ainsi que quelques<br />

adresses utiles.<br />

La thérapie du Dr Willem prend en compte<br />

la fl ore intestinale (qui représente 70% des<br />

défenses naturelles), le stress oxydatif, la<br />

prévention et la prise en charge des personnes<br />

fragilisées par des pathologies chroniques<br />

sous-jacentes, soit autant d’aspects<br />

qui font de cette stratégie thérapeutique à<br />

base d’huiles essentielles une approche holistique<br />

qui intègre la notion de terrain, une<br />

approche effi cace et sans eff ets secondaires.<br />

Le Dr Willem a fondé et dirige aujourd’hui<br />

les « Médecins aux pieds nus », une association<br />

humanitaire recourant à l’ethnomédecine<br />

et aux plantes médicinales, tout comme<br />

il veille aux destinées de l’Association Biologique<br />

Internationale (ABI).


COMPOSITION : Principe actif : Diclofenac Sodium Excipient : q.s.p comprimé enrobé, suppositoire et solution injectable PRESENTATION : Voltarène 25 mg & 50 mg comprimé enrobé. Boite de 30 Voltarène LP<br />

75 mg comprimé enrobé . Boite de 20 Voltarène LP 100 mg comprimé enrobé. Boite de 10 Voltarène 12,5 mg & 25 mg & 100 mg suppositoire. Boite de 10 Voltarène 75 mg/3 ml solution injectable. Boite de 2 & 5<br />

ampoules. INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Forme Comprimé enrobé 25 & 50 mg et Forme suppositoire tous dosages : Chez l’adulte : Traitement symptomatique au long cours des rhumatismes<br />

inflammatoires chroniques notamment polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante de certaines arthroses douloureuses et invalidantes Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigues<br />

des rhumatismes abarticulaires, arthrites microcristallines, arthroses, lombalgies, radiculalgies sévères. Traitement adjuvant des manifestations inflammatoires en rapport avec le domaine ORL. Chez l’enfant :<br />

Rhumatismes inflammatoires infantiles Forme comprimé LP 50 & 100 mg : Traitement d’entretien des affections rhumatismales chroniques pour lesquelles, lors de l’utilisation des formes dosées à 25 mg & 50 mg<br />

, la posologie de 75 mg ou 100 mg s’est révélée adéquate. Pour le LP 50 mg : Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigues d’arthrose. Forme injectable : Sciatiques aigues, lombalgies aigues,<br />

crises de coliques néphrétiques, rhumatismes inflammatoires en poussée aigue. PROPRIETE PHARMACODYNAMIQUE : Le Diclofénac est un anti-inflammatoire non stéroïdien dérivé de l'acide<br />

phénylacétique, du groupe des acides aryl-carboxyliques. Il a une activité anti-inflammatoire, antalgique et antipyrétique. Le Diclofénac inhibe la synthèse des prostaglandines et l'agrégation plaquettaire. Le<br />

Diclofénac soulage la douleur causée par les poussées inflammatoires, les enflures / oedèmes, la fièvre et il peut être utilisé dans le traitement de l'arthrite aiguë et chronique, les lombalgies, les syndrômes<br />

arthrosiques, les rhumatismes localisés dans les tissus mous, les enflures douloureuses ainsi que dans l'inflammation faisant suite à des traumatismes ou à la chirurgie. PROPRIETE PHARMACOCINETIQUE :<br />

Absorption L'absorption du diclofénac potassium, administré sous forme de dragées, est complète et rapide. L'absorption commence immédiatement après l'administration. La quantité de diclofénac absorbée est<br />

la même que lors de l'administration d'une dose équivalente de diclofénac sodium en dragées gastrorésistantes. Des concentrations plasmatiques maximales moyennes de 5,5 µmol/l sont atteintes environ 5 à 20<br />

min après la prise d'un sachet à 50 mg. La prise avec de la nourriture ne diminue pas la quantité du diclofénac absorbé, mais peut légèrement retarder l'absorption et ralentir la vitesse d'absorption. Distribution Le<br />

diclofénac est lié à 99,7% aux protéines sériques, principalement à l'albumine (99,4%). Le calcul du volume de distribution apparent donne des valeurs se situant entre 0,12 et 0,17 l/kg. Le diclofénac pénètre dans<br />

le liquide synovial, où les concentrations maximales sont atteintes 2 à 4 h après le pic plasmatique. La demi-vie apparente d'élimination du liquide synovial est de 3–6 h. Les concentrations de principe actif dans le<br />

liquide synovial sont plus élevées que les concentrations plasmatiques déjà deux heures après le pic plasmatique et le restent pendant une période pouvant aller jusqu'à 12 h. Métabolisme La biotransformation<br />

du diclofénac s'effectue en partie par glucuroconjugaison de la molécule inchangée mais surtout par hydroxylation et par méthoxylation simples et multiples entraînant la formation de différents métabolites<br />

phénoliques (3'-hydroxy, 4'-hydroxy, 5-hydroxy, 4',5-dihydroxy et 3'-hydroxy-4'-méthoxy diclofénac) qui sont éliminés pour la plupart sous forme glycuroconjuguée. Deux de ces métabolites phénoliques sont<br />

pharmacologiquement actifs mais à un degré nettement moindre que le diclofénac. Élimination La clairance plasmatique totale du Diclofénac est de 263 ± 56 ml/min (moyenne ± écart-type). La demi-vie<br />

plasmatique terminale est de 1–2 h. Quatre des métabolites, dont les deux actifs, ont également une demi-vie plasmatique brève de 1–3 h. Un autre métabolite, le 3'-hydroxy-4'-méthoxy Diclofénac, a en revanche<br />

une demi-vie nettement plus longue mais il est pratiquement inactif. Environ 60% de la dose sont éliminés dans les urines sous la forme de métabolites. Moins de 1% est excrété sous forme inchangée. Le reste est<br />

éliminé sous forme de métabolites, par la bile avec les fèces. Cinétique pour certains groupes de patients Aucune relation significative entre l'âge des patients et l'absorption, le métabolisme ou l'excrétion du<br />

médicament n’a été observée. Chez les insuffisants rénaux, la cinétique de dose unique administrée selon le schéma posologique habituel ne permet pas de conclure à une accumulation du principe actif<br />

inchangé. Lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 10 ml/min, la concentration plasmatique des métabolites à l’état d’équilibre est environ quatre fois supérieure à celle enregistrée chez les sujets sains.<br />

Les métabolites sont finalement éliminés par voie biliaire. En présence d'une insuffisance hépatique (hépatite chronique ou cirrhose non décompensée), la cinétique et le métabolisme du diclofénac sont les<br />

mêmes que chez les patients dont le foie est intact. DONNEES PRECLINIQUES: Le Diclofénac n’a pas d’influence sur la fertilité des géniteurs (rats) ou sur le développement pré-, péri- et postnatal des jeunes<br />

animaux.Aucun effet tératogène n’a été observé chez le rat, la souris et le lapin. Au cours de différents tests in vitro et in vivo, aucun effet mutagène n’a été observé et les études à long terme chez le rat et la souris<br />

n’ont pas montré d’effet carcinogène. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION : Adultes Dragées gastrorésistantes, suppositoires 100 mg: La posologie initiale recommandée est de 100–150 mg par jour<br />

pour les dragées gastrorésistantes et les suppositoires Voltarène. Dans les cas bénins et lors de traitement à long terme, 75–100 mg par jour sont habituellement suffisants. La posologie quotidienne est<br />

généralement fractionnée en 2–3 doses. Pour supprimer les douleurs nocturnes et la raideur matinale, la prise de dragées gastrorésistantes dans la journée peut être complétée par l'application d'un suppositoire<br />

avant le coucher (la dose quotidienne maximale étant de 150 mg). Les dragées gastrorésistantes doivent être avalées entières avec beaucoup de liquide, de préférence avant les repas. Dragées LP La posologie<br />

quotidienne recommandée de Voltarène LP est de 100–150 mg, soit 1 dragée Voltarène LP 100 ou 2 Voltarène LP 75 par jour. Dans les cas bénins et lors de traitement à long terme, 1 dragée Voltarène LP 75 ou 1<br />

dragée Voltarène LP LP 100 par jour est habituellement suffisant. Lorsque les symptômes sont plus marqués la nuit ou le matin, la prise de Voltarène LP s'effectuera plutôt le soir. Les dragées doivent être avalées<br />

entières avec un peu de liquide, de préférence au cours des repas. Enfants: Enfants à partir de 1 an: 0,5–2 mg/kg de poids corporel/jour selon la gravité de l'affection, répartis en 2–3 doses. Dans l'arthrite<br />

chronique juvénile, on peut augmenter la dose quotidienne jusqu'à un maximum de 3 mg/kg de poids corporel, répartis en plusieurs doses. Ne pas administrer Voltarène chez les enfants de moins de 1 an. Les<br />

dragées gastrorésistantes Voltarène à 50 mg, les dragées LP LP 75 & 100 mg et les suppositoires à 50 mg et 100 mg ne conviennent pas en pédiatrie. Ampoules injectables : Injection intramusculaire Traitement<br />

d'attaque des affections suivantes: Exacerbations de rhumatisme inflammatoire ou dégénératif: polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, arthroses et arthroses vertébrales, syndromes vertébraux<br />

douloureux, rhumatisme extra-articulaire. Crises de goutte aiguës. Colique néphrétique et hépatique. États inflammatoires et oedémateux douloureux post-traumatiques et post-opératoires. Crises de migraine<br />

sévères. Perfusion intraveineuse Traitement ou prévention des douleurs post-opératoires en milieu hospitalier. CONTRE –INDICATION : Hypersensibilité connue au principe actif ou à l’un des excipients du<br />

médicament Antécédent de réactions allergiques (comme bronchospasme, rhinite aiguë, polype de la muqueuse nasale, urticaire) après la prise d’acide acétylsalicylique ou d’un autre anti-inflammatoire non<br />

stéroïdien (AINS); Antécédents récents de rectites ou de réctorragies, proctites (formes susppositoires) Durant le 3ème trimestre de la grossesse (cf. «Grossesse/Allaitement»); Ulcères gastriques et/ou duodénal<br />

actifs ou hémorragies gastro-intestinales; Maladies intestinales inflammatoires comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse; Insuffisance cardiaque grave; Insuffisance hépatique grave (Child-Pugh classe<br />

C); Insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine 1/100 1/1000<br />

1/10’000


62Détente<br />

C’est une patiente<br />

qui sort de chez le<br />

médecin:<br />

- Zut, je ne me rappelle plus<br />

si le docteur m’a dit capricorne<br />

ou balance!<br />

Je vais être obligée de retourner le<br />

voir.<br />

De retour au cabinet médical, elle demande :<br />

- Docteur vous m’avez dit capricorne ou<br />

balance ?<br />

Le médecin répond :<br />

- Cancer madame, cancer...<br />

Une dame essaie de dresser son jeune chiot.<br />

Son mari, goguenard, lui dit :<br />

-Mais tu n’y arriveras jamais !<br />

-Mais si... rappelle-toi comme j’ai eu<br />

du mal avec toi au début !<br />

PHOTO<br />

DU MOIS<br />

ON SE DEMANDE QUI A RAISON<br />

LES BAIGNEURS OU LA PLAQUE !!!<br />

150 litres de liquide sont fi ltrés par les reins chaque<br />

jour. Quotidiennement, ces organes sécrètent 1,5 litre<br />

d’urine. Costaud, quand on songe qu’ensemble, ils ne<br />

pèsent que 300 grammes.<br />

130 décibels constituent le seuil de la douleur pour<br />

l’oreille.<br />

13 kg. C’est ce que pèse un squelette adulte.<br />

L’ŒUF OU LA<br />

POULE ?<br />

De l’œuf et la poule, qui est le premier ? Une Question<br />

qui se pose souvent et qui a intrigué.<br />

C’est aussi une expression qu’on utilise pour designer quel<br />

événement précède un autre.<br />

Si on en croit les chercheurs britanniques qui se sont penchés sur la<br />

question « Qui de la poule ou de l’œuf était le premier ? », il ne semble<br />

pas y avoir de solution à cette énigme, tant la poule a besoin de sortir<br />

d’un œuf pour exister et tant l’œuf a besoin de la poule pour être pondu.<br />

Aujourd’hui, d’autres chercheurs sont convaincus que c’est la poule qui<br />

était là la première. En eff et, une équipe de scientifi ques des universités<br />

de Sheffi eld et de Warvick se sont penchés sur la question et ont étudié<br />

les composants des coquilles d’œufs. Ils ont ainsi découvert une<br />

protéine appelée ovocledidin-17. Cette protéine est essentielle à la<br />

constitution des coquilles, mais elle ne se trouve que dans les ovaires<br />

de poule. L’énigme est résolue !<br />

Pour ceux qui croient en Dieu, ils sauront qu’il créa le monde<br />

en 6 jours avec tous ses être vivants en couple, c’est-à-dire<br />

une femelle et un mâle, donc une poule et un coq, ce<br />

qui a permis d’avoir un œuf fécondé, puis p un<br />

poussin qui deviendra à son tour une une ne<br />

poule ou un coq……<br />

LE SAVIEZ VOUS… ?

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